Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
The Babysitter - Killer Queen (2020) :
Toujours hanté par le massacre qu'il a traversé deux ans plus tôt, Cole (Judah Lewis) se laisse convaincre par Melanie (Emily Alyn Lind), sa meilleure amie, d'accompagner le groupe d'amis de cette dernière pour faire la fête au bord d'un lac. Mais sur place, un nouveau groupe de cultistes se manifeste, et lorsque Allison (Bella Thorne), Max (Robbie Amell), Sonya (Hana Mae Lee) et John (Andrew Bachelor) ressurgissent à leur tour, Cole est replongé dans son cauchemar. Cette fois-ci, cependant, il peut compter sur l'aide de Phoebe (Jenna Ortega), nouvelle arrivante dans sa classe...
Le premier The Babysitter, signé McG, ne m'avait pas forcément convaincu : ressemblant souvent à un film de Joseph Kahn bourré d'effets de style et de coolitude un peu forcée, il m'avait semblé, dans l'ensemble, un peu trop creux pour son propre bien, avec une caractérisation aux traits un peu trop gros. C'était néanmoins regardable, notamment grâce à l'énergie du tout, à la distribution enthousiaste et au charisme de Samara Weaving.
Pour cette suite, on prend les mêmes (ou presque) et on recommence deux ans après. Tout le monde a grandi et vieilli, mais l'approche reste identique : même ton décomplexé plus que de mesure, même gags récurrents ("Pussy !", la piqûre), mêmes gimmicks de réalisation (l'arrière-plan au ralenti pendant une scène, les exclamations type WTF qui s'affichent à l'écran), même structure globale, mêmes morts sanglantes (voire même encore plus sanglantes que dans l'original, avec des seaux entiers d'hémoglobine jetés au visage des personnages), même tentative de rebondissement (supposément) imprévisible (SPOILER_________ ici, c'est Melanie qui est à la tête du groupe de cultistes), même romance...
C'est bien simple, si l'on excepte l'environnement global (le film troque le huis-clos de la maison de banlieue de Cole pour la nature lacustre, filmée de nuit - bof), on a presque l'impression de revoir le premier film, une impression encore amplifiée par l'absence quasi-totale de caractérisation des nouveaux cultistes, éclipsés par le retour des anciens.
Plus embêtant, en se passant du scénariste du premier film (remplacé par McG et trois sbires), le métrage écope d'un rythme anémique (les trente premières minutes sont molles, mais molles !) et devient clairement un film de quadras nostalgiques, étrangement daté, que ce soit par les références cinématographiques que les personnages utilisent, par l'illustration musicale du tout, par certains délires totalement aléatoires (le combat à la Street Fighter, la scène 80s dansante pour illustrer le baiser)...
Et puis l'absence de Samara Weaving fait beaucoup de mal au métrage : seule cultiste à ne pas être morte dans le premier film, elle n'apparaît ici que lors de micro-flashbacks insérés à la truelle, avec une ligne de dialogue, pour montrer comment les personnages de son groupe ont été recrutés. Ça ne sert à rien, ce n'est pas particulièrement drôle, et surtout, ça n'est clairement qu'un moyen, pour McG et compagnie, de garder Weaving à l'esprit des spectateurs, avant son grand retour dans les dernières minutes du métrage.
Un grand retour un peu forcé et artificiel, et surtout ultra-prévisible, comme toute la fin du film.
Cette Baby-sitter 2 est donc un métrage qui semble sans idées : un bigger louder dumber qui n'apporte rien à l'histoire du premier film et se contente de la singer, en pilotage automatique. Alors déjà que le premier opus était très moyen, là, on est un bon cran en dessous.
2/6 (dont 0.25 pour Jenna Ortega, sympathique et efficace)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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