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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #religion catégorie

Les bilans de Lurdo : Daredevil, saison 3 (2018)

Publié le 27 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Marvel, Netflix, MCU, Policier, Religion, Review, Thriller, Télévision

Après une saison 1 inégale mais avec du potentiel, une saison 2 plus sympathique, mais se perdant dans des histoires de Main et de ninjas bordéliques une fois le Punisher parti rejoindre sa propre série, voici donc la saison 3 de Daredevil, la série porte-étendard de l'association Marvel/Netflix ; une saison 3 qui sonne comme une boucle bouclée, tant pour ses personnages que pour l'association entre Marvel et la plate-forme de VOD, puisque la série a été annulée juste après sa diffusion...

Daredevil, saison 3 :

Soigné dans l'orphelinat où il a été élevé, Matt Murdock (Charlie Cox) se remet difficilement des événements ayant réuni pour la première fois les Defenders. Affaibli, ses pouvoirs défaillants, Murdock choisit de se faire passer pour mort, alors même que Karen (Deborah Ann Woll) et Foggy (Elden Henson), eux, sont confrontés à un Wilson Fisk (Vincent D'Onofrio) de plus en plus machiavélique, qui manipule le système, et recrute un agent du FBI dérangé et tireur d'élite, Benjamin Pointdexter (Wilson Bethel), pour accomplir ses basses œuvres, en endossant le costume du Diable de Hell's Kitchen...

Après Defenders, Matt Murdock était laissé pour mort par tous ses proches, et se remettait secrètement de ses blessures sur un lit, dans l'orphelinat où il avait grandi, incapable de concilier les deux facettes de son existence. Les téléspectateurs familiers du personnage et de ses aventures savaient déjà à quoi s'en tenir : une adaptation libre de Born Again, un arc narratif réputé du comic-book, dont on retrouve ici les grandes lignes, combinées à quelques autres idées piochées çà et là.

Cette saison 3 s'articule ainsi autour de plusieurs grandes thématiques, notamment la composante religieuse du personnage principal, une composante de plus en plus importante - Matt Murdock est désespéré, au fond du trou, il est empreint de remords catholiques, il est tourmenté par son code moral, et par les conséquences de ce dernier, il est en pleine crise de Foi, et cela l'amène à renier ses principes, pour adopter un comportement quasi-auto-destructeur...

Ce n'est pas forcément inédit, mais c'est ici de plus en plus prononcé. On retrouve ainsi un peu certaines des idées de la saison précédente - le double négatif (autrefois, Elektra, ici, Pointdexter) représentant le combat de Murdock contre ses pulsions de violence et de meurtre, l'isolation de Murdock vis à vis de Karen et de Foggy - qui donnent parfois l'impression d'une certaine redondance.

À l'identique, on retrouve aussi, cette année, certains des mêmes problèmes que dans les saisons précédentes : malgré le nouveau showrunner (cette saison, c'est Erik Oleson, ancien d'Arrow) le rythme Netflix est toujours vraiment problématique (toujours trois ou quatre épisodes de trop), et les sous-intrigues de Karen et Foggy trainent largement en longueur, tombant souvent dans l'inintéressant et le remplissage (je pense notamment à la vie de couple de Foggy, à sa famille, ou encore à cette demi-heure totalement inutile consacrée à Karen et à son traumatisme fondateur).

Mais à côté de ça, j'ai été surpris de constater que la structure globale de la saison était nettement plus satisfaisante qu'en saison 2, avec un véritable début, un milieu et une fin, mettant en parallèle la renaissance/la reconstruction de Daredevil et celle de Fisk, un Fisk qui bénéficie d'ailleurs nettement plus de cette saison que les autres personnages.

Cette année, Fisk prend enfin toute son ampleur, et devient enfin un Kingpin digne de ce nom, toujours dévoué à sa femme et brutal, mais aussi nettement plus intelligent et manipulateur que jamais. Un vrai succès, avec un D'Onofrio totalement investi dans son personnage, et crédible de bout en bout.

Je suis nettement plus mitigé vis à vis des deux autres personnages principaux de la saison, Murdock et Pointdexter. Murdock, lui, passe le plus gros de cette année isolé, blessé, à se faire démolir par la plupart de ses ennemis, et contraint à retourner à son costume originel : d'un point de vue dramaturgique, cela fait sens, mais pour qui voudrait voir un Daredevil en pleine possession de ses moyens, il faudra repasser ; Pointdexter/Bullseye, de son côté, hérite ici d'une personnalité/origin story assez clichée (à la Dexter, justement ^^), une approche bien développée au fil des épisodes, mais qui n'a pas du tout fonctionné sur moi, entre ses obsessions de stalker, ses entretiens avec sa psychiatre malade, ou encore ce bourdonnement incessant symbolisant sa psychose.

Je suis pourtant totalement en faveur du développement des personnages secondaires, voire de leur humanisation... mais à trop humaniser ses méchants, à trop vouloir les rendre réalistes©®™ (ou du moins, à trop s'efforcer de rationaliser les pouvoirs, la personnalité, les motivations de ces derniers), on y perd en efficacité et on oublie un peu trop le côté bigger than life des comic-books (c'était un peu le cas, en saison 1, avec le Kingpin). C'est regrettable, ça ralentit un peu plus les intrigues, et ça en rajoute une couche pas forcément nécessaire sur le côté tourmenté, larmoyant et torturé des protagonistes...

(mention spéciale, justement, dans ce domaine, à l'agent du FBI indien, au sort tragique télégraphié depuis le début de la saison)

Heureusement, l'interprétation reste solide, et la série continue de proposer des scènes d'action convaincantes (ici, la grosse scène d'action dans la prison, avec Matt qui tente d'en sortir en pleine émeute, ou encore les deux gros duels entre Daredevil et Bullseye - ainsi que Kingpin, dans le second duel, un affrontement un peu plus brouillon et approximatif, mais à la conclusion réussie), parfois un peu handicapées par des bruitages répétitifs et simplistes (désolé, mais quand tous les coups portés ont peu ou prou les deux ou trois mêmes sons, ça a tendance à me sortir du métrage).

Néanmoins, comme je le disais en introduction, la boucle est bouclée, Daredevil a repris son poste, et en tant que fin de saison (et fin de série), le tout s'avère plutôt satisfaisant : c'est loin d'être parfait, c'est toujours bourré de défauts inhérents à l'univers Netflix/Marvel, et le retour à la normale est un peu précipité, mais dans l'ensemble, c'est loin d'être désastreux, et c'est probablement, dans l'ensemble, ma saison préférée de Daredevil.

 

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.

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Un film, un jour (ou presque) #857 : The Price of Fame (2017)

Publié le 16 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Biographie, Religion, Catch

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

The Price of Fame :

Documentaire indépendant retraçant la carrière et l'évolution de Ted DiBiase, le célèbre Million Dollar Man des grandes années de la WWF, ainsi que l'impact que sa célébrité a eu sur sa vie de famille.

Et pendant trois bons quarts d'heure, le documentaire s'avère assez intéressant, avec de nombreux témoignages de stars de la discipline (Harley Race, Terry Funk, Jim Ross, Gene Okerland, Jim Duggan, Roddy Piper, Jake The Snake, George Steele, Virgil, Pat Patterson, Mick Foley, Lex Luger, Bruce Pritchard, Sean Waltman, Shawn Michaels...) et pas mal d'images d'archives qui illustrent la carrière du père de Ted Dibiase, sa propre carrière, et qui expliquent pas mal de choses (comme le fait que le personnage du Million Dollar Man est l'image que Vince McMahon a de lui-même ! ^^).

Le tout, encadré par une trame narrative familiale, sur Ted DiBiase Jr qui accompagne son père dans un pélerinage sur les lieux de son enfance, la tombe de son grand-père, etc.

Le problème, en fait, c'est que progressivement, le côté thérapie familial prend peu à peu le dessus, à mesure que l'on approche du moment où DiBiase a trouvé la Foi : le documentaire s'étend donc en long, en large et en travers sur la manière dont le succès de DiBiase a mené à des infidélités, à des problèmes au sein de son mariage, et comment son amitié de 30 ans avec un pasteur lui a fait voir la lumière.

À partir de là, la dernière demi-heure alterne entre témoignages emplis de platitudes béates de DiBiase et de ses proches, qui créditent Jesus de la transformation de Ted, et de sa vie actuelle, et scènes forcées de mélodrame familial durant lesquelles Ted Jr. est mis en scène de manière pataude, soit grimé en son père pour des scènes de flashbacks, soit pensif et dramatique, pour des scènes de réflexion intense. Le tout sur fond de mea culpa de Ted Sr., qui s'excuse platement devant ses fils pour tout ce qu'il a fait de mal, puis a droit à un monologue sombre et plein de regrets sur la tombe de son père, en guise de conclusion.

Un documentaire trop "moralisateur" et testimonial à mon goût (par moments, on est presque dans Confessions Intimes), et c'est bien dommage, car j'ai énormément de sympathie, à la base, pour DiBiase. De plus, je ne nie pas qu'il ait pu être "sauvé" par la religion, et que celle-ci occupe donc une place importante dans son existence.

Mais le constant recours à Dieu et à Jesus pour justifier la moindre chose positive étant arrivée aux DiBiase, et la manière dont tout tourne autour de ça dans la dernière demi-heure du métrage est assez fatigante, et j'ai fini par ne plus vraiment prêter attention à ce qu'ils racontaient, çà et là.

2/6 + 0.5 pour le dernier quart d'heure, post générique de fin, qui est une discussion décontractée entre DiBiase et Shawn Michaels, lesquels reviennent tranquillement sur leurs carrières respectives = 2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #854 : Christ(off) (2018)

Publié le 11 Janvier 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Religion, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Christ(off) :

À la recherche de fonds pour les enfants d'Haïti, le Père Marc (Lucien Jean-Baptiste) décide de partir en tournée dans toute la France avec un groupe monté de toutes pièces, les Apôtres, composé de personnalités des plus improbables : le Père Bernard (Bernard Le Coq), qui a fait voeu de silence ; le Père Luc (Jarry), flamboyant et enroué ; le Frère Julien (Simon Astier), agoraphobe et innocent ; Jeanne (Victoria Bedos), l'organisatrice ; et Christophe (Michael Youn), un loser guitariste que Marc a trouvé dans la rue, et qui lui évoque fortement Jésus Christ...

Une comédie musico-religieuse qui évoque très fortement CoeXister, et qui s'avère encore moins réussie. La faute à un humour très bas de plafond et en dessous de la ceinture (le verre de sperme), mais aussi à une structure décousue et à un rythme haché, qui sabote beaucoup de ses gags, et tire le tout vers bas. Ajoutez à cela une interprétation très inégale et parfois trop récitative, et voilà, une comédie française bien ratée. Une de plus.

1.5/6

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Christmas Yulefest 2018 - 45 - La Première Douce Nuit (2014)

Publié le 26 Décembre 2018 par Lurdo dans Christmas, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Noël, Musique, Religion, Review, Yulefest, UK, USA, PBS

Chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest et son marathon de cinéma de Noël continuent jusque début janvier...

La Première Douce Nuit (The First Silent Night - 2014) :

Documentaire de 55 minutes diffusé en 2014 sur la chaîne publique américaine PBS, à l'occasion du centenaire de la Trêve de Noël durant la Première Guerre Mondiale, ce métrage se propose de revenir sur la genèse de Douce Nuit, Sainte Nuit, dans la région de Salzbourg, en Autriche, au début du 19è siècle.

Une mélodie signée Joseph Mohr et Franz Gruber, qui est depuis entrée au panthéon des chansons de Noël incontournables, reprise dans d'innombrables langues, et qui a directement mené à cette Trêve de Noël au milieu des tranchées.

Le documentaire, lui, est présenté par l'acteur Simon Callow, qui pour l'occasion arpente l'Autriche de long en large... et ne nous raconte pas grand chose de vraiment intéressant. Le problème, en réalité, c'est qu'il n'y a pas grand chose de palpitant ou d'intrigant à raconter au sujet de ce chant de Noël et de sa création ; par conséquent, le plus clair de ces 55 minutes consiste en des plans (superbes) de l'Autriche sous la neige, au point que l'on se demande par moments si le film n'a pas été écrit et financé par l'Office de Tourisme de Salzbourg.

Et puis il faut bien avouer que l'utilisation non-stop de Douce Nuit en guise d'illustration musicale finit par lasser (sans même parler de la version pop réorchestrée insipide que l'on nous présente dans son intégralité, vers la fin du documentaire).

55 minutes assez dispensables, à vrai dire.

3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien...

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Un film, un jour (ou presque) #849 : Prophet's Prey (2015)

Publié le 30 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Religion, Thriller, Drame, Showtime

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Prophet's Prey :

Un documentaire étrangement décevant d'Amy Berg (pourtant pas novice en la matière) qui couvre l'affaire Warren Jeffs (déjà traitée sous forme de téléfilm par la chaîne Lifetime, critiqué en ces pages), ce dirigeant auto-proclamé d'une branche fondamentaliste de l'Église Mormone qui, à la mort de son père, a pris sa place de Prophète, et a commencé à imposer un mode de vie toujours plus strict et exigeant à ses disciples.

Un Warren Jeffs qui a rapidement poussé les mœurs polygames de l'Église dans leurs derniers retranchements, en épousant des filles de plus en plus jeunes, et ce tout en s'adonnant ouvertement à des actes pédophiles sur les enfants de sa congrégation.

Une histoire particulièrement glauque, pour une personnalité hors-du-commun, et pourtant, ce documentaire peine à captiver le spectateur, ou à lui apprendre beaucoup de choses sur le personnage de Jeffs. Probablement parce que, plutôt que de s'intéresser à Jeffs, la personne, il s'intéresse à l'enquête qui a permis de le faire tomber (le documentaire est l'adaptation d'un livre, Prophet's Prey: My Seven-Year Investigation into Warren Jeffs and the Fundamentalist Church of Latter-Day Saints, dont l'auteur intervient régulièrement à l'écran).

On a donc droit à beaucoup d'intervenants qui parlent de Jeffs, qui reconstituent l'enquête, des prêches robotiques de Jeffs en voix-off, quelques preuves utilisées lors de son procès (dont un enregistrement audio assez glaçant de son dépucelage de l'une de ses "femmes" mineures), et des témoignages des proches de Jeffs - anciens disciples et membres de sa famille - qui semblent particulièrement enclins à faire reposer toutes les dérives de leur branche fondamentaliste aux pieds de Warren Jeffs.

Ce dernier - une ordure incroyable et illuminée qui, depuis sa prison, continue de diriger sa congrégation par l'intermédiaire de l'un de ses frères - sert ainsi de bouc émissaire bien pratique aux autres Mormons du FLDS et il manque vraiment, de la part du documentaire, une remise en perspective du mouvement mormon dans son ensemble et de ses dérives, pour effectuer une sorte de contre-poids critique, qui permettrait d'y voir plus clair dans tout ça.

En diabolisant ainsi Warren Jeffs, Amy Berg et ses intervenants simplifient à outrance le problème, et on finit par se demander ce que le métrage cherchait à accomplir, puisque Jeffs et ses proches restent une énigme,et que rien n'a vraiment changé depuis la fin de l'enquête et la condamnation de Jeffs à de la prison à vie.

Assez frustrant.

2.5/6

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Les bilans de Lurdo : Iron Fist, saison 2 (2018)

Publié le 25 Novembre 2018 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Marvel, MCU, Action, Thriller, Drame, Religion, Netflix

Après une première saison pauvre en action et souffrant d'un protagoniste transparent et guère convaincant, puis une apparition guère plus reluisante dans Defenders, Iron Fist avait commencé, avec son épisode de Luke Cage saison 2, à évoluer dans une direction enfin intéressante et plus légère. Et avec le changement de showrunner pour sa saison 2, on pouvait s'attendre à quelque chose de plus réussi, de plus nerveux, et de moins insipide. D'autant que les critiques nettement plus enthousiastes portant sur cette saison 2 pouvaient permettre d'être un minimum optimiste...

Iron Fist, saison 2 (2018) :

Bien décidé à défendre la ville après la disparition de Matt Murdock, Danny Rand (Finn Jones) tente de faire régner la loi et l'ordre à New York aux côtés de Colleen (Jessica Henwick)... mais Davos (Sacha Dhawan) et Joy (Jessica Stroup) se sont alliés pour se venger de lui, et ils ont engagé les services de Mary (Alice Eve), une ex-militaire aux personnalités multiples, pour se débarrasser de l'Iron Fist.

Nouveau showrunner (M. Raven Metzner, au CV de scénariste assez... hum... discutable), format plus court, nouveau chorégraphe pour les combats et cascades : après le tollé critique ayant touché la saison 1, la saison 2 d'Iron Fist semblait décidée à changer de cap.

Malheureusement, s'il y a effectivement du mieux par rapport à la saison 1 de la série, Iron Fist saison 2 reste une saison assez faible. Déjà, parce qu'elle souffre du syndrome Luke Cage : pour mieux gérer leur héros, les scénaristes optent pour le priver de ses pouvoirs pendant une grosse partie de la saison.

C'est plus pratique : pas d'effets spéciaux ni de combats à gérer (on garde les affrontements pour la toute fin de la saison, et encore...), uniquement des tunnels de dialogues (maladroits) entre les personnages. Le problème, c'est que cela ne fait que souligner à quel point Danny est un personnage creux et inexistant. En le privant de ses pouvoirs, les scénaristes laissent la part belle aux autres protagonistes, notamment Colleen et Misty Knight, qui ressurgit ici et aide son amie à mener l'enquête pendant que Danny est convalescent.

L'occasion pour les scénaristes de tâter le terrain pour un potentiel show Daughters of the Dragon mettant en scène les deux femmes... et force est de constater que ce serait nettement plus intéressant que Danny Bland contre son double négatif, Davos l'inexpressif en manque d'amour maternel.

Au point que l'on se dit que l'affrontement Iron Fist vs son grand rival aurait vraiment dû être mis de côté pendant une bonne demi-saison, si ce n'est plus : c'est plat, générique, et aucun des deux hommes n'a le charisme et l'énergie suffisantes pour faire fonctionner cette rivalité.

Du côté des autres personnages secondaires, rien à signaler, si ce n'est la caractérisation de Joy, totalement fluctuante sous la plume de la nouvelle équipe et du nouveau showrunner (au point que l'on ait parfois du mal à la rattacher à la Joy de la saison 1... sans même parler de la Joy de la fin de saison 2, qui fait un 180° par rapport au début).

Mary, elle, est plutôt convaincante, même si son personnage demande tout de même que le spectateur ferme les yeux sur le fait qu'elle parvienne physiquement, du haut de son mètre 65, à tenir tête/à maîtriser des experts en arts martiaux comme Danny et Davos. Mais Alice Eve fait tout son possible pour rendre ses deux personnalités distinctes, et cela fonctionne assez bien.

Et là, après quelques paragraphes, je m'aperçois que je n'ai pas grand chose à dire de plus au sujet de cette saison. Oui, c'est plus court, et les combats sont mieux chorégraphiés (mais rares). Oui, la fin est intéressante (même si l'on sait désormais qu'Iron Fist n'aura pas de suite sur Netflix) et logique, compte tenu du parcours de Colleen durant ces épisodes (mais cette fin est aussi relativement bâclée, et franchement assez mal écrite, notamment au niveau des dialogues).

Mais dans l'absolu, avec son écriture gentiment pataude (toute la sous-intrigue de Ward et de son addiction/son histoire avec son sponsor sont la définition même de remplissage, ne servant qu'à créer un parallèle maladroit avec Danny/le Fist, et à donner quelque chose à faire à l'acteur), qui peine à caractériser ses personnages de manière convaincante et à imposer un rythme cohérent à la série, la saison, assez décousue, se regarde tout aussi passivement que la précédente, sans jamais passionner ou captiver.

Moins insipide que la saison 1, certes, mais guère plus probant.

 

Retrouvez les autres séries de l'univers Marvel/Netflix passées en revue sur ce blog en cliquant ici...

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Un film, un jour (ou presque) #836 : Wrestling with Satan (2009)

Publié le 13 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Sport, Catch, Religion

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Wrestling with Satan - The Rise, Fall and Resurrection of the Christian Wrestling Federation :

Aux débuts des années 2000, la montée en puissance de la CWF, une fédération indépendante de catch américain basée au cœur du Texas, et ayant pour particularité d'être ouvertement religieuse, et de se servir de ses spectacles de catch comme d'un outil d'évangélisation auprès du grand public...

Un documentaire assez surprenant, je dois dire, puisque je l'ai trouvé totalement par hasard, et que j'ai bien vite découvert que ce cher AJ Styles y apparaissait.

D'ailleurs, la CWF dans son ensemble est assez surprenante, et bien au-dessus d'une fédération indépendante lambda, au niveau de la qualité de son action et de la taille du public qu'elle parvient à réunir.

Attention, je ne dis pas que ce que l'on voit de la CWF est du niveau de la WWE, de la ROH, ou de la TNA de l'époque, loin de là ; néanmoins, alors que la plupart des fédérations indépendantes débutantes se contentent généralement de matches approximatifs, de gimmicks faciles, ou d'action à la limite du backyard wrestling, ici, c'est assez propre, efficace et compétent.

D'un autre côté, c'est le concept de la CWF : présenter l'affrontement du bien et du mal dans le ring, de manière propre et manichéenne, et profiter de la présence du public dans la salle pour lui faire un sermon, et partager une prière.

Car il ne faut pas s'y tromper : une fois tous les apparats du monde du catch mis de côté, il reste dans le ring des catcheurs profondément croyants, parfois à la limite du fanatisme évangélique tel que les Américains savent en produire, et qui, s'ils évitent de tomber dans le racisme et les préjugés de l'Amérique profonde, n'hésitent cependant pas à se lancer dans des tirades qui font froid dans le dos.

Ce documentaire oscille ainsi entre témoignages sincères (mais profondément religieux et chargés en rhétorique pieuse) des catcheurs prenant part aux nombreux shows de la compagnie, historique de la compagnie, et passages absurdes tels que le monde du catch est le seul à pouvoir en générer.

Le spectateur, lui, passe donc par des phases alternées d'amusement, d'intérêt et d'incompréhension (du moins, s'il ne partage pas la Foi des catcheurs), qui permettent de maintenir l'intérêt tout au long de ces 80 minutes de métrage.

D'autant que, outre les caméos d'AJ Styles et de Dr Death, se devine par ailleurs en filigrane un portrait du fondateur et responsable de la CWF, "Jesus Freak", particulièrement religieux et moralisateur, qui mène tout ce petit monde à la baguette, tout en se laissant clairement influencer par sa femme, et par des traits de caractère qu'il ne supporte clairement pas chez autrui.

Cette hypocrisie et sa gestion discutable de la fédération sont ainsi la raison pour laquelle la CWF connaît une crise en cours de documentaire, crise qui voit bon nombre de ses lutteurs les plus populaires rejoindre des compagnies plus solides, quitter ce sport, ou finir sur un lit d'hôpital, pendant que Jesus Freak simule une crise cardiaque et prend des vacances.

Rien de forcément surprenant pour qui connaît un peu le monde de la lutte indépendante américaine, qui regorge de propriétaires peu scrupuleux, mais amusant néanmoins face à une organisation qui prône à ce point les vertus chrétiennes, et la perfection morale.

Un documentaire amusant et intrigant, donc, assez révélateur de l'état d'esprit d'une certaine tranche évangélique de la population américaine, mais qui aurait cependant mérité d'être un peu mieux structuré, et de mieux identifier la chronologie de ses témoignages, parfois confuse.

4.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 80 - Hérédité (2018) & Le Bon Apôtre (2018)

Publié le 7 Novembre 2018 par Lurdo dans Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Cinéma, Review, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Netflix, Histoire, Religion

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Hérédité (Hereditary - 2018) :

Lorsque sa mère décède, Annie Graham (Toni Collette), une artiste névrosée, peine à faire son deuil, entourée de toute sa famille - son époux Steve (Gabriel Byrne), son fils adolescent Peter (Alex Wolff) et sa fille étrange Charlie (Milly Shapiro). Progressivement, le surnaturel s'invite alors dans la vie des Graham, et révèle les nombreux secrets de la défunte et de sa lignée...

Encore un de ces films d'horreur indépendants (ici, le premier film de son réalisateur) qui a créé le buzz critique sur le web, et qui a été loué par tous comme étant le nouveau chef d’œuvre du genre, un métrage terrifiant aux multiples degrés de lecture et analyses en tous genres, qui redéfinirait ce qu'est l'horreur au cinéma, qui évoquerait les grands comme Polanski, Roeg, blablabla.

On y a eu droit avec It Follows, avec The VVitch, avec Get Out... et à chaque fois, je reste globalement de marbre devant le film.

Ici, c'est encore une fois le cas... et c'est peut-être même pire, en fait, puisque je reconnais totalement l'excellente facture technique du métrage, au niveau réalisation, cadrage, photographie : pour un premier film, c'est vraiment maîtrisé... mais j'ai détesté.

Et ce dès les premières minutes, avec sa musique grinçante, grondante, omniprésente, censée mettre la pression et provoquer l'angoisse : elle a eu l'effet totalement inverse sur moi, au point de m'agacer profondément, et de me braquer contre le métrage, pour son gros manque de subtilité.

À partir de là, c'en était fini : toute l'ambiance pesante m'a paru bien trop artificielle pour fonctionner sur moi, l'interprétation de Tony Collette, habitée par son rôle, m'a semblé toute aussi forcée par moments (je ne parle même pas de Byrne, globalement absent, et de Wolff, bien en dessous des autres, çà et là) et le script globalement prévisible (un certain accident, qui arrive en cours de route et qui semble avoir surpris énormément de spectateurs, m'a paru particulièrement téléphoné par le script, le cadrage et la réalisation, finissant même par me paraître grotesque et involontairement drôle - comme plusieurs des gros moments du métrage, d'ailleurs) ainsi que capillotracté (plein de réactions et de moments manquant de logique interne - l'adolescent qui n'a jamais le moindre problème avec les autorités malgré ce qui s'est produit, par exemple) m'a tout simplement donné l'impression d'un squelette narratif un peu creux, sur lequel le réalisateur a étiré plus de deux heures de métrage mollasson mais "artistique" et "psychologique".

Et puis, plus gênant, le film finit par sombrer dans le n'importe quoi sur-explicatif et sur-démonstratif, plus ridicule que convaincant.

Bref : je suis totalement resté à la porte du film (malgré une maîtrise technique évidente), j'ai fait un rejet viscéral, et donc je vais éviter de noter, parce que je ne suis pas certain que le métrage mériterait vraiment le 1.5 ou 2/6 que j'aurais bien envie de lui mettre, là, à chaud.

?/6

Le Bon Apôtre (Apostle - 2018) :

En 1905, Thomas Richardson (Dan Stevens), un ancien missionnaire chrétien, arrive sur une île galloise reculée où vit une communauté étrange, menée par le charismatique Malcolm Howe (Michael Sheen). Son objectif : retrouver sa sœur Jennifer (Elen Rhys), enlevée par cette communauté en échange d'une rançon...

Long-métrage Netflix réalisé par Gareth Evans, qui jouit d'une certaine popularité auprès des amateurs de genre depuis ses deux Le Raid, Apostle arpente les sentiers familiers d'un Wicker Man, mais aussi du segment de V/H/S 2 déjà co-signé Evans, avec son équipe de journalistes qui découvrait l'installation d'une secte indonésienne.

Ici, malheureusement, Evans troque l'efficacité de ses Raid et de son segment pour plus de 2h15 de film, reposant entièrement sur son atmosphère pesante et lourde pour assurer le spectacle. Et pendant une bonne heure, ça prend gentiment son temps, avec une longue mise en place pas très rythmée, sans toutefois être inintéressante, et avec un Dan Stevens à l'interprétation enfiévrée, et un Michael Sheen impeccable.

Et puis, au bout d'une heure, une rupture de ton se produit. Le film bascule dans quelque chose de plus ouvertement fantastique, à base de divinité païenne végétale, et de violence assez sadique, très orienté violence et souffrance.

Alors que je n'étais pas forcément très convaincu au terme de la première heure de métrage, le film a su me raccrocher à ses wagons avec sa deuxième moitié, efficace et épuisante. Mais dans l'ensemble, l'expérience reste assez inégale : il y a du bon, de l'éprouvant, et de l'inutile, dans cet Apostle, et l'on se dit que le film aurait probablement mérité une on coup de ciseau, soit au moment de l'écriture, soit du montage, pour éliminer les pistes superflues (certains personnages sont redondants, le trauma du héros est un peu laborieux...).

Un 3.5 pour l'ensemble, + 0.25 parce que ça fait plaisir de revoir Lucy Boynton, qui a fait bien du chemin depuis Miss Potter et Raisons et Sentiments...

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 40 - The Crucifixion (2017)

Publié le 23 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Religion, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

The Crucifixion :

Lorsqu'un prêtre roumain (Catalin Babliuc) est accusé du meurtre d'une nonne, dans le cadre de l'exorcisme de celle-ci, une apprentie journaliste d'investigation (Sophie Cookson) part sur place pour enquêter, et mettre son athéisme à l'épreuve...

Xavier Gens à la réalisation, les scénaristes de La Maison de Cire, Les Châtiments, Whiteout & les Conjuring (que des chefs d’œuvre !) à l'écriture, pour un film d'exorcisme et de possession particulièrement générique et insipide, qui a pour seul point positif des paysages roumains assez bien filmés (et une Brittany Ashworth sympathique dans un second rôle).

Tout le reste est générique au possible, cliché, tant thématiquement (athéisme vs religion, platitudes religieuses et pseudo-philosophiques à gogo) que narrativement (l'héroïne et son traumatisme familial, l'enquête, les manifestations paranormales, la narration en flashbacks, etc), formellement (beaucoup de plans face caméra pour les dialogues) ou dans son déroulement (jump scare... remplissage... jump scare... remplissage... etc), et comme en prime Sophie Cookson fait une héroïne peu sympathique, on finit par se lasser très rapidement de ce que Gens nous présente ici.

1.5 - 0.5 pour la conclusion abrupte et bâclée = 1/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 25 - Hellraiser : Judgment (2018)

Publié le 16 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Thriller, Policier, Religion

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Hellraiser X - Judgment :

Trois inspecteurs de police (Damon Carney, Randy Wayne & Alexandra Harris) font équipe pour enquêter sur le Précepteur, un tueur en série cruel et religieux aux méthodes des plus brutales...

Tourné en même temps que Children of the Corn : Runaway, dans la même ville/région, par le même producteur, avec des seconds rôles en commun (John Gulager joue même l'Assesseur obèse des Cénobites), et un budget tout aussi minuscule, pour des raisons identiques de droits arrivant à expiration, cet Hellraiser : Judgment (le dixième épisode de la franchise) est réalisé, écrit et interprété (dans le rôle de l'Auditeur) par Gary J. Tunnicliffe, vrai fanboy des personnages, scénariste du calamiteux Hellraiser IX : Revelations, et responsable des effets spéciaux de Feast et de la saga Hellraiser depuis le troisième épisode.

Difficile d'en attendre grand chose, pour être franc, et dès le premier quart d'heure, grandement déconnecté du reste du film, on comprend qu'on va avoir droit à un métrage qui comprend totalement de travers le concept des Cénobites, en en faisant les représentants d'un Enfer à la fois bureaucratique et glauque (du grotesque façon Silent Hill plutôt que Barker), en opposition à un Paradis quelconque, plutôt que les entités hédonistes amorales et absolues telles que Barker les avait conçues.

Un problème récurrent dans la saga, depuis le deuxième épisode, et qui a même fini par contaminer rétroactivement les écrits de Clive Barker (cf les Scarlet Gospels et leur Pinhead démoniaque embarqué dans une intrigue calamiteuse avec le cadavre de Lucifer, etc), un Barker qui n'en a vraiment plus rien à faire de ses Cénobites, et cherchait simplement un moyen de les tuer pour passer à autre chose.

Bref. La suite du film ne fait rien pour rassurer, puisqu'on retombe alors dans une vague repompe du schéma désormais récurrent des "suites" Hellraiser produites par Dimension : une intrigue d'enquêteur (ici, encore une histoire de serial killer biblique à la Seven, dont le film partage la photo jaunâtre et poisseuse) qui tombe sur le cube magique dans le cadre de ses investigations, et rencontre les Cénobites, avec un résultat forcément dramatique.

Les 3/4 du film sont ainsi une enquête policière générique et ultra-prévisible, entrecoupée d'inserts sur Pinhead sur son trône, et de moments où les deux réalisateurs, Tunnicliffe et Gulager, cabotinent, avec trois figurantes à moitié nues dans un coin de la pièce. On notera un caméo de Heather Langenkamp, qui est bien loin de Freddy Krueger, et on aura du mal à ne pas pousser un soupir atterré en voyant débarquer un "ange" (une blonde façon porn-star californienne, avec veste blanche moulante portée sans soutien-gorge) pour s'opposer aux Cénobites de Pinhead.

Sans même parler de la toute fin déplorable, avec un Pinhead qui massacre l'ange sans effort et est puni par Dieu, qui l'envoie sous forme humaine sur Terre, en SDF. *soupir*

Formellement meilleur que le précédent, mais le massacre de la mythologie des Cénobites est épuisant.

1.75/6    

(mention spéciale à la page Wikipedia du film, qui est presque plus détaillée et complète que celle de n'importe quel autre métrage plus connu, et ressemble par moments à des semi-excuses en filigrane du réalisateur, supposément victime d'un studio ne comprenant pas la franchise Hellraiser)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 08 - Flatliners : L'Expérience Interdite (2017)

Publié le 4 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Drame, Thriller, Religion, Fantastique, Science-Fiction

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Flatliners - L'Expérience Interdite :

À l'initiative de Courtney Holmes (Ellen Page), l'une d'entre eux, cinq étudiants en médecine (Diego Luna, Nina Dobrev, James Norton, Kiersey Clemons) décident de découvrir ce qui se passe après la mort, et se lancent dans une série d'expériences de mort imminente toujours plus dangereuses. Mais le processus n'est pas sans conséquences, puisque non seulement les internes reviennent de l'au-delà dotés de capacités inattendues, mais ils sont désormais hantés par leurs plus sombres souvenirs, et par des phénomènes de plus en plus étranges...

Remake inutile de l'original de 1990, ce Flatliners (du réalisateur danois du Millennium original, et du scénariste de La Mutante 3 et 4, ainsi que de Source Code) gaspille totalement une distribution plutôt sympathique en lui donnant des personnages génériques, incapables et assez antipathiques, plongés dans une intrigue cousue de fil blanc.

Une intrigue qui recycle celle de l'original (un film déjà très moyen) en la dépeçant de ses éclairages aux néons multicolores, de son propos en filigrane sur la religion, et de toute subtilité dans son approche : ici, on est en plein dans le film de fantômes/entités maléfiques et de hantise (de mémoire, l'original conservait un semblant de doute sur la réalité de ce que les protagonistes enduraient, mais ici, le spectateur assiste aux apparitions même lorsque les personnages leur tournent le dos), avec des visions et un au-delà numériques, des jump scares, des clichés à gogo, et une mise en images insipide au possible.

Ajoutez à cela un caméo gratuit (et inutile) de Kiefer Sutherland, et un film qui décide soudain, après une bonne heure de métrage, de se concentrer en grande partie sur Nina Dobrev pour tenter d'en faire sa vedette, et voilà, un véritable néant filmique, sans aucun intérêt intrinsèque, et qui lorgne même ponctuellement beaucoup trop sur un sous-Destination Finale (mâtiné des Griffes de la Nuit) pour son propre bien.

1.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #800 : MOIS FRANÇAIS - Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? (2014) & Un Village Presque Parfait (2015)

Publié le 16 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Religion

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? (2014) :

Bourgeois catholiques à tendance raciste, Claude et Marie Verneuil (Christian Clavier & Chantal Lauby) ont quatre filles : Isabelle (Frédérique Bel), qui a épousé Rachid (Medi Sadoun), avocat musulman ; Odile (Julia Piaton), qui est mariée à David Benichou (Ary Abittan), entrepreneur juif ; Ségolène (Émilie Caen), mariée à Chao Ling (Frédéric Chau), banquier d'origine chinoise ; et Laure (Élodie Fontan), qui annonce soudain à ses parents qu'elle est fiancée à Charles (Noom Diawara), un comédien africain. Face à ce nouvel arrivant à la couleur de peau différente, les tensions deviennent intenables...

Énorme carton en salles en 2014 pour cette comédie de Philippe de Chauveron (réalisateur de Débarquement Immédiat, des deux Ducobu, et scénariste de Les Seigneurs) qui traite du vivre ensemble, du racisme ordinaire, de l'hypocrisie, etc... mais qui m'a laissé un sentiment mitigé.

Formellement, ce n'est guère plus qu'une comédie populaire franchouillarde du niveau d'un film du dimanche soir de TF1, avec une distribution sympathique (malheureusement loin d'être suffisamment exploitée), et dominée par un Clavier en roue libre ; thématiquement, ce métrage enfonce énormément de portes ouvertes, enquillant d'innombrables clichés et vannes éventées, sous le prétexte de dénoncer le racisme et les préjugés.

C'est une méthode toujours ultra-délicate à utiliser, qui demande beaucoup de finesse et de recul dans son écriture, une subtilité qui n'est pas forcément présente dans le travail du scénariste/réalisateur.

Certes, le tout se regarde gentiment, on sourit même devant certains personnages ou certaines répliques, mais au final, volontairement ou non, la morale de ce film très linéaire et calibré semble être : tout le monde est raciste et empli de préjugés, mais bon, après tout, c'est un point commun comme un autre, et tant qu'il y a de l'alcool, on peut apprendre à se supporter.

Une certaine idée de la France et de la tolérance...

3/6

Un Village Presque Parfait (2015) :

Les habitants de Saint-Loin-la-Mauderne (Didier Bourdon, Lionnel Astier, Denis Podalydès, Élie Seymoun, etc) n'ont plus qu'un seul espoir pour faire survivre leur village : relancer l'usine locale de saumon. Mais pour y parvenir, et toucher une aide de l'Union Européenne, le village doit avoir un médecin. Ils finissent par arrêter leur choix sur Maxime Meyer (Lorànt Deutsch), un médecin parisien arrogant, pour lequel ils transforment le bourg, et sont prêts à tous les mensonges pour le convaincre de rester...

Remake du film québécois La Grande Séduction (du réalisateur de Starbuck, adapté en France sous le titre Fonzy), lui-même inspiré de Doc Hollywood (1991), ce métrage est le premier long-métrage de Stéphane Meunier, réalisateur du documentaire Les Yeux dans les Bleus.

Et ce n'est pas un succès très flagrant : c'est plat, ça fait très téléfilm régional, c'est forcément assez dérivatif (surtout quand on a vu Bienvenue à Marly-Gaumont il y a peu), et surtout, ça manque de folie ou d'énergie.

C'est donc bien trop appliqué ou sage pour convaincre, et ça perd quelques points supplémentaires pour sa dernière ligne droite et ses grosses ficelles mélodramatiques, qui manquent vraiment de finesse et de subtilité.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #770 : MOIS FRANÇAIS - Il Reste du Jambon ? (2010) & De l'Huile sur le Feu (2011)

Publié le 23 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, France, Comédie, Romance, Action, Religion

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​ 

Il Reste du Jambon ? (2010) :

Envoyée aux urgences suite à une allergie alimentaire, Justine (Anne Marivin), une journaliste, y est soignée par Djalil (Ramzy Bédia), dont elle s'éprend aussitôt. Mais cette relation idyllique est rapidement compliquée par les différences culturelles et religieuses entre leurs deux familles...

Une comédie romantique signée Anne Depétrini, qui s'est ainsi inspirée de sa vie aux côtés de son conjoint, Ramzy, pour nourrir son film d'anecdotes et de moments véridiques. Malheureusement, ça n'a pas suffi à convaincre la critique ou les spectateurs, puisque le métrage s'est fait démolir par ces deux groupes, le fait que Ramzy joue un personnage romantique et relativement sérieux s'étant montré rédhibitoire pour beaucoup.

Et pourtant, j'ai trouvé le tout assez amusante et rafraîchissant, notamment parce que la présence évidente de Ramzy à la co-écriture apporte une touche de fantaisie et d'absurde assez typique du bonhomme, et parce que son couple avec Anne Marivin fonctionne très bien, et a une vraie alchimie.

Alors certes, ce n'est pas le summum de l'originalité dans son côté choc des cultures, c'est gentiment naïf, et ça enfonce parfois des portes ouvertes dans ses clichés, mais dans l'ensemble, j'ai trouvé que le tout avait un certain charme, et méritait bien mieux que cette hostilité ouverte qui a cueilli le métrage à sa sortie.

3.5/6

De l'Huile sur le Feu (2011) :

Entre le restaurant halal de la famille Chouffry, et le restaurant asiatique de la famille Zi, qui se partagent une même terrasse, la cohabitation est parfois difficile. Et la tension monte d'un cran après la disparition du chien des Chouffry, qui se combine bientôt à la mort de la propriétaire de ce coin de rue (Claude Gensac)...

Une comédie française à l'humour communautaire pas désagréable, premier long-métrage du réalisateur des deux Babysitting et de À Fond.

Ça reste très gentillet et inoffensif, forcément assez cliché et caricatural, ça ne vole pas forcément très haut, mais ça reste très regardable, principalement parce que le film passe à la vitesse supérieure dans sa deuxième moitié, et finit par totalement dégénérer en quelque chose de très improbable, à la limite du cartoon, à mesure que le conflit entre les voisins s'amplifie...

Et la relation naissante entre la fille Chouffry et le livreur déglingué interprété par Vincent Lacoste, qui avait tendance à alourdir la première partie du métrage, trouve enfin son sens, et sa raison d'être.

Bref, c'est potache, amusant, et pour un premier long-métrage, c'est assez honorable.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #769 : MOIS FRANÇAIS - Fastlife (2014) & Coexister (2017)

Publié le 22 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Musique, Sport, Religion, Drame

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Fastlife (2014) :

Ancien coureur olympique du 100 mètres, Franklin Ébagé (Thomas N'Gijol) est désormais un raté sans le sou, flambeur prétentieux et parasite fini s'accrochant aux dernières miettes de sa gloire. Sans autre choix, décidé à remonter la pente, il accepte alors le sponsoring d'un grand producteur de volaille caractériel (Olivier Marchal), et finit par repartir en Afrique pour se ressourcer...

Première comédie solo de Thomas N'Gijol (à la réalisation, l'écriture et l'interprétation), qui s'essaie ici à un style de métrage à mi-chemin entre la cringe comedy/le pathétisme à l'anglaise, et les pantalonnades sportives façon Will Ferrell (la quête de rédemption d'une grande gueule arrogante ayant connu les sommets), en nettement plus sérieux, à la limite de la comédie dramatique.

Malheureusement, faute de jamais rendre son personnage attachant (ou au minimum suffisamment excentrique pour être intéressant), il est difficile de s'intéresser à ce métrage jamais particulièrement drôle ou rythmé, ou à ce protagoniste à la limite de l'enflure absolue.

Et je dois dire que la toute fin, en plus d'être prévisible, achève de donner envie de hausser les épaules, et de dire "tout ça pour ça".

2/6

    CoeXister (2017) :

    Producteur de musique à la recherche d'un hit instantané, Nicolas Lejeune (Fabrice Éboué) a l'idée de créer un groupe composé d'un imam, d'un rabbin et d'un prêtre catholique. Seul problème, Moncef (Ramzy Bédia) est un chanteur arabe tout sauf religieux, Samuel (Jonathan Cohen) est un juif paranoïaque et dépressif, et Benoit (Guillaume de Tonquédec), lui, n'est pas insensible au charme de Sabrina (Audrey Lamy), l'assistante de Nicolas...

    Dernière comédie en date écrite et réalisée par Fabrice Éboué (sans Thomas N'gijol, cela dit, ni Lionel Steketee, qui a préféré réaliser le mauvais Les Nouvelles Aventures de Cendrillon), dont on retrouve immédiatement le cynisme et l'humour, et ce dans la moindre des scènes de ce métrage.

    Un peu trop, d'ailleurs, puisqu'un peu comme dans Case Départ, le film tape (à raison) sur toutes les religions, toutes les ethnies, tous les préjugés et autres stéréotypes raciaux sous couvert de dénonciation, mais dès qu'il s'agit de l'homosexualité, les vannes se font purement gratuites et lourdes (le clip de rap gay, *soupir*).

    À part ça, le tout se regarde sans trop de problème, c'est assez bien interprété, mais comme Case Départ, ça finit par ronronner assez rapidement et par être globalement prévisible, en plus de perdre son mordant à mesure que le métrage prend les mésaventures et la carrière de ses protagonistes au sérieux.

    Gentillet et vaguement amusant, sans plus.

    2.75 ou 3/6, en étant gentil.

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    Un film, un jour (ou presque) #739 : God Code (2018)

    Publié le 20 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Télévision, Religion, Histoire, History

    Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

    God Code :

    De temps à autre, j'aime bien regarder des documentaires ésotériques, excentriques, et improbables, dans lequel des chercheurs sous-qualifiés, seuls contre tous, sont persuadés d'avoir découvert une vérité révolutionnaire capable de changer la face du monde, et tout ce que les experts pensent savoir de notre Histoire.

    Ici, c'est un documentaire télévisé History Channel (lol) de 85 minutes, parlant de Timothy P. Smith, un expert en antiquités autodidacte, qui est persuadé d'avoir découvert un code magique incorporé dans le Codex de Leningrad, l'une des versions les plus complètes et anciennes de l'Ancien Testament hébraïque.

    Rien de forcément très neuf, là-dedans (cf la série des La Bible : le Code Secret de Michael Drosnin), et comme à chaque fois, on a droit à un assortiment de pseudo-prédictions révolutionnaires nés de méthodologies, de traductions et d'interprétations douteuses, américano-centriques, et totalement capillotractées (ici, Smith découvre la date du 11 sept., associée aux mots "organisation nazie"... et en déduit que la Bible prédisait le 9/11, mais que le "nazi" est uniquement "symbolique").

    J'ai vraiment eu du mal à tenir plus de 15 minutes devant un tel ramassis de bêtises et d'approximations... mais je me suis accroché, et j'ai finalement pu assister, non sans une certaine hilarité, à la suite de ces théories improbables, selon lesquelles Smith serait désormais en mesure de retrouver l'Arche d'Alliance... localisée, bien entendu, grâce aux informations obtenues au travers de rituels et de décorations dans un temple franc-maçon américain !

    Et bien sûr, on a droit à tout un passage par la case "ces méchants nazis ésotériques qui connaissaient les pouvoirs de l'Arche d'Alliance !!!", désormais inévitable sur History Channel, par les recherches bibliques d'Isaac Newton, et par un passage assez risible mettant en scène un trio de francs-maçons israéliens, dans les carrières de Jérusalem, avec passages dialogués, conspiration, et tout le toutim.

    Un grand néant sans le moindre intérêt, et surtout, sans la moindre plausibilité ou rigueur scientifique.

    0.25/6

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    Un film, un jour (ou presque) #727 : Lunopolis (2010)

    Publié le 4 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Comédie, Science-Fiction, Fantastique, Religion

    Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

    Lunopolis :

    Quelques jours avant le 21/12/2012, un duo de documentaristes découvre les premières pièces d'un puzzle qui vont lui permettre de reconstituer une histoire alternative de la Terre et de l'Humanité, liée de très près à une secte des plus étranges, l'Église de Lunologie...

    Un mockumentaire satirique indépendant très sympathique et bourré d'idées, à défaut d'avoir forcément les moyens de ses ambitions.

    Thématiquement, on n'est pas loin d'Opération Lune (le mockumentaire sur Kubrick et la course à la Lune), avec un métrage particulièrement riche en idées et en rebondissements, qui parvient à mêler toutes les théories conspirationnistes et paranormales en une sorte de tout unifié absolument, pas crédible pour un sou mais divertissante (et paradoxalement pas si éloigné que ça des délires que l'on peut entendre dans la bouche "d'experts" qui interviennent dans des émissions du genre d'Ancient Aliens) ; ajoutez à cela une satire très claire de l'Église de Scientologie (qui évolue elle aussi pas mal dans le registre de la science-fiction), et on passe ainsi un moment très amusant devant ce métrage, qui parvient à créer une véritable mythologie excentrique à base d'immortalité, d'ovnis, de sélénites, de voyage temporel, et de dimensions parallèles (entre autres).

    D'autant que, contrairement à bon nombre d'autres found footages/mockumentaires, ici, l'interprétation est plus bonne (Dave Potter, notamment) et naturelle, ce qui rend les interventions et les témoignages assez crédibles.

    On regrettera tout de même le manque de moyens flagrant, qui se remarque dans les effets spéciaux, et dans certaines scènes un peu fauchées qui servent d'introduction et de conclusion, probablement tournées en dernier, avec le peu qui restait du budget.

    (idem pour le narrateur "français" occasionnel, qui n'était pas utile, ou du moins, qui aurait mérité d'être mieux interprété)

    Mais dans l'ensemble, c'est une excellente surprise, qui plaira à ceux que les conspirations font sourire, et à tous ceux qui apprécient un bon mockumentaire maîtrisé.

    4/6

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    Un film, un jour (ou presque) #718 : James Arthur Ray, Gourou New Age (2016)

    Publié le 22 Mai 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Drame, CNN, Religion

    Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

    James Arthur Ray, Gourou New Age (Enlighten Us - The Rise and Fall of James Arthur Ray) :

    Un documentaire étrangement indulgent et complaisant vis à vis de son sujet, James Arthur Ray, un motivational speaker comme l'Amérique sait en produire, et l'un des "philosophes" à être apparu dans le célèbre Le Secret, qui a lancé sa carrière outre-Atlantique.

    Un James Arthur Ray originaire d'une famille extrêmement croyante et radicale, et qui a vu en son père pasteur et prêcheur un bon exemple sur lequel s'appuyer pour devenir télémarketeur puis guide spirituel à grande échelle en développement personnel...

    Sa philosophie ? La pensée positive, et l'évolution et la transformation par la souffrance et les épreuves, soit quelque chose de vraiment classique dans le genre, mais que Ray a réussi à transcender par son charisme, et par sa présentation particulièrement agitée (limite un peu trop).

    Et donc, lorsque sa récupération de rites natif-américains a mal tourné, et a provoqué la mort accidentelle de trois personnes dans une hutte à sudation, Ray a été arrêté, reconnu coupable, ruiné (en même temps, il était totalement bouffé par son égo - il se qualifie toujours de "Sauveur" - et par ses dépenses gigantesques), et envoyé en prison pendant plusieurs années.

    Le documentaire s'ouvre donc sur sa sortie de prison, et fait le point sur la carrière qu'il tente de reconstruire, tout en narrant ses antécédents en flashback, par le biais de témoignages d'anciennes adeptes (une grosse majorité de femmes, c'est étrange...) et de proches.

    Et c'est là que le bât blesse, puisqu'à aucun moment, le métrage ne souligne les problèmes inhérents au statut de quasi-gourou de Ray : on est clairement aux USA, et les motivational speakers comme lui (aka des psychologues de comptoir) sont monnaie courante, parfaitement acceptés.

    C'est comme ça qu'on se retrouve avec un film qui présente presque Ray comme "victime" de circonstances hors de son contrôle, qui montre tout le bien qu'il a fait, qui le laisse exposer sa méthode en long, en large et en travers, qui nous montre un Ray larmoyant et repentant (enfin, il se repent tout en se laissant systématiquement des portes de sortie et des excuses), et qui laisse un Ray nous expliquer que finalement, en accord avec sa philosophie, cet "incident" mortel est une bonne chose pour lui, qui lui a permis de grandir et d'évoluer, et c'est donc la preuve que sa "philosophie" est parfaitement fondée, et qu'il est sur le droit chemin.

    Instructif, mais assez agaçant, tous comptes faits, et ce bien que le bonhomme ne soit pas antipathique.

    2.5/6

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    Un film, un jour (ou presque) #717 : The Better Half (2015)

    Publié le 21 Mai 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Fantastique, Religion

    Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

    The Better Half :

    Mère caractérielle de deux enfants (Amanda Leighton, Garrett Ryan) et épouse autoritaire d'un mari malheureux (Jamie Bamber), Calista (Kathleen Rose Perkins) subit un accident à la salle de sport, et se réveille au Purgatoire, où elle est accueillie par Daniel (Chris Parnell). Celui-ci lui explique que l'accident a coupé son âme en deux. Désormais accompagnée de son double positif, Cali, un peu lente à la détente mais ultra-enthousiaste et fêtarde, Calista est renvoyée sur Terre pour tenter de résoudre les problèmes de sa famille avant qu'il ne soit trop tard... et qu'elles ne finissent toutes les deux en Enfer.

    Une comédie fantastique indépendante, qui repose entièrement sur l'énergie et les épaules de Kathleen Rose Perkins (déjà très efficace dans la série Episodes), et qui tient là un double rôle décalé, avec deux personnalités aux antipodes l'une de l'autre.

    Sur le papier, il y a de quoi passer un bon moment avec toute cette petite bande, d'autant qu'il y a aussi d'autres acteurs sympathiques, comme Musetta Vander, Cristine Rose, C.S. Lee, etc.

    Malheureusement, dans la pratique, le film ne dépasse jamais le stade de l'amusant : la faute à un rythme un peu défaillant, qui donne lieu à un certain ventre mou, à des digressions improbables, pas toujours pertinentes ou convaincantes (les trois spectatrices, le maire, etc), et à certains seconds rôles inégaux.

    Cela dit, Kathleen Rose Perkins se donne toujours à fond dans ses deux rôles, ce qui évite que l'on s'ennuie, et certains moments sont suffisamment déjantés pour qu'on s'esclaffe devant son écran.

    3.5/6

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    Un film, un jour (ou presque) #671b : SEMAINE ST-PATRICK - The Luck of The Irish (1948), St. Patrick : The Irish Legend (2000) & Patrick (2004)

    Publié le 17 Mars 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Irlande, Télévision, USA, Fantastique, Religion, Drame, Biographie, Documentaire, Fox, Histoire, Comédie, Romance, Politique

    C'est aujourd'hui la Saint Patrick, et à cette occasion, notre semaine spéciale dédiée à l'Irlande se conclue par un petit bonus très à propos... ​​ 

    The Luck of the Irish (1948) :

    De passage en Irlande, Fitz (Tyrone Power), un journaliste new-yorkais, croise le chemin d'un farfadet, Horace (Cecil Kellaway), avec lequel il sympathise lorsqu'il lui rend son chaudron d'or. De retour au pays, cependant, alors que Fitz retrouve sa fiancée (Jayne Meadows) et le père de celle-ci (Lee J. Cobb), aux ambitions politiques radicalement opposées aux convictions de Fitz, le farfadet réapparaît, et décide de devenir le majordome du reporter, afin d'améliorer sa vie, et de le pousser dans les bras de la jolie Nora (Anne Baxter), jeune irlandaise rencontrée durant son voyage...

    Une comédie en noir et blanc de 1948, pas forcément désagréable, mais qui ne dépasse pas le stade de l'anecdotique. En effet, le métrage met malheureusement un certain temps à démarrer (toute la partie irlandaise - en studio - est bien trop longuette, et le film ne démarre réellement qu'à partir de 40 minutes, lorsque le leprechaun arrive en ville), et s'encombre d'une sous-intrigue politique qui aurait pu être traitée avec plus de subtilité ou d'originalité.

    Ce n'est pas forcément mauvais, mais ce n'est pas non plus particulièrement mémorable.

    3/6

    St. Patrick - The Irish Legend (2000) :

    Au quatrième siècle, en Angleterre, le jeune Patrick (Luke Griffin), fils de décurion, est enlevé par des envahisseurs irlandais, et ramené en Irlande en tant qu’esclave. Sur place, il trouve la Foi, et devient un émissaire de Dieu, jusqu'à son évasion. Des années plus tard, Patrick (Patrick Bergin) n'a plus qu'une intention : retourner en Irlande et convertir le pays à la Foi chrétienne, en dépit de conflits avec l'Église britannique, qui n'approuve pas ses méthodes radicales...

    Un téléfilm Fox Family écrit et réalisé par un habitué de Saban et des Power Rangers, ce métrage ouvertement fantastique est très clair sur ce qu'il raconte : une légende, à la véracité historique très très ténue, et aux nombreux anachronismes.

    Il ne faut donc pas se concentrer sur le script, assez bordélique, et prenant la forme d'une narration en flashbacks ; ni sur la plausibilité de ce qui nous est montré - on a droit à des pouvoirs magiques à gogo (Patrick est un véritable Jedi), du surnaturel, de la religion, des clichés à gogo ; ni sur l'interprétation (ce n'est pas désastreux, mais c'est inégal et peu remarquable, dans l'ensemble) ; ni sur les effets spéciaux et la direction artistique (globalement fauchés et laids, surtout lorsque l'on a droit à des montages d'images tout en surimpression et en transparence) ; ni sur la réalisation, très télévisuelle et bancale ; ni sur le prosélytisme du tout, inévitable.

    Que reste-t-il, alors ? La bande originale d'Inon Zur (compositeur de jeux vidéo), assez réussie, bien qu'ayant trop d'ampleur compte tenu de ce qu'il y a à l'écran. Toute la partie "conversion de l'Irlande", qui n'est qu'un enchaînement de miracles visuellement immondes, au point que ça en devient amusant à suivre. Et l'histoire en elle-même, intéressante si l'on ne connaît rien du personnage de Saint Patrick.

    Mais d'un autre côté, si l'on n'en connaît rien, peut-être vaut-il mieux tout simplement se tourner vers un documentaire, pour tenter d'en apprendre un peu plus sur la vérité historique, plutôt que ce gloubiboulga de métamorphoses, de lumière divine, de vierges sacrifiées, de visions divines, d'autochtones primitifs et de serpents qui s'enfuient...

    2/6

    (amusant de voir que l'immense majorité des critiques et des avis disponibles en ligne débordent de louanges... et proviennent de sites chrétiens et/ou de croyants)

    Patrick (2004) :

    Documentaire historique retraçant la vie de Saint Patrick, narré par Gabriel Byrne et Liam Neeson, et faisant le tri entre mythe et réalité entourant le personnage, et sa réputation démesurée.

    Comme d'habitude pour ce genre de docu-drama, on a droit à des reconstitutions qui, pour être franc, sont probablement moins honteuses que le téléfilm avec Patrick Bergen, et sont tout aussi efficaces dans leur narration de la vie avérée du Saint.

    Si cela fonctionne, c'est probablement parce que ça évite le prosélytisme niais et hollywoodien du téléfilm Fox, en rationalisant ou faisant l'impasse sur tout ce que ce dernier présentait comme divin et surnaturel ; et aussi parce que ça n'oublie pas de développer l'importance de Saint Patrick dans l'histoire de la chrétienté européenne, notamment dans les conséquences de son évangélisation du pays (les moines, les enluminures, etc).

    Intéressant, et suffisamment bien mené et rythmé pour rester intéressant jusqu'à la fin.

    4/6

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    Un film, un jour (ou presque) #666 : Little Nicky (2000)

    Publié le 9 Mars 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Fantastique, Romance, Religion, Horreur

    Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

    Little Nicky :

    Little Nicky (Adam Sandler) est le fils du Diable (Harvey Keitel) et d'un Ange (Reese Witherspoon), et il se fait constamment maltraiter par ses deux demi-frères, Adrian (Rhys Ifans) et Cassius (Tommy "Tiny" Lister Jr.). Lorsque le Diable, plutôt que de choisir un successeur parmi ses trois fils, décide de rempiler pour 10000 ans, Adrian et Cassius s'échappent des Enfers pour aller semer le chaos sur Terre, et rallier au passage suffisamment de disciples pour pouvoir détrôner leur père. Nicky n'a alors d'autre choix que de tenter de les arrêter, avant qu'il ne soit trop tard, et que leur père ne disparaisse à jamais...

    Critique numéro 666 ! Autrement dit, pour fêter cette occasion unique, je ne pouvais que m'intéresser à un film des plus diaboliques... mais comme je voulais éviter d'empiéter sur le terrain de l'Oktorrorfest et de de son festival de films horrifiques en tous genres, direction Adam Sandler, et sa comédie satanique improbable, métalleuse et totalement barrée : Little Nicky !

    Une comédie très peu appréciée des critiques (ce qui n'est pas surprenant) mais aussi des amateurs de Sandler, qui lui reprochent généralement son côté ouvertement fantastique, bas-de-plafond et déglingué... alors que c'est justement tout ce qui fait son charme absurde.

    Alors certes, c'est bancal, décousu, plein d'idées débiles, de personnages inutiles, de caméos des potes de Sandler (Regis Philbin, Ozzy Osbourne, Dan Marino, Henry Winkler, Rob Schneider, Carl Weathers, Jon Lovitz, Tarantino, Clint Howard, Rodney Dangerfield, Kevin Nealon, Dana Carvey, Patricia Arquette, Peter Dante, Allen Covert, Jonathan Loughran, Michael McKean et Robert "Triumph the Insult Comic Dog" Smigel dans le rôle d'un chien... entre autres) qui n'apportent rien au tout, d'humour stupide, de post-synchro inégale, et dans l'ensemble, ce n'est pas vraiment un bon film...

    ... mais je n'arrive pas à le détester.

      666/6

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      Un film, un jour (ou presque) #662 : Les Bonnes Soeurs (2017)

      Publié le 5 Mars 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Histoire, Religion

      Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

      Les Bonnes Sœurs (The Little Hours) :

      Dans l'Italie médiévale, poursuivi par son maître (Nick Offerman) pour avoir couché avec l'épouse de ce dernier, Massetto (Dave Franco) se réfugie dans un couvent, où il se fait passer pour un sourd-muet, et devient rapidement l'objet des affections des jeunes nonnes (Alison Brie, Kate Micucci, Aubrey Plaza), sexuellement frustrées et réprimées...

      À l'origine de cette comédie satirique américaine adaptée du Décaméron de Boccace, œuvre dont on retient principalement le côté paillard et libertin (le film de Pasolini y est pour quelque chose), se trouve son réalisateur et scénariste, Jeff Baena, par ailleurs compagnon d'Aubrey Plaza.

      Un couple qui était déjà responsable, en 2014, de Life After Beth, une zombie comedy assez moyenne où l'on apercevait plusieurs des acteurs de ce Little Hours (Plaza, John C. Reilly, Molly Shannon) et dont la plupart des défauts se retrouvent, presque à l'identique, dans ce nouveau métrage.

      Là où Life After Beth se concentrait tellement sur sa métaphore de base (l'ex envahissante qui réapparaît) qu'il en oubliait progressivement le genre de son film, son rythme, sa structure, et versait occasionnellement dans l'hystérie, Little Hours fait de même avec le genre de la comédie de mœurs grivoise, qui semble ici totalement phagocyté par une approche moderne, sa distanciation pince-sans-rire et sarcastique assez typique de Plaza, et son manque de maîtrise.

      En lieu et place de quelque chose de drôle, de léger, de vivant et de libertin, on se retrouve avec un métrage terne, sans vie, rarement drôle (des nonnes qui picolent, qui baisent et qui jurent, c'est amusant quelques minutes, mais pas sur une heure et demi), et rarement sexy (ce n'est pas la faute des actrices, qui donnent de leur personne - surtout Micucci, d'ailleurs).

      En soi, ce ne serait pas rédhibitoire si la distribution n'était pas aussi sous-exploitée (un problème récurrent des films de Baena, cf Bachelor Party), au point que l'on se demande parfois si ce tournage n'était pas un prétexte pour que Plaza et Baena emmènent toute leur bande de potes en vacances en Italie (Offerman, Paul Reiser ou Adam Pally ne font guère plus que des caméos) ; une chose est sûre, quand arrive la fin du métrage, après avoir subi le numéro habituel de Fred Armisen, arrivé en cours de film, on se dit "d'accord... mais... c'est tout ?".

      Le film semble vraiment inabouti : pas assez clair et sérieux pour avoir un message, pas assez drôle ni sexy pour être une comédie grivoise, pas assez fou et vivant pour être une farce à l'italienne... bref, pas assez.

      2.5/6

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      Un film, un jour (ou presque) #627 : The Source Family (2012)

      Publié le 15 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Musique, Religion

      Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

      The Source Family :

      À la fin des années 60, Jim Baker, ancien marine, expert en judo, meurtrier et braqueur de banque, plusieurs fois marié et séparé, investit dans plusieurs restaurant végétariens en Californie, et, après avoir connu un éveil spirituel, il devient Father Yod, un gourou bienveillant vivant, avec sa nouvelle femme de 20 ans et tout un troupeau de plus de 200 disciples, dans un manoir en banlieue de Los Angeles.

      Là, père spirituel de toute une famille recomposée, Yod entretient une utopie, entre peace, love (la famille pratiquait l'amour libre, la magie sexuelle, et Yod avait 14 compagnes différentes), drogues (forcément), rock'n'roll (Baker et la famille ont créé le groupe YaHoWha13, qui a enregistré une soixantaine d'albums de rock psychédélique improvisé, et leur servait de passerelle pour recruter de nouveaux membres dans les lycées où ils se produisaient) et philosophie new age... et pendant quelques années, malgré quelques déménagements (notamment à Hawaii), cela fonctionne.

      Mais les finances de la Source Family (du nom du restaurant le plus populaire de Baker) viennent à se tarir, les problèmes de santé et les incidents graves se multiplient (accouchements "naturels" qui tournent mal, détournement de mineurs), Baker commence à se prendre pour Dieu, puis à déprimer, et finalement, la famille se dissout à la mort de Baker, dans un "accident" de deltaplane (il s'est volontairement lancé du haut d'une falaise avec un deltaplane sans savoir s'en servir, et il a refusé de partir aux urgences après le crash lui ayant brisé le dos). 

      Soit.

      Si l'on vous demande d'imaginer un hippie tout ce qu'il y a de plus cliché, il y a 99% de chances que vous ayez quelque chose en tête qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Jim Baker, ou aux membres de la Source Family. Et si l'on vous demande maintenant d'imaginer un ex-hippie tout aussi cliché, avec 30 ou 40 ans de plus, vous aurez en tête une bonne image de ces mêmes membres tels qu'ils sont aujourd'hui : tous encore impliqués dans des commerces ou établissements new-age, holistiques, "bio", spirituels et typiquement californiens, au point d'en être une caricature incroyable.

      Et c'est vraiment le problème que j'ai avec The Source Family, documentaire basé sur un livre écrit par deux des anciens membres de cette secte, et sur les nombreuses images d'archive de la communauté : c'est un métrage particulièrement frustrant.

      Frustrant, car intégralement illustré par la musique de YaHoWha1, particulièrement datée et lassante (malgré les témoignages de personnes comme Billy Corgan, qui trouvent le tout fascinant et quasi-religieux). 

      Frustrant, car quasiment admiratif de Jim Baker et de cette période... et pour cause : on sent que tous les ex-membres sont encore, dans leur tête, membres à part entière de la Source Family, qu'ils gardent un très bon souvenir de Baker, le vénèrent encore comme un être illuminé et surnaturel, et qu'ils regrettent vraiment cette période.

      Enfin, frustrant car, en fin de compte, le documentaire n'est pas forcément particulièrement intéressant en tant que tel : certes, en tant que représentation d'une certaine époque et d'une certaine culture, ce n'est pas désagréable, mais il y a tellement peu de recul sur les événements qu'on finit par être agacé par le discours du documentaire ; d'ailleurs, si Jim Baker était encore de ce monde, et si la communauté était encore active, on aurait presque l'impression d'un film de propagande visant à recruter de nouveaux membres.

      Mouais.

      3/6 (en étant gentil, et uniquement parce que formellement, c'est assez bien mené)

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      Les bilans de Lurdo : The Young Pope, saison 1 (2016)

      Publié le 14 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Drame, Religion, Fantastique, Canal+, Sky, HBO, Italie, France, Espagne, Les bilans de Lurdo

      Un bilan saisonnier assez compliqué à écrire, car une série assez difficile à cerner. The Young Pope souffle en effet constamment le chaud et le froid, passe régulièrement d'un grotesque ridicule à des moments de grâce improbables, alterne les idées inspirées avec les métaphores pataudes, le somptueux avec le kitsch, le bon goût avec le mauvais goût, et s'avère, en fin de compte, une expérience des plus frustrantes.

      The Young Pope, saison 1 :

      Jeune quadragénaire séduisant, discret et tempéré, le cardinal Lenny Bernardo (Jude Law) est, contre toute attente, élu nouveau Pape au grand dam du Cardinal Voiello (Silvio Orlando), qui tire toutes les ficelles de Rome en secret. Mais dès son élection, Bernardo, désormais rebaptisé Pie XIII, révèle son vrai visage, celui d'un homme caractériel et intransigeant, hanté par son enfance, et à la vision de l'Église particulièrement radicale et traditionaliste. Aussitôt, Pie XIII entame une transformation intégrale de l'Église, désireux de rendre à cette dernière son aura sinistre et menaçante, et de ramener par la force et la peur la Foi dans le coeur des gens...

      Co-production italo-franco-espagnole diffusée chez nous sur Canal + et outre-Atlantique sur HBO, The Young Pope est la création de Paolo Sorrentino, réalisateur et scénariste italien, et présente en 10x55 minutes les premiers mois du règne de Pie XIII, depuis sa première apparition publique, jusqu'à... sa dernière ?

      Impossible d'affirmer que ce Young Pope est une série mal interprétée : Jude Law s'en donne à coeur joie, et la plupart des seconds rôles (y compris français - Cécile de France, Ludivine Sagnier) sont justes, avec une mention spéciale à Silvio Orlando, impeccable en Cardinal Voiello. Difficile aussi d'affirmer que la série est mal filmée : Paolo Sorrentino sait clairement y faire derrière la caméra, il sait composer un plan (j'ai par exemple le souvenir marquant d'une opposition visuelle Pope/Voiello utilisant le décor pour souligner, de manière frappante, la supériorité de l'un sur l'autre), il sait retranscrire exactement à l'image ses intentions (quelles soient comiques, oniriques, symboliques ou dramatiques) et la plupart du temps, sa réalisation sait parfaitement souligner le faste et le clinquant de l'univers papal et de l'Église Catholique.

      Malheureusement, les problèmes de cette série se situent ailleurs, pour moi. Car le Young Pope est une série profondément italienne, avec un sens du grotesque et de l'outrancier typique des artistes de ce pays, et surtout, comme je l'ai mentionné en introduction, elle manie constamment le chaud et le froid, d'une manière qui plaira à certains, et en rebutera d'autres (moi, notamment).

      Une autre série dramatique plus conventionnelle aurait articulé cette première saison sur l'ascension au pouvoir de Lenny Belardo, culminant sur son élection : de quoi donner lieu à des jeux de pouvoir, à des manigances, etc, une sorte de House of Cards dans l'univers de la religion catholique.

      Ici, il n'en est rien : comme la série et Sorrentino refusent formellement de se conformer aux schémas habituels de la télévision, et désamorcent systématiquement la moindre intrigue dramatique, le show commence par l'élection de ce pape, et suit ses premiers mois sur le trône pontifical : toute opposition à Pie XIII (notamment Voiello) est assez rapidement écrasée, les manigances et jeux de pouvoir disparaissent très rapidement, et Pie XIII semble vite invincible. La série devient alors contemplative, se concentrant le plus souvent sur les mesures radicales du Pape, et sur son obsession récurrente pour ses parents qui l'ont abandonné, enfant.

      On devine là l'arc narratif (si tant est qu'on puisse le qualifier ainsi) sous-tendant la saison 1 : tellement obnubilé par son abandon par ses parents hippies, Lenny se venge sur la Terre entière, et ce n'est qu'en retrouvant l'Amour (avec un grand A, au sens religieux et philosophique du terme) qu'il parviendra à comprendre la vraie nature de sa vocation, et à accomplir son destin.

      Du moins, c'est ce que l'on croit comprendre en fin de saison, et encore, ce n'est pas certain. Car Sorrentino se disperse beaucoup, et la série ressemble souvent plus à une suite de vignettes impressionnistes et métaphoriques qu'à un récit structuré comme on en a l'habitude.

      En effet, autour de Lenny et de ses décisions caractérielles, Sorrentino brode un portrait corrosif et moqueur de l'Église, composée d'innombrables névrosés ayant tous un secret traumatisant, Lenny y compris. Une vision désacralisée guère surprenante venant de ce réalisateur et scénariste, qui refuse donc ici toute structure narrative normale, et préfère prendre systématiquement le contre-pied des attentes du spectateur, pour mieux le surprendre... quitte à ce que le show en souffre un peu.

      L'arrivée d'un jeune Pape ? Oui, il est jeune, mais il est aussi caractériel, ultra-radical et ultra-croyant, manipulateur, autoritaire, vaniteux, incontrôlable, immature, bref, Pie XIII se trouve au croisement d'un méchant de James Bond et de Donald Trump (il y a d'ailleurs d'improbables similarités entre l'arrivée au pouvoir de Trump et de Lenny). Et en plus il est clairement présenté comme un Saint aux pouvoirs surnaturels...

      Voeillo le cardinal machiavélique, manipulateur et comploteur, présenté comme le principal antagoniste de la série dans ses premiers épisodes ? En fait, un religieux progressiste, presque sympathique et qui a bon fond, qui a compris que jouer les politiciens permettait de faire avancer certaines causes, et qui finit par se faire rapidement écraser par le Pape...

      Les tentations féminines ? Le Pape les rejette toutes. Les complots de ses ennemis ? Ils échouent tous, et tout le monde finit par rentrer dans les rangs. Une visite en Afrique, pour rencontrer une simili-Mère Teresa ? Lenny n'y va que pour démolir cette dernière pour ses péchés. Quelqu'un tente de manipuler Lenny en lui présentant de faux parents ? Lenny s'en aperçoit instantanément, on nous montre immédiatement qui est le responsable, et l'intrigue se termine là. Le Cardinal Dussollier, le meilleur ami d'enfance du Pape ? Il finit assassiné après avoir pris part à un plan à trois avec la femme d'un mafieux (quota nudité assuré !), et ne sert que de catalyseur au parcours du Pape. La possibilité de la création d'une Église rivale par un stigmatisé illuminé ? L'homme disparaît mystérieusement suite à l'intervention du Pape... sans conséquences. Le mentor de Lenny (excellent James Cromwell) qui estime que ce dernier lui a volé la papauté ? Il tombe malade, décède, et ne sert lui aussi que de catalyseur à la prise de conscience du Pape.

      Etc, etc, etc : il en va de même à chaque niveau de cette série, qui préfère largement jouer la carte du symbolisme tantôt limpide tantôt abscons (avec des visions, des métaphores, des moments aléatoires et très contemplatifs) plutôt que celle d'une narration et d'un récit conventionnels. On se retrouve souvent avec des sous-intrigues et des personnages abandonnés en cours de route (Voiello finit par être relégué au second plan de la série, toute l'intrigue d'Esther et du bébé est liquidée hors-champ, Cécile de France disparaît pendant trois ou quatre épisodes (sans que cela ne change quoi que ce soit, vu que son personnage n'apporte rien d'essentiel), la rencontre tendue avec le Premier Ministre italien ne débouche sur rien...), au profit d'effets de réalisation et d'images fortes (il est indubitable que certaines scènes marquent tant elles flattent l'oeil - la prière dans la piscine, ou en Afrique, etc), mais qui peuvent aussi lasser au bout d'un moment.

      À l'identique, l'obsession récurrente de Lenny pour ses parents adoptifs - c'est son traumatisme fondateur, qui revient sans cesse sous forme de visions, et qui le motive, depuis son plus jeune âge, à prendre sa revanche sur le monde - a fini par m'agacer. Il y a une sorte de manque de subtilité, dans The Young Pope, qui m'a rebuté : c'est volontairement une série outrancière et grotesque (certaines des tirades du Pape le font ressembler à un Tony Montana sous cocaïne, en surjeu total, avec en plus une posture et des costumes ridicules qui empêchent de le prendre au sérieux), cherchant à faire rire de l'Église, à choquer et à provoquer en poussant ses idées dans ses derniers retranchements, mais le problème, c'est qu'une fois qu'on a cerné ces idées, le show tourne un peu à vide.

      Ainsi, plus la série s'est écartée du format dramatique conventionnel, au fil de la saison, pour tenter de faire basculer Lenny vers une figure plus tragico-mélancolique (avec crise de Foi, visions, etc), et plus j'ai eu du mal à avancer dans ces épisodes. D'autant que la fin de saison correspond au moment où le show freine un peu des quatre fers, pour s'autoriser des digressions pas forcément surprenantes (initialement de 8 épisodes, la saison s'est vue rallongée en cours de production), mais pas non plus forcément indispensables.

      Cela dit, à ce stade de la série, à moins d'être doté d'un caractère masochiste et complétiste (comme moi), soit l'on est totalement sur la même longueur d'onde que Sorrentino, et on adore tout ce que le show propose, soit l'on a déjà arrêté de regarder le programme. C'est d'ailleurs assez dommage, puisque sur la toute fin, le parcours de Pie XIII fait (un peu plus) sens. De manière assez radicale, qui laisse présager une saison 2 (intitulée The New Pope, apparemment) bien différente.

      Quoiqu'il en soit, si je ne peux pas nier les qualités esthétiques et audacieuses du programme, je ne peux pas dire que j'aie vraiment trouvé cette expérience satisfaisante. J'ai lu, çà ou là, des comparaisons de ce Young Pope avec des séries comme John From Cincinnati, où il ne faut pas trop chercher un sens aux images, et où il faut se laisser porter.

      Soit. Il n'empêche qu'entre l'illustration électro assez insipide ; un trait parfois beaucoup trop forcé et caricatural (oui, j'ai ri en voyant le Pape se préparer sur du LMFAO, j'avoue) et ses ruptures de ton brutales, qui font vraiment passer la série d'une farce grotesque à quelque chose de mortellement sérieux ou philosophique au sein d'un même épisode ; et un travail métaphorique volontairement ambigu, qui enchaîne symbolisme profond et pertinent avec des images surréalistes creuses et aléatoires, on finit par avoir du mal à cerner les intentions de Sorrentino, et on hésite : est-ce que le tout est une oeuvre parfaitement maîtrisée, mais difficile d'accès et réservée à un public averti, ou est-ce que c'est une saison particulièrement imparfaite et brouillonne, comportant de nombreux défauts d'écriture et de structure, et pas tout à fait à la hauteur de sa réputation, dans certains cercles, de meilleure série de l'année, si ce n'est de la décennie ?

      Personnellement, je penche plutôt pour l'option b), mais je ne saurais vraiment me prononcer. Une chose est certaine : il y a du bon dans ce Young Pope, et la série ne laisse pas indifférent. Néanmoins, malgré les points positifs (interprétation, réalisation, direction artistique, humour), je risque de ne pas tenter l'expérience d'une saison 2 de ce qui semblait clairement conçu comme une mini-série au dénouement sans appel.

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      Christmas Yulefest 2017 - 90 - Les Rois Mages (2001)

      Publié le 6 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Christmas, Noël, Yulefest, Comédie, France, Religion, Fantastique

      Les Rois Mages sont arrivés, et l'heure est venue pour la Christmas Yulefest et son marathon de cinéma festif de se conclure sur le blog des Téléphages Anonymes...

      Les Rois Mages :

      Les trois Rois Mages, Gaspard (Pascal Legitimus), Melchior (Bernard Campan) et Balthazar (Didier Bourdon), se retrouvent transportés à notre époque, et comprennent qu'ils doivent retrouver la nouvelle incarnation du Petit Jesus. Ils échouent à Paris, où ils rencontrent le jeune Jo (Walid Afkir), un magouilleur de banlieue, et Macha (Virginie de Clausade), une comédienne paumée issue d'une bonne famille...

      Comédie des Inconnus à la réputation désastreuse, et dont je ne gardais pas le moindre souvenir après l'avoir vue à l'époque, ce Les Rois Mages s'avère finalement tout à fait regardable.

      Certes, c'est très loin d'être l'hilarité générale, et c'est très en deçà de ce que les Inconnus pouvaient produire au sommet de leur gloire, mais en comparaison de ce que l'on produit aujourd'hui, dans le registre "comédie française faite par et pour des comiques populaires", c'est nettement plus structuré, pensé en amont, et plein de bienveillance, notamment envers la pluri-culturalité de Paris.

      Bref, une comédie inégale et inaboutie (notamment dans son côté "poisson hors de l'eau" assez convenu, mais aussi dans sa sous-intrigue du patron de chaîne théologien, qui ne fonctionne pas), mais pas aussi mauvaise qu'on veut bien le dire.

      3/6

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      Comme toujours, retrouvez la liste complète (et mise à jour avec les titres français) des films de Noël déjà passés en revue sur ce blog les années précédentes, en consultant notre Index Christmas Yulefest disponible ici...

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      Christmas Yulefest 2017 - 75 - Animation (2/2) - L'Étoile de Noël (2017) & Hôtel Transylvanie : The Fright Before Creepmas (2017)

      Publié le 1 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Christmas, Noël, Animation, Religion, Fantastique, Jeunesse, Yulefest, Horreur, Halloween

      Noël est passé, mais chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest et son marathon de cinéma festif continuent jusqu'à l'Épiphanie...

      L'Étoile de Noël (The Star) :

      Il y a plus de 2000 ans, Bo (Steven Yeun), un petit âne rêvant d'aventure, quitte son étable en compagnie de son compère Dave (Keegan-Michael Key), un pigeon, et se lance dans une épopée improbable pour aider Marie (Gina Rodriguez) et Joseph (Zachary Levi) à rejoindre Bethléem...

      Une assez bonne surprise, puisque je me méfiais particulièrement de cette énième adaptation de la Nativité, et de son approche "la crèche du point de vue d'un petit âne" très dérivative (cf ces films, entre autres).

      Je craignais quelque chose de très religieux et prosélyte - surtout compte tenu des producteurs et du studio - et je redoutais un film d'animation fauché et laborieux.

      Heureusement, ce métrage confié à Cinesite est plutôt convaincant, sur le plan technique : c'est joli, bien animé, assez rythmé, et si c'est parfois assez dérivatif, le tout se regarde sans le moindre problème, et possède même un certain capital sympathie. À l'identique, le doublage est convaincant : Steven Yeun, Gina Rodriguez, Zachary Levi, K-M Key, Patricia Heaton, Kristin Chenoweth, Tracy Morgan, Tyler Perry, Aidy Bryant, Christopher Plummer, Ving Rhames... autant de noms qui n'ont plus à faire leurs preuves, et qui s'acquittent bien de leur tâche.

      Non, là où le bât blesse, c'est au niveau de l'illustration musicale - non seulement le score musical du film est insipide au possible, mais en plus, tout le film est parsemé de chansons R’n’B insérées aléatoirement, sans rapport avec la scène autre que "c'est une chanson de Noël, mettez-la là". On se retrouve notamment, sur la toute fin, avec la naissance du petit Jesus sur fond de R’n’B à la boîte à rythme tirée des 90s, avec une Mariah Carey qui fait ses vocalises... forcément, ça casse la féérie et le merveilleux.

      Alors entre ces chansons qui empêchent absolument toute immersion, et toute la sous-intrigue des trois dromadaires des Rois Mages, qui ne sert à rien, n'est jamais drôle (avec son Tracy Morgan en roue libre) et ne sert qu'à brosser la communauté afro-américaine dans le sens du poil (en plaçant des célébrités comme Oprah Winfrey dans le film), on se retrouve avec un dessin animé qui ne sombre jamais dans le prosélytisme pataud, et qui parvient à rester amusant et distrayant, mais qui souffre aussi de problèmes très clairs.

      Des problèmes inhérents à sa nature de film évangélique ayant le postérieur entre deux chaises, tentant d'apporter (sans y parvenir) un nouvel éclairage à un récit balisé de bout en bout, tout en l'édulcorant un peu et en le résumant à tous ses clichés habituels, et en en faisant un film d'aventures pour enfants, avec un humour et des péripéties pas forcément très inspirées.

      3/6 (ça pourrait être pire)

      Hôtel Transylvanie - The Fright Before Creepmas :

      Bien décidée à rendre l'esprit de Creepmas à sa tante Lydia, Mavis se rend chez Krampus, et dérobe le cadeau de Creepmas que Lydia n'a jamais reçu lorsqu'elle était petite...

      Un double épisode festif qui, à l'instar des autres épisodes de la saison, est sympatoche, mais un peu creux. Alors certes, l'ambiance est intéressante et inventive, mais le show a toujours les mêmes problèmes d'écriture et d'intérêt chronique, sans même parler du doublage très très polarisant de Dracula, qui narre ici l'épisode en voix off.

      Anecdotique, en somme.

      3/6

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      Comme toujours, retrouvez la liste complète (et mise à jour avec les titres français) des films de Noël déjà passés en revue sur ce blog les années précédentes, en consultant notre Index Christmas Yulefest disponible ici...

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