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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2022 - 22 - Monster High (2022)

Publié le 17 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Télévision, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Nickelodeon, USA, Musique, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Monster High (2022) :

Clawdeen (Miia Harris), une demi-louve-garou, est acceptée à Monster High, pensionnat pour l'éducation des jeunes monstres, où elle fait la connaissance de ses deux colocataires, Draculaura (Nayah Damasen) et Frankie (Ceci Balagot). Son intégration est cependant assez difficile dans cet environnement n'acceptant que les monstres au sang pur... d'autant qu'une menace plane sur l'école.

Honnêtement, je mentirais en disant que j'ai la moindre expérience de la franchise Monster High : je sais que ce sont des poupées à l'esthétique assez particulière, qu'il y a eu une série animée, des sorties DTV et des romans, entre autres. Il y a donc un gros univers déjà en place, dont je ne suis clairement pas la cible... et malgré cela, j'ai trouvé cette production Nickelodeon plutôt agréable à regarder.

Attention : ça reste un métrage dans la droite lignée de ce que Disney Channel et Nickelodeon produisent depuis le succès des High School Musical - un récit adolescent ponctué, tous les quarts d'heure environ, de numéros chantés et dansés, comme Disney peut le faire fréquemment avec ses Descendants et ses Zombies.

Ce qui, forcément, lasse un peu quand on n'a aucun intérêt dans ces morceaux autotunés et surchorégraphiés - mais bizarrement, si l'on arrive à passer outre, on se retrouve avec un téléfilm assez sympathique, aux personnages attachants (surtout Clawdeen et Frankie), à l'écriture ludique et rythmée, et à la production plutôt efficace.

Ça ne révolutionnera rien (on pense à bien d'autres récits prenant place dans une école magique), les thématiques (sur l'acceptation de soi, la différence, l'intégration, la discrimination, l'identité, etc) sont un peu évidentes et surlignées, et les rebondissements du script sont télégraphiés, mais dans l'ensemble, Monster High est assez honorable, se regarde facilement, et j'en suis le premier surpris.

3.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 21 - Ne coupez pas ! (2017)

Publié le 17 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Japon, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Ne coupez pas ! (One Cut of the Dead - 2017) :

Las de ne pas obtenir de réaction convaincante de ses acteurs, Higurashi (Takayuki Hamatsu), un réalisateur de films d'horreur miteux, décide d'avoir recours aux forces du mal pour provoquer une invasion de véritables zombies sur le plateau de tournage, et filmer ainsi la peau sur le visage de ses interprètes...

Une comédie japonaise plutôt amusante, même si sa structure très particulière peut déstabiliser : pendant plus de 35 minutes, on nous présente en effet True Fear, qui raconte l'attaque, par des zombies, d'un tournage de film d'horreur à micro-budget.

Un court-métrage fauché, plein de problèmes techniques, pas très bien rythmé, avec une réalisation à la caméra portée jamais justifiée, des moments de flottements, des acteurs criards, etc, qui frustrent plus qu'autre chose ; et puis, une fois cette demi-heure passée, la mayonnaise commence à prendre lorsque la dimension métadiscursive du métrage se révèlent, et que l'on découvre les coulisses du tournage de ce True Fear, en réalité un court-métrage télévisé en direct réalisé en une prise continue, suite aux impératifs de la chaîne de diffusion.

Toutes les faiblesses de la première partie sont alors expliquées et justifiées, et le spectateur fan de cinéma s'amusera à voir les astuces fauchées de l'équipe pour réaliser les effets à l'écran. De l'horreur ? Il n'y en a pas vraiment dans le film, qui n'est donc pas un film de genre, mais une comédie sur le monde du cinéma (avec une métaphore finale de la pyramide humaine plutôt pertinente). Pour peu que l'on en ait conscience, One Cut of the Dead s'avère donc un métrage agréable et attachant... sans forcément être le classique instantané qu'en ont fait les spectateurs de festival.

4.5/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Resident Evil, saison 1 (2022)

Publié le 16 Octobre 2022 par Lurdo dans Action, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, USA, Afrique du Sud, Thriller

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Resident Evil, saison 1 (2022) :

En 2036, Jade Wesker (Ella Balinska), une scientifique de terrain traquée par Umbrella, tente de trouver un remède à l'épidémie de Virus T, qui a transformé une grande partie de l'humanité en zombies assoiffés de sang ; en 2022, Jade (Tamara Smart) et sa sœur jumelle Billie (Siena Agudong) découvrent, à leur arrivée en Afrique du Sud, que les activités de leur père Albert (Lance Reddick) pour la société Umbrella sont bien plus sinistres qu'il n'y paraît...

Après le ratage Bienvenue à Racoon City, qui revisitait les deux premiers jeux pour en faire une adaptation insipide et mal foutue, on aurait pu espérer que la série Resident Evil serait un peu meilleure. Pas de chance, une combinaison de Netflix (et ses séries bancales), de Constantin Films (toujours gage de qualité ^^), et de scénaristes aux idées hors-sujet (dont un ancien de Supernatural) condamne d'office le programme à ne pas laisser la moindre impression positive, hormis sa distribution plus que compétente menée par Lance Reddick.

Le principal souci, en fait, c'est que la série aurait dû s'appeler Resident Evil : The Next Generation, puisque le programme se concentre exclusivement sur Billie et Jade, les deux filles d'Albert Wesker, que l'on suit tout au long de deux chronologies différentes.

Tout d'abord, dans un futur lointain post-apocalyptique (2036) pas forcément éloigné des films de Milla Jovovich, où la Terre est ravagée par le virus T, et Jade, une scientifique action hero badass, tente de trouver une solution sur le terrain, tout en échappant aux méchants mercenaires à la solde d'Umbrella. Et l'autre chronologie, en 2022, en Afrique du Sud, qui suit Billie et Jade, adolescentes, alors qu'elles arrivent dans leur nouveau lycée.

Oui, Resident Evil de Netflix est en très grande partie un teen drama de lycéennes, avec deux jeunes personnages tout simplement horripilants et à baffer. Les scénaristes font ainsi de Billie et Jade (mais surtout de Jade) des clichés ambulants d'ados rebelles abrasives et égocentriques, qui sont responsables de la catastrophe du virus T, et qui passent leur temps à faire des conneries sans jamais respecter leur père.

Cela dit, la Jade adulte n'est guère plus intéressante ou mature, et lorsque (spoiler) sa sœur ressurgit à la tête d'Umbrella, on a droit à un moment où Billie lui dit ses quatre vérités, soulignant l'égocentrisme et les défauts de Jade - un moment clairement conçu comme une accusation injuste, mais qui ne parvient qu'à rallier le spectateur à la cause d'Umbrella, tant effectivement, le personnage de Jade est obstiné et antipathique.

Donc, d'un côté, des personnages énervants, dans une intrigue lycéenne qui tire affreusement en longueur, avec une illustration musicale déplacée (tant au niveau des chansons pop insérées n'importe où que du score évoquant étrangement le thème de Godzilla), et une grande méchante (Paola Núñez) qui dirige Umbrella et cabotine constamment (tout en ayant elle aussi des problèmes avec sa femme et leur ado rebelle...) ; de l'autre, un futur post-apocalyptique sans grand budget (tout est souvent filmé soit de nuit, soit entre quatre couloirs, et les troupes d'Umbrella ont des armures en plastique), avec des enjeux limités, des hordes de zombies très caoutchouteux qui courent les bras ballants, quelques dépenses d'effets spéciaux trop ponctuelles, et des clins d'oeil fanservice qui ne servent à rien.

Le tout, filmé de manière bancale par une caméra qui penche, et avec un souci du détail très approximatif (les fautes d'orthographe sur les écrans des scientifiques d'Umbrella)...

C'est peu. Et malgré les huit heures à peine du programme, on est fréquemment tenté de faire avance rapide pour passer de multiples scènes redondantes qui ne font rien progresser.

Reste la distribution, encore une fois, qui malgré la sempiternelle tendance Netflix à remplir des quotas de diversité de manière pataude (c'est bon, ici, toutes les cases sont cochées, sauf peut-être la case transgenre), joue le jeu et s'implique à fond. Reddick, notamment, est impeccable, comme toujours, et fait même dans la comédie lorsque vient le moment d'incarner les divers clones de Wesker.

Mais soyons francs : Resident Evil, la série, ressemble parfois plus à une série de zombies générique à laquelle on aurait apposé la marque Resident Evil en cours de route, qu'à une réelle adaptation de la franchise. La série est relativement cheap, pas très bien écrite, et fréquemment agaçante... mais bon, comme elle a déjà été annulée, peu importe !

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - De l'autre côté, saison 1 (2021)

Publié le 15 Octobre 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Comédie, Fantastique, Télévision, Science-Fiction, Science Fiction, Disney, Anthologie, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse, USA, Les bilans de Lurdo

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

De l'autre côté, saison 1 (Just Beyond, season 1 - 2021) :

Anthologie Disney + en 8 épisodes d'une petite demi-heure, adaptés par Seth Grahame-Smith (scénariste d'Abraham Lincoln, chasseur de vampires et d'Orgueil et Préjugés et Zombies) à partir de comic-books écrit par R.L. Stine, et diffusés il y a un an tout juste, en Octobre dernier.

- 1x01 - Leave Them Kids Alone : Veronica (Mckenna Grace), une adolescente rebelle, est envoyée par ses parents dans une école privée pour jeunes filles difficiles, où Miss Genevieve (Nasim Petrad), la directrice, se targue de reformater toutes ses élèves en ados modèles...

Un grand classique du genre, façon Stepford Wives, avec le gimmick du casque de coiffure et du brushing 60s comme instrument de lobotomie et de conformité. Pas désagréable sans plus, et une fin abrupte, un peu bâclée.

- 1x02 - Parents Are From Mars, Kids Are From Venus : Jack (Gabriel Bateman) et son ami Ronald (Arjun Athalye) découvrent que leurs parents (Riki Lindhome, Tim Heidecker, Rajani Nair, Parvesh Cheena) sont des extraterrestres tentaculaires...

Mouais, une vibe très Adult Swim pour cet épisode assez quelconque, qui recycle des éléments et des rebondissements prévisible de ce genre d'anthologie. Le caméo de Henry Thomas est, quant à lui, assez anecdotique.

- 1x03 - Which Witch : Dans un monde où les sorcières sont parfaitement intégrées à la société, Fiona (Rachel Marsh), une jeune lycéenne, tente de gérer sa cousine Luna (Jy Prishkulnik), fraîchement arrivée d'Angleterre...

Certes, c'est un peu une redite de Sabrina l'apprentie sorcière, mais cet épisode assez atypique (c'est de la teen com lycéenne classique) s'avère très sympathique et rafraîchissante, ressemblant presque, par certains aspects, au pilote d'une sitcom fantastique ou d'une D-Com pour ados. Avec en prime une actrice principale assez attachante.

- 1x04 - My Monster : Installée dans la maison d'enfance de sa mère suite au divorce de cette dernière, Olivia (Megan Stott) est hantée par une créature sinistre portant un masque...

Pas fan de l'écriture à quatre mains, un peu trop sarcastique pour être naturelle, et de la créature, très dérivative de Slenderman et compagnie... après, du point de vue suspense et jump scare, ça fonctionne pour ce que c'est, mais la résolution tombe un peu à plat, téléphonée par le titre de l'épisode et par un côté métaphorique évident.

- 1x05 - Unfiltered : Studieuse mais complexée, Lilis (Izabela Vidovic) voit sa vie changer du tout au tout quand elle reçoit de son enseignante d'arts plastiques, Ms. Fausse (Christine Ko), une appli magique qui transforme son physique à volonté. Désormais populaire, elle réalise cependant que la beauté a un prix...

Une variation sur un thème très conte de fées/leçon de morale, avec la méchante sorcière et sa victime qui succombe à la beauté facile et sans intellect. Pas désagréable, en soi, malgré un côté très convenu, et des effets visuels (tant le maquillage que les effets numériques) inégaux.

- 1x06 - We've Got Spirits, Yes We Do : Anxieuse et repliée sur elle-même, Ella (Lexi Underwood) se retrouve enfermée, à l'occasion d'une sortie scolaire, dans un vieux théâtre hanté par une troupe des plus excentriques (Kate Baldwin, Ben Gleib, Jackson Geach, Emily Marie Palmer)...

Plutôt amusant, cet épisode, et assez maîtrisé sur le plan de l'écriture et des effets visuels. Pas de surprise au programme, mais c'était relativement bien mené.

- 1x07 - Standing Up for Yourself : À Larkinville, tout le monde vit dans la terreur de Trevor (Cyrus Arnold), le fils Larkin, un colosse brutal qui harcèle adultes comme adolescents et enfants. Jusqu'à ce qu'il s'en prenne à Evan (Henry Shepherd), dont la grand-mère va maudire Trevor...

Un épisode rigolard et caricaturale, avec narration goguenarde en voix off façon Docteur Seuss (les rimes en moins), et une interprétation volontairement outrée. Amusant.

- 1x08 - The Treehouse : Marqué par le deuil de son père (Malcolm Barrett), Sam (Cedric Joe) se retrouve transporté dans une dimension parallèle où il est l'enfant d'une autre famille, plus aisée, mais où sa famille d'origine existe aussi, et accepte de l'aider à reconstruire sa cabane dans les arbres, point de passage entre les dimensions...

Un épisode plutôt touchant, malgré l'interprétation un peu inégale de Cedric Joe, et la sensation d'un scénario en avance rapide, où tout le monde accepte la situation sans trop poser de questions.

- Bilan saisonnier -

Une anthologie assez inégale, qui ne fait rien que Fais-moi Peur !, Chair de Poule ou les autres anthologies et séries de téléfilms adaptés de R.L. Stine (The Haunting Hour, Monsterville, Fear Street, Mostly Ghostly) n'aient déjà accompli par le passé, avec cependant l'avantage d'un budget et d'un savoir-faire Disney assez confortables.

Ce n'est pas mauvais, en soi, mais c'est du déjà vu, particulièrement centré sur les relations parents-enfants, et les difficultés générationnelles, ainsi que sur la bonne vieille métaphore du monstre ou du phénomène surnaturel comme représentation des peurs de l'adolescence et du changement.

Je doute que le moindre de ces épisodes marquera les jeunes générations comme certains récits de Fais-moi peur ou de Chair de poule l'ont fait en leur temps, mais ça les occupera pendant deux ou trois heures, et honnêtement, ce n'est pas un programme honteux.

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 20 - Slice and Dice : The Slasher Film Forever (2012)

Publié le 14 Octobre 2022 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, UK, Review, Critiques éclair

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Slice and Dice - The Slasher Film Forever (2012) :

Un documentaire anglais plutôt sympathique qui s'attarde sur le genre des slashers, et qui s'interroge sur ses codes, sa popularité, ses origines (de Psychose au giallo en passant par Agatha Christie), ses figures incontournables, sa montée en puissance et ses évolutions au fil du temps, la vague des remakes, etc, le tout au travers d'interviews avec de multiples réalisateurs et acteurs ayant contribué, un jour ou l'autre, au genre : Mick Garris, Adam Green, Tobe Hooper, Tom Holland, Patrick Lussier, Jeffrey Reddick, Alex Chandon, James Moran et bien d'autres encore.

Le tout restant ludique, amusant et second degré, avec notamment, de par les origines anglaises du métrage et de plusieurs intervenants, un éclairage un peu différent sur ce type de films et sur ses influences. Bon, après, on pourra regretter que certains intervenants soient nettement plus cyniques et désabusés que d'autres, ou encore que l'illustration des propos de chacun ne se fasse qu'au travers d'extraits des films du catalogue de 88 films (producteur du documentaire), ce qui limite un peu le tout aux vieux Vendredi 13 et à une poignée d'autres slashers, pas toujours les plus probants.

Mais le film est tout de même agréable à suivre, et bien moins aride que bon nombre d'autres documentaires du même type (sa durée relativement courte, 78 minutes, y est pour beaucoup).

4.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 19 - Nope (2022)

Publié le 14 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Thriller, Fantastique, Horreur, Science Fiction, Science-Fiction, Oktorrorfest, Halloween, USA, Critiques éclair, Review

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Nope (2022) :

Après la mort de leur père Otis (Keith David), OJ (Daniel Kaluuya) et sa sœur Emerald (Keke Palmer) se retrouvent à la tête du ranch californien familial, spécialisé dans la fourniture de chevaux à Hollywood. Mais des phénomènes étranges se produisent de plus en plus souvent dans le ciel au dessus du ranch, et rapidement, la vie des deux fermiers et de leurs bêtes sont en danger...

Plus le temps passe, et plus Jordan Peele semble vouloir s'établir comme un Shyamalan plus engagé politiquement et socialement, pour le meilleur et pour le pire.

Avec, malheureusement, ce que ça a de qualités et de défauts : un peu comme Shyamalan à ses débuts, Peele est un chouchou de la critique, présenté comme un génie visionnaire aux films particulièrement profonds et intelligents, et analysés sous toutes les coutures par les journalistes et fans du web. Comme Shyamalan, il a été biberonné au cinéma de Spielberg et aux épisodes de la Quatrième Dimension. Et comme Shyamalan, il a tendance à prendre ses films et ses messages sociaux et raciaux un peu trop au sérieux, et à prendre pour argent comptant les critiques dithyrambiques qui accompagnent la sortie de ses métrages.

Malheureusement, comme le cinéma de Manoj, celui de Peele a aussi des défauts flagrants, et ici, si l'on évite le récit "à twist final" (contrairement à ses deux films précédents et à sa version ratée de la Quatrième Dimension), on n'évite pas un certain côté nébuleux dans le fond et dans le "message" (ici, tout un propos sur l'exploitation par les médias de la nature et de la vie sauvage, sur la machine hollywoodienne qui broie ceux qui la font vivre, sur la médiatisation et la spectacularisation à outrance, etc), côté nébuleux applaudi de toutes parts comme "mystérieux", "profond" et "signe d'un auteur à l'écriture", mais qui en réalité rallonge le récit et le dilue inutilement.

Et puis on n'évite pas des choix narratifs et créatifs assez discutables, comme ce personnage de caméraman grincheux (Michael Wincott), qui ne fait que rallonger la sauce, ce motard travaillant pour TMZ (tellement caricatural), ou toutes les vues "de l'intérieur" de l'ovni, gentiment fauchées. En fait, c'est bien simple, cet hybride étrange de Rencontre du Troisième Type et de Jaws (avec une touche de Signes) laisse comme une impression de distance et d'inachevé, voire d'inabouti, comme un script qui n'aurait pas été suffisamment travaillé et développé avant son tournage (à l'image de ce découpage inutile en chapitres).

Ajoutez à cela un duo principal pas forcément très attachant (Keke Palmer en magouilleuse à grande gueule, Kaluuya en protagoniste taciturne et quasi-impassible) et voilà, un film qui peine à convaincre, jamais particulièrement drôle, tendu ou effrayant, et qui aurait mérité un bon coup de ciseaux au moment de l'écriture ou du montage.

C'est formellement compétent, je ne le nie pas, assez réussi visuellement, et la touche western est intrigante, mais pris dans son ensemble, c'est très inégal.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 18 - Day Shift (2022)

Publié le 13 Octobre 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review, Critiques éclair, Netflix

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Day Shift (2022) :

Chasseur de vampires à Los Angeles, Bud (Jamie Foxx) a un besoin urgent d'argent pour payer les frais de scolarité de sa fille. Un peu malgré lui, il accepte de rejoindre le syndicat local des chasseurs de vampires, et se retrouve associé à Seth (Dave Franco), un employé de bureau du syndicat censé le surveiller de près. Mais rapidement, les choses dégénèrent alors que Bud et Seth découvrent les plans sinistres d'une vampiresse ambitieuse (Karla Souza) qui peuple en secret la région de ses sbires suceurs de sang...

Nouvelle production Netflix confiée ici à un ancien cascadeur notamment responsable des John Wick, ce Day Shift passe ses 30 premières minutes (voire même 40, en fait) à tenter d'établir maladroitement les tenants et aboutissants de son univers pas très original, pas très probant, et pas très intéressant.

Je l'avoue, malgré la première scène d'action opposant Bud à une vieille vampiresse, j'ai eu très peur de décrocher durant ce premier tiers de film, pas du tout intéressé par le world-building, par la méchante latina insipide, par les personnages clichés, par le rythme mollasson, etc.

Et puis le buddy movie débute vraiment, et le film retrouve un peu d'intérêt, surtout qu'arrive vite une pièce maîtresse du film, une scène d'action dans une demeure de LA, et qui oppose le duo Foxx/Franco, associé à deux frères chasseurs de prime (Steve Howey et Scott Adkins), à une armée de vampires sortant des murs. Et là, le savoir faire du réalisateur et de ses collègues cascadeurs entre enfin en jeu, avec de l'action ample, lisible, dynamique et spectaculaire.

Idem pour la poursuite automobile qui suit, et qui a le bon goût d'éviter de recourir de manière trop flagrante aux rustines numériques.

L'action reste donc (naturellement) le point fort du film, jusqu'à sa conclusion (dans un temple souterrain un peu cheap) : certes, on remarque fréquemment les doublures des acteurs principaux, et certes, on pourra toujours débattre de l'efficacité à l'écran de ces vampires contorsionnistes qui font des prises de catch et de MMA (un problème récurrent depuis Blade qui faisait une vertical suplex à un vampire, ce qui ne m'a jamais convaincu), mais au moins, les scènes d'action sont réussies, ce qui est déjà un bon point.

Après... sur deux heures de film, il y a facilement 20-25 minutes de trop, qui auraient pu être découpées dans la première moitié du film, pour le redynamiser ; la bande originale de Tyler Bates est insipide ; et le scénario est finalement très générique, parfois dérivatif (la nouvelle voisine infirmière du héros, qui est en fait là pour l'espionner), parfois basique au possible (la vie de famille du protagoniste), et jamais aussi drôle et percutant qu'il ne pense l'être.

Mais ça se regarde.

2.75 + 0.5 pour les scènes d'actions = 3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 17 - Gatlopp : Hell of a Game (2022)

Publié le 13 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, USA, Review, Fantastique, Cinéma

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Gatlopp - Hell of a Game (2022) :

Quatre amis de longue date - Paul (Jim Mahoney), récemment divorcé, Cliff (Jon Bass), gérant de bar, Samantha (Emmy Raver-Lampman), productrice tv, et Troy (Sarunas J. Jackson), acteur - se retrouvent enfin pour passer une soirée ensemble autour d'un jeu de société à boire récupéré par Cliff dans les tiroirs d'un vieux meuble d'occasion. Rapidement, cependant, il s'avère que ce jeu, Gatlopp, est doué de forces surnaturelles, et que les quatre amis ont jusqu'à l'aube pour s'avouer leurs quatre vérités sans désobéir au jeu... sou peine de mort.

Un petit budget en mode huis-clos lorgnant fortement sur un Jumanji plus horrifique, et qui s'avère une bonne surprise, une comédie horrifique très professionnelle, plutôt drôle, rythmée, décalée et visuellement inventive, avec des interprètes efficaces et impliqués, et une bande originale sympathique (le générique de début, notamment, est assez réussi).

Après, ce n'est pas parfait, et le film connaît un petit coup de mou à l'approche de l'heure de métrage, quand le tout tombe un peu dans les leçons de vie, mais rien de bien méchant : malgré son nom improbable, Gatlopp reste ludique et dynamique (la séquence de jazzercise), tout en ayant conscience de ses limites budgétaires, et en les exploitant habilement.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 16 - Let the Wrong One In (2021)

Publié le 12 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Irlande, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Review

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Let The Wrong One In (2021) :

Matt (Karl Rice) vit avec sa mère à Dublin ; lorsque Deco (Eoin Duffy), son frère drogué et bon à rien, réapparaît un beau jour atteint de tous les signes du vampirisme, après avoir été mordu lors d'un enterrement de vie de jeune fille, Matt identifie immédiatement le problème. D'autant plus que Henry (Anthony Head) arrive bientôt sur les lieux, prêt à éliminer Deco, pour éviter que le mal vampirique ne se propage...

Une comédie vampirique irlandaise faite avec les moyens du bord, et visuellement assez fauchée (surtout au niveau des effets spéciaux), mais pas désagréable, pour peu que l'on accroche à l'humour local, aux accents incompréhensibles, et à la bonne humeur générale.

Je ne dirais pas que c'est un vrai bon film, mais on s'amuse globalement, notamment avec le caméo d'Anthony Stewart Head (le Giles de Buffy) en chasseur de vampires, et avec le côté gore totalement assumé et spectaculaire.

Inégal, mais plutôt agréable.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 15 - The Deep House (2021)

Publié le 12 Octobre 2022 par Lurdo dans Found Footage, Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, France, Thriller, Review

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The Deep House (2021) :

Couple de YouTubeurs spécialisés dans l'exploration urbaine, Ben (James Jagger) et Tina (Camille Rowe) arrivent dans le sud-ouest de la France pour y plonger dans un lac où un village a été englouti. Mais ce lac a été transformé en base nautique pour touristes, et sur les conseils du mystérieux Pierre (Eric Savin), le couple se rabat sur une partie plus reculée du lac, où se trouverait encore une maison submergée...

Film d'horreur signé Maury et Bustillo, anciens de feu Mad Movies (je dis feu car le magazine survit, mais n'est plus que le cadavre réanimé du magazine d'antan) depuis passés à la réalisation et à l'écriture avec un succès mitigé, cette Deep House se veut au croisement de la maison hantée, de l'exploration sous-marine et du found footage : une recette intrigante, à la facture technique tout à fait honorable et remarquable... mais qui ennuie rapidement.

Le problème, en fait, est semblable à celui de bon nombre de found footages : une mise en place interminable, et une explosion finale qui n'est pas à la hauteur de la montée en pression progressive du reste du film. Autrement dit, il ne se passe réellement des choses qu'à la fin du film, et ce n'est pas à la hauteur de l'attente.

En même temps, il ne faut pas me teaser du Lovecraft (le dicton familial des Montégnac) et me donner autre chose que de l'indicible ou des créatures étranges : là, budget limité oblige, The Deep House nous offre des rituels sacrificiels basiques, des cadavres pâles et humains qui reviennent à la vie, et c'est à peu près tout. Forcément, déception.

Ajoutez à cela un côté technique frustrant (la caméra qui tremble de partout sans rien montrer pour cacher la misère, habituelle à tous les found footages), des clichés surexploités (à la place du chat qui saute pour faire peur, on a un poisson qui surgit à plusieurs reprises), et une interprétation qui m'a moyennement convaincu (forcément, comme tout le film se déroule sous l'eau, le plus gros de l'interprétation est en voix off, et ça fluctue fréquemment au niveau de la justesse), et on se retrouve avec un métrage ambitieux, une jolie prouesse technique, mais aussi un film qui ne passionne jamais, à l'écriture un peu balourde et générique, et qui succombe à la majorité des problèmes habituels des found footages.

Dommage.

2.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 14 - Jeepers Creepers : Reborn (2022)

Publié le 11 Octobre 2022 par Lurdo dans Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, USA, Finlande, Cinéma, Critiques éclair, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Jeepers Creepers - Reborn (2022) :

Partis assister au festival Horror Hound en Louisiane, Chase (Imran Adams) et sa petite-amie Laine (Sydney Craven) en profitent pour s'intéresser au mythe du Creeper, qui a toujours fasciné le jeune homme. Mais rapidement, Laine, qui vient de découvrir qu'elle était enceinte, commence à avoir des visions étranges associées au Creeper et à la ville où se tient le festival...

Un reboot fauché de la franchise Jeepers Creepers, maintenant débarrassée du problématique Victor Salva (remplacé désormais par le réalisateur finlandais des deux Iron Sky)... et par la même occasion, de toute son ambiguïté, de son malaise et de son côté glauque.

À la place, un métrage à l'écriture très laborieuse, aux personnages insipides, au Creeper qui ne ressemble plus à rien (il faut le voir sortir de son hibernation, quasiment nu, gringalet et avec des ailes miteuses dans le dos), à la mythologie dérivative (avec les habitants de la bourgade perdue qui sacrifient des gens au Creeper) et un récit qui change complètement d'optique, préférant enfermer ses protagonistes et le reste de la distribution (de la chair à canon) dans une maison délabrée et hantée où le Creeper nous la joue boogeyman de slasher basique.

Pas de tension, des effets visuels (au mieux) médiocres (les incrustations sur fond vert sont très laides), un côté méta tellement facile et gratuit qu'il est creux au possible (les personnages se moquent du mythe du Creeper et mentionnent une trilogie de films à son sujet), une l'interprétation inégale, bref, un relaunch de franchise apparemment produit à la va-vite (avec en prime des conflits entourant les droits), et qui parvient à être plus mauvais que le dernier volet de la trilogie en question, déjà pas bien fameux.

1/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 13 - Firestarter (2022)

Publié le 11 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Fantastique, Thriller, Critiques éclair, Review, USA, Science Fiction, Science-Fiction

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Firestarter (2022) :

Andy et Vicky McGee (Zac Efron et Sydney Lemmon) se sont rencontrés à l'occasion d'un protocole expérimental secret, et sont tombés amoureux. De leur union est née Charlie (Ryan Kiera Armstrong), douée de pouvoirs pyrokinétiques, et de capacités psychiques héritées de ses parents. Une décennie plus tard, les McGee se cachent, voulant échapper au gouvernement. Mais les pouvoirs de Charlie sont de moins en moins contrôlables...

Un remake du film des années 1980, dont je n'ai absolument aucun souvenir (mais que Stephen King avait détesté à l'époque), ce métrage, du scénariste d'Halloween Kills, a pour lui des acteurs impliqués et une bande originale rétro signée de la main de John Carpenter et de son fils.

Et c'est à peu près tout, en fait : la réalisation est plate et insipide, abuse des flous artistiques et des gros plans, le script est inerte et anémique, les personnages secondaires sont sous-développés (Michael Greyeyes), certaines scènes sont assez pénibles (la scène du chat carbonisé qui reste sur le sol à miauler de douleur, le temps qu'Andy explique à sa fille qu'il faut abréger ses souffrances en le cramant un peu plus), et tout le monde a beau faire de son mieux à l'écran, ça ne décolle jamais, tant ça ressemble fortement à un téléfilm, ou à un pilote de série.

Sans même parler des effets pyrotechniques assez faiblards, mais bon, on est dans une production Blumhouse, donc le budget est forcément limité.

Énorme bof, en somme.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 12 - Studio 666 (2022)

Publié le 10 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Musique, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, USA, Cinéma, Review

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Studio 666 (2022) :

En panne d'inspiration, les Foo Fighters (Dave Grohl, Taylor Hawkins, Rami Jaffee, Chris Shiflett, Pat Smear, et Nate Mendel) acceptent de s'installer dans une luxueuse demeure californienne, pour tenter d'y enregistrer leur dixième album. Mais rapidement, Dave va devenir obsédé à l'idée de trouver un son bien précis, et ses demandes toujours plus étranges vont finir par faire basculer le groupe dans le cauchemar lorsqu'il s'avère qu'il est possédé par une entité démoniaque hantant les lieux...

Une comédie horrifique rigolarde dans laquelle les membres des Foo Fighters se font plaisir, entre hommage aux films de groupe (comme ceux opposant Kiss à des fantômes), au cinéma de Sam Raimi (beaucoup de clins d'œil à Evil Dead), à celui de John Carpenter (qui a composé le thème principal et fait un caméo en ingénieur son), aux bons vieux slashers à l'ancienne (beaucoup de morts sanglantes aux effets bien gore), le tout sans jamais se prendre particulièrement au sérieux, avec des caméos gratuits mais rigolos (Lionel Ritchie, Whitney Cummings, Will Forte...) et surtout une bonne volonté et une sincérité évidentes.

Alors certes, ça ne joue pas toujours très bien (Dave Grohl est impeccable, mais ses compères sont plus inégaux, et Whitney Cummings est assez bof), et il y a clairement un bon quart d'heure de trop (le film aurait pu être plus dynamique et rythmé en resserrant un peu tout ça), mais c'est globalement amusant et décomplexé, notamment sur le front de la violence et des effets parfois délibérément kitschouilles.

4.25/6 (une bonne surprise, en somme)

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 11 - This is Gwar (2022)

Publié le 10 Octobre 2022 par Lurdo dans Documentaire, Musique, Cinéma, Review, Critiques éclair, USA, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest

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This is Gwar (2022) :

Un documentaire Shudder sympathique sur le groupe de rock Gwar, réputé pour ses costumes de monstres et son spectacle scénique en concert, et qui, au fil des ans, a su passer de collectif artistique punk et rebelle à groupe de métal reconnu, à la fanbase conséquence, tant parmi les anonymes que parmi les personnalités (Ethan Embry, Alex Winter, Weird Al, Adam Green, etc).

Le documentaire, donc, est une sorte de grosse rétrospective de l'histoire du groupe et de ses évolutions, vues au travers du prisme des conflits d'égo et des coups du destin (comme plusieurs morts tragiques) qui ont forgé la trajectoire de cette formation vraiment unique en son genre.

Et c'est même assez touchant, en fin de compte, de voir ces musiciens et artistes habitués à se grimer et à commettre toutes sortes d'actes immondes sur scène, cherchant à provoquer et à choquer le public et les médias, avoir les larmes aux yeux à l'évocation de leurs liens ou de ceux des leurs qui ne sont plus parmi nous.

Un métrage amusant, bien documenté et mis en scène, et qui braque agréablement les projecteurs sur ce groupe quasi-quadragénaire à la carrière des plus chaotiques.
 
4.5/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Inside No.9, saison 7 (2022)

Publié le 9 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Inside No.9, saison 7 (2022) :

Après une saison 6 inégale, mais avec quelques épisodes mémorables, Inside No.9 revient pour une nouvelle fournée de 6 épisodes.

7x01 - Merrily Merrily : trois amis de fac (Shearsmith, Pemberton, Mark Gatiss) se retrouvent plusieurs décennies après s'être séparés, à l'invitation de Lawrence (Shearsmith), déprimé. Ensemble, ils prennent un pédalo pour rejoindre une petite île...

Un épisode qui m'a laissé mitigé, car très axé bilan mélancolique et désabusé d'une existence peu satisfaisante, qui vire subitement, vers la toute fin, en expérience métaphysique et symbolique. Sauf qu'en fait, si l’ambiance est convaincante, si l'atmosphère est glaciale, et si le script déjoue habilement les attentes d'un rebondissement sinistre et glauque, ça opte plutôt pour quelque chose de fataliste et d’étonnamment abrupt, qui frustre plus que cela ne convainc.

Un peu inabouti, en fait, même si très réussi d'un point de vue stylistique.

7x02 - Mr King : dans un petit village reculé du pays de Galles, Alan Curtis (Shearsmith), jeune professeur urbain en burnout, devient le nouvel instituteur de la classe 9, qui regrette encore son ancien maître, Mr. King, parti précipitamment...

Hé hé hé, un épisode qui lorgne très fortement (trop ?) sur Wicker Man, et autres films et récits anglais dans cette lignée de la folk horror... pour le meilleur et pour le pire. D'un côté, ça vire très rapidement au glauque et au malaise, avec des enfants qui ont probablement dû bien s'amuser, de l'excentricité et un Pemberton libidineux à souhait... et de l'autre, c'est très linéaire et sans grande surprise.

Autrement dit, ça fonctionne (même plutôt bien), mais on aurait pu s'attendre à un poil plus d'originalité.

7x03 - Nine Lives Kat : Hantée par un enlèvement qu'elle ne parvient pas à résoudre, Katrina (Sophie Okonedo), une inspectrice divorcée et alcoolique, découvre qu'elle est le produit de l'imagination d'un auteur de romans policiers...

Pas désagréable, un épisode qui joue beaucoup la carte du méta, au point d'en devenir un peu prévisible sur la fin : c'est compétent, formellement plutôt convaincant, ça évoque un peu le côté méta de la League of Gentlemen (notamment Apocalypse, le film), mais ça manque peut-être d'un peu de suspense ou de folie pour vraiment mériter la comparaison avec Stephen King mentionnée au cours de l'épisode.

7x04 - Kid | Nap : Shane (Daniel Mays) et Clifford (Jason Isaacs) ont prévu de kidnapper Lara (Daisy Haggard) pour forcer son époux aisé (Shearsmith) à payer une rançon conséquente. Mais les apparences sont trompeuses...

Un épisode en mode thriller à trahisons et révélations qui fonctionne plutôt bien, grâce à sa réalisation toute en split-screens et jeux de montage sympathiques. Après, on est dans le thriller pur et dur, sans fantastique, macabre, ou autre, et la conclusion ne surprendra pas forcément, mais c'était plus qu'honorable dans le genre.

7x05 - A Random Act of Kindness : En pleine crise d'adolescence, Zach (Noah Valentine) ne s'entend pas avec sa mère (Jessica Hynes), jusqu'à ce que l'irruption dans leur vie de Bob (Pemberton) commence à changer les choses...

Assez mitigé sur cet épisode, plus près d'un Outer Limits que d'un Inside N°9, du moins, jusqu'à sa conclusion. On devine en effet très rapidement les tenants et aboutissants du récit (dès que l'on commence à entrevoir les vidéos de Shearsmith, en fait), et s'il n'y avait pas ce tournant un peu plus sombre, vers la fin, le tout serait resté tout à fait correct et très bien interprété, sans plus.

La fin tire un peu le tout vers le haut, cela dit, malgré des visuels un peu cheaps.

7x06 - Wise Owl : Traumatisé par un drame qui l'a touché dans son enfance, Ronnie (Shearsmith) est désormais un adulte suicidaire et bien mal dans sa peau, hanté par le souvenir de Wise Owl, un hibou de dessin animé qui, dans son enfance, lui a tout appris du bien et du mal...

Ouh que c'était malsain, tout ça. Non seulement l'animation simpliste (très YouTube, en fait) de la partie cartoon de l'épisode, mais aussi la vision du Hibou à la tête tournante, et la résolution finale, glauquissime... mais paradoxalement pleine d'espoir et d'optimisme.

Ce n'était pas de l'horreur, mais c'est tout de même très sombre.

- Bilan -

Joli "sauvetage" de saison à l'aide du tout dernier épisode de cette septième année, qui dans l'ensemble ne m'a pas totalement convaincu.

Attention : même sans me convaincre totalement, Inside No.9 reste un vrai bon niveau au dessus de la majorité des anthologies fantastiques ou horrifiques de ce type... mais il faut bien reconnaître que la série est arrivée à un point où le spectateur s'attend toujours à un rebondissement glauque et sinistre à la toute fin, ce qui dessert fréquemment le programme, et force théoriquement les scénaristes à faire preuve de toujours plus d'inventivité (ce qui est plus facile à dire qu'à faire).

Le côté prévisible de certains scripts (en fait, de la majorité des scripts, cette année) m'a donc empêché de totalement apprécier le tout... mais il y a ce Wise Owl, vraiment glaçant tout en étant formellement ludique et expérimental. Et qui restera probablement dans les mémoires.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Fais-moi peur ! : L'Île aux fantômes (2022)

Publié le 8 Octobre 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Jeunesse, USA, Nickelodeon, Review, Afraid

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Fais-moi peur ! : L'Île aux fantômes (Are You Afraid of the Dark ? : Ghost Island - 2022) :

Encore marquée par la disparition tragique de Bella, sa sœur jumelle, Kayla (Telci Huynh) et ses amis de la Société de Minuit (Luca Padovan, Dior Goodjohn, Chance Hurstfield) partent en vacances sur l'Île aux fantômes, où ils séjournent dans un hôtel paradisiaque et ensoleillé. Rapidement, cependant, le mystère de la Chambre 13 de l'hôtel attire leur attention...

Et avec ces 4 épisodes d'une quarantaine de minutes, le revival Fais-moi Peur ! continue de plus belle, s'éloignant chaque année un peu plus de ce qui faisait l'essence de la série originale, pour se transformer en série fantastique générique au possible et assez frustrante : les bases de Fais-moi peur ! (un format anthologique où un groupe d'adolescents formant la Société de Minuit se raconte des histoires qui font peur la nuit auprès d'un feu de camp) sont désormais totalement oubliées (ou presque : on comprend brièvement que la Société de Minuit de cette mini-série a cessé toute activité suite à la mort de la sœur de l'héroïne, et Max se moque, en passant, du rituel de la poudre jetée dans les flammes) pour, une nouvelle fois, confronter les personnages à une réelle menace surnaturelle, ici dans un hôtel hanté, en vacances sur une île tropicale ensoleillée.

Et forcément, malgré la structure en quatre épisodes de la mini-série, avec des épisodes portant tous des noms évoquant le programme original ("L'histoire de la Chambre 13", etc), ce ne sont que de vagues descriptifs des divers éléments de ce récit unitaire, uniquement là pour jouer la carte du fanservice et rappeler les épisodes indépendants de la série originale.

Mais si l'on met de côté toutes ces frustrations, que valent les quatre épisodes de L'Île aux fantômes ? Et bien ce n'est pas très probant : oui, les moments de hantise sont assez réussis visuellement, mais entre les extérieurs ensoleillés, les personnages qui se prélassent sur la plage, la musique pop omniprésente (beaucoup de chansons placées çà et là), le côté très mélodramatique et criard de l'interprétation, le quota diversité de la distribution (avec sa relation LGBTQ impossible entre un fantôme et le gay flamboyant de la bande), l'écriture assez moyenne (vocabulaire woke et rebondissements télégraphiés sont au programme) et le simple fait qu'au final, c'est une relecture adolescente du film Miroirs (et de tous ces récits avec des entités maléfiques emprisonnées dans des miroirs)... ce n'est pas très convaincant ou mémorable.

Ça plaira sans doute à certains, mais dans la droite lignée de La Malédiction des Ombres (la saison précédente, plus réussie et intéressante), le tout s'éloigne tellement de la série originale que je ne m'y retrouve plus du tout. Et si le nombre réduit d'épisodes est bienvenu (contrairement à La Malédiction des Ombres, qui trainait un peu en longueur), ça m'a paru un bon degré en dessous de la cuvée précédente.

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 10 - Slaxx (2020)

Publié le 7 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Canada, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest

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Slaxx (2020) :

Dans une boutique de mode branchée, la soirée de lancement d'un nouveau modèle de pantalon tourne au cauchemar pour Libby (Romane Denis), nouvelle employée, lorsqu'il s'avère que ces jeans révolutionnaires sont possédés par un esprit épris de vengeance et assoiffé de sang...

Une comédie horrifique canadienne vaguement amusante, mais assez inaboutie, ou plutôt, qui est constamment sur le fil du rasoir, entre satire du consumérisme et du monde de la mode, comédie absurde (le pantalon qui danse sur de la musique bollywoodienne), et film d'horreur sanglant et un peu cheap.

Un équilibre périlleux que le film ne parvient pas toujours à maintenir, même si le personnage du manager détestable (Brett Donahue) parvient à être suffisamment antipathique pour emporter "l'adhésion" du public.

Pas désagréable, dans l'ensemble, sans plus.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 09 - Monstrous (2022)

Publié le 6 Octobre 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Cinéma, Thriller, Drame, Halloween, Horreur, Fantastique, USA

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Monstrous (2022) :

Dans les années 50, Laura (Christina Ricci) et son jeune fils Cody (Santino Barnard) s'installent dans une maison isolée de Californie, pour fuir le père violent de Cody. Mais rapidement, une menace se fait ressentir dans les parages, prenant la forme d'une entité malfaisante émergeant d'un étang voisin...

En regardant ce métrage qui tient plus du thriller psychologique que du film d'horreur, on devine que la scénariste a dû concevoir le film comme ça : "tiens, je viens de voir le Babadook, Le Sixième Sens et Le Village de Shyamalan, si je compilais tout ça pour en faire quelque chose..."

Parce que oui, ce thriller inerte et plat combine bien un postulat de base éventé (la mère et son fils qui s'installent dans une demeure isolée, et font face à des manifestations surnaturelles qui sont très métaphoriques de leur traumatisme réel) à un double twist évident sorti de la poche de Shyamalan, le tout avec une esthétique 50s peu crédible et un côté jukebox maladroit...

Reste bien Christina Ricci, qui se démène pour rendre tout ça crédible, mais dans l'ensemble, on a l'impression d'avoir déjà vu tout ça des dizaines de fois, notamment dans des anthologies du type Twilight Zone, Creepshow et compagnie, où ce type de récit n'aurait pas dépareillé (et aurait probablement mieux fonctionné au format court).

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 08 - S.O.S Fantômes : L'Héritage (2021)

Publié le 5 Octobre 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Action, Horreur, USA, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse

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S.O.S Fantômes : L'Héritage (Ghostbusters : Afterlife - 2021) :

Endettée et expulsée de chez elle, Callie (Carrie Coon) emmène ses deux enfants, Phoebe (Mckenna Grace), génie en herbe, et Trevor (Finn Wolfhard), adolescent, s'installer dans la ferme perdue qu'elle vient d'hériter de son grand-père avec lequel elle était brouillée. Là, rapidement, la jeune Phoebe découvre que son grand-père était Egon Spengler, chasseur de fantômes, et que s'il a coupé tous les ponts avec ses anciens collègues et sa famille, c'est parce que sa ferme sera le lieu de la bataille finale entre l'humanité et le dieu sumérien Gozer...

Après le ratage de Ghostbusters 2016, on pouvait redouter le pire pour l'avenir de la franchise SOS Fantômes, et lorsque Jason Reitman (fils d'Ivan Reitman et réalisateur de comédies potables mais honnêtement peu marquantes) a été annoncé aux commandes de ce qui ressemblait diablement à un Ghostbusters : The Next Generation, il y avait de quoi rester méfiant (malgré l'assurance d'un certain respect de la franchise par Reitman).

Au final, ce Ghostubsuters Afterlife est une sympathique comédie familiale, tout à fait honorable, qui rend hommage au premier volet de la franchise tout en proposant de jeunes personnages sympathiques, aux interprètes attachants : oui, c'est effectivement un Ghostbusters : The Next Generation, mais il le fait bien, en développant suffisamment ses protagonistes pour que l'on s'y intéresse, et qui reste suffisamment rythmé et amusant pour ne jamais ennuyer.

Ce n'est pas parfait : çà et là, on sent qu'il y a eu des coupes au montage ou à l'écriture, qui amènent quelques interrogations du spectateur ; le fanservice inévitable est généralement bien amené et géré (notamment tout ce qui concerne Egon), mais parfois un peu de trop ; la photographie jaunâtre est assez quelconque ; et Reitman n'a pas un sens extraordinaire du momentum et de l'énergie, ce qui fait que certains moments incontournables (certains sons, certaines images, certaines musiques, etc) ne sont pas forcément très bien mis en valeur, ou amenés de la manière la plus efficace possible.

Mais bon, pour une comédie fantastique familiale au budget limité (75M $ seulement), et après Ghostbusters 2016, on revient de loin, et Afterlife permet à Reitman de faire revivre brièvement Harold Ramis à l'écran (même si là aussi, ça a ses limites), ce qui fait toujours plaisir à voir.

Ne manquait que Rick Moranis pour boucler la boucle (et je regrette tout de même le travail de Ted Shapiro sur le film de 2016, l'un des vrais points positifs du métrage, alors qu'ici, le score se contente de reprendre sans inspiration les sons et les thèmes de Bernstein).

4/6 (pour le prochain, un peu moins de fanservice, et plus d'idées originales, ça ne serait pas de refus)

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 07 - Hocus Pocus : Les trois sorcières (1993)

Publié le 4 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Disney, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse, USA, Cinéma, Review, Critiques éclair

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Hocus Pocus - Les trois sorcières (1993) :

Parce qu'il a allumé, avec sa petite sœur Dani (Thora Birch) et leur amie Allison (Vinessa Shaw), la flamme noire d'une bougie mystique, Max (Omri Katz) a ramené à la vie les trois sœurs Sanderson, Winifred (Bette Midler), Mary (Kathy Najimi) et Sarah (Sarah Jessica Parker), sorcières ayant fait régner la terreur à Salem en 1693. Les trois enfants n'ont alors que le temps de la nuit d'Halloween pour empêcher les trois sorcières de devenir immortelles et de s'en prendre à tous les enfants de Salem...

Alors même que Hocus Pocus 2 vient tout juste d'être diffusé outre-atlantique (critique en ces pages très bientôt !), retour sur ce classique jeunesse d'Halloween, que je pensais étrangement avoir déjà passé en revue ici, d'autant que je le revois avec plaisir assez régulièrement, tous les deux ou trois ans...

Pourtant, ce n'est pas forcément un chef d'œuvre en soi (ça reste une comédie familiale Disney), mais il y a, dans cet Hocus Pocus, une certaine alchimie entre divers ingrédients qui fait que le métrage reste très agréable à suivre : un côté sinistre, avec des sorcières incapables mais cruelles et ouvertement maléfiques ; un côté chaleureux et envoûtant, avec cette atmosphère "Nouvelle-Angleterre durant l'automne" si particulière ; du slapstick, avec Doug Jones en zombie maladroit ; un chat qui parle plutôt réussi, mélange d'un véritable chat, de numérique et d'animatronique ; un peu de romance adolescente ; une petite sœur sarcastique ; des effets spéciaux réussis ; une illustration musicale mémorable (qu'elle soit chantée, ou orchestrale) ; et surtout beaucoup de comédie, parfois subtile, parfois moins (ça cabotine beaucoup et délibérément), mais qui reste très sympathique quoi qu'on en pense.

Bref, tout ça fonctionne plutôt bien grâce à l'énergie de ses trois sorcières (la distribution se donne à fond), pour un tout assez amusant et dynamique (même si j'ai totalement conscience que le facteur nostalgie joue dans mon appréciation du film), qui a été démoli par la critique à sa sortie, mais est devenu plus ou moins culte depuis.

4.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 06 - Scream (2022)

Publié le 3 Octobre 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Thriller, Horreur, Oktorrorfest, USA, Halloween

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Scream (2022) :

Vingt-cinq ans après la vague de meurtres perpétrés par Woodsboro par le Ghostface Killer, celui-ci ressurgit et fait de nouvelles victimes : parmi elles, Tara (Jenna Ortega) parvient à survivre, et reçoit alors la visite de sa sœur Sam (Melissa Barrera), à laquelle elle ne parlait plus. Car Sam est en réalité la fille de feu Billy Loomis, l'un des tueurs masqués originaux, et cela va rapidement attirer sur elle de multiples soupçons, alors même que les cadavres s'accumulent à Woodsboro...

J'avoue, je ne m'y attendais pas : n'ayant jamais été particulièrement fan de la franchise Scream (à la sortie du premier, je n'adhérais déjà pas à son cynisme très fin 90s/début 2000, et je n'ai que de vagues souvenirs des épisodes 2, 3 et 4), je n'avais aucune espérance ni envie vis à vis de ce reboot/séquelle de la franchise de Wes Craven. D'autant que Craven n'est plus, remplacé ici par Radio Silence (duo responsable de V/H/S, 666 Road : Southbound, Wedding Nightmare, The Baby), avec leurs scénaristes habituels en lieu et place de Kevin Williamson.

Et pourtant, ce Scream 2022 est plutôt regardable, malgré un certain manque de charisme de sa distribution (sans surprise, le nom le plus connu et l'acteur plus expérimenté de la bande de jeunes est le tueur), une approche méta du genre de l'horreur assez pataude dans son écriture (ça se pignole sur l'elevated horror façon A24, ça explique maladroitement ce qu'est un(e) réquelle, ça se moque allègrement des "trve fans" toxiques, bref, ça se croit fréquemment plus malin que ça ne l'est vraiment) et des scènes qui semblent un peu forcées et calculées pour donner un dernier moment de bravoure aux anciens de la série (et justifier leur implication dans le projet).

Rien d'exceptionnel, honnêtement, mais ça remplit son office : les meurtres sont brutaux, c'est cynique sans l'être trop, et ça obéit à la formule de la série, en se permettant en prime quelques moments intéressants (la symbolique de l'héroïne hantée par le souvenir de son père, et qui finit par succomber à ses pulsions... génétiques ?). Avec une distribution un peu moins générique (anciens exceptés), ça aurait même pu être meilleur.

3.5/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Inside No.9, saison 6 (2021)

Publié le 2 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, UK, BBC, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Inside No.9, saison 6 (2021) :

Après la saison 5 de 2020, plus modérée et moins expérimentale, place aux six épisodes de la saison 6 d'Inside No. 9, cette anthologie comico-macabre des Britanniques responsables de la League of Gentlemen, qui continue son petit bonhomme de chemin inventif et absurde.

6x01 - Wuthering Heist : Une bande de malfrats pas très doués organise un vol de bijoux... dans le style de la commedia dell'arte.

Et ça commence fort, avec un épisode exercice de style, qui mélange le film de casse avec le théâtre populaire italien : les personnages portent tous des masques, des noms comme Colombine et Arlequin, l'interprétation est volontairement outrée, la comédie physique est omniprésente, les dialogues bourrés de jeux de mots intraduisibles, les personnages s'adressent occasionnellement directement au téléspectateur, et les références métadiscursives se succèdent... pour un résultat toujours sur le fil du rasoir, inventif et maîtrisé, mais parfois un peu trop excentrique et décalé pour être totalement efficace.

Ça manque d'une chute ou d'une conclusion vraiment percutante, en fait, puisque le tout privilégie l'absurde au macabre et à la noirceur.

6x02 - Simon Says : Simon (Shearsmith), fan de la série Ninth Circle récemment conclue de manière controversée, rend visite à son showrunner Spencer Maguire (Pemberton), alors même que ce dernier vient de provoquer un accident mortel...

Un épisode centré sur les fans toxiques, sur la manière dont la démocratisation du web a donné l'impression au moindre fan qu'il était talentueux et capable de faire mieux que les scénaristes professionnels, mais aussi sur l'arrogance des créateurs solitaires, qui ne reçoivent de critiques ni de conseils de personne.

Finalement assez malsain, un épisode intéressant, aux quelques rebondissements cependant un peu prévisibles.

6x03 - Lip Service : Felix (Pemberton) recrute Iris (Sian Clifford), capable de lire sur les lèvres, pour surveiller son épouse Brenda depuis la chambre d'un hôtel voisin, alors même qu'elle a un rendez-vous galant avec Dmitri Novak, un agitateur politique...

Un épisode intriguant, parce qu'il se trouve au carrefour de multiples genres, le théâtre de boulevard, la romance mélancolique, le thriller d'espionnage... ce qui le rend parfois un peu difficile à cerner. Cela dit, c'est très bien interprété, et le rebondissement final fonctionne bien.

6x04 - Hurry Up and Wait : James (Shearsmith), un acteur, attend le tournage de sa scène d'une série policière dans un mobile home loué par la production à une famille étrange, qui y vit toujours, et qui pourrait bien être liée au sujet réel de la fiction en cours de tournage...

Pas vraiment accroché à cet épisode, qui repose beaucoup sur le malaise et l'étrangeté de la famille en question, et sur un rebondissement final un peu trop caricatural (visuellement parlant).

6x05 - How Do You Plead ? : Aide-soignant de Mr. Webster (Derek Jacobi), une star du barreau à l'agonie, Bedford (Shearsmith) passe une dernière nuit à ses côtés, alors même que Webster, en proie à la panique, tente de lui faire une ultime confession...

Alors là, oui, nettement mieux : un épisode surnaturel (le nom du personnage de Jacobi spoilera directement le rebondissement principal de l'épisode aux plus attentifs), machiavélique, ludique, et forcément très bien interprété (ça fait d'ailleurs plaisir de "revoir" Derek Jacobi, après son caméo vocal dans l'épisode de Noël de 2016)

Léger bémol sur le cauchemar, pas indispensable, mais bon, ce n'est pas bien grave.

6x06 - Last Night of the Proms : Une réunion familiale festive à l'occasion du concert annuel de la Last Night of the Proms tourne à la guerre ouverte alors que les différences d'opinion politique refont surface, et qu'un immigrant clandestin approche de la maison...

Un épisode assez amusant, car commençant de manière typiquement british, avec une tradition pittoresque on ne peut plus anglaise, avant de dégénèrer totalement dès que des sujets plus sérieux ressurgissent, comme le Brexit, le racisme, l'économie, etc. Avec en prime une touche de religion assez amusante, qui arrive comme en miroir vis à vis de l'épisode précédent.

- Bilan saisonnier -

Pas forcément ma saison préférée de la série (je n'ai pas franchement accroché à l'épisode série policière, ou à l'exercice de style théâtral du premier épisode), mais ça reste néanmoins d'un niveau qualitatif assez constant pour une série qui dure depuis 6 saisons, et qui a traversé la pandémie.

Le macabre, la romance, la religion, le thriller, l'humour noir, Pemberton et Shearsmith connaissent parfaitement leurs gammes, et parviennent à en tirer des épisodes certes parfois inégaux, selon les affinités du spectateur, mais qui toujours réussissent à surprendre ou, au pire, à emporter l'adhésion. Et ce, sans que les deux hommes oublient de se faire plaisir avec quelques épisodes plus excentriques.

On continue donc avec la dernière saison en date, la 7, dont le bilan sera publié dès le week-end prochain.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Wolf Like Me, saison 1 (2022)

Publié le 1 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Romance, Télévision, USA, Australie, Review, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Wolf Like Me, saison 1 (2022) :

Père veuf qui ne vit que pour Emma (Ariel Donoghue), sa fille de 11 ans, anxieuse et compliquée à gérer, Gary (Josh Gad) croise le chemin, à Adelaide, en Australie, de Mary (Isla Fisher), une Américaine elle aussi veuve, qui emboutit sa voiture. Rapidement, les deux adultes se rapprochent, mais Mary a un sombre secret qui se manifeste à chaque pleine lune...

Une série australienne en 6 épisodes d'une vingtaine de minutes, co-produite avec Peacock/NBC, et écrite par le scénariste et réalisateurs de la comédie d'horreur Little Monsters.

Un showrunner qui réalise ici un programme assez contemplatif, très chargé en chansons d'illustration, et qui donne fortement l'impression d'un scénario de long-métrage repensé et découpé pour une sortie sur une plateforme de streaming : les coupures du récit ne sont pas forcément probantes, le rythme est très variable, et le seul moment où il se déroule vraiment quelque chose, c'est lors des changements d'acte de ce qui serait un film d'une centaine de minutes.

Et pas n'importe quel film : une dramédie romantique finalement très commune, avec meet cute, père veuf et tourmenté, fille difficile (qui ressemble parfois à une mini-Amy Schumer) qui renaît au contact de Mary, quiproquos, décisions improbables, mentions du destin qui les rapproche, etc.

Wolf Like Me ne m'a donc pas particulièrement convaincu : ça se regarde facilement, la distribution est agréable (même si choisir Isla Fisher, actrice australienne, et faire de son personnage une touriste américaine en Australie... pourquoi ?), mais il se dégage du tout un sentiment d'inabouti, de "tout ça pour ça ?".

La créature (que l'on aperçoit dans un final aux grosses ficelles narratives assez pataudes) est plutôt intéressante, cela dit, du moins dans son apparence numérique - la version animatronique de la tête est moins convaincante - et visiblement, ça a su convaincre d'autres personnes, puisque le programme a été renouvelé pour une seconde saison.

Mais bon... *haussement d'épaules*

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