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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2016 - 42 - La Nurse (1990)

Publié le 6 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

La Nurse (The Guardian) :

Jeune couple optimiste et heureux, Kate (Carey Lowell) et Phil (Dwier Brown) engagent la jeune Camilla (Jenny Seagrove) en tant que nourrice pour leur jeune bébé, afin de les assister au quotidien, lorsqu'ils travaillent. Mais rapidement, il apparaît que Camilla détient des pouvoirs étranges, et qu'elle vénère une entité malfaisante vivant au coeur de la forêt...

Un film de 1990 signé Friedkin, et qui, dès son ouverture pataude sur du texte t'expliquant ce que sont les druides, puis enchaînant sur un générique inutilement grandiloquent, et sur un prologue aux effets vieillots (la bonne vieille forêt de studio !), semble indiquer que si le métrage est considéré comme étant "mineur" dans la carrière du réalisateur de l'Exorciste, ce n'est pas sans raisons.

Le reste du métrage est à l'identique, entre un script assez creux et cousu de fil blanc, une distribution très moyenne, et une photographie très générique, qui peinent à instaurer la moindre ambiance ou la moindre angoisse.

Résultat : le tout tombe franchement à plat, voire même est involontairement drôle lors d'une tentative de viol forestier organisée par trois loubards clichés au possible, façon "on a pris trois figurants qui passaient par là, on leur a mis des gants cloutés et des vestes en cuir, et on leur a dit de jouer les gros durs".

Autant dire qu'à part quelques scènes intéressantes, sur la fin (ainsi que l'idée des visages des nourrissons sacrifiés qui sont incrustés dans le tronc de l'arbre maléfique), il n'y a pas grand chose à retenir de ce film finalement regardable, mais très médiocre.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 41 - Régression (2015)

Publié le 6 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Thriller

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Régression :

Durant les années 90, dans le Minnesota, l'Inspecteur Bruce Kenner (Ethan Hawke) enquête sur une affaire des plus étranges : une adolescente (Emma Watson) accuse son père (David Dencik) d'avoir abusé sexuellement d'elle, mais celui-ci n'a aucun souvenir des évènements. Les autorités se tournent alors vers le Professeur Raines (David Thewlis), un expert en régression hypnotique, qui utilise ses talents sur les personnes impliquées, et découvre une sombre histoire de conspiration sataniste...

Un thriller psychologique pseudo-horrifique, réalisé par Alejandro Amenabar, et qui s'avère particulièrement médiocre, car reposant sur un pivot très précis, à savoir Emma Watson.

Une Emma Watson dont les témoignages soutiennent toute cette histoire, ce qui pose un problème de taille (ATTENTION SPOILERS) ; dès le début du film, le spectateur sceptique se posera ainsi naturellement des questions : pourquoi l'hypnotiseur manipule et dirige à ce point les témoignages ? Pourquoi personne ne remet en question cette technique ? Pourquoi Emma Watson semble ne plus savoir jouer ? Pourquoi faire un film sur l'une de ces histoires de crimes satanistes qui, IRL, se sont avérées n'être que des manifestations sans fondement de l'hystérie collective des Américains ? Pourquoi le tout semble parfois plus proche d'un téléfilm Lifetime cousu de fil blanc et retraçant mollement une histoire vraie, plutôt que d'un long-métrage signé Amenabar ?

Certaines de ces questions trouvent une réponse : le film n'est effectivement qu'une illustration mollassonne et sans intéret de cette hystérie collective, et si Emma Watson joue aussi faux, c'est (peut-être) parce que son personnage est supposé mentir et jouer la comédie (espérons que ce soit la raison de cette interprétation, même si j'ai de très gros doutes à ce sujet).

À part ça ? C'est un bon gros néant. Il ne se passe rien, c'est terne, sans énergie, c'est longuet, on a constamment vingt longueurs d'avance sur le script, et même le talent de réalisateur d'Amenabar finit par être insuffisant pour maintenir un semblant d'intérêt.

Franchement, quitte à passer deux heures sur une histoire de chasse aux sorcières satanistes imaginaires dans l'Amérique des 90s, autant directement regarder le documentaire Paradise Lost (1996) - et enchaîner sur ses suites et sur West of Memphis (2012), tous nettement plus captivants, surprenants et intéressants ; par contre, leur dramatisation, Devil's Knot : Les 3 crimes de West Memphis (2013), est à éviter.

1.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 40 - Closet Space (2008)

Publié le 6 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Lovecraft

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Closet Space :

À la recherche de leur professeur, disparu depuis un moment, un groupe de six thésards (Melanie Donihoo, Jovan Jackson, James LaMarr, Morgan McCarthy, Evan Scott & Peyton Wetzel) arrive dans une maison reculée, où se trouve l'objet des recherches du scientifique : un placard étrange qui, lorsqu'il est ouvert, débouche sur une dimension lointaine et parallèle. Les étudiants s'y aventurent alors, mais ils découvrent bien vite que ce vide ténébreux est occupé par une race d'entités tentaculaires et sanguinaires...

La définition même du film frustrant, plein d'idées, mais totalement sabordé par son exécution et son manque absolu de budget.

Et par manque absolu de budget, je veux dire que c'est un film quasi-amateur, filmé sans budget, avec des acteurs très médiocres et inégaux, une réalisation assez bancale, de la post-synchro calamiteuse, des figurants tous piochés dans les proches de l'équipe, et une image dégueulasse, qui tente de cacher l'absence d'argent en plongeant la dimension parallèle dans une obscurité totale, et derrière des filtres colorés très laids.

Sur le papier, et à l'écran, donc, ce film mériterait un 0/6...

... et pourtant, si je n'ai clairement pas aimé, et si j'ai régulièrement regardé ma montre... je n'ai pas détesté.

C'est bizarre, mais ce petit côté Prince des Ténèbres m'a intéressé. Ces créatures lovecraftiennes toutes en tentacules, en vagina dentatas, en protubérances immondes, assez indescriptibles car plongées dans l'obscurité... ça m'a plu. L'ambiance sonore assez pesante et minimaliste, idem. Les morts sanglantes étaient assez sympathiques, elles aussi.

En fait, c'est plus pour son potentiel que pour le produit fini que je me refuse à mettre un 0 à ce Closet Space. Pour son potentiel, mais aussi pour la générosité, l'énergie et les efforts clairement mis dans le produit (les effets spéciaux pratiques sont étrangement réussis, et semblent tout droit sortis - toute proportions gardées - d'un certain ciné d'horreur des années 80).

J'aurais adoré voir un Brian Yuzna, un Stuart Gordon, ou un Guillermo Del Toro s'attaquer à ce même script (en le réécrivant une bonne fois, tout de même), avec un budget un peu plus conséquent...

1.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 39 - Stan Helsing (2009)

Publié le 5 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie

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Stan Helsing :

Stan Helsing (Steve Howey), un slacker employé de vidéo-club, a prévu de passer la soirée d'Halloween à faire la fête avec son compère Teddy (Kenan Thompson), son ex-petite amie Nadine (Diora Baird), et Mia (Desi Lydic), une masseuse/call-girl/strip-teaseuse pas très vive d'esprit... mais son supérieur lui confie une mission de dernière minute : livrer des vidéos à la mère de leur patron. Ce qui oblige le petit groupe à faire un détour des plus sinistres, et à affonter des entités particulièrement menaçantes.

L'un des producteurs de l'un des premiers Scary Movie s'est échappé un instant de son enfer personnel pour écrire ce film, qui narre la lutte entre Stan Helsing, employé de video club un peu teubé, descendant de Van Helsing, et tous les monstres du cinéma des 80s, juste suffisamment modifiés pour éviter le procès.

Pour être franc, c'est probablement dans le haut du panier des spoofs movies sortis ces 20 dernières années... ce qui ne veut pas dire grand chose, on en conviendra.

C'est très graveleux, particulièrement bas de plafond, assez fauché (notamment dans ses effets, et dans son générique d'ouverture), mal rythmé, avec de nombreuses scènes totalement inutiles qui auraient mérité d'être coupées, et un Leslie Nielsen travesti qui fait un peu pitié... mais paradoxalement, il y a tout de même du bon dans tout ça : il y a un semblant d'histoire (et de thématique) auquel adhère le script, les références people/à la pop culture jetable qui empoisonnaient les (xxxx) Movies de Friedberg et Seltzer sont ici quasi-totalement absentes, ce n'est pas trop mal référencé (avec quelques clins d'oeil assez pointus), certaines vannes font tout de même mouche, et les quatre interprètes principaux sont globalement solides et attachants (Howie et Kenan sont à fond dans leurs registres habituels, Diora est convaincante, et Desi est adorable en bimbo décérébrée).

Il y a donc un semblant de film sympathique dans ce Stan Helsing... mais les défauts restent vraiment beaucoup trop importants pour faire preuve d'indulgence envers l'ensemble, donc...

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 38 - Society (1989)

Publié le 5 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Fantastique, Halloween, Horreur, Comédie

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Society :

Dans le Beverly Hills clinquant des années 80, Bill Whitney (Billy Warlock) est un adolescent adopté par une famille richissime. D'extraction populaire, il souffre cependant d'un complexe évident, et ne se sent pas parmi les siens. Un sentiment qui se renforce encore lorsque Billy croit remarquer d'étranges phénomènes parmi la Haute Société de Beverly Hills, qui lui paraît de moins en moins humaine...

Une satire horrifique culte de la fin des années 80, signée Brian Yuzna (dont c'était la première réalisation) et à la réputation très élogieuse.

Malheureusement, cette réputation a fait que j'en attendais probablement beaucoup trop, car si j'ai trouvé le tout sympathique, amusant, et relativement bien mené, je suis tout de même sérieusement resté sur ma faim.

Je m'attendais un peu à de la satire mordante, à des scènes malsaines, à du gore, de l'écoeurant, ou à quelque chose de dérangeant (autrement dit, quelque chose à la hauteur de sa réputation), et en fait, la satire est assez pataude, et surtout, certains effets ont assez mal vieilli (à aucun moment on a l'impression de voir de la peau se déformer, tant tout est caoutchouteux et pas toujours raccord, au niveau de la couleur, avec la peau des acteurs/actrices), et font désormais beaucoup plus rire qu'autre chose.

Ajoutez à cela une bande originale assez datée, un script qui aurait bénéficié d'être un peu restructuré et resserré, et on se retrouve devant une satire horrifique plus grotesque et absurde que troublante, et en fin de compte, devant quelque chose de beaucoup plus anecdotique que prévu.

Mais ça reste sympathique, hein.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 37 - 666 Road : Southbound (2016)

Publié le 5 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Fantastique, Halloween, Horreur, Anthologie

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

666 Road (Southbound) :

Une partie de l'équipe créative derrière les anthologies V/H/S remet ici le couvert, pour un film à sketches narrant les événements surnaturels qui touchent divers personnages voyageant sur une autoroute désertique...

# The Way Out : Mitch (Chad Villella) et Jack (Matt Bettinelli-Olpin) sont en fuite, couverts de sang, et traumatisés par ce qu'ils viennent de faire. À leurs trousses sur cette route désertique, des entités étranges et squelettiques, qui flottent dans les airs. Le duo décide alors de s'arrêter dans un motel de bord de route... mais ils n'en repartiront jamais.

Un premier segment réalisé par Radio Silence, le collectif déjà à l'oeuvre sur The Baby et sur le dernier segment de V/H/S (10/31/98). Ici, leur segment d'ouverture est un quasi-succès : toute l'entrée en matière, les entités, le motel/diner/station service étrange, et les effets sont très réussis, aidé par une jolie musique carpenterienne, qui permet d'instaurer un sentiment de malaise en moins de dix minutes. Malheureusement, la dernière partie, en intérieur et sur les lieux supposés de leur crime, est un peu plus faible. 4.5/6

# Siren : Au motel, dans la chambre voisine, trois jeunes musiciennes (Fabianne Therese, Hannah Marks & Nathalie Love) se réveillent et reprennent la route, mais une crevaison finit par les amener au domicile d'un couple étrange (Susan Burke & Davey Johnson), un peu vieillot, et aux invités tout aussi bizarres...

Un segment co-écrit par Susan Burke et Roxanne Benjamin (par ailleurs derrière la caméra), l'une des productrices des V/H/S. Pas désagréable du tout, assez efficace, mais un cran en dessous du segment précédent. 4/6

# The Accident : Alors qu'elle tente de s'enfuir, l'une des musiciennes est heurtée de plein fouet par Lucas (Mather Zickel), un businessman, au téléphone avec sa compagne. Paniqué, l'homme appelle aussitôt les urgences, mais est contraint d'emmener lui-même sa victime à l'hôpital le plus proche... un hôpital désert, dans une ville déserte, où il doit la soigner seul, guidé par les voix des "secours" dans son oreillette.

Bien joué, réalisé et écrit par le réalisateur de The Signal et du segment Amateur Night de V/H/S, ce segment s'avère un peu moins réussi que les précédents, la faute à des effets gores qui sont parfois plus comiques qu'effrayants (la jambe cassée) et à un script finalement assez prévisible (sur le mode boucle temporelle). 3.5/6

# Jailbreak : Dans un bar situé en face de l'hôpital, Danny (David Yow), un vieil homme armé d'un fusil à pompe, s'en prend aux clients et au tenancier, exigeant de ces derniers qu'ils lui expliquent où se trouve sa soeur disparue, Jesse (Tipper Newton). Mais rapidement, il apparaît que les habitants de cette ville étrange ne sont pas humains, et que Jesse est ravie de s'y trouver...

Réalisé par le réalisateur de Le Pacte 2, un segment qui souffre d'être beaucoup trop explicite, révélant la nature démoniaque de ses protagonistes de manière très peu subtile. Dommage, parce que sinon, c'était une version intéressante d'Orphée aux Enfers, et le retour de la musique carpenterienne faisait plaisir. 3/6

# The Way In : Cait, Daryl (Kate Beahan & Gerald Downey) et leur fille adolescente Jem (Hassie Harrison) arrivent au motel, où ils s'installent dans une suite pour passer le weekend. Mais rapidement, un trio d'hommes masqués s'en prend à eux, apparemment décidés à régler leurs comptes avec Daryl...

On rattrape donc le premier segment, avec la même équipe aux commandes, et dans la même suite du motel. Ici, on est dans du survival/home invasion nettement plus classique et basique, pas trop mal mené, mais sans rien de révolutionnaire. Ça explique cependant certains détails du premier segment, ainsi que le crime des deux malfrats qui y étaient en fuite. Mais à part ça, bof. 3/6 + 0.5 point pour le déluge final d'effets spéciaux = 3.5/6

 

Voilà, la boucle est bouclée, et comme on pouvait s'en douter dès le début, cette section de l'autoroute est une sorte de purgatoire ou d'enfer personnel où tous les personnages de cette anthologie sont pris au piège.

Rien de vraiment surprenant, donc, ni de particulièrement effrayant ou original, mais le tout s'avère assez efficace, en fin de compte, notamment au niveau des transitions entre segments (assez homogènes malgré la variété de ces derniers), de l'interprétation, et des effets spéciaux, avec des créatures en CGI vraiment réussies.

On regrettera cependant que les segments perdent progressivement de leur fraîcheur et de leur intérêt, devenant de plus en plus prévisibles et évidents. Pas forcément quoi que ce soit de rédhibitoire, mais tout de même dommage, tout comme le fait que le métrage abatte ses cartes un peu trop rapidement, avec une présence du film Le Carnaval des Âmes sur les écrans tv des personnages, qui spoile aussitôt le pourquoi du comment de tout le film.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 36 - Dark (2015)

Publié le 4 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Thriller

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Dark :

Mannequin trentenaire, Kate (Whitney Able) est à la dérive malgré les efforts de sa compagne Leah (Alexandra Breckenridge), photographe de mode, propriétaire de l'appartement new-yorkais dans lequel elles viennent de s'installer. Mal dans sa peau, Kate se retrouve alors seule pour un week-end dans ce loft, alors même que la ville connaît un blackout spectaculaire, et que quelqu'un semble la traquer...

Manière dont le film semble vendu, par son affiche, sa promo, etc : une lesbienne top modèle ultra-sexy est traquée par un psychopathe alors que la ville est plongée dans le noir, dans ce thriller nerveux produit par Joe Dante, à la tension à couper le souffle !

Réalité : une ex-mannequin bisexuel dépressive, suicidaire, agressive, antipathique, qui a cessé de se maintenir en forme, et dont le couple bat de l'aile, passe une nuit de débauche alcoolique, qui finit par auto-alimenter sa paranoïa alors qu'elle s'est enfermée dans son loft luxueux éclairé par des bougies, dans ce pseudo-drame psychologique nonchalant et plat (il n'y a ni horreur ni thriller dans ce métrage, malheureusement), qui lorgne très fortement sur le cinéma des années 70 façon Répulsion, mais sans en avoir la maîtrise, l'intérêt, ou le charisme de son interprète principale.

Alors certes, Whitney Able se donne complètement (pour le meilleur et régulièrement pour le pire) à son personnage, mélange de Jennifer Jason Leigh et de Malin Akerman qui se laisserait aller, mais son personnage, justement, est totalement antipathique et énervant, ce qui est problématique puisque le film repose entièrement sur ses épaules.

Ensuite, au niveau du rythme, il ne se passe absolument rien pendant plus d'une heure, et ce qui se produit alors est tout simplement inintéressant (en plus d'être ultra-prévisible) ; et puis le script n'exploite jamais son postulat de départ - le blackout, qui ne survient donc que très tardivement, et n'a aucun impact direct sur l'héroïne -, préférant perdre du temps sur une scène de sexe sapphique qui ouvre le film, supposément pour permettre de mieux comprendre les relations de ce couple... mais en fin de compte, cela ne ressemble qu'à du racolage inutile et gratuit.

Très décevant en regard du potentiel de l'histoire, mais je suppose que ça trouvera un public parmi les amateurs de cinéma arty et/ou autres hipsters new-yorkais...

1.5/6 (parce que Breckenridge est sympathique et convaincante dans ses quelques scènes)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 35 - Lake Eerie (2016)

Publié le 4 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Lake Eerie :

Kate (Meredith Majors), jeune veuve, emménage dans une maison au bord du lac Erie, pour se remettre de la mort de son mari. Là, elle fait la connaissance d'Eliza (Betsy Baker), une voisine excentrique, et de sa nièce Autumn (Anne Leigh Cooper), une universitaire fascinée par la maison où vit Kate : celle-ci, en effet, appartenait autrefois à un archéologue disparu dans des circonstances mystérieuses...

J'aurais dû me méfier, et écouter mes instincts de vieux routard cinéphile : au premier abord, ce film a une affiche réussie, blindée de citations élogieuses et de récompenses reçues en festival ; le nom de Lance Henriksen sur l'affiche ; Al Snow dans un petit rôle ; une note imdb honorable, et des critiques imdb enthousiastes... bref, de quoi laisser présager quelque chose d'un minimum intéressant.

Mais malheureusement, c'est un bon gros piège. Les citations et les récompenses de l'affiche n'ont aucune valeur, le poster en lui-même n'a pas grand rapport avec le métrage, Lance fait de la figuration dans une poignée de scènes, et toutes les critiques imdb (ou presque) sont étrangement élogieuses, façon "on a de la famille qui a travaillé sur le film, donc on crée un compte imdb spécialement pour lui mettre une bonne critique".

Parce que franchement, ce métrage est particulièrement raté et amateur. Premier film du couple Chris et Meredith Majors (cette dernière est à la fois scénariste et actrice principale), Lake Eerie souffre d'un budget microscopique (dès les cartons-titres d'ouverture, en police Papyrus, on comprend que le tout tourne à l'économie), d'une musique totalement déplacée, d'une réalisation bancale (littéralement : la caméra ne parvient pas à rester stable et droite), d'une prise de son aléatoire, d'un script alambiqué et brouillon, d'un racolage évident (avec figurante dénudée en prime) et, pire que tout, d'une interprétation médiocre au possible, notamment de Meredith Majors, qui tire tout le film vers le bas.

Pas grand chose à sauver, ici, si ce n'est le jeu enthousiaste et enjoué de Betsy Baker, qui n'en est pas à son premier film d'horreur, ce qui évite que l'on s'endorme durant ses scènes.

C'est toujours ça de pris.

1/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 34 - Occult (2009)

Publié le 4 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Japon, Found Footage

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Occult (Okaruto) :

Quelques années après qu'un fou ait poignardé plusieurs inconnus en lisière d'une station balnéaire et touristique japonaise, une équipe de tournage menée par Kôji Shiraishi enquête sur l'incident, et sur un jeune trentenaire SDF (Shôhei Uno), qui a survécu au drame. Désormais marqué par des cicatrices aux motifs étranges, et persuadé que son attaquant lui a transmis un don surnaturel (et une mission divine) au moment de l'assaut, le vagabond prétend être quotidiennement témoin de phénomènes surnaturels, et accepte de les filmer pour le compte de Shiraishi. Mais bien vite, ce dernier comprend que la situation est bien plus complexe qu'il n'y paraît, et il se laisse embarquer dans les délires du SDF...

Je ne suis habituellement pas très client de j-horror, et comme je l'ai répété à maintes reprises, le genre found footage/mockumentaire m'agace plus qu'autre chose, désormais, tant il est surexploité et insipide.

Et pourtant, cet Occult a été pour moi une bouffée d'air frais.

Avec son rythme globalement mesuré et maîtrisé, sa réalisation appropriée et subtile, son interprétation compétente, son histoire intrigante et imprévisible, sa montée en tension réussie (aidée par une musique grinçante assez déstabilisante), et sa sensibilité tellement nipponne, ce mélange d'ovnis, de terrorisme/fanatisme et de tradition orientale, agrémenté de quelques touches d'horreur cosmique indicible, a totalement fonctionné sur moi.

En somme, je n'aurais pas hésité à lui mettre un bon 4/6 immédiat, voire même plus, si affinités... du moins, en théorie, car malheureusement, si j'ai réussi à ignorer, durant le cours du film, les quelques moments un peu ratés et fauchés (certaines images des entités, ou encore la tête en plastique dans la rue, après l'attentat), impossible de fermer les yeux sur le plan final absolument risible. 

Un plan final qui, en quelques secondes, fait totalement s'effondrer le château de cartes fragile que la suggestion et la menace avaient construit durant tout le reste du métrage, et qui annihile ainsi instantanément toute tension, tout malaise, et tout mystère.

On termine donc cet Occult sur une très mauvaise impression (voire en secouant tristement la tête et en se moquant de ce final), ce qui ne pardonne pas, et plombe d'office la note globale du tout.

3/6, en étant généreux.

(cela dit, je vais tout de suite m'intéresser aux autres films de Kôji Shiraishi, comme par exemple Noroi, car le potentiel est là)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 33 - Motivational Growth (2013)

Publié le 3 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Fantastique, Halloween, Horreur, Comédie

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Motivational Growth :

Ian Folivor (Adrian DiGiovanni), un trentenaire dépressif, asocial et reclus, vit depuis des semaines dans son appartement minuscule, cloîtré devant son vieux poste de télévision hérité de ses parents. Lorsque celui-ci tombe en panne, cependant, c'est le drame, et Ian décide d'en finir... mais il se rate, et découvre alors qu'une moisissure murale, dans sa salle de bains, lui parle. Suivant les conseils de cette étrange créature à la voix suave (Jeffrey Combs), Ian se reprend en main, et fait alors la connaissance de Leah (Danielle Doetsch), une charmante voisine un peu excentrique. Mais la Moisissure a ses propres plans, et Leah n'en ait pas forcément partie.

Assez amusant d'enchaîner ce métrage juste après un Deep Dark qui m'a paru affreusement sage, puisque malgré un postulat de base pas si différent que ça, ce Motivational Growth en est l'opposé complet dans son exécution... jusqu'à l'excès.

Là où Deep Dark donnait plus dans la comédie satirique pas particulièrement drôle, et sous-exploitait son idée de base, ici, ce métrage au budget minimaliste (mais très bien utilisé) n'hésite pas à donner dans le bizarre et l'improbable, et ce dès sa première minute.

Tout est très stylisé et décalé, de la musique (à base de chiptunes) aux visuels (volontairement intemporels et crasseux) en passant par la structure (ça va et vient entre monde onirique animé à la manière d'une cinématique pixélisée, réalité, et divers degrés d'hallucinations télévisuelles), par les choix du script (le héros s'adresse régulièrement au spectateur, face caméra), par l'écriture des personnages (jamais vraiment crédibles en tant qu'êtres humains, mais étrangement sympathiques) et par l'interprétation, inégale, mais appropriée aux personnages, et participant à l'étrangeté globale du film.

Un film qui repose en grande partie sur le doublage décontracté et peu sérieux de "The Mold" par Jeffrey Combs, excellent comme toujours, surtout lorsqu'il parle de lui-même à la troisième personne.

J'ai donc bel et bien trouvé ici tout ce qui me manquait dans Deep Dark... et bien plus encore.

C'est d'ailleurs probablement là le problème de ce Motivational Growth : pendant un bon moment, malgré ses errances psychédéliques et irréalistes, le métrage conserve une structure et une certaine logique interne, qui font que le spectateur n'est pas trop perdu.

Dans sa dernière partie, cependant, à mesure que le héros et Leah se rapprochent d'une manière particulièrement forcée et étrange, le film déraille un peu, et laisse libre court à bon nombre de délires pas toujours très pertinents ou intéressants.

La fin, ainsi, laisse clairement libre court aux interprétations les plus diverses et variées, et le spectateur reste un peu le bec dans l'eau, insatisfait.

Néanmoins, le film est globalement un joli tour de force compte tenu de son budget (170000$), et il a le courage d'aller jusqu'au bout de son délire, quitte à laisser une partie des spectateurs sur le bas côté, et rien que ça, c'est à saluer.

Un gros 3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 32 - Deep Dark (2015)

Publié le 3 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Deep Dark :

Artiste raté en panne d'inspiration, Herman (Sean McGrath) parvient à convaincre son oncle (John Nielsen), lui-même artiste torturé (mais au succès nettement plus important), de l'aider dans sa carrière : celui-ci lui loue son ancien appartement, depuis inoccupé, et dans lequel Herman découvre bien vite un trou dans un mur. De l'autre côté de ce trou, une voix désincarnée qui, bien vite, devient la muse d'Herman, et le propulse vers les sommets. Mais plus Herman se laisse porter par cette relation, plus le trou s'agrandit, et plus la voix devient jalouse et possessive...

Avec un tel concept - un Glory Hole démoniaque et sanguinaire qui parle ! - et une telle affiche, il y avait de quoi s'attendre ici à quelque chose de totalement transgressif et déjanté, ou bien à un métrage bizarre et dérangeant, à la Cronenberg/Lynch.

Et pourtant, si le métrage se regarde sans problème, difficile de ne pas rester sur sa faim.

La faute à un récit qui reste assez balisé, et met un temps certain à démarrer. Résultat : le potentiel de départ n'est jamais vraiment exploité, les personnages secondaires disparaissent sans n'avoir servi à rien (la voisine envahissante, la mère, l'oncle...), le trou semble à la fois bien trop inoffensif et cliché (avec son comportement typique de la petite amie jalouse), et on finit par avoir l'impression d'avoir déjà vu ce récit, en tout aussi peu marquant, dans un épisode des Contes de la Crypte, ou dans une anthologie équivalente.

Et quand arrive la fin, et que la tension monte d'un cran, le film semble vouloir virer au grand n'importe quoi gore... mais il se refuse à vraiment franchir le pas, et se finit en semi-queue de poisson.

Pas assez glauque, pas assez dérangeant, pas assez assumé, bref, tout simplement pas assez.

De justesse, un tout petit 3/6, tout de même, parce que cela reste assez maîtrisé dans sa mise en images.

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 31 - The Devil Complex (2016)

Publié le 3 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

The Devil Complex (a.k.a. The Devil Within) :

Fin 2012, Rachel (Maria Simona Arsu) et deux techniciens se sont aventurés dans la forêt hantée de Baciu, en Transylvanie, pour y enquêter... et ils n'en sont jamais revenus. Leur caméra, cependant, a été retrouvée par leur maître de conférences qui, après avoir visionné les bandes, a finit par se suicider...

Je sais que je me plains beaucoup de l'influence néfaste du genre found footage sur le cinéma moderne, mais ce n'est pas sans raisons, et ce Devil Complex en est la parfaite illustration : désormais, le moindre apprenti-réalisateur peut décider de prendre une caméra et trois acteurs plus ou moins compétents, de partir dans la nature ou dans une vieille maison pour les laisser improviser, et de se contenter de filmer le tout en tremblotant et en rajoutant un bruit bizarre ou deux.

Ici, on a droit à un remake du Projet Blair Witch, filmé en Roumanie, et avec une forêt couverte de neige en lieu et place des bois génériques et transparents du film américain. Et quand je dis remake, c'est vraiment du copier-coller dans la structure... et dans l'intérêt, quasi-inexistant.

D'autant que, Roumanie oblige, les acteurs sont locaux, et leur interprétation très très inégale en anglais fait que bon nombre des dialogues sonnent faux et/ou rendent leurs interprètes antipathiques.

Résultat, quand tout le monde commence à s'énerver et à se disputer, on n'a qu'une envie : que tout le monde décède au plus vite dans d'affreuses souffrances...

En résumé, un found footage dérivatif, agaçant, prévisible, jamais particulièrement intéressant, qui n'apporte rien au genre, semble arriver 15 ans après la bataille, et qui n'a pour lui que des forêts enneigées assez jolies (et paradoxalement très peu angoissantes).

1/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 30 - Hell and Back (2015)

Publié le 2 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Animation

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Hell and Back :

Remy (Nick Swardson), son ami rondouillard Augie (T.J. Miller) et la grande gueule Curt (Rob Riggle) travaillent tous trois dans une fête foraine qui tombe en morceaux ; un soir, un incident amène le trio au contact d'un livre étrange, illustré d'un démon en pleurs. Rapidement, un pacte de sang peu sérieux est signé, mais soudain, les forces démoniaques se déchaînent, et entraînent Curt en Enfer. Remy et Augie n'ont alors d'autre choix que de le suivre, et de tenter de le secourir des griffes de Satan (Bob Odenkirk), avec l'aide d'une demi-démone (Mila Kunis), et du légendaire Orphée (Danny McBride).

Un film d'animation en stop-motion visuellement très travaillé et stylisé (même si on pense parfois à Burton dans le design des personnages), mais dont il suffit de regarder le casting vocal pour en comprendre le ton, le style humoristique, et le niveau : c'est bas de plafond, c'est graveleux, ça tape exclusivement en dessous de la ceinture, et c'est pour faire simple, très limité (en même temps, dès la première scène dialoguée, le métrage semble décidé à se lancer dans un concours d'insultes gratuites, donc bon...).

Je ne dis pas que ça ne trouvera pas son public, mais même en étant friand de ce type d'humour (ce qui n'est pas mon cas), difficile de ne pas reconnaître que le script est assez bancal, et plutôt mal rythmé.

Après, ça reste visuellement très compétent et intéressant, et Orphée est sympatoche, mais bon.

2.5/6 (pour le côté technique)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 29 - Smothered (2016)

Publié le 2 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Smothered :

Alors qu'ils voyagent de convention en convention à bord d'un mobile-home, une bande d'acteurs de films d'horreur - Kane (Kane Hodder), R.A. (R.A. Mihailoff), Soggy (Bill Moseley), Malcolm (Malcolm Danare), Randy (Dane Rhodes), Don (Don Shanks), et Trixie (Shanna Forrestall) - s'arrêtent pour faire le plein dans un coin reculé, où ils croisent le chemin de la très poumonnée DeeDee (Brea Grant). Ils apprennent alors qu'un camping tout proche est parfait pour être hanté par ces légendes de l'horreur, en échange d'une rémunération généreuse. Sautant sur l'occasion, la petite troupe se met en route, mais tombe en panne, et, un par un, les acteurs commencent alors à se faire assassiner...

Une comédie d'horreur au budget visiblement microscopique, réalisé et écrit par John Schneider (Bo Duke et/ou le papa de Clark Kent), et tourné en grande partie dans les studios privés de ce dernier.

Et c'est bien là tout le problème de ce Smothered, qui ressemble à un peu beaucoup à un film de potes semi-improvisé, avec tout ce que ça implique de défauts : on sent que toute cette petite bande s'amuse bien, a probablement bien fait la fête pendant le tournage, on a envie d'être indulgent, mais à moins de faire partie de la bande en question, et d'avoir ingéré certaines substances, on s'ennuie ferme.

D'autant que formellement, le tout est un bordel sans nom : c'est décousu, c'est destructuré, c'est assez médiocrement monté et écrit, le rythme est anémique, ce n'est jamais vraiment drôle ni sexy, et à moins d'avoir une envie irrépressible de voir Brea Grant cabotiner avec d'énormes faux seins en plastique qui ne sont même pas raccords avec son teint, ainsi qu'un bon paquet de seconds couteaux qui jouent mal (sauf Kane Hodder, qui fait un protagoniste principal plutôt convaincant), on aura du mal à trouver un véritable intérêt à l'ensemble.

À la limite, peut-être les quelques effets sanglants...

1.25/6

(ah, et "Horror's Greatest Icons", mwé... là, c'est plutôt l'équipe des remplaçants, franchement, si l'on excepte Hodder)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 28 - House of Darkness (2016)

Publié le 2 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Télévision, Halloween, Horreur, Fantastique, Lifetime

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

House of Darkness :

Sapé par la jalousie et les disputes, le mariage de Kelly (Sara Fletcher) et de Brian (Gunner Wright) est au bord du gouffre. Pour tenter de le sauver, ils quittent la ville, pour s'installer à la campagne avec leur fille adolescente, Sarah (Mykayla Sohn). Mais rapidement, ils découvrent que la demeure où ils ont emménagé fut le théâtre d'actes sinistres et sanguinaires, et tandis que de séduisants voisins sèment la zizanie entre Kelly et Brian, des esprits maléfiques commencent à se manifester...

Un téléfilm d'horreur...

made in Lifetime...

"inspiré d'une histoire vraie"...

et diffusé en Avril, alors qu'il s'ouvre à Halloween...

bon, je vais faire simple : c'était très mauvais. Mais vraiment.

Plus que tous ces films d'horreur sans budget ni idées que je peux habituellement passer en revue durant l'Oktorrorfest.

Et ce pour une simple et bonne raison : House of Darkness, c'est un peu comme si les scénaristes de la chaîne Lifetime avaient passé un week-end à regarder des films de hantise, en commençant par Amityville et compagnie, qu'ils avaient pris trois tonnes de notes sans vraiment comprendre ce qui fonctionnait ou pas, et qu'il les avait collées bout à bout dans un semblant de script, avant de partir sur les lieux du tournage.

Résultat : il n'y a rien dans ce HoD, qui ressemble à une photocopie de photocopie de photocopie de film d'horreur, faite alors que la réserve d'encre de la photocopieuse était sur le point de se vider.

La distribution est insipide et jamais convaincante, notamment en temps qu'unité familiale ; les personnages sont antipathiques ; le rythme est inexistant ; les effets sont risibles ; l'ambiance est aux abonnés absents ; le scénario enchaîne les poncifs sans intérêt ; les dialogues sont plats et redondants ; la fin est ratée.

Bref, c'est un plantage à tous les niveaux, même les plus basiques, et (alors que la barre est placée assez bas) ça ne fait même pas un téléfilm Lifetime médiocre, c'est dire !

0.5/6 pour l'interprétation de Sara Fletcher, qui se donne à fond, même si elle n'a pas une once de charisme.

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 27 - Zombieworld (2015)

Publié le 1 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Anthologie, Comédie

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Zombieworld :

Histoire de continuer dans les navets zombiesques, zou, Zombieworld, une anthologie-compilation de courts d'une durée très variable (deux ou trois minutes à 15-20), dans laquelle divers réalisateurs et scénaristes issus des quatre coins du globe racontent l'apocalypse zombie à leur manière, sous l'égide de Dread Central.

Alors déjà, avant de commencer, je tiens à préciser que certaines copies du métrage sorties en Blu-Ray (lesquelles ? Débrouillez vous !) ne contiennent pas, probablement pour des questions de droit, les deux meilleurs courts-métrages du lot, tous deux espagnols, et tous deux plus longs que la moyenne.

Je parle ici de Fist of Jesus (disponible sur Youtube), qui nous montre un Jesus nonchalant qui ramène Lazarus à la vie, et déclenche ainsi par erreur une invasion de zombies en Galilée. Assisté du trouillard Judas, Jesus doit alors se battre à mains nues (et à grands coups de poissons et de croix) comme une armée de morts-vivants nonsensiques : c'est fun, c'est très Braindead dans l'esprit, c'est décomplexé, bref, ça fait plaisir ; l'autre court, c'est Brutal Relax, lui aussi visible sur Youtube, et qui nous montre les vacances à la plage d'un psychopathe berserker en manque de détente. Forcément, il tombe en pleine invasion de zombies-démons aquatiques verdâtres, et le tout dégénère en un massacre organisé, et en une bagarre anthologique (tournée générale de baffes à la Bud Spencer pour tout le monde) sur le sable.

En résumé, deux courts-métrages au budget pas forcément très généreux, mais bien construits, distrayants et originaux.

On ne peut malheureusement pas en dire autant du reste du film, particulièrement médiocre et peu inspiré.

Dark Times est ainsi un court filmé en vue subjective, relativement dynamique, mais qui reste assez bateau ; d'autant que Dead Rush (le court ayant inspiré le film du même nom) arrive un peu plus tard dans ce Zombieworld, et propose exactement la même chose, pas forcément en mieux, et en tout aussi mollasson que la version long-métrage.

I am Lonely, court irlandais, lorgne fortement sur Shaun of the Dead, en proposant le monologue d'un homme qui se retrouve seul après la mort de son colocataire. Gros bof ; Dead Stop montre la mort d'un agent de police vue depuis la caméra embarquée de sa voiture... et c'est tout ; Home présente la survie d'une jeune femme australienne, seule dans une ferme, et qui garde son fiancé zombifié enchaîné dans une pièce : quelques moments inintéressants, mais c'est assez mal filmé dans l'action.

Teleportal est ultra-fauché, et montre un joueur de FPS se faire aspirer dans son jeu de zombies, pour y mourir aussitôt : le court dure encore moins longtemps que cette phrase, donc pas grand chose à en dire, franchement ; Marathon Apocalypse, qui arrive durant le générique de fin, se limite à la course d'une jeune femme dans les bois.

Certified, le meilleur du lot, sur un postier qui apporte une lettre recommandée à une maison isolée, et est accueilli par une petite fille ayant une histoire macabre à raconter, est aussi le seul à ne pas avoir de zombies, et à se rapprocher d'un Contes de la Crypte, avec un rendu visuel bien plus professionnel que la moyenne ; How to Survive the Zombie Apocalypse, un trio de courts en provenance des pays de l'Est, est une sorte de Zombieland fauché, ultra-dérivatif, et pas très drôle ; et Zombie News, le fil conducteur du métrage, montre un présentateur tv se transformer lentement en zombie à mesure que l'apocalypse zombie se prolonge, et qu'il doit tenir l'antenne. De la comédie pas drôle, et prévisible.

D'ailleurs, c'est ça le vrai fil conducteur de ce Zombieworld : l'absence d'idées, l'absence d'originalité, l'absence de rythme... et l'absence de budget (mais ça, ça se comprend). Quand les meilleurs segments d'une telle anthologie sont ceux qui ne sont pas inclus dans le produit final, et dans une moindre mesure, celui qui ne parle pas vraiment de zombies, autant dire que c'est un échec retentissant.

1/6 (pour la copie que j'ai vue, dans son ensemble ; les meilleurs courts méritent un bon 4/6 individuel)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 26 - Dead Rush (2016)

Publié le 1 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Canada

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Dead Rush (aka Hard Line) :

Alors qu'une épidémie de zombies se propage aux USA, David (David Michael Moote) assiste, impuissant, à la mort de sa femme, Megan (Raven Cousens), et à celle de son meilleur ami. Il tente désormais de survivre, recueilli par un groupe mené par un pasteur radical, alors même que David semble lui aussi être contaminé, et lentement se transformer en ce qu'il craint le plus...

Un long-métrage (enfin, pas si long, puisqu'il fait à peine 74 minutes tout compris) canadien qui développe apparemment un court du même nom, et dont l'intérêt premier, sur papier, est le tournage à la première personne, à travers les yeux du protagoniste principal.

Seul problème, le protagoniste en question est passif, impuissant, et geignard, ce qui empêche tout intérêt pour lui ; pire encore, pour un film appelé Dead Rush, il n'y a absolument aucune énergie dans ce métrage, même lors des attaques de zombies, assez mollassonnes, et souffrant d'un cruel manque de cohérence interne (les zombies marchent ou courent comme bon leur semble, souvent au sein même d'une scène, et ils ne ressemblent à rien).

Bref, hormis l'intro du point de vue d'une fillette attaquée et la toute fin (liés de manière très très prévisible), le film est particulièrement mou, très médiocre dans son interprétation et son écriture, et instantanément oubliable, malgré quelques moments visuels fonctionnant brièvement.

1.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 25 - Home (2016)

Publié le 1 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Home :

Carrie (Kerry Knuppe), fortement croyante et pratiquante, est contrainte d'emménager un temps avec sa mère Heather (Heather Langenkamp), qui a quitté son père missionnaire religieux, pour épouser une autre femme, Samantha (Samantha Mumba), elle-même mère d'une fillette surexcitée, Tia (Alessandra Shelby Farmer). En opposition avec cette nouvelle famille, Carrie doit cependant mettre de côté ses préjugés lorsqu'une force surnaturelle s'en prend à la maisonnée...

Visiblement, les thèmes de l'homosexualité/homoparentalité et de la religion intéressent le réalisateur/scénariste de ce métrage, à en juger par sa filmo. Et pour un peu, j'aurais presque cru que ce Home était en fait un film prosélyte et anti-LGBT, avec ce foyer homoparental à qui il arrive malheur, et au sein duquel seul la foi de la croyante de service ("Carrie", humour volontaire, j'espère) peut sauver la situation... et puis en fait, non, puisque tous les problèmes de ce foyer arrivent finalement par la faute de Carrie, de son fondamentalisme, de sa rébellion, et de son recours à un exorcisme religieux pour purifier la maison.

Reste que les intentions sont assez brouillonnes, à l'image du reste du métrage dans son ensemble. C'est très amateur, très très médiocre, il ne se passe absolument rien pendant 70 minutes, et lorsque les manifestations surnaturelles se produisent, sur la fin, c'est cheap au possible, et ça repose sur un twist éventé assez honteux.

Comme en plus, l'interprétation est très inégale (Langenkamp et Mumba s'en sortent avec les honneurs, Knuppe et Aaron Hill aussi, mais le voisin envahissant/conseiller d'éducation est calamiteux au possible), l'écriture très faible, et la jaquette totalement mensongère (mais paradoxalement hilarante dans son photoshoppage abusif), il n'y a rien à retenir de ce Home plutôt raté.

1.5/6 (pour la réalisation, relativement compétente)

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