Kate (Meredith Majors), jeune veuve, emménage dans une maison au bord du lac Erie, pour se remettre de la mort de son mari. Là, elle fait la connaissance d'Eliza (Betsy Baker), une voisine excentrique, et de sa nièce Autumn (Anne Leigh Cooper), une universitaire fascinée par la maison où vit Kate : celle-ci, en effet, appartenait autrefois à un archéologue disparu dans des circonstances mystérieuses...
J'aurais dû me méfier, et écouter mes instincts de vieux routard cinéphile : au premier abord, ce film a une affiche réussie, blindée de citations élogieuses et de récompenses reçues en festival ; le nom de Lance Henriksen sur l'affiche ; Al Snow dans un petit rôle ; une note imdb honorable, et des critiques imdb enthousiastes... bref, de quoi laisser présager quelque chose d'un minimum intéressant.
Mais malheureusement, c'est un bon gros piège. Les citations et les récompenses de l'affiche n'ont aucune valeur, le poster en lui-même n'a pas grand rapport avec le métrage, Lance fait de la figuration dans une poignée de scènes, et toutes les critiques imdb (ou presque) sont étrangement élogieuses, façon "on a de la famille qui a travaillé sur le film, donc on crée un compte imdb spécialement pour lui mettre une bonne critique".
Parce que franchement, ce métrage est particulièrement raté et amateur. Premier film du couple Chris et Meredith Majors (cette dernière est à la fois scénariste et actrice principale), Lake Eerie souffre d'un budget microscopique (dès les cartons-titres d'ouverture, en police Papyrus, on comprend que le tout tourne à l'économie), d'une musique totalement déplacée, d'une réalisation bancale (littéralement : la caméra ne parvient pas à rester stable et droite), d'une prise de son aléatoire, d'un script alambiqué et brouillon, d'un racolage évident (avec figurante dénudée en prime) et, pire que tout, d'une interprétation médiocre au possible, notamment de Meredith Majors, qui tire tout le film vers le bas.
Pas grand chose à sauver, ici, si ce n'est le jeu enthousiaste et enjoué de Betsy Baker, qui n'en est pas à son premier film d'horreur, ce qui évite que l'on s'endorme durant ses scènes.
C'est toujours ça de pris.
1/6
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