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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2016 - 67 - Evidence (2013)

Publié le 15 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Thriller

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Evidence :

Dans une station service abandonnée du Nevada, à quelques kilomètres de Las Vegas, un groupe de touristes (Caitlin Stasey, Torrey DeVitto, Svetlana Metkina, Dale Dickey, Nolan Gerard Funk et Albert Kuo) et le conducteur de leur bus (Harry Lennix) accidenté ont été massacrés par un tueur anonyme, laissant derrière eux plusieurs caméras aux bandes partiellement utilisables. Des spécialistes des forces de l'ordre (Radha Mitchell, Stephen Moyer) passent alors ces images au crible, pour tenter de mieux comprendre ce qui s'est produit...

Moui. Après la journée d'hier, et ses films particulièrement mauvais, j'espérais quelque chose de plus intéressant pour aujourd'hui, et malheureusement... ce n'est pas aussi simple.

Parce qu'ici, le réalisateur de Phénomènes Paranormaux (un semi-found footage déjà assez médiocre, sur des extraterrestres, avec Milla Jovovich) a décidé de jouer la carte du métadiscursif, pour s'attaquer plus frontalement au genre du found footage. Soit. On a donc droit, ici, à des officiers de police (au jargon pseudo-technologique digne d'un mauvais épisode des Experts) qui étudient des bandes retrouvées : on regarde donc des personnes qui regardent littéralement du found footage, mise en abîme, tout ça....

Et ça marche... un temps.

(attention, spoilers)

Après l'introduction du film (une ouverture totalement gratuite en plan tournoyant et en image figée numérique, sans aucune raison pratique ou intrinsèque, mais qui a au moins le mérite d'attirer l'attention), on a droit à la présentation des personnages pendant la première demi-heure, et à une tentative de les rendre sympathiques et attachants. Ça ne fonctionne pas véritablement, mais passons, ça reste un minimum intéressant, parce qu'on se surprend à scruter les moindres détails de chaque image, pour tenter de deviner vers quoi se dirige le film.

Puis, à partir de l'arrivée dans la station service abandonnée, le film bascule dans un slasher basique filmé en found footage tremblotant, et là, ça commence à se gâter. Car si le réalisateur parvient à injecter un peu de tension (principalement à base de jump scares faciles provoquées par des parasites numériques et des gros bruits qui font sursauter), le tout finit par être une autre grosse demi-heure d'actrices qui crient constamment, d'images en pseudo-vision nocturne assez immonde, et autres morts en vue subjective. De quoi assez rapidement agacer, d'autant que le spectateur est plus intéressé par le whodunit du tout : mais là, problème, le script tente d'aiguiller les soupçons du spectateur de manière un peu trop évidente.

En effet, tout spectateur normalement constitué soupçonnera immédiatement, avant même l'arrivée dans la station service, le petit ami frustré, et le conducteur de bus, tous deux très louches. Des soupçons qui se renforcent puisqu'on ne les voit pas mourir à l'écran... et puis on se dit rapidement, alors que le film semble de plus en plus pencher vers l'hypothèse du conducteur, que tout ça est trop gros. Et qu'à l'identique, l'absence totale du petit ami depuis vingt minutes est trop évidente pour être la bonne réponse au mystère.

Pourtant, il n'y a pas d'autre hypothèse plausible, compte tenu du sexe du tueur, à la carrure, à la force, à la silhouette, et aux mouvements clairement masculins... et puis soudain, le scénario nous montre que l'une des héroïnes a survécu, et un frisson glacial parcourt l'échine du spectateur : ils n'auraient pas osé, tout de même ?

Tenter un twist aussi bancal que "c'est l'actrice ambitieuse présentée comme l'héroïne, et qui fait 45 kilos toute mouillée, qui a tué et dépecé toutes les autres victimes !" alors que pendant tout le métrage, c'était clairement un homme d'un mètre 85/85 kilos sous le masque du tueur... ?

Et bien si.

Et là, on finit par se demander si c'est du génie, ou du gros foutage de gueule (pour parler franchement), puisque la plausibilité de ce twist et de la manière dont il est révélé (avec publication virale des vidéos, montage, etc) ne tient pas la route dès que l'on commence à y réfléchir un peu, que les motivations des protagonistes sont, au mieux, discutables, que la chronologie de tout le métrage est très improbable...

Bref, on réalise, à la toute fin, que le script n'est qu'un empilage d'artifices narratif forcés, qui n'a qu'un seul objectif : tromper le spectateur et paraître malin, quitte à ce que pour cela, l'échafaudage scénaristique soit aussi solide qu'un château de cartes en pleine tornade.

Mais malgré tout... je ne me suis pas ennuyé. Et je dois dire que j'admire le réalisateur d'avoir eu les bollocks de proposer un twist aussi pourrigolo.

Allez... un généreux 2.5/6 pour l'ensemble.

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 66 - Bad Building (2015)

Publié le 14 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, UK

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Bad Building :

Johnny Craig (Jimmy Breau), animateur d'une émission télévisée de chasse aux fantômes en perte de vitesse, décide de s'aventurer, avec son équipe, dans le Desmond, un immeuble à la réputation particulièrement sinistre et menaçante...

Un navet canadien qui pue l'amateurisme à plein nez, et ce dès ses cartons-titres d'ouverture, interminables, et qui semblent avoir été écrits par un adolescent persuadé qu'en utilisant des lettres capitales, il aura plus d'impact sur le spectateur.

Et puis à partir de là, c'est un festival, entre les fantômes qui sont des acteurs filmés sur fond noir et surimposés en transparence sur l'image, l'interprétation médiocre, les personnages interchangeables, trop nombreux, et jamais développés, la tension inexistante, les morts ridicules, et l'environnement sous-éclairé, pour cacher la misère.

Je vais être franc : je m'ennuyais tellement que j'ai fini par passer 25 bonnes minutes du métrage en avance-rapide... et je n'ai absolument rien manqué.

0.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 65 - Bon Ménage (2014)

Publié le 14 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Thriller

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Bon Ménage (A Good Marriage) :

Un soir, alors que son époux Bob (Anthony LaPaglia) est en déplacement professionnel, Darcy (Joan Allen) découvre que celui-ci est en réalité un tueur en série sanguinaire aux nombreuses victimes. Après plus de vingt ans de mariage, Darcy doit alors prendre une décision radicale lorsque Bob rentre à la maison, conscient de la découverte de sa femme : continuer une vie de couple hantée par ce secret, ou tout faire pour que la justice triomphe enfin...

Adaptation scénarisée par Stephen King de l'une de ses nouvelles, ce Bon Ménage possède une distribution intéressante - LaPaglia, Kristen Connolly, Stephen Lang, Joan Allen - mais c'est bien à cela que se limite son intérêt.

En effet, le métrage ne vaut guère plus qu'un téléfilm Lifetime dans sa forme et dans son déroulement, avec cette héroïne qui découvre toutes les preuves matérielles des crimes de son époux en l'absence de celui-ci... et n'en fait rien, préférant attendre qu'il rentre gentiment à la maison. Soit.

Pour ne rien arranger, King a recours à de multiples reprises au gimmick des hallucinations de l'héroïne, qui s'imagine alors être directement accusée par un présentateur tv, ou assaillie par son époux, ou bien en train de découvrir un cadavre ; autant dire que cette grosse ficelle récurrente agace plus qu'elle ne fonctionne réellement (d'autant que le script finit tout simplement par cesser de l'utiliser sans qu'elle ne débouche sur rien de particulier), et se combine à la passivité incroyable de Darcy pour achever de rendre tout ce petit monde diablement inintéressant et énervant.

Pas la moindre subtilité, pas la moindre tension, et zou : pas le moindre intérêt.

1/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 64 - The Offering (2016)

Publié le 14 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Singapour

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The Offering (aka The Faith of Anna Waters) :

Apprenant que sa soeur Anna vient de mourir, Jamie (Elizabeth Rice), une jeune journaliste, part pour Singapour, pour en apprendre plus sur le drame, apparemment un suicide. Rapidement, cependant, il apparaît que la mort d'Anna est liée à d'autres cadavres récemmment retrouvés, et à une conspiration diabolique visant à l'avènement de Leviathan sur Terre...

Un film d'horreur made in Singapour, écrit et réalisé par un réalisateur local, tourné avec un cast anglo-saxon, et qui recycle tous les pires clichés du genre, repompant à droite et à gauche, pour produire une bouse sans queue ni tête, qui mélange maisons hantées, sectes sataniques, démons, possessions, exorcismes, tour de Babel, langage binaire, vidéos webcams, pirates informatiques, enfants fantômatiques, anagrammes, sacrifices, téléscopes et plein d'autres trucs sans jamais parvenir à leur donner un sens ou une cohésion.

Et comme en plus, c'est globalement assez mal joué, que les personnages n'ont pas la moindre réaction plausible, et que l'enquête de l'héroïne est tout sauf intéressante, zou : poubelle !

0.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 63 - The Funhouse Massacre (2015)

Publié le 13 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Action

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

The Funhouse Massacre :

Lorsque, le soir d'Halloween, cinq psychopathes menés par le gourou Manny (Jere Burns) s'évadent de l'asile d'aliénés tenu par un directeur incapable (Robert Englund), ils s'installent dans une fête foraine toute proche, alors même que des centaines de visiteurs arrivent pour se faire peur dans des attractions retraçant leurs crimes horribles. Seuls deux officiers de la Loi et un groupe de jeunes fêtards s'aperçoivent alors de l'ampleur du massacre, et c'est à eux de tenter de mettre un terme à cette nuit de cauchemar...

Une comédie horrifique indépendante qui ne se prend pas trop au sérieux, et qui tente d'être à la fois un film d'horreur gore, une parodie du genre, et d'injecter un peu d'action et de décontraction dans le tout.

Malheureusement, il faut bien admettre que si le métrage est assez agréable à suivre, il manque clairement de la maîtrise et de la subtilité nécessaires pour réussir à équilibrer ces différents aspects du script.

On se retrouve donc avec un film d'horreur qui ne fait pas peur, et dont les effets font plus sourire que frémir ; avec une parodie ponctuellement drôle, mais qui vire par moments à du Scooby-Doo en un peu plus sanglant et sexy ; et avec des affrontements un contre un et des meurtres pas très bien filmés, et un peu précipités.

D'ailleurs, le métrage lui-même semble être pressé, et bien décidé à tout boucler son récit en moins de 90 minutes, quitte à tailler sec dans le développement des personnages (la fliquette qui appartenait à la secte) et dans le dénouement du métrage.

Dommage, car sinon, c'est plutôt sympathique, et les acteurs (globalement compétents) semblent vraiment s'amuser (surtout Jere Burns), d'autant que le tout a été tourné dans une vraie maison hantée d'Halloween, ce qui assure des décors convaincants et sinistres.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 62 - The Hexecutioners (2015)

Publié le 13 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique

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The Hexecutioners :

Dans un futur très proche, Malison (Liv Collins), une jeune femme complexée, timide, obéissante et fébrile, vient de rejoindre les rangs d'une compagnie fournissant des services légaux d'euthanasie. Après une première mission qui se termine mal, on lui confie un nouveau dossier très important, pour un client richissime aux demandes excentriques. Accompagnée par Olivia (Sarah Power), une autre employée, quant à elle sophistiquée, décomplexée, et aux méthodes peu orthodoxes, Malison se rend donc chez ce client, qui vit dans un manoir étrange, sous la surveillance de l'étrange Edgar (Timothy Burd)...

Un film indépendant qui s'est avéré à la fois une bonne surprise, et un moment de frustration certain. Qui aurait cru qu'en s'associant pour la seconde fois avec le scénariste de Pontypool, le réalisateur de Monster Brawl (un nanar sur des combats de catch entre monstres pour déterminer qui est le plus monstrueux) parvienne à mettre en boîte un film d'épouvante aussi réussi visuellement ?

Parce que c'est bien là la réussite principale de cet Hexecutioners : son visuel et sa photographie. Tout est particulièrement travaillé, la direction artistique est impeccable, et par conséquent, l'ambiance est particulièrement prenante et tendue. Et comme le tout est globalement bien filmé - voire même, plutôt inventif (cf la scène de rituel presque poétique, muette, aux couleurs désaturées de manière sélective), ça fonctionne pendant une bonne partie du métrage.

Là où le film pêche nettement plus, c'est son script. Le postulat de départ est intéressant (bien qu'un peu sous-exploité, je dois dire. J'aurais aimé voir le duo-titre sur plus de missions, histoire d'accentuer un peu plus leur rapprochement amical), les deux actrices principales plutôt convaincantes et sympathiques (malgré un peu de surjeu çà et là chez Liv Collins), et le métrage se suit avec une certaine curiosité, bénéficiant de décors très convaincants et originaux (encore un labyrinthe de verdure, décidément !), et d'un déroulement intrigant.

Mais malheureusement, progressivement, le scénario se délite, à mesure que l'on approche de la dernière demi-heure : les séquences oniriques se multiplient, les personnages ont des réactions et/ou prennent des décisions improbables, les motivations de chacun s'obscurcissent un peu trop, bref, il y a un certain manque de rigueur structurelle et scénaristique qui s'infiltre petit à petit, au détriment du film.

Malgré toutes les qualités techniques de cet Hexecutioners, celui-ci déborde d'idées, trop d'idées, qui par conséquent ne sont pas toujours très bien exploitées ni maîtrisées, et finissent par paraître un peu aléatoires et brouillonnes lorsque le film touche à sa fin.

Dommage, mais néanmoins 3.5/6 pour l'ambiance et le visuel

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 61 - Atrocious (2010)

Publié le 13 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage, Espagne

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Atrocious :

Cristian Quintanilla (Cristian Valencia) et sa petite soeur July (Clara Moraleda) accompagnent leurs parents et leur petit frère passer des vacances dans leur maison de vacances. Cristian et July, cependant, ont une autre idée en tête : tout près de la maison, en effet, se trouve un labyrinthe de verdure laissé à l'abandon, scène d'une légende urbaine fantômatique. Bien décidés à mener l'enquête, les deux adolescents s'y engagent caméras au poing...

Un found-footage espagnol tourné à l'économie, et particulièrement frustrant.

En effet, toute la mise en place est plutôt agréable, grâce à un environnement intéressant (le labyrinthe de verdure, la maison), à un aspect technique suffisamment basique pour être crédible, et à une famille relativement sympathique : les relations entre Cristian, July, leur petit frère et leur chien sonnent relativement juste, tout comme la manière de filmer des deux adolescents, leurs réactions, leurs disputes, etc. À partir de là, on s'attache un peu à eux, etc, donc sur ce plan-là, c'est réussi.

Malheureusement, sur le plan du found-footage, c'est une autre paire de manche. Non seulement Atrocious cumule quelques erreurs de débutant (le carton d'ouverture de la police, les retours en arrière, avances rapides, etc), non seulement le film n'est pas particulièrement effrayant ou tendu, mais en plus, il tente un twist radical (et pourtant hautement prévisible), qui change totalement le sujet et le ton du métrage, le faisant passer de film fantastique à slasher basique.

Et comme en plus les 25 dernières minutes (aux 3/4 en infra-rouge, notament dans les bois à tourner en rond) sont particulièrement redondantes, on se dit que la production manquait un peu d'expérience et/ou a voulu capitaliser sur un genre sans le maîtriser, et est passée à côté d'un petit found footage efficace, pour simplement se retrouver avec quelque chose de regardable, sans plus.

2.25/6 (ça vaut moins, honnêtement, mais la petite famille m'est étrangement sympathique)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 60 - The Rezort (2015)

Publié le 12 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

The Rezort (aka Generation Z) :

Après que le monde ait failli être ravagé par une épidémie zombie, qui a débouché sur une guerre sanglante et traumatisante, les derniers morts-vivants ont été cloîtrés sur une île isolée, où une entreprise privée a bâti un parc. En échange de sommes non-négligeables, le Rezort est désormais ouvert au public, et chacun peut y venir chasser le zombie, en parcourant les grandes étendues sécurisées de l'île pour y faire un safari. Un groupe de touristes, parmi lesquels Melanie (Jessica De Gouw), son petit ami Lewis (Martin McCann) et le chasseur Archer (Dougray Scott) visite justement le parc lorsqu'un sabotage libère tous les zombies, qui se ruent alors sur les visiteurs...

Une assez bonne surprise, je dois dire, signée du réalisateur de Outpost 1 et 2.

Bon, tout de suite, abordons l'évidence : oui, ce Rezort peut se résumer à Jurassic Park (ou Westworld, au choix) avec des zombies en lieu et place des dinosaures.

Le postulat est le même, le rendu visuel est le même (les clôtures, les jeeps, la salle informatique), le déroulement des évènements est le même, et il y a même l'équivalent du verre d'eau qui tremble, avec ici une grille qui se met à trembler lorsque les hordes zombies se rapprochent soudain.

Et pourtant, malgré ce repompage éhonté, le film fonctionne relativement bien. Probablement parce que le réalisateur n'est pas un manchot, mais aussi et surtout, parce que le film semble avoir bénéficié d'un budget conséquent, qui se voit clairement à l'écran, tant dans les décors, les environnements, que dans les maquillages, plutôt corrects.

Dès le début, avec son mélange de flashs d'infos internationales, le tout est assez convaincant, pose son univers de manière crédible, et continue sur sa lancée.

Malheureusement, cette lancée est tout de même un peu chaotique, principalement à cause de la caractérisation et du casting de certains personnages, qui ne sont guère attachants : ainsi, De Gouw, supposée jouer une jeune femme traumatisée tentant d'exorciser les démons du passé, traduit cela à l'écran en arborant constamment la même expression dépressive et constipée, sans jamais exprimer d'autre émotion (ah, si, la colère quand son petit-ami ex-militaire abat de sang-froid l'un des humains qui vient de se faire mordre... mouais) ni le moindre charisme ; quant à Dougray Scott, disons que je suis très content qu'on ait eu Hugh Jackman en Wolverine, et pas lui, car niveau charisme, il a aussi un déficit certain, surtout dans un rôle où quelqu'un comme Jason Flemyng ou James Purefoy auraient fait des merveilles.

On passera aussi sur le propos politique et sur le pseudo-débat sur l'éthique de la chasse aux zombies, pas très passionnants, convaincants, ou surprenants (on voit venir de très loin la révélation finale, par exemple) : au moins, ils ont le mérite d'exister, même si leurs intentions sont plus intéressantes que leur exécution.

Mais dans l'ensemble (malgré ces défauts et malgré un déroulement assez prévisible), alors que je m'attendais à un navet de plus sorti directement en DVD, le résultat final m'a plutôt plu, et globalement assez diverti.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 59 - Home Movie (2008)

Publié le 12 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Home Movie :

David Poe (Adrian Pasdar), pasteur, et son épouse psychologue, Clare (Cady MCClain) s'installent à la campagne avec leurs deux enfants, Jack et Emily (Austin & Amber Joy Williams), des jumeaux, nés le 31 Octobre. Mais un soir d'Halloween, voilà que Jack et Emily commencent à se comporter bizarrement, une attitude qui ne fait qu'empirer au fil des semaines, et que leurs parents chroniquent au quotidien par le biais de leur caméra familiale.

Premier long-métrage de Christopher Denham (acteur dans Argo et Forgetting the Girl, entre autres, mais aussi co-scénariste du mauvais Area 51 d'Oren Peli, et scénariste/réalisateur du faiblard Preservation, en 2014), qui est ici à la fois réalisateur et scénariste de ce found footage façon vidéo de famille, au budget clairement limité.

Et malheureusement, Denham n'a pas le talent nécessaire pour compenser ce budget étriqué, puisque le rendu à l'écran est assez faiblard, à la fois trop proche d'une DV mal étalonnée/éclairée (mais bien cadrée) pour vraiment faire "home movie" (peut-être que si le film avait été déplacé dans les 80s/90s, et filmé avec les moyens de l'époque, ça aurait été plus intéressant), et pas assez professionnel pour vraiment rendre le visionnage agréable.

Bref. Un found footage sur des enfants maléfiques, auxquels est confronté Adrian Pasdar et sa femme, et qui, pour une raison que je ne m'explique pas, a reçu énormément de bonnes critiques, notamment de la part des sites spécialisés outre-atlantique.

Alors peut-être que je suis passé totalement à côté, mais j'ai trouvé le tout profondément médiocre, entre :

# Pasdar qui se force à jouer un père pasteur toujours hyperactif, immature, survolté, quasi-insupportable, qui filme tout, tout le temps, sans raison ni logique, se déguise constamment, fait le clown devant l'objectif, et apprend à ses enfants à faire des choses essentielles comme de crocheter des serrures et de faire des noeuds complexes (deux choses qui vont forcément e retourner contre lui plus tard dans le métrage).

# son épouse psychologue qui ne réagit jamais pendant tout le film, et accuse son mari de maltraiter les enfants quand ça commence à dégénérer.

# l'absence totale de réaction des deux parents face aux actes de leurs enfants : à mi-film, les enfants ont déjà tué et torturé toutes sortes d'animaux, et crucifié le chat... et pourtant, les parents ne semblent pas plus troublés que ça, et la vie de famille continue normalement, avec Pasdar qui fait l'idiot, et les parents qui ne réalisent pas que leurs enfants sont des monstres.

# les rebondissements un peu trop capillotractés et/ou prévisibles : les enfants sont retrouvés dans le même lit, couverts de morsures, mais plutôt que d'essayer de découvrir (ne serait-ce que visuellement) si ces morsures en question ont été faites par des enfants ou par un adulte, la mère accuse directement son mari, comme je l'ai mentionné plus haut, et ce sans raison particulière.

# les choix visuels assez discutables : le film est montré dans l'ordre chronologique, mais on n'échappe pas aux moments "omniscients", avec une caméra que personne n'est vraiment en train de tenir, qui n'a aucune raison d'être allumée ; il y a des jump cuts, des avances rapides, des rembobinages, des effets de montage inexpliqués...

# certains effets sont forcés, comme ces gamins qui se téléportent subitement dans une pièce, juste histoire de faire sursauter un personnage, et de laisser sous-entendre qu'ils ont des pouvoirs démoniaques (alors que pas franchement).

# et cette fin un peu bordélique et pas toujours très logique : les enfants sont supposés avoir drogué leurs parents en leur faisant manger de la soupe, mais jamais on ne voit ces derniers la manger, justement...

En résumé, j'avoue avoir regardé le tout sans grande passion, d'autant que les effets assez pauvres, le rythme mollasson malgré la durée très limitée, et les rebondissements prévisibles n'aident pas à s'immerger dans le tout. Mais encore une fois, peut-être que je suis passé à côté, et peut-être que toutes ces scènes anémiques auraient dû me terroriser ou m'angoisser...

(un peu à l'image du dîner en famille durant lequel les jumeaux se rebellent et jettent des couverts par terre : une scène plate, qui n'a pas grand intérêt intrinsèque... si ce n'est que j'ai adoré la réaction du chien familial, dans un coin de l'image, qui après avoir sursauté une fois ou deux, décide qu'il en a ras le bol de ces cons d'humains qui le dérangent pendant sa sieste, et quitte tout simplement le tournage en allant directement rendre visite à l'équipe derrière la caméra)

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 58 - Cell Phone, l'Appel des Zombies (2016)

Publié le 12 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Cell Phone, l'Appel des Zombies (Cell) :

Alors que Clay (John Cusack) est à l'aéroport, un phénomène étrange se produit partout dans le monde : tous les utilisateurs de téléphones portables sont simultanément frappés d'un mal implacable, qui les transforme en "phoners", des zombies meurtriers animés d'un même esprit collectif incompréhensible. Accompagné d'Alice (Isabelle Fuhrman), une jeune voisine, et de Tom (Samuel L. Jackson), un conducteur de métro, Clay va alors traverser le pays, pour tenter de retrouver sa femme et son fils...

Encore une adaptation de King, encore un flop, avec cette fois-ci Stephen King en personne au script... et un métrage tellement laborieux qu'il a mis plus de deux ans et demi à sortir après la fin de son tournage.

D'ailleurs, tout dans ce Cell Phone sent le projet fauché et bricolé encore et encore en post-production par Saban Films (vraiment pas un gage de qualité ^^), pour tenter d'en extraire quelque chose de potable.

Le générique de début ? Du texte blanc basique surimposé sur de gros blocs noirs qui couvrent un quart de l'écran. La prise de son ? Inexistante en extérieur, ce qui rend certains dialogues à demi-inaudibles. La prise de vue ? Réalisation médiocre du réalisateur de Paranormal Activity 2, qui échoue à instaurer la moindre ambiance, et use et abuse de la caméra portée, qui n'apporte rien au film, hormis des zooms numériques ponctuels, assez moches. Les effets spéciaux ? Digne d'un DTV Asylum. Le montage ? Quelques faux raccords dans l'action, et un manque de rythme chronique.

Et puis, bien sûr, l'écriture. Je n'ai jamais lu le livre original, mais là, entre les péripéties mollassonnes, les personnages secondaires inexistants, la tentative d'introduire un élément plus métadiscursif sur le bien/le mal/la notion d'auteur (tentative jamais aboutie), les dialogues calamiteux (dès qu'ils arrivent à l'Académie, c'est un festival d'exposition bancale et un peu ronflante)... comme je l'ai dit, c'est laborieux.

Résumons : c'est techniquement très médiocre, ça ronronne rapidement, la fin est particulièrement décevante, et au final, malgré le cast, on a, les 3/4 du temps, l'impression de se retrouver devant un Walking Dead du pauvre...

1.5/6 (pour quelques scènes ou moments intéressants, malheureusement beaucoup trop rares)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 57 - Bunker of the Dead (2015)

Publié le 11 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Allemagne

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Bunker of the Dead (CERUSIT) :

Dans une petite ville de Bavière, deux compères, Markus (Patrick Jahns) et Thomas (Aciel Martinez Pol) sont bien décidés à mettre la main sur l'or de guerre des Nazis, qu'ils pensent dissimulé dans une base souterraine abandonnée, baptisée CERUSIT. Équipé d'une combinaison à caméra embarquée, et relié en permanence à Thomas, Markus s'aventure dans le dédale souterrain... un dédale où il va trouver militaires américains, extraterrestres, ovnis, et zombies nazis.

Une bouse totale made in Germany, qui dès sa première minute, façon in media res, laisse vraiment augurer du pire : zombies nazis mollassons, au maquillage basique, Hitler zombifié et stéroïdé, voix-off agaçante... et très rapidement, on s'aperçoit qu'il en est de même durant tout le reste du métrage.

Un métrage supposément conçu comme un found-footage (comme l'indique son carton titre pourri en ouverture), mais qui finit par n'être qu'un Wolfenstein 3D en prises de vue réelles, fauché au possible, avec musique de suspense, héros qui balance des punchlines à tout va, ennemis qui arrivent les uns après les autres, et combat de boss final, à mains nues contre un Hitler de pacotille.

Ce qui aurait pu être distrayant, si tout ne semblait pas écrit par un ado de 13-14 ans, dont le protagoniste principal semble être l'incarnation : c'est un pseudo-rebelle qui ne se tait jamais, fait constamment des remarques (supposément) sarcastiques et drôles (mais en fait très lourdes, et du niveau d'un collégien), est instantanément une bête de guerre sans avoir jamais touché à une arme de sa vie, et l'on n'a qu'une envie, qu'il se taise ou qu'il se fasse tuer au plus vite.

Malheureusement, ce n'est pas le cas, on le subit du début à la fin du film,  qui est un véritable calvaire, jamais drôle, jamais tendu, jamais bien écrit ni réalisé, avec des costumes ridicules (l'alien... j'en ris encore), bref, un gros bordel qui part dans tous les sens, et devant lequel on passe plus de temps à se prendre la tête dans les mains qu'à être attentif.

D'un autre côté, un tel plantage n'est pas forcément très surprenant, quand on s'aperçoit que le réalisateur/scénariste est crédité sous deux pseudonymes différents au générique, sans raison, et que la page Imdb a clairement été remplie par l'équipe du film, qui s'excuse presque du bordel général dans un anglais approximatif, en expliquant que "nous voulions tourner un mockumentaire avec sous-titres, mais au montage, le distributeur en a fait un first person shooter avec des doublages, on n'est pas responsables".

Ce qui n'est pas du tout crédible vu l'écriture des personnages, et la manière dont le gros de l'action a été filmé. Mais bon, je suppose qu'on sauve les meubles comme on peut.

1/6

(pour une scène ou deux, amusantes, et parce que si on coupe le son, qu'on réécrit totalement les dialogues et qu'on refait le doublage, ça pourrait donner quelque chose de vaguement regardable)

(vaguement)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 56 - Marebito (2004)

Publié le 11 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Japon

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Marebito :

Journaliste indépendant à l'équilibre mental fragile, Takuyoshi Masuoka (Shin'ya Tsukamoto) est obsédé par le concept de la peur et de la terreur. Fasciné par l'effroi ressenti par un homme s'étant planté un couteau dans l'oeil dans le métro, il décide d'aller enquêter sur place, persuadé que la réponse à ses interrogations se trouve sous terre. Là, dans un dédale sinistre et étrange, il trouve une femme muette, F (Tomomi Miyashita), qu'il ramène bientôt chez lui, intrigué ; mais F cache en réalité un secret des plus sinistres...

Takashi Shimizu, le réalisateur des Ju-On et des The Grudge, profite apparemment de huit jours de pause entre deux tournages pour semi-improviser de film à petit budget, en grande partie filmé en vidéo/caméra portée, ce qui donne à ce Marebito une étrange nature hybride de semi-found footage, et de semi-film traditionnel.

Malgré l'image assez mauvaise, ce format permet de camoufler un peu le budget minimaliste du tout (les effets restent régulièrement fauchés au possible), et de jouer la carte de l'ambiguïté scénaristique, en utilisant le gimmick du narrateur incertain : le protagoniste est dépressif, déséquilibré, et c'est à partir du moment où il cesse de prendre ses médicaments qu'il sombre dans un monde improbable, fait de monstres, de fantômes, et d'une ex-femme qu'il ne semble pas reconnaître, et qui l'accuse d'avoir enlevé leur fille et de la maintenir captive.

Malheureusement, en tant que long-métrage, ce film ne fonctionne que trop occasionnellement à mon goût : c'est mal rythmé, c'est assez moyennement joué, il n'y a jamais aucune tension ni angoisse dans le film (paradoxal compte tenu de la quête du protagoniste), les personnages ont tendance à débiter des discours pompeux et/ou trop référentiels (qui donnent l'impression d'un copier-coller des lectures récentes du réalisateur), et au final, malgré quelques moments intéressants (notamment lorsque le film s'intéresse à la découverte du monde souterrain), le tout finit par tourner un peu trop à vide, par être particulièrement creux, et par manquer cruellement de rigueur formelle et structurelle.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 55 - Crimson Peak (2015)

Publié le 11 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Horreur, Fantastique, Romance, Halloween

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Crimson Peak :

Bien décidé à devenir romancière, Edith Cushing (Mia Wasikowska) lutte contre les habitudes oppressantes de la société victorienne. Un jour, elle croise le chemin de Thomas Sharpe (Tom Hiddleston), un noble ténébreux et sans le sou, qui la fait tomber sous son charme. À la mort de son père, après avoir hérité de toute sa fortune, Edith décide alors d'épouser Thomas, et d'aller vivre avec lui dans son manoir, Crimson Peak, perdu au milieu de la lande anglaise. Là, elle doit apprendre à composer avec Lucille (Jessica Chastain), la soeur possessive et sinistre de Thomas, qui partage avec eux l'immense bâtisse délabrée... mais bien vite, des esprits menaçants apparaissent à Edith, qui finit par découvrir les secrets de Crimson Peak...

Grosse déception.

J'en attendais beaucoup, de ce Crimson Peak, et ce même si j'avais revu à la baisse mes attentes après Pacific Rim... mais non. À force de jongler avec 35 projets de films et de séries en simultané, Guillermo finit par produire des scripts assez faibles, et surtout beaucoup trop référentiels.

C'est pourtant ici évident, dès le nom du personnage principal : Cushing. On devine aussitôt que tout le métrage va donner dans l'hommage et dans le fanservice au genre de l'horreur gothique, mais aussi qu'il va le faire sans la moindre finesse ou subtilité. Et donc on se retrouve, avec ce Crimson Peak, avec un superbe livre d'images (le film s'ouvre sur "Crimson Peak", un roman dont on tourne les pages) malheureusement totalement creux et cousu de fil blanc.

Superbe, car il est impossible de nier que la direction artistique est réussie : tout est chatoyant, chargé, travaillé, somptueux, avec des constrastes de couleurs et de textures particulièrement vibrantes, bref, c'est splendide, même si ça frôle régulièrement l'overdose... et que ça souligne d'autant plus le vide abyssal du récit.

Un récit qui, sous couvert d'hommage, accumule tous les poncifs du genre, et les ressert sans la moindre imagination, d'une manière particulièrement prévisible et télégraphiée (seul point original, l'utilisation de la glaise rouge sang comme d'un des éléments fondateurs du récit. Mais c'est peu).

C'est bien simple, le spectateur a toujours 30 minutes d'avance sur tous les rebondissements du récit ; pire encore : malgré sa volonté d'être un hommage à un genre que Del Toro adore, le film échoue à être un film d'horreur effrayant et/ou une romance gothique convaincante.

Ainsi, l'horreur ne fonctionne pas vraiment : les fantômes, s'ils sont très réussis visuellement, ne servent pas à grand chose, et n'apparaissent que trop rarement pour réussir à instaurer la moindre tension (d'autant plus que leur présence souligne un problème du récit : si tous les morts parlent à Edith pour la prévenir... pourquoi est-ce que son père n'apparaît pas pour lui révéler l'identité de son assassin ? Mais peu importe). On devine de toute façon très rapidement que ces "fantômes du passé" sont finalement assez inoffensifs, ce qui affaiblit considérablement le quota angoisse du film.

Quant à la romance... disons que Wasikowska est loin d'être une actrice très charismatique (déjà dans Alice, c'était le cas) et qu'elle a très peu d'alchimie avec Hiddleston (et encore moins avec Charlie Dunham, affreusement insipide). Résultat : on ne croit jamais vraiment à cette romance soudaine, et aux liens qui se tissent entre l'héroïne et le mystérieux Thomas Sharpe (pourtant, Hiddleston fait de son mieux).

Le script ne fait d'ailleurs pas de cadeau à ces deux caractéristiques essentielles du film : en ouvrant par un flash-forward montrant la fin du métrage, tout suspense quand au sort d'Edith est aussitôt levé ; en enchaînant par une apparition fantômatique qui prévient Edith de ne pas se rendre à Crimson Peak, toute menace inhérente aux fantômes est levée ; et en continuant avec plus d'une demi-heure de mise en place avant d'arriver au manoir, toute tension narrative est anesthésiée, malgré un meurtre sanglant pas forcément désagréable, et qui insuffle enfin un peu de vie et de mouvement au récit.

Cette tendance de Crimson Peak à abattre ses cartes bien trop tôt téléphone par ailleurs d'autres rebondissements ultérieurs : les messes basses sinistres du frère et de la soeur, certaines allusions qui mettront la puce à l'oreille des spectacteurs avisés ("nous n'avions pas le droit de trainer dans le manoir, mon frère et moi ; nous étions confinés au grenier" = référence directe à V.C. Andrews et à ses Fleurs Captives), la symbolique assez pataude de certaines scènes...

Et puis il y a aussi le problème Jessica Chastain. Une Jessica Chastain, ici dans le rôle de la soeur étrange et possessive, qui dès sa première apparition est tout en regards sinistres et en biais, et en jalousie évidente. Un manque de subtilité dans l'interprétation qui, combiné à une coloration capillaire assez artificielle, place d'office le personnage dans le registre de la grosse caricature pas très convaincante d'une antagoniste louche et meurtrière.

Un registre dans lequel Chastain sombre totalement dans le dernier quart du film, lorsqu'elle bascule en mode psychopathe, avec un hachoir à viande géant dans les mains : pendant quelques minutes, le film en devient presque une comédie d'horreur, dans laquelle tout le monde se poignarde en surjouant affreusement.

Bref, un script prévisible au possible, qui peine à imposer une montée en puissance, un semblant de tension, ou même de la romance ; une distribution assez fade à mon goût ; un argument fantastique finalement superflu ; et une symbolique assez pataude. De quoi mériter une note assez calamiteuse... s'il n'y avait cet aspect technique et visuel, chatoyant et franchement réussi, qui sauve les meubles, et assure la moyenne.

Un petit 3/6 (malgré, encore une fois, une déception de taille ; resaisis-toi, Guillermo !)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 54 - Paranormal Activity 1.5 : Tokyo Night (2010)

Publié le 10 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Japon, Found Footage

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Paranormal Activity 1.5 - Tokyo Night :

Lors d'un séjour à San Diego, aux USA, Haruka Yamano (Noriko Aoyama) est victime d'un accident de voiture qui lui vaut une fracture des deux jambes, et l'oblige à rentrer au plus vite chez elle, à Tokyo. Là, elle est aidée par son frère Koichi (Aoi Nakamura), mais bien vite, d'étranges phénomènes se produisent autour d'eux, et le jeune homme décide de tout filmer...

Ouhlà, j'avais oublié à quel point le premier Paranormal Activity était soporifique : 45 minutes sur une porte qui claque, ce n'est tout simplement pas possible. Et là, avec ce Tokyo Night, on se retrouve donc avec un décalque total du film original, sous la forme d'un pseudo-spin-off/remake/suite alternative qui postule que Katie (la possédée du premier film, au coeur des évènements de la saga) a été tuée dans un accident de voiture, et que son démon a été transféré à l'héroïne de ce film.

Une héroïne un peu trop hystérique et à la limite du surjeu dès que les évènements paranormaux se déclenchent, et qu'elle se met à piailler énormément ; et des évènements insipides, qui n'apportent absolument rien à l'original (hormis un semblant d'environnement japonais), et ne font que souligner à quel point la formule Paranormal Activity ne reposait initialement que sur du vide, sans le moindre intérêt intrinsèque.

1/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 53 - Russian Yeti : The Killer Lives (2014)

Publié le 10 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Télévision, Review, Discovery, Horreur, Halloween, Fantastique, Found Footage, Documentaire

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Russian Yeti - The Killer Lives :

Un mockumentaire Discovery Channel qui revient sur l'Incident de la Passe de Dyaltov, en Russie, durant lequel neuf étudiants russes ont mystérieusement trouvé la mort à flanc de montagne, en 1959.

Un peu à l'instar de leurs mockumentaires sur les sirènes, les mégalodons et autres cryptides en tous genres, ce métrage, présenté et diffusé comme étant un véritable documentaire "scientifique", affirme avoir découvert une explication surnaturelle à ce mystère : les étudiants auraient été victimes d'un yéti sanguinaire qui hanterait les étendues sauvages de Sibérie.

Bon, je ne vais pas revenir sur les innombrables problèmes éthiques posés par la diffusion d'une telle oeuvre de fiction (qui exploite par ailleurs de véritables photos de cadavres) dans le cadre d'une série de documentaires sérieux et éducatifs : beaucoup d'autres personnes l'ont fait mieux que moi en ligne, et ça participe vraiment à l'abêtissement de la population américaine (et, par exportation, mondiale), déjà bien alimenté par les shows de chasse au fantôme, de chasse au bigfoot, d'anciens astronautes, et autres émissions de révisionnisme historique et antique qui passent sur History Channel et sur le reste du cable US.

Je vais plutôt me concentrer sur le documentaire en lui-même, et là, c'est un peu un carnage.

Dès ses premières minutes, n'importe qui avec un minimum de jugeotte comprend qu'il va avoir droit à un gros canular pas très finaud ou plausible : reconstitutions bancales, interventions face caméra très mal jouées (la "journaliste russe", notamment, n'est jamais juste), quatre ou cinq caméras simultanées pour filmer la moindre interview (comme si les documentaires télévisuels en avaient le budget ^^), des scènes risibles (les deux reporters qui arrivent dans le village d'une tribu locale hostile, supposément isolée et coupée du monde contemporain... mais le village est un village aux chalets modernes, éclairés à l'électricité, avec un camion enneigé garé dans un coin, et une architecture flambante neuve), etc.

Et plus le temps passe, plus ça empire, avec une histoire de conspiration gouvernementale & militaire en carton pâte, des vidéos et photos jamais crédibles (malgré les efforts de la voix off, les "preuves" visuelles de l'existence du yéti ont tendance à encore plus décrédibiliser le documentaire, puisque le yéti en question ressemble à un figurant vaguement déguisé et flouté, qui ne tient pas un seul instant la comparaison avec le film Patterson-Gimlin, utilisé en exemple... déjà que le Patterson-Gimlin... mwé), une exploration de grottes où l'on ne voit rien malgré l'agitation des deux héros, et pour finir, une reconstitution stupide de l'incident par les protagonistes, qui décident d'aller dans la forêt en pleine nuit, et de tout faire pour énerver le supposé yéti, afin de provoquer une attaque... moui.

Même si l'on croit à 100% au reste du métrage, c'est quand même d'une stupidité confondante, cette idée.

Mais bon, comme dans tout found footage, ça se finit dans les bois, de nuit, avec des bruits bizarres et une image tremblotante qui fait qu'on ne voit rien (ce qui tombe bien, puisqu'il n'y a rien à montrer).

En résumé, ce Russian Yeti est assez mal conçu, assez mal écrit, assez mal interprété, assez stupide, et d'un point de vue éthique, c'est particulièrement horripilant.

0.75/6 (pour avoir fait l'effort de rendre une copie technique assez honorable, et visiblement suffisamment maîtrisée pour faire illusion auprès des esprits les plus crédules)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 52 - 10 Cloverfield Lane (2016)

Publié le 10 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Science-Fiction

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

10 Cloverfield Lane :

Victime d'un accident de voiture, Michelle (Mary Elizabeth Winstead) revient à elle dans un bunker souterrain, où Howard (John Goodman), un inconnu, la maintient en captivité. Bien vite, cependant, il lui explique qu'une attaque biologique a eu lieu, là-haut, à la surface, et que seul ce bunker les maintient en vie, elle, lui, et Emmett (John Gallagher, Jr), un autre survivant. Méfiante, Michelle finit cependant par s'habituer à cette compagnie masculine... jusqu'à ce qu'elle ne supporte plus le comportement autoritaire et sinistre d'Howard. Un comportement qui pourrait bien cacher quelque chose de plus macabre encore...

Compétent, mais sans surprises.

Voilà comment je décrirais ce 10 Cloverfield Lane, sorte de version rallongée (pas forcément pour le meilleur) d'un épisode de la Quatrième Dimension ou d'Au-delà du Réel.

La réalisation ? Compétente, mais sans surprise. L'interprétation ? Compétente, mais sans surprise, les personnages et leur évolution ne laissant pas énormément de marge d'action aux interprètes pourtant très bons. Les décors et la direction artistique ? Compétents, mais sans surprises, et ils ne marqueront pas les esprits. La musique ? Compétente, mais sans surprise : Bear McCreary a recours à un thème principal assez inquiétant, mais malheureusement, il n'a fait que me rappeler le thème des Vulcains des Star Trek de Giacchino, tant dans ses sonorités très proches de l'ehru, que dans sa mélodie. Le rythme ? Compétent, mais sans surprises, puisqu'il déroule ses rebondissements de manière très prévisible et métronomique. Et cela découle très naturellement du script... compétent, mais absolument sans la moindre surprise.

J'ai presque envie de dire que le script est dérivatif au possible, tant il est entièrement prévisible de bout en bout ; pire, il grille l'une de ses cartouches principales (le doute du spectateur - et de l'héroïne - sur la réalité d'une catastrophe extérieure) avant même d'arriver à la moitié du récit, et se repose alors totalement sur le doute (franchement inexistant pour le spectateur, celui-là) éprouvé par Michelle au sujet d'Howard.

On se retrouve donc, pendant 75/80 minutes, avec un récit pas très palpitant, qui tourne un peu à vide en enchaînant les révélations et rebondissements évidents, tout en donnant l'impression de ne jamais oser passer la vitesse supérieure ni franchir le pas pour entrer de plein pied dans un film de genre qui serait moins grand public ; l'utilisation de l'acide en est un bon exemple : dans les années 80, les dégats causés par celui-ci auraient été montré face caméra, et auraient bénéficié d'un bon travail de prothèses en latex, joliment écoeurant (idem pour les plaies de la contaminée) ; ici, PG-13 oblige, on ne voit rien, quasiment tout est hors-champ, ce qui enlève aux scènes un impact certain, et donne un sentiment de demi-mesure assez agaçant.

Et quand arrive la fin (elle aussi télégraphiée), on a tout de même l'impression que celle-ci a été rajoutée de manière gratuite, pour apporter un peu de spectaculaire au métrage. Pourquoi pas, mais une fois de plus, c'est compétent, mais sans surprises. Décidément.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 51 - Cult (2013)

Publié le 9 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Japon

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Cult (Karuto) :

Trois actrices japonaises (Yû Abiru, Mari Iriki, Mayuko Iwasa) sont incitées par leurs managers respectifs à participer au tournage d'un documentaire sur l'exorcisme de la demeure de la famille Kaneda, hantée par un phénomène de plus en plus menaçant...

Après le plantage Shirome (1/6), je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de remettre le couvert pour un autre mockumentaire/found footage signé Kōji Shiraishi et mettant en scène des Idols japonaises interprétant leur propre rôle.

Depuis Noroi (2005), le réalisateur semblait en effet perdre lentement la main et décliner sans inspiration ses mêmes gimmicks et thématiques, au service d'un genre pas trop compliqué ou coûteux à tourner... Et puis là, j'ai été très agréablement surpris.

Si les bases du récit ne sont pas très différentes de Shirome (des Idols, envoyées par leur agent pour tourner un documentaire tv sur le paranormal), ici, l'intention est tout autre. Pas de pseudo-caméras cachées/canular, pas de promo abusive, on est ici dans un film assez classique de la catégorie found footage, avec trois actrices qui jouent plus ou moins une version fictionnalisée d'elles-mêmes. Les trois demoiselles, assez sympathiques, ont aussi l'avantage d'être nettement plus âgées que les gamines piailleuses de Shirome, ce qui, tout de suite, les rend plus supportables... d'autant qu'elles ne sont pas constamment au centre de l'action et des caméras, et que le récit ne s'intéresse finalement pas trop à elles.

On passe en effet rapidement d'un pseudo-documentaire sur un exorciste à quelque chose de nettement plus sympathique, et d'encore une fois assez lovecraftien, puisqu'à mesure des manifestations surnaturelles (encore des vers démoniaques et tentaculaires, décidément !), des exorcismes ratés, et des appels à l'aide de chacun des prêtres (qui n'ont d'autre choix que de se tourner vers des exorcistes toujours plus puissants pour tenter de contrer la menace), on se retrouve tout simplement dans une bonne vieille partie de L'Appel de Cthulhu, avec un médium/exorciste athée et cynique, aux pouvoirs mystiques, qui lutte contre un troupeau de cultistes tentant d'invoquer leur déité tentaculaire et destructrice !

De quoi satisfaire le spectateur dubitatif qui s'attendait à une bête histoire de possession, d'autant qu'ici, contrairement à la fin d'Occult, les effets restent subtils et maîtrisés, voire même assez glauques (on fermera tout de même les yeux sur les quelques plans clairement filmés en marche arrière, qui partaient d'une bonne intention, mais qui ne fonctionnent pas vraiment).

Autre point positif, un certain sens de l'humour, qui accompagne tout le récit, des réactions parfois outrées des Idols, au caractère du super-médium à la chevelure décolorée, qui demande à se faire appeler Neo (!) : distant, badass, ne portant qu'un seul gant, à la fois arrogant, poseur et nonchalant, un peu désabusé et cynique, mordant, mais aussi avec des hormones le travaillant particulièrement en présence de l'une des Idols... bref, un personnage qu'on dirait tout droit sorti d'un manga, et qui contraste parfois un peu brutalement avec le reste du film, mais qui finalement participe agréablement à ce ton semi-sérieux qui caractérise le récit.

Un récit qui, en fin de compte, verse plus dans le film fantastique que dans de l'horreur pure et dure... et franchement, ce n'est pas plus mal.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 50 - Before I Wake (2016)

Publié le 9 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Flanagan

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Before I Wake :

Parents d'un enfant récemment décédé dans un accident domestique, Jessie (Kate Bosworth) et Mark (Thomas Jane) tentent de se remettre de ce drame, et finissent par adopter le petit Cody (Jacob Tremblay), un garçonnet adorable et fasciné par les papillons. Mais rapidement, les deux adultes découvrent que les rêves de Cody deviennent réalité lorsqu'il dort... ses rêves, mais aussi ses cauchemars, hantés par une créature squelettique qu'il a baptisée Kankerman...

Rah là là quel dommage que ce film soit vendu comme un film d'horreur intense et palpitant, quand en fait, il s'agit, au mieux, d'un conte fantastique doux-amer qui, uniquement dans ses dernières 20 minutes, s'essaie un peu à l'horreur.

Troisième film de Mike Flanagan après Absentia et Oculus (et avant Hush), ce Before I Wake (initialement baptisé Somnia) est resté inédit depuis la fin de son tournage, en 2013, suite à la faillite de son distributeur.

Et c'est bien dommage, car bien qu'il ne soit pas sans défauts, ce petit film est une fois de plus relativement sympathique (et dans la droite continuité qualitative des trois autres films de Flanagan) ; pendant une grosse partie du métrage, le scénariste/réalisateur sait ménager son pitch (très Quatrième Dimension dans l'esprit), rendre Cody attachant (sa passion pour les lépidoptères, sa tendance à toujours s'excuser, et son amitié avec sa copine de classe y sont pour beaucoup) et réserve des moments assez poétiques grâce aux manifestations des pouvoirs de Cody : des papillons multicolores qui virevoltent en tous sens, et un peu plus tard, une reconstruction féérique d'un matin de Noël improbable, avec ces mêmes papillons qui se changent en boules lumineuses volantes et qui se posent sur un sapin.

Pour faire simple, j'ai vraiment adhéré à toute cette partie du film (sa première heure), et ce malgré une caractérisation assez discutable du personnage de Kate Bosworth, limite manipulatrice et assez détestable dans la manière dont elle choisit d'abuser égoïstement des pouvoirs de son fils adoptif (je comprends pourquoi Flanagan l'a écrite comme ça, et ça met en place une sorte de rédemption finale du personnage, mais ça participe de cette tendance à décrire les mères en deuil comme des créatures égocentriques dévorées par le chagrin, prêtes à tout pour retrouver leur enfant, et qui blâment leur mari pour tout et pour rien, comme dans The Door, par exemple).

Et puis arrive progressivement le boogeyman, une sorte de mélange du Slenderman et de Mr. Jack, assez réussi visuellement, notamment lorsque la scène de Noël vire au cauchemar, et qu'il s'extirpe d'un paquet cadeau pourrissant. À partir de là, le script s'engage sur un chemin nettement plus balisé, qui lorgne fortement sur un Freddy : Les Griffes de la Nuit (et ses suites) : les médecins forcent Cody à dormir, Jessie est seule contre le boogeyman, elle doit lui faire face, elle pénètre plus ou moins dans le monde des rêves, et elle doit sauver Cody, faisant ainsi pour de bon le deuil de son fils précédent en cessant de ne penser qu'à son trauma, et en accueillant sincèrement cet enfant adoptif dans son coeur. Assez convenu, dans l'absolu, et manquant un peu de punch et d'angoisse, mais je ne pense pas que l'horreur soit vraiment ce que Flanagan cherchait à accomplir.

La résolution du film, ainsi, sous forme de conte de fées à la conclusion douce-amère, renforce les intentions du scénariste/réalisateur : tenter de combiner peurs et insécurités infantiles à celles d'un couple frappé par le deuil, en lui rajoutant une couche de fantastique et de surnaturel qui, par la force des choses et du monde commercial du cinéma, a donné cet hybride de conte et de film d'horreur assez inégal.

Un métrage très imparfait, qui aurait bénéficié à partir encore plus ouvertement dans le fantastique et dans le conte irréel, plutôt que dans le film de monstres, mais aussi un film globalement attachant, bien joué (malgré un Jane parfois un peu trop en intériorisation) et qui bénéfie de quelques très belles images dont Flanagan n'a pas à rougir.

(Je vois cependant que son prochain film est OuiJa 2... mwé. Il mérite mieux que ça)

3.5/6 (une note dans la droite lignée de ses films précédents, tous solides sans être exceptionnels)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 49 - The Curse of Sleeping Beauty (2016)

Publié le 9 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Fantastique, Halloween, Horreur

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

The Curse of Sleeping Beauty :

Lorsqu'il hérite soudain d'un vieux manoir poussiéreux, Thomas Kaiser (Ethan Peck) découvre qu'il est le porteur d'une malédiction ancestrale, qui se traduit chez lui par des visions étranges, et qui le lie à la bâtisse. Dans ses rêves, il rencontre alors la belle Briar Rose (India Eisley), belle-au-bois-dormant assoupie, qui lui explique qu'il doit la trouver dans le monde réel, et la réveiller, s'il veut éviter que des démons maléfiques s'emparent de sa demeure. Avec l'aide de Linda (Natalie Hall), agente immobilière, et de Richard (Bruce Davison), spécialiste en paranormal, Thomas va alors s'aventurer dans les entrailles souterraines de la maison, avant qu'il ne soit trop tard...

Pearry Teo, réalisateur asiatico-américain, s'est fait une spécialité des films d'horreur (plus ou moins courts) au visuel particulièrement travaillé et original, comme par exemple Necromentia.

Ici, ce Curse of Sleeping Beauty ne déroge pas à la règle, et c'est bien ce qui fait que ce long-métrage DTV n'est pas un ratage complet : la direction artistique, les images, les visuels, les décors, tout est très travaillé, nettement plus que la moyenne, et allant jusqu'à évoquer, çà et là, le travail de Tarsem Singh.

Seul problème : un peu comme chez Singh, si l'esthétique du métrage est une réussite incontestable, on ne peut pas en dire autant du reste. Le script, en effet, tente de manger à tous les râteliers : le conte de fées (Sleeping Beauty, le baiser, la sorcière, etc), le film de hantise (la maison, les esprits, etc), les Weeping Angels (ici des mannequins qui bougent et attaquent dès qu'on ne les regarde pas), des démons bibliques et arabes, de la possession, de vieux grimoires déchiffrés par un techno-geek asiatique, un trio de héros de récit d'aventure occulte, du steampunk mécanique et des instruments de torture médiévaux... bref, ça part dans toutes les directions, ce n'est pas très fluide et très homogène, et malheureusement, ça ne peut pas vraiment s'appuyer sur les deux acteurs au coeur du récit - Peck et Eisley - pour élever l'oeuvre, puisque ce sont deux talents aux limites évidentes (Peck manque d'expressivité, Eisley adopte un accent anglais forcé au possible).

Sans oublier un rebondissement final prévisible au possible, qui achève le film de manière précipitée et un peu baclée, comme s'il manquait une dizaine de pages au scénario.

Et pourtant... je n'ai pas détesté. Je m'attendais tellement à un navet sans la moindre originalité ni personnalité que, finalement, l'ambition du script ne m'a pas déplu. Ça reste très très bordélique, et très très inégal... mais au moins, ça en jette un minimum, et ça fonctionne épisodiquement.

2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 48 - Shirome (2010)

Publié le 8 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Japon, Found Footage

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Shirome :

Les six membres du groupe d'idols japonaises Momoiro Clover Z ont la chance, pour une opération promotionnelle, de faire équipe avec Kōji Shiraishi ; celui-ci leur propose d'aller explorer, devant ses caméras, une école abandonnée, lieu de nombreux suicides, et repaire supposé d'une entité toute-puissante, capable d'exaucer les voeux des personnes au coeur pur, et de dévorer les individus emplis de mensonges...

Un ratage assez complet, dans lequel Shiraishi tente de combiner un long-métrage semi-promotionnel sur les MomoClo, une opération de caméra cachée/canular (bien qu'elles ne soient pas cachées, les caméras étaient là pour - en théorie - tourner un show de type Ghost Hunters avec les MomoClo qui pensaient - apparemment - que tout était réel, jusqu'à ce qu'on leur explique la supercherie), un found footage utilisant les mêmes ficelles que les autres mockumentaires du réalisateur, et, en prime, une touche de satire sur la surexploitation de ces idol girls (il faut les voir en train d'acquiescer obséquieusement à tout ce qu'on leur dit, y compris à la notion de vendre leurs âmes au diable pour réussir, ou encore à l'idée de faire un numéro musical avec chorégraphie devant l'autel dédié à l'entité).

Mais à trop tenter de cumuler les genres, rien ne fonctionne vraiment, et l'on ne croit jamais à ce que l'on a sous les yeux : ni à la sincérité du postulat de départ, ni aux effets très limités, ni aux réactions des chanteuses, ni à la supposée angoisse que le film voudrait générer.

Et comme en plus les demoiselles (qui ont toutes entre 13 et 16 ans) piaillent vraiment énormément, le film devient rapidement pénible à suivre, et ne suscite que de bon gros soupirs d'agacement.

1/6 (pour la brève silhouette Cthulhuesque qui apparaît sur la fin du métrage, et qui avait du potentiel)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 47 - The Darkness (2016)

Publié le 8 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique

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The Darkness :

Après un séjour touristique dans le Grand Canyon, durant lequel Michael (David Mazouz), le jeune fils autiste de la famille Taylor, a exploré seul une cave indienne étrange, la demeure familiale devient soudain l'épicentre de phénomènes paranormaux inexpliqués. Paniqués, Peter (Kevin Bacon), Bronny (Radha Mitchell) et leur fille Stephanie (Lucy Fry) doivent alors lutter contre des forces qui les dépassent.

Malheureusement pas un biopic du groupe anglais culte de Justin Hawkins & co, mais plutôt un succédané insipide et particulièrement médiocre de Poltergeist, dirigé par un Greg McLean (pourtant à l'origine du sympatoche Wolf Creek) à la réalisation totalement insipide et anonyme.

Pire : McLean est aussi co-responsable du script de cette production Blumhouse, et on a du mal à croire qu'il y a eu trois scénaristes à l'écriture de cette compilation de clichés honteux et particulièrement dépassés : les empreintes sur le miroir embué, le jump scare juste après la fermeture d'une porte de réfrigérateur, le gamin étrange et son ami(e) imaginaire, les personnages féminins menacés sous la douche ou dans le bain, la famille en crise qui s'unit face aux difficultés, l'adolescente rebelle, l'utilisation d'un moteur de recherche libre de droits pour trouver toutes les réponses aux mystères surnaturels qui envahissent la maison, la voyante/médium étrangère que l'on consulte, qui est accompagnée de sa petite-fille qui traduit, et qui exorcise la maison, etc, etc, etc. Ne manquait qu'un chat sorti de nulle part (ici remplacé par un chien, et par un coyote/loup).

On a l'impression d'avoir tout vu des dizaines, voire des centaines de fois, et comme il n'y a ici pas la moindre originalité (ni le moindre sentiment d'angoisse ou de peur du noir, ce qui fait tâche pour un film appelé The Darkness), on s'ennuie rapidement, et on finit par compter les seconds rôles improbables (Jennifer Morrison, Ming-Na Wen, Paul Reiser, Matt Walsh) qui cachetonnent le temps d'une scène et ne reparaissent pour la plupart jamais, et la caractérisation à la truelle des personnages principaux (il est infidèle, elle est alcoolique, l'enfant est autiste, la fille boulimique...) porbablement uniquement là pour convaincre les acteurs, lors de la signature de leur contrat, qu'ils ne vont pas jouer dans un navet digne d'une sortie vidéo.

Bon, et puis la récupération banale et générique des traditions indiennes, mwé...

1/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 46 - The Door (2016)

Publié le 8 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Review

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The Door (The Other Side of The Door) :

Américaine vivant confortablement en Inde avec son mari (Jeremy Sisto), Maria (Sarah Wayne Callies) a une vie tranquille, et deux enfants qu'elle fait garder par sa gouvernante indienne (Suchitra Pillai-Malik). Mais au cours d'un accident de voiture survenu alors qu'elle était au volant, Maria a dû choisir entre sauver son fils ou sa fille, et elle a laissé son enfant (Logan Creran) se noyer ; depuis, rongée par le désespoir et le remords, elle est en pleine dépression, et son comportement devient déséquilibré et agressif. Sa gouvernante lui parle alors d'une tradition de son peuple, qui pourrait lui permettre de parler une dernière fois à son fils décédé ; mais cette tradition a des règles très strictes, que Maria ne respecte pas, et la mère de famille déclenche alors des forces surnaturelles qui menacent bien vite son foyer.

Moui.

Une production Alexandre Aja, réalisée et écrite par le scénariste/réalisatrice anglais des très médiocres F (2010) et Roadkill (2011), ce long-métrage d'horreur réussit l'exploit d'être un paradoxe involontaire.

D'un côté, il est particulièrement cliché et discutable dans sa dépiction de l'Inde : les Indiens sont alternativement montrés comme une présence sinistre et menaçante (que ce soit les cannibales primitifs aux rituels barbares, les travailleurs aux regards en biais, les bazars bruyants et sombres, les mendiants qui se jettent sur votre voiture en hurlant, etc) ou comme un cliché façon "Magical Negro Indian", avec la gouvernante (pourtant initialement introduite dans le récit par le biais de plans inquiétants, toujours dans l'ombre, ou avec un éclairage uniquement posé sur son regard) sage et détentrice d'un savoir magique, qui lui vaut de mourir alors qu'elle tente d'aider sa patronne blanche et privilégiée. Le tout, donc, en opposition avec cette parfaite famille WASP qui habite dans une maison immense et luxueuse, avec un piano, une bibliothèque bien remplie, du personnel de maison, etc...

Et de l'autre, cette même famille WASP n'est pas vraiment présentée sous un jour favorable, du moins en ce qui concerne le personnage de Sarah Wayne Callies : déjà que la demoiselle ne bénéficie pas d'un capital-sympathie très élevé depuis The Walking Dead, ici, elle n'est vraiment pas gâtée.

Elle déprime, elle tente de se suicider, elle traite son mari comme quantité négligeable (la nuit, lorsqu'il ose dormir alors qu'elle est rongée par le chagrin, elle le frappe violemment pour le réveiller ; elle est indifférente à ses sentiments au sujet de la mort de son fils ; elle quitte le domicile familial pendant plusieurs jours pour aller parler à l'esprit de son fils, sans prévenir son mari ou sa fille de son départ ou de sa destination ; elle cache le retour de son fils, comme si un tel évènement ne concernait pas son mari ; bref : le père de famille est tout simplement inexistant dans cette histoire, et finit poignardé comme un malpropre après un temps de présence à l'écran minimal), elle ne parle visiblement pas la langue locale, elle ne savait pas que sa gouvernante avait perdu une fille, elle n'en fait qu'à sa tête et n'obéit pas à la seule règle qu'on lui fixe, et bien sûr, sur la fin, elle perd les pédales.

Autrement dit, on se retrouve avec un personnage principal antipathique au possible, qui évolue dans un récit qui enquille les clichés les plus dérivatifs du genre (on pense constamment à un Simetierre enrobé d'un exotisme de pacotille), filmé de manière assez pataude (la scène de SWC qui s'effondre, clairement filmée à l'envers), écrit sans guère plus de finesse, recouvert d'un vernis "ethnique" douteux, et qui se termine d'une manière qui fait dire au spectateur "bah finalement, ces abrutis ont bien mérité ce qui leur arrive".

Autant dire qu'il n'y a pas grand chose à apprécier dans ce film, au final.

2/6 (dont 1 point pour les paysages assez joliment filmés)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 45 - Noroi : The Curse (2005)

Publié le 7 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Noroi :

Masafumi Kobayashi (Jin Muraki), un journaliste d'investigation, est spécialisé dans l'étude des phénomènes paranormaux inexpliqués ; un jour, il commence à remarquer des liens étranges entre plusieurs évènements bizarres et surnaturels qui font la une des médias sensationnalistes, et des quotidiens régionaux du Japon ; mais cette enquête va l'emmener au plus profond d'une tradition ancestrale et sinistre, et va finir par lui coûter très cher...

Premier found-footage/mockumentaire japonais de Kōji Shiraishi, dont j'ai chroniqué le Occult il y a quelques jours, un Occult qui était un film inégal, et dont on retrouve ici le format, la mise en scène, et quelques similarités thématiques, comme cette mention de vers ectoplasmiques, ou encore ce mélange de tradition japonaise et de terreur plus ancestrale, inexplicable et universelle, etc.

Un long métrage visuellement très crédible, qui prend son temps sans jamais être ennuyeux, et qui parvient à susciter une impression de menace diffuse par de simples jeux de suggestion, nettement plus efficaces et subtils que les images beaucoup plus démonstratives et grotesques d'Occult. Une réussite, dans le genre.

4.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 44 - Le Village des Damnés (1995)

Publié le 7 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Fantastique, Horreur, Halloween

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Le Village des Damnés (John Carpenter's Village of the Damned) :

Dix mois après que la petite ville californienne de Midwich ait été plongée dans un coma généralisé et temporaire totalement inexplicable, dix femmes locales donnent naissance à des enfants étranges, tous pâles, blonds, froids et distants. Rapidement, Alan Chaffee (Christopher Reeve), un médecin de Midwich, et Susan Verner (Kirstie Alley), qui travaille pour le gouvernement, comprennent que ces enfants viennent d'ailleurs, et qu'ils possèdent des pouvoirs incroyables...

Un remake du film du même nom datant de 1960, ici signé John Carpenter, qui exécutait là un travail de commande écrit par un scénariste dont la carrière se résume à cinq films... et malheureusement, le manque d'enthousiasme et d'intérêt de Carpenter pour ce projet se ressent totalement, tant ce remake fait clairement partie des oeuvres mineures de sa carrière, pour ne pas dire des ratages.

Les problèmes de ce Village des Damnés sont nombreux : le rythme est laborieux, la structure du script est bancale, le casting est assez générique et peu inspiré (Christopher Reeve mis à part), la musique est quelconque, et le tout finit par se transformer en fusillade généralisée durant sa dernière partie, sans que ce ne soit jamais particulièrement intéressant.

Un bon gros bof, en somme.

2.25/6 (pour Reeves, qui y croit, et parce que Carpenter reste un bon technicien)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 43 - Hôtel Transylvanie 2 (2015)

Publié le 7 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Fantastique, Animation, Jeunesse

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Hôtel Transylvania 2 :

Maintenant que Dracula (Adam Sandler) a ouvert les portes de l'Hôtel Transylvania aux humains, et que sa fille Mavis (Selena Gomez) est mariée à l'humain Jonathan (Andy Samberg), tout va pour le mieux au royaumes des monstres. Tout, ou presque, puisque Dennis, le fils de Mavis et de Johnny, tarde à montrer les crocs, et que Dracula est prêt à tout pour s'assurer qu'il est bien un vampire.. mais lorsque Vlad (Mel Brooks), le père traditionnaliste de Dracula, s'en mêle, les choses tournent vite à la catastrophe.

En 2012, lors de mon premier visionnage d'Hôtel Transylvania, je lui avais mis un 3/6 : le film regorgeait d'idées et de trouvailles visuelles, le bestiaire, l'univers et les personnages étaient particulièrement attachants, la direction artistique impeccable, mais le rythme était très inégal, et le récit finalement assez creux et convenu, même s'il avait bon fond.

En 2014, lors de mon revisionnage du film, celui-ci était un peu mieux passé, mais les défauts étant toujours les mêmes, je n'étais monté qu'à 3.25/6.

Et aujourd'hui, en 2016, j'ai bien envie de lui rajouter encore un quart de point, pour atteindre les 3.5/6 ; néanmoins, j'ai enfin fini par comprendre ce qui me posait vraiment problème dans ce premier opus : le personnage de Jonathan. Dès qu'il arrive dans le récit, mon intérêt pour ce métrage retombe. Il est terne, transparent, générique, son apparence est basique, et malgré toute mon affection pour Samberg, son doublage est peu mémorable.

Alors en voyant arriver cette suite, et sa promesse de placer le bébé de Mavis et Johnny au coeur de l'intrigue, j'ai eu très peur.

J'ai redouté toujours plus de Jonathan, mais heureusement, il n'en est rien. Mieux encore : le personnage de Johnny passe plus ou moins au second plan, puisque le film se structure en deux intrigues parallèles. D'un côté, Dracula et ses amis, qui partent à l'aventure avec le petit Dennis, pour tenter de réveiller son côté vampirique ; et de l'autre Mavis et Jonathan, qui vont en Californie chez les parents de Johnny.

La première intrigue est assez sympathique, les personnages sont bien exploités, les environnements pas désagréables, bien que l'on retrouve çà et là certains des rouages habituels des films familiaux de Sandler (ici passé à la co-écriture) ; l'autre intrigue, malgré la présence de Jonathan, s'avère tout aussi regardable, bénéficiant de personnages secondaires improbables (et bien doublés), et d'une Mavis qui devient le point focal de cette sous-intrigue. Jonathan s'efface ainsi, et avec lui, bon nombre de mes problèmes.

Le métrage est par ailleurs mieux rythmé, l'alternance des intrigues permettant une structure mieux articulée : malheureusement, tout ça a un peu tendance à vaciller lorsqu'arrive le dernier quart du film, en même temps que Papy Vlad et son armée de chauves-souris stéroïdées. Là, le film commence à patauger un peu, ces nouveaux personnages sont un peu baclés, ils sont survolés, n'ont pas grande substance, et le film opte alors pour une conclusion prenant la forme d'une grosse scène de combat mettant en scène tous les personnages, scène amusante et bien réalisée, certes, mais finalement assez creuse, et au dénouement très prévisible.

Reste que, malgré tout, j'ai trouvé ce second opus plus agréable et réussi que le premier (ce qui n'est pas une opinion partagée par beaucoup de monde, visiblement).

Par conséquent, zou, un 3.75/6, et je serai là pour l'épisode 3 (2018), voire même pour la série animée (2017).

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