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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #thriller catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1660 : SEMAINE MIKE MYERS - Quand Harriet découpe Charlie (1993)

Publié le 6 Juin 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, USA, Thriller, Romance, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Quand Harriet découpe Charlie (So I Married an Axe Murderer - 1993) :

Malheureux en amour car trop exigeant, Charlie MacKenzie (Mike Myers), un poète beat de San Francisco, s'éprend de Harriet (Nancy Travis), jeune bouchère séduisante de la ville, et décide de la présenter à ses parents écossais (Brenda Fricker, Mike Myers). Mais petit à petit, Charlie se persuade que Harriet est une tueuse en série qui arpente le pays, laissant les cadavres de ses amants sur son passage...

Début d'une semaine consacrée aux premiers rôles de Mike Myers (en ignorant délibérément les deux Wayne's World, qui sont principalement des extensions de sketches du SNL), à commencer par cette comédie romantique noire plutôt sympathique, bien qu'assez datée années 90 (notamment musicalement).

Une comédie romantique qui prend progressivement des atours de psycho-thriller un peu prévisible, mais assez drôle, en particulier dans sa dernière partie, qui vire presque au slapstick façon Chuck Jones.

Alors certes, on pourra regretter que Myers nous fasse déjà son numéro habituel de déguisement (ici pour interpréter le personnage de son père, à l'accent écossais que Myers ressortira dans Austin Powers et dans Shrek) et qu'il surjoue parfois encore un peu trop (façon SNL), mais entre les gags ponctuellement absurdes (j'aime vraiment beaucoup le gag du placard à porte en verre qui se remplit de fringues et autres objets) et la sous-intrigue WTF d'Antony LaPaglia qui croise bon nombre de personnages secondaires décalés, il y a de quoi s'amuser, même si l'on devine, ici ou là, les bribes d'un film plus noir et corrosif que ne l'est le résultat final.

4/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1657 : One Shot (2021)

Publié le 1 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

One Shot (2021) :

Une équipe de Navy Seals, menés par Jake Harris (Scott Adkins), accompagne une représentante de la CIA (Ashley Greene) jusqu'à une île où se trouve une base secrète de détention de la CIA, pour en extraire Amin Mansur (Waleed Elgadi), présumé terroriste. Mais bien vite, la base est attaquée, et Harris devient le seul homme capable de sauver la situation...

Un thriller d'action anglais assez frustrant, car très ambitieux (l'intégralité du film est tournée de manière à simuler un unique plan séquence... comme l'indique le nom du film, à double sens) mais aussi très frustrant, car le tout ne s'élève jamais au delà de son statut d'actioner DTV au propos politique bancal.

C'est dommage, car le tour de force technique est assez impressionnant, et tout le monde se donne vraiment à cet exercice complexe (même si Ryan Phillippe est un peu en surjeu total)... mais sur la durée, le film finit par ronronner, et par perdre notablement de son intérêt. À voir par curiosité, sans plus.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1652 : Ambulance (2022)

Publié le 25 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ambulance (2022) :

Parce qu'il a besoin d'argent pour l'opération de son épouse, Sam (Yahya Abdul-Mateen II), ancien militaire, accepte d'aider son frère Danny (Jake Gyllenhaal) à réaliser le braquage d'une banque. Mais ce dernier tourne au désastre, et les deux frères se retrouvent à voler une ambulance avec à son bord Cam (Eiza González), une ambulancière volontaire, et un policier blessé abattu par Sam : une poursuite gigantesque s'engage alors avec toutes les forces de police de Los Angeles...

Après un 6 Underground bancal pour Netflix, Michael Bay remet le couvert avec un budget nettement plus limité (40 millions à peine), pour une adaptation d'un film danois, transformé en thriller d'action imparfait, mais nettement plus intéressant et pêchu que son œuvre précédente.

J'ai eu un peu peur pendant la première demi-heure, principalement de mise en place et de présentation, assez maladroite et mal structurée, avec un Michael Bay qui tente de donner de l'énergie et du style à son métrage avec des plans virevoltants en drone, des dialogues toujours en mouvement, un montage nerveux qui taille dans des dialogues et des scènes qui auraient pu rendre le braquage plus crédible et moins approximatif, etc : ça trébuche un peu, on a parfois la nausée, et la mayonnaise ne prend pas vraiment.

Et puis la poursuite en ambulance se déclenche, et là, immédiatement, ça démarre et ça s'emballe. Il y a bien quelques baisses de rythme, quelques rebondissements WTF (l'opération à rate ouverte, le van invisible peint en vert fluo), quelques digressions inabouties, quelques faiblesses narratives évidentes (le personnage du flic afro-américain revanchard est inutile et sous-développé, en plus de manquer de charisme) et plusieurs faux raccords flagrants dans le montage, mais bizarrement, les trois acteurs principaux très impliqués (notamment Gyllenhaal, À FOND DEDANS !!!) et le savoir-faire global de Bay suffisent à rendre ce thriller improbable assez agréable à suivre.

Alors ce n'est pas un chef d'œuvre, et dans les mains de quelqu'un d'autre, ce script aurait donné un DTV assez basique, mais ça se regarde plutôt bien.

3.75/6 (dont 0.25 pour le chien de Michael Bay, très sympathique)

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Un film, un jour (ou presque) #1630 : Copshop (2021)

Publié le 27 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Copshop (2021) :

Traqué par Bob Viddick (Gerard Butler), un tueur à gages, Teddy Murretto (Frank Grillo), un arnaqueur, tente de lui échapper en se faisant arrêter par la police locale d'une bourgade désertique. Mais lorsque Viddick se fait lui aussi arrêter par la police, les deux hommes finissent en cellule, et le commissariat devient le champ de bataille de leur affrontement, auquel se joignent Anthony Lamb (Toby Huss), un autre psychopathe qui en a après Murretto, et Valerie Young (Alexis Louder), jeune officier de police coincée sur place...

Un polar/thriller signé Joe Carnahan, dont aucune des réalisations récentes n'a vraiment su me convaincre (notamment Boss Level) et qui ici s'essaie à l'exercice de style rétro 70s pour lorgner un peu sur le Assaut de John Carpenter.

Pas de siège du commissariat, cependant, mais plutôt un huis-clos manquant un peu de punch et de tension durant sa majeure partie, pour se réveiller dans la dernière ligne droite, lorsque les fusillades se déclenchent vraiment.

Pas désagréable, dans l'ensemble, notamment pour la prestation des trois rôles principaux, mais un peu prévisible, par exemple sur la fin, avec ces personnages qui sont morts mais pas vraiment, blablabla.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1620 : 355 (2022)

Publié le 15 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA, Chine

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

355 (The 355 - 2022) :

Un groupe d'espionnes internationales - Mason Brown (Jessica Chastain), de la CIA ; Khadijah (Lupita Nyong'o) ancienne du MI6 ; Marie Schmidt (Diane Kruger), du BND ; Lin Mi Sheng (Fan Bingbing), du MSS ; et la psychologue colombienne Graciela (Penelope Cruz) - unissent leurs forces pour tenter d'empêcher qu'un dangereux dispositif technologique ne tombe entre les mains d'une organisation criminelle terroriste...

Une critique qui va être très rapide pour ce thriller d'espionnage sino-américain écrit et réalisé par Simon Kinberg : c'est insipide au possible, clairement pensé d'abord comme "et si on faisait un film d'espionnage, mais avec des femmes", ce qui se traduit, dans les faits, par du girl power pseudo-féministe de pacotille (à la date de péremption clairement dépassée), des péripéties génériques, des rebondissements télégraphiés, et un casting United colors of Benetton qui, paradoxalement, manque de charisme malgré les actrices regroupées ici (Chastain, notamment).

Énorme bof, en somme, avec de l'action très moyenne, de la musique quelconque, une écriture basique et évidente, et une impression constante que l'on regarde un DTV (ou une production Netflix) un peu friqué, mais sous-développé, sans la moindre personnalité et immédiatement oubliable.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1612 : L'homme qui en savait trop peu (1997)

Publié le 5 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Review, Romance, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'homme qui en savait trop peu (The Man Who Knew Too Little - 1997) :

Wallace Ritchie (Bill Murray), un Américain sarcastique et pas très vif d'esprit, arrive à Londres pour fêter l'anniversaire de son frère James (Peter Gallagher), mais se retrouve inscrit à une représentation de théâtre interactif. Rapidement, cependant, alors qu'il joue son rôle, Wallace est confondu pour un véritable agent secret et finit embarqué, sans s'en apercevoir, dans une affaire d'espionnage internationale, aux côtés de Lori (Joanne Whalley)...

Une comédie américaine pas désagréable à suivre, mais qui fait bien moins d'étincelles que ce à quoi on aurait pu s'attendre. Après un générique d'ouverture jazzy plutôt efficace et sympathique, le film s'engage en effet dans 90 minutes d'un seule et unique ressort comique, exploité encore et encore jusqu'à plus soif, frôlant souvent le slapstick comique à la Frank Drebin... et au bout d'un moment, malgré la bonne volonté de tout le monde, ces quiproquos finissent par lasser.

Dommage, parce que certaines scènes sont plutôt amusantes.

3 + 0.25 pour la scène des danseurs russes et l'énergie de Murray = 3.25/6

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Les bilans de Lurdo : Cowboy Bebop, saison 1 (2021)

Publié le 27 Mars 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, USA, Télévision

Adaptation Netflix en prises de vue réelles de la célèbre série animée japonaise Cowboy Bebop, cette version signée Christopher Yost (Thor : Le Monde des Ténèbres, Thor : Ragnarok et divers comic-books Marvel) et Andre Nemec (pas mal de séries oubliables, et quelques blockbusters guère plus mémorables, comme les Tortues Ninja) propose ainsi dix épisodes de 40-50 minutes, une durée standard pour le diffuseur, mais qui double littéralement la longueur des épisodes de la série d'origine, sans pour autant jamais vraiment justifier cette transformation.

L'un des nombreux choix créatifs discutables de cette adaptation, qui lui ont valu une annulation à peine sa première saison diffusée...

Cowboy Bebop, saison 1 (2021) :

En 2171, les chasseurs de primes Spike Spiegel (John Cho) et Jet Black (Mustafa Shakir) vivent à bord du Bebop, leur vaisseau spatial qui les mène de contrat en contrat dans la galaxie. Mais le passé trouble de Spike, ancien tueur à la solde du Syndicat, revient rapidement les hanter, notamment sous la forme de Vicious (Alex Hassell), ancien partenaire et ennemi juré de Spike, et son épouse Julia (Elena Satine). Sans oublier Faye Valentine (Daniella Pineda), une chasseuse de primes rivale...

Et honnêtement, après un visionnage de cette seule et unique saison, il est difficile de ne pas y voir un échec évident, même si l'on ne connaît que les grandes lignes de la série originale (ce qui est mon cas).

Principalement au niveau technique, à vrai dire : direction artistique fauchée (ça ressemble souvent à du cosplay, les postiches sont cheaps, les maquillages artificiels, l'éclairage et la photographie sont pauvres), réalisation lamentable ("c'est une adaptation d'anime, donc on va tout filmer en penchant la caméra à 45 degrés, ou en plongée/contre-plongée serrée"), effets numériques assez médiocres (les scènes spatiales sont approximatives au possible), scènes d'action souvent mal filmées et mollassonnes, casting très discutable (Cho est très bien, Pineda aussi - même si elle est un peu plus caricaturale dans son interprétation, Shakir est plus inégal, Hassell ne convainc pas du tout, idem pour Satine), choix créatifs qui le sont encore plus (le personnage de Faye, notamment, a connu bien des changements, que ce soit en en faisant une pipelette impertinente et vulgaire assez fatigante, ou en la rendant LGBTQ histoire de remplir les quotas Netflix)... ça ne fonctionne pas.

D'autant que l'écriture globale tire le tout vers le bas, peinant à doser efficacement les nombreuses ruptures de ton du matériau : on se retrouve avec une série trop caricaturale pour être prise au sérieux, trop sérieuse pour vraiment fonctionner comme un programme décomplexé et dynamique, trop molle et bavarde pour justifier les 40-50 minutes de chaque épisode, trop laborieuse et mécanique pour prétendre à l'improvisation et à la décontraction de sa bande originale jazzy, trop sérialisée pour permettre une structure plus légère façon "la cible à arrêter" hebdomadaire, trop insipide pour intéresser le spectateur à son intrigue de fond (les méchants de service sont vraiment ratés)... et trop obsédée par la relation impossible entre Spike et Julia (une relation qui ne fonctionne pas du tout, puisque Satine, botoxée, collagénée et décolorée, n'a pas le moindre charme, ni la moindre alchimie avec Cho) pour rendre ses personnages crédibles et humains.

Pour faire court, si cette version de Cowboy Bebop fonctionne ponctuellement et se regarde vaguement (principalement parce que les acteurs sont impliqués), elle est aussi totalement plate et mécaniquement inerte, peinant à maintenir l'attention du spectateur sur la durée, ou à proposer quelque chose d'intéressant.

Paradoxalement, c'est une adaptation qui semble vraiment datée, comme si elle sortait tout droit des années 2000, à l'occasion d'un tournage sans budget en Nouvelle-Zélande, pour une diffusion sur Syfy ou en syndication : ça se veut classe, sensuel, décalé et stylisé, mais faute d'avoir quelqu'un de vraiment compétent derrière la caméra et à l'écriture, ça ne paraît qu'artificiel et bancal, une adaptation ratée de plus à mettre au compte de Netflix.

(et pourtant, je partais assez intrigué par le projet, et avec un esprit vierge de toute préconception)

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Un film, un jour (ou presque) #1604 : Loose Cannons (1990)

Publié le 24 Mars 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Loose Cannons (1990) :

Parce qu'un film compromettant refait surface, mettant en scène Adolf Hitler et Kirk von Metz (Robert Prosky), qui tente désormais de se faire élire chancelier d'Allemagne de l'ouest, ce dernier ordonne la mort de quiconque a vu le métrage. À Washington, MacArthur "Mac" Stern (Gene Hackman), un officier de police rebelle et Ellis Fielding (Dan Aykroyd), inspecteur de génie atteint de personnalités multiples, enquêtent sur ces meurtres...

Après Club Eden et Coneheads, une autre de ces comédies américaines des années 90 mettant en scène Dan Aykroyd, ici accompagné de Gene Hackman, devant la caméra de Bob Clark (A Christmas Story, Black Christmas), pour un buddy cop movie... totalement raté.

Entre le script décousu co-écrit par Richard Matheson, la réalisation mollassonne de Clark, l'action et les poursuites en voiture bourrées de slapstick plat et la distribution totalement à côté de la plaque - Hackman fait du sous-Mel Gibson dans l'Arme Fatale, avec un sourire goguenard vissé sur les lèvres, Dan Aykroyd fait du sous-Robin Williams insupportable, on a l'impression de regarder un épisode de série USA Network façon Psych ou Monk, mais sans charme, sans rythme, et avec des clichés bien datés sur les gays, le BDSM, etc.

Bref, c'est raté, et il n'est donc pas surprenant de constater que ce métrage est considéré par beaucoup de critiques comme l'une des plus mauvaises sorties du début des années 90.

1.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1602 : Castle Falls (2021)

Publié le 22 Mars 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA

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Castle Falls (2021) :

Alors que l'hôpital de Castle Heights est sur le point d'être détruit, Mike Wade (Scott Adkins), un ancien combattant de MMA reconverti dans la construction, découvre dans le bâtiment désert plusieurs millions de dollars en liquide, cachés là par des criminels. Mais il n'est pas le seul à vouloir faire main basse sur l'argent : Richard Erikson (Dolph Lundgren), un gardien de prison endetté, a besoin de ces fonds pour payer le traitement de sa fille malade, et le groupe de criminels ayant caché là l'argent veut le récupérer... alors même qu'il ne reste que quelques dizaines de minutes avant l'explosion des lieux.

Un film d'action basique réalisé et interprété par Dolph Lundgren, qui tient là un second rôle face à Scott Adkins, dont le personnage évoque par moments le Roddy Piper de Invasion Los Angeles.

La comparaison s'arrête cependant là, puisque ce métrage ne restera pas dans les mémoires : un peu mollasson (il y a 50 minutes de mise en place), un montage inégal, un script très générique et des effets de réalisation trop rares (un peu de split-screen, notamment), font que le tout ne s'élève jamais au delà de son statut de série b générique, quand bien même le bref affrontement Adkins/Lundgren est intéressant.

Du film d'action DTV regardable, mais tout sauf remarquable, en somme.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1593 : Moonfall (2022)

Publié le 11 Mars 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, USA, Allemagne, Chine

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Moonfall (2022) :

K.C. Houseman (John Bradley), un conspirationniste passionné d'espace, découvre un beau jour que la Lune a changé d'orbite, et va commencer à se rapprocher de la Terre, avec des conséquences funestes pour la planète. De son côté, Jo Fowler (Halle Berry), ancienne astronaute de la NASA, parvient aux mêmes conclusions, et organise une mission lunaire d'extrême urgence... mais seul Brian Harper (Patrick Wilson), son ex-compagnon et ancien astronaute déchu, peut l'aider à la mener à bien.

Ah, ce bon vieux Roland Emmerich, qui fait le buzz en se plaignant dans les médias qu'à cause des films de superhéros Marvel, il n'y a plus de créativité, d'originalité ou d'audace à Hollywood... tout en faisant sa promotion pour son trouzemillième film catastrophe générique et quelconque.

Moonfall est, sans surprise, un gros recyclage insipide du cinéma habituel de Emmerich, depuis les anciens extraterrestres de Stargate (ici, la Lune est creuse, habitée par une race extraterrestre qui a créé les Humains) jusqu'aux scènes de catastrophes de 2012, en passant par la science-fiction de ses débuts, le tout sans la moindre inspiration, la moindre plausibilité scientifique, le moindre rythme (toutes les scènes terrestres sur le fils de Harper et l'étudiante chinoise au pair de Fowler sont calamiteuses et cassent toute l'énergie des scènes spatiales), la moindre originalité (on va être très clairs : le lore de Moonfall, c'est Battlestar Galactica, ni plus ni moins) ou le moindre effort dans la mise en images, en musique ou dans l'écriture.

Cette coproduction avec la Chine est donc un film catastrophe fainéant, qui n'apporte absolument rien au genre, et qui ne mérite pas plus que le nombre de points de QI de son script.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1589 : The Lost Leonardo (2021)

Publié le 7 Mars 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Review, Thriller, USA, UK, France

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Lost Leonardo (2021) :

Un documentaire intéressant qui retrace toute l'affaire du Salvator Mundi, un tableau très abîmé attribué, après sa restauration, à Leonardo Da Vinci.

Un tableau presque sorti de nulle part, aux origines floues, jamais totalement authentifié par les experts, en très grande partie restauré (au point qu'il y ait désormais plus de restauration que d'œuvre originale), et qui a fait les choux gras du milieu de l'art, depuis ceux qui l'ont retrouvé, vendu de manière plus ou moins honnête, jusqu'au Prince d'Arabie Saoudite, son dernier acquéreur (officieux) en titre, en passant par toutes les galeries, tous les musées, et toutes les salles d'enchères, trop contentes de pouvoir faire leur promotion médiatique sur le dos d'un "De Vinci" inédit pour vraiment vouloir faire preuve de rigueur et de prudence dans leur évaluation de l'œuvre.

C'est ce qui ressort vraiment de ce métrage, qui se fait un malin plaisir à laisser tous ses intervenants face caméra, silencieux, souvent mal à l'aise ou avec un petit sourire satisfait sur les lèvres : le monde de l'art est un monde emplit de magouilles, de corruption, de blanchiment d'argent, etc... et tout le monde semble en être parfaitement satisfait.

On a donc fréquemment envie de baffer les intervenants, entre la restauratrice innocente, le critique d'art exubérant, les spécialistes jaloux qui se tirent dans les pattes, les businessmen qui arnaquent tout le monde et n'ont que l'argent en tête, les oligarques russes aux fonds douteux, les musées hypocrites, les politiciens cherchant à se racheter une virginité, et tout le reste. Tous pourris, en somme.

Cela dit, The Lost Leonardo reste un documentaire intéressant : c'est complet, bien rythmé, et mis en scène comme une enquête policière, donc c'est plutôt réussi, bien qu'occasionnellement un peu manipulateur dans sa forme.

4.5/6

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Jurassic World - La Colo du Crétacé, saison 4 (2021)

Publié le 6 Mars 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Netflix, Télévision, USA

Avec sa saison 3, Camp Cretaceous semblait avoir atteint une conclusion efficace et potentiellement définitive : les jeunes protagonistes avaient quitté l'île d'Isla Nublar, avec au programme une happy end pour quasiment tout le monde, et un aboutissement efficace des diverses sous-intrigues de la série... sauf que Netflix avait clairement une autre idée en tête, puisque la série continue, pour le meilleur et pour le pire. Place donc à cette saison 4 de 11 épisodes, une saison qui ne m'a pas vraiment convaincu...

Jurassic World - La Colo du Crétacé, saison 4 (Camp Cretaceous, season 4 - 2021) :

Six mois après les événements de Jurassic World, Kenji, Yaz, Sammy, Ben, Darius et Brooklynn s'échouent sur une nouvelle île aux biomes multiples. Rapidement, ils découvrent que c'est là un centre d'expérimentations de Mantah Corp, et qu'ils vont devoir tout faire pour protéger les dinosaures qui servent de cobayes à la multinationale...

Une quatrième saison en demi-teinte, à vrai dire, après une troisième saison qui se terminait de manière plutôt satisfaisante. Il faut dire qu'entre le rythme un peu bancal, l'accent prononcé mis sur la romance naissante entre Kenji et Brooklynn, et surtout le côté ultra-technologique de la saison, le tout ressemble presque à une tentative de réorienter la série vers quelque chose de différent, de changer les enjeux, tout en gardant les bases et les personnages.

Le problème, c'est que les bases (limitées) de la série, c'est "un groupe d'ados sont perdus dans Jurassic World alors que le parc a été évacué, et ils doivent survivre aux dinosaures en liberté". Cette saison 4, à contrario, c'est "un groupe d'ados est prisonnier d'un labo ultra-sophistiqué aux biomes multiples façon holodeck de Star Trek, dans lesquels vivent quelques dinosaures, et qui sont gardés par une armés de drones volants, de chiens-robots et de lézards-cyborgs bipèdes tirant des lasers et contrôlés par un trentenaire immature qui travaille pour la grande méchante corporation rivale d'InGen/Masrani, qui tente de télécommander les dinos avec une puce pour les faire se battre".

Forcément, ça change nettement le cadre, les enjeux et le déroulement du tout : plutôt que d'être poursuivis par des dinosaures, les protagonistes sont encore et toujours traqués par les robots de Mantah, ce qui devient rapidement assez répétitif. Les détails et la plausibilité de tout ce côté technologique coincent un peu (une base secrète à la technologie digne de Star Trek, à deux encablures à peine d'Isla Nublar et du parc... mouais). Le personnage de Kash est un peu trop basique et cliché pour faire un antagoniste probant...

Et de manière générale, la saison a tendance à jouer un peu trop la carte de l'émotion facile et manipulatrice, façon "regardez, les enfants, vous les trouvez mignons, nos bébés dinos qui réagissent comme des animaux domestiques ? Et bien les méchants vont les torturer et les télécommander, avec des gros plans sur les yeux pleins de terreur des pauvres bébés. Et puis vous vous souvenez de Bumpy, le dinosaure de Ben ? Et bien on va finir un épisode en vous montrant qu'il est seul sur Isla Nublar, déprimé, et que les enfants lui manquent ! SOYEZ TRISTES, LES ENFANTS !"

Bref, une saison qui ne m'a pas vraiment convaincu : oui, les bébés dinosaures sont mignons, oui, le développement psychologique de certains des personnages est bienvenu (le PSTD de Jaz, notamment), mais dans l'ensemble, la série est partie dans une direction trop peu probante à mon goût, cette année, le Spinosaure faisait presque de la figuration, et tous ces changements n'ont pas forcément fait du bien au programme.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Marvel's Hit-Monkey, saison 1 (2021)

Publié le 28 Février 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Drame, Les bilans de Lurdo, Marvel, Review, Thriller, Télévision, USA, Hulu

Un peu à l'instar de MODOK, voici une nouvelle production Marvel Animation mise en chantier bien avant la fusion Fox/Disney, et qui, suite à la fermeture des studios Marvel TV, a été ensuite conservée par le studio de Mickey pour une diffusion sur Hulu.

Au programme, 10 épisodes d'une vingtaine de minutes, chapeautés par les réalisateurs de Blades of Glory et de Joyeux Bordel !, pour une histoire improbable de singe tueur à gages accompagné d'un fantôme très bavard...

Marvel's Hit-Monkey (2021) :

Parce que son clan a été massacré par des assassins traquant Bryce Fowler (Jason Sudeikis), un tueur à gages blessé caché au milieu des montagnes enneigées du Japon, Hit-Monkey (Fred Tatasciore), un macaque en colère, décide de se venger des yakuzas responsables de cet acte et, accompagné par le fantôme sarcastique de Fowler, qui lui fait découvrir le monde des humains, il part pour Tokyo, alors en pleine élection du nouveau Premier Ministre japonais, afin de nettoyer les rues de la ville de la pègre qui l'envahit...

N'étant pas très fans de tout ce qui est ambiance japonaise et histoires de yakuza et de pègre asiatique, j'avoue avoir entamé cette série d'animation avec une certaine méfiance, d'autant plus que j'ignorais tout de l'histoire et des personnages.

Et puis, finalement, malgré une animation parfois inégale (certains épisodes semblent un peu sommaires, d'autres sont nettement plus expérimentaux), certains personnages inutiles (du côté de la police, notamment) et un aspect finalement assez dérivatif (Kill Bill est passé par là, dans le genre hommage et références à tout cet univers), j'ai fini par me laisser séduire par cette histoire improbable de macaque tueur à gages réticent et tourmenté, accompagné d'un fantôme humain à la langue bien pendue (Archer n'est pas loin, et si la série avait été adaptée en prises de vue réelles, nul doute que Ryan Reynolds aurait eu le rôle), et qui évolue dans un Tokyo peuplé d'esprits (Yuki, le fantôme protecteur de la ville), de super-méchants (Lady Bullseye, le Silver Samuraï) et de caïds déglingués aux capacités surhumaines (Ogun, par exemple).

Une histoire qui, bizarrement, n'oublie pas de se montrer plus sensible et émouvante entre deux gerbes de sang, des scènes d'action très violentes et un humour qui fonctionne : Monkey ne se sent pas à sa place chez les humains ou chez les singes, sa relation avec Bryce devient de plus en plus compliquée, il s'éprend vaguement de la nièce du candidat aux élections, et lorsqu'il tente de renouer avec son espèce en partant dans les montagnes, il n'amène avec lui que violence et désolation.

D'ailleurs, c'est peut-être là mon seul vrai bémol en ce qui concerne cet aspect de la série : l'épisode 08, plus "émotionnel", se consacre donc au retour de Monkey chez les singes, mis en parallèle de l'origin story de Bryce, avec son enfance difficile, etc. Et ces deux sous-intrigues m'ont semblé un peu trop faciles et convenues, une manière simpliste d'expliquer les traumatismes des deux personnages - après, peut-être était-ce déjà comme ça dans les comic-books, mais bon...

(et puis il faut reconnaître que la série ne brille pas forcément par son originalité, donc ces clichés sont finalement assez logiques, je suppose)

Le reste de la série s'articule autour des différents "caïds" de la pègre, dont Monkey et Bryce remontent les échelons un par un, passant par des environnements assez variés : pas le temps de s'ennuyer, tout est plutôt bien géré, c'est dynamique et bien doublé, bref, ça marche plutôt bien, même si par moments, l'illustration musicale un peu hipster cool rétro-60s (chansons en français, etc) se marie mal avec le reste du programme.

Ça mérite un coup d'œil, donc, si on aime le genre, en regrettant tout de même que la porte ouverte sur une saison 2 ne débouchera probablement sur rien.

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Un film, un jour (ou presque) #1587 : Club Eden - L'Île aux Fantasmes (1994)

Publié le 24 Février 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, Romance, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Club Eden - L'Île aux Fantasmes (Exit to Eden - 1994) :

Parce qu'Elliot (Paul Mercurio), un photographe, a pris sans le savoir un cliché compromettant d'Omar, un trafiquant de diamants, ce dernier (Stuart Wilson), accompagné de sa cruelle compagne Nina (Iman), tente de mettre la main sur la pellicule. Mais Elliot vient de partir pour l'île d'Eden, un centre de vacances sado-masochiste où le photographe découvre le milieu, et rencontre la séduisante maîtresse Lisa (Dana Delany). Et pour ne rien arranger, deux policiers maladroits (Dan Aykroyd, Rosie O'Donnell) sont incognito sur place, pour tenter d'arrêter Omar et Nina...

Une adaptation assez WTF (j'avais envie de dire "libre" mais à ce niveau de n'importe quoi, ce n'est plus de la liberté) d'un roman d'Anne Rice (dans sa période "j'écris des récits sado-maso pour adultes sous un pseudonyme"), transformé par Garry Marshall (le réalisateur de Pretty Woman) en buddy comedy policière vaguement libidineuse mettant en scène un Dan Aykroyd et une Rosie O'Donnell (à la narration en voix off assez mauvaise) traquant un méchant trafiquant, et confrontés aux excentricités BDSM d'une île où tous les fantasmes sont exaucés.

Ça racole de partout (en même temps, avec un tel sujet, il aurait été hypocrite de produire une comédie tous publics : ici, il y a de la nudité gratuite et frontale, ça parle de sexe, ça couche, etc), ça prend l'eau de partout (Paul Mercurio est franchement transparent, la romance principale n'est ni sexy ni intéressante, l'humour est particulièrement plat), ça ressemble très souvent à un résumé wikipédia du sadomasochisme ou à un "Le BDSM pour les nuls", c'est ultra-daté (notamment musicalement, avec plusieurs morceaux d'Enigma), bref, il n'y a absolument rien qui fonctionne dans ce qui se veut une comédie policière sexy, mais n'est paradoxalement jamais drôle, jamais sexy, et pas très policière, en plus d'être bien loin de la romance sulfureuse écrite par Anne Rice.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1570 : Last Night in Soho (2021)

Publié le 4 Février 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Musique, Histoire, Review, Thriller, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Last Night in Soho (2021) :

Jeune provinciale ultrasensible passionnée par les années 60, Ellie (Thomasin McKenzie) arrive à Londres, dans le quartier de Soho, pour y suivre des études de mode. Rapidement, cependant, elle réalise qu'elle perçoit la vie de Sandie (Anya Taylor-Joy), une jeune chanteuse des sixties, qui a vécu dans le même appartement qu'elle à l'époque. Et tandis qu'au premier abord, la vie rêvée de Sandie inspire Ellie et l'amène à se réinventer, elle réalise bien vite que l'existence de la chanteuse était loin d'être parfaite, et a progressivement sombré dans une tragédie qui commence à envahir la réalité d'Ellie...

Un thriller fantastico-horrifique signé Edgar Wright, qui joue ici une carte très habile, celle de la fausse nostalgie pour une époque révolue : déjà, bonne nouvelle, ce n'est pas une nostalgie pour les années 80, comme c'est désormais la mode. Ici, on part vers quelque chose de plus obscur et de plus pointu (du moins, pour les jeunes générations), à savoir les années 60, et le Londres de cette époque.

Un Swinging London idéalisé et rêvé par l'héroïne, mais qui s'avère être bien plus sombre qu'il n'y paraît, pour ne pas dire glauque et sinistre. Et c'est là que Wright est rusé, puisqu'il parvient à avoir le beurre et l'argent du beurre : d'un côté, il prend un malin plaisir à utiliser tous les codes de l'époque, la musique, la mode, l'ambiance, etc, pour faire d'une partie du métrage une célébration de cette période et de l'art qui l'accompagne.

Et de l'autre, il détourne tous ces codes pour se tourner vers quelque chose se trouvant à la lisière du giallo, avec un film à la fois de fantômes, de zombies et de tueur au couteau, au style très prononcé, et à l'horreur très graphique.

Ce qui fonctionne plutôt bien, je dois dire (malgré quelques bémols sur lesquels je vais revenir un peu plus tard), notamment parce que Thomasin McKenzie compose un personnage principal fébrile, une sorte de petite souris attachante qui évolue dans un monde qui la dépasse. Et puis Wright se fait vraiment plaisir au niveau artistique, travaillant l'image, le son, la musique, les couleurs, pour parvenir à ce qui est peut-être son film le plus abouti d'un point de vue réalisation et direction artistique.

On pourra toujours regretter que le script téléphone à ce point ses rebondissements (sur Diana Rigg, Terence Stamp), que certains éléments soient un peu grossiers (la caractérisation des mean girls), qu'il y ait une légère tendance à privilégier la forme au fond (comme souvent chez Wright, dont les films finissent par ressembler à des exercices de style), et que l'interprétation de certains personnages soit un peu appuyée (le petit copain de l'héroïne)... mais bon, dans l'ensemble, ça passe assez bien.

Après, il y a aussi Anya Taylor-Joy, que l'on apprécie ou pas (personnellement, j'ai un peu de mal avec l'actrice), mais elle tient assez bien son rôle néanmoins.

Imparfait, mais assez intéressant.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1564 : Prisoners of the Ghostland (2021)

Publié le 26 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Japon

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Prisoners of the Ghostland (2021) :

Dans la ville lointaine de Samurai Town, un braqueur de banques (Nicolas Cage) est sorti de prison par le Gouverneur (Bill Moseley) et équipé d'une combinaison bardée d'explosifs, avant d'être envoyé en mission dans le Ghostland, une région du Japon dévastée par une catastrophe nucléaire . Son objectif : retrouver Bernice (Sofia Boutella), la "petite-fille" adoptive du Gouverneur, et la ramener en moins de cinq jours... sous peine d'être réduit en miettes.

Je ne savais pas à quoi m'attendre avec ce film, si ce n'est à un truc globalement déjanté, même pour du Nicolas Cage, et vaguement inspiré de New York 1997... et donc, je me suis retrouvé devant un pseudo-western/film de samurai japonais multiculturel post-apocalyptique qui commence par un Nicolas Cage en mawashi, continue par un Nicolas Cage qui beugle "TESTICULE !!!", et se finit par un Nicolas Cage en train de mener une rébellion illuminée dans un grand n'importe quoi approximatif.

Car c'est bien là le problème de ce métrage : c'est du grand n'importe quoi assumé (forcément, c'est la spécialité du réalisateur), ça joue n'importe comment, c'est bourré d'idées improbables, et c'est de la folie déglinguée à tous les étages... ce qui signifie aussi qu'au bout d'un moment, ça devient soûlant et lassant.

J'ai presque envie de dire que c'est du film de festival, à regarder tardivement entre potes imbibés dans une ambiance de déconne... parce que sobre devant son écran, c'est plutôt fatigant dans son absence de rythme, de structure et d'écriture.

Un mélange d'Est et d'Ouest globalement incohérent, donc, trop ponctuellement amusant.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1559 : Kate (2021)

Publié le 19 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Netflix, Review, Thriller, USA, Japon

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Kate (2021) :

Tueuse à gages exceptionnelle formée depuis sa plus tendre enfance par Varrick (Woody Harrelson), Kate (Mary Elizabeth Winstead) découvre soudain, au cours d'une mission à Tokyo contre un membre des yakuzas, qu'elle a été empoisonnée. Il ne lui reste ainsi que 24 heures pour se venger sur ceux qui ont commandité sa mort, et elle va trouver une compagne de route improbable en la personne d'Ani (Miku Patricia Martineau), la fille adolescente de l'une de ses cibles...

The Protégé, Jolt, Bloody Milkshake et tutti quanti : les films de tueuses à gage vengeresses (et assimilés) se suivent et se ressemblent tous, au point de n'avoir comme intérêt que leur interprète principale, plus ou moins convaincante selon les films, leur environnement, et leur éventuel style visuel.

Ici, MEW est clairement l'un des points forts du métrage, convaincante et impliquée dans son rôle... mais ça s'arrête là. Entre l'enchaînement de tous les clichés possibles et imaginables sur le Japon tel que vu de l'Occident, les personnages sous-développés, leurs relations clichées, les rebondissements télégraphiés, les éclairages au néon, et tout et tout, on s'ennuie rapidement, et le tout finit par paraître tellement générique et dérivatif qu'au final, on lève plus les yeux au ciel qu'autre chose.

Énorme bof pour ce métrage Netflix, du réalisateur (français) du tout aussi insipide Chasseur et la Reine des Glaces.

2.5/6 (pour l'implication de MEW et ses efforts, notamment dans les scènes d'action)

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Un film, un jour (ou presque) #1555 : Mourir peut attendre (2021)

Publié le 13 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, UK, USA, Bond

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Mourir peut attendre (No Time To Die - 2021) :

Séparé de Madeleine (Léa Seydoux), James Bond (Daniel Craig) est désormais à la retraite, coulant des jours heureux (mais solitaires) en Jamaïque. Jusqu'à ce que Felix Leiter (Jeffrey Wright), de la CIA, vienne le chercher pour une ultime mission : récupérer un scientifique russe kidnappé par le Spectre. Mais lorsque la mission tourne court, et que tous les membres de Spectre sont éliminés par les hommes de Lyutsifer Safin (Rami Malek), Bond se retrouve face à une menace d'une ampleur inédite...

Ultime volet de ce qui est, en fin de compte, presque une mini-série consacrée à James Bond, entamée par Casino Royale en 2006, et ayant depuis enchaîné bien des hauts et des bas, dans sa recherche d'humanisation et de modernisation du personnage de Bond.

Une quête bien vaine visant à réinventer Bond pour une nouvelle génération, mais qui m'a très souvent laissé de marbre, comme l'attestent les notes que j'ai mises aux précédents films de la saga : à se prendre trop au sérieux, à investir trop fortement dans l'émotion masculine et dans le premier degré, dans le dark and gritty réaliste de mise en 2005 (remember Batman Begins), la série a perdu une grande partie de ce qui faisait le charme de la franchise Bond, son style et sa fantaisie.

À la place, un Bond qui souffre (émotionnellement et physiquement), un Bond qui pleure, et des films toujours aussi mal rythmés, tentant de concilier maladroitement cette nouvelle direction avec les passages incontournables de la franchise.

Ici, le résultat reste très mitigé. Au nombre des défauts, on peut citer un récit longuet et fragmenté, qui semble compiler les idées d'au moins trois scénarios différents ; un méchant insipide et sous-développé, qui n'a pour seule caractéristique qu'une vague esthétique asiatique/zen assez clichée ; une relation Bond/Madeleine toujours aussi plate et fade (en même temps, je me répète, mais je n'ai jamais trouvé Léa Seydoux particulièrement charismatique, et son alchimie avec Craig est, au mieux, faiblarde) ; une Ana de Armas affreusement sous-exploitée, alors que toute la séquence la mettant en scène est probablement le point fort du film, un point fort pêchu, dynamique et amusant (mais qui, il faut bien l'avouer, fait pièce rapportée et n'est jamais indispensable au reste du récit) ; des morts totalement gratuites, uniquement là pour dire "on tourne la page" ; une remplaçante de 007 transparente et sans grand charisme ; des effets spéciaux inégaux (notamment lors des poursuites en voiture) ; un score de Hans Zimmer vraiment peu marquant ; de grosses ficelles maladroites dans le récit...

Il y a de quoi soupirer, donc, même si tout n'est pas à jeter : désormais à la retraite, Bond/Craig retrouve un peu du flegme et de la décontraction qui lui faisaient trop souvent défaut dans certains des épisodes précédents ; s'il a pris un coup de vieux, il est toujours très convaincant dans l'action, notamment au cours d'une scène continue dans une cage d'escalier, qui permet à Cary Fukunaga de nous refaire True Detective ; et la fille de Bond est assez adorable, dans le genre (tout en étant un artifice scénaristique assez grossier).

Bref, un ultime James Bond à la conclusion assez définitive (enfin, toute aussi définitive que celle de la trilogie Batman de Nolan, puisque "James Bond will return") mais frustrante, car très imparfaite, à l'image de cette version de la franchise qui n'est jamais parvenue à doser l'émotion, l'action brutale, et la décontraction sans verser dans l'une ou dans l'autre de manière abusive.

2.75/6

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Christmas Yulefest 2021 - 60 - Silent Night (2021)

Publié le 5 Janvier 2022 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Noël, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, UK, Yulefest

Noël est derrière nous, 2022 est là, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Silent Night (2021) :

Alors que la Terre est lentement ravagée par des tempêtes toxiques et mortelles qui se répandent lentement à sa surface, Nell (Keira Knightley), Simon (Matthew Goode) et leurs enfants (Roman, Hardy et Gilby Griffin Davis) se préparent à un ultime repas de Noël avec leur famille et leurs amis (Annabelle Wallis, Lily-Rose Depp, Kirby Howell-Baptiste, Sope Dirisu, Rufus Jones, Lucy Punch, Davida McKenzie), avant que le cataclysme ne parvienne jusqu'à eux. Mais alors qu'ils ont tous prévu de prendre une pilule létale fournie par le gouvernement afin d'éviter toute souffrance, les vieilles rancœurs et les secrets enfouis refont surface, compliquant nettement cette nuit qui se voulait festive...

Moui moui moui... Je ne sais toujours pas quel était l'objectif, avec ce métrage. Comédie noir décalée, thriller sombre et dépressif, satire politique, drame larmoyant, propos écolo, anti-Brexit ou coronavirus : toutes les interprétations sont possibles, et toutes les intentions se mélangent un peu dans cette comédie dramatique anglaise très sombre, bourrée de ruptures de ton et de personnages abrasifs.

Et c'est probablement là le problème principal de ce métrage : l'idée d'un film couvrant la dernière soirée d'un groupe d'amis avant l'apocalypse n'est pas nouvelle, mais pour que cela fonctionne, il faut que les personnages soient intéressants.

Ici, malgré la distribution plutôt compétente, les protagonistes de cette Silent Night sont ternes et sous-développés, en plus d'être fréquemment antipathiques - c'est souvent délibéré, mais le résultat, c'est qu'on ne s'intéresse pas à leur sort, et qu'à mesure que le film s'enfonce dans une direction apocalyptique dramatique et larmoyante, le spectateur a tendance à se détacher de ce qui est présenté à l'écran.

Pourtant, la scénariste/réalisatrice (par ailleurs maman des trois garçonnets qui apparaissent dans le film, dont l'excellent Roman Griffin Davis) parvient à bien créer un sentiment de malaise et de désespoir, qui contraste brutalement avec l'aspect visuel festif de cette fête de Noël.

Mais dans l'ensemble, la mayonnaise ne prend pas vraiment.

2.25/6 (dépressifs s'abstenir)

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Les bilans de Lurdo - Christmas Yulefest 2021 - Lutins, saison 1 (2021)

Publié le 2 Janvier 2022 par Lurdo dans Aventure, Christmas, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Netflix, Noël, Review, Thriller, Yulefest, Danemark

Noël est derrière nous, 2022 est là, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Lutins, saison 1 (Nisser, season 1 - 2021) :

Pour Noël, une famille citadine composée de Josefine (Sonja Steen), de son frère Kasper (Milo Campanale), et ses parents Mads (Peder Thomas Pedersen) et Charlotte (Lila Nobel) part pour une île danoise reculée. Rapidement, cependant, ils découvrent qu'une clôture électrique sépare les habitants de l'île d'un peuple de lutins carnivores dangereux... et que Josefine, en recueillant un bébé lutin blessé et en l'emmenant en secret, vient de déclencher la colère des habitants de la forêt.

J'ai envie de dire : encore une série Netflix, et encore une production sous-développée, avec ce programme de six épisodes qui ressemble fortement à un script de long-métrage (tout compris, ces six épisodes n'atteignent même pas les 2 heures) découpé de manière inutile pour produire une série de Noël.

Et si à la limite le produit fini était maîtrisé et intéressant ! Mais non, pas de chance, Lutins est un creature feature qui parvient à être totalement frustrant et agaçant, par la faute de son écriture et de son interprétation. À commencer par le problème principal : tous les personnages sont antipathiques, et sont délibérément rendus stupides par le scénario, pour que ce dernier puisse avancer.

On pourrait lister tous les points problématiques, depuis les problèmes de logique basiques (la clôture électrifiée miteuse et clairement insuffisante qui protège les habitants de l'île des lutins, le fait que l'île accueille des touristes alors que les habitants n'en veulent clairement pas et que les lutins sont sanguinaires) jusqu'à la caractérisation balourde (Karen présentée comme la grande méchante de l'histoire, alors que c'est la seule qui a un semblant de jugeote et de cerveau ; les parents de Josefine et Kasper qui n'ont pas la moindre autorité et se laissent marcher sur les pieds), en passant par un récit reposant entièrement sur une jeune protagoniste insupportable et immature (elle n'en fait qu'à sa tête du début à la fin, boude lorsqu'on lui dit non, enlève un bébé lutin, décide d'en faire son animal domestique même après l'avoir vu dévorer un chat, est responsable de la mort de nombreuses personnes sur l'île, tue un lutin adulte... et n'apprend absolument rien de ses erreurs, puisque - spoilers - tout se finit bien pour elle, que sa famille s'en sort indemne, qu'elle est même félicitée par sa mère... et qu'elle repart avec le bébé lutin !), à l'interprétation très inégale (par moments, on frise l'autisme)....

Mais au final, ce qui ressort de ce Nisser, c'est que le tout est assez creux et inabouti, à l'image de la pseudo-romance de Kasper avec une jeune habitante de l'île (guère plus convaincante que Josefine dans son jeu inexpressif). En fait, c'est tellement simpliste qu'on en vient même à se demander si Nisser n'était pas un projet de film familial bricolé après son écriture pour rentrer dans un cadre Netflix plus adulte et sériel...

Bref, difficile de s'inquiéter du sort de personnages antipathiques et sous-développés, qui ne paient jamais leurs erreurs ou leurs choix (les scénaristes voient clairement la famille comme une unité attachante qui doit se ressouder dans l'adversité ; le spectateur, lui, voit plutôt une bande de têtes à claques qui arrivent sur une île, ignorent tous les avertissements et toutes les règles locales, et repartent indemnes après avoir ravagé l'équilibre millénaire qui existait sur place et tué indirectement tout une communauté) et tout aussi difficile de se ranger du côté des lutins qui (à l'image de l'ensemble du programme) sont survolés et rarement mis en valeur à l'écran.

M'enfin bon, au moins le petit lutin est mignon et visuellement réussi (on ne peut pas en dire autant des lutins adultes, joués par des personnes en costumes).

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Christmas Yulefest 2021 - 45 - Le Calendrier (2021)

Publié le 28 Décembre 2021 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Noël, Review, Thriller, Yulefest, France, Belgique

Noël est derrière nous, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Le Calendrier (2021) :

En fauteuil roulant depuis un accident de voiture, quelques années plus tôt, Eva (Eugénie Derouand) reçoit pour son anniversaire un calendrier de l'Avent allemand des plus étranges, aux règles très strictes : si elle mange chaque jour les sucreries contenues dans ce dernier, et si elle suit à la lettre les instructions contenues dans les fenêtres quotidiennes, alors de bonnes surprises l'attendent. Si elle faillit à cette règle, elle mourra. Seul problème : le calendrier a soif de sang... et ses instructions sont souvent malfaisantes.

Un thriller horrifique franco-belge qui lorgne fortement sur des productions du type Blumhouse matinées d'un côté malédiction à la Ring, en proposant une horreur aux règles un peu brouillonnes et un récit qui manque de maîtrise.

En effet, je ne peux pas dire que j'aie été particulièrement convaincu par ce film qui, déjà, souffre d'une tare récurrente chez un bon paquet de films français : son interprétation. Diction parfois récitative qui peine à s'approprier les dialogues pour les rendre naturels, direction d'acteurs très inégale, ça coince dès la première scène, et ça ne s'améliore ensuite que ponctuellement.

Ajoutez à cela des personnages secondaires très caricaturaux, une protagoniste assez délibérément antipathique (elle est handicapée, oui, mais elle est aussi particulièrement abrasive, dès sa première scène), et des moments un peu grotesques (le chien et la voiture) ou créativement mal avisés (le calendrier de l'avent traditionnel en bois... qui parle avec une voix vocodée risible, là où une mélodie de boîte à musique aurait été tout aussi efficace), et l'on se retrouve ainsi avec un film qui peine à intéresser le spectateur au sort de ses personnages.

Pire, il se permet de botter en touche vers la fin, en introduisant, pour l'héroïne, une porte de sortie narrativement sous-développée et en bottant en touche quand arrive la conclusion du métrage.

Bref, ça se regarde vaguement, mais ça manque de rigueur et d'efficacité.

2.25/6

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Christmas Yulefest 2021 - 03 - How to Deter a Robber (2021)

Publié le 1 Décembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Christmas, Comédie, Critiques éclair, Noël, Review, USA, Thriller, Yulefest

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

How to Deter a Robber (2021) :

Alors qu'elle passe les fêtes de fin d'année en compagnie de sa mère (Gabrielle Carteris) dans le chalet familal, Madison (Vanessa Marano) découvre, en compagnie de son petit-ami Jimmy (Benjamin Papac), que le chalet voisin est inoccupé. Ils s'y introduisent et y passent la nuit mais, rapidement, au matin, ils découvrent que l'habitation a été cambriolée pendant leur sommeil. Pointés du doigt, Madison et Jimmy sont alors confiés à l'oncle de la jeune femme, Andy (Chris Mulkey), qui croit en leur innocence et leur apprend à se défendre... car les cambrioleurs (Sonny Valicenti, Abbie Cobb) sont de retour.

Pas un film de Noël au sens propre du terme, puisque ce métrage se veut un hybride de comédie indépendante et de thriller, mais Noël y est omniprésent, tant au niveau de la neige que des décorations, ou encore des chansons de Noël qui constituent l'essentiel de la bande originale, dans des versions décalées.

Seul problème : le film n'est pas une très bonne comédie indépendante (les personnages sont tous stupides, voire pour certains à la limite de l'autisme, le rythme est mollasson, l'humour est forcé) ni un thriller réussi (la tension est inexistante, notamment parce que les personnages sont tous stupides et incompétents, et que les moindres moments plus noirs sont immédiatement désamorcés).

Et ne vous laissez pas avoir par l'affirmation de l'affiche ci-dessus ("Un Maman j'ai raté l'avion pour adultes"), c'est mensonger : oui, l'espace d'une scène et demi, les deux protagonistes fabriquent des pièges à la con. Mais le film ne s'en sert jamais, ou alors hors-champ.

Autrement dit, le métrage n'a vraiment pour lui que son atmosphère (c'est plutôt joliment filmé), sa durée limitée (85 minutes tout compris), et le capital sympathie de Vanessa Marano.

C'est insuffisant.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1546 : Army of Thieves (2021)

Publié le 19 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Policier, Review, Romance, Thriller, USA, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Army of Thieves (2021) :

Amateur éclairé de coffre-forts et de serrurerie, Sebastian Schlencht-Wöhnert (Matthias Schweighöfer) est recruté, un beau jour, par la mystérieuse Gwendoline (Nathalie Emmanuel) et son groupe de voleurs internationaux : la hackeuse Korina (Ruby O. Fee), le conducteur Rolph (Guz Khan) et l'homme d'action Brad (Stuart Martin). Leur objectif : dévaliser trois coffres-forts de légende en quelques jours à peine, avant qu'ils ne soient mis hors d'usage... mais la police veille.

Parce que Zack Snyder est avant tout un opportuniste roublard sachant capitaliser sur sa fanbase aux franges lobotomisées, il a su négocier un contrat en béton armé avec Netflix, contrat qui a vu la production du très anecdotique et oubliable Army of the Dead... et de cette préquelle dont on se demande bien qui elle intéressera.

Tournée avant Army of the Dead, Army of Thieves est donc une préquelle sans zombies (ou presque, ils apparaissent ponctuellement dans des cauchemars du protagoniste, motivés par des flashes infos sur l'épidémie qui s'étend - mais ne vous y trompez pas, ces moments font clairement pièces rapportées), centrée sur un héros franchement déjà peu intéressant dans AotD, et réalisée mollement par l'interprète de ce personnage, dans un style assez anonyme.

Pourtant, bizarrement, la première ligne droite du film n'est pas désagréable : musique coécrite par Zimmer et assez décalée, personnage principal maladroit, ton très européen ; ça fonctionne à peu près, en fait, jusqu'à ce que le reste du groupe soit formé, et que le premier casse se mette en route.

À partir de là, ça commence à être nettement plus inégal. Forcément, pour qu'un film de casse fonctionne, il faut des personnages attachants, du rythme et de l'originalité... ce film dure bien trop longtemps (près de 2h10), se déroule de manière franchement générique et prévisible, et souffre d'une distribution soufflant le chaud et le froid : Schweighöfer tient son personnage, et O. Fee (sa compagne IRL) est amusante en hackeuse (même si ce personnage paraît un peu sous-écrit, et qu'il semble photocopié sur celui de ScarJo dans The Perfect Score), mais les autres sont à peine plus que des archétypes transparents, y compris dans le cas de Nathalie Emmanuel.

Ajoutez à cela Jonathan Cohen caricatural en flic français énervé, toujours à deux doigts de la rupture d'anévrisme, et voilà, un métrage qui se finit assez platement, et qui cache derrière ses thématiques wagnériennes pseudo-profondes un scénario trop basique pour son propre bien.

En soi, c'est compétent, et si je n'avais pas fini par me désintéresser du tout entre le deuxième et le troisième casse, je lui aurais bien mis la moyenne. En l'état, mwébof.

2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 39 - Night Teeth (2021)

Publié le 5 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Netflix, Review, Romance, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Night Teeth (2021) :

Dans un Los Angeles où règne une paix difficile entre les vampires et les humains, Victor (Alfie Allen), un jeune vampire ambitieux, décide de prendre le pouvoir et de rétablir la domination de son espèce sur l'humanité. Il dépêche ainsi Blaire (Debby Ryan) et Zoe (Lucy Fry), deux de ses lieutenants, pour éliminer en une nuit de multiples rivaux et semer le chaos : lorsque Benny (Jorge Lendeborg Jr.), un jeune musicien qui remplace son frère Jay (Raul Castillo) au volant d'un VTC, les prend en charge pour la nuit, il se retrouve alors plongé dans un bain de sang où il n'a aucun contrôle, et où l'avenir de la ville est en jeu...

L'année dernière, Netflix avait produit Des Vampires dans le Bronx, une tentative de faire un film de vampires moderne, à la diversité ethnique volontaire, et au public jeune ; un film qui affichait clairement ses références et ses influences cinématographiques, et qui peinait justement à convaincre, manquant de rythme, de style ou d'identité.

Ici, on change de quartier et de ville (on passe à Los Angeles et à un quartier latino), on enlève de la comédie (Night Teeth se prend souvent très au sérieux dans ce qu'il raconte), et on rajoute une grosse dose d'artifices visuels et d'effets de style (ralentis, néons, caméra rotative, etc) pour un résultat s'adressant à un public une ou deux tranches d'âge au-dessus des Vampires dans le Bronx... un résultat qui ne convainc pourtant que moyennement.

En soi, Night Teeth n'est pas désagréable à suivre, quand bien même il ne serait pas très original : Alfie Allen semble se modeler sur le Stephen Dorff de Blade, le côté "vampires contre gang latino" est sous-exploité, la touche de romance impossible entre un humain et une vampire est assez classique, et de manière globale, le déroulé du récit est assez balisé et sans surprises. Mais il y a cette identité visuelle qui permet au film de se démarquer un peu du tout venant - une identité visuelle et musicale qui, très honnêtement, paraîtra probablement rapidement aussi datée que celle de Génération Perdue ne l'était 10-15 ans après sa sortie.

Elle a tout de même le mérite d'exister et de donner un peu de personnalité à un film assez inégal sur ce plan ; il n'y a qu'à voir le casting, qui souffle le chaud et le froid : Alfie Allen s'amuse, Lucy Fry cabotine, Alex Ludwig est déglingué et le couple principal fonctionne assez bien, mais bon nombre de personnages secondaires manquent de présence ou de charisme (et ce n'est pas en plaçant un bref caméo de Megan Fox que ça va y changer quoi que ce soit). Est-ce cependant vraiment un manque de présence qu'il faut blâmer, ou plus simplement un développement insuffisant de ces personnages ?

Force est de constater en effet que l'écriture de ce Night Teeth manque un peu de punch - c'est un premier scénario, et ça se ressent. Dommage, car un scénariste un peu plus aguerri aurait probablement pu rendre le tout un peu moins convenu, lui donner un peu d'énergie et ajouter à l'écriture cette dose de personnalité déjà présente au niveau visuel.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 38 - Girl on the Third Floor (2019)

Publié le 4 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA, Catch

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Girl on the Third Floor (2019) :

Ancien criminel tentant de rénover une vieille demeure pour son épouse enceinte (Trieste Kelly Dunn), Don (Phil Brooks) découvre rapidement que cette ancienne maison close est le lieu de phénomènes étranges : diverses substances immondes suintent des murs, des billes roulent sur le sol, et une voisine séduisante, Sarah (Sarah Brooks) commence à se montrer étrangement insistante, en plus d'être capable d'entrer comme bon lui semble dans la maison...

Un film au croisement de la maison hantée et du "le tueur habite dans les murs", par le réalisateur de Jakob's Wife, dont c'était ici le film précédent, et la première réalisation. Une réalisation honnêtement très convaincante dans le genre, portée par un CM Punk plutôt bon dans le rôle principal, et par des effets et maquillages joliment dégoûtants.

Mieux encore, en effectuant une bascule au bout d'une heure de métrage, et en passant alors la seconde pour aller dans une direction plus brutale, le film évite l'ennui, et relance son intérêt, pour un grand final qui part gentiment en vrille, avec visions du passé, fantômes repoussants, etc.

On pourra toujours reprocher au métrage quelques maladresses, et un propos féministe un peu pataud (comme dans Jakob's Wife, tiens), mais dans l'ensemble, pour un coup d'essai avec un acteur principal relativement débutant, c'est une bonne surprise.

4/6

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