Expendables 2 - Unité Spéciale (The Expendables 2 - 2012) :
Mr. Church (Bruce Willis) envoie les Expendables en ex-Union Soviétique, où le groupe de mercenaires tombe dans le piège d'un gang criminel, les Sangs, menés par le maléfique Vilain (Jean-Claude Van Damme). Son but : mettre la main sur un stock de plutonium dissimulé par les Russes et le revendre sur le marché noir. Pour cela, il est prêt à réduire en esclavage tous les hommes des villages alentour, et à risquer la colère de Barney Ross (Sylvester Stallone) en tuant l'un des Expendables...
Après un premier épisode très moyen, mais amusant à suivre, Stallone passe la caméra à Simon West, faiseur habitué des grosses productions d'action (Les Ailes de l'Enfer, Lara Croft : Tomb Raider) : le résultat se voit immédiatement à l'écran, soulageant le film d'un problème du premier opus, à savoir la lisibilité de l'action.
West n'a pas recours à la shaky-cam, il film tout de manière lisible et ample, et si ça manque parfois d'une nervosité ou d'une inventivité qui auraient été les bienvenues (Statham vs Scott Atkins est un beau gâchis), c'est déjà nettement moins agaçant que dans Expendables, premier du nom.
Mais qui dit Expendables dit aussi deux choses : une distribution pleine de gueules cassées du cinéma d'action (outre JCVD, qui compose un personnage excentrique intéressant, il y a Atkins, sous-exploité, mais aussi Chuck Norris, au caméo quasi-parodique, et tout ce petit monde qui rempile, parfois brièvement - Jet Li), et un scénario prétexte plein de trous, de grosses ficelles, et d'humour référentiel plus ou moins pertinent.
Et là, on est servi : le script est un joli gruyère débordant de moments improbables ou à la logique bancale, qui font du métrage une quasi-comédie d'action, aux effets numériques parfois approximatifs, et aux personnages passant leur temps à s'envoyer des répliques goguenardes pas forcément désagréables (sauf quand cela concerne les échanges Willis/Schwarzie, laborieux et forcés au possible).
Et pourtant... malgré tout cela, malgré un Liam Hemsworth qui a le mot "red shirt" tatoué sur le front dès sa première apparition, et malgré une Yu Nan efficace, mais pas indispensable (si ce n'est pour valider le quota d'un acteur asiatique par film de la franchise), cet Expendables 2 est un peu au dessus du premier volet. Plus décontracté, mais aussi plus efficace dans l'action, le tout s'avère agréable à suivre... même si, honnêtement, ça reste du film d'action bas de plafond et qualitativement très inégal.
3.25/6
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