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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #aventure catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1100 : Jay and Silent Bob Reboot (2019)

Publié le 20 Janvier 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus... ​​

Jay and Silent Bob Reboot (2019) :

Lorsqu'ils apprennent que Saban Films a prévu de relancer une nouvelle fois les aventures de Bluntman et Chronic au cinéma, et détiennent les droits de leurs noms, Jay et Silent Bob (Jason Mewes, Kevin Smith) décident d'empêcher ce projet de voir le jour. Pour cela, ils prennent la route pour rejoindre au plus vite la Chronicon, grande convention où le projet va être dévoilé par son réalisateur, Kevin Smith. Mais en chemin, le duo va devoir composer avec Milly (Harley Quinn Smith), la fille cachée de Jay, et ses amies (Treshelle Edmond, Aparna Brielle, Alice Wen)...

Je l'ai déjà mentionné sur ce blog, mais depuis qu'il a découvert la marijuana, Kevin Smith part gentiment en vrille, du moins créativement (sa production cinématographique est de plus en plus faible et sous-développée). Depuis son dernier film, Yoga Hosers, Smith a cependant eu une crise cardiaque massive, qui l'a amené à repenser un peu son existence, sa santé (il a perdu beaucoup de poids) et son travail (il se concentre désormais sur la réalisation télévisée, moins stressante et épuisante).

Avec ce Jay and Silent Bob Reboot, cependant, Smith semblait vouloir boucler la boucle de ses deux personnages fétiches, pour produire un baroud d'honneur, une sorte de film-somme revenant sur toute sa carrière, et sur les personnages de ses divers longs-métrages, de Mallrats à Dogma, en passant par Chasing Amy, Clerks, et autres films plus ou moins réussis...

Un film-somme clairement pensé par et pour les fans, et qui s'inscrit dans la continuité directe de Jay et Silent Bob Contre-attaquent : même format road-movie, même concept global, même défilé de visages familiers, et même fanservice particulièrement prononcé ; malheureusement, ce Reboot n'a pas le rythme ni la folie décomplexée de son modèle.

Étrangement nonchalant et parfois laborieux (avec de longs passages à vide sans réel intérêt - toute la visite chez le KKK), J&SBR semble tenter de concilier le format de Jay et Silent Bob Contre-Attaquent avec les digressions habituelles de Smith sur l'industrie hollywoodienne et la tendance aux reboots/remakes (régulièrement, des scènes maladroites voient les personnages expliquer et analyser les dessous de l'industrie, à un point tel qu'on a l'impression d'assister à l'un des stand-ups de Smith), et avec tout un propos sur la parentalité.

Car derrière son humour de stoner, ses caméos plus ou moins inspirés (plutôt moins que plus, d'ailleurs), ses personnages qui viennent, le temps d'une scène, expliquer ce qu'ils sont devenus depuis la fin de leur film (Damon reprend son personnage d'ange de Dogma et s'improvise narrateur le temps d'une scène, le cast de Clerks revient en noir et blanc pour un plan ou deux, Joey Laurel Adams et Ben Affleck réapparaissent pour apporter une conclusion aux personnages de Chasing Amy...), ce métrage reste un moyen, pour Smith, de mettre en parallèle le concept de reboot cinématographique à celui de reboot biologique : le fait d'avoir des enfants, de les voir ressembler à leurs parents, tout étant suffisamment différents pour exister indépendamment de ceux-ci (autrement dit, la thèse du film est qu'un bon parent donne lieu à un enfant qui est son reboot - des éléments similaires, mais un résultat différent et potentiellement meilleur, et qui apporte un autre éclairage à l’œuvre d'origine - alors qu'un mauvais parent donne lieu à un remake - le même, qui répète les mêmes erreurs et n'améliore en rien l'original).

Toute une thématique qui s'exprime au travers du personnage de Jay et de sa fille, une sous-intrigue qui, de manière étonnante, fonctionne très bien, car touchante et bien interprétée par Mewes et par la fille de Smith (et qui évoque un peu le travail de Smith sur Jersey Girl).

Après, tous ces éléments se marient de manière tout de même très bancale, et à moins d'être un über-fan de Smith, et de connaître tous ses films, le fanservice ne suffit pas vraiment pour en faire un tout cohérent et intéressant.

C'est décousu, c'est bordélique, ça tombe souvent à plat (ce qui n'est pas forcément surprenant, puisque le script de J&SBR est un patchwork composé de morceaux de scripts de Mallrats 2 et de Clerks 3, entre autres), c'est beaucoup moins drôle, malin et pertinent que ça semble penser l'être, mais ça se regarde tout de même, principalement parce que ça reste sincère, et que Smith maîtrise toujours très bien l'auto-critique et l'auto-dérision.

3/6 (parce que j'ai toujours de la sympathie pour la filmographie du réalisateur, et pour ses personnages, mais honnêtement, ça ne les vaut pas franchement)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - Chapitre 7 et 8 + bilan (2019)

Publié le 18 Janvier 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Drame, Comédie, Science-Fiction, Star Wars, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision

Après trois premiers épisodes plutôt agréables à suivre, chroniqués en ces pages en novembre dernier, et les trois épisodes suivants, place à la suite et fin de cette première saison du Mandalorien, toujours chapeautée par Jon Favreau et Dave Filoni.

Star Wars : The Mandalorian - Chapitre 7 et 8 (2019) :

- Chapitre 7 - The Reckoning : lorsque Greef Karga (Carl Weathers) lui propose de passer l'éponge sur ses antécédents, et de le mener directement au client voulant l'Enfant, le Mandalorien décide d'assurer ses arrières en réunissant Kuiil l'Ugnaught (Nick Nolte) et Cara Dune (Gina Carano) pour l'accompagner...

Un épisode de préparation pour le grand final, et qui monte joliment en tension sur la fin, même si l'on peut déjà deviner ce qui va s'y dérouler (l'androïde, tout ça...).

C'est donc très sympathique à suivre, même s'il faut bien avouer que le rythme des épisodes continue d'être particulièrement bancal : on sent bien que Favreau n'a pas grande expérience dans l'écriture des séries tv, et niveau mise en images, Deborah Chow continue de peiner à dynamiser le tout, voire à rendre l'action compréhensible (il m'a fallu repasser la scène finale pour comprendre l'origine de la fusillade).

Bon, ce n'est pas dramatique, mais la série a intérêt à mettre la barre un peu plus haut pour le final (réalisé par Taika Waititi), pour ne pas rater sa conclusion.

- Chapitre 8 - Redemption : Secourus in extremis par IG-11, reprogrammé pour protéger l'enfant à tout prix, Mando, Cara et Greef tentent d'échapper aux troupes du Moff Gideon (Giancarlo Esposito), qui les ont encerclés...

Une fin de saison spectaculaire signée de la caméra de Taika Waititi (et si l'on en doutait encore, la première scène, avec les deux scout troopers incapables  - Adam Pally et Jason Sudeikis - est un moment d'humour typiquement Waititien), et qui s'avère tout à fait satisfaisante, à défaut d'être particulièrement surprenante ou originale.

Waititi, d'ailleurs, se réserve un joli moment dramatique, avec le sacrifice d'IG-11, dont il fait la voix, et les pistes ouvertes pour une saison 2 peuvent être très intéressantes (chercher un Jedi pour lui remettre l'enfant... oui, mais quel Jedi ?).

Seule réserve : tout le décorum mandalorien, mais j'y reviens tout de suite dans le bilan saisonnier...

-- BILAN SAISONNIER --

Le Mandalorien, donc. Une première saison inégale, mais cohérente, attachante et agréable à suivre, bien plus en tout cas que les productions cinématographiques récentes de la franchise : en jouant habilement de la nostalgie inhérente à la Trilogie originale, tout en n'y étant pas assujettie par ses choix scénaristiques et ses personnages, le Mandolarien parvient à se créer une niche à part, plutôt convaincante, et clairement aidée par la présence de l'adorable Bébé Yoda.

Ce n'est pas pour autant que la série est un chef d’œuvre parfait. Je l'ai mentionné çà et là, mais on sent que personne à la production ne maîtrise totalement le format télévisuel de 35-40 minutes. Pas forcément surprenant quand on sait qui fait quoi, et ce n'est pas non plus trop problématique au final, mais les problèmes de rythme sont là, tout comme certaines faiblesses de réalisation de l'action.

Plus embêtant, pour moi, tout ce qui touche au mythe mandalorien - les fans hardcore de la franchise, dont fait partie Dave Filoni, sont passionnés par Boba Fett, par les Mandaloriens, et on sent clairement une tentative d'en faire quelque chose de fascinant, peut-être l'équivalent du développement que le peuple Klingon a connu dans la franchise Star Trek. Malheureusement, toute cette mystique, tout ce côté rituel étrange ne fonctionne pas du tout sur moi, et me paraît systématiquement forcé et creux, comme le produit des obsessions d'un scénariste qui aurait le contrôle sur sa production, et qui serait bien décidé à imposer celles-ci à son univers de fiction (un peu ce qu'aurait probablement donné une postlogie écrite par Lucas, et centrée sur les midichloriens).

Reste que pour un coup d'essai au format série Disney +, ce Mandalorien est efficace. J'attends donc avec impatience la suite, la série Kenobi, et bien entendu, tout le contenu Marvel.

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Un film, un jour (ou presque) #1097 : Albator, Corsaire de l'Espace (2013)

Publié le 15 Janvier 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Science-Fiction, Japon

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Albator, Corsaire de l'Espace (Space Pirate Captain Harlock / Kyaputen Hârokku - 2013) :

Dans un futur lointain, la race humaine a colonisé toute la galaxie, et épuisé ses ressources naturelles. La Terre est désormais la ressource la plus précieuse de l'univers, contrôlée d'une main de fer par la Coalition Gaia, corrompue et malfaisante. Face à elle, Albator, corsaire de l'espace et héros de légende, à la tête de l'équipage de l'Arcadia, un navire indestructible : seul contre tous, et hanté par les méfaits de son passé, Albator est prêt à tout pour mettre un terme au règne de Gaia... même au pire, comme le découvre Logan, une jeune recrue à bord de l'Arcadia - mais en réalité un espion aux ordres de Gaia, placé là par son frère Ezra, général de la flotte de la Coalition.

Un long-métrage d'animation par ordinateur adapté du manga/de l'anime Albator/Captain Harlock, et qui souffre d'une assez mauvaise réputation, ce qui est assez compréhensible : comme de nombreuses œuvres japonaises de genre aux ambitions prononcées (les Final Fantasy me viennent à l'esprit), l'écriture est capillotractée, donneuse de leçons, et pleine d'une pseudo-philosophie et d'une pseudo-science débitée à grands renforts de dialogues imbitables.

Seulement voilà : malgré cela, j'ai bien aimé. J'ai bien aimé le côté jusqu’au-boutiste d'Albator, qui m'a rappelé le Neuvième Docteur Who par son côté vétéran ayant commis des actes traumatisants pendant une guerre épique, et traînant sa culpabilité à travers les siècles. J'ai bien aimé son lien fusionnel avec son navire et son équipage, comme une sorte de Hollandais Volant futuriste, aux visuels somptueux (l'Arcadia, toujours enveloppé dans un nuage de matière noire fantomatique). J'ai bien aimé tous les affrontements spatiaux, toutes les batailles, globalement bien mises en images et lisibles, j'ai bien aimé certains concepts, et j'ai surtout bien aimé la direction artistique et le rendu technique, très réussis à mon goût (malgré une petite raideur dans l'animation).

Après... ça reste laborieux sur le fond, impossible de dire le contraire. Mais sur la forme, ça a fonctionné sur moi, et il y a même un petit quelque supplément d'âme, çà et là, qui m'a bien plu.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1096 : Maléfique - Le Pouvoir du Mal (2019)

Publié le 14 Janvier 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Maléfique - Le Pouvoir du Mal (Maleficent : Mistress of Evil - 2019) :

Lorsque Aurore (Elle Fanning) annonce à sa marraine Maléfique (Angelina Jolie) qu'elle veut épouser le prince Philippe (Harris Dickinson), et qu'elle voudrait que Maléfique rencontre les parents de ce dernier, la fée noire rechigne. Et lorsque l'invitation se transforme en piège tendu par la sinistre Reine Ingrith (Michelle Pfeiffer), Maléfique est contrainte de s'enfuir, alors même que le Royaume d'Ulstead décide de donner l'assaut au monde des fées. Pendant ce temps, Maléfique retrouve des membres de son peuple (Chiwetel Ejiofor, Ed Skrein, etc), vivant isolés de tout et de la folie des Hommes...

Suite du Maléfique de 2014, l'un des premiers films chroniqués sur ce blog, ce métrage arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, sans réelle demande du public, ni besoin du récit (qui était plus ou moins bouclé).

C'est d'autant plus flagrant que ce Maléfique 2 efface plus ou moins la conclusion du premier film, en faisant comme si cette fin avait été passée sous silence : Maléfique est de nouveau considérée comme une menace, le peuple des humains redoute de nouveau celui des fées, et vice-versa... et le prince a changé de visage (Brenton Thwaites n'était pas disponible, visiblement, et a été remplacé par un Harris Dickinson encore plus transparent et insipide). Ajoutez à cela une Michelle Pfeiffer en mode méchante belle-mère comploteuse, et une Angelina Jolie plus hautaine et moins concernée que dans le premier film, et voilà, une suite pas très convaincante, assez prévisible et téléphonée de bout en bout, chapeautée par le réalisateur de Pirates des Caraïbes 5.

Plus long (le film frôle les deux heures), plus convenu, plus orienté fantasy épique et guerrière que le précédent, ce Maléfique 2 déroule sa narration basique pendant deux heures, lorgnant un peu sur la franchise Dragons pour donner à Maléfique une sous-intrigue durant laquelle elle retrouve son peuple, caché à l'écart du monde... et pourtant, j'ai probablement légèrement préféré ce deuxième volet au premier.

Probablement grâce à sa direction artistique et à ses effets spéciaux nettement plus homogènes, à sa musique plus nerveuse de Geoff Zanelli, à Warwick Davis dans un petit rôle, et, de manière générale, à cette dernière grosse demi-heure pleine d'action - de l'action aux enjeux et au déroulement assez prévisibles, certes, ainsi qu'aux divers sacrifices un peu creux, mais de l'action néanmoins, plutôt bien menée et spectaculaire.

Après, ça reste un long-métrage de fantasy assez peu mémorable, qui ne justifie jamais vraiment son existence ; mais c'est globalement compétent pour ce que c'est, à défaut d'être totalement convaincant.

3.25/6 (dont 0.25 pour le quasi-Owlbear !)

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Un film, un jour (ou presque) #1095 : Star Wars Épisode IX - L'Ascension de Skywalker (2019)

Publié le 13 Janvier 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Drame, Fantastique, Review, Science-Fiction, Star Wars

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Star Wars Épisode IX - L'Ascension de Skywalker (Star Wars : Episode IX - The Rise of Skywalker - 2019) :

Contre toute attente, l'Empereur Palpatine (Ian McDiarmid) est de retour : pour l'empêcher de reprendre le pouvoir, la Résistance fait tout son possible pour trouver des informations sur la cachette de l'Empereur et sur l'endroit où il abrite une flotte de vaisseaux à la puissance de frappe stupéfiante. Kylo Ren (Adam Driver), lui, voit d'un œil négatif le retour de Palpatine, mais il se plie à ses ordres, séduit par la promesse d'un nouvel Empire dont il serait le seul leader... quitte à trahir ultérieurement son nouveau maître.

Aïe aïe aïe. Que dire sur cette fin de trilogie, sur cette fin de saga ?

Il y a deux manières d'aborder cette Ascension de Skywalker : sous l'angle du film indépendant, et sous celui du troisième volet de la postlogie, par ailleurs neuvième volet de la saga Skywalker.

Et pour être franc, il y aurait beaucoup à dire dans les deux cas. Comment aucune de ces deux approches n'est satisfaisante. Comment ce métrage se contente, pour la plupart, de revenir sur l'épisode précédent, pour réaligner la saga dans une direction débordant de fanservice un peu creux. Comment le script de cet épisode 9 est plein de trous, de raccourcis et d'explications manquantes. Comment la moitié des personnages de cette nouvelle trilogie, ainsi que leurs relations établies, sont passées à la trappe de ce film (Rose, notamment, mais aussi la relation Finn/Rey). Comment certaines des idées de ce métrage sont un recyclage à peine camouflé des idées de l'Univers Étendu, légèrement modifiées (toujours pour le pire) afin de coller à ce nouvel univers. Etc, etc, etc...

Il y aurait beaucoup à dire, mais je n'ai pas envie de développer. Je n'ai pas envie de développer, car je me retrouve un peu aujourd'hui dans la même position qu'après la prélogie : j'éprouve une certaine lassitude envers la franchise Star Wars, envers la manière dont elle est actuellement gérée, et envers la polarisation de ses fans les plus intenses, qui modèlent le discours et l'opinion générale de la franchise (et sont en partie responsables de son état actuel).

Lors de ma critique de l'épisode 7, j'avais conclu par "avec un univers aussi vaste que celui de Star Wars, il est vraiment regrettable que Abrams et ses scénaristes aient fait le choix d'en réduire toujours plus l'ampleur, en la limitant aux Skywalker et à leurs conflits familiaux (...) 3.25/6, en attendant un second visionnage (...) une fois l'épisode 8 sorti et assimilé (histoire de voir si toute cette mise en place était bien utile)".

Au terme de l'épisode 8, j'avais fini en disant que "par sa volonté de se détacher du travail de JJ sur le précédent volet, l'Épisode VIII finit par affaiblir rétroactivement ce dernier, qui redescend provisoirement à 3/6, en attendant de voir comment l'Épisode IX sauvera - ou non - les meubles. Car de toute façon, comme JJ & Johnson ne se sont nullement concertés lors de la conception de cette nouvelle trilogie (ce qui explique bien des choses), il est probable que le prochain épisode reparte à nouveau de zéro, et remette en question les nouveaux acquis de ces Derniers Jedis. (...) Un 3/6 provisoire, car si la franchise continue en ce sens, les notes de cette nouvelle trilogie risquent bien de baisser à nouveau une fois l'Épisode IX sorti..."

Et donc, je suis un peu triste d'avoir eu raison : l'Ascension de Skywalker repart sur des idées et dans des directions différentes, le film rejoue des partitions déjà bien usées, et tout ce que ce récit bancal suscite chez moi, c'est un bon gros "tout ça pour ça ?". La trilogie, dans son ensemble, en ressort encore plus affaiblie, et hérite donc d'un beau 2.5/6 global (la même note que ce troisième film) : c'est spectaculaire, c'est globalement bien interprété, mais ça a tellement peu de direction globale et de personnalité que le tout tombe totalement à plat, comme une tour construite sur les sables mouvants de ce neuvième épisode : au dessus d'un grand vide dans lequel tout le monde finit par disparaître.

Peut être que dans quelques mois, je reverrais ce neuvième épisode avec plus d'indulgence. Pour l'instant, cependant, je vais me limiter au Mandalorien, malgré ses imperfections.

2.5/6

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - Chapitre 4 à 6 (2019)

Publié le 12 Janvier 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Télévision, Star Wars

Après trois premiers épisodes plutôt agréables à suivre, chroniqués en ces pages en novembre dernier, place à la suite de cette première saison du Mandalorien, toujours chapeautée par Jon Favreau et Dave Filoni.

Star Wars : The Mandalorian - Chapitre 4 à 6 (2019) :

- Chapitre 4 - The Sanctuary : Le Mandalorien et son protégé arrivent sur une planète reculée pour s'y cacher, et ils y retrouvent une ancienne militaire en fuite (Gina Carano). Rapidement, cependant, un village local en proie à des pillards armés d'un AT-ST viennent demander l'aide des deux mercenaires...

Un épisode réalisé par Bryce Dallas Howard, et qui, une fois de plus, s'inscrit directement dans une tradition de serial western (ou samourai), façon Les 7 Mercenaires.

Ici, les Mercenaires ne sont que deux, mais tout le reste colle de très près aux passages incontournables habituels du genre, de l'entraînement des villageois en passant par la jolie veuve pas insensible au mystère du Mandalorien casqué : autant de poncifs qui frôlent le cliché éventé, qui fleurent bon les années 90 télévisuelles (les aventures de Lorenzo Lamas ou de Kevin Sorbo ne sont pas loin, dans le format), mais qui parviennent à conserver un intérêt grâce à l'univers et à de multiples petites touches sympathiques : le bébé toujours adorable et expressif, Gina Carano efficace, ou encore cet AT-ST filmé comme un dinosaure de Jurassic World.

Bref, c'est très perfectible sur de nombreux plans (la personnalité et les capacités/l'efficacité du Mandalorien restent assez vagues et brouillonnes, changeant d'épisode en épisode), mais ça se regarde tranquillement, notamment parce que c'est plutôt bien rythmé.

- Chapitre 5 - The Gunslinger : Le Mandalorien arrive sur Tatooine, pour y réparer son vaisseau endommagé dans une escarmouche. Là, il se joint à Toro Calican (Jake Cannavale), un jeune chasseur de primes, pour traquer Fennec Shand (Ming-Na Wen), une mercenaire à la tête mise à prix...

Un épisode écrit et réalisé par Dave Filoni, qui décide ici se se faire plaisir, et de jouer à fond la carte du fanservice en plaçant tous les lieux incontournables de Tatooine, tous les personnages emblématiques, et autres clins d’œil bien voyants... quitte à donner l'impression d'un épisode un peu indigeste et gratuit.

Une impression pas aidée par la présence d'Amy Sedaris dans un petit rôle, une Amy Sedaris dont l'interprétation et l'apparence plus outrancière renvoie presque plus à la Bea Arthur du Holiday Special de Star Wars qu'au ton sérieux de la série.

Et une nouvelle fois, on se dit que les showrunners et scénaristes semblent peiner à trouver un ton homogène pour leur programme, entre humour, références, Bébé Yoda, action, et western spatial.

Ce n'est pas rédhibitoire, la série reste tout à fait regardable (on regrettera tout de même le gros manque de présence et de personnalité de Toro Calican - quelqu'un comme Dave Franco aurait été bien plus intéressant dans le rôle), mais cela l'empêche de vraiment décoller, pour l'instant, au-delà du programme sympatoche mais anecdotique.

- Chapitre 6 - The Prisoner : Toujours à la recherche d'une mission, le Mandalorien rejoint un groupe de mercenaires (Bill Burr, Natalia Tena, Clancy Brown, Richard Ayoade) pour libérer un criminel d'un navire-prison de la République...

Un épisode un peu plus long (une quarantaine de minutes) et divisé en deux grosses parties : une partie "film de casse" façon Rogue One, pas désagréable, et une partie huis-clos/survival, dans laquelle le Mandalorien traque un à un les membres du commando dans les couloirs verrouillés de la prison.

Dans l'ensemble un épisode sympathique, principalement grâce à sa distribution invitée qui fait toujours plaisir (grosses réserves cependant sur l'interprétation de Natalia Tena, que j'ai trouvée forcée au possible), et sur les quelques caméos référentiels (Matt Lanter, Dave Filoni).

Après, reste toujours le souci d'une série qui tente à la fois de présenter son protagoniste comme un dur à cuire de western, meilleur que tout le monde au combat, et qui, en parallèle, le place toujours en position d'infériorité dans bon nombre d'affrontements, au cours desquels il s'en prend plein la tête, et ne triomphe souvent qu'in extremis, grâce à un gros coup de chance. C'est un peu tenter d'avoir le beurre (le côté "protagoniste badass") et l'argent du beurre (les scènes d'action semi-slapstick à la Harrison Ford), sans que cela ne fonctionne totalement.

Rien de bien grave, cela dit, tant que Bébé Yoda continue de jouer à cache-cache avec des androïdes...

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery - Short Treks 2x04-05 (2019)

Publié le 12 Janvier 2020 par Lurdo dans Aventure, Animation, Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Après trois premiers épisodes amusants, mais ne donnant qu'une envie (regarder une série consacrée à l'Enterprise de Pike plutôt qu'au Discovery), retour de ces Short Treks, courts-métrages d'une dizaine de minutes prenant place (théoriquement) dans la continuité de Star Trek Discovery, et s'attardant, à chaque fois, sur des aspects plus anecdotiques de l'univers Trek...

Short Treks 2x04 - The Girl who made the Stars : afin de calmer sa fille Michael Burnham, apeurée par le noir, son père lui raconte une légende africaine concernant une fillette ayant apporté la lumière aux peuples primitifs effrayés par l'obscurité...

Pas désagréable, en soi, mais ça lorgne fortement sur du Disney qui se prendrait mollement les pieds dans le tapis du message de curiosité et d'exploration qu'il veut exprimer. Je ne sais pas trop quoi en penser, c'est compétent, mais il y a quelque chose qui me dérange dans le côté "grâce à son courage et à sa curiosité, elle a apporté la lumière et les étoiles à son peuple (après qu'un extraterrestre de passage les lui ai donnés, influençant de fait l'évolution de l'espèce terrestre)".

Je sais qu'on est dans le conte pour enfants, dans la métaphore, et tout et tout, mais quelque part, ça explique beaucoup de choses sur le caractère rebelle et approximatif de Michael Burnham...

2x05 - Ephraim and Dot : les mésaventures d'une mère tardigrade qui décide de pondre ses œufs à bord de l'Enterprise de Kirk, au grand dam d'un robot de sécurité qui ne l'entend pas de cette oreille...

Un adorable épisode animé réalisé et mis en musique par Michael Giacchino, qui pour l'occasion nous produit un court-métrage hommage à Tex Avery, à Pixar et à toute l'histoire de Star Trek TOS, d'une bien belle manière ludique et dynamique.

C'est drôle, c'est mignon, c'est coloré, et forcément, ça a déplu à cette frange de la fanbase Trek qui prend sa franchise trop au sérieux, s'indigne du moindre manquement à la continuité, et t'explique que Star Trek, ça n'a jamais été tous publics, et que ça devrait être réservé à une élite intellectuelle, plutôt que d'être décliné sous forme de sous-Pixar destiné aux gamins... *soupir*

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Retrouvez aussi toutes les critiques de Star Trek Discovery et de la saga Trek publiées sur ce blog en cliquant ici...

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Christmas Yulefest 2019 - 68 - Le Pôle Express (2004)

Publié le 5 Janvier 2020 par Lurdo dans Animation, Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Yulefest

Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymesc'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Le Pôle Express (The Polar Express - 2004) :

Billy (Hayden McFarland) ne croit plus au Père Noël... mais il aimerait tout de même que ce dernier existe. Le soir de Noël, en pleine nuit, un train sorti de nulle part s'arrête devant sa maison : le Pôle Express, empli d'enfants qui, comme l'explique le contrôleur (Tom Hanks), ont été choisis pour rejoindre le Pôle Nord, et rencontrer Santa Claus.  Mais le voyage ne sera pas de tout repos...

En passant ma liste de Yulefest en revue, je me suis aperçu que je n'avais jamais chroniqué les deux films d'animation de Robert Zemeckis, pourtant assez incontournables en cette période festive. Dont acte : je me rattrape, en commençant par le Pôle Express, dont la bande originale de Silvestri tourne en boucle chez moi, tous les ans, à l'approche des fêtes de Noël.

Et évacuons tout de suite le sujet qui fâche : oui, l'animation des personnages est très très approximative. Le Polar Express, c'était les balbutiements de la performance capture, et les équipes de Sony Pictures Imageworks (qui déjà, à la base, sont un bon niveau en dessous des élites d'ILM) peinent à vraiment donner vie à tout ce petit monde.

À l'époque, tout le monde parlait d'uncanny valley et de mannequins de cire au visage figé - ce n'est pas faux. Mais paradoxalement, avec du recul, la prouesse technique prend le dessus sur ces soucis d'animation, et parvient presque à les faire oublier (presque : si les enfants sont plutôt convaincants pour l'époque, le Père Noël, par exemple, est assez raté, pas aidé par une voix assez étrange de Tom Hanks).

Il faut dire que la direction artistique du film est convaincante et maîtrisée, adaptation assez fidèle du livre de Chris Van Allsburg, mise en valeur par la réalisation inventive et décomplexée de Zemeckis.

Adaptation fidèle, certes, mais là se pose un autre problème de ce Polar Express : le livre est très court (les audio ou visual books existants ne durent même pas dix minutes - quinze, avec de la musique), mais le film approche des 100 minutes.

Zemeckis a donc eu recours à beaucoup de remplissage pour atteindre cette durée finale, un remplissage qui se sent vraiment au visionnage, à grands renforts de séquences "parc d'attraction" visant à souligner les effets 3D : ce n'est pas forcément des plus passionnant, même si l'excellente bande originale de Silvestri parvient à rendre le tout dynamique et festif.

Et puis, lorsque le train arrive au Pôle Nord, une étrange ambiance s'installe dans le métrage, qui perd alors (à mes yeux) énormément de son intérêt : ce Pôle froid façon Angleterre Industrielle, avec ces immenses rues et usines désertes où résonnent des chants de Noël vides de sens, me glace systématiquement le sang, et tout sens du merveilleux qui pouvait subsister dans ce métrage se volatilise chez moi, pour ne jamais reparaître du reste de la dernière demi-heure de film.

C'est problématique, et c'est bien à l'image de ce métrage d'animation bancal et inégal, au message bienveillant sur la foi et la croyance en la magie de Noël, mais à la mise en images parfois sinistre et étrangement déprimante.

Dans l'ensemble, cependant, le Pôle Express reste un visionnage intriguant, surtout si l'on se prend au jeu de l'analyse thématique des intentions de Zemeckis...

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Christmas Yulefest 2019 - 51 - La Légende de Klaus (2019)

Publié le 25 Décembre 2019 par Lurdo dans Animation, Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Yulefest, Netflix

Noël est là, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Klaus (2019) :

Envoyé par son père à Smeerensburg, une île nordique perdue, pour y faire ses preuves en tant que futur postier, Jesper (Jason Schwartzman), un jeune homme égocentrique et fainéant, découvre là deux clans qui s'affrontent depuis des siècles, les Krum (Joan Cusack, etc) et les Ellingboe (Will Sasso, etc). Après avoir compris que personne à Smeerensburg n'utilise le courrier postal, Jesper réalise que s'il veut retrouver son petit confort sur le continent, il va devoir trouver une combine : il parvient à convaincre les enfants du village d'écrire des lettres en échanges des jouets fabriqués par Klaus (J.K. Simmons), un menuisier veuf vivant reclus dans les bois ; rapidement, avec l'aide d'Alva (Rashida Jones), l'institutrice, Jesper organise la distribution des jouets de Klaus, sans ce douter que cette idée n'est pas du goût des deux familles régnant sur l'île...

Un dessin animé Netflix à l'animation plus traditionnelle, mêlant 2D et 3D, et chapeauté par le créateur espagnol de la franchise Moi, Moche et Méchant, dont on retrouve ici certains coups de crayon, et un sens de l'humour assez européen.

En tant que long-métrage d'animation et film de Noël, ce n'est pas parfait : la grosse partie mise en place, jusqu'à l'arrivée de Klaus, est un peu bancale au niveau du rythme ; la direction artistique très particulière ne sera pas forcément du goût de tout le monde ; le côté "déconstruction du mythe" se limite un peu à une reconstruction à l'envers où chaque élément du Père Noël est systématiquement expliqué ; le quiproquo de dernière minute est non seulement prévisible, mais aussi un peu trop basique ; et la bande originale d'Alfonso Aguilar est compétente, mais peu mémorable.

Et pourtant, malgré tout cela, le film a un charme certain, qui fait vraiment plaisir à voir, et qui donne envie de tout lui pardonner.

Ainsi, à partir du moment où Klaus entre en scène, le film commence à prendre véritablement vie, et à s'engager sur une voie vraiment sympathique. Une grande part de ce succès est due, comme je le mentionnais, à un humour typiquement européen et décalé, et à des personnages secondaires qui ont tous une personnalité - soit développée par le script, soit de par leur apparence - mais aussi aux idées du scénario, qui revisite le mythe de manière souvent amusante et originale : tout cela donne vie à cette petite île étrange, à ce Klaus mélancolique (qui a d'ailleurs droit à une dernière scène très jolie), et rend tout ce petit monde attachant.

En somme, même s'il y a des défauts dans tout cela, le capital sympathie est conséquent, le résultat très plaisant et techniquement très réussi, le doublage efficace... bref, c'est un joli succès pour Netflix.

4.5/6

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Christmas Yulefest 2019 - 28 - Elfette sauve Noël (2019)

Publié le 14 Décembre 2019 par Lurdo dans Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Yulefest

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Elfette sauve Noël (Elfette Saves Christmas - 2019) :

Lorsque le Pôle Nord est attaqué et le Père Noël (Quinton Aron) enlevé par la pègre, pour le compte de la directrice d'un fabricant de smartphones jalouse de voir le Père Noël lui faire de la concurrence, Elfette (Brielle Carter), un lutin à la faible estime de soi actuellement en vacances en Floride, doit partir à l'aventure pour tenter de sauver Noël...

Un film indépendant à la tentative de financement participatif ratée, et qui s'avère un bien étrange projet, à la fois trop décomplexé, sarcastique et parodique pour être pris au premier degré, comme un film pour les plus petits, et trop plat, approximatif et fauché pour fonctionner comme une comédie festive moqueuse et décalée.

On passe ainsi de quelques gags amusants et qui fonctionnent à des scènes entières imbuvables et bancales (toutes les scènes du réalisateur/scénariste, qui tient ici un rôle insupportable et totalement inutile au récit), de moments interprétés avec sincérité à d'autres surjoués au possibles par des acteurs semblant être sous l'influence de substances illicites, d'idées incongrues (un Santa noir) à d'autres qui laissent perplexes (le "Mistlefinger" qui agit comme de la drogue), bref, c'est un bordel intégral, laborieux et décousu, qui dure facilement 20 minutes de trop, et ne mène nulle part.

M'enfin bon, au moins, "Elfette" (qui est par ailleurs co-scénariste et productrice du projet (forcément), reste sincère et premier degré du début à la fin, c'est toujours ça de pris.

WTF/6

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Christmas Yulefest 2019 - 26 - Les Rikikis au Pays du Père Noël (1989)

Publié le 13 Décembre 2019 par Lurdo dans Aventure, Christmas, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, France, Jeunesse, Noël, Review, Télévision, Yulefest

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Les Rikikis au Pays du Père Noël - saison 1 (1989) :

Dans le village du Père Noël, en Suède, le Père Noël (André Nader) peut toujours compter sur la bonne fée Oriane (Cécile Auclert) et sur ses fidèles lutins, les Rikikis, pour préparer les jouets des enfants. Il y a Rikiki Vert, l'ami des animaux, Rikiki Rouge, le gourmand, Rikiki Jaune, le turbulent, Rikiki Bleu, le farceur sportif, et Turluru, le chef de la troupe. Mais entre Boudou le bonhomme de neige vivant, Flop le chien, ou encore le menaçant Troll qui rôde dans les parages, la vie au Pays du Père Noël n'est pas de tout repos...

Peut-être plus encore que J'ai rencontré le Père Noël, du même réalisateur/concepteur, et dont ces Rikikis reprennent des pans entiers (le traîneau, certains interprètes et personnages, la fée, la musique, et, vers la fin de saison, les effets spéciaux et certaines scènes), c'est bien de cette mini-série calendrier de l'avent, de 24 x 5 ou 6 minutes dont je me souviens.

Sa diffusion quotidienne sur Antenne 2 avait alors largement marqué le petit garçon que j'étais, et aujourd'hui encore, je revois avec une certaine nostalgie ce programme court et mensuel, un concept de calendrier de l'avent télévisuel que la télévision française a totalement délaissé, mais qui continue pourtant de connaître un succès jamais démenti, notamment chez nos cousins des pays nordiques.

Ici, donc, Christian Gion recycle son film original, et le décline sous forme de mini-série tournée à Mora, en Suède (contrairement au long-métrage, tourné en Finlande), changeant quelques éléments (l'ogre devient un troll ressemblant comme deux gouttes d'eau aux trolls de Rien Poortvliet, Karen Chéryl est remplacée par une autre Fille d'à Côté, et les lutins acquièrent des noms et des personnalités), mais gardant l'essentiel de son univers, qu'il peuple de personnages supplémentaires.

Et, histoire de renforcer encore le côté calendrier de l'avent, il ajoute un calendrier physique qui encadre chaque épisode, calendrier dont deux enfants (qui jouent très mal) et leur nounou suédoise ouvrent les fenêtres une à une, les aventures des Rikikis devenant ainsi des histoires racontées par la nourrice à ses protégés.

Alors certes, ces épisodes, qui racontent chacun une mésaventure des Rikikis, ou répondent à une question que se posent les enfants, ont toujours un budget très limité (les barbes des Rikikis, le doublage, le recyclage d'images...), mais ils ont la chance d'être nettement mieux écrits que le film de 1984, et d'être plus ludiques. Ainsi, les personnages sont moins manichéens, comme ce Troll finalement pas si méchant, et contrairement à la Finlande de Rovaniemi, plus désolée et ne servant que d'arrière-plan au film, la Suède est ici l'occasion pour les personnages de faire du sport, du patinage, de la motoneige, etc, dans un décor naturel des plus séduisants et enneigés.

Bref, pour les plus petits, c'est dépaysant, ce n'est pas dénué de charme, et la narration de Cécile Auclert (il me semble), maîtrisée, fait beaucoup pour donner un côté conte de fées au tout, idéal pour les plus jeunes à l'approche des fêtes.

Ça mériterait presque un remake plus contemporain, avec un budget plus important. ^^

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Christmas Yulefest 2019 - 24 - J'ai rencontré le Père Noël (1984)

Publié le 12 Décembre 2019 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Christmas, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Musique, Noël, Review, Yulefest, France

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

J'ai rencontré le Père Noël (1984) :

Pour Noël, le seul souhait de Simon (Emeric Chapuis) est de retrouver ses parents, prisonniers politiques en Afrique. À l'occasion d'une excursion scolaire à l'aéroport avec son institutrice (Karen Chéryl), Simon et son amie Élodie (Alexia Haudot) se faufilent à bord d'un avion à destination de Rovaniemi, en Finlande. Là, ils rencontrent le Père Noël (Armand Meffre) et la bonne fée Marie-Ange (Karen Chéryl), et vivent de nombreuses aventures improbables au pays du Père Noël...

Séquence nostalgie avec ce métrage français de 1984, découvert en VHS au début des années 90, et intrinsèquement lié à la série des Rikikis au Pays du Père Noël (critique demain matin) : un film signé Christian Gion (réalisateur de comédies nanardes avec Bruel ou Maccione), sur une musique de Francis Lai, et mettant en vedette Karen Cheryl, dans le double rôle d'une bonne fée et d'une institutrice.

Et honnêtement, c'est assez mauvais sur de nombreux plans. Si les mélodies sont agréables, elles sont répétées jusqu'à l’écœurement, illustrant de multiples séquences touristiques montrant la Finlande enneigée, quand elles ne sont pas tout simplement déclinées sous forme de chansons improbables par Karen Chéryl ; l'interprétation est au mieux médiocre, et très souvent retravaillée en studio ; le rythme est des plus bancals ; la réalisation inexistante ; l'écriture est (au mieux) simpliste, les personnages irresponsables ; et lorsque le Père Noël et Marie-Ange partent pour l'Afrique, le tout vire au grand n'importe quoi, avec des effets spéciaux se limitant à des astuces de montages approximatives, des chefs de guerre caricaturaux, du cabotinage et des péripéties risibles.

Rapidement, on ressent une certaine improvisation dans tout ce métrage, comme si réalisateur comme acteurs avaient commencé à tourner sans vraiment savoir quoi faire ou quoi dire. On se retrouve ainsi avec un film destiné aux tout-petits, assez brinquebalant, souvent non-sensique et approximatif, et avec des moments totalement WTF, comme cette chanson de la bonne fée dans l'usine, en mode "travaillez, bande de larves elfiques, la productivité est en baisse !".

Impossible à noter objectivement, tant c'est fauché, piteux et bancal, mais étrangement sincère et divertissant. Et puis Rovaniemi, c'est toujours agréable à voir.

?/6

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Christmas Yulefest 2019 - 22 - Noelle (2019)

Publié le 11 Décembre 2019 par Lurdo dans Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Yulefest

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Noelle (2019) :

Peu de temps après la mort de Kris Kringle, le manteau de Père Noël doit revenir à son fils, Gabe (Bill Hader). Seul problème : ce dernier n'est absolument pas intéressé ni fait pour cela, et il s'enfuit, sur le conseil involontaire de sa soeur Noelle (Anna Kendrick), pour devenir professeur de yoga à Phoenix, dans l'Arizona. Afin d'éviter que Noël ne soit annulé, Noelle part alors pour l'Amérique en compagnie de sa nourrice, l'Elfe Polly (Shirley MacLaine), et a recours aux services d'un détective privé divorcé (Kingsley Ben-Adir) pour retrouver son frère...

L'un des produits de lancement de Disney +, Noelle était initialement destiné à une sortie cinématographique (toujours compliquée pour les films de ce type), avant de se voir annoncée pour la plate-forme de streaming... ce qui pouvait avoir deux significations : soit Disney croyait très fort à ce film en tant que produit d'appel incontournable, soit, au contraire, le film était un peu faiblard, et Disney voulait limiter la casse d'une sortie en salles.

Au vu du produit fini, c'est plutôt l'option 2 qui prévaut. Non pas que le film soit désastreux, mais il s'avère particulièrement décevant et générique.

Avec sa durée d'une heure quarante minutes, et son scénario (signé de la plume de Marc Lawrence, réalisateur/scénariste attitré de comédies romantiques de Sandra Bullock et de Hugh Grant) assez plat, qui enchaîne les clichés, les gags éventés (le gag du Père Noël qui descend dans un foyer et tombe sur une famille juive, notamment), et les dialogues assez laborieux (bourrés de citations de chansons de Noël), Noelle s'avère vite un film en pilotage automatique, pas aidé par des effets spéciaux parfois inégaux (Snowcone, le petit renne, est mignon tout plein, mais certaines de ses scènes, notamment au début, ne semblent pas avoir été très bien finalisées), par une réalisation relativement plate, et par une distribution qui l'est tout autant (Jake et son fils ne sont pas très intéressants ni mémorables).

Et puis, fréquemment, on a aussi l'impression de sous-intrigues coupées au montage et de personnages sous-exploités, comme Billy Eichner et ses ambitions modernes, qui passent à la trappe au bout d'un moment.

Heureusement, il reste le capital-sympathie de la distribution, Anna Kendrick en tête, qui donne de l'énergie à ce métrage finalement pas si éloigné que cela de ce qui pouvait passer sur ABC Family ou Disney Channel il y a 20-30 ans. J'oserais même dire que le premier Northpole de Hallmark n'est finalement pas si différent de ce Noelle, à quelques grammes de romance près (même si, soyons francs, le détective privé est ici clairement positionné comme un love interest potentiel pour Noelle, avant d'être évacué sans plus d'égards par le script - potentiellement sur ordre de Disney ?).

Une chose est sûre, quitte à regarder un film de Noël spécialement conçu pour le streaming, je préfère largement les Chroniques de Noël de Netflix au Noelle de Disney...

3/6, en étant très gentil (en réalité, c'est plus du 2.75 agrémenté d'un bonus pour les carolers qui font office de chœur grec amusant)

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Christmas Yulefest 2019 - 20 - Aïlo : Une Odyssée en Laponie (2018)

Publié le 10 Décembre 2019 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Cinéma, Documentaire, Review, Yulefest, Noël, Christmas, France, Finlande

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Aïlo - Une Odyssée en Laponie (2018) :

La première année de la vie d'Aïlo, un petit renne qui voit le jour dans les étendues enneigées de la Laponie...

Pas vraiment un film de Noël, mais bon : des rennes, la Finlande, la neige, ça fait l'affaire, et ça permet de se laver un peu l'esprit des romances génériques de la saison. Ici, en l'occurrence, un documentaire animalier franco-finlandais très joliment filmé, avec de très belles images... mais qui ne m'a pas convaincu outre mesure sur le plan de la narration.

Une narration effectuée (en français) par Aldebert, aux envolées parfois trop lyriques, pas toujours très intéressantes ou pertinentes, et qui survole malheureusement des points qui auraient mérité plus de développement (impact du changement climatique, etc). À l'identique, on peut regretter qu'en se concentrant sur une seule année de la vie du renne, le film limite très sérieusement son intérêt, et se trouve obligé de présenter toute la faune locale, quitte à délaisser ses rennes pendant un bon moment.

On a ainsi l'impression que le documentaire aurait largement bénéficié à se concentrer sur la vie toute entière d'un jeune renne, quitte à tricher un peu, et que là, il tourne un peu à vide, peinant à trouver de quoi remplir ses 90 minutes.

Mais ça reste très beau à regarder.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1090 : Angry Birds 2 - Copains comme Cochons (2019)

Publié le 25 Novembre 2019 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Angry Birds 2 - Copains comme Cochons (The Angry Birds Movie 2 - 2019) :

Lorsqu'une nouvelle île, l'île des Aigles, est découverte, et que sa dirigeante, Zeta (Leslie Jones), menace de détruire l'île des Oiseaux et celle des Cochons, les deux peuples ennemis doivent s'unir pour sauver leur habitat. Red (Jason Sudeikis), Chuck (Josh Gad), Bomb (Danny McBride), Mighty Eagle (Peter Dinklage), et Silver (Rachel Bloom), la soeur de Chuck, s'associent alors à Leonard (Bill Hader), Courtney (Awkwafina), et Garry (Sterling K. Brown), des cochons, pour monter une équipe improbable, et partir à l'assaut de l'île des aigles...

Le premier Angry Birds était loin d'être un film réussi, mais bizarrement, malgré ma critique très mitigée, j'en garde un souvenir n'étant pas si désagréable que ça. Pas au point, cependant, d'accueillir une suite avec impatience ou curiosité, mais bon : cette suite existe, et la promesse d'un film de casse où cochons et oiseaux unissent leurs forces contre les aigles avait, potentiellement, de quoi intriguer.

En l'état, le résultat est très inégal, probablement plus encore que le film original. Déjà, parce que le script se découpe en deux pans, une intrigue principale suivant l'équipe de Red dans un semblant de heist movie, et une sous-intrigue concernant un trio de poussins tentant de retrouver des œufs perdus.

Deux intrigues à peine liées (comme on s'en doute, elles finissent par se rejoindre à la toute fin du film, mais pas forcément de manière très naturelle), et qui donnent vraiment l'impression d'un court-métrage intégré à la trame principale du récit, pour tenter de lui donner un rythme artificiel.

Car c'est l'un des problèmes du film : malgré ses péripéties et ses personnages assez excentriques, et ses bruitages amusants (façon vieux cartoons Tex Avery/Looney Tunes), le rythme de cet Angry Birds 2 est assez bancal, au point que la seconde moitié du film se traîne mollement, çà et là. Ajoutez à cela un script un peu décousu et brouillon, avec des références musicales étrangement datées, et voilà, un résultat aussi générique et quelconque que le premier film, qui n'a vraiment pour lui qu'un doublage maîtrisé.

Pas désagréable, mais encore moins mémorable que le premier métrage.

2.5/6

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - Chapitre 1 à 3 (2019) - Premières impressions

Publié le 23 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Télévision, Star Wars

Voilà : le 12 novembre dernier, Disney a lancé sa plate-forme de VOD outre-atlantique, et ailleurs dans le monde, avec pour produit d'appel l'ensemble de son catalogue... et cette série Star Wars inédite, chapeautée par Jon Favreau (Iron Man) et Dave Filoni (Clone Wars). Une série en huit épisodes hebdomadaires, centrée (comme son nom l'indique) sur un Mandalorien, et prenant place entre le Retour du Jedi, et le Réveil de la Force...

Star Wars : The Mandalorian - Chapitre 1 à 3 (2019) :

- Chapitre 1 : Quelque temps après la chute de l'Empire, un chasseur de primes mandalorien (Pedro Pascal) accepte de capturer et de ramener, pour le compte d'un ancien officier impérial (Werner Herzog), une cible mystérieuse très chère payée. Mais rapidement, cette cible s'avère des plus surprenantes...

38 minutes à peine (tout compris) pour un pilote sympathique, sans être exceptionnel. Visuellement, dans cet épisode dirigé par Filoni, on retrouve tout ce qui faisait le charme de la trilogie originale : un côté poussiéreux, décati, au sein duquel ce Mandalorien évolue, comme dans un western spaghetti.

Les intentions de la production sont très claires : exploiter au maximum le budget conséquent de la série (la direction artistique est réussie, les effets spéciaux le sont aussi) pour donner vie à une sorte de Boba Fett-bis en mode western/samourai solitaire, dont on devine assez rapidement que la série remplace un éventuel projet de film solo consacré à Fett.

Cette impression de "next best thing" est d'autant plus présente que Filoni et compagnie, fascinés par les Mandaloriens et par la mystique qui les entoure, prennent bien leur temps autour de ce personnage, le présentant (de manière certes un peu clichée, mais efficace) comme ce chasseur de primes implacable et impressionnant, craint par tous et entouré d'une aura légendaire.

Et c'est là que ça coince un peu pour moi, puisque je n'ai jamais été particulièrement intéressé par Fett ou par les Mandaloriens : toute cette aura, cette fascination autour de ce peuple, me laissent un peu de marbre, et les efforts déployés par la production pour rendre le personnage badass m'ont même ponctuellement paru gentiment forcés.

Après, pour un pilote, ça reste tout à fait sympathique, même si ça prêche clairement pour sa paroisse. La fusillade finale fonctionne bien, le générique de fin est très esthétique, et l'identité de la cible m'a bien surpris, en plus d'être très réussie visuellement. Continuons...

- Chapitre 2 - The Child : Alors que le Mandalorien ramène sa cible à son vaisseau, il découvre que celui-ci a été pillé par des Jawas, et qu'ils lui ont volé des pièces indispensables...

Un second épisode de 30 minutes à peine, tout compris (donc plus près de 26-27 minutes, en fait, une fois évacués le générique et le résumé de l'épisode précédent) qui laisse supposer que ces deux premiers épisodes n'en faisaient qu'un, en réalité, un gros pilote d'1h20 couvrant ainsi toute la première mission du Mandalorien.

Cela dit, en voyant ce second épisode, toujours plus dans la lignée des Baby Cart, on se dit que la coupure n'est pas un mal, puisque malgré ses 27 minutes, le récit conserve quelques moments de flottement pas très maîtrisés : on ne peut qu'imaginer les gros passages à vide qu'un pilote de 60-80 minutes aurait connu.

Là, en version courte, on n'a pas trop le temps de s'ennuyer, puisque l'épisode propose deux scènes d'action sympathiques, qui éclairent le Mandalorien sous un autre jour, celui d'un chasseur de primes pas si doué et classe que ça, et qui s'en prend beaucoup dans la tête. C'est un peu l'école Harrison Ford du héros de serial, et ça se prête très bien à la série, une série qui, par ailleurs, sait exploiter au mieux sa proie, un mini-Yoda adorable comme tout, très expressif et qui passe très bien à l'écran.

À noter, aussi, que près de la moitié de cet épisode se déroule sans le moindre dialogue, et parvient cependant à créer un lien entre le Mandalorien et sa cible : un joli tour de force, qui laisse augurer du meilleur pour la suite, même si, encore une fois, j'attends de voir comment le rythme sera géré dans les prochains épisodes.

- Chapitre 3 - The Sin : Le Mandalorien rapporte sa cible à son client, mais devant le comportement évasif de ce dernier, le chasseur de primes décide de revenir sur son contrat...

Un peu plus mitigé, sur ce troisième épisode d'une trentaine de minutes, qui semble parfois un peu redondant visa à vis du tout premier : une nouvelle fois, Favreau & co semblent fascinés par les rites et les traditions des Mandaloriens, et répètent plusieurs scènes du pilote, y compris les flashbacks dans la forge, ce qui n'était honnêtement pas indispensable.

Cela a tendance à alourdir un peu le rythme des épisodes, un sentiment qui se conjugue à une mise en images de l'action moyennement convaincante : ainsi, la grande arrivée des Mandaloriens était probablement supposée être épique, mais je l'ai trouvée un peu pataude, voire maladroite, notamment à cause de ces jet-packs pas très convaincants à l'image.

Cela dit, ça reste sympathique à regarder, mais c'était probablement pour moi le plus faible des trois épisodes.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery - Short Treks 2x01-03 (2019)

Publié le 23 Novembre 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Aventure, Drame, CBS, Discovery

Retour de ces Short Treks, courts-métrages d'un petit quart d'heure prenant place dans la continuité de Star Trek Discovery, et s'attardant, à chaque fois, sur des aspects plus anecdotiques de l'univers Trek...

Short Treks 2x01 - Q & A :

Spock (Ethan Peck) arrive à bord de l'Enterprise, et se retrouve rapidement coincé avec Numéro Un (Rebecca Romijn) dans un turbolift en panne...

Une petite mésaventure amusante de ces deux personnages, qui se dévoilent un peu et établissent une certaine complicité au cours de ce bref incident. Sympathique, avec sa musique qui lorgne fortement sur le score de Michael Giacchino pour les films nuTrek (Giacchino est crédité comme étant "compositeur superviseur").

Cela dit, il faut bien avouer que ce court est problématique, puisqu'il ne fait que donner envie de suivre les aventures de cet Enterprise, et pas du tout celles du Discovery...

2x02 - The Trouble with Edward :

Lorsque Lynne Lucero (Rosa Salazar), officier scientifique de l'Enterprise, prend le commandement de son propre navire, elle découvre rapidement qu'Edward Larkin (H. Jon Benjamin), un scientifique excentrique travaillant à bord, mène des expériences sur les Tribules, pour en faire une source de nourriture inépuisable...

Un épisode totalement décomplexé et parodique, avec la voix d'Archer dans le rôle du scientifique le plus incapable de la flotte = c'est franchement amusant et déconneur, même si ce n'est, au final qu'une retcon approximative des origines des Tribules, qui ne colle pas vraiment à ce que l'on sait de l'espèce, notamment depuis Enterprise.

2x03 - Ask Not :

Alors que le la Starbase 28 est attaquée par des Tholiens, Thira Sidhu (Amrit Kaur), une jeune cadette, apprend qu'elle doit garder le Capitaine Pike (Anson Mount), accusé de mutinerie...

Un épisode de 8 minutes à peine, malheureusement très anecdotique, car cousu de fil blanc, et dont on devine la chute dès les premières secondes. Par chance, ça reste bien interprété, mais le problème reste posé : malgré leurs éventuels défauts, ces Short Treks donnent toujours bien plus envie qu'une série sur l'Enterprise de Pike soit mise en chantier, plutôt qu'une nouvelle saison de Discovery...

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Retrouvez aussi toutes les critiques de Star Trek Discovery et de la saga Trek publiées sur ce blog en cliquant ici...

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Un film, un jour (ou presque) #1088 : Wonder Woman - Bloodlines (2019)

Publié le 21 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, DC, Fantastique, Jeunesse, Review, DCAMU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Wonder Woman - Bloodlines (2019) :

Le parcours de Diana (Rosario Dawson), princesse des Amazones, qui quitte son peuple pour aider Steve Trevor (Jeffrey Donovan) et le monde des Hommes, mais doit revenir sur Themyscira lorsque sa présence dans le foyer du Dr. Kapatelis (Nia Vardalos) amène Vanessa (Marie Avgeropoulos), la fille de celle-ci, à se tourner vers le monde du crime...

Un long-métrage d'animation DC pas forcément désagréable à suivre, mais qui est néanmoins bourré de problèmes, au premier lieu desquels le fait qu'il est ultra-redondant : encore une fois, on a droit aux origines de Diana, à sa rencontre avec Trevor, blablabla, et le tout marche tellement dans les traces du film avec Gal Gadot que ça peine à susciter l'intérêt (malgré une relation Trevor/Diana sympathique, et le fait que ce soit transposé à notre époque).

Et puis ensuite, le script joue très fort sur le côté sentimental et sincère de Diana, dans ses relations avec les Kapatelis, etc : pourquoi pas, mais cela a tendance à ralentir un film déjà pas très dynamique.

Enfin, pour ne rien arranger, le scénario souligne vraiment à quel point la galerie d'antagonistes de Wonder Woman est faiblarde, surtout réinventée pour cette version New52 : un Docteur Poison transparent, un Docteur Cyber tout droit sorti de GI Joe, une Silver Swan ressemblant à un sous-X-men, une Giganta insipide, et une cyber-Medusa assez peu convaincante... soit autant de personnages génériques qui peinent à faire une impression.

Reste cependant Etta Candy (en mode lesbienne afro-américaine qui tente de séduire des Amazones), amusante, et Veronica Cale (une Constance Zimmer qui s'amuse avec son personnage), ainsi qu'un gros affrontement final assez réussi, visuellement... mais c'est peu.

3/6, en étant gentil.

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Un film, un jour (ou presque) #1087 : Dora et la Cité Perdue (2019)

Publié le 20 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Animation

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Dora et la Cité Perdue (Dora and the Lost City of Gold - 2019) :

Après avoir passé toute son enfance dans la jungle avec ses parents archéologues (Michael Pena, Eva Longoria), Dora (Isabela Moner), exploratrice en herbe, doit affronter un monde qu'elle ne connaît pas : le lycée. Mais bien vite, il apparaît que ses parents ont disparu alors qu'ils cherchaient une cité perdue inca : embarquée à son insu dans cette aventure, Dora ne pourra compter que sur son singe Boots, son ami d'enfance Diego (Jeff Wahlberg), et plusieurs de ses camarades de classe (Nicholas Coombe, Madeleine Madden) pour tenter de sauver sa famille, et de découvrir un trésor inégalé...

Une comédie d'aventures qui adapte de manière assez ludique, décomplexée et parodique les aventures de Dora l'exploratrice, ici réinventée en adolescente excentrique et hors de son élément, mais toujours sincère et bienveillante.

Un film tout simplement amusant à suivre, même si l'on ne connaît rien du personnage, et que le métrage a des limites évidentes : décors qui sentent un peu trop la jungle de studio, scénario forcément prévisible, musique un peu passe partout, bad guy transparent et cabotin, et influences extérieures très présentes (notamment dans la manière dont le film reprend ouvertement des passages d'Indiana Jones et la Dernière Croisade, en guise d'"hommage")...

Heureusement, l'énergie et le capital sympathie d'Isabela Moner permettent de faire facilement oublier tous ces défauts minimes, et font passer un bon moment (inattendu) devant ce qui était pourtant, à la base, un projet des plus improbables.

Un 4/6 agréablement surpris.

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Un film, un jour (ou presque) #1084 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Stormquest : Kimbia, la Cité des Femmes (1987)

Publié le 17 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Stormquest - Kimbia, la Cité des Femmes (Stormquest -1987) :

Dans le royaume matriarchal de Kimbia, trois guerrières passent en jugement après avoir commis des crimes divers, dont celui d'avoir pris un amant. Dans un Royaume voisin, dirigé par la cruelle Stormqueen (Linda Lutz), des hommes tentent de se libérer de l'oppression et de la discrimination d'une société cruelle. Ensemble, hommes et femmes vont renverser l'ordre établi...

Ultime film de sword & sorcery made in Corman et tourné en Argentine, ce Stormquest est tellement mauvais qu'il est directement sorti en vidéo, bien des années plus tard.

Et encore, je dis qu'il est mauvais, mais ce n'est pas exact : il est peut-être même mieux produit que les précédents, avec moins de problèmes techniques (bien qu'il en reste toujours un certain nombre), mais le tout est compensé par un rythme inexistant, par une durée excessive (aucun autre métrage de cette semaine ne dépassait les 80 minutes - ici, on est facilement à 20 minutes de plus), et par un scénario tout simplement inintéressant, couplé à des acteurs médiocres, et à une bande originale fauchée.

Difficile de rester réveillé devant ce film, devant son propos pataud sur l'égalité des sexes, ou devant son humour particulièrement laborieux, entre bruitages "comiques", et insistance à faire des deux femmes en surpoids la cible de tous les "gags".

Ajoutez à cela une étrange propension au bondage sm sur des hommes "chiens", des stocks shots animaliers, et une poursuite finale interminable, et voilà : probablement le pire métrage de cette semaine.

1/6 (à noter, cependant, enfin une actrice afro-américaine au casting, et une absence totale - il me semble - de la nudité racoleuse des autres titres produits par Corman)

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Un film, un jour (ou presque) #1083 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Deathstalker 2 (1987)

Publié le 16 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Deathstalker 2 (1987) :

Lorsque le maléfique sorcier Jarek (John La Zar) usurpe son trône, et y place un double maléfique créé par ses soins, la Princesse Evie (Monique Gabrielle) cherche de l'aide. Sous l'identité de Reena, une voyante, elle tombe alors sur Deathstalker (John Terlesky), un héros réticent, qui finit par accepter de lui prêter main forte...

Que se passe-t-il lorsqu'un réalisateur/scénariste (Jim Wynorski) embauché par Corman décide de réécrire, avec son acteur principal (et ami de longue date), le script de ce Deathstalker 2, pour en faire quelque chose à mi-chemin entre une screwball comedy et d'un cartoon de Bugs Bunny ?

On se retrouve tout simplement avec le meilleur film de sword & sorcery made in Corman, une quasi-parodie au ton pas si éloigné que ça d'un Evil Dead 2, sorti la même année : entre le héros, façon Ash Campbell/Mad Martigan et sa répartie amusante, la princesse/voyante un peu naïve et cruche, le méchant sorcier assez... efféminé, et leurs aventures improbables (match de catch chez les Amazones avec une ancienne de GLOW, etc...), le métrage s'avère une parodie du genre "barbare" plutôt sympathique et dynamique, portée par un thème musical étonnamment entêtant.

Alors certes, les défauts habituels des productions Corman sont toujours présents (post-synchro, interprétation, décors, etc...), mais ici, ça passe sans problèmes, car le film ne se prend jamais au sérieux.

Sauf, étrangement, lors du duel final entre Deathstalker et Jarek, un duel bien chorégraphié, efficace et à peu près convaincant.

Et pour couronner le tout, le métrage se permet même un bêtisier durant le générique de fin : que demander de plus ?

3.5/6

(par contre, je ne vais pas m'infliger les deux Deathstalker suivants, puisque non seulement ils ne rentrent pas dans le cadre de cette semaine Corman en Argentine - ils ont été tournés au Mexique et en Bulgarie - mais en plus, l'acteur principal change de nouveau à chaque film, et le ton redevient plus sérieux et insipide)

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Un film, un jour (ou presque) #1082 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Amazons (1986)

Publié le 15 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Amazons (1986) :

Après avoir eu une vision mystique, Dyala (Windsor Taylor Randolph), une Amazone, est envoyée à la recherche d'une épée magique, seule capable de vaincre le cruel sorcier Kalungo (Joseph Whipp). Pour l'aider, Tashi (Penelope Reed), la fille de son ennemie jurée, Tashinge (Danitza Kingsley)... mais Dyala ignore que Tashinge a trahi les Amazones, et qu'elle est la maîtresse de Kalungo.

Reconnaissons à cet Amazons un avantage sur beaucoup de ses congénères de la même période : son scénario, plus développé et structuré qu'à l'habitude. Et pour cause, puisque c'est une adaptation, par son propre auteur, d'une nouvelle publiée en 1979, et consacrée aux guerrières d'un royaume africain... ce qui explique clairement pourquoi tous les lieux et les noms de ce métrage sonnent africains, quand bien même les Amazones seraient toutes interprétées par des caucasiennes blondes peroxydées et siliconées !

Des Amazones d'ailleurs pas très douées, puisqu'elles passent leur temps à se faire battre au combat, kidnapper, menacer de viol, etc : la routine, en somme, pour ces films de sword & sorcery made in Corman, qui rajoute même ici une scène de sexe entre la traîtresse et le sorcier, comble de la gratuité, avec en prime des effets de montage assez risibles.

La routine aussi au niveau des combats approximatifs, de la musique médiocre, de la post-synchronisation et de l'interprétation assez discutables, des acrobaties de l'héroïne (il faut voir son attaque finale sur le sorcier, montée avec les pieds)... ajoutez à cela une Dyala qui passe tout le film à beugler comme une marchande de poissons, une lionne se transformant (forcément) en femme dénudée, et voilà, encore un film particulièrement laborieux au catalogue de Concorde Pictures.

2/6 (c'est un peu mieux que d'autres titres du catalogue, cela dit)

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Un film, un jour (ou presque) #1081 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Les Magiciens du Royaume Perdu (1985)

Publié le 14 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Les Magiciens du Royaume Perdu (Wizards of the Lost Kingdom - 1985) :

Lorsque le sorcier Wulfrich (Edward Morrow), père de Simon (Vidal Peterson), est tué par son rival, le cruel sorcier Shurka (Thom Christopher), ce dernier prend alors la tête du royaume et tente de forcer la princesse à l'épouser. Simon, qui s'est échappé, décide de se venger du sorcier : avec l'aide de Gulfax, son monstre de compagnie, de Kor (Bo Svenson), un guerrier de légende vieillissant et de nombreux autres êtres fantastiques, Simon va tenter de reconquérir le trône...

Exception parmi les nombreux films d'exploitation tournés par Corman à cette époque, Wizards... est un film à destination du jeune public : pas de sexe, pas de sang, mais tout un éventail de créatures fauchées et d'efffets spéciaux primitifs, à commencer par Gulfax, une sorte de sous-Chewbacca albinos, fainéant et marmonneur.

Il y a des nains, des dragons, des chimères, des gnomes, des hommes-lézards, des nymphes, des mouches géantes, des hobgobelins, des chevaliers à l'apparence très Monty Python, des cyclopes, bref, c'est du grand n'importe quoi, mais ça a le mérite d'être généreux et de ne pas se prendre trop au sérieux (Kor et sa fiancée cyclopéenne ^^).

C'est probablement d'ailleurs ce qui fait que le film fonctionne en partie : il est sympathique.

Malgré tous ses problèmes, sa post-synchro approximative, ses effets ratés, ses combats baclés, sa musique recyclée, sa forteresse en carton-pâte, son prologue utilisant des séquences de Deathstalker et autres, etc, les personnages sont amusants (j'ai un faible pour Shurka, le sorcier colérique qui désintègre tous ses servants, et tente de remplacer la Reine par une princesse plus jeune ; et pour Kor, guerrier glandeur et décontracté), et dans l'ensemble, il se dégage un sentiment d'aventure pas désagréable, finalement assez proche de quelque chose comme La Caverne de la Rose d'Or.

Ce n'est pas bon, c'est souvent amateur, le jeune héros est clairement un pur produit des années 80, mais ça se regarde nettement plus facilement que certaines des précédentes productions Corman.

2.5/6

 

(On ne peut pas en dire autant de Wizards of the Lost Kingdom 2, tourné en 1989 en Californie (?), et qui parvient à faire encore plus fauché que le premier, sans son capital sympathie, mais avec un méchant sorcier mémorable (Sid Haig), ainsi que David Carradine et Lana Clarkson qui reprennent (à peu près) leurs rôles d'Amazone et de Kaine, histoire de faciliter le recyclage d'images de leurs films respectifs... Du 1/6, en étant généreux.)

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Un film, un jour (ou presque) #1080 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Barbarian Queen (1985)

Publié le 13 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Barbarian Queen (1985) :

Lorsque la horde de guerriers du Seigneur Arrakur (Arman Chapman) s'abat sur le village de la Reine barbare Amathea (Lana Clarkson), le jour de son mariage, elle en réchappe de justesse, alors même que son fiancé Argan (Frank Zagarino) est passé à tabac, que sa soeur Taramis (Dawn Dunlap) est violée, et que tous deux sont enlevés par les assaillants. Accompagnée de Estrild (Katt Shea) et de Tiniara (Susana Traverso), Amathea part alors en quête de vengeance...

On retrouve le même scénariste que sur Deathstalker, et avec lui, une quantité énorme de viols en tous genres, d'orgies et de femmes maltraitées, humiliées et torturées.

Alors certes, ici, ça se marie un peu mieux avec le thème global du film - une sorte de gros rape & revenge - mais ça reste aussi totalement gratuit, et assez lassant à la longue : trop de nudité et de violence cinématographique tue la nudité et la violence cinématographique, et finit par agacer.

D'autant que le film n'est pas aidé par une distribution assez peu intéressante (toutes ces "barbares" au brushing 80s parfait ; le compagnon insipide d'Amathea ; les méchants transparents), par des personnages un peu énervants (toutes les barbares qui assistent l'héroïne), et par une post-synchronisation quasi-intégrale du film, particulièrement approximative, fauchée, et monotone.

Le résultat, c'est que malgré une bande originale de Christopher Young et de James Horner (!), on s'ennuie rapidement devant ce métrage, et devant sa fin catapultée, qui clôt une énorme bataille collective où personne ne sait se battre.

Un bon gros bof.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1079 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Kaine le Mercenaire (1984)

Publié le 12 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Kaine le Mercenaire (The Warrior and the Sorceress - 1984) :

Ancien guerrier de légende offrant désormais son épée au plus offrant, Kain (David Carradine) arrive dans un village désolé où deux seigneurs de guerre, Zeg (Luke Askew) et Bal Caz (Guillermo Marin) se disputent le seul puits existant. Kain décide alors de manipuler les deux hommes en prétendant se ranger du côté de l'un ou de l'autre, avec pour seul objectif de libérer la sorcière Naja (Maria Socas), et de défendre les villageois...

Remake officieux mais assumé de Yojimbo de Kurosawa, Kaine le mercenaire est un bon cran au-dessus de Deathstalker, à tous les niveaux.

Oui, il y a toujours une dose énorme de nudité gratuite (la pauvre Maria Socas est topless du début à la fin du métrage) ; oui, l'interprétation est toujours très inégale ; oui, les effets sont approximatifs (le lézard qui parle marmonne est assez moyen ; bizarrement, un budget plus important semble avoir été consacré aux quatre seins d'une danseuse topless... allez comprendre ^^) et les combats encore plus...

Mais le film est globalement mieux structuré, les personnages mieux définis, Carradine a un certain charisme très efficace en mercenaire manipulateur vêtu de noir, et dans l'ensemble, le tout semble nettement plus maîtrisé, avec un petit côté western spaghetti pas déplaisant.

À noter une bande originale intéressante (bien que massacrée au montage), et un quota de viols nettement en recul par rapport à Deathstalker : c'est toujours ça de pris.

2.5/6

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