The Curse of Sleeping Beauty
Lorsqu'il hérite soudain d'un vieux manoir poussiéreux, Thomas Kaiser (Ethan Peck) découvre qu'il est le porteur d'une malédiction ancestrale, qui se traduit chez lui par des visions étranges, et qui le lie à la bâtisse. Dans ses rêves, il rencontre alors la belle Briar Rose (India Eisley), belle-au-bois-dormant assoupie, qui lui explique qu'il doit la trouver dans le monde réel, et la réveiller, s'il veut éviter que des démons maléfiques s'emparent de sa demeure. Avec l'aide de Linda (Natalie Hall), agente immobilière, et de Richard (Bruce Davison), spécialiste en paranormal, Thomas va alors s'aventurer dans les entrailles souterraines de la maison, avant qu'il ne soit trop tard...
Pearry Teo, réalisateur asiatico-américain, s'est fait une spécialité des films Necromentia.
(plus ou moins courts) au visuel particulièrement travaillé et original, comme par exempleIci, ce Curse of Sleeping Beauty ne déroge pas à la règle, et c'est bien ce qui fait que ce long-métrage DTV n'est pas un ratage complet : la direction artistique, les images, les visuels, les décors, tout est très travaillé, nettement plus que la moyenne, et allant jusqu'à évoquer, çà et là, le travail de Tarsem Singh.
Seul problème : un peu comme chez Singh, si l'esthétique du métrage est une réussite incontestable, on ne peut pas en dire autant du reste. Le script, en effet, tente de manger à tous les râteliers : le conte de fées (Sleeping Beauty, le baiser, la sorcière, etc), le film de hantise (la maison, les esprits, etc), les Weeping Angels (ici des mannequins qui bougent et attaquent dès qu'on ne les regarde pas), des démons bibliques et arabes, de la possession, de vieux grimoires déchiffrés par un techno-geek asiatique, un trio de héros de récit d'aventure occulte, du steampunk mécanique et des instruments de torture médiévaux... bref, ça part dans toutes les directions, ce n'est pas très fluide et très homogène, et malheureusement, ça ne peut pas vraiment s'appuyer sur les deux acteurs au coeur du récit - Peck et Eisley - pour élever l'oeuvre, puisque ce sont deux talents aux limites évidentes (Peck manque d'expressivité, Eisley adopte un accent anglais forcé au possible).
Sans oublier un rebondissement final prévisible au possible, qui achève le film de manière précipitée et un peu baclée, comme s'il manquait une dizaine de pages au scénario.
Et pourtant... je n'ai pas détesté. Je m'attendais tellement à un navet sans la moindre originalité ni personnalité que, finalement, l'ambition du script ne m'a pas déplu. Ça reste très très bordélique, et très très inégal... mais au moins, ça en jette un minimum, et ça fonctionne épisodiquement.
2.75/6
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