Après que le monde ait failli être ravagé par une épidémie zombie, qui a débouché sur une guerre sanglante et traumatisante, les derniers morts-vivants ont été cloîtrés sur une île isolée, où une entreprise privée a bâti un parc. En échange de sommes non-négligeables, le Rezort est désormais ouvert au public, et chacun peut y venir chasser le zombie, en parcourant les grandes étendues sécurisées de l'île pour y faire un safari. Un groupe de touristes, parmi lesquels Melanie (Jessica De Gouw), son petit ami Lewis (Martin McCann) et le chasseur Archer (Dougray Scott) visite justement le parc lorsqu'un sabotage libère tous les zombies, qui se ruent alors sur les visiteurs...
Une assez bonne surprise, je dois dire, signée du réalisateur de Outpost 1 et 2.
Bon, tout de suite, abordons l'évidence : oui, ce Rezort peut se résumer à Jurassic Park (ou Westworld, au choix) avec des zombies en lieu et place des dinosaures.
Le postulat est le même, le rendu visuel est le même (les clôtures, les jeeps, la salle informatique), le déroulement des évènements est le même, et il y a même l'équivalent du verre d'eau qui tremble, avec ici une grille qui se met à trembler lorsque les hordes zombies se rapprochent soudain.
Et pourtant, malgré ce repompage éhonté, le film fonctionne relativement bien. Probablement parce que le réalisateur n'est pas un manchot, mais aussi et surtout, parce que le film semble avoir bénéficié d'un budget conséquent, qui se voit clairement à l'écran, tant dans les décors, les environnements, que dans les maquillages, plutôt corrects.
Dès le début, avec son mélange de flashs d'infos internationales, le tout est assez convaincant, pose son univers de manière crédible, et continue sur sa lancée.
Malheureusement, cette lancée est tout de même un peu chaotique, principalement à cause de la caractérisation et du casting de certains personnages, qui ne sont guère attachants : ainsi, De Gouw, supposée jouer une jeune femme traumatisée tentant d'exorciser les démons du passé, traduit cela à l'écran en arborant constamment la même expression dépressive et constipée, sans jamais exprimer d'autre émotion (ah, si, la colère quand son petit-ami ex-militaire abat de sang-froid l'un des humains qui vient de se faire mordre... mouais) ni le moindre charisme ; quant à Dougray Scott, disons que je suis très content qu'on ait eu Hugh Jackman en Wolverine, et pas lui, car niveau charisme, il a aussi un déficit certain, surtout dans un rôle où quelqu'un comme Jason Flemyng ou James Purefoy auraient fait des merveilles.
On passera aussi sur le propos politique et sur le pseudo-débat sur l'éthique de la chasse aux zombies, pas très passionnants, convaincants, ou surprenants (on voit venir de très loin la révélation finale, par exemple) : au moins, ils ont le mérite d'exister, même si leurs intentions sont plus intéressantes que leur exécution.
Mais dans l'ensemble (malgré ces défauts et malgré un déroulement assez prévisible), alors que je m'attendais à un navet de plus sorti directement en DVD, le résultat final m'a plutôt plu, et globalement assez diverti.
3.5/6
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