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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2016 - 52 - 10 Cloverfield Lane (2016)

Publié le 10 Octobre 2016 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Science-Fiction

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

10 Cloverfield Lane :

Victime d'un accident de voiture, Michelle (Mary Elizabeth Winstead) revient à elle dans un bunker souterrain, où Howard (John Goodman), un inconnu, la maintient en captivité. Bien vite, cependant, il lui explique qu'une attaque biologique a eu lieu, là-haut, à la surface, et que seul ce bunker les maintient en vie, elle, lui, et Emmett (John Gallagher, Jr), un autre survivant. Méfiante, Michelle finit cependant par s'habituer à cette compagnie masculine... jusqu'à ce qu'elle ne supporte plus le comportement autoritaire et sinistre d'Howard. Un comportement qui pourrait bien cacher quelque chose de plus macabre encore...

Compétent, mais sans surprises.

Voilà comment je décrirais ce 10 Cloverfield Lane, sorte de version rallongée (pas forcément pour le meilleur) d'un épisode de la Quatrième Dimension ou d'Au-delà du Réel.

La réalisation ? Compétente, mais sans surprise. L'interprétation ? Compétente, mais sans surprise, les personnages et leur évolution ne laissant pas énormément de marge d'action aux interprètes pourtant très bons. Les décors et la direction artistique ? Compétents, mais sans surprises, et ils ne marqueront pas les esprits. La musique ? Compétente, mais sans surprise : Bear McCreary a recours à un thème principal assez inquiétant, mais malheureusement, il n'a fait que me rappeler le thème des Vulcains des Star Trek de Giacchino, tant dans ses sonorités très proches de l'ehru, que dans sa mélodie. Le rythme ? Compétent, mais sans surprises, puisqu'il déroule ses rebondissements de manière très prévisible et métronomique. Et cela découle très naturellement du script... compétent, mais absolument sans la moindre surprise.

J'ai presque envie de dire que le script est dérivatif au possible, tant il est entièrement prévisible de bout en bout ; pire, il grille l'une de ses cartouches principales (le doute du spectateur - et de l'héroïne - sur la réalité d'une catastrophe extérieure) avant même d'arriver à la moitié du récit, et se repose alors totalement sur le doute (franchement inexistant pour le spectateur, celui-là) éprouvé par Michelle au sujet d'Howard.

On se retrouve donc, pendant 75/80 minutes, avec un récit pas très palpitant, qui tourne un peu à vide en enchaînant les révélations et rebondissements évidents, tout en donnant l'impression de ne jamais oser passer la vitesse supérieure ni franchir le pas pour entrer de plein pied dans un film de genre qui serait moins grand public ; l'utilisation de l'acide en est un bon exemple : dans les années 80, les dégats causés par celui-ci auraient été montré face caméra, et auraient bénéficié d'un bon travail de prothèses en latex, joliment écoeurant (idem pour les plaies de la contaminée) ; ici, PG-13 oblige, on ne voit rien, quasiment tout est hors-champ, ce qui enlève aux scènes un impact certain, et donne un sentiment de demi-mesure assez agaçant.

Et quand arrive la fin (elle aussi télégraphiée), on a tout de même l'impression que celle-ci a été rajoutée de manière gratuite, pour apporter un peu de spectaculaire au métrage. Pourquoi pas, mais une fois de plus, c'est compétent, mais sans surprises. Décidément.

3.5/6

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