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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "the orville"

Un film, un jour (ou presque) #583 : Le Roi Arthur - La Légende d'Excalibur (2017)

Publié le 18 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Roi Arthur - La Légende d'Excalibur (King Arthur - Legend of the Sword) :

À la mort de son père, Uther Pendragon (Eric Bana), le jeune Arthur (Charlie Hunnam) est élevé dans une maison close de Londres, tandis que son oncle, le maléfique Vortigen (Jude Law) fait rêgner la terreur depuis Camelot. Jusqu'à ce que Arthur finisse par retirer Excalibur de la pierre, devenant anisi le meneur de la résistance contre le sorcier qui exploite le royaume... 

Par la barbe de Merlin, quelle merde ! Pourtant, généralement, je suis assez client des films de Guy Ritchie (du moins, de ses films de pègre anglaise, voire même du premier Sherlock), mais là, on touche le fond. 

Ce Roi Arthur, c'est ce qui se produit quand les effets de manche récurrents de Guy Ritchie - dialogues populaires, personnages décomplexés, montage nerveux, effets de style à gogo, et surtout, narration déstructurée, façon "scène de dialogue entre plusieurs personnages, entrecoupée d'un montage en flashback ou en accéléré montrant justement ce dont discutent les personnages, de manière à installer un décalage comique" - sont répétés toutes les cinq minutes, pendant deux heures de film.

Au cinéma et à la télévision, on dit souvent qu'une oeuvre réussie doit "montrer, pas expliquer verbalement" ("show, don't tell"), car ce sont des médias visuels, et le langage de l'image doit être suffisant pour faire passer les informations au spectateur. Guy Ritchie, lui, montre ET explique verbalement, voir même répète et montre ses explications à plusieurs reprises, jusqu'à l'écoeurement. 

Alors quand cette narration décousue est ainsi utilisée de manière systématique et mécanique, au service de personnages interchangeables et sous-développés, d'un rendu visuel grisâtre dégueulasse, et d'un récit qui repompe ses idées à droite et à gauche (Robin des Bois, Arthur, etc, une bonne dose de photocopillage du Death Dealer de Frazetta pour le boss final, une touche d'Assassin's Creed pour les plans panoramiques de Camelot survolé par l'aigle lié télépathiquement à la mage encapuchonnée, un Burly Brawl 2.0 aussi moche et raté techniquement que celui de Matrix Reloaded, il y a près de 15 ans, des Oliphants évadés du Seigneur des Anneaux, etc, etc, etc, sans oublier bien sûr l'influence évidente du cinéma de gangster de Ritchie lui-même, et des jeux vidéo du genre God of War), on se retrouve avec un Guy Ritchie qui se parodie involontairement, et un film totalement à côté de la plaque, dont je me suis progressivement désintéressé en cours de route, et qui a fini par m'agacer plus que je ne l'aurais cru possible.

1.5/6

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Catch Review : TNA Impact (26/08/2015)

Publié le 29 Août 2015 par Lurdo dans Catch, Review, Critiques éclair, Télévision, TNA

Cinq semaines avant Bound For Glory...

Impact Wrestling 26/08/2015 :

- Les Hardys dans le ring, Jeff Hardy au micro, pour encourager son frère, et le soutenir dans son push. Matt passe de la brosse à reluire à l'IZ, pense être l'homme providentiel qui propulsera la TNA vers un futur radieux (mwé, non), et demande un match de championnat. EC3 se pointe, les trolle, et accepte le title shot, si Jeff devient son assistant perso en cas de défaite de Matt. EC3 était bon, les Hardys étaient en mode Cena (les faces qui se plaignent, se font battre proprement et exigent un autre match, et profitent de leur popularité pour forcer la main du heel). Mwé.

- EY s'énerve backstage. Il s'en donne du mal pour un feud plat contre Melendez.

- Melendez vs EY. Un match éclair qui n'a pour objet que de faire durer un peu plus encore le feud, et pour insister un peu plus sur la méchanceté de EY, qui n'en a pas vraiment besoin.

- Sonjay vs Tigre vs DJZ. XDiv title match. Un peu brouillon, et assez générique dans le genre 3-way X-division. Sonjay a bien ralenti, au fil des ans.

- Storm kickbanne officiellement Shera de la Revolution, et remotive son équipe.

- Revolution vs Wolves, tag titles. RAS, pas de surprise au programme, y compris au niveau des interventions de Shera et de Storm.

- Les Hardys de retour au micro, pour annoncer qu'ils acceptent l'offre d'EC3. Pas franchement utile.

- Récap de GFW/TNA.

- Velvet vs Brooke, KO Title match. Match totalement générique et quelconque (bien qu'honorable pour un match de Velvet), interrompu par la Dollhouse, qui met un terme au match pour passer Velvet à tabac, avec l'aide de Rebel, qui fait un heel turn totalement gratuit et inutile. Ça ne va pas faire remonter le niveau de la division, tout ça.

- Promos de Roode et de Galloway. Je crois. J'avoue, j'étais un peu absent (physiquement et/ou mentalement) pendant ce gros quart d'heure.

- Lashley vs Storm vs Anderson vs Roode, #1 contender for the GFW title. Un bon 4-way qui n'aurait pas été déplacé sur une carte de PPV, avec cinq minutes de plus.

- EC3 content de la décision de Matt.

- 15 minutes de Dixie/Jarrett, qui se passent de la brosse à reluire, jusqu'à ce que Jarrett et Karen, forcément, fassent un heel turn, et déclarent la guerre à Dixie et Galloway (qui s'est aperçu que JJ est un fourbe grâce à des vidéos de surveillance, lulz). Gros brawl entre les deux compagnies. ZzzzZ.

 

Et voilà, on retombe dans le néant créatif, entre EY/Melendez qui tourne à vide, les tag champs qui n'ont pas de compétition, les KOs qui n'ont aucune direction et dont le niveau continue à chuter, le push des Hardys, et cette invasion en carton, tellement télégraphiée que même le fan le plus aveugle l'avait vue venir.

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Christmas Yulefest 2015 - 03 - Un Noël à la Maison (2015)

Publié le 1 Décembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Noël, Christmas, Comédie, Romance, Télévision, Hallmark

Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

Un Noël à la Maison ('Tis The Season For Love) :

Passionnée de théâtre, Beth Baker (Sarah Lancaster) décide un jour de tout quitter - y compris son petit-ami - pour tenter sa chance à New-York, sur Broadway. Mais 10 ans plus tard, sa carrière peine vraiment à décoller, et lorsqu'elle rentre dans sa ville natale pour passer les fêtes de fin d'année, avec sa mère, Beth est plus ou moins déprimée. D'autant que ses anciens amis ont tous réussi leur vie... heureusement, ses retrouvailles avec Dean (Brendan Penny), le frère de son ex-petit-ami, et l'organisation du spectacle de Noël des enfants de la ville redonnent un sens à la vie de Beth : entre cette existence radicalement différente, et la possibilité d'un rôle à Broadway, la jeune femme doit choisir...

Un téléfilm Hallmark de Noël qui, d'une manière assez amusante, s'avère une sorte de reflet déformé du précédent film de cette saison, Family for Christmas, avec quelques changements minimes... qui pourtant font toute la différence.

Ici, l'héroïne ambitieuse et dynamique n'a pas une carrière florissante, qu'elle abandonnerait (hypothétiquement ou non) pour une vie de femme au foyer rangée, après que son compagnon ait joué la carte de la culpabilité et des responsabilités pour l'amener à mettre toute ambition professionnelle au placard.

Non, ici, c'est une carrière médiocre et malheureuse qu'elle abandonne pour explorer sa passion d'une autre manière, et se reconvertir en devenant directrice du théâtre municipal et professeur de théâtre : c'est déjà nettement plus gratifiant, logique, et on n'a pas l'impression que l'on nous impose des modèles rétrogrades et franchement dépassés (même si bon, si l'on voulait pousser un peu le raisonnement dans ses retranchements, on pourrait arguer qu'elle finit dans un rôle très maternel, à instruire les enfants de la ville, ce que certains pourraient voir comme cliché, blablabla).

Reste que le scénario n'impose pas, ici, l'archétype "homme au boulot, femme aux fourneaux" que finissait par mettre en avant, un peu sans le vouloir, le premier métrage de la cuvée 2015.

Cela dit, le script reste hautement balisé et dérivatif, dans le genre "opposition grande ville froide/petite bourgade chaleureuse", le spectateur ayant régulièrement vingt minutes d'avance sur le récit.

Et si l'ajout d'un pseudo "voeu" réalisé (comme dans Family For Christmas) après une rencontre avec un Père Noël "magique" est habilement détourné, pour en faire de très brefs rêves faits par l'héroïne à l'imagination fertile, cela reste néanmoins particulièrement prévisible dans son déroulement (et quelque part, assez inutile au récit dans son ensemble).

Ajoutez à cela une distribution assez moyenne (Lancaster et sa "mère" excentrique sont sympathiques, tous les seconds rôles sont plus ou moins transparents), et l'on se retrouve avec un téléfilm de Noël pile dans la moyenne du genre : pas particulièrement bon, pas particulièrement mauvais, pas particulièrement intéressant ou mémorable, mais pas particulièrement honteux non plus. Moyen, quoi. Très moyen. Trop moyen ?

(mais au moins, ça ne donne pas envie de s'arracher les cheveux, comme le précédent)

2.5/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 167 - Scream Girl (2015)

Publié le 14 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Comédie, Fantastique, Thriller

Avant-dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant-dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

Scream Girl (The Final Girls) :

Lorsque Max (Taissa Farmiga) et ses amis assistent à la projection d'un slasher des années 80 dans lequel feue la mère de Max (Malin Akerman) jouait, ils se retrouvent accidentellement aspirés dans le film. Ils comprennent alors bien vite qu'ils vont devoir survivre à l'assassin invulnérable de ce Camp Bloodbath, et faire équipe avec les personnages du récit, s'ils veulent pouvoir atteindre la fin du film, et retourner chez eux.

Un film assez frustrant et inégal, car il ne sait pas réellement sur quel pied danser, ni ce qu'il veut être.

En effet, ce Final Girls hésite constamment entre le drame personnel du personnage de Max, traité au premier degré dans tous ses rapports avec Malin Akerman ; la parodie moqueuse du genre slasher, façon Scary Movie, avec personnages outranciers, caricatures grossières, vannes foireuses (Adam Devine qui fait son numéro habituel ; la "slut" totalement débile et hystérique qui fait son strip-tease sous acide... on est à deux doigts d'un Wet Hot American Summer) ; une déconstruction plus large du genre, à la Scream ou Cabane dans les bois ; un slasher premier degré et sérieux, avec affrontement final à la photographie léchée et assez réussie ; ou encore un succédané de Last Action Hero, ou des myriades de séries et de films (comme Pleasantville) qui envoient leurs protagonistes modernes dans un film pour mieux pasticher ce dernier.

Final Girls passe donc son temps à sauter d'un style à l'autre, sans jamais vraiment atteindre sa cible : la parodie est balourde ; la déconstruction est convenue et déjà vue ; le slasher est PG-13 ; et le côté "héros modernes dans un film d'une autre époque" est finalement assez anecdotique et dérivatif, à une ou deux idées près.

Il n'y a vraiment que la relation existant entre Max et sa "mère" qui fonctionne réellement, grâce à une interprétation très juste des deux actrices.

On se retrouve finalement devant un pseudo-hommage au slasher, pas aussi malin, drôle, sincère ou pertinent qu'il semble penser l'être, mais qui a bon fond, et qui reste globalement assez regardable ; notamment parce que le parcours de son héroïne fonctionne, mais aussi parce que le tout est filmé de manière (trop ?) moderne et virevoltante, ce qui permet heureusement au film de rester dynamique.

Ça aurait pu être meilleur.

3.5/6

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Christmas Yulefest 2015 - 46 - Animation en vrac (3)

Publié le 16 Décembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Noël, Christmas, Animation, Jeunesse, Finlande, Musique, Comédie, Aventure

Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

Niko, le petit renne (The Flight Before Christmas - 2008) :

Niko (Andrew McMahon), un jeune renne ne connaissant pas son père et souffrant d'un vertige carabiné, décide de vaincre ses peurs, en suivant des leçons de vol auprès de Julius (Norm Macdonald), un écureuil volant maladroit ; mais lorsque le Père Noël et ses rennes deviennent la cible de loups maléfiques, Niko s'avère le seul à pouvoir les aider...

Un dessin-animé finno-européen en images de synthèse, qui trahit régulièrement ses origines non-américaines par des choix narratifs et créatifs très particuliers : tous les rennes de Santa Claus sont ainsi bizarrement décrits comme des beaufs/alcooliques/couards/dragueurs impénitents profitant de leur statut de star pour coucher avec un maximum de groupies (scandale aux USA lors de la diffusion télévisée !!), ou encore le choix d'Emma Roberts, 16 ans, au doublage d'une hermine séductrice/chanteuse de cabaret qui flirte avec un vieil écureuil veuf (scandale n°2 !)...

Bref, ça dépayse un peu, et même si le doublage anglo-saxon (techniquement, irlando-américain) n'est pas toujours formidable, le tout est plutôt joli visuellement (caniche rose excepté), et l'animation n'est pas forcément beaucoup moins bonne que celle d'un Âge de Glace de Dreamworks.

Bon, ce métrage reste tout de même anecdotique, mais finalement, il n'y a là rien de vraiment honteux.

3/6

Santa Claus is Coming to Town (1970) :

SD Kluger (Fred Astaire), un postier, décide de répondre aux questions les plus communes au sujet de Santa Claus : il raconte alors l'histoire du petit Kris (Mickey Rooney), bébé abandonné sur le palier de la famille Kringle, fabricants de jouets de père en fils. En grandissant, Kris décide qu'il veut apporter des jouets aux enfants de Sombreville, mais le maire de la bourgade, Herr Meisterburger (Paul Frees) s'oppose à lui. Et pour ne rien arranger, un sorcier maléfique nommé Hiver (Keenan Wynn) se dresse sur le chemin de Kringle...

Un classique de l'animation américaine de Noël, signé Rankin & Bass, et lorsqu'on le regarde, on comprend immédiatement pourquoi.

L'animation image-par-image se marie en effet parfaitement avec les doublages de Fred Astaire et de Mickey Rooney, et donne vie à cette biographie imaginaire du Père Noël d'une manière particulièrement charmante.

C'est beau, c'est musical (bien que certaines chansons paraissent un peu datées), bref, c'est très sympathique, à condition que l'on garde à l'esprit la nature du programme : un moyen-métrage produit pour la télévision, et à destination des plus petits.

4.25/6

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Christmas Yulefest 2015 - 74 - Santa Claus : le film (1985)

Publié le 25 Décembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Comédie, Fantastique, Jeunesse, Noël, Christmas

Noël est là, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

Santa Claus : le film (Santa Claus : the Movie) :

Dans des temps anciens, Claus (David Huddleston) a pris l'habitude de livrer des jouets chaque année aux enfants de son pays, aidé par sa femme et par ses fidèles rennes. Un nuit de Noël, cependant, il est sauvé d'une tempête de neige, et choisi par les lutins du Nord pour devenir le Père Noël, afin d'accomplir sa destinée jusqu'à la fin des temps. À la fin des années 80, cependant, dépassé par la demande croissante des enfants, le Père Noël remet en question cette vocation, ainsi que toute l'organisation du Pôle Nord. Patch (Dudley Moore), un lutin inventeur frustré par le manque de modernisation du Pôle, décide alors de rejoindre New York, et de mettre son savoir-faire au service du cruel BZ (John Lithgow), un fabricant de jouets sans scrupules...

Énorme blockbuster des années 80 (30 à 50 millions de budget !) produit par les Salkind, ce Santa Claus - Le Film a été un bon gros flop critique, publique et commercial. Mais malgré cela, il a bercé mon enfance, notamment grâce à sa bande-originale somptueuse et mémorable signé Henry Mancini, et à sa première moitié (45-55 minutes) qui prend place dans le passé, retraçant la genèse de Santa, et son voyage au travers du temps, jusqu'aux années 80.

Cette première moitié représente tout l'intérêt du film : c'est visuellement réussi, crédible (bien que par instant, cela fasse un peu studio, mais vue l'époque, c'est compréhensible), et la magie de Noël qui émane de ce segment du film est un succès... au point que l'on regrette clairement que ce Santa Claus ne soit pas une adaptation de la vie et des aventures de Santa par L. Frank Baum, un projet qui peine toujours à se concrétiser jusqu'à aujourd'hui.

On le regrette car, peu de temps après que le film arrive dans les années 80 (le premier quart d'heure dans les années 80 est tout à fait supportable), le métrage sombre dans le placement produit, dans le criard et le clinquant, dans le surjeu (j'aime beaucoup John Lithgow, mais là, non) ou le jeu très inégal, etc... un ensemble médiocre qui date affreusement le tout, alors même que la première partie du film paraissait presque intemporelle.

En fin de compte, c'est vraiment dommage : la première partie du film le plaçait facilement à un 4.5/6, voire plus si l'on a conservé son âme d'enfant (best Père Noël cinématographique ever) ; la deuxième partie, malheureusement, ramène la note globale du métrage à la moyenne, avec un demi-point supplémentaire parce que la musique de Mancini est à ce point mémorable, et que la nostalgie fonctionne à pleine capacité.

3.5/6

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Christmas Yulefest 2015 - 90 - Le Noël de Denis la Malice (2007)

Publié le 30 Décembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Christmas, Noël, Comédie, Jeunesse, Fantastique

Noël est passé, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

Le Noël de Denis la Malice (A Dennis The Menace Christmas) :

Denis Mitchell (Maxwell Perry Cotton), un petit garçon turbulent, maladroit, et pas très futé, est le fléau de son quartier, enchaînant catastrophes après catastrophes, au grand dam de son vieux voisin, George Wilson (Robert Wagner), bougon et antipathique. Mais à l'approche des fêtes de fin d'année, Dennis est bien décidé à rendre à Mr. Wilson l'esprit de Noël, quitte à transformer la maison de celui-ci en champ de bataille.

Pour être franc, je n'ai que de très vagues souvenirs de Denis la Malice (1993), et je n'ai jamais vu sa suite, mais peu importe, puisque ce DTV n'a aucun acteur en commun avec les films précédents. Et ce n'est pas plus mal pour les acteurs des films, puisqu'ici, le résultat est assez calamiteux.

Passons sur la structure bancale du film, qui est pendant une heure un enchaînement de scénettes jamais très drôles, toutes construites à l'identique, et qui dans son dernier tiers devient une énième redite de Un Conte de Noël, avec Wilson en Scrooge, et un ange de Noël afro-américain maladroit en guise d'esprit de Noël (un ange qui est probablement le seul personnage réussi de tout le film).

Passons sur l'interprétation unanimement bancale des enfants (sauf China McClain, comme toujours naturelle), et celle parfois guère meilleure de certains des adultes.

Passons sur l'écriture affreusement pataude et incompétente du film (qui te répète plus d'une demi douzaine de fois, dans des dialogues, qu'"il n'a pas neigé en ville depuis 30 ans, ce serait un miracle"... téléphonant ainsi la toute fin du métrage, forcément).

Oui, oublions tout cela, ainsi que l'absence chronique du chien de Denis, qui fait de la figuration malgré sa présence sur l'affiche, et attardons-nous sur le problème principal de ce film : Denis lui-même.

Car les films de ce genre reposent sur une chose : le capital sympathie du protagoniste. Si ton protagoniste est un enfant-catastrophe, qui sème le chaos sur son passage, alors il y a trois possibilités : soit son antagoniste est pire que lui, ce qui amène à relativiser ; soit l'enfant est charismatique, drôle et sympathique, ce qui permet de faire passer son caractère turbulent comme une lettre à la poste ; ou encore, l'enfant a bon fond, est malchanceux, et toutes ses mésaventures le rendent attachant.

Les films Eloïse sont un bon exemple d'enfant turbulent attachant. Ici, c'est le contraire : Mr Wilson n'est qu'un vieux ronchon qui ne demande qu'à rester tranquille dans son coin, et n'a rien d'un antagoniste actif ; Denis est transparent, insipide, voire même assez agaçant dans ses mimiques forcées ; et pire que tout, il est tout simplement stupide, faisant des choses qui ne viendraient pas à l'esprit d'un enfant normalement constitué, et qui ruinent la vie de ses parents et de ses proches.

Bref, pour résumer, on se retrouve à penser que l'utilisation d'une bande originale imitant "Damien - La Malédiction" lorsque Richie s'approche de Mr. Wilson n'est finalement pas loin de la réalité, et ce n'est pas la conclusion du film qui parvient à faire changer le spectateur d'avis sur Denis, dont on se demande comment il est encore en vie tout en étant aussi bête.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #248 : Pan (2015)

Publié le 11 Février 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Aventure, Action, Fantastique, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Pan :

Enlevé à son orphelinat londonien par des pirates, Peter (Levi Miller) est emmené au Pays Imaginaire pour y travailler dans des mines de poussière de fée pour le compte du maléfique Barbe-Noire (Hugh Jackman). S'échappant en compagnie de James Hook (Garrett Hedlund), et faisant rapidement la connaissance de la courageuse Tiger Lily (Rooney Mara), Peter va finir par découvrir qu'il est le sujet d'une prophétie ancienne, et que sa destinée est de devenir le héros du Pays Imaginaire...

Une bouse infâme, pour un flop retentissant au box office : voilà comment décrire cette énième adaptation cinématographique de Peter Pan.

En même temps, rien de surprenant, lorsque l'on confie un projet déjà conceptuellement faisandé et inutile (une préquelle à Peter Pan écrite par un scénariste relativement inexpérimenté, et racontant comment Peter était l'Élu, fils d'une humaine et d'un Prince fae, et comment Hook et lui se sont rencontrés) à un réalisateur pas forcément adéquat (Joe Wright, plus habitué à de plus petits budgets rendus intéressants par son style visuel), qu'on y rajoute une couche de direction artistique immonde - les décors, les costumes, les paysages : tout est de mauvais goût, clinquant, et décalé -, un rythme hystérique et épuisant, des effets spéciaux souvent médiocres (les doublures en images de synthèse sont laides et mal animées, les bateaux volants n'ont aucun poids réel), et une interprétation outrée et cartoonesque (le jeune Peter est très bon, cela dit).

Bref, j'ai fait un rejet immédiat, dès le premier quart d'heure, avec ses bonnes soeurs ridicules, et ses avions de la RAF en plein combat aérien de dessin animé dans le ciel londonien contre un bateau de pirates, en plein Blitz... et ensuite, ça n'a fait qu'empirer, entre Barbe Noire/Hugh Jackman qui cabotine en pirate drogué à la poussière de fée, Garrett Hedlund en Hook séduisant à l'accent calamiteux, Tiger Lily/Rooney Mara alias le quota "personnage féminin fort et badass" de service (au détriment du quota "personnage ethnique positif de service"), la prophétie de Pan (ce style de prophétie à la Potter ou Luke est désormais vraiment une béquille de scénariste incapable ; il faut trouver autre chose, maintenant, c'est bon), le score assez moyen (car peu inspiré) de John Powell, et, pire que tout, les chansons.

Des pirates, qui chantent du Nirvana et du Ramones.

WHAT. THE. FUCK.

On n'est pas chez Baz Luhrmann, bordel.

Je ne vais pas épiloguer des heures, j'ai détesté de bout en bout, et je préfère recommander encore et toujours le Peter Pan de PJ Hogan, sorti en 2003, et probablement la meilleure adaptation cinématographique de ce récit.

1/6 (pour le score de Powell, et pour Levi Miller)

(et dire que le scénariste de ce navet travaille actuellement sur Wonder Woman...)

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Un film, un jour (ou presque) #80 : Les Pierrafeu & WWE - Stone Age Smackdown ! (2015)

Publié le 6 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Catch, Review, Animation, Jeunesse, WWE

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Les Pierrafeu & WWE - Stone Age Smackdown ! (The Flintstones & WWE - Stone Age Smackdown !) :

Lorsque Fred Pierrafeu gaspille toutes les économies de sa famille, il décide de mettre sur pied un spectacle de catch avec l'aide d'un collègue, John Cenastone, et de ses amis musclés, Rey Mysteriopal et l'Undertaker. Mais le maléfique CM Punkrock et son sbire Marble Henry ont une autre idée en tête...

Après le crossover Scooby-Doo/WWE, la Warner remet ça, avec une autre franchise Hanna-Barbera, les Pierrafeu. Et si je n'avais pas été particulièrement convaincu par le Scooby, ici... c'est bien pire. En fait, pour faire simple, on se retrouve ici face à un produit fainéant et médiocre, à la publicité mensongère.

Parce que vous voyez ce superbe poster, là, au-dessus ? Avec Daniel Bryan en plein match contre l'Undertaker, encadrés par les Bellas ? Pas de chance, Bryan n'est pas dans le film. Enfin si, dans une scène de 25 secondes. Et il y apparaît ridiculisé et aussitôt évacué du métrage par Cena.

Et toujours sur le poster, vous voyez le grand antagoniste du film, le catcheur le plus présent du métrage et mentionné explicitement dans le résumé, à savoir un certain CM Punk ? Ah, ben non, c'est vrai, il ne faudrait pas lui faire de la publicité maintenant qu'il est en procès avec la compagnie.

(ah, et les Bellas doivent être dans quatre ou cinq scènes, et elles n'ont rien à faire - comme dans la vie réelle, en fait - à part être sexy, et débiter des platitudes sur leur sex-appeal)

Bref.

Faisons abstraction de cette publicité mensongère, et concentrons-nous sur ce dessin-animé de 50 minutes.

Déjà, premier problème, 50 minutes, c'est beaucoup trop long pour ce que ça raconte, à savoir : rien. L'écriture est affreusement plate et mécanique, sans la moindre inspiration (rien que les noms préhistoriques des catcheurs, au secours) ; l'animation est très inégale, avec un character design moderne et simpliste, qui ne convainc pas vraiment ; le doublage est encore plus frustrant, avec un Punk qui cabotine et s'amuse, pendant que d'autres catcheurs et doubleurs sont en pilotage automatique ; et le film réussit le double exploit de ne rien comprendre au monde du catch (le combat final est un match handicap... dans lequel les deux maychants se font dominer par cinq héros !?), tout en prenant ses fans pour des idiots (le mot "catch" n'est jamais prononcé de tout le film, systématiquement remplacé par "divertissement sportif", conformément aux lubies révisionnistes de Vince). Forcément.

Pour résumer : ce n'est pas bien animé, ce n'est pas bien doublé, ce n'est pas bien écrit, et ce n'est pas honnête avec ses spectateurs. Ah, et bien sûr, Cenawinslol.

1/6

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Un film, un jour (ou presque) #204 : L'Entremetteur (1997)

Publié le 27 Août 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

L'Entremetteur (The Matchmaker) :

Désireuse de faire réélire le Sénateur John McGlory (Jay Sanders), son assistante Marcy Tizard (Janeane Garofalo) part pour l'Irlande, à la recherche des origines du politicien. Mais en arrivant dans la bourgade côtière de Ballinagra, elle découvre que c'est "la saison des entremetteurs", durant laquelle célibataires de tous bords se retrouvent au village pour trouver l'âme soeur, et confient leurs services à plusieurs entremetteurs ; prise dans la tourmente de cette tradition, Marcy tente alors d'accomplir sa mission, tout en esquivant les innombrables prétendants qui la trouvent très à leur goût...

Pas mal de clichés sur l'Irlande dans cette comédie romantique en partie scriptée par Graham Linehan (Father Ted), et datant de 1997, une époque à laquelle Janeane Garofalo était encore une tête d'affiche crédible pour des films de ce genre.

À l'époque, Garofalo était à la fois adorable et approchable, avec un immense sourire lumineux particulièrement mémorable... mais les impératifs de l'industrie étant ce qu'ils sont, rapidement, les démons de l'actrice ont pris le dessus : complexes physiques (dans une industrie où il faut être grande, sexy et mince, difficile d'être une petite brune à la bouille ronde qui aime les tatouages), troubles psychologiques (anxiété, phobies, dépression), engagement politique agressif et refus du compromis, caractère rebelle et sarcastique qui n'a fait que se renforcer de plus en plus, alcoolisme... Garofalo a progressivement coupé les ponts avec les studios, fait des choix de carrière regrettables, et a abandonné cette carrière de tête d'affiche pourtant prometteuse pour se consacrer au stand-up et à des seconds rôles jamais pérennes.

Franchement dommage, car non seulement elle est ici très attachante, mais en plus elle apporte au film une attitude et du répondant qui font par ailleurs défaut à ce dernier. Car le reste du métrage est particulièrement routinier dans le genre "comédie romantique en terre étrangère"... pire : il est même assez mal rythmé et peu intéressant, des problèmes qui s'ajoutent à un manque crucial d'alchimie entre Garofalo et l'acteur masculin principal, David O'Hara, qui n'a pas le moindre charme, et souffre d'un personnage particulièrement peu attirant (une sorte d'équivalent au Gerard Butler de certaines rom-coms récentes, mais sans le charisme et la virilité barbue).

Bref, entre cette romance qui ne fonctionne pas, le rythme mollasson, les chansons pop-rock locales et envahissantes, et le récit ultra-balisé, le tout s'avère globalement plat et décevant. Heureusement qu'il y a Garofalo, quelques seconds rôles bien castés, et les paysages irlandais pour éviter un naufrage complet.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #652 : Happy Valley (2014)

Publié le 19 Février 2018 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Documentaire, Sport, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Happy Valley :

"Happy Valley", c'est le surnom donné à la région qui abrite la ville de State College, où est établie l'Université de Penn State, et son équipe de football américain. À la tête de cette dernière pendant plus de 40 ans, l'iconique Joe Paterno, un emblème d'idéalisme, de pureté et de victoire, et un homme virtuellement sanctifié par toute la ville, tant pour son palmarès que pour son code de conduite. Un homme qui, pendant plus d'une décennie, a fermé les yeux sur les agissements de Jerry Sandusky, l'entraîneur assistant, qui a violé et abusé de tous les enfants qui sont passés sous sa juridiction. Lorsque le scandale éclate, en 2012, c'est toute la ville qui sombre dans le cauchemar, et qui prend partie, faisant souvent passer son amour du football et de son histoire avant le bien-être des siens...

Un documentaire assez glaçant sur une ville où le football est une religion, où Paterno est innocent aux yeux de beaucoup... et quand bien même il serait coupable d'avoir fermé les yeux (et négocié un départ en retraite très confortable mais précipité juste avant que les choses ne deviennent publiques), "il aurait dû être laissé tranquille, en souvenir de sa carrière formidable et mémorable."

WHAT. THE. FUCK.

C'est à peu près tout ce qui m'est venu à l'esprit pendant cette chronique des évènements, qui a la bonne idée de ne pas forcément imposer son point de vue, mais de laisser plutôt les intervenants s'enterrer eux-mêmes.

On découvre ainsi des hordes d'habitants de State College qui descendent dans les rues, cassent et renversent des autos en insultant les médias qui osent dire du mal de leur "Saint" local, des fans qui préfèreraient qu'on oublie tout ça, et qu'on se concentre sur ce qui est important (le football), des supporteurs qui commencent à siffler une minute de silence en début de match pour les victimes de ce scandale, des responsables de l'Université qui ont enterré l'affaire et se plaignent désormais que tout ça a ruiné l'industrie du football local, un père de famille qui, voulant sa photo avec la statue de Paterno, vient menacer physiquement un manifestant pacifique qui se tenait à côté avec une pancarte rappelant les crimes de l'entraîneur...

... bref, tout ça fait assez peur, et pour quelqu'un qui n'a pas la culture du football américain universitaire, c'est assez incompréhensible de voir un tel fanatisme aveugle et abruti, qui préfère reporter le blâme sur les victimes des actes, et sur les médias qui en parlent.

Pas parfait (on aurait aimé un peu plus de recul, et de détails), mais assez effrayant de voir comment le culte de la personnalité et la starification des participants à un sport peuvent amener à de telles extrémités.

4/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Halloween Oktorrorfest 2015 - 70 - Le Projet Atticus (2015)

Publié le 21 Octobre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Religion, Found Footage, Documentaire

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Le Projet Atticus (The Atticus Institute) :

Fondé par le Dr. Henry West (William Mapother) afin d'étudier le monde du paranormal et de la parapsychologie, l'Institut Atticus accueille, au milieu des années 70, un étrange cobaye, Judith Winstead (Rya Kihlstedt) qui possède des dons hors du commun. Bien vite, cependant, il apparaît qu'elle est possédée par un démon qui prend chaque jour plus de pouvoir... et bientôt, c'est le gouvernement qui s'en mêle, pour tenter de prendre le contrôle du démon à des fins militaires.

Un mockumentaire qui marche dans les traces de Lake Mungo, avec images d'archives, interviews face caméra, found footage, etc.

Malheureusement, les points faibles de ce métrage sont les points sur lesquels il s'éloigne de Mungo : là où Mungo esquivait habilement les écueils d'un scénario prévisible en ajoutant des rebondissements bien trouvés, ici, tout est téléphoné. On devine sans peine qui va survivre à la fin du métrage en observant simplement les témoignages face caméra, on devine les effets chocs de certaines scènes quelques instants avant qu'ils ne se produisent, on devine ce vers quoi se dirige le récit, etc...

Autre point de différence avec Mungo : l'époque. En replaçant tout dans les années 70, Atticus demande à ce que l'on croit à sa reconstitution historique : seul problème, les multiples caméras, ainsi que le rendu audio et vidéo beaucoup trop propre et net, affaiblissent considérablement cette reconstitution, qui est pourtant assez réussie de l'autre côté de la caméra.

C'est d'ailleurs ça qui est frustrant : le film réussit assez bien à faire monter la pression dans sa première partie, malgré les quelques écueils mentionnés ci-dessus, mais dès que l'armée s'en mêle, ça commence à s'affaiblir.

La faute à un récit qui freine des quatre fers, qui devient encore plus prévisible, et la faute à un témoin face caméra (l'incarnation âgée de l'agent gouvernemental) qui débite son texte d'une manière assez forcée. Quant à la fin du récit, elle cumule un effet spécial assez naze, avec un sentiment de déjà vu, notamment dans Paranormal Activity.

Pour résumer, un bel effort, notamment des acteurs (l'agent âgé excepté), une approche intéressante du film d'exorcisme, mais malheureusement, trop de scories et de moments prévisibles pour vraiment convaincre sur la durée. Dommage.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #179 : Pitch Perfect 2 (2015)

Publié le 23 Juillet 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Hit Girls 2 (Pitch Perfect 2) :

Trois ans après leur première victoire nationale, le groupe des Bellas connaît un incident humiliant durant une représentation a capella devant le Président des États-Unis ; mis sur le banc de touche, le groupe commence à se désagréger, d'autant que Beca (Anna Kendrick) se désintéresse progressivement de la formation pour une carrière de productrice musicale. Il ne leur reste qu'un seul espoir : remporter les championnats du monde, et se refaire ainsi une réputation en écrasant leurs compétiteurs allemands (Birgitte Hjort Sørensen & Flula Borg)...

Le premier Pitch Perfect était une comédie de filles gentillette, clichée et un peu trop longue, qui a connu un succès planétaire principalement grâce à sa distribution sympathique (Anna Camp et Anna Kendrick en tête), à son énergie, à son côté karaoké décalé, et au Cup Song devenu viral sur le web. Pour être franc, je n'en garde pas forcément un souvenir impérissable... du 3, 3.25/6, à tout casser.

Cette suite ? Bigger, longer, louder, lazier et donc encore moins indispensable. Réalisée sans grande inspiration par Elizabeth Banks, ce second épisode semble constamment être en pilotage automatique, à commencer par Anna Kendrick, qui semble effacée et blasée, à l'instar de son personnage.

Tout le reste est d'ailleurs à l'identique : les personnages restent pour la plupart des archétypes limités à une ou deux vannes récurrentes (l'ajout d'une latina à la troupe, histoire de respecter les quotas, et d'avoir quelqu'un pour faire des blagues sur les latinos et les immigrants clandestins), voire sans la moindre ligne de dialogue (seule exception, Hailee Steinfeld, attachante et dynamique), Rebel Wilson en fait toujours trois tonnes, le script est ultra-balisé et générique (avec une exposition pataude, et une structure très mécanique), le tout manque drastiquement d'énergie et de motivation, c'est décousu, et les clichés, qu'ils soient ethniques ou autres, se succèdent jusqu'à l'épuisement.

Quant aux numéros musicaux, ils sont ici tellement sur-produits et sur-chorégraphiés qu'on père totalement l'intérêt de l'a capella, pour un résultat au mix sonore qui semble clairement sorti d'un studio de post-production et d'auto-tuning, résultat qui n'est pas aidé par des choix de morceaux et de mash-ups peu marquants ou mémorables.

En somme, on a plus l'impression d'assister à des concours de playback chorégraphiés qu'à des affrontements scéniques et crédibles de groupes vocaux... ce qui est clairement contre-productif compte-tenu du sujet du film.

(sans même parler des moments virant à la pure comédie musicale, avec bande sonore qui sort de nulle part)

Restent néanmoins d'innombrables caméos amusants (mention spéciale aux Greenbay Packers, très funs, et à Keegan Michael Key, comme toujours impeccable), des antagonistes mémorables, et le côté karaoké à la Glee qui enchantera sans nul doute les fans du premier.

2.25/6 (en plus, Anna Camp est absente pendant les 70 premières minutes, et disparait un quart d'heure plus tard, donc bon gros bof)

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Catch Review : WWE Elimination Chamber (31/05/2015)

Publié le 1 Juin 2015 par Lurdo dans Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, WWE

La carte le laissait fortement pressentir : prise de risque zéro sur ce PPV qui n'est disponible que pour les abonnés au Network, et donc qui devrait s'avérer sans le moindre changement de titre, ou enjeu sérieux.

WWE Elimination Chamber 2015 :

- Tag Team Elimination Chamber, Tag titles. Une EC qui favorise les champions en titres dès le début, puisqu'ils sont à trois dans leur cellule... et un match plutôt fun et acrobatique (bien que bordélique, un poil trop long et sans vrai suspense), avec un ou deux catcheurs qui se croient dans un Ultimate X et font de la grimpette. Sans surprise, la tag division ouvre le PPV avec un match réussi, et Cesaro est awesome.

- Nikki Bella vs Paige vs Naomi, Divas Title. Là aussi, un match solide et assez athlétique, mais sans la moindre surprise. Le mot d'ordre, ce soir, c'est "status quo".

- Cena vs Kevin Steen. Très bon match, bien que typique de Cena (tout le monde se dégage des finishers de tout le monde), et une victoire somme toute logique, puisque le titre de Cena n'était pas en jeu. Content de voir que Steen a droit à son moment de gloire (quand bien même ce serait sur un PPV limité au Network, et même si Steen va certainement retourner à NXT après avoir fait le job pour Cena au prochain PPV), et une bonne promo post-match.

- Neville vs Bo Dallas. Un match basique, routinier et assez plat. Bof.

- IC Elimination Chamber. Mini botch avec la cellule de Mark Henry qui s'ouvre prématurément, et déséquilibre tout le reste du match, d'autant qu'ils avaient visiblement prévu (?) un truc avec Sheamus coincé dans sa cellule. Bref, un beau bordel pas très intéressant, manquant de star power, et avec un déroulement quelconque. (quant au vainqueur, téléphoné vue la présence de Dbry en bord de ring, car ils sont meilleurs potes IRL.) M'enfin les lutteurs ont fait de leur mieux.

- Promo backstage bien cheesy et apprise par coeur par Ambrose.

- Rollins vs Ambrose, HW title. Un bon match, techniquement parlant, mais tellement surbooké, et avec un finish tellement prévisible (status quo !) que j'ai vraiment eu du mal à m'y intéresser.


Un PPV assez solide, je dois dire, pour de la WWE. Les enjeux de tous les matches étant nuls et non avenus, les bookers ont laissé les lutteurs faire leur truc, et ça s'est bien passé pour la plupart : la première moitié était très bonne, la seconde nettement plus moyenne, mais dans l'ensemble c'était honorable. Dans deux semaines, Money in the Bank, et des rematches probables.

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Un film, un jour (ou presque) #268 : Trouver l'amour à Charm (2015)

Publié le 10 Mars 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Drame, Romance, UpTV, Religion

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Trouver l'amour à Charm (Love Finds You in Charm) :

Emma Miller (Danielle Chuchran) est une jeune femme amish vivant une vie paisible dans sa communauté, et fiancé un peu à son insu au célibataire le plus populaire des alentours, Jacob. Néanmoins, la jeune femme rêve d'autre chose : passionnée par les livres de Jane Austin, elle veut découvrir le monde et voyager. Elle profite alors des vacances estivales pour aller aider sa cousine veuve, Lydia, qui vit à Charm, une ville touristique de l'Ohio. Là, Emma s'ouvre au monde moderne et rencontre la sympathique Kelly (Tiffany Dupont), une bibliothécaire qui lui fait découvrir la vie de jeune femme contemporaine ; sans oublier le séduisant Andy (Drew Fuller), un blogger foodie local qui tombe sous le charme de la cuisine d'Emma, et Noah (Trevor Donovan), un Amish sculptural qui partage les nombreuses passions de la jeune femme.

Un téléfilm romantique Up TV, apparemment adapté de l'un des ouvrages d'une série de livres, et que j'ai principalement regardé pour Danielle Chuchran, qui se fait décidément une petite carrière sympathique, et qui ira probablement assez loin... si elle évite les scripts de ce genre.

Parce qu'autant la plus grosse majorité de ce métrage est sympathique, et se suit tranquillement, à mesure que Emma s'ouvre au monde moderne, et découvre qu'il n'y a pas que la religion et les valeurs amishs dans la vie... autant les dernières vingt minutes sont tout simplement écoeurantes de conservatisme et de communautarisme.

Certes, le triangle amoureux mis en place était finalement assez classique et prévisible (l'amish blond aryen et athlétique, intelligent et sensible, toujours en blanc VS le blogger brun mal rasé, toujours en noir, et qui n'a rien en commun avec l'héroïne), mais la manière dont il est résolu, en faisant d'Andy, en une scène, un fils à papa cupide, violent, et inculte qui tente soudain de violer Emma, est vraiment le degré zéro de l'écriture, et est même insultant pour le spectateur.

Surtout qu'ensuite, forcément, Up TV oblige (Up TV, la chaîne des valeurs traditionnelles chrétiennes !), Emma range tous ses rêves au placard, et choisit de retourner à la communauté amish pour y épouser Noah, et avoir ses enfants. Whouhou ! Live the dream !

Bref. 3.5/6 jusqu'aux 20 dernières minutes, 0/6 pour ces vingt dernières minutes.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 01 - Manuel de Survie à l'Apocalypse Zombie (2015)

Publié le 19 Septembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Jeunesse

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Manuel de Survie à l'Apocalypse Zombie (Scouts Guide to the Zombie Apocalypse) :

Ben (Tye Sheridan), Carter (Logan Miller) et Augie (Joey Morgan) sont les trois seuls scouts de leur région, et deux d'entre eux songent sérieusement à quitter la troupe, lorsque des morts vivants sanguinaires envahissent la ville. Avec l'aide de Denise (Sarah Dumont), serveuse dans un club de strip-tease, le trio doit alors tout faire pour sauver l'humanité, et mettre un terme à cette épidémie mortelle...

Une zombie teen comedy (réalisée par le scénariste des Paranormal Activity) qui a reçu un accueil assez positif par chez nous, et plutôt négatif outre-atlantique... et honnêtement, je me range sans problème du côté des avis négatifs. Ou du moins très mitigés.

Car il faut bien admettre que ce Manuel de Survie n'apporte strictement rien au genre (déjà bien épuisé) de la zom-com : déjà, le film est très long à démarrer. Si l'on excepte l'intro de 6 minutes, totalement détachée du reste et uniquement là pour montrer Blake Anderson de Workaholics en train de faire le con, il ne se passe globalement rien du tout pendant une bonne demi-heure.

Et lorsque l'action se déclenche enfin, elle est constamment parasitée par un ton global bas de plafond et graveleux (façon pipi caca prout bite couille pet chatte), et par de nombreux ventres mous récurrents. Sans même parler de la scène d'action principale, qui place ses zombies dans un night-club éclairé au néon et au stroboscope, ce qui flingue tout l'intérêt de ce moment, et une grosse partie de sa lisibilité.

Bref, une comédie assez insipide et plutôt banale, sans grande originalité, avec des scènes généralement trop longues et prévisibles pour leur propre bien, et une distribution assez transparente (les trois scouts sont peu mémorables, et Sarah Dumont l'est tout autant).

Reste finalement du gore (numérique) assez généreux, quelques idées amusantes (les chats zombies) mais sous-exploitées, et une illustration musicale adéquate de Matthew Margeson.

C'est peu. Mais je suppose que si l'on est client de l'humour graveleux façon American Pie, ce film peut fonctionner.

2/6

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 4 (première partie)

Publié le 6 Mars 2016 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Télévision, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Star Trek

Je continue mes mini-reviews de l'intégrale de Star Trek Voyager, une intégrale commencée il y a bien longtemps, et une saison 4 qui débute sous de bons auspices, avec l'arrivée de Seven of Nine !

Voyager s4 :

4x01 - Scorpion part 2 :

Conclusion de l'épisode précédent, efficace, mais un peu en dessous. La faute à quelques raccourcis génants (Kim et Janeway qui guérissent hors-champ en trois secondes chrono), quelques moment de jeu très moyens (Lien qui joue très très mal la terreur), et à une Janeway aux réactions caricaturales et forcées (de son point de vue, elle n'a jamais tort, même lorsqu'elle se plante joyeusement, ou met en place des plans assez risibles ; la manière agressive dont elle réagit aux décisions de Chakotay lorsqu'elle se réveille est WTF).

Cela dit pour une reprise, ça aurait pu être bien pire.

4x02 - The Gift :

La suite directe de l'adaptation de Seven à sa nouvelle vie, alors qu'en parallèle, Kes est sur le départ, parce qu'elle est en train de développer des super-pouvoirs façon Jean Grey.

Mwé. Autant Jeri Ryan se donne à fond dans son rôle et est excellente, autant j'ai toujours énormément de mal avec l'interprétation de Jennifer Lien, toujours assez limite. En plus, il faut bien avouer qu'elle n'est pas aidée par son personnage, insipide et jamais développé correctement, comme si les scénaristes n'avaient jamais su quoi en faire.

Ici, son départ laisse de marbre, et coûte une navette (encore une !) au Voyager, en plus de faire gagner quelques années de voyage au vaisseau, comme par magie : pourquoi pas, mais dans les faits, ça ne sert pas à grand chose. Du côté de Seven, cet épisode ne fait que confirmer mes impressions de l'époque : Janeway est vraiment antipathique et hypocrite dans bon nombre de ses décisions, elle est manipulatrice, et à un code moral à géométrie très variable, au sein même de cet épisode. Il suffit de comparer son approche du libre-arbitre face à Seven et face à Kes pour s'en convaincre.

4x03 - Day of Honor :

B'elanna questionne son héritage et les rituels associés à celui-ci, avant de finir coincée seule avec Tom, dans des combinaisons spatiales, au milieu de nulle part, lorsque leur navette explose (encore une !), Seven s'ennuie et tente de convaincre l'équipage de lui faire confiance, et des aliens roumains demandent la charité, et s'énervent quand le Voyager ne leur donnent pas toutes leurs réserves.

Un épisode très sympathique et réussi, signé Jeri Taylor, avec un beau travail de développement du personnage de B'elanna, notamment dans ses rapports avec Tom, qui franchissent ici un nouveau palier lors d'une scène assez touchante. Du côté de Seven, j'avais oublié à quel point ils avaient eu la main lourde dans le racolage, avec sa tenue argentée initiale et son Wonder-Mega-Ultra-Bra. Non pas que ça me dérange, hein, mais bon, on sent les producteurs qui tentent d'attirer le quadrant démographique 18-34 M...

Seul vrai bémol de l'épisode, l'alien mendiant, assez agaçant dans son interprétation, et qui aurait tout à fait eu sa place dans le métro aux heures de pointe.

"Sivouplé madaaaame, un peu de dilithium pour mon vaisseau, j'ai 87 membres d'équipage à nourrir... sivouplé..."

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 4 (suite - 6)

Publié le 2 Avril 2016 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Critiques éclair

Je continue mes mini-reviews de l'intégrale de Star Trek Voyager, une intégrale commencée il y a bien longtemps, et une saison 4 qui continue tranquillement son chemin, plus rythmée et dynamique qu'auparavant !

4x20 - Vis à vis :

Le problème avec un épisode comme celui-ci, c'est que c'est un épisode tellement détaché de toute continuité qu'il aurait pu se dérouler en saison 2 ou 3. Ici, on a Tom Paris qui s'ennuie et en a assez de sa vie à bord (depuis quand ? Ce n'est pas comme si la vie à bord était très paisible et routinière, surtout une semaine après une invasion de nazis hirogens), et qui sympathise avec un extraterrestre récemment rencontré, lequel échange son corps avec Tom et prend sa place à bord du Voyager.

Une histoire de body-swap assez basique (mais bien jouée), aux rebondissements classiques, et au ton pas trop sérieux, ce qui fait que ça se regarde tranquillement, mais ce n'est vraiment rien de bien neuf ou de mémorable, donc, avec une caractérisation de Tom qui sort un peu de nulle part (Tom qui fait un caca nerveux quand il arrive en retard à un rendez-vous avec B'el, WTF), ne correspond pas vraiment à ce qui nous avait été montré jusque là, et semble souvent n'exister que pour provoquer des conflits artificiels entre les personnages.

Ah, et puis tout l'épisode tourne autour de ce pilote extraterrestre d'un prototype de vaisseau révolutionnaire, dont Tom parvient à optimiser les moteurs... et pourtant, quand arrive la fin de l'épisode, la technologie révolutionnaire en question a été passée à la trappe, et plus personne n'en parle à bord.

 

4x21 - The Omega Directive :

Le Voyager passe en état d'alerte lorsque le vaisseau détecte Omega, une molécule au potentiel destructeur immense, que tout capitaine de Starfleet doit détruire sur le champ. Les Borgs, eux, la considèrent comme un symbole de perfection ultime, et Seven fait, à son contact, une expérience spirituelle qui la bouleverse.

Un bon épisode, au sujet intrigant, et au traitement plutôt réussi, notamment du côté de Seven, qui est clairement le gros atout de cette saison (et est probablement plus développée et nuancée que la moitié de l'équipage combinée). Pas un épisode parfait (la téléportation facile d'une molécule aussi instable me pose problème), mais du bon divertissement.

 

4x22 - Unforgettable :

Le concept de base n'est pas mauvais - le vaisseau recueille une extraterrestre en difficulté, qui prétend appartenir à une race s'effaçant automatiquement de la mémoire et des banques de données d'autrui, et qui explique que non seulement elle a passé des semaines à bord, mais qu'en plus elle a vécu une histoire d'amour avec Chakotay - mais le traitement de l'histoire est assez générique et prévisible, au point d'en être quasi soporifique.

Ce n'est techniquement même pas mauvais (quoique, les motivations des personnages sont gentiment hypocrites, et les explications biologiques de l'amnésie sont, au mieux, capillotractées, et au pire, ridicules), mais simplement quelconque au possible, avec des scènes interminables et mécaniques entre l'alienne (Virginia Madsen) et Chakotay.

Ce qui rend le tout, assez ironiquement compte tenu du titre, très oubliable.

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 33 - Motivational Growth (2013)

Publié le 3 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Fantastique, Halloween, Horreur, Comédie

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Motivational Growth :

Ian Folivor (Adrian DiGiovanni), un trentenaire dépressif, asocial et reclus, vit depuis des semaines dans son appartement minuscule, cloîtré devant son vieux poste de télévision hérité de ses parents. Lorsque celui-ci tombe en panne, cependant, c'est le drame, et Ian décide d'en finir... mais il se rate, et découvre alors qu'une moisissure murale, dans sa salle de bains, lui parle. Suivant les conseils de cette étrange créature à la voix suave (Jeffrey Combs), Ian se reprend en main, et fait alors la connaissance de Leah (Danielle Doetsch), une charmante voisine un peu excentrique. Mais la Moisissure a ses propres plans, et Leah n'en ait pas forcément partie.

Assez amusant d'enchaîner ce métrage juste après un Deep Dark qui m'a paru affreusement sage, puisque malgré un postulat de base pas si différent que ça, ce Motivational Growth en est l'opposé complet dans son exécution... jusqu'à l'excès.

Là où Deep Dark donnait plus dans la comédie satirique pas particulièrement drôle, et sous-exploitait son idée de base, ici, ce métrage au budget minimaliste (mais très bien utilisé) n'hésite pas à donner dans le bizarre et l'improbable, et ce dès sa première minute.

Tout est très stylisé et décalé, de la musique (à base de chiptunes) aux visuels (volontairement intemporels et crasseux) en passant par la structure (ça va et vient entre monde onirique animé à la manière d'une cinématique pixélisée, réalité, et divers degrés d'hallucinations télévisuelles), par les choix du script (le héros s'adresse régulièrement au spectateur, face caméra), par l'écriture des personnages (jamais vraiment crédibles en tant qu'êtres humains, mais étrangement sympathiques) et par l'interprétation, inégale, mais appropriée aux personnages, et participant à l'étrangeté globale du film.

Un film qui repose en grande partie sur le doublage décontracté et peu sérieux de "The Mold" par Jeffrey Combs, excellent comme toujours, surtout lorsqu'il parle de lui-même à la troisième personne.

J'ai donc bel et bien trouvé ici tout ce qui me manquait dans Deep Dark... et bien plus encore.

C'est d'ailleurs probablement là le problème de ce Motivational Growth : pendant un bon moment, malgré ses errances psychédéliques et irréalistes, le métrage conserve une structure et une certaine logique interne, qui font que le spectateur n'est pas trop perdu.

Dans sa dernière partie, cependant, à mesure que le héros et Leah se rapprochent d'une manière particulièrement forcée et étrange, le film déraille un peu, et laisse libre court à bon nombre de délires pas toujours très pertinents ou intéressants.

La fin, ainsi, laisse clairement libre court aux interprétations les plus diverses et variées, et le spectateur reste un peu le bec dans l'eau, insatisfait.

Néanmoins, le film est globalement un joli tour de force compte tenu de son budget (170000$), et il a le courage d'aller jusqu'au bout de son délire, quitte à laisser une partie des spectateurs sur le bas côté, et rien que ça, c'est à saluer.

Un gros 3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #473 : Célibataire, mode d'emploi (2016)

Publié le 17 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Célibataire, Mode d'Emploi (How To Be Single) :

À New York, quatre femmes tentent de trouver l'amour : Alice (Dakota Johnson), discrète et romantique, décide de rompre avec l'homme qu'elle aime pour tenter de faire le point sur elle-même, avec l'aide de Robin (Rebel Wilson), une jeune femme ronde, bruyante, décomplexée, et qui couche avec tout ce qui bouge. La soeur aînée d'Alice, Meg (Leslie Mann), est une obstétricienne carriériste refusant de s'engager, et qui décide de concevoir un bébé par insémination artificielle. Enfin, il y a Lucy (Alison Brie), une jeune femme névrosée et ultra-possessive et collante, qui cherche désespérément l'âme soeur sur des sites de rencontre.

Une comédie romantique adaptée d'un livre d'une scénariste de Sex and the City, et qui, pour faire simple, m'est apparue particulièrement déplaisante, tant, sous des atours de comédie voulant dynamiter et dépoussiérer le genre de la comédie romantique, elle se plie à ses codes et à tous ses clichés.

Sans surprise, tous les personnages féminins cherchent l'amour, mais, plus surprenant, ils ont tendance à être tous névrosés, et surtout, insupportables (les personnages masculins ne sont pas forcément mieux lotis, mais comme ils ne sont pas au centre de l'intrigue ou du film, ça pose moins de problèmes).

Le problème principal du film, en fait, c'est son héroïne fade et insipide (à l'image de son interprète) pour qui "faire le point et se chercher" se résume à mettre un terme à une relation de couple parfaite, pour passer ensuite de mec en mec, se saouler joyeusement, etc, sans jamais sortir de sa bulle égocentrique : difficile de s'intéresser, de s'attacher ou de s'identifier à elle, donc, d'autant que Johnson la joue ponctuellement un peu trop nunuche ; Rebel Wilson, elle, fait du Rebel Wilson : sans surprise là aussi, mais aussi sans intérêt ; Alison Brie fait vraiment pièce rapportée dans le film, évoluant séparément des autres protagonistes, mais faisant preuve d'un caractère particulièrement rebutant, avec crise de nerfs publique en prime ; et Leslie Mann, la carriériste indépendante qui n'a besoin ni d'homme ni de bébé pour être heureuse... finit avec un bébé, et un homme parfait, petit jeune séduisant qui accepte d'être père au foyer pour ce bébé qui n'est pas le sien. Soit.

On a donc des personnages peu attachants, qui évoluent dans des intrigues balisées et prévisibles, avec des personnages secondaires masculins pas très développés (à une ou deux exceptions près) et qui tente de dire quelque chose sur la vie, l'amour, le célibat, le bonheur, et que sais-je encore. Dommage que pour y parvenir, le chemin soit aussi tortueux et laborieux, et que le message, en fin de compte, soit à ce point conventionnel...

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #394 : La Famille Von Trapp - Une Vie en Musique (2015)

Publié le 31 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Comédie, Musique, Biographie, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

La Famille Von Trapp : Une Vie en Musique (The Von Trapp Family : A Life of Music) :

Lorsque sa nièce (Lauryn Canny) fugue de chez elle, Agathe von Trapp (Rosemary Harris) la retrouve dans une gare, et lui narre alors sa propre jeunesse en Autriche, lorsque, adolescente (Eliza Bennett), elle a dû faire face à la mort de sa mère, au remariage de son père, le Baron von Trapp (Matthew Macfadyen), et à l'avènement des forces nazies qui, après avoir ruiné sa famille, ont forcé cette dernière à tout abandonner et à fuir pour les USA...

Une coproduction américano-allemande qui prend le parti de raconter, sous la forme d'un biopic, la vie et les mésaventures de la famille von Trapp, désormais connue dans le monde entier pour être les protagonistes de la comédie musicale La Mélodie du Bonheur.

Et là, premier problème, puisque ce métrage suit la famille avant, pendant, et après les événements couverts par La Mélodie du Bonheur, mais que le tout s'arrête un peu brusquement, en queue de poisson, alors même que tout ce petit monde s'enfuie pour l'Amérique.

On a ainsi un peu l'impression d'être devant la première partie d'un double-téléfilm couvrant toute la carrière de la famille, impression encore renforcée par la narration en forme de conte de Noël raconté à une jeune fille par sa grand-mère. Pour faire simple, on pourrait tout à fait voir ce métrage sur M6 l'après-midi du 25 Décembre ; ça n'a pas plus d'ambition que bon nombre de téléfilms Hallmark (pas les comédies romantiques, mais les mini-séries ou téléfilms "de prestige" que la chaîne produisait parfois de par le passé), l'écriture et la post-sychronisation sont assez médiocres, et l'interprétation est particulièrement inégale : autant Rosemary Harris est juste, et Eliza Bennett (sur qui repose tout le film) est excellente et touchante (en plus de bien chanter), autant Macfadyen en fait parfois un peu trop, comme bon nombre de seconds rôles, assez caricaturaux.

Pourtant, le tout se regarde sans trop de problèmes, grâce à Bennett, et aussi aux paysages superbes de l'Autriche : ça ne fait pas de ce métrage quelque chose de particulièrement bon ou de mémorable, mais si l'on prend ça comme un téléfilm de luxe, on est tenté de lui donner un gentil

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 82 - Viral (2016)

Publié le 20 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Jeunesse

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Viral :

Emma (Sofia Black D'Elia) et sa soeur Stacey (Analeigh Tipton) sont des adolescentes américaines radicalement différentes, mais lorsqu'une épidémie parasitaire étrange commence à se propager dans le monde (puis dans leur bourgade), elles sont contraintes de se serrer les coudes, et de faire face à une menace toujours croissante.

Ouhlà, la bonne grosse bouse signée Blumhouse Productions, et réalisée par les co-réalisateurs des Paranormal Activity 3 et 4...

Je ne sais pas trop par où commencer, à vrai dire : en théorie, c'est supposé être un film d'épidémie et d'infectés, mais en réalité, c'est un film pour adolescents blindé de rebondissements téléphonés au possible (le foreshadowing, c'est sympa, mais quand systématiquement, on devine ce qui va se produire ultérieurement, c'est que l'écriture est mauvaise et transparente) ; ajoutez à cela un rythme et une tension tout simplement inexistants, des personnages clichés et têtes à claques (la petite soeur studieuse et timide, la grande soeur rebelle et sarcastique, le copain fumeur et glandeur, le nouveau voisin attirant et serviable), en plus d'être assez stupides (systématiquement, ils prennent les pires décisions du monde : que ce soit se rendre à une fête ouverte à tous alors que la ville est en quarantaine, cacher son infection, tenter d'extraire un parasite inconnu armé d'une pince à épiler et de vagues notions de SVT...), des enjeux assez vagues (les tenants et aboutissants de la maladie ne sont jamais clairement exposés, et sont totalement aléatoires : on passe d'un petit parasite inoffensif étudié à l'étranger, à des zombies agressifs qui vomissent du sang, qui semblent aveugles, ont un compteur geiger, sont reliés télépathiquement et ont des vers en CGI de deux mètres de long qui leur sortent des oreilles), et on se retrouve avec un gros navet plat comme ce n'est pas permis, qui marche un peu sur les plates-bandes de The Bay, mais qui n'ose jamais être vraiment un film d'infectés, ou faire peur.

Il faut en effet 30 minutes avant que le premier infecté n'apparaisse réellement, puis on en voit brièvement passer un deuxième au bout d'une heure, puis la soeur est malade (mais guère menaçante)... et enfin, dans les 5 dernières minutes, on voit enfin un "nid" d'infectés... prestement détruit par l'armée, au cours d'un final explosif, et pourtant totalement plat, et dénué de la moindre énergie visuelle ou narrative.

On sent qu'il y a là un semblant de fond et d'idées, notamment au niveau de la relation entre les deux soeurs, mais le tout semble avoir été tellement baclé (comme la fin, honteuse) qu'on ne peut que regretter d'avoir perdu 90 minutes devant un tel gâchis.

1/6 (pour les actrices qui assurent un minimum)

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Un film, un jour (ou presque) #380 : Tarzan (2016)

Publié le 11 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Tarzan (The Legend of Tarzan) :

John Clayton III, alias Tarzan (Alexander Skarsgård), a quitté l'Afrique depuis plus de 10 ans, pour retourner en Angleterre avec son épouse Jane. Mais Leon Rom (Christoph Waltz), envoyé du Roi Leopold, a échafaudé un plan machiavélique : en échange d'un accès illimité à des mines de dimants légendaires, il promet à un vieil ennemi de Tarzan de ramener ce dernier en Afrique, et de livrer la tête de Tarzan sur un plateau...

Je ne sais pas s'il fallait attendre grand chose de ce Tarzan : un héros aussi daté et controversé (car avec lui se posent d'innombrables problèmes de racisme, de colonialisme, etc), un réalisateur aussi insipide et quelconque (David Yates n'a que rarement le sens du rythme, et il n'a aucune personnalité derrière la caméra), un acteur principal assez peu expressif (cela dit, Tarzan doit avoir une salle de musculation ultra-moderne dans son manoir anglais, vus ses abdos ; idem pour tous les membres de la tribu africaine aux muscles saillants et découpés), un spécialiste des rôles de méchants qui sombre dans l'auto-parodie, un compositeur d'entrée de gamme, et de manière générale, un projet que personne n'avait demandé...

Sans surprise, donc, le résultat est à la hauteur de ces non-attentes : un blockbuster mou, terne (visuellement, tout est gris ou délavé), mal monté (dès que l'action commence, on a droit à des ralentis et à des coupes étranges dans le mouvement), aux effets spéciaux particulièrement inégaux (les singes de la tribu de Tarzan, notamment, semblent hésiter, au gré des plans, entre le simili-gorille, et le chimpanzé stéroïdé ; les incrustations sur fond vert sont souvent assez laides ; et les doublures numériques, elles, sont assez voyantes, notamment lorsque les personnages se balancent au bout de lianes de plusieurs kilomètres de long), et au héros étrangement incompétent, qui passe son temps à se faire assommer et capturer, en plus d'arborer en permanence un air dépressif.

Mais le vrai problème reste tout de même le cruel manque d'énergie du film, pas aidé par des flashbacks récurrents qui cassent toute montée en puissance.

Vraiment dommage, car les idées à la base du récit ne sont pas mauvaises, Margot Robbie et Sam Jackson sont toujours agréables à l'écran, et que quelques moments fonctionnent plus ou moins, mais dans l'ensemble, c'est vraiment médiocre et fade au possible.

2/6 (au moins, ce n'est pas trop long)

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Un film, un jour (ou presque) #864 : Le Règne des Supermen (2019)

Publié le 25 Janvier 2019 par Lurdo dans Animation, Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC, DCAMU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Reign of the Supermen (2019) :

Le monde se remet péniblement de la mort de Superman aux mains de Doomsday. Mais pour assurer sa succession, quatre pseudo-Supermen sortent de nulle part, afin de protéger la planète en arborant les couleurs du héros : Superboy (Cameron Monaghan), sponsorisé par Lex Luthor (Rainn Wilson) ; Steel (Cress Williams), portant une armure métallique et une immense masse ; l'Eradicateur (Charles Halford), impitoyable et mécanique ; et un Superman cybernétique (Patrick Fabian), mi-homme, mi-robot, possédant visiblement les souvenirs du véritable Kal-El. Refusant d'être une veuve éplorée, Lois (Rebecca Romijn) décide alors de découvrir les origines de chacun de ces nouveaux héros... 

Suite directe de La Mort de Superman, un film d'animation qui, tout en étant relativement réussi, m'avait moins enthousiasmé que la majorité des critiques ; la faute à une écriture un peu forcée, et aux choix artistiques habituels des métrages d'animation DC (musique synthétique, design des personnages, etc), qui empêchent toujours, à mes yeux, de vraiment faire décoller ces œuvres.

Ici, on est donc en terrain très familier, avec une adaptation globalement libre des comic-books, qui s'écarte du récit original pour relier le  récit à Darkseid, et à une invasion de la Terre par les forces d'Apokolips. C'est un choix auquel on adhère ou non, et ça force le script à se débarrasser de la Justice League de manière totalement artificielle jusqu'à la toute fin du métrage, mais au moins ça relie le tout à ce que l'on pouvait deviner de Doomsday dans le film précédent, et au reste des métrages animés DC récents.

Cependant, cette histoire de Darkseid télécommandant l'un des Supermen a aussi un inconvénient de taille : la seconde moitié du film (une fois que tout est clair pour le spectateur, et qu'il n'y a plus grand suspense) connaît un sérieux coup de mou. L'écriture a beau tenter de remplacer ce mystère par de l'action et des affrontements, ça tourne tout de même un peu à vide, sans avoir forcément le poids narratif ou l'émotion nécessaires pour tout faire fonctionner.

On se retrouve donc, au final, avec une première moitié dominée par Lois et Lex Luthor (ce qui peut poser de menus problèmes tant leurs interprètes ont des voix distinctives, qui évoquent instantanément leurs visages plutôt que leurs personnages), et une seconde moitié plus bourrine et creuse.

Ça reste totalement regardable (que l'on connaisse l'intrigue originale ou non), mais finalement, c'est assez anecdotique. Et ça laisse présager d'un prochain épisode opposant encore la League à Darkseid, ce qui ne m'intéresse guère.

3.25/6 (mention spéciale à Nathan Fillion, qui semble toujours autant s'amuser à doubler la Lanterne)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Christmas Yulefest 2020 - 49 - Le Lapin de velours (2009)

Publié le 24 Décembre 2020 par Lurdo dans Animation, Christmas, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, USA, Yulefest

Noël est là : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Le Lapin de velours (The Velveteen Rabbit - 2009) :

À l'approche de Noël, le petit Toby (Matthew Harbour) est confié par son père distant (Kevin Jubinville) à sa grand-mère froide et autoritaire (Una Kay). Là, il trouve refuge dans le grenier de sa demeure, et y découvre un vieux coffre à jouets. Rapidement, il se prend alors d'affection pour un petit lapin en velours avec lequel il va vivre d'intenses aventures imaginaires...

À l'origine, le Lapin de velours est un livre pour enfants doux-amer centré autour des fêtes de Noël, et qui voit un petit lapin en velours, éclipsé par des jouets plus modernes, découvrir le triste sort des jouets abandonnés, lorsque les enfants s'en désintéressent et grandissent.

Sous la plume et la caméra de Michael Landon Jr., ce Lapin de velours se transforme en une ode au pouvoir de l'imagination pour s'extirper d'un quotidien morose (Terabithia n'est pas loin), et a un appel à l'unité familiale, porté par une grosse métaphore sur fond de "aimer, c'est être réel" (sous-entendu : le père veuf, distant et froid a oublié ce que c'était d'aimer autrui, et ce n'est que lorsqu'il s'en rappelle qu'il redevient "réel", à savoir un être vivant empli de sentiments et d'empathie et un père de famille digne de ce nom).

Cette métaphore, qui met en parallèle le parcours du père et du lapin de manière un peu artificielle, change forcément l'optique du récit original, qui se trouve ici délayé sur près de 90 minutes : il y a donc beaucoup d'inventions scénaristiques, qui brodent tout autour du postulat de base, et changent un peu son ton global.

Le tout, illustré à l'écran par un mélange d'images en prise de vue réelle (la réalité sombre et triste), d'animation 2D (les personnages imaginaires) et d'animation 3D (les décors du monde imaginaire) assez primitive.

C'est loin d'être désagréable, porté par une bande originale d'Alan Williams, compositeur méconnu et toujours efficace, mais le film ne peut s'empêcher de verser çà et là dans le sirupeux et le superflu, notamment lorsque la fin approche ; en particulier, toute une scène animée illustrant la destruction du monde imaginaire lors de la fièvre malade de Toby, scène qui semble uniquement là pour amener de l'action, de l'émotion et des effets spectaculaires à l'écran, et qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.

Ce n'est pas mauvais, loin de là, mais je suis resté mitigé devant certains choix créatifs : la force du récit de base, c'était sa concision et sa fantaisie, et certaines des digressions de cette adaptation libre affaiblissent un peu le tout.

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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