Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #jeunesse catégorie

Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Wolfblood - Le Secret des Loups, saison 2 (2013)

Publié le 15 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Jeunesse, BBC, CBBC, Disney, UK, Comédie, Drame

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Plus de quatre ans après le bilan de la saison 1 de la série, je reviens enfin vers ce Wolfblood : Le Secret des Loups, pour attaquer la seconde et ultime année de présence de l'héroïne, Maddy (Aimee Kelly), au sein de ce programme jeunesse made in UK...

Wolfblood : Le Secret des Loups - Saison 2 :

Après des mois passés dans la nature, Rhydian fait son grand retour à Stoneybridge, poursuivi par plusieurs loups, dont Alric (Alun Raglan), le meneur de sa meute. Après s'être débarrassé d'eux, le voilà désormais rejoint par Jana (Leona Vaughan), la fille d'Alric, qui semble décidée à s'installer avec les Wolfbloods de Stoneybridge, afin de découvrir la vie humaine. Mais Maddy ne l'entend pas de cette oreille...

La saison 1 de Wolfblood, bien qu'imparfaite, était une expérience assez agréable à suivre, puisque parvenant à équilibrer légèreté, mythologie, et découverte d'un univers fantastique, sans trop sombrer dans la romance impossible, ni se prendre trop au sérieux.

Rhydian était parti rejoindre sa meute, en liberté, et le reste de la petite bande vivait tranquillement dans son petit village, sans plus aucun secret entre eux. Mais malheureusement, la saison 2 décide de sacrifier tout le capital sympathie du programme sur l'autel du mélodrame facile, du triangle amoureux, et des mensonges.

Le personnage de Jana cristallise ainsi une grande majorité des problèmes inhérents à cette seconde année : ce n'est pas forcément la faute de l'actrice, plutôt compétente et attachante avec ses grands yeux, son immense sourire et ses incisives de rongeur (bien qu'étant affublée d'une coloration capillaire auburn clairement artificielle, ce qui est assez incohérent avec sa nature de Wolfblood sauvage n'ayant jamais connu la société humaine, ni des choses comme des miroirs ou des chasses d'eau), mais bien de la manière dont elle est utilisée.

Non seulement elle fait un peu office de Rhydian-bis (elle a grosso modo le même parcours narratif que le sien en saison 1), mais en plus, elle se trouve aussitôt placée au cœur d'un triangle amoureux, avec Maddy et Rhydian. Un triangle amoureux jamais vraiment acté ou concrétisé, puisque les deux filles sont en quelque sorte utilisées comme symboles des deux aspects de la vie de Rhydian (Jana est l'appel de la vie en liberté, avec une meute sauvage, Maddy est le symbole de la famille et d'une vie plus sédentaire), mais un triangle qui a pour effet, pendant le plus gros de la saison, de repousser Maddy au second plan, et de réduire son personnage à des coups d’œil jaloux, çà et là.

Pour remplir le vide laissé par une Maddy en retrait, la production a malheureusement l'idée de se concentrer sur d'autres personnages : Jana, donc, et son père Alric, chef de meute aux allures de gitan roumain, qui passe brièvement à quelques reprises durant la saison, et s'avère assez convaincant dans son rôle de garou en colère ; les trois pestes de la classe qui, pour une raison ou pour une autre, sont développées, cette année, et servent ponctuellement de remplissage comique dans certains épisodes ; et Shannon, dont le personnage prend une place énorme durant une grande partie de la saison.

Et là, problème... car les scénaristes continuent de faire de Shannon un personnage assez détestable, menteur et geignard, dans la continuité de la saison précédente : en saison 1, elle était tellement obsédée par "la Bête" qu'elle était prête à tout pour en percer son secret, quitte à ruiner la vie de Maddy & de sa famille ; ici, sous prétexte de "les protéger", Shannon installe une caméra cachée dans l'antre de la famille de Maddy, filme leurs moindres faits et gestes, et archive le tout sur son ordinateur portable.

Non seulement Shannon ne semble pas voir de problème dans cette situation, mais quand on la confronte à ses actes, un peu plus tard dans la saison, elle se place en position de victime incomprise, ce qui force même Maddy à s'excuser d'avoir détruit toutes ces données dangereuses (et ce, quand bien même elles seraient tombées dans des mains hostiles dans l'intervalle, menaçant de ruiner le secret des Smith). On a ensuite droit à Shannon qui déprime, et Shannon qui se console en se trouvant un petit ami... qui ne réapparaitra pas de la saison, puisque Shannon est aussitôt reléguée au second plan, pour que les scénaristes puissent conclure la saison sur Maddy et ses problèmes de Wolfbloods.

Il y a donc un véritable problème d'écriture et de caractérisation dans cette saison, d'autant plus prononcé que certains scénaristes sont nettement en dessous des autres, et écrivent des épisodes plus puérils et creux.

Sans oublier le fait que les scénaristes et Debbie Moon ont dû trouver un moyen d'évacuer Aimee Kelly à la fin de la saison, afin de laisser l'actrice retourner à ses études. J'ignore si ce départ était déjà prévu avant la mise en chantier de la saison (ça ne m'étonnerait pas, compte tenu de la mise en retrait de l'actrice, qui semblait d'ailleurs peu motivée çà et là, et de l'arrivée de Jana pour la remplacer sur le devant de la scène), mais dans l'ensemble, ce départ est amené de façon un peu forcée : l'un des élèves de la classe de Maddy devient aussi obsédé par la Bête que Shannon, fait des recherches en forêt, tombe sur un antre abandonné appartenant aux ancêtres de Maddy, en explore les souterrains, arrive chez Maddy alors que sa famille est transformée, s'enfuie avec une preuve ADN qu'il confie à une scientifique présentée en début de saison, laquelle décide de faire chanter la famille de Maddy si celle-ci refuse de se prêter à ses expériences. Et finalement, Maddy & compagnie décident de partir se cacher en liberté, dans la nature, à l'autre bout du monde.

En soi, pourquoi pas. Les adieux finaux sont d'ailleurs assez touchants, portés par la musique celtique toujours très appropriée et envoûtante d'Andy Price, mais... il a fallu une saison entière pour en arriver là, et malgré tout cela, les digressions et le remplissage étaient tels que cette fin de saison paraît précipitée et pas totalement convaincante.

Tout comme l'ébauche de romance entre Rhydian et Maddy, d'ailleurs, qui ne se concrétise que dans les derniers instants de la saison.

Une saison 2 assez frustrante, donc, avec du bon (le personnage de Jana est assez sympathique, le concept de famille et de clan est bien développé, l'équilibre vie scolaire/problèmes de lycanthropes reste à peu près maîtrisé), et du nettement moins bon (Shannon, la résolution de l'arc narratif de Maddy, etc).

Une chose est sûre, ça ne donne pas vraiment envie de continuer la série : Shannon, Tom et Rhydian restent encore présents en saison 3, et Jana fait son retour, pour une année qui présente Segolia, une entreprise bio-technologique louche, qui aide les Wolfbloods en tous genres, mais les étudie en secret. La scientifique de la saison 2 fait elle aussi son retour (mais cette fois-ci, interprétée par Letty Butler, de Young Dracula), et le tout se conclue sur les retrouvailles de Rhydian et Maddy, sous forme lupine, au Canada.

Ensuite, tout change (le thème musical, le générique, et la distribution), puisque Shannon, Tom et Rhydian s'en vont, et que l'action se centre désormais autour de Jana, qui s'installe dans une grande ville, retrouve un ou deux personnages secondaires (une des pestes, et leur instituteur qui s'est recyclé en auteur de romans fantastiques), et y crée une nouvelle meute avec de nouveaux personnages.

En résumé, dans ses deux ultimes saisons, la série n'a plus rien en commun avec le Wolfblood des deux premières saisons, et malgré ma sympathie pour Jana/Leona Vaughan, je n'ai pas grand intérêt pour tout ce qui suit cette fin de saison 2 (peut-être que je jetterai tout de même un coup d’œil à la saison 3, l'année prochaine, histoire de clôturer pour de bon l'arc narratif des personnages originaux, mais bon... sans grande conviction).

Au cours de ses 5 années d'existence, Wolfblood aura souffert de problèmes qui ont aussi touché Young Dracula : changement de direction, changement d'acteurs, caractérisation aléatoire, etc... et comme dans le cas de Young Dracula, c'est bien dommage, car cela a empêché le programme d'atteindre son plein potentiel.

En l'état, les deux premières saisons de Wolfblood sont un divertissement gentillet et très imparfait, qui vaut principalement pour le capital sympathie de ses interprètes (Lockwood a joliment progressé entre les deux saisons) et une approche intéressante de la lycanthropie.

Ni plus, ni moins.

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #608 : L'Apprenti Sorcier (2010)

Publié le 15 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Action, Jeunesse, Disney, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'Apprenti Sorcier (The Sorcerer's Apprentice) :

Depuis des siècles, Balthazar Blake (Nicolas Cage), un sorcier formé par Merlin l'enchanteur, affronte les forces du mal, incarnées par les disciples de Morgane la Fée (Alice Krige), au nombre desquels Maxim Horvath (Alfred Molina) et Drake Stone (Toby Kebbell). Mais il recherche par ailleurs le futur héritier de tous les pouvoirs de Merlin : ce sera Dave (Jay Baruchel), étudiant en physique épris de la belle Becky (Teresa Palmer), et qui devient malgré lui le nouvel apprenti du Sorcier...

Je continue mon micro-cycle "Nicolas Cage a des pouvoirs improbables dans des films fantastiques à la qualité débatable", avec ce Sorcerer's Apprentice, vaguement inspiré de Fantasia (d'où le passage avec les balais), et qui n'a pas connu un grand succès au box-office.

Et franchement, c'est assez dommage, ce plantage, parce que le film est plutôt sympathique à suivre.

Alors oui, le métrage a les tares habituelles des productions Bruckheimer : réalisation passe-partout (Turteltaub est un faiseur au sens le plus basique du terme), Nicolas Cage en vedette (encore qu'il s'en sort relativement bien et est assez sobre, malgré une apparence improbable), musique calamiteuse au possible (franchement, Trevor Rabin devrait pointer à l'ANPE avec ses synthétiseurs pourris, et éviter de photocopier le Hans Zimmer de Pirates des Caraïbes), scénario simpliste (on comprend tous les enjeux et le déroulement du film au bout de 10 minutes, et le reste est en pilotage automatique)...

Sauf que pour une fois, le déluge habituel d'effets spéciaux de ce genre de blockbuster décérébré est plutôt judicieux, et approprié au métrage : sorts, boules de feu, éclairs, balais dansants, aigles de fer, dragons, pentagrammes géants, miroirs ensorcelés, voitures qui se métamorphosent, etc, tout ça n'arrête pas, et assure le spectacle.

À se demander s'il y avait un quota de 50M$ assigné aux effets de chaque demi-heure de métrage, ce n'est pas possible autrement. En tout cas, ça en jette, et ça fonctionne.

Le script, lui, est plutôt amusant (pas l'histoire, hein, mais le script), il y a un énormément d'idées très sympathiques et drôles (Drake, le faire-valoir de Molina, est un Criss Angel à 2€50), les acteurs tiennent bien leur rôle (on me rétorquera que Baruchel interprète toujours le même personnage depuis 10 ans, et je suis d'accord, mais il le tient bien et est un protagoniste attachant), et ça aurait peut-être été l'un de mes films de chevet si je l'avais découvert enfant, dans les années 80, comme un certain Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (même si, c'est une évidence, les deux films ne jouent pas dans la même cour).

Reste que c'est du Bruckheimer, comme je le disais au début de cet avis, et que par conséquent, le potentiel certain du métrage est régulièrement tiré vers le bas par les tares du film, et par 10 bonnes minutes de trop. Et comme en plus, c'est clairement un film d'hiver, visuellement parlant (New-York, la nuit, les ruelles sombres, etc), je ne suis pas surpris que le film se soit planté au box-office avec une sortie en plein été.

Un gentil 4/6, pour le spectacle.

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2017 - 36 - Le Fantôme de Canterville (2016)

Publié le 11 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Comédie, France, Jeunesse

Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...

Le Fantôme de Canterville :

Hanté par le fantôme belliqueux d'Aliénor de Canterville (Audrey Fleurot) et de son stupide serviteur Gwilherm (Michael Youn), le château ancestral des Canterville accueille un beau jour de nouveaux propriétaires, la famille Otis (Michèle Laroque, Lionnel Astier, Mathilde Daffe, etc). Malheureusement pour Aliénor, maudite, elle doit faire fuir ces nouveaux locataires qui, radicalement modernes et zens, sont tout sauf impressionnés par ces esprits. Mais Virginia, adolescente bien décidée à retourner vivre à Paris, décide alors de coopérer avec Aliénor, et de l'aider à effrayer sa famille...

Une comédie fantastique franco-belge qui adapte Le Fantôme des Canterville d'Oscar Wilde, par voie de Beetlejuice, en tournant le tout dans un château belge, supposé représenter la Bretagne, et avec une femme dans le rôle du fantôme... pourquoi pas, mais... non, en fait.

Ça ne fonctionne vraiment pas.

Entre les vannes & gags répétitifs, éculés et téléphonés, la diction ampoulée typiquement française de ces acteurs qui sur-articulent leurs lignes de dialogue, les personnages insipides (Fleurot tente de composer un personnage, en vain, Youn fait du Youn, Laroque du Laroque, Astier du Astier, et tous les enfants sont quelconques, voire mauvais pour les plus jeunes), le score musical peu inspiré de Matthieu Gonet (ex-directeur musical de la StarAc), la bluette adolescente laborieuse et les péripéties génériques aux effets numériques basiques et aux zombies qui dansent (forcément)...

... on est vraiment là dans le divertissement familial médiocre et anémique, dans la droite lignée du précédent film de fantômes du réalisateur, Fantômes et Cie/The Great Ghost Rescue, sans le charme anglo-saxon, et avec des erreurs techniques en plus, dès les deux premières minutes de film (paf, le beau problème de continuité sur le champ/contre-champ lors de la première apparition d'Audrey Fleurot). 

1.25/6

commentaires

Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Young Dracula, saison 5 (2014)

Publié le 7 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Halloween, Horreur, Fantastique, CBBC, UK, Comédie, Drame

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Après deux premières saisons sympathiques, et une troisième plus mitigée, mon visionnage de la saison 4 de Young Dracula, il y a deux semaines, n'a fait que confirmer mes craintes : la série a eu les yeux plus gros que le ventre, et n'a pas su concilier ses ambitions de "drame shakespearien vampirique" avec sa véritable nature, ou son budget.

Résultat, une saison 4 bâtarde, jamais convaincante dans la comédie ou dans le teen drama, et qui a littéralement massacré la caractérisation de la plupart des personnages, par simple manque de temps, de savoir-faire, et de volonté. Un vrai gâchis, et je m'attends donc au pire pour cette cinquième et ultime saison de ce programme jeunesse anglais...

Young Dracula, saison 5 (2014) :

Une saison 5 qui, d'office, apparaît comme une mauvaise idée. Car plutôt que de s'inscrire dans la continuité de la saison précédente, quitte à tenter d'en sauver les meubles, la série part, pour cette nouvelle et ultime année, dans une grande entreprise de rétrocontinuité, et de réécriture de son passé.

Très tôt dans la saison, on s'aperçoit en effet que la production a fait table rase du passé : depuis la saison 4, l'école est fermée, tous les étudiants et le personnel (ainsi que Miss McCauley) ont disparu de la série (ils coûtaient probablement trop cher), les Dracula tentent de faire du bâtiment un hôtel à thématique vampirique (... mouais) et l'on remarque que le show n'a plus que trois personnages principaux - Dracula, Ingrid et Renfield (Wolfie, inutile au possible, a été évacué entre les deux saisons, tout comme tous les Chasseurs de vampires, qui ne reparaissent plus).

Et puis Vlad revient de voyage : un Vlad plus âgé, mieux coiffé... et plus zen. Oui, il a trouvé la spiritualité orientale (ainsi qu'une petite amie, Talitha - Eleanor Gecks - qui arrive à mi-saison, et qui tient grosso modo le même rôle qu'Erin en saison 4)... et peu de temps après son retour, il découvre qu'il n'est pas un vampire, mais un dhampire : Papa Dracula a fauté avec une humaine lors d'un festival gothique, puis il a attendu que cette dernière accouche pour adopter l'enfant en secret...

Forcément, là, le spectateur un tant soit peu exigeant commence à grincer des dents. Surtout quand Vlad et ses nouvelles origines forment l'une des intrigues principales de la saison : ce n'est pas vraiment cohérent avec les quatre saisons précédentes, c'est particulièrement capillotracté, et si ça donne l'occasion à Vlad et à son père d'avoir quelques jolies scènes plus sérieuses et dramatiques, ça apporte aussi deux nouveaux personnages à la série, Sally (Laura Howard), la mère, et Georgina (Bella Band), la jeune demi-soeur de Vlad.

Des personnages humains qui n'amènent pas grand chose à l'univers, qui servent le plus souvent de spectateurs passifs, et de remplissage narratif.

Toute la saison repose donc sur la dualité de Vlad : privé de ses pouvoirs (le personnage était trop puissant, ça tombe bien pour les scénaristes), il a désormais le choix entre attendre ses 18 ans, et devenir le vampire le plus puissant de tous les temps, ou renoncer à son vampirisme pour vivre avec sa mère et sa sœur.

En théorie, un dilemme intéressant. En pratique, il n'y a jamais vraiment le moindre doute sur le choix de Vlad, surtout compte tenu de tout ce qui se déroule autour de lui.

La première moitié de la saison est donc centrée sur les rapports Vlad/Dracula, et sur cette famille humaine qui vient un temps vivre au château. Puis, progressivement, le show bascule vers les premiers antagonistes de la saison : les fils de Ramanga, Asan et Shango.

Le premier, Asan (Quinton Nyirenda), présenté comme étant un très jeune réfugié d'une tribu vampirique africaine, arrive en compagnie de Malik, qui fait là son grand retour ; comme tous les autres personnages, Malik amène son lot de rétrocontinuité : il découvre qu'il n'est pas le fils de Dracula (ce qui rend caduque toute la saison précédente), et il explique qu'Erin a été tuée par les créatures qui les poursuivent, lui et Asan (des ninjas-samourais-vampiriques-téléporteurs fauchés au possible).

Asan, lui, s'avère donc être le fils de Ramanga (mort hors-champ, entre les deux saisons), et a échafaudé un plan improbable avec son frère pour tenter d'infiltrer le clan Dracula en lui demandant asile, pour mieux le détruire de l'intérieur. Seul problème, le plan en question est bâclé par les scénaristes, les Ramanga passent soudain à l'attaque aux 2/3 de la saison, Ramanga lui-même revient d'entre les morts (un grand moment de surjeu improbable), et le tout est bouclé en dix minutes d'épisode, par un triomphe des Dracula sur leurs ennemis (ainsi qu'une mise à mort de Malik et de Ramanga, au passage). Soit. 

Il ne reste alors que trois épisodes pour boucler toutes les ébauches d'intrigues parallèles laissées jusque là en suspens : le premier épisode est de la comédie centrée sur Renfield qui, las de garder le secret sur une boîte mystérieuse et remuante dérobée par Dracula au Conseil des Vampires, parvient à convaincre le Comte de faire de lui un vampire en échange de son silence.

Une évolution du personnage qui ne débouche sur rien du tout, et n'est là que pour remettre la boîte mystérieuse sur le devant de la scène : elle contient en effet le fruit de la connaissance vampirique, une sorte de plante gigantesque enfin libérée dans le final.

Ce series finale réunit ainsi tous les antagonistes de la série encore disponibles, dans une sorte de "toutéliage" qui, étrangement, semble fonctionner... sur le papier : le Conseil des Vampires tente d'éliminer Vlad avant qu'il ne devienne invincible, les Ramanga tentent de venger leur père, le Fruit de la Connaissance se réveille, l'anniversaire de Vlad arrive... mais malheureusement, tout ça est bouclé en trois minutes chrono, de manière particulièrement décevante.

Au final, Vlad choisit (bien entendu) de rester un vampire, il efface les souvenirs de sa mère et de sa demi-sœur, et il repart en voyage avec sa petite amie, pendant que Dracula, lui, part se mettre "au soleil" en Australie : une fin pas forcément inappropriée, mais étrangement frustrante.

En effet, il est clair que la production savait bien à l'avance que cette saison 5 serait la dernière saison de la série, et les scénaristes ont donc tenté d'apporter des conclusions à tous les personnages... mais ces conclusions sonnent souvent faux.

Ingrid, par exemple : égale à elle-même pendant le plus gros de cette saison, elle passe alors tout son temps à comploter et à manipuler autrui pour obtenir un siège au Conseil, elle va même jusqu'à tenter de tuer Vlad... mais à la fin de la saison, elle ne fait rien de ce pouvoir politique qu'elle finit par obtenir : en effet, après s'être étrangement transformée en demoiselle en détresse apeurée en se perdant dans les souterrains du château (!?), elle est désormais trop occupée à roucouler dans les bras d'un informaticien humain, et à gérer le château-hôtel en sa compagnie.

On est bien loin de la protagoniste féministe et ambitieuse, prête à tout pour triompher de la misogynie de la société vampirique, et pour changer le monde !

Autre exemple symptomatique : pendant tout ce temps, ce bon vieux Dracula... n'aura servi à rien de la saison, sorti de son rôle de père indigne. Toujours plus peureux, toujours plus magouilleur, toujours plus prétentieux, et donc, toujours plus inefficace, malgré l'interprétation mémorable de Keith-Lee Castle.

En résumé, malgré quelques efforts de structure et de concept, cette ultime saison ne fonctionne pas vraiment, constamment le postérieur entre deux chaises, tiraillée entre un désir de conclure le tout sur une note satisfaisante, et celui d'oublier un peu les erreurs du passé en réécrivant ce dernier de manière peu convaincante.

----------------

C'est regrettable, mais c'est ainsi : l'adolescence est un âge ingrat. Et à l'instar de son personnage principal, et du public de la CBBC, la série s'est elle aussi transformée aux yeux de tous, passant d'un enfant attachant et amusant à un adolescent gothique pseudo-torturé, puis à un jeune adulte décidé à passer à autre chose.

Le résultat final est peu probant : les scénaristes n'ont clairement pas su/pas pu gérer les aléas de la production et les changements de la distribution, et le résultat final est une série particulièrement inégale, alternant les styles et les attitudes, et enchaînant deux premières saisons légères avec une saison de transition inégale, succombant au syndrome de "l'Élu", et deux dernières saisons beaucoup plus (trop) sérieuses pour leur propre bien.

Et pourtant, la série a toujours une place privilégiée dans le cœur des jeunes qui ont grandi avec elle, et qui réclament encore, à ce jour, une sixième saison... une chose est sûre : si elle a jamais lieu (ce qui est peu probable), je ne répondrai probablement pas à l'appel de ces vampires anglais, aux débuts pourtant si attachants...

 

(retrouvez les bilans de la saison 1 de Young Dracula ici et ; s.2 ici et ; s.3 ici et )

commentaires

Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Scooby-Doo et la Carte au Trésor (2013) & Scooby-Doo : Aventures en Transylvanie (2014)

Publié le 1 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Animation, Jeunesse, Fantastique, Thriller, Halloween, Oktorrorfest

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Scooby-Doo et la Carte au Trésor (Scooby-Doo ! Adventures - The Mystery Map) :

Alors qu'ils passent un peu de temps à se détendre dans leur cabane sylvestre, Fred (Frank Welker), Shaggy (Matthew Lillard), Velma (Stephanie D'Abruzzo), Daphne (Grey DeLisle Griffin) et Scooby (Frank Welker) découvrent une carte au trésor dans le carton d'une pizza qu'ils se font livrer. Rapidement, le Gang se met en quête du trésor perdu de Gnarlybeard le pirate, mais ils trouvent, sur leur chemin, le Maléfique Perroquet Fantôme (Dee Bradley Baker), et Gnarlybeard (John Rhys-Davies) en personne...

Un moyen-métrage de 43 minutes, qui se divise en deux parties de 20 minutes (en réalité des mini-épisodes liés par l'histoire de la carte au trésor), adaptant au format prises de vue réelles avec marionnettes les personnages et le ton de la série Scooby-Doo : Agence Toutou Risques (1988-1991).

Autrement dit : le tout est assez enfantin, à l'image de ses personnages rajeunis et de la série de l'époque, et ce n'est pas forcément captivant pour un adulte ; néanmoins, c'est globalement bien produit (cela dit, j'aurais pu me passer des montages musicaux recyclant des chansons issues d'autres métrages Scooby-Doo), et assez intéressant d'un point de vue technique (j'ai notamment vraiment apprécié Gnarlybeard le pirate, et son apparence visiblement inspirée par un certain personnage des Muppets).

Scooby-Doo : Aventures en Transylvanie (Scooby-Doo ! Frankencreepy) :

Velma découvre un beau jour qu'elle a hérité d'un château maudit situé en Transylvanie Pennsylvanienne : de quoi paniquer la jeune femme, qui cache apparemment depuis des années un sombre secret quant à ses origines. Une fois sur place, le Scooby Gang est alors confronté à ses pires phobies, au cours d'un séjour des plus éprouvants pour Velma, Fred, Shaggy, Daphne et Scooby...

Un long-métrage Scooby Doo de 73 minutes, au générique de début intéressant et travaillé, et au rendu visuel et à l'animation plutôt réussis, mais qui au final m'a laissé particulièrement mitigé.

Le problème, en fait, c'est que le tout n'est pas forcément mauvais, mais que la production essaie de paraître cool et moderne, et les scénaristes d'être des petits malins : on a ainsi énormément d'ironie et d'autodérision (au point de faire ressembler le récit et ses personnages à de la parodie caricaturale), une tendance qui culmine, dans le générique de fin, par un nerd qui critique tous les problèmes de continuité du film sur un ton goguenard.

Et c'est bien là le souci : les vannes métadiscursives et référentielles, pourquoi pas, mais Frankencreepy en use et abuse, et très rapidement, le tout devient ultra-répétitif et lassant, à l'image de tous ces plans sur Fred traumatisé par la destruction de la Mystery Machine (avec flashbacks de son explosion à la clef, systématiques), ou de ses innombrables fast cuts façon Edgar Wright, qui se produisent toutes les deux minutes environ.

Entre ça, le rythme gentiment pépère (à base de remplissage sur un postulat de départ pas forcément très original), et la manière assez peu finaude dont les phobies des membres du Scooby Gang sont mises en images (Daphne qui s'imagine faire une taille 40, et la production qui la dessine comme un bibendum souffrant d'obésité morbide), Frankencreepy finit par frustrer aussi souvent qu'il n'amuse. Dommage.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Young Dracula, saison 4 (2012)

Publié le 24 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, CBBC, UK, Comédie, Drame, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Jeunesse

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

J'en avais parlé dans le bilan-rétrospective publié hier : les deux premières saisons de Young Dracula, critiquées sur ce blog, étaient une sitcom familiale anglaise, à destination des plus jeunes, mettant fortement l'accent sur la comédie et l'absurde.

La troisième saison, totalement repensée et diffusée près de trois ans après la seconde, sous la direction de nouveaux showrunners, faisait évoluer les personnages (à l'image de leurs acteurs) vers quelque chose de plus sérieux et d'adolescent. Les enjeux devenaient plus importants, la romance entrait en ligne de compte, le destin du jeune Vlad prenait plus de place, etc...

Pas forcément un choix très convaincant à mes yeux, puisque la série perdait en charme et en humour ce qu'elle gagnait en drame et en tension. Et en voyant que la saison 4 continuait dans cette direction, j'avais jeté l'éponge après quelques épisodes. Il est donc temps de revenir sur les deux dernières saisons de la série, afin de découvrir ce qu'il est advenu des personnages.

Young Dracula, saison 4 (2012) :

Et tout de suite, un constat s'impose : la série continue bien dans la direction du drame et du sérieux, sans avoir forcément les moyens financiers et artistiques de ses ambitions. C'est là le problème avec les programmes pour enfants de la CBBC - le budget est très limité. Et dès que l'on décide de se passer de l'humour et des personnages comiques, pour faire quelque chose de plus sérieux et de plus spectaculaire, ça coince.

Ici, la première moitié de ces 13 épisodes tombe tout simplement à plat. C'est principalement de la mise en place, avec un Vlad qui tente de faire régner la paix entre humains et vampires (avec l'aide d'Erin, de Bertrand et du jeune Van Helsing), et tout le monde qui tente de faire échouer ses plans, d'Ingrid (pour qui le look goth est de moins en moins flatteur) qui tente de comploter avec Ramanga pour obtenir une place au Conseil des vampires, à Dracula qui fait de même, en passant par Ramanga qui tente d'amener Vlad à épouser sa fille, sans oublier Malik, un vampire rebelle bien cliché, avec blouson en cuir, etc.

On a donc droit à 6 ou 7 épisodes un peu fauchés, qui tournent un peu en rond, qui jouent la carte Roméo & Juliette au pays des vampires et des tueurs, et qui tentent de faire planer le mystère sur Malik, apparemment guidé par une présence invisible et métamorphe qui manipule toute le monde.

Ça ne fonctionne alors que très ponctuellement, la faute à un Vlad qui est écrit comme Harry Potter dans l'Ordre du Phénix : en crise d'adolescence, caractériel, n'en faisant qu'à sa tête, etc. L'objectif de la saison est clairement de faire de Vlad un personnage ambigu, dépassé par son pouvoir et sa destinée, et qui commet des erreurs fatales en tentant de faire régner la paix, quel qu'en soit le prix.

Mais l'écriture ne suit pas, les limites de la série (le format, le budget, la direction artistique) font que l'effet est contre-productif, et Vlad devient finalement assez agaçant, voire antipathique. Les autres personnages ne sont pas forcément mieux lotis, car manquant de subtilité, et étant réduits à leur caractérisation de base : Ingrid perd toute nuance, et devient prête à tout pour arriver au pouvoir, Dracula est limité à son attirance pour Miss McCauley (ces scènes apportent cependant une bouffée d'oxygène au reste du show), et tout le monde est embourbé dans des complots en tous genres, dans de grands discours sur le destin, etc, etc, etc

Bref, la première moitié de saison est loin d'être passionnante, avec en prime une direction artistique et une production qui fait quelques choix assez peu avisés - les vampires rebelles, à ce titre, sont un beau ratage, plus risibles que menaçants.

Et puis, à mi-saison, la série semble entamer un virage créatif préparé en pointillés depuis un moment : on découvre les origines réelles de Malik, qui changent totalement la dynamique du personnage avec tous les membres de la famille Dracula ; la famille Ramanga est évacuée de la série (l'occasion pour Dracula de rappeler au spectateur qu'il a des pouvoirs démesurés) ; et surtout, Erin meurt, pour être transformée en vampire par Vlad.

Une mi-saison riche en potentiel et en rebondissements... qui ne débouchent malheureusement pas sur grand chose.

Erin, notamment, ne se remet pas de ce que les scénaristes lui font subir : elle bascule immédiatement dans le rôle caricatural de sbire d'Ingrid (pourquoi ? bonne question), s'habille désormais comme une fille de joie, fait quasiment de la figuration, passe son temps au bras de Malik, et semble avoir perdu tous ses points de QI en devenant une vampirette, puisqu'elle a à peine une phrase de dialogue ou deux par épisode.

Vlad touche lui-aussi le fond, se met à boire (du sang), joue les dictateurs torturés, et la série semble vouloir aller toujours plus loin dans le teen drama, sans se laisser le temps de respirer ou de donner du poids à ses rebondissements : la mort de Bertrand aux mains de Vlad, par exemple, n'a aucun impact sur la série, qui repart dans des digressions comiques (Dracula qui tente d'éliminer son rival amoureux, un professeur humain) vraiment trop déplacées en regard du ton sérieux et dramatique du reste.

Et histoire d'achever la bête, les derniers épisodes de la saison sont bordéliques au possible : Vlad découvre soudain l'existence d'Elizabeta, la mère de Malik, et entame sa traque (la série donne alors dans le slapstick et adopte brièvement un ton très similaire à celui des premières saisons, avec bruitages de cartoon, Dracula incapable, etc) ; Dracula est empoisonné ; et le dernier épisode, plein d'action, voit l'affrontement de Vlad et Elizabeta, alors que Dracula, de son côté, se meurt, et fait son mea-culpa auprès de tous ses proches (l'occasion de quelques moments touchants, çà et là, avec Ingrid).

L'espace d'un instant, on se dit que la saison va peut-être se finir de manière intéressante, avec une Ingrid revenue dans le camp de son frère, une Erin jouant potentiellement un double-jeu, une McCauley qui découvre l'existence des vampires, et un Dracula sauvé in extremis par Vlad, qui boit son sang pour le purger de son poison, et doit en subir les conséquences... de quoi faire un cliffhanger de fin de saison mémorable.

Mais non. Une ellipse de 15 secondes plus tard, tout est revenu à la normale, Vlad va bien, McCauley est amnésique, Erin est toujours une figurante devenue méchante en un claquement de doigt, et c'est retour à la routine habituelle. *soupir*

En résumé, une saison vraiment bâtarde, qui paradoxalement est adorée par les fans de la série (pas forcément surprenant, cela dit, vu leur âge à cette diffusion : la pseudo-noirceur sans enjeux ni conséquences, ça plaît aux ados). Mais cette quatrième année ne parvient jamais à jongler entre son héritage de sitcom pour enfants, et les airs ultra-dramatiques qu'elle se donne : le déséquilibre est constant, et le format 25 minutes ne laisse aucune place aux rebondissements dramatiques et au développement cohérent des personnages.

Résultat : tout paraît souvent bâclé, incohérent, précipité, et, au final, profondément insatisfaisant. 

 

(retrouvez les bilans de la saison 1 de Young Dracula ici et ; s.2 ici et ; s.3 ici et )

commentaires

Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Rétrospective TV

Publié le 23 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Horreur, Fantastique, Comédie, Jeunesse

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Avant de me lancer de plein pied dans des bilans hebdomadaires de séries horrifico-fantastiques, j'ai cru bon de revenir un peu sur les divers programmes déjà traités sur ce blog.

Du moins, sur certains programmes, notamment les plus anciens, car, comme je l'ai déjà mentionné dans une Update précédente, j'ai eu l'occasion de redonner un coup de balai sur les plus vieux bilans publiés dans ces pages, afin de les rendre un peu plus présentables.

Autant profiter de l'occasion, donc, pour publier, dans ce bilan d'ouverture, une petite rétrospective sélective des séries les plus anciennes passées en revue par mes soins, et qui feraient, pour les spectateurs curieux, de bons programmes à binge-watcher pendant ce sombre mois d'Octobre...

ANTHOLOGIES : 

L'horreur et le fantastique sont des genres qui se prêtent très bien aux anthologies télévisuelles, pour le meilleur et souvent pour le pire.

Pour les adultes, il y a bien sûr Stephen King, les Masters of Horror, et sa déclinaison non-câblée, Fear Itself : rien de vraiment indispensable, et on leur préférera les Contes de la Crypte, qu'il faudra que je passe en revue un jour.

Les bilans de Lurdo : Stephen King's Nightmares & Dreamscapes

Les bilans de Lurdo : Masters of Horror, saison 1 (2005)

Les bilans de Lurdo : Masters of Horror, saison 2 (2006)

Les bilans de Lurdo : Fear Itself (2008)

Quand aux plus jeunes, ils ont l'embarras du choix, entre des Fais-moi Peur inventifs qui ont plutôt bien vieilli, un Deadtime Stories assez quelconque, et toute la production télévisée de R.L. Stine, de Chair de Poule à The Haunting Hour, des anthologies nettement plus inégales, qualitativement parlant. Sans oublier Eerie Indiana, une quasi-anthologie plutôt sympathique.

Les bilans de Lurdo : Fais-Moi Peur, saisons 1 à 3

Les bilans de Lurdo : Fais-Moi Peur, saisons 4 et 5

Les bilans de Lurdo : Fais-Moi Peur, saisons 6 et 7

Les bilans de Lurdo : Chair de Poule, saison 1

Les bilans de Lurdo : Chair de Poule, saisons 2 à 4

Les bilans de Lurdo : R.L. Stine's The Haunting Hour, saison 1

Les bilans de Lurdo - R.L. Stine's The Haunting Hour, saison 2

Les bilans de Lurdo - R.L. Stine's The Haunting Hour, saison 3

Les bilans de Lurdo - R.L. Stine's The Haunting Hour, saison 4

Les bilans de Lurdo - Deadtime Stories, saison 1

Oktorrorfest 2012 Hangover - 02 : Eerie Indiana

SÉRIES FANTASTIQUES :

Ici aussi, à boire et à manger pour les amateurs de frissons télévisuels : Poltergeist et The Collector sont deux séries canadiennes assez inégales, qui contiennent de bons épisodes, mais ont aussi une tendance à perdre rapidement leur chemin, et à frustrer plus qu'à satisfaire.

Kingdom Hospital est un remake totalement inutile de l'incontournable Kingdom de Lars Von Trier (qui lui, pour le coup, mérite d'être revu encore et encore). Carnivale est une série assez inégale, avec une première saison mal rythmée, et une absence de conclusion frustrante : néanmoins, elle vaut le coup d'oeil.

Enfin, Kindred et Wolf Lake sont deux OFNIS, à la durée de vie particulièrement courte, et qui ont le mérite d'avoir tenté des choses inédites à l'écran, que ce soit dans l'approche ou dans la mise en images...

Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 1

Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 2

Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 3

Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 4

Les bilans de Lurdo - The Collector : le messager des ténèbres (saison 1)

Les bilans de Lurdo - The Collector : le messager des ténèbres (saison 2)

Les bilans de Lurdo - The Collector : le messager des ténèbres (saison 3)

Les bilans de Lurdo : Stephen King's Kingdom Hospital

Les bilans de Lurdo - Carnivale, la Caravane de l'Étrange, saison 1

Les bilans de Lurdo - Carnivale, la Caravane de l'Étrange, saison 2

Les bilans de Lurdo - Kindred : the Embraced

Les bilans de Lurdo - Wolf Lake

Sans oublier quelques séries plus récentes, mais pas forcément toutes plus mémorables ou de qualité, comme The Walking Dead, Une Nuit en Enfer, et bien sûr, Stranger Things, toutes traitées au cours des précédentes Oktorrorfest.

Oktorrorfest 2012 - 01 : The Walking Dead, saison 1

Oktorrorfest 2012 - 04 : The Walking Dead, saison 2

Oktorrorfest 2015 - 118 - Une Nuit En Enfer, la série - Saison 1 (2014)

Oktorrorfest 2016 - 113 - Stranger Things, saison 1 (2016)

JEUNESSE ANGLAISE :

Nos amis les Anglais aiment bien le genre fantastique, et ils l'adaptent souvent au format télévisé, notamment pour les plus jeunes : la CBBC a ainsi toute une tradition de séries fantastiques pour enfants et pré-ados, des séries qui, bien souvent, grandissent et évoluent avec leur public, se transformant en séries pour adolescents souvent assez sympathiques et bien écrites.

Young Dracula, notamment, a bien évolué depuis ses débuts : initialement une sitcom familiale pour enfants à la distribution très attachante, elle s'est transformée en séries pour ados au fil des ans, du succès de Twilight et de sa production chaotique (plusieurs années de pause entre certaines saisons). Une métamorphose qui ne m'avait pas vraiment convaincue à sa diffusion : j'avais ainsi arrêté de regarder la série au début de la saison 4, mais je compte bien reprendre cette saison et la saison 5 à l'occasion de cette Oktorrorfest, pour boucler l'intégrale de la série.

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 1 : première partie

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 1 : suite et fin

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 2 : première partie

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 2 : suite et fin

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 3 : première partie

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 3 : suite et fin

Il en va de même pour Wolfblood : la série était très attachante en première saison, mais j'ai plus ou moins tout laissé tomber en seconde année, lorsque la distribution a changé du tout au tout. Je ne compte cependant pas rattraper plus d'une saison sur les quatre nouvelles qui ont été diffusées depuis mon bilan de la saison 1 : l'héroïne des deux premières saisons quitte le show après la saison 2, et avec elle, c'est mon envie de continuer qui s'en va.

Les bilans de Lurdo : Wolfblood, saison 1

Enfin, last but not least, Amandine Malabul, Sorcière Maladroite, alias The Worst Witch. Un personnage qui est l'un de mes plaisirs pas si coupables depuis le téléfilm des années 80 avec Fairuza Balk et Tim Curry, et depuis ma lecture, lorsque j'étais enfant, des aventures de la jeune sorcière (clairement source d'inspiration de JK Rowling, même si elle refuse de l'admettre).

Bref. Outre le téléfilm de 1986, The Worst Witch a été adapté en plusieurs séries co-produites par l'Angleterre et le Canada : une première adaptation de trois saisons, puis son spin-off envoyant l'héroïne à la fac magique, et enfin un quasi-spin-off remplaçant Amandine par sa cousine, et revenant aux bases du concept.

En 2017, la CBBC a diffusé une nouvelle adaptation de la série, adaptation que j'ai ainsi prévu de regarder dans les semaines à venir...

Les bilans de Lurdo : The Worst Witch, saison 1

Les bilans de Lurdo : The Worst Witch, saison 2 & 3

Les bilans de Lurdo : Weirdsister College (The Worst Witch, saison 4)

Les bilans de Lurdo : The New Worst Witch, saisons 1 & 2

SCOOBY-DOO :

Lorsque l'on parle de fantastique et d'horreur pour les enfants, difficile d'échapper à Scooby-Doo. Et lorsqu'on parle de Scooby-Doo, difficile d'échapper à Scooby-Doo : Mystères Associés, probablement LA meilleure série animée Scooby-Doo depuis la création des personnages, à la fois un show drôle, rythmé et dynamique, et un programme bourré de références et de clins d'oeil plus sophistiqués, à destination des parents. À ne pas manquer.

Le reste ? Plus anecdotique.

Les bilans de Lurdo : Scooby-Doo, Mystery Incorporated - Saison 1

Les bilans de Lurdo : Scooby-Doo, Mystery Incorporated - Saison 2 (1/2)

Les bilans de Lurdo : Scooby-Doo, Mystery Incorporated - Saison 2 (2/2)

Les bilans de Lurdo : Combo spéciale Scooby-Doo

Critique éclair : Scooby Doo - Camp Scare

Et maintenant que cette rétrospective est terminée, place aux nouveaux bilans tv horrifico-fantastiques, chaque week-end jusqu'à la fin de l'Halloween Oktorrorfest 2017...

 

 

(et je rappelle au passage que l'intégralité des séries critiquées par mes soins est listée ici et ici ; quant à Sygbab, son travail se trouve )

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #602 : Cars 3 (2017)

Publié le 14 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Jeunesse, Animation, Action, Disney, Pixar, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Cars 3 :

Faisant désormais partie des vétérans du circuit, Lightning McQueen (Owen Wilson) peine à tenir la cadence face aux nouvelles générations, toujours plus rapides et perfectionnées. Il se tourne alors vers le passé pour retrouver l'inspiration, et vers le centre d'entraînement ultra-moderne de son nouveau sponsor, Sterling (Nathan Fillion), où officie Cruz Ramirez (Cristela Alonzo), une jeune coach sportive particulièrement douée, qui pourrait bien avoir un avenir des plus radieux...

Après un premier opus qui m'avait totalement laissé de marbre, et un second volet plus parodique et décomplexé, que j'avais apprécié malgré sa réputation générale de "pire film Pixar", John Lasseter passe la main pour ce troisième volet de la franchise Cars... et on retombe dans de la course basique, et du film de sport formaté baignant dans la nostalgie d'une Amérique et d'une discipline ne m'intéressant pas du tout.

Ici, on a droit à l'histoire classique de la vieille gloire éclipsée par une jeune étoile montante de sa discipline, et qui doit retrouver son mojo pour revenir dans la course : encore et toujours de l'ultra-balisé et prévisible, qui s'inscrit comme un retour aux bases du premier film, une boucle qui est bouclée (l'élève qui devient le mentor, passage de flambeau, tout ça), et un parcours, pour Lightning, très similaire à celui de Cars.

Pas grand chose de bien original ou passionnant à se mettre sous la dent, donc, si ce n'est un aspect technique comme toujours irréprochable, voire même de plus en plus impressionnant. Mais la technique n'a jamais été le problème de la franchise Cars : le fond, l'émotion, le propos... voilà ce qui fait défaut à ce Cars 3, ou du moins, ce qui est bien trop faiblard pour convaincre.

Conceptuellement, un quasi-remake du premier film, donc, ce qui fait que je ne peux que lui mettre la même note de

3/6

commentaires

Les bilans de Sygbab - Zorro, saison 2 (1958-1959)

Publié le 9 Septembre 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Action, Aventure, Jeunesse, Disney, Zorro

De la pointe de sa plume virtuelle, Sygbab signe un bilan de la saison 2 du héros vainqueur à chaque fois.

Zorro, saison 2 :

Cette saison ressemble beaucoup plus à une production Disney dans la mesure où il est plus fréquent de voir les personnages pousser la chansonnette, ce qui n'est pas forcément du meilleur effet. Même si cela n'est totalement incongru puisqu'il arrivait que le sergent Garcia nous gratifie de quelques intermèdes musicaux, c'était relativement rare et utilisé à bon escient. Dans le cas présent, c'est fait en dépit du bon sens, tant et si bien que cela donne l'impression que c'était dans le cahier des charges alors que ça ne colle pas réellement à l'esprit de la série.

Outre cet aspect lassant à la longue, le niveau qualitatif n'est plus le même. Alors que la première saison offrait une double lecture intéressante, les ambitions sont revues à la baisse - comme si ce qui était proposé jusqu'alors était beaucoup intelligent- et Zorro devient vraiment une série pour enfants, avec un propos dont la portée est bien moins sérieuse et dont le héros ne doit que peu souvent porter le destin de la Californie sur ses épaules. Cela se ressent en terme de structure, puisque les arcs scénaristiques deviennent plus courts et qu'il y a désormais des épisodes indépendants.

Pourtant, des efforts sont faits en début de saison pour changer un peu de décor, puisque Diego et Bernardo restent un moment à Monterey, amenant dans leurs bagages l'impayable duo Garcia /Reyes qui est toujours aussi hilarant. Malheureusement, l'intrigue concernant le groupe de bandits qui vole l'argent que les Dons envoient à Don Verdugo - qui veut que la Californie soit mieux fournie en vivres car l'Espagne est en guerre et ne peut gouverner correctement cette terre lointaine - manque de rythme. De plus, le nouvel ennemi de Zorro peine à exister : Pablo est loin d'avoir le charisme de Monastario.

L'intérêt est donc moindre, étant donné que Zorro lutte contre des adversaires qui ne sont pas du tout à sa taille. De là découle un autre défaut assez gênant qui participe aussi à ce côté un peu plus lisse pour contenter les enfants : Diego n'est quasiment jamais mis en difficulté au niveau de sa double identité, si ce n'est à une reprise lorsque l'émissaire du roi découvre les passages secrets de la hacienda... Pour se faire tuer dans la minute qui suit, ce qui est bien commode.

Il faut tout de même reconnaître une tentative de revenir aux sources dans le dernier arc puisqu'on y voit le gouverneur s'installer à la hacienda et nommer le Capitaine Avila, son second, pour assumer ses fonctions le temps qu'il se remette d'une blessure. Il est alors question de l'avenir de la Californie, assez flou du fait que l'Espagne soit en guerre, et d'une faction de Dons appelée Rebatos qui milite pour que la région devienne indépendante. L'intention est là mais l'exécution est plus discutable, notamment à cause de la caractérisation d'Avila : son ambition démesurée, sa fierté mal placée et son manque total de subtilité en font un personnage assez lisse. Diego n'a aucun mal à contrecarrer ses plans, d'autant que le fait que la hacienda soit investie lui facilite à nouveau les choses. Un peu d'originalité aurait été bienvenue...

Il y a tout de même de bonnes choses, notamment concernant l'évolution de la relation entre Diego et son père Don Alejandro. En effet, alors qu'ils sont à Monterey et que le gouverneur propose une amnistie à Zorro s'il dévoile son identité et que Diego est sur le point de le faire pour gagner le coeur de la belle Anna Maria Verdugo, Don Alejandro l'en empêche et apprend à son fils qu'il a découvert son secret depuis bien longtemps maintenant. Un allié supplémentaire qui n'est pas superflu pour Diego, qui doit mettre en avant le symbole qu'est devenu Zorro dans la lutte contre l'oppression et les diverses injustices, au détriment de sa vie personnelle. Dommage que cet élément - indissociable du statut de (super ?) héros d'ailleurs - ne soit pas mieux exploité que cela. Mais Diego a enfin la reconnaissance d'un père fier que son fils se dresse en tant que défenseur du peuple.

Cet épisode sert également de conclusion à un arc qui ne manque pas de situations savoureuses grâce à l'introduction de Ricardo del Amo, un vieil ami de Diego dont l'activité préférée est de concocter toutes sortes de blagues pas forcément du meilleur goût. Sa rivalité avec Diego pour gagner les faveurs d'Anna Maria est très sympathique, ainsi que celle qui l'oppose à Zorro dont il a juré la perte. Et avec l'inventivité et l'imagination dont il est doté, il met en place des plans qui gênent Diego, qui réussit tout de même à s'en sortir en retournant contre Ricardo ses mauvaises blagues.

En acceptant dès le départ le fait que la série soit moins ambitieuse et sans être trop exigeant sur les quelques défauts cités auparavant, la saison reste agréable à regarder. Mais en ayant d'autres attentes, c'est un peu juste.

 

Retrouvez les autres bilans de Sygbab sur le blog des Téléphages Anonymes !

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #595 : Batman et Harley Quinn (2017)

Publié le 5 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Action, Jeunesse, DC, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Batman & Harley Quinn :

Malgré leurs réticences, Batman (Kevin Conroy) et Nightwing (Loren Lester) sont contraints de demander son aide à Harley Quinn (Melissa Rauch) afin de mettre des bâtons dans les roues de Poison Ivy (Paget Brewster) et de son complice Floronic Man (Kevin Michael Richardson).

Un long-métrage supervisé par Bruce Timm, et dont l'ambition, au premier abord, semble vraiment de renouer avec le graphisme et l'approche de Batman - La Série Animée. Seul problème : si graphiquement, les intentions sont respectées (ce qui fait vraiment plaisir), le reste est un bordel sans nom.

En fait, on se demande tout simplement à quel public ce film est destiné : d'un côté, on a un scénario creux et qui aurait pu être bouclé en 20 minutes s'il n'y avait pas eu énormément de digressions et de remplissage inutile (deux chansons, deux ! Et je ne parle même pas du post-générique final de plusieurs minutes, sans intérêt), un humour puéril à base de pets, des héros incompétents, et un ton presque parodique (avec une illustration musicale jazzy/film noir totalement déplacée), tandis que de l'autre, on a des scènes sexy/racoleuses, de la violence plus crue, du sang, un vocabulaire plus vulgaire, et des clins d'œil référentiels à destination d'un public plus avisé (caméos de personnages secondaires de BTAS, séquence avec onomatopées façons années 60, générique d'ouverture à l'identique...).

Par conséquent, le métrage semble constamment avoir son bat-postérieur entre deux chaises, et au final, il ne convainc jamais vraiment, dans aucune des catégories.

Cela dit, paradoxalement, alors que c'était ma plus grande crainte, Melissa Rauch s'en sort très bien en Harley Quinn.

2.5/6

commentaires

Les bilans de Sygbab - Zorro, saison 1 (1957-1958) - dernière partie

Publié le 2 Septembre 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Action, Aventure, Jeunesse, Disney, Zorro

De la pointe de sa plume virtuelle, Sygbab signe un mini-bilan de la confrontation entre le renard rusé qui fait sa loi et l'aigle qui tire les ficelles de la conspiration..

Zorro 1x27 à 1x39 - Zorro vs. The Eagle :

Dans la continuité de la chute du Magistrado, ce troisième arc ne tarde pas à dévoiler l'identité de l'Aigle et l'ampleur du complot qui pèse sur la Californie. Ce dernier est en réalité un haut fonctionnaire ayant profité des privilèges de sa fonction pour mener des tractations avec d'autres gouvernements, afin de vendre le territoire au plus offrant et d'en devenir le souverain grâce à cet appui. Le personnage est fascinant : outre sa mégalomanie qui met en exergue ses rêves de grandeur et sa soif de pouvoir - qu'il camoufle derrière le prétexte de servir la cause du peuple dont la vie sera soi-disant meilleure -, son complexe de supériorité cache une peut farouche de se retrouver seul.

Il ne recule devant rien, comme le démontre la révélation au sujet de la source de son pouvoir financier. Son organisation est en effet responsable de plusieurs razzias de bijoux, ainsi que de trésors religieux d'une valeur inestimable. Cela amène un chassé-croisé entre ses hommes de main et Zorro, tout comme c'est le cas pour les barils de poudre qui vont et viennent entre Zorro et le camp opposé. Ce gimmick est amusant dans un premier temps mais devient répétitif à la longue et fait perdre de vue les enjeux importants auxquels Diego doit faire face.

L'intrigue connaît un net regain d'intérêt dès lors que l'Aigle refait son apparition et prend possession de la hacienda de Don Alejandro, parti à Monterey dans l'idée d'obtenir le soutien du gouverneur pour lever une armée avec l'aide de tous les Don de Californie. Cette occupation complique la tâche de Diego : déjà mis en difficulté physiquement à plusieurs reprises, il doit désormais réfréner ses pulsions de justicier puisqu'il perd toute liberté de mouvement. Il s'adapte néanmoins en y voyant l'occasion idéale d'espionner son adversaire et d'en savoir plus sur ses plans. Les passages secrets de la maison familiale lui sont alors bien utiles...

Tout cela se termine en bataille rangée dans les rues de Los Angeles, dans une scène style western avec Bernardo, Don Alejandro et le sergent Garcia qui sont acculés dans la maison de l'Aigle et qui tiennent tête à toute une garnison avant que l'armée des Don ne vienne libérer le pueblo. Ça fait feu de tous les côtés, ce qui en fait une conclusion appréciable pour un arc qui laisse peu de place à l'humour, excepté pour le duo formé par le sergent Garcia et le caporal Reyes qui sont toujours aussi drôles malgré un contexte plus sérieux.

Un sujet intéressant et traité de manière sérieuse, des personnages attachants et une continuité bien assurée : ces éléments rendent cette première saison réussie.

 

Retrouvez les autres bilans de Sygbab sur le blog des Téléphages Anonymes !

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #591 : La Guerre des Cookies (2012)

Publié le 30 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Jeunesse, Comédie, Hallmark, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Guerre des Cookies (Smart Cookies) :

Agente immobilière perfectionniste et ambitieuse, Julie Sterling (Jessalyn Gilsig) est prête à tout pour devenir l'agent immobilier de l'année. Mais lorsqu'elle est placée, par sa patronne, à la tête d'une troupe de jeannettes dissipées (Bailee Madison, Michelle Creber, Melody B. Choi, Maddy Yanko, & Claire Corlett) afin de les aider à remporter un concours de vente de cookies, Julie est mécontente ; cependant, à mesure qu'elle fait la connaissance des jeunes filles - ainsi que du père (Ty Olsson) de Daisy (Bailee Madison), l'une d'entre elles -, Julie s'attache à ses nouvelles protégées, et décide de mettre ses techniques de vente éprouvées au service de la troupe...

Un téléfilm Hallmark qui sort un peu de la norme des comédies romantiques habituelles de la chaîne (bien que la romance soit tout de même un peu présente en filigrane), car produit et filmé à l'occasion des 100 ans des Girl Scouts américaines ; sans surprise, donc, le script met l'accent sur le groupe des jeannettes gérées par l'héroïne, sur leurs valeurs, etc.

Pas forcément très captivant, donc, malgré une interprétation globalement très bonne (les jeunes actrices sont excellentes), et malgré un rythme plutôt suffisant : le métrage donne un peu l'impression d'avoir sacrifié ses personnages secondaires sur l'autel des Girl Scouts, et on se retrouve avec un film familial dans lequel les jeannettes sont plus développées que l'héroïne, son love-interest, ou tous les autres adultes.

Un petit 3/6

commentaires

Les bilans de Sygbab - Zorro, saison 1 (1957-1958) - deuxième partie

Publié le 26 Août 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Action, Aventure, Disney, Jeunesse, Zorro

De la pointe de sa plume virtuelle, Sygbab signe un mini-bilan de la confrontation entre le héros masqué qui court vers l'aventure au galop, et un adversaire qui représente le système contre lequel il combat.

Zorro 1x14 à 1x26 - Zorro vs. The Magistrado :

Bien que le capitaine Monastario ait été écarté, la lutte de Don Diego est loin d'être terminée. Ce deuxième arc, qui assure la continuité de l'intrigue, dévoile peu à peu une conspiration dirigée par un leader mystérieux qui communique avec des plumes d'aigle en guise de code. Son émissaire s'avère difficilte à atteindre : il s'agit du magistrat du Roi, en place dans le pueblo de Los Angeles. L'objectif est de démoraliser le peuple en durcissant l'application des lois et en détournant les fonds alloués à l'armée pour rallier les soldats mécontents de ne plus avoir de solde, ce qui devrait normalement aboutir à une révolution.

En abordant ce thème, la série prend un tournant plus sombre, avec quelques morts à la clé. C'est d'ailleurs bien commode pour Diego : il est beaucoup moins prudent et se fait démasquer à plusieurs reprises, avant que ceux qui ont découvert son secret ne décèdent. C'est le cas de l'imposteur qui se faisait passer pour le Comandante, tué presque volontairement par Zorro. Cet acte est traité très légèrement : cela ne semble pas tracasser Diego alors qu'il mettait un point d'honneur à ne pas semer la mort autour de lui.

Heureusement, l'humour est toujours présent et la relation entre Diego et le sergent Garcia se développe un peu plus car ce dernier se montre de plus en plus réticent à obéir à des ordres qui lui semblent injustes et qui ne vont pas dans le sens de l'amélioration de la vie du peuple. Néanmoins il sert toujours de ressort comique, affublé d'un caporal Reyes dont la stupidité n'a pas d'égal. Leur duo est savoureux et les éclats de rire sont garantis.

Il est également amusant de voir Diego prendre un malin plaisir à se dévaloriser aux yeux de tous pour mieux se laver de tout soupçon sur sa double identité. Plutôt que d'être accablé par tous les reproches qui lui sont faits - notamment par rapport à son manque de courage -, il semble avoir pris le parti d'en jouer et de les utiliser à son avantage.

Son acolyte muet devient aussi plus important : afin d'aider Diego, il lui arrive de porter de temps en temps le costume de Zorro. C'est une bonne chose qu'il ne soit pas cantonné dans son rôle initial d'informateur qui se fait passer pour un benêt car il se révèle bien plus intelligent qu'on ne pourrait le croire.

Certains épisodes sont très bien écrits, ce qui est notamment le cas du 1.15 Garcia Stands Accused, Déjà parce qu'il commence par une chanson de Don Diego - dans la grande tradition de Disney -, et parce qu'il est pour une fois centré sur le sergent Garcia qui s'imagine en train de capturer Zorro et devenir le héros du peuple, avant d'être publiquement accusé d'avoir volé le courrier du Roi et le solde des militaires et de faire face à la peine de mort.

Ce second arc ne se repose pas sur les acquis de la première partie de saison : au contraire, il fait évoluer l'intrigue de manière intéressante et en approfondissant quelque peu les personnages. Il n'est pas exempt de tout défaut, mais c'est toujours aussi agréable à suivre.

 

Retrouvez les autres bilans de Sygbab sur le blog des Téléphages Anonymes !

commentaires

Les bilans de Sygbab - Zorro, saison 1 (1957-1958) - première partie

Publié le 19 Août 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Action, Aventure, Jeunesse, Disney, Zorro

De la pointe de sa plume virtuelle, Sygbab signe un mini-bilan de la confrontation entre le héros masqué qui surgit de la nuit et son adversaire le plus connu.

Zorro 1x01 à 1x13 - Zorro vs. Captain Monastario :

Grand classique rediffusé à de multiples reprises et ayant bercé l'enfance de nombreuses générations, la série se suit toujours avec un grand plaisir grâce à son coté intemporel (bien qu'il soit préférable de regarder la version en noir et blanc) et à ses multiples niveaux de lecture. Bien évidemment, le premier aspect qui retient l'attention concerne Don Diego, dont le statut de héros doté d'une double identité en fait un personnage intéressant à suivre; notamment quand il fait valoir son agilité et sa dextérité pour sauver la veuve et l'orphelin en endossant le costume de Zorro.

Afin de protéger son secret, il joue un tout autre rôle lorsqu'il n'est pas déguisé : celui d'un homme riche oisif attiré par les arts et préférant toujours les mots à l'action. Cela ne manque pas de décevoir Don Alejandro, qui a fait revenir son fils d'Espagne en pensant qu'il serait plus courageux et qu'il l'aiderait dans sa lutte contre Monastario. Une situation forcément compliquée à gérer pour Diego, qui aimerait bien pouvoir rendre son père fier de lui.

Ce n'est que l'un de ses soucis, car il doit également faire face à un adversaire de taille : Monastario est un homme rusé qui a bien compris qu'il ne pouvait pas combattre son ennemi de front. Il préfère engager un homme qui commet des exactions avec un costume ressemblant à celui de Zorro pour jeter le discrédit sur le héros masqué, ce qui est bien plus insidieux et efficace. Le fait qu'il y ait deux Zorro oblige Don Diego à se remettre en question et à juger les conséquences de ses actes puisqu'elles rejaillissent sur chacun de ses concitoyens. Dans le même temps, cela crée également des quiproquos amusants.

L'humour est d'ailleurs omniprésent, et c'est probablement ce côté décontracté qui, outre le charisme de Zorro - a rendu la série aussi populaire. Deux personnages en sont les ressorts principaux : Bernardo et le sergent Garcia. Le premier est hilarant quand il mime pour expliquer à Don Diego ce qu'il a appris, tout comme quand il joue le rôle de l'idiot du village pour récolter des informations. Quant au deuxième, il est aussi bon vivant que maladroit et pas très futé, mais son bon coeur et sa bonhomie le rendent attachant. Et Don Diego est le premier à avoir une réelle affection pour lui, un peu peiné de voir qu'il n'a pas assez de caractère pour faire autrement qu'obéir aux ordres qui lui sont donnés.

Dans l'ensemble, ce premier arc est plutôt bien ficelé puisqu'il se présente comme un feuilleton aux multiples rebondissements, mettant en place la lutte contre l'oppression dans laquelle s'est embarquée Don Diego en tant que Zorro. Il finit par arriver à ses fins en libérant le peuple du joug de ce tyran de Monastario, mais son combat ne fait que commencer. Malgré ce thème sérieux, l'humour permet de rendre le tout plus léger, et les personnages sont vivants. Une belle réussite.

 

Retrouvez les autres bilans de Sygbab sur le blog des Téléphages Anonymes !

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #582 : Les Parias (2017)

Publié le 17 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Parias (The Outcasts) :

Depuis le collège, Jodi (Victoria Justice), passionnée de musique, et Mindy (Eden Sher), future scientifique, subissent les humiliations répétées de Whitney (Claudia Lee) et Mackenzie (Peyton List), les pestes richissimes de l'école. Mais cette fois-ci, elles en ont assez, et parviennent à réunir toutes les cliques martyrisées par ces dernières, pour renverser la hiérarchie en place. Rapidement, cependant, le pouvoir leur monte à la tête, et menace de ruiner l'amitié des deux lycéennes...

Teen comedy assez classique, initialement intitulée The Outskirts, ce métrage gentillet, un peu faiblard niveau humour et satire, vaut principalement pour sa distribution sympathique (Justice et Jogia reforment leur couple de Victorious, Eden Sher nous fait une sorte de Sue Heck de The Middle, en moins hystérique, mais en aussi enthousiaste, en plus féminine... et en plus chuintante), et pour son approche d'un postulat de départ assez familier : le même concept de base que Les Tronches (mâtiné de Lolita Malgré Moi - d'ailleurs Tina Fey est fréquemment citée)... si Les Tronches s'était réglé au bout de 30 minutes, et que les geeks et autres nerds étaient devenus les rois du lycée pendant l'heure suivante.

Ça se regarde, mais ça s'oublie rapidement, notamment à cause d'un script superficiel (quelques sous-intrigues sont laissées en plan, et la prise de pouvoir des nerds ne fonctionne pas vraiment), bourré de références un poil datées (ça m'étonnerait que les lycéennes d'aujourd'hui aient tenté de "sauver Firefly", ou regardaient Veronica Mars à la tv), équipé d'une double narration croisée et bancale des deux héroïnes, et partant, sur la fin, dans une direction trop caricaturale pour fonctionner, à base de sérum de vérité, de belle-famille recomposée, et de cartons-titres finaux pas particulièrement réussis.

3.5/6 pour le cast et sa bonne humeur.

(mais honnêtement, ça aurait tout aussi pu bien être un téléfilm Nickelodeon, en l'état)

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #576 : Cars 2 (2011)

Publié le 9 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Animation, Thriller, Pixar, Disney, Jeunesse, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Cars 2 :

Alors que Lightning McQueen (Owen Wilson) s'engage dans un Grand Prix automobile aux quatre coins du monde, pour promouvoir un carburant écologique produit par Sir Miles Axlerod (Eddie Izzard), Mater (Larry the Cable Guy) se retrouve embarqué dans une conspiration à l'échelle mondiale, qui vise à saboter le Grand Prix. Pris pour un espion par Finn McMissile (Michael Caine) et Holley Shiftwell (Emily Mortimer), deux agents secrets anglais, le voilà contraint de les aider à déjouer les plans d'une mystérieuse organisation criminelle...

C'est amusant comme le domaine de la critique cinématographique peut être subjectif : de l'avis général, Cars (premier du nom) était un Pixar mineur, mais honorable et nostalgique (pour beaucoup, c'était même un excellent cru) ; ce Cars 2, cependant, est (toujours selon l'avis général) une bouse infâme, indigne de Pixar, et uniquement produite pour extorquer un peu plus d'argent aux parents des enfants amateur du premier film.

Mais paradoxalement, alors que j'étais resté nettement mitigé devant le premier volet, j'ai trouvé ce second opus beaucoup plus amusant et enthousiasmant, mieux rythmé (1h40 à peine, contre les deux heures du premier), plus dynamique, plus fluide, et plus abouti.

D'un autre côté, autant la nostalgie américano-américaine d'une époque automobile révolue ne me parle pas du tout, autant l'énergie des Grands Prix Internationaux façon La Coccinelle à Monte-Carlo, Speed Racer, Grand Prix, La Grande Course Autour du Monde, etc, et l'hommage aux films d'espionnage des 60s, j'accroche tout de suite beaucoup plus, et cela me rend ce métrage (même s'il n'est pas forcément plus original que le premier volet) beaucoup plus sympathique.

Et comme en plus Michael Giacchino remplace Newman à la musique, que Bruce Campbell a un petit rôle vocal (parmi de nombreux autres caméos vocaux), que la réalisation technique est toujours impeccable (Londres, à la fin du film, est bluffante), et que Mater, malgré son humour "un redneck à l'étranger" peu subtil, est finalement plus attachant que Lightning ne pouvait l'être dans le premier... j'ai donc préféré ce second numéro au Cars original. 

3.75/6

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #572 : Cars (2006)

Publié le 3 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Animation, Sport, Pixar, Disney, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Cars :

Alors qu'il voyage jusqu'en Californie, pour y remporter la course la plus importante de la Piston Cup, Lightning McQueen (Owen Wilson), une voiture de course arrogante et ultra-talentueuse, se perd en route, et finit par avoir un accident dans la petite ville endormie de Radiator Springs. Contraint d'y rester le temps d'avoir réparé les dégâts qu'il y a provoqués, McQueen finit par sympathiser avec les nombreux habitants de la ville, au nombre desquelles la belle Sally (Bonnie Hunt), le campagnard Mater (Larry the Cable Guy), et Doc Hudson (Paul Newman), un ancien pilote. Mais la compétition n'attend pas...

L'un des rares Pixar auxquels je ne me sois jamais intéressé, pour la simple et bonne raison qu'il cumule de nombreux thèmes et sujets qui ne me parlent guère : les courses de voiture, qui plus est le Nascar & co ; les voitures qui parlent ; le côté country/Americana omniprésent, avec sa nostalgie des petites villes oubliées par le progrès et la modernité ; les accents du Sud des USA ; la musique de Randy Newman ;  etc...

Et effectivement, maintenant que j'ai vu le film, je peux dire que mon instinct ne m'avait pas trompé : je me suis ennuyé.

Certes, certains personnages, certaines scènes et certains gags fonctionnent ; certes, au niveau technique, c'est impeccable et très bien produit (forcément, c'est du Pixar) ; certes, vers la toute fin, ça fonctionne à peu près ; mais près de deux heures d'une variation officieuse de Doc Hollywood (1991, avec Michael J Fox) avec des voitures, c'est beaucoup trop long pour ce que ça raconte, et je suis resté constamment de marbre devant cet univers, son ambiance très particulière, son récit initiatique assez convenu, et son rythme nonchalant.

C'est clairement un projet qui tenait à coeur à Lasseter (surtout vu que le film a eu deux suites - d'ailleurs, curieux de voir ce qu'ils ont fait du 2), mais comme je m'y attendais, ça ne m'a pas du tout parlé.

3/6, pour la technique.

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #564 : Spider-Man - Homecoming (2017)

Publié le 24 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Jeunesse, Marvel, MCU, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Spider-Man - Homecoming :

Après son intervention durant la Guerre Civile des Avengers, Peter Parker (Tom Holland) retourne à sa vie de jeune lycéen, où il s'ennuie de plus en plus, espérant désespérément que Tony Stark (Robert Downey Jr.) le contacte à nouveau. Décidé à se montrer héroïque, à son petit niveau, Parker utilise donc ses pouvoirs pour aider son quartier de New York contre les petites frappes en tout genre. Jusqu'à ce qu'il découvre les machinations d'Adrian Toomes (Michael Keaton), qui pille depuis des années les chantiers et les entrepôts de la compagnie Damage Control, et récupère ainsi d'innombrables pièces de technologie extra-terrestre, qu'il transforme en armes revendues aux criminels...

Parfois, le hasard fait vraiment bien les choses. Traîné à l'insu de mon plein gré dans une salle de ciné pour voir Dunkerque, le dernier Nolan (qui combine tout ce qui ne m'intéresse pas au cinéma : Nolan, un film de guerre, et Dunkerque), une panne technique de projecteur a redirigé gratuitement tous les spectateurs vers la séance suivante, dans la salle voisine... Spider-Man Homecoming.

Et là, bonne surprise (surtout pour moi, qui place généralement Spider-Man en bas de ma liste de super-héros préférés, voir qui ne l'y place pas du tout) : un film volontairement à plus petite échelle que les autres Spider-Man récents et que les autres films du MCU, un hybride de teen comedy et de film super-héroïque, et dans l'ensemble, quelque chose de nettement plus frais et différent que les deux ou trois derniers Spider-Man sortis en salle.

Ici, on se retrouve avec un Spider-Man maladroit et débutant, l'humour est constant, l'environnement de Spidey est cosmopolite et moderne, le Vautour est probablement l'un des méchants les plus réussis de l'univers Marvel cinématographique (Keaton est impérial), et dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas, le film réussissant un habile mélange de fidélité aux comics, et de modernisation du personnage pour l'adapter à l'univers un peu différent du MCU.

Bref, malgré un premier tiers formellement un peu décousu (on sent qu'il y a dû y avoir quelques coupes au montage et lors de l'écriture), un petit souci de lisibilité de certaines scènes d'action (non pas qu'elles soient incompréhensibles, loin de là, mais on devine que beaucoup d'effets de lumières, d'étincelles, de fumée, de texture, etc, ont été rajoutés pour la 3D, et ça surcharge un peu inutilement le tout, tout en empêchant ces scènes d'avoir une réelle ampleur visuelle), et un Michael Giacchino qui se sent obligé (ou qui a été obligé, allez savoir) de nous pondre encore un nouveau thème musical (médiocre) pour Iron Man (alors que le reste de cette bande originale est très réussi, notamment le logo Marvel), le tout s'avère drôle, entraînant, attachant, et globalement réussi. 

4.25/6

(je l'ai clairement préféré à Guardians of the Galaxy 2)

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #562 : Moi, Moche et Méchant 3 (2017)

Publié le 20 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Animation, Jeunesse, Illumination, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Moi, Moche et Méchant 3 (Despicable Me 3) :

Alors que Gru (Steve Carell) et Lucy (Kristen Wiig) sont renvoyés de l'AVL pour n'avoir pas réussi à arrêter Balthazar Bratt (Trey Parker), un ancien enfant acteur des années 80 devenu super-criminel, ils décident d'aller rendre visite à Dru (Steve Carell), le frère jumeau de Gru, dont ils viennent d'apprendre l'existence. Mais ce dernier aimerait être un super-méchant, comme son frère l'était, et alors même que les Minions se rebellent et abandonnent leur patron, Dru et Gru font équipe pour tenter de mettre un terme à la carrière de Bratt, en lui dérobant un énorme diamant...

Troisième volet de la série des Despicable Me, un troisième volet assez décevant, car particulièrement décousu et inabouti : en un peu plus de 90 minutes, le film tente de développer un bon paquet de sous-intrigues, entre la révolte des Minions qui finissent en prison, le frère jumeau disparu, le méchant des années 80, les problèmes professionnels de Gru et Lucy, Lucy qui tente d'être mère de famille, Margo et son "fiancé", Agnes et ses licornes, etc... ce qui fait que le métrage finit par toutes les survoler, voire par en bâcler un grand nombre.

Les Minions, notamment, sont totalement passés à la trappe, et séparés du reste de l'équipe pendant les 3/4 du film ; les sous-intrigues des enfants sont insignifiantes, précipitées et n'apportent rien, ni n'ont de véritable portée émotionnelle (Agnes et les licornes, ça reste mignon et amusant, mais ça s'arrête là) ; et la combinaison de Dru et de Bratt fait que l'intrigue principale se contente de se dérouler sous les yeux du spectateur en passant de rebondissement prévisible en rebondissement prévisible, de référence 80s en référence 80s, sans réellement fonctionner ou innover dans le genre (ça n'aide pas que le méchant, Bratt, soit volontairement un cliché sur pattes jouant sur la nostalgie années 80 tellement à la mode en ce moment, sans y apporter quoi que ce soit d'original dans son approche).

Bref, Despicable Me, c'était gentillet et sympathique ; Despicable Me 2, c'était regardable, mais pas exceptionnel ; Despicable Me 3, c'est encore un cran en dessous. Peut-être qu'Illumination devrait se concentrer sur Les Minions 2 (le premier volet était une bonne surprise), et laisser se reposer Gru et compagnie, dont les aventures n'ont pas vraiment besoin de suite...

2.5/6 (vu en VF, mais pas sûr que la VO soit suffisante pour remonter la note et arriver à la moyenne)

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #546 : John Tucker Doit Mourir (2006)

Publié le 28 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

John Tucker Doit Mourir (John Tucker Must Die) :

Lorsque trois lycéennes - Beth (Sophia Bush), la végétarienne militante et nymphomane, Heather (Ashanti), la cheerleader en chef, et Carrie (Arielle Kebbel), l'apprentie journaliste studieuse - découvre qu'elles sortent toutes trois avec John Tucker (Jesse Metcalfe), le capitaine de l'équipe de basket, et playboy invétéré admiré par tout le lycée, elles sont furieuses, et promettent de se venger. Pour cela, elles parviennent à convaincre Kate (Brittany Snow), fraîchement arrivée au lycée et totalement transparente, de devenir la nouvelle petite amie de John, avant de lui briser le coeur et de l'humilier en public. Mais à la grande surprise de Kate, elle commence vraiment à s'enticher de Tucker, ce qui complique sérieusement les choses...

Une teen comedy au casting sympathique (plein de visages familiers dans les seconds rôles), mais un peu trop convenue et prévisible, et surtout manquant cruellement de mordant ou de punch (pas forcément surprenant, venant du scénariste de Le Fantôme de Mon Ex-fiancée, Palace pour chiens, et Mon Oncle Charlie, et de la réalisatrice de Dr. Dolittle, et d'Alvin et les Chipmunks 2).

Par moments, ça fait illusion, au détour d'une scène, d'un plan de réaction silencieux sur des figurants, ou lors d'une scène particulièrement dynamique, mais le reste du temps, c'est trop balisé pour convaincre.

En plus de cela, ni Kebbel ni Ashanti ne font forte impression (Sophia Bush, par contre, est amusante), et Snow est à l'image de son rôle, assez anodine. Ne parlons même pas de Jenny McCarthy, dans le rôle de la mère de Snow, et qui est là totalement hors-sujet...

Bref, entre un cast principal peu mémorable (même si Metcalfe y met de l'énergie, il n'est pas le meilleur acteur du monde), un script convenu, et une résolution à la fois précipitée et décevante, ce film est très loin de marquer les esprits.

3/6 (2/6 pour le film + 1 point pour Sophia - oui, je suis un homme faible)

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #543 : Power Rangers (2017)

Publié le 23 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Science-Fiction, Action, Jeunesse, Télévision

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Power Rangers :

À Angel Grove, la vie est assez terne pour Jason (Dacre Montgomery), ex-star de l'équipe de football du lycée ; Kimberly (Naomi Scott), cheerleader accusée de cyberbullying ; Billy (RJ Cyler), autiste maltraité par les brutes du lycée ; Trini (Becky G), solitaire et rebelle ; et Zack (Ludi Lin), excentrique et imprévisible. Jusqu'au jour où, par un mystérieux concours de circonstances, ils sont réunis par Zordon (Bryan Cranston), une entité toute-puissante qui veut faire d'eux les Power Rangers, afin de défendre la Terre contre la maléfique Rita Repulsa (Elizabeth Banks)...

Je vais être clair : je n'attendais absolument rien de ce Power Rangers. Et pour cause : contrairement aux Américains, pour qui la série, toujours diffusée actuellement, est quelque chose d'incontournable et de vénérable, j'étais un peu trop vieux pour adhérer aux Power Rangers lors de leur diffusion chez nous, et en plus, j'avais déjà connu Bioman, X-Or et compagnie. En résumé, les Power Rangers m'ont toujours laissé de marbre, et l'idée d'une adaptation réaliste et contemporaine laissait augurer du pire.

Et pourtant, ça marche à peu près.

Du moins, pendant les premières 75/90 minutes.

Les cinq jeunes sont sympathiques, pas trop mal caractérisés, plutôt bien castés (les deux filles se ressemblent un peu trop à mon goût, mais bon) et cette origin story s'avère assez sympathique à suivre (bien que relativement convenue), avec quelques idées de réalisation intéressantes, et un rythme à peu près maîtrisé.

Malheureusement, dès que Rita Repulsa débarque (Elizabeth Banks s'éclate, se lâche totalement, et est même plutôt amusante : ce n'est pas elle le problème), le film commence à perdre en intérêt : les effets spéciaux numériques déboulent, assez laids, les petits jeunes sont remplacés par leurs doublures virtuelles, les arts martiaux brillent par leur absence, Goldar ne ressemble absolument à rien (trop frêle, trop laid), et lorsque vient le moment du combat final Megazord/Goldar, c'est comme si le réalisateur refusait de montrer tous les passages incontournables de la franchise : l'assemblage du Megazord se fait hors-champ, l'affrontement se règle par une german suplex risible, et le coup d'épée final n'en est pas un.

Bref, paradoxalement, c'est quand le film tente de faire du Power Rangers qu'il est le moins convaincant (y compris au niveau de l'illustration musicale, avec insertion forcée d'un bref extrait du thème pendant quinze secondes), alors que le reste du temps, il s'avère relativement agréable à suivre.

Étrange.

3.25/6

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #535 : Baby Boss (2017)

Publié le 13 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Jeunesse, Dreamworks, Comédie, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Baby Boss (The Boss Baby) :

Débordant d'imagination, Tim (Miles Christopher Bakshi) est un garçon  âgé de 7 ans, et parfaitement content d'être fils unique. Il voit donc d'un oeil particulièrement sombre l'arrivée d'un petit frère (Alec Baldwin), qu'il perçoit aussitôt comme le nouveau patron de la maisonnée, faisant se plier leurs parents (Lisa Kudrow, Jimmy Kimmel) à ses moindres désirs. D'autant que dès qu'ils ont le dos tourné, ce mini-boss est capable de parole, et semble avoir des objectifs mystérieux et sinistres...

Un dessin animé Dreamworks adapté d'un livre pour enfants, et qui trahit assez vite ses origines, avec un scénario au fil conducteur assez malingre et télégraphié, et une direction artistique particulièrement simpliste et colorée, à la limite du fluorescent.

Le film se regarde assez tranquillement, en partie parce qu'il a bon fond, mais aussi parce que Baldwin assure le doublage de son personnage, et qu'il y a occasionnellement des idées plutôt amusantes, qui font sourire ; mais sur la longueur, malheureusement, ça rame un peu à maintenir le rythme et l'intérêt, et ça opte pour du slapstick, des blagues pipi-caca-prout (inhérentes aux bébés, je suppose) et de l'émotion facile, alors que le script aurait mérité un peu plus de profondeur.

On pense en effet régulièrement à d'autres métrages pour enfants ou personnages (Comme Chiens et Chats, par exemple, ou Baby Herman), l'illustration musicale est assez décousue et fainéante (Zimmer et son sbire semblent incapables d'opter pour un style ou un autre, et on a droit à pas mal de recyclage, notamment de Holst), et la métaphore principale sur laquelle est bâtie le film finit par tourner à vide, et par dégénérer en une grande poursuite inaboutie et un peu creuse.

Ça n'est pas catastrophique (les dix premières minutes sont très sympathiques, et il y a suffisamment de bons moments pour donner envie d'être indulgent), mais ça ne rentrera pas vraiment dans les mémoires non plus.

3/6

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #527 : Le Labyrinthe - La Terre Brûlée (2015)

Publié le 1 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Science-Fiction, Fantastique, Jeunesse, Action, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Labyrinthe : La Terre Brûlée (Maze Runner 2 - The Scorch Trials) :

Thomas et les autres rescapés du Labyrinthe sont recueillis par Janson (Aiden Gillen) et ses hommes, qui occupent un centre de recherche où de nombreux Blocards sont réunis. Mais bien vite, il apparaît que tout ceci n'est qu'un test de plus organisé par WCKD, et la fuite en avant reprend, au travers de la Terre Brûlée, et à la recherche de l'une ou l'autre faction rebelle pour lutter contre WCKD. Mais une trahison inattendue va tout changer...

Malgré tous ses défauts inhérents au genre young adult (personnages insipides, rebondissements prévisibles, etc), le premier opus de ce Labyrinthe restait encore un minimum intéressant grâce à son postulat de départ intrigant (bien que finalement sous-exploité), et à ses effets spéciaux réussis.

Ici, c'est pire : postulat insipide et générique (une fuite en avant dans un territoire post-apocalyptique empli de zombies), personnages encore plus transparents, rebondissements quelconques et téléphonés, environnements quelconques (des laboratoires, des hangars, et un désert) et un film interminable, qui atteint péniblement les 2h10 sans jamais se montrer intéressant.

Alors oui, ça court dans tous les sens... mais franchement, j'ai piqué du nez à plusieurs reprises tant le tout était constamment et particulièrement médiocre, pour ne pas dire mauvais.

1.5/6

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #516 : Nounou malgré elle (2015)

Publié le 17 Mai 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Romance, Jeunesse, PixL

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Nounou malgré elle (The Reluctant Nanny) :

Programmatrice de jeu vidéo à la recherche d'un emploi, Libby (Jessy Schram) croise, par le fruit du hasard, le chemin de Dan (Aaron Hill), un officier de police célibataire, qui s'occupe actuellement de deux enfants orphelins, et qui aurait bien besoin d'une nounou pour les surveiller pendant son absence. Sans argent ni toit au-dessus de sa tête, Libby finit par accepter et, progressivement, se rapproche des enfants et de Dan...

Comédie romantico-familiale (plus familiale que romantique, en fait) de la chaîne PixL, nettement plus classique et dans le moule des productions Hallmark (voire même ABC Family) que certaines de ses productions récentes, mais bénéficiant d'une distribution et de personnages attachants (rien que la profession de l'héroïne évite le cliché sur pattes), qui contribuent beaucoup au charme tranquille du métrage.

3.5/6 (par contre, l'affiche, ce n'est vraiment pas possible)

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #505 : Monster Cars (2016)

Publié le 2 Mai 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Fantastique, Aventure, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Monster Cars (Monster Trucks) :

Tripp (Lucas Till), un lycéen dans une petite ville tranquille, rêve d'aventure et de posséder sa propre camionnette, pour pouvoir quitter cet environnement soporifique. Jusqu'au jour où les forages pétroliers de l'entreprise du machiavélique Reece Tenneson (Rob Lowe) révèlent l'existence d'une race de créatures souterraines tentaculaires, amicales, et qui se nourrissent de pétrole brut. Bien décidé à se débarrasser de ces parasites, Tenneson tente d'étouffer l'affaire, mais l'une de ces créatures s'échappe, et se réfugie dans le truck de Tripp. Rapidement, le jeune homme comprend qu'il va devoir aider la bête (surnommée Creech) à retrouver sa famille, tout en empêchant Tenneson de commettre un génocide sur l'espèce souterraine. Heureusement pour Tripp, il peut compter sur l'aide de Meredith (Jane Levy), et du Dr. Dowd (Thomas Lennon), qui n'apprécie guère les agissements de son patron...

Un film fantastique pour enfants, produit par Nickelodeon/Paramount, et conçu à partir des idées du fils de quatre ans de l'ancien président du studio... un film réalisé par le réalisateur de l'Âge de Glace, de Robots, et de Epic, et qui, avant même sa sortie, était annoncé (par le studio et les milieux informés) comme un four total, à cause d'un budget improbable de 125 millions de dollars... un film qui s'inscrit totalement dans le moule des  métrages "un garçon et son chien/extraterrestre/robot/monstre/épaulard/etc" comme on en faisait à la pelle dans les années 80-90, notamment chez Amblin (d'ailleurs, le poster à la Drew Struzan est assez clair là-dessus), mais qui semble étrangement ne pas avoir été très bien pensé, que ce soit dans sa distribution (Amy Ryan, Rob Lowe et Danny Glover font de la figuration, Jane Levy n'a guère plus à faire, en plus de paraître trop vieille pour son rôle ; idem pour Lucas Till ; quant à Lennon, il est le faire-valoir comique de service, ce qui fonctionne plus ou moins), dans son message (un message écolo... avec à son centre des monstres qui boivent du pétrole comme du petit lait, et des monster trucks qui démolissent tout sur leur passage), ou dans sa production (régulièrement, on sent les coupes au montage, et le score musical symphonique a l'air étrangement déplacé)...

Bref, c'est pataud, c'est sous-développé, ça déborde de clichés... et pourtant, j'ai trouvé ça sympathique.

Non seulement parce que tout le budget semble passé dans l'intégration et l'animation de la créature (on sent que le réalisateur est animateur de formation), très réussie et attachante, façon otarie bourrée tentaculaire, mais aussi et surtout parce que le film a une certaine naïveté, et une totale sincérité dans son propos et son traitement (les acteurs s'investissent totalement), qui font qu'il est impossible de détester le métrage, ou de le taxer de cynisme.

3.25/6

(si je l'avais découvert enfant, malgré ma totale indifférence envers les monster trucks, j'aurais probablement passé un excellent moment, et je m'en souviendrais aujourd'hui avec beaucoup de nostalgie)

commentaires
<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 > >>