Monster Cars (Monster Trucks) :
Tripp (Lucas Till), un lycéen dans une petite ville tranquille, rêve d'aventure et de posséder sa propre camionnette, pour pouvoir quitter cet environnement soporifique. Jusqu'au jour où les forages pétroliers de l'entreprise du machiavélique Reece Tenneson (Rob Lowe) révèlent l'existence d'une race de créatures souterraines tentaculaires, amicales, et qui se nourrissent de pétrole brut. Bien décidé à se débarrasser de ces parasites, Tenneson tente d'étouffer l'affaire, mais l'une de ces créatures s'échappe, et se réfugie dans le truck de Tripp. Rapidement, le jeune homme comprend qu'il va devoir aider la bête (surnommée Creech) à retrouver sa famille, tout en empêchant Tenneson de commettre un génocide sur l'espèce souterraine. Heureusement pour Tripp, il peut compter sur l'aide de Meredith (Jane Levy), et du Dr. Dowd (Thomas Lennon), qui n'apprécie guère les agissements de son patron...
Un film fantastique pour enfants, produit par Nickelodeon/Paramount, et conçu à partir des idées du fils de quatre ans de l'ancien président du studio... un film réalisé par le réalisateur de l'Âge de Glace, de Robots, et de Epic, et qui, avant même sa sortie, était annoncé (par le studio et les milieux informés) comme un four total, à cause d'un budget improbable de 125 millions de dollars... un film qui s'inscrit totalement dans le moule des métrages "un garçon et son chien/extraterrestre/robot/monstre/épaulard/etc" comme on en faisait à la pelle dans les années 80-90, notamment chez Amblin (d'ailleurs, le poster à la Drew Struzan est assez clair là-dessus), mais qui semble étrangement ne pas avoir été très bien pensé, que ce soit dans sa distribution (Amy Ryan, Rob Lowe et Danny Glover font de la figuration, Jane Levy n'a guère plus à faire, en plus de paraître trop vieille pour son rôle ; idem pour Lucas Till ; quant à Lennon, il est le faire-valoir comique de service, ce qui fonctionne plus ou moins), dans son message (un message écolo... avec à son centre des monstres qui boivent du pétrole comme du petit lait, et des monster trucks qui démolissent tout sur leur passage), ou dans sa production (régulièrement, on sent les coupes au montage, et le score musical symphonique a l'air étrangement déplacé)...
Bref, c'est pataud, c'est sous-développé, ça déborde de clichés... et pourtant, j'ai trouvé ça sympathique.
Non seulement parce que tout le budget semble passé dans l'intégration et l'animation de la créature (on sent que le réalisateur est animateur de formation), très réussie et attachante, façon otarie bourrée tentaculaire, mais aussi et surtout parce que le film a une certaine naïveté, et une totale sincérité dans son propos et son traitement (les acteurs s'investissent totalement), qui font qu'il est impossible de détester le métrage, ou de le taxer de cynisme.
3.25/6
(si je l'avais découvert enfant, malgré ma totale indifférence envers les monster trucks, j'aurais probablement passé un excellent moment, et je m'en souviendrais aujourd'hui avec beaucoup de nostalgie)
Commenter cet article