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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #comedie catégorie

Critiques éclair - Falcon et le Soldat de l'Hiver, saison 1 : épisode 3 et 4 (2021)

Publié le 17 Avril 2021 par Lurdo dans Falcon, Action, Aventure, Thriller, MCU, Marvel, Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Fantastique, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, USA

Sans atteindre le même niveau d'intérêt que Wandavision, les deux premiers épisodes de Falcon et le Soldat de l'Hiver ont réussi à convaincre, en donnant une suite intrigante à Avengers Endgame, et en ramenant au premier plan le personnage de Zemo, décidément des plus mémorables...

Falcon et le Soldat de l'Hiver, saison 1 (The Falcon & The Winter Soldier : season 1 - 2021) :

- 1x03 : Décidés à retrouver l'origine du nouveau sérum des super-soldats, Sam et Bucky se tournent vers le Baron Zemo (Daniel Brühl), toujours en prison. Un choix qui les amène ensuite à Madripoor, une ville asiatique rongée par la corruption et le crime...

Un épisode qui fait avancer beaucoup de choses, même s'il m'a paru un peu plus décousu et brouillon qu'à l'accoutumée dans son écriture (signée du créateur et scénariste des John Wick).

Probablement parce qu'il avance à une vitesse assez conséquente, sans se laisser le temps de respirer, ou sans laisser le temps à ses personnages d'exister et d'interagir : ici, on passe de l'Allemagne à Madripoor, puis aux Pays de l'Est, avec de multiples scènes d'actions (pas toujours ultra abouties - la fusillade à Madripoor, avec les coups de feu numériques), etc - en fait, ça donne presque l'impression d'un double épisode condensé en un, une fois dégraissé de tout son tissu connectif.

Pas forcément rédhibitoire, puisqu'il reste suffisamment d'éléments intéressants et dynamiques en place (le retour de Sharon Carter, qui ne semble pas dire toute la vérité à ses compères - serait-elle toujours aux ordres de Fury ? Ou est-elle le Power Broker ?) ou amenés progressivement (les véritables motivations des Flag Smashers, l'histoire du sérum, le caméo de fin d'épisode) pour maintenir l'attention du spectateur.

Mais ça reste un peu décevant, et probablement l'épisode que j'ai le moins apprécié depuis le début de la saison.

Heureusement que Zemo danse comme un dieu.

- 1x04 : Alors que la menace des Dora Milaje plane sur Bucky, Sam et Zemo, le trio retrouve Karli Morgenthau et tente de parler avec elle. Mais Walker et son coéquipier interviennent, et c'est le chaos...

Même scénariste que le précédent, et même impression d'un récit un peu trop décousu, et amputé de transitions ou de scènes plus connectives... mais là, ça passe un peu mieux, parce que le tout avance assez bien, et que Zemo reste un électron libre plutôt sympathique.

Dans l'ensemble, globalement, ça allait, entre l'intro au Wakanda (durant laquelle Sebastian Stan se donne totalement), la visite des Dora Milaje, la frustration croissante de l'US Agent, et la conclusion de l'épisode, logique et joliment sanglante.

Le tout saupoudré de Zemo qui manipule à droite et à gauche, en conservant un flegme assez imparable.

Reste que le problème de cette saison, pour l'instant, ce sont les Flag Smashers : je ne sais pas si c'est dû à un manque de charisme global, à un flou trop longtemps entretenu sur leurs motivations, et à une interprétation inégale (peut-être un peu des trois), mais les Flag Smashers peinent à convaincre en tant que réelle menace. Et comme de nombreuses scènes de dialogues sont ici consacrées à Karli et à ses doutes, ça tire un peu le tout vers le bas.

Bref, un épisode un peu inabouti, à nouveau, mais moins que le précédent, et qui avance nettement sur de multiples fronts. Les deux derniers épisodes de la saison devraient s'avérer plus qu'intéressants.

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Un film, un jour (ou presque) #1419 : Thunder Force (2021)

Publié le 16 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Netflix, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Thunder Force (2021) :

Amies d'enfance séparées depuis longtemps, Lydia (Melissa McCarthy) et Emily (Octavia Spencer) ont eu des parcours radicalement différents : la première est devenue manutentionnaire, tandis que la seconde est généticienne de renom, et a développé un moyen de donner des pouvoirs à n'importe qui. De quoi permettre de lutter contre les Mécréants, des criminels mutants ayant reçu leurs pouvoirs lors d'un incident cosmique... ensemble, Lydia et Emily vont devenir Thunder Force et se battre contre le maléfique King (Bobby Cannavale), et ses sbires Laser (Pom Klementieff) et Crab Man (Jason Bateman)...

*soupir*

C'est paradoxal, mais chaque nouveau projet de Melissa McCarthy avec son mari, Ben Falcone, au scénario et/ou à la réalisation, tombe vraiment à plat - Tammy, The Boss, Mère Incontrôlable à la Fac, Superintelligence, et maintenant Thunder Force : autant de comédies longuettes, mal rythmées, toujours structurées à l'identique, et qui laissent McCarthy, en roue libre, faire son numéro habituel, sur un embryon de scénario sous-développé.

Une tendance qui ne fait que s'amplifier maintenant que McCarthy et son époux produisent directement pour des plateformes de VOD, et un niveau qualitatif qui ne s'améliore guère au fil du temps.

Ici, avec Thunder Force, on se retrouve avec une comédie super-héroïque plate au possible, qui met très longtemps à démarrer, qui postule que tous les sociopathes et criminels sont génétiquement prédisposés à l'être dès la naissance, qui repose sur un humour bas-de-plafond (huhu, elles sont grosses et elles ont du mal à rentrer dans une Lamborghini, huhu, elles ne lavent pas leur uniforme et elles puent) et qui téléphone bien à l'avance la plupart de ses rebondissements.

Ce n'est pas particulièrement crédible ou bien filmé dans son action, le grand final en mode sacrifice larmoyant ne fonctionne pas du tout, Octavia Spencer semble éteinte de bout en bout, en pilotage automatique, bref, la seule chose qui fonctionne un peu dans tout ça, c'est la relation (ou plutôt, les quelques scènes) Melissa McCarthy/Jason Bateman, avec ce dernier qui joue le rôle d'un acolyte du méchant, possédant deux pinces de crabe à la place des mains, et un cœur romantique.

Une poignée de scènes improbables qui réunit le couple vedette d'Arnaque à la Carte, et durant lesquelles le duo semble vraiment s'amuser. Mais c'est peu, dans l'ensemble.

1.5 + 0.5 pour Bateman (qui, de manière globale, tire vers le haut toutes les scènes dans lesquelles il apparaît, et a une excellente alchimie avec tout le monde) = 2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1418 : Monsieur Link (2019)

Publié le 15 Avril 2021 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Monsieur Link (Missing Link - 2019) :

En 1886, Sir Lionel Frost (Hugh Jackman), chasseur de créatures légendaires, lance un défi au club d'explorateurs dont il aimerait faire partie : il va trouver le Sasquatch, et ramener la preuve de son existence. Mais lorsqu'il rencontre enfin ce Sasquatch (Zach Galifianakis), il s'aperçoit que ce dernier est un être paisible et civilisé qui n'a qu'une envie : voyager jusqu'au Tibet, pour y trouver ses cousins les Yétis. Frost accepte alors de l'y emmener, sans savoir que ses rivaux, au club, ont envoyé sur leurs traces un chasseur de primes (Timothy Olyphant)...

Un film d'animation des studios Laika assez fidèle à la réputation de ce dernier, à savoir des films en stop-motion techniquement bluffants, au service de récits sympathiques et attachants, à défaut de jouer dans la même catégorie que les "grands" studios d'animation.

Ici, avec cette histoire très Tour du Monde en 80 jours, au doublage plutôt bon, on visite le monde de manière ludique et aventureuse, en compagnie de personnages attachants et bien caractérisés (j'ai vraiment apprécié ce Sasquatch timide, poli et gentleman, doublé par Zach Galifianakis), et le tout finit par rapidement trouver un rythme de croisière et un humour agréables.

Après, ça reste du Laika : je n'ai jamais eu (sauf exception), une affinité particulière pour les films du studio, qui manquent toujours d'un petit je-ne-sais-quoi pour vraiment me séduire, et ce Missing Link ne change pas la donne : c'est sympathique, c'est gentillet, c'est impressionnant (techniquement parlant), mais ça ne me marquera pas outre mesure.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1416 : Brain Donors (1992)

Publié le 13 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, USA, ZAZ, NotZAZ

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Brain Donors (1992) :

À la mort de son époux millionnaire, Lillian (Nancy Marchand) décide de fonder une compagnie de ballet au nom du défunt. Roland T. Flakfizer (John Turturro), avocat magouilleur, décide alors de tout faire pour devenir le directeur de cette compagnie et avoir accès aux finances de Lillian. Avec l'aide de Rocco (Mel Smith) et Jacques (Bob Nelson), ses deux compères, Roland va s'efforcer de saboter les plans de Lazlo (John Savident), ancien homme de confiance de Lillian, et d'imposer un couple de danseurs en lieu et place de la superstar Roberto Volare (George de la Peña)...

Comédie écrite par Pat Proft et produite par les frères Zucker, ce Brain Donors s'inspire ouvertement des comédies des Marx Brothers, et en particulier d'Une nuit à l'Opéra, pour un résultat des plus improbables et particuliers : du slapstick à l'ancienne, au rythme effréné, au croisement des Trois Stooges, de Pee-Wee Herman et des Marx Brothers, avec une atmosphère totalement surréaliste et fantaisiste, des dialogues à la Police Squad/Airplane, un générique en stop-motion, et une énergie globalement épuisante et tout sauf commercialement viable.

Ça n'arrête pas un seul instant, et c'est probablement là à la fois le point fort et le point faible du métrage : si l'on accroche à cette proposition étrangement rétro, on s'amuse bien, notamment au moment de la représentation finale, absurde et déglinguée au possible. Si l'on est pas sensible à ce genre de comédie slapstick et vaudeville qui part dans tous les sens, et qui finit dans une débauche de grand n'importe quoi, on risque de rester à la porte du projet.

Un film polarisant, donc, dont l'énergie n'est pas sans évoquer Course folle (2001) de Jerry Zucker, et qui bénéficie cependant d'une interprétation très impliquée, notamment de la part de John Turturro, parfait dans son rôle.

4/6

#NotZAZ #PasZAZ

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Critiques éclair - Falcon et le Soldat de l'Hiver, saison 1 : épisode 1 et 2 (2021)

Publié le 10 Avril 2021 par Lurdo dans Falcon, Action, Aventure, Thriller, MCU, Marvel, Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Fantastique, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, USA

Après la première saison de Wandavision, un coup d'essai réussi mais auquel le tourbillon de spéculations du web a fini par faire du mal, place à la nouvelle série du MCU, une série emboîtant directement le pas à Avengers Endgame, et centrée sur Sam Wilson et Bucky Barnes, pour un programme plus axé sur les buddy movies d'antan...

Falcon et le Soldat de l'Hiver, saison 1 (The Falcon & The Winter Soldier : season 1 - 2021) :

- 1x01 : Alors que le monde peine à se remettre du Blip et de l'absence de Capitaine America, Bucky Barnes (Sebastian Stan) et Sam Wilson (Anthony Mackie) tentent de retrouver une vie normale, et de sortir de l'ombre du héros défunt. Le premier est ainsi en thérapie imposée par le gouvernement, tandis que le second, lui, continue d'aider les autorités à traquer des terroristes, avec l'aide de Joaquin Torres (Danny Ramirez), de l'Air Force. Mais bientôt, la menace d'un nouveau groupe terroriste, les Flag Smashers, se fait de plus en plus pesante...

Un épisode de mise en place au ton plus sombre et plus dramatique que la moyenne des métrages Marvel : en reprenant juste après Endgame, la série fait le choix de faire le point sur le monde post-Blip, un monde qui, visiblement, est plus tendu et chaotique que jamais, avec des menaces terroristes inédites qui surgissent à droite et à gauche.

Ce qui donne lieu à une ouverture dans l'action, façon James Bond, qui voit Falcon affronter les troupes de Batroc en Tunisie : c'est spectaculaire, digne d'un long-métrage, et ça permet de donner au spectateur une bonne dose d'action, avant de retourner vers quelque chose de plus posé.

En l'occurrence, Sam, qui d'un côté peine à aider financièrement sa sœur, et de l'autre renonce à l'héritage de Cap en offrant le bouclier de ce dernier au Smithsonian ; et en parallèle, Bucky, en pleine thérapie, qui tente de faire amende honorable auprès de ses anciennes victimes, et de retrouver une vie "normale".

Pour l'instant, les deux hommes sont encore séparés, et évoluent en parallèle. Mais nul doute que l'arrivée des Flag Smashers (apparemment dotés de super-pouvoirs) et celle de l'US Agent (désigné par le gouvernement comme remplaçant de Cap, et héritier de son bouclier) vont rapidement changer la donne.

- 1x02 : Toujours à la poursuite des Flag Smashers, Sam reçoit l'assistance inattendue de Bucky, qui lui reproche d'avoir abandonné le bouclier de Cap au gouvernement. Et justement, le nouveau Captain America (Wyatt Russell) intervient pour les aider, alors même qu'ils sont confrontés à des terroristes aux pouvoirs surhumains, dignes d'un super-soldat.

Un second épisode des plus intrigants, puisqu'il joue ouvertement la carte de la nuance, à la fois au niveau des réactions de Sam (qui analyse et prend toutes les situations avec du recul) qu'au sujet de tous ses personnages secondaires, ce qui déjoue un peu les attentes du spectateur.

John Walker, l'US Agent ? Un militaire doué, mais tout ce qu'il y a de plus normal, et fidèle à son drapeau. Les Flag Smashers ? Des terroristes super-soldats un peu dépassés par les événements, qui volent des ressources médicales pour les apporter à des camps de réfugiés, et qui semblent agir en contact avec un mystérieux Power Broker (et qui reçoivent des menaces par texto ?). Zemo ? Toujours en prison, et donc loin de toute cette agitation.

Et en établissant des parallèles évidents entre Walker et Steve Rogers (un sidekick afro-américain, un patriotisme sans faille, une volonté de bien faire, les relations publiques que son nouveau titre entraîne, et même la réutilisation du thème Star-Spangled Man en mode marching band), le show évite de placer le Cap 2.0 en position d'antagoniste direct (même si la menace persiste çà et là) : une décision intelligente pour brouiller les pistes à de multiples niveaux.

Le tout dans un épisode plus léger, aidé par les disputes constantes de Sam et Bucky, par une jolie scène d'action sur le toit de deux camions, et par l'apparition inattendue d'Isaiah Bradley (Carl Lumbly), aka le Black Cap des comic books, un super-soldat noir utilisé par le gouvernement américain durant la guerre de Corée.

De quoi remettre une nouvelle fois la race de ses protagonistes sur le devant de la scène, tout comme le rappelle au passage l'intervention des policiers lors d'une dispute publique entre Sam et Bucky, lorsque les officiers s'en prennent immédiatement à Falcon et traitent Bucky comme une victime sur la simple base de la couleur de leur peau respective.

Efficace, et je me demande comment Zemo va s'intégrer à tout ça - si ce n'est en révélant de nouveaux secrets relatifs aux expériences sur les super-soldats aux deux héros.

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Un film, un jour (ou presque) #1413 : Godzilla vs Kong (2021)

Publié le 8 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Science-Fiction, USA, Monsterverse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Godzilla vs Kong (2021) :

Lorsque Godzilla commence à attaquer sans raison les installations de l'entreprise de technologie Apex, c'est la panique chez les humains. Un plan de derniers recours est alors mis en place : utiliser Kong, toujours sur Skull Island, pour guider une expédition vers le centre de la Terre Creuse, et y trouver une source d'énergie capable de vaincre Godzilla. Avec l'aide de Jia (Kaylee Hottle), une fillette sourde native de Skull Island, et du Dr Ilene Andrews (Rebecca Hall), sa mère adoptive, les humains partent à l'aventure... mais Godzilla se dresse sur leur chemin, et Apex cache un sombre secret tout aussi menaçant.

Malgré quelques belles images, le premier Godzilla (de Gareth Edwards) m'avait particulièrement frustré, refusant de montrer son monstre pendant les 3/4 du film, sacrifiant le seul personnage intéressant du lot très tôt dans le métrage, et proposant des kaijus ennemis assez laids et génériques.

Kong : Skull Island (de Jordan Vogt-Roberts) m'avait déjà un peu plus séduit, malgré son côté pastiche 70s fréquemment trop appuyé et, une nouvelle fois, des personnages humains sans grand intérêt. Histoire de continuer sur la lancée, Godzilla : Roi des Monstres (de Michael Dougherty) s'était avéré un volet à peu près équivalent à Kong : Skull Island - ce qui concernait les monstres, leur mythologie, leurs affrontements, leur mise en image et en musique, tout cela fonctionnait très bien ; mais tout ce qui concernait les humains tombait trop souvent à plat, malgré une distribution sympathique et quelques idées intéressantes.

Reste que le MonsterVerse que Legendary mettait en place avait du potentiel, et que l'affrontement des deux Titans avait de quoi intriguer.

Là, pour Godzilla vs Kong, on change la donne, probablement en réaction des résultats critiques et financiers mitigés de Roi des Monstres : Adam Wingard (Blair Witch, Death Note) passe aux commandes, ILM n'est plus du tout impliqué dans le film, le directeur des effets spéciaux des précédents métrages n'est plus là, et le métrage fait moins de deux heures (ce qui change beaucoup des précédents films à rallonge).

Et malheureusement, malgré l'étrange indulgence critique dont le film a fait preuve en ligne (surtout en comparaison de la volée de bois vert que Roi des Monstres avait reçue), il faut se rendre à l'évidence : ce Godzilla vs Kong est un superbe ratage.

À commencer par ses choix esthétiques. Ils plairont probablement à certains, mais pour ma part, j'ai totalement été rebuté par ces néons fluos qui imprègnent le moindre plan, avec des couleurs hyper-saturées et contrastées : plutôt que de donner du style à l'image, ça donne un côté fauché et cache-misère à ce qui est filmé... pas aidé par un ton parfois goguenard et des effets numériques vraiment très inégaux.

Que ce soit les environnements numériques, le rendu des créatures, leur animation, les incrustations des acteurs, etc, on est en effet un bon cran en dessous des films précédents (déjà qu'eux-même étaient très inégaux, à trop sous-traiter les effets spéciaux à de multiples sous-studios étrangers), et tant Kong que Godzilla paraissent régulièrement brouillons, et mal finalisés.

Peut-être plus gênant, Kong et Godzilla ont clairement été repensés pour pouvoir s'affronter physiquement : leur taille, dans les films précédents, à été revue respectivement à la hausse et à la baisse, de manière à ce qu'ils soient tous deux de stature équivalente ; ils ont perdu beaucoup de leur masse (à certains moments, quand on voit Godzilla piquer un sprint en agitant ses petits bras, on se dit qu'on est bien loin du Titan lent et animal des films précédents), Godzilla charge instantanément son laser, et les monstres sont animés de manière bien plus cartoony (Kong qui baille et se gratte le postérieur en se levant, Godzilla qui ricane en gros plan après avoir touché Kong de plein fouet, Kong qui remet son épaule démise en place comme Mel Gibson dans l'Arme Fatale...).

Le résultat, c'est que toute la présence, la masse et la taille des monstres, soigneusement travaillées dans les films précédents, sont ici totalement oubliées, pour quelque chose qui ressemble plus à un film de kaijus à l'ancienne, où les monstres (surtout Mechagodzilla) ressemblent à, et réagissent comme, des humains se battant dans des décors géants (sauf qu'ici, au lieu d'être des humains en costume, ce sont des humains en capture de mouvements, qui ont été remplacés par des créatures numériques... ou du moins, c'est ce que à quoi tout ça ressemble).

Ajoutez à cela des humains toujours aussi insipides et mal exploités (les rares personnages des films précédents sont soit absents, soit font de la figuration - au point qu'on se demande si 30 minutes de film ne sont pas tombées au montage), de l'humour plat, une bande originale synth-wave totalement hors sujet de Junkie XL (qui répète encore et encore une sorte de thème bootleg de Godzilla jamais à la hauteur de l'original), des morceaux (de la country, Elvis...) utilisés pour injecter un peu de légèreté, et un net virage dans la sci-fi déglinguée (les vaisseaux anti-gravité, le voyage vers le centre de la terre, le mécha façon Pacific Rim) qui empile les facilités et les trous de scénario, et voilà : le film de trop dans ce MonsterVerse.

En une phrase : un film de kaijus trop caricatural qui rate ses humains (mais bon, ça, on en a l'habitude) et qui rate ses monstres...

1.5/6 (pour la petite fille adorable et pour Rebecca Hall, qui fait tout son possible)

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Un film, un jour (ou presque) #1412 : Y a-t-il (enfin) un pilote dans l'avion ? 2 (1982)

Publié le 7 Avril 2021 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, USA, NotZAZ, ZAZ

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Y a-t-il (enfin) un pilote dans l'avion ? 2 (Airplane II : The Sequel - 1982) :

Alors que le Mayflower, la première navette lunaire commerciale, s’apprête à décoller pour la Lune avec à son bord de nombreux passagers et son ex-compagne Elaine (Julie Hagerty), Ted Striker (Robert Hays) s'échappe de l'asile psychiatrique où il est enfermé depuis qu'il a sauvé un avion de ligne, et monte à bord. Mais lorsque, suite à un problème technique, l'ordinateur de bord se rebelle et prend le contrôle de l'appareil, Ted doit - à nouveau - intervenir...

Une suite directe au précédent Airplane, confiée au réalisateur et scénariste de Grease II, et qui remplace ici les ZAZ à tous leurs postes : par chance, le résultat est loin d'être désastreux, et s'avère une suite honorable à son modèle, même s'il est difficile de ne pas voir là quelque chose de particulièrement formulaïque.

En effet, tout au long de cet Airplane II, on a très fréquemment l'impression d'une copie studieuse et appliquée des ZAZ, qui aurait bien noté toutes les formes d'humour et les types de gag de l'original, et en rejouerait la partition fidèlement, en doublant (voire triplant) les doses, mais sans le sens de l'inattendu et de la surprise de la team ZAZ - si le rythme de plusieurs gags à la minute du premier film est respecté (et amplifié), ces gags sont souvent téléphonés à l'écran quelques secondes avant qu'ils n'arrivent, bien trop évidents, et assez répétitifs.

À trop appliquer à la lettre l'humour ZAZ, ce Airplane II en vient parfois à en exposer les ficelles, au détriment de son efficacité : comme dans tout, il faut de la mesure et du dosage, et ici, il aurait peut-être fallu faire du tri dans les gags conservés à l'écran, pour éviter de trop répéter les mêmes ressorts comiques. Ainsi, prendre une métaphore ou une expression commune au pied de la lettre (que ce soit de manière visuelle, ou au travers d'une réplique), par exemple, ça passe une fois ou deux au cours d'une même scène ; quand on le fait dix fois dans un film, ça commence à se remarquer, mais ça peut aller si la méthode est variée  ; dans Airplane II, ce type de gag est quasiment utilisé une fois toutes les 2 ou 3 minutes, au point d'en devenir télégraphié.

Bref, une suite amusante, mais aussi plus répétitive et prévisible, parfois même étrangement méchante et noire dans son humour, parfois un peu trop aléatoire et random (alors que chez les ZAZ, les gags en arrière-plan avaient souvent un rapport avec l'action au premier plan, ou au minimum une cohérence de lieu et/ou de thème, ici, on a occasionnellement l'impression que le scénariste s'est dit "tiens, il faudrait un gag en arrière-plan, mais je n'ai pas d'idée, piochons dans un recueil générique de vannes"), et qui s’essouffle un peu sur la durée à trop singer son aînée... jusqu'à l'arrivée de Shatner, dans la dernière ligne droite.

Un Shatner qui s'éclate clairement et s'amuse à parodier (de manière assez ludique) son Capitaine Kirk, entre autres (alors même que la parodie de Mission Impossible, avec Peter Graves, tombait totalement à plat plus tôt dans le film).

Inégal, mais pas désagréable.

3.5/6

#PasZAZ #NotZAZ

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Un film, un jour (ou presque) #1411 : Adam Sandler - Funny Guy (2020)

Publié le 6 Avril 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Netflix, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Adam Sandler - Funny Guy (2020) :

Un documentaire d'une heure sur Adam Sandler et sa carrière, depuis ses débuts de comique sur les planches, puis au sein du SNL, jusqu'à son contrat faramineux avec Netflix, en passant par son succès d'acteur dramatique dans Uncut Gems, et par sa vie privée posée et familiale.

Pas grand chose à se mettre sous la dent, en fait, pour ce métrage assez générique, très Wikipedien et télévisuel, qui se répète beaucoup et qui se contente de recycler des déclarations sur tapis rouge et des interviews promotionnelles, sans rien leur apporter hormis un commentaire "les critques n'aiment pas ses films, mais envers et contre tout, il a du succès, c'est un bel exemple à suivre".

(le pire étant que Sandler est assez mauvais/mal à l'aise en promo, et que cela se répercute sur la qualité du documentaire)

À se demander presque si ce n'est pas un film d'étudiant(e) ou une demo reel d'un(e) apprenti(e) documentariste qui a bricolé quelque chose à partir d'images gratuites, et a trouvé preneur outre-atlantique auprès d'une chaîne ou d'un diffuseur.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1409 : SEMAINE ZAZ - Le Prince de Sicile (1998)

Publié le 4 Avril 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Romance, Thriller, USA, ZAZ

Le 1er Avril est encore frais dans les mémoires, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Le Prince de Sicile (Jane Austen's Mafia ! - 1998) :

Alors même qu'il est victime d'une voiture piégée, Tony Cortino (Jay Mohr) retrace son parcours au sein de la mafia, depuis la jeunesse de son père (Lloyd Bridges) en Sicile, jusqu'à sa rencontre avec la vénéneuse Pepper (Pamela Gidley), sa rivalité avec son frère Joey (Billy Burke), et sa romance impossible avec l'idéaliste Diane Steen (Christina Applegate)...

Après le succès des deux Hot Shots, Jim Abrahams et son compère Pat Proft (par ailleurs scénariste du premier Police Academy, et qui, depuis les débuts des ZAZ, prend progressivement de plus en plus d'importance à la conception de leurs métrages) remettent le couvert, pour une parodie mixte de Casino, des films de mafia à la Parrain et de Il était une fois en Amérique, entre autres.

Une parodie qui, malheureusement, s'avère assez laborieuse, victime d'un rythme bancal (bourré de flashbacks sur le passé), d'un acteur principal assez terne (Jay Mohr n'est pas über-charismatique), et de gags souvent peu inspirés, voire graveleux et scatologiques (beaucoup de vomi, d'érections et de pets, dans ce Prince de Sicile).

Bref, ça s'éparpille beaucoup, c'est trop rarement vraiment drôle (quelques séquences sont bien trouvées, mais ça s'arrête là), et l'on perd énormément de l'humour à base de jeux de mots et de jeux de langage des premiers ZAZ - ce qui n'est pas forcément étonnant, puisque deux des trois membres du groupe ne sont plus là.

Une parodie qui se regarde mollement, mais qui paraît à bout de souffle, donc, un peu comme Lloyd Bridges, ici dans son dernier rôle, et qui malgré son âge et son état de santé fragile, met toute son énergie dans des séquences de slapstick inégales.

2.75/6

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C'est sur cette note décevante que se conclue la semaine ZAZ, une semaine qui a apporté un peu de bonne humeur en ces mois peu motivants, mais qui m'a aussi permis de revoir d'un autre œil l'héritage de ce trio comique incontournable.

J'ai délibérément fait l'impasse sur les deux Hot Shots (que je connais par cœur, et que j'aurais donc bien du mal à revoir objectivement), ainsi que sur la suite des carrières solo de David Zucker (aïe) et de Jerry Zucker (c'est un peu mieux).

Toutefois, peut-être que, dans les semaines à venir, j'organiserai une semaine "Pas ZAZ", regroupant une poignée de films clairement influencés par les ZAZ, sans être de leurs plumes ; je pense notamment à quelques métrages signés Pat Proft (Prof et Rebelle, Le Détonateur, Brain Donors) et à d'autres films du même style, comme Y a-t-il enfin un pilote dans l'avion... ou bien peut-être les répartirai-je parmi les autres critiques quotidiennes du blog. On verra bien.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1408 : SEMAINE ZAZ - Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ? (1994)

Publié le 3 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, Romance, USA

Le 1er Avril est encore frais dans les mémoires, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ? (The Naked Gun 33⅓ : The Final Insult - 1994) :

Désormais à la retraite, Frank Drebin (Leslie Nielsen) rêve de retourner sur le terrain, au grand dam de son épouse Jane (Priscilla Presley), avec laquelle il peine à concevoir un enfant. Lorsque Rocco (Fred Ward), un dangereux terroriste, menace de s'en prendre à la cérémonie annuelle des Oscars, Drebin reprend son badge et sa lutte contre le crime, même si celle-ci passe par la case prison, ou par les bras d'une blonde pulpeuse (Anna Nicole Smith) proche de Rocco...

Un film ZAZ presque sans ZAZ, puisque s'il reste officiellement produit par le trio, il est réalisé par l'un des réalisateurs habituels d'Adam Sandler, et seulement co-écrit par David Zucker et Proft : le résultat, moins convaincant, a tendance à errer un peu trop vers des parodies de films (les Incorruptibles, Geriatric Park, la comédie musicale consacrée à Mère Thérésa, Thelma et Louise, La Grande Évasion) assez inégales, à avoir recours à un humour un peu plus graveleux (le gag sur la transsexualité d'Anna Nicole Smith aurait bien du mal à passer aujourd'hui)ainsi qu'à des bruitages de cartoon et/ou à la bouche, à recycler encore quelques passages de la série Police Squad, et à ne vraiment décoller que dans sa dernière ligne droite, un peu trop tard pour vraiment fonctionner.

Ce Naked Gun est donc celui que je préfère le moins, donc, même si cela reste un métrage comique sympatoche, qui conclue honorablement la trilogie.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1407 : SEMAINE ZAZ - Y a-t-il un flic pour sauver le Président ? (1991)

Publié le 2 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, USA, ZAZ

Le 1er Avril est encore frais dans les mémoires, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Y a-t-il un flic pour sauver le Président ? (The Naked Gun 2½ : The Smell of Fear - 1991) :

Alors que le Président Bush est sur le point de définir la politique énergétique de son administration en se basant sur les recommandations écologiques du Dr Meinheimer (Richard Griffiths), les représentants des lobbies énergétiques décident d'intervenir, en remplaçant le Dr Meinheimer par un double plus enclin à favoriser leurs industries. Mais Frank Drebin mène l'enquête, motivé par la présence de Jane (Priscilla Presley), son ex-compagne et assistante actuelle de Meinheimer.

Les ZAZ remettent le couvert, mais avec une légère différence : le scénario de ce second opus est le fruit du travail de David Zucker (qui réalise) et de Pat Proft, les deux autres hommes restant à la production du métrage.

Il en résulte un film un peu différent du précédent, et qui tente visiblement de renouer avec le format de la série Police Squad : on retrouve le générique (ce qui est normal), puis le monologue de Drebin au volant de sa voiture, son arrivée sur le lieu d'un crime regorgeant de détails visuels absurdes, et le film va même jusqu'à recycler plusieurs des gags de la série (le bossu, le passage au commissariat, etc), ce qui le rapproche plus des enquêtes télévisées de Drebin que du premier Naked Gun.

D'ailleurs, la formule Naked Gun semble être ici plus aboutie et maîtrisée : le film paraît plus rythmé, mieux équilibré entre les différents types d'humour et finalement, je serais presque tenté de dire que je le préfère au premier film de la saga - probablement parce qu'il y a un peu plus de jeux de mots capillotractés (et je dois dire que le moment "Black russian" où le film se moque de l'abus de jeux de mots foireux et déjoue les attentes du spectateur m'a agréablement surpris)...

Mais il faut bien avouer que les grandes lignes du récit font parfois un peu redite du premier volet, et que la relation Frank/Jane est parfois prise un peu trop au sérieux pour le bien du film.

Dans l'ensemble, ce Naked Gun 2 s'avère cependant dans la droite lignée de son prédécesseur, toujours aussi ludique et agréable à suivre, alors que je pensais que l'absence de deux ZAZ au scénario se ferait ressentir plus notablement. Reste à voir ce que donnera le troisième film, réalisé par un autre réalisateur et co-écrit par un nouveau scénariste...

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1406 : SEMAINE ZAZ - Y a-t-il un flic pour sauver la Reine ? (1988)

Publié le 1 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, Romance, USA, ZAZ

Le 1er Avril est là, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Y a-t-il un flic pour sauver la Reine ? (The Naked Gun : From the Files of Police Squad ! - 1988) :

Alors que la Reine Elizabeth est sur le point de visiter Los Angeles, Frank Drebin (Leslie Nielsen) enquête sur un complot visant à assassiner la figure royale. Un complot qu'il pense ourdi par Vincent Ludwig (Ricardo Montalban), un riche businessman dont la séduisante assistante, Jane (Priscilla Presley), ne laisse pas insensible le policier.

Portage cinématographique de la série Police Squad par les ZAZ et leur compère Pat Proft, The Naked Gun réinvente un peu la formule en faisant de ce Frank Drebin 2.0 un policier nettement plus balbutiant et maladroit que dans la série, un proto-Mr. Bean qui s'embarque dans une série de maladresses et fait des grimaces outrées.

Le ton global du film a ainsi évolué par rapport aux productions précédentes de la bande. Si le film recycle quelques gags de la série (le légiste, Al le géant, le générique en vue subjective, etc), il s'avère aussi nettement plus posé et calme que celle-ci : il y a toujours énormément de gags, mais en comparaison du rythme soutenu d'Airplane, les ZAZ se sont clairement calmés, et la densité de gags à la minute est clairement moins élevée (notamment au niveau visuel et jeux de mots).

En échange, on a un peu plus de slapstick, et donc plus de comédie physique de la part de Nielsen, qui semble bien s'amuser dans cette version plus développée et burlesque de ce personnage. Face à lui, tout le monde est au diapason, y compris Ricardo Montalban, et le film se suit donc sans problème, un peu plus puéril, mais aussi un peu mieux structuré que les métrages préalables de la bande.

On pourra peut-être regretter l'intro à Beyrouth, sortie de nulle part et ressemblant plus à du Hot Shots qu'à autre chose, ainsi que le côté insider baseball de tout le match dans le stade (qui ne parle pas forcément aux étrangers ne connaissant pas toutes les règles et les particularités de ce sport), mais rien de bien méchant, et dans l'ensemble, The Naked Gun reste un métrage efficace et drôle. Que demander de plus ?

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1405 : SEMAINE ZAZ - Y a-t-il quelqu'un pour tuer ma femme ? (1986)

Publié le 31 Mars 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Thriller, USA, ZAZ

Le 1er Avril n'est pas loin, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Y a-t-il quelqu'un pour tuer ma femme ? (Ruthless People - 1986) : 

Millionnaire ayant fait fortune sur le dos des petites gens, Sam Stone (Danny DeVito) a prévu de se débarrasser de son épouse insupportable, Barbara (Bette Midler), pour toucher son héritage et s'installer avec sa jeune maîtresse, Carol (Anita Morris). Mais avant qu'il n'ait eu le temps de mettre ce plan à exécution, sa femme est enlevée par un couple incapable (Judge Reinhold, Helen Slater), qui menace de tuer Barbara si Sam ne paie pas de rançon. De son côté, Carol demande à son amant (Bill Pullman) de traquer Sam avec une caméra, pour le filmer alors qu'il tue sa femme, et le faire chanter...

Rare réalisation de l'équipe ZAZ à ne pas avoir été écrite par le trio, ce Ruthless People s'avère une comédie assez typique de son époque, le milieu des 80s, et donc assez générique.

Oui, ça regorge d'humour noir, et les personnages sont tous incapables, mais hormis Danny DeVito et Bette Midler, qui font de l'abattage comique et portent le film sur leurs épaules (mention spéciale à Bill Pullman, dans un petit rôle où il est plus bête que ses pieds), je dois bien avouer que le tout m'a paru assez peu mémorable dans son ensemble.

On est effectivement dans une farce gentiment absurde, avec le mari, la mégère, la maîtresse, l'amant de celle-ci, le couple innocent un peu insipide, les flics balbutiants, les quiproquos, etc... mais il manque une énergie, une certaine folie pour vraiment emporter l'adhésion, et au final, il faut attendre la toute dernière ligne droite, avec la prise d'otages et la "poursuite" en voiture, pour vraiment redonner un peu de punch au tout.

Assez quelconque, en fait.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1404 : SEMAINE ZAZ - Top Secret ! (1984)

Publié le 30 Mars 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Thriller, USA, Guerre, ZAZ

Le 1er Avril n'est pas loin, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Top Secret ! (Top Secret! - 1984) :

En tournée dans une Allemagne de l'Est étrangement nazie, Nick Rivers (Val Kilmer), star du rock'n'roll américain, rencontre Hillary (Lucy Gutteridge), une jeune femme séduisante en prise avec les autorités. Membre de la résistance, elle tente de secourir son père, un scientifique emprisonné par les Allemands. Contre toute attente, et au grand dam de son manager, Nick va décider de l'aider...

Pour être tout à fait franc, je n'ai toujours gardé qu'un souvenir très vague de ce Top Secret !, un ZAZ que j'ai toujours rangé dans la catégorie "films mineurs" de ses auteurs.

Et en le revoyant aujourd'hui, effectivement, je comprends pourquoi : si le film regorge toujours de moments excentriques et décalés, d'absurdités et de jeux de mots à la ZAZ, la densité de blagues à la minute est nettement moins importante que dans les autres œuvres de la bande... du moins, dans la première moitié du film.

Je ne sais pas si ce n'est qu'une fausse impression ou non, mais Top Secret ne m'a semblé en effet décoller vraiment qu'à partir de sa seconde moitié, une fois que Nick a rejoint officiellement la résistance (et après un flashback un peu raté parodiant Le Lagon bleu de 1980). Le film retrouve alors une énergie, un fil directeur et une intrigue mieux définis, et enchaîne ainsi les séquences improbables et drôles.

Avant, c'est gentillet, ponctuellement amusant, mais un peu inégal, et ça manque un peu de rythme dans sa première moitié. Heureusement, le tout trouve son rythme de croisière durant tout son troisième acte, même si, je dois bien l'avouer, la toute fin, qui arrive après un duel sous-marin mémorable, est un peu précipitée.

Top Secret reste donc bien un ZAZ mineur à mes yeux, même si, ZAZ obligent, il y a probablement plus d'idées et de gags dans ces 90 minutes de film que dans la plupart des comédies tournées depuis.

Un petit 4/6 

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE ZAZ - Police Squad, saison 1 (1982)

Publié le 29 Mars 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Télévision, Comédie, Les bilans de Lurdo, Sitcom, Policier, USA, ABC, ZAZ

Le 1er Avril n'est pas loin, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Police Squad, saison 1 (Police Squad!, season 1 - 1982) :

Les enquêtes loufoque de l'Inspecteur Frank Drebin (Leslie Nielsen), qui officie au sein de l'unité spéciale de la Police Squad de Los Angeles...

Deuxième vrai tour de piste pour Zucker, Abrahams et Zucker, après le script du Hamburger Film Sandwich de John Landis (qui réalise ici quelques épisodes), et le succès de Y a-t-il un Pilote dans l'avion ? (1980), cette série ABC en 6 épisodes à peine (de 25 minutes à chaque fois) est un précurseur aux Y a-t-il un flic... que l'on connaît désormais sur le bout des doigts.

Pour cette série, les ZAZ sont accompagnés, à l'écriture, de Pat Proft, leur compère de toujours, pour un résultat assez typique de cette petite bande : des enquêtes absurdes et non-sensiques parodiant la série The M Squad (avec Lee Marvin), un générique mémorable (avec systématiquement une guest star apparaissant dans le générique pour s'y faire aussitôt tuer), des titres sans rapport avec le récit de l'épisode (ou même avec le titre annoncé par le narrateur), des gags récurrents (on peut citer, par exemple, les conseils malsains du policier scientifique aux enfants, le monologue d'ouverture de Drebin, ou encore l'image arrêtée de fin d'épisode, pour laquelle les acteurs se figent en pleine action et tiennent la pose, tandis qu'un élément ou un autre continue d'évoluer parmi eux), et de manière globale, un grand n'importe quoi général... parfois un peu inégal.

En effet, le souci du format série, c'est son côté répétitif : si cela permet d'établir un certain comique de répétition avec quelques séquences, cela souligne aussi malheureusement les gimmicks d'écriture des ZAZ.

Au rythme de diffusion normal, probable qu'il est moins évident de relever ces ficelles scénaristiques et ces gags fonctionnant toujours sur le même schéma. Par contre, en mode binge watching, ces astuces d'écriture sautent aux yeux, et lassent parfois un peu : les jeux d'échelle avec personnes de petite taille, les métaphores prises au premier degré, l'indic/cireur de chaussures omniscient qui donne des conseils à des stars, l’ascenseur qui s'ouvre sur des scènes improbables, on retrouve fréquemment les mêmes ressorts comiques, et, en fonction du scénariste, de l'enquête ou du récit, ça marche plus ou moins bien.

À l'identique, certaines séquences manquent leur cible/tombent tout simplement à plat (le mime français), et comme elles ont tendance à traîner en longueur...

Après, ce côté répétitif et formulaïque de certains gags s'efface rapidement derrière la folie de l'ensemble : on est clairement dans du ZAZ déjanté, et bien souvent, le spectateur n'a pas vraiment le temps de souffler devant l'avalanche de gags visuels, textuels et absurdes, portés par des acteurs qui sont totalement dans le délire ambiant. Ce n'est pas forcément toujours hilarant, mais l'on a un tout de même un sourire constant sur le visage, que ce soit de par l'efficacité des blagues, ou leur nombre affolant.

À voir, donc, même si le programme est imparfait, et qu'il est très possible que, de toute façon, il n'aurait pas vraiment réussi à tenir sur la durée sans s'essouffler...

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1403 : SEMAINE ZAZ - Y a-t-il un pilote dans l'avion ? (1980)

Publié le 28 Mars 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Thriller, USA, ZAZ

Le 1er Avril n'est pas loin, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Y a-t-il un pilote dans l'avion ? (Airplane! - 1980) :

Ted Striker (Robert Hays), ancien pilote militaire atteint de stress post-traumatique et devenu chauffeur de taxi, est fou amoureux d'Elaine (Julie Hagerty), hôtesse de l'air qui le quitte juste avant de prendre un vol pour Chicago. Bien décidé à ne pas la laisser partir, Striker monte à bord, mais lorsque tout l'équipage et les passagers sont frappés d'empoisonnement alimentaire, Ted doit prendre les commandes malgré son traumatisme...

Premier véritable long-métrage des ZAZ, ici à la réalisation et à l'écriture, pour ce qui s'apparente à une vraie preuve de concept du style ZAZ, dont on retrouve ici tous les ressorts : parodies cinématographiques, absurde, jeux de mots, gags parfois grivois, politiquement incorrect, punchlines visuelles, comique de répétition, etc, le tout avec une densité remarquable, qui ne laisse pas le temps au spectateur de souffler.

Et c'est bien là la force du style ZAZ : même si un gag sur deux tombait à plat, chaque minute de métrage est tellement chargée en vannes et en blagues que le spectateur (même le plus réticent) est emporté par le torrent, et finit par se laisser porter par le délire ambiant.

Cela dit, avec du recul, on réalise que, derrière les répliques cultes et autres moments déjantés entrés dans l'histoire de la comédie, les ZAZ se cherchaient ici encore un peu : le passage d'un film à sketches (Hamburger film sandwich) à un récit plus construit et linéaire (la parodie de film catastrophe, avec comme fil conducteur les aléas amoureux du couple principal) ne se fait pas sans quelques accrocs et flottements, notamment structurels.

Heureusement, malgré ces quelques errances narratives, le tout reste particulièrement mémorable, n'a pas trop vieilli, et demeure un incontournable du genre (même si je préfère tout de même à cet Airplane! les mésaventures de Frank Drebin...).

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1402 : SEMAINE ZAZ - Hamburger Film Sandwich (1977)

Publié le 27 Mars 2021 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Action, Review, USA, ZAZ

Le 1er Avril n'est pas loin, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Hamburger Film Sandwich (The Kentucky Fried Movie - 1977) :

Ce qui est bien, quand on se replonge dans de vieux films comme ce Kentucky Fried Movie, premier long-métrage écrit par les ZAZ et réalisé par John Landis, c'est que l'on prend parfois conscience de connexions jusque là obscures, ou qui nous avaient échappé.

Ici, en l'occurrence, ce film à sketches parodiques s'ouvre sur une certaine chanson qui explique beaucoup de choses de la carrière de certains comiques français : la Carioca, qui sera reprise avec beaucoup de panache par Les Nuls dans la Cité de la Peur, en 1994.

Et il y a en effet beaucoup de ce qui deviendra les Nuls (et l'humour dit "Canal") dans ce KFM : son format parodique, qui couvre de nombreux genres (bande-annonce, film institutionnel, film publicitaire, mais aussi et surtout faux journal tv), ses guest-stars, son ton général et son désir de bousculer un peu et de provoquer.

Alors forcément, comme dans tout film à sketches, surtout de l'époque, le résultat final est parfois inégal, rate parfois de peu sa cible, ou paraît un peu gratuitement graveleux (notamment en comparaison de ce qui est aujourd'hui considéré comme "acceptable" dans l'humour).

Mais tout ce qui "fera" l'humour ZAZ durant les années 80-90 est déjà présent dans ce KFM, avec notamment, en guise de pièce de résistance, cette longue parodie d'une trentaine de minutes singeant Opération Dragon, une parodie étonnamment compétente au niveau martial, et joyeusement absurde çà et là (en particulier sa fin façon Le Magicien d'Oz ^^).

Alors oui, c'est daté, oui, c'est parfois puéril et immature, mais ça déborde aussi d'idées et d'énergie, et ça a clairement influencé toute une génération de comiques (voire plusieurs).

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1401 : Yes Day (2021)

Publié le 26 Mars 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Yes Day (2021) :

Parce qu'ils en ont assez de dire constamment "non" à leurs enfants, Allison (Jennifer Garner) et Carlos (Edgar Ramirez) décident d'offrir à ces derniers (Jenna Ortega, Julian Lerner, Everly Carganilla) 24 heures durant lesquelles le couple répondra par "oui" à toutes leurs demandes. Rapidement, cependant, la journée sombre dans le chaos le plus total pour la famille Torres...

Comédie familiale Netflix adaptée d'un livre pour enfants, ce Yes Day est exactement ce à quoi on pouvait s'attendre : un métrage pour les plus jeunes, dans lequel les enfants sont rois et en font voir de toutes les couleurs à leurs parents, avec du slapstick à gogo, un rythme frénétique, et une durée qui ne dépasse pas les 90 minutes, soit le format idéal pour garder ces chères têtes blondes occupées devant un écran.

À part ça ? Pas grand chose de mémorable ou d'original à se mettre sous la dent : tout le monde en fait trois tonnes (surtout Jennifer Garner, qui surjoue totalement), ça fait toujours plaisir de voir passer Nat Faxon, et dans l'ensemble, ça se regarde distraitement, mais c'est typiquement "du contenu pour plate-forme de streaming" plus qu'un film "à voir en salles".

Et puis honnêtement, l'hystérie générale des personnages peut parfois devenir assez fatigante et soûlante.

2.5/6 pour les adultes, probablement plus pour les enfants.

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Un film, un jour (ou presque) #1399 : Raya et le dernier dragon (2021)

Publié le 24 Mars 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Raya et le dernier dragon (Raya and the Last Dragon - 2021) :

Pour lutter contre les forces maléfiques qui envahissent lentement son royaume depuis que les divers clans le formant se sont déchirés et que les derniers Dragons protecteurs ont disparu, Raya (Kelly Marie Tran) arpente le pays à la recherche des fragments d'une pierre précieuse renfermant la magie des dragons. Avec l'aide de Sisu (Awkwafina), la dernière des dragonnes, et d'un groupe hétéroclite de compagnons, Raya va tout tenter pour sauver la planète de la destruction...

Dernier Disney en date, sorti à la fois sur Disney + et en salles, Raya et le dernier dragon se voulait un pas de plus dans la direction de la diversité et de la représentativité ethnique, ce qui n'est jamais une mauvaise chose.

Léger bémol pour moi, cependant : une absence totale d'affinité ou de réel intérêt de ma part pour l'esthétique sud-asiatique dont s'inspire grandement ce métrage animé pour donner naissance à son univers, un univers au carrefour des cultures et qui n'a pas été sans m'évoquer le monde d'Avatar, le dernier maître de l'air, notamment pour ses divers clans que l'héroïne tente d'unir.

Après, je mentirais en disant que je n'ai pas été agréablement surpris : contre toute attente, et malgré un récit assez balisé (principalement dans sa dernière ligne droite), j'ai trouvé le tout plutôt sympathique, tant au niveau de ses personnages secondaires (j'ai un faible pour Tuk Tuk, le chien-tatou de l'héroïne) que de son récit et de son esthétique.

Awkwafina, notamment, est comme toujours excellente dans son rôle, et ce quand bien même les dialogues et les expressions un peu trop modernes de sa dragonne (et de Raya elle-même, d'ailleurs) jurent un peu avec le décorum de cet univers de fantasy asiatique (c'était probablement voulu, mais en l'état, c'est à la fois trop peu pour fonctionner, et un peu trop pour être imperceptible - le postérieur entre deux chaises, en somme).

Bref, Raya, c'est techniquement très réussi (Disney oblige), c'est bien doublé et c'est divertissant (sans oublier l'avantage de ne pas avoir de chansons insipides toutes les dix minutes) ; cependant, tout cela ne suffit pas forcément pour en faire autre chose qu'un énième long-métrage Disney compétent, bien produit mais finalement pile dans la moyenne du studio - ça ne marquera pas forcément éternellement les mémoires et ça ne sera jamais un nouveau classique du genre... mais après tout, est-ce vraiment ce qu'on lui demandait ?

Un petit 4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1396 : SEMAINE SAINT PATRICK - Vieilles canailles (1998)

Publié le 19 Mars 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Romance, Irlande, UK, St Patrick

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Et cette semaine, le blog se met à l'heure de l'Irlande, pour célébrer la Saint Patrick !

Vieilles canailles (Waking Ned Devine - 1998) :

Lorsqu'ils apprennent qu'un habitant de leur minuscule village de Tullymore a gagné le gros lot à la loterie nationale, Jackie O'Shea (Ian Bannen) et Michael O'Sullivan (David Kelly) veulent absolument identifier le responsable. Mais lorsqu'ils comprennent que c'est Ned (Jimmy Keogh) qui a gagné plusieurs millions de livres, tout se complique, car le duo retrouve Ned mort d'une crise cardiaque, dans son lit. Bien décidés à profiter de cette aubaine, les deux compères décident alors de se faire passer pour Ned auprès du représentant de la loterie nationale, afin de tenter de toucher le jackpot... quitte à mettre tout le village au courant de la manigance.

Une comédie irlandaise assez charmante, à défaut d'être particulièrement bien rythmée. Heureusement, la magie celtique opère sans problème grâce à ce petit village paumé, ces paysages superbes, la musique typique de Shaun Davey, et tout ce défilé de trognes attachantes, de David Kelly à Fionnula Flanagan, en passant par Ian Bannen, James Nesbitt, et tant d'autres.

Nonchalant et typiquement irlandais, mais aussi plutôt sympathique.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1395 : SEMAINE SAINT PATRICK - Lucky (2019)

Publié le 18 Mars 2021 par Lurdo dans St Patrick, Animation, Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Télévision, USA, Nickelodeon, Irlande

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Et cette semaine, le blog se met à l'heure de l'Irlande, pour célébrer la Saint Patrick !

Lucky (2019) :

Leprechaun malheureux depuis que l'or de ses ancêtres a été dérobé par un dragon, Happy McSweeney (Gunnar Sizemore) et ses amis - Shannon (Kira Kosarin) l'elfe aventureuse, Reggie (Flula Borg) le gremlin destructeur et Sammy (Ron Funches) le géant bienveillant - découvrent que ce trésor est aux mains du maléfique Houlihan (Mark Hammill)... et ils décident de le récupérer.

Un moyen métrage de 42 minutes produit par et pour la chaîne Nickelodeon par d'anciens scénaristes et animateurs de chez Dreamworks, ce Lucky n'est pas désagréable à suivre, loin de là : c'est plutôt bien produit, visuellement amusant et ludique, avec un univers sympathique et bigarré, et un rythme soutenu.

Peut-être un peu trop, d'ailleurs, puisqu'on retombe vite dans une frénésie gratuite typique d'une certaine catégorie de dessins animés pour enfants, et qui dissimule un peu, derrière une énergie surmultipliée, les faiblesses de son écriture. Ici, en l'occurrence, je ne peux pas dire que j'aie été convaincu par Reggie, le personnage supposément comique et chaotique du métrage, dont les tentatives d'humour tombent fréquemment à plat.

Par chance, le doublage est globalement plutôt bon (même si Flula Borg atteint ici aussi ses limites), et la musique punk celtique donne un peu de punch au tout... mais bon, ça reste relativement anecdotique.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1393 : SEMAINE SAINT PATRICK - Wild Mountain Thyme : amoureux foux (2020)

Publié le 16 Mars 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, UK, Irlande, St Patrick

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Et cette semaine, le blog se met à l'heure de l'Irlande, pour célébrer la Saint Patrick !

Wild Mountain Thyme (2020) :

Rosemary Muldoon (Emily Blunt) et Anthony Reilly (Jamie Dornan) ont grandi dans des fermes irlandaises voisines, séparées par un morceau de terrain qui, depuis toujours, fait l'objet de tensions entre les deux familles. Jusqu'à ce que Adam (Jon Hamm), cousin américain d'Anthony, arrive en Irlande, bien décidé à hériter de la ferme Reilly : lorsqu'il rencontre Rosemary, Adam est séduit... mais Anthony, lui, ne voit pas l'arrivant d'un très bon œil.

Sur la base de ce résumé et de l'affiche de Wild Mountain Thyme, on aurait pu croire à une comédie romantique irlandaise des plus passionnées et légères, ou à un drame sentimental qui aurait probablement pu trouver une place dans la quinzaine Saint Valentin du mois de février dernier...

Mais non. Wild Mountain Thyme est une adaptation, par son auteur (par ailleurs scénariste de Moonstruck et scénariste/réalisateur de Joe contre le volcan), d'une pièce de théâtre tout sauf romantique, et cela se ressent immédiatement à l'écran : dialogues ampoulés, artificiels et datés, manque cruel d'ampleur et de variété, le tout est vraiment limité dans ses ambitions et particulièrement mal géré au niveau du rythme.

C'est donc très plat, dans l'ensemble, malgré de beaux paysages, une musique appropriée et des acteurs très compétents : malheureusement, avec un tel film à 85 % sans romance, avec des accents assez bancals (Christopher Walken en patriarche irlandais, ça fonctionne très moyennement), des clichés à gogo sur l'Irlande, ses habitants et la manière dont ils sont habituellement portés à l'écran, et avec une écriture si laborieuse (et je ne parle même pas du twist de fin totalement WTF, censé expliquer le pourquoi de la non-romance entre les deux protagonistes, mais qui ne parvient à susciter que le rire et/ou la désolation, au choix - en tout cas, ça justifie un peu le titre français), difficile de se passionner pour ce qui est raconté.

C'est raté, en somme.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1392 : SEMAINE SAINT PATRICK - Le Peuple loup (2020)

Publié le 15 Mars 2021 par Lurdo dans St Patrick, Apple, Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, UK, Irlande

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Et cette semaine, le blog se met à l'heure de l'Irlande, pour célébrer la Saint Patrick !

Le Peuple loup (Wolfwalkers - 2020) :

En 1650, sous l'autorité de l'implacable Lord Cromwell, la ville irlandaise de Kilkenny vit cloîtrée derrière des murs, à l'abri des hordes de loups vivant dans la forêt toute proche. Mais Robyn, la fille de Bill Goodfellowe, le chasseur de loups de la ville, n'a qu'une idée en tête : accompagner son père en forêt, malgré son refus, et l'aider dans sa chasse. Elle brave alors l'interdit, et croise le chemin de Mebh, une fillette vivant avec les loups, car capable, comme sa mère, de se transformer la nuit en l'un de ces animaux...

Qui dit Irlande et film d'animation dit bien entendu Brendan et le Secret de Kells, ainsi que Le Chant de la Mer, collaborations entre le réalisateur et scénariste irlandais Tomm Moore, et le compositeur Bruno Coulais : des films d'animation empreints de tradition et d'atmosphère celtique, particulièrement réussis tant visuellement que thématiquement.

Et donc Moore et Coulais remettent le couvert avec ce Wolfwalkers, sorti directement sur la plateforme Apple Tv aux USA, et qui s'inscrit directement dans la continuité artistique et thématique des deux autres films du réalisateur : c'est beau, c'est poétique, c'est enchanteur et magique, et ce n'est pas sans rappeler Kells, avec cette ville fortifiée entourée d'une forêt sauvage et pleine de mystère.

Seul bémol, peut-être, un côté très prévisible de son dernier acte, qui fait que l'on voit venir bien à l'avance la dernière ligne droite du film ; et peut-être aussi le manque de communication entre Robyn et son père, qui est parfois tellement forcé (avec les personnages qui s'interrompent systématiquement alors qu'ils sont sur le point de s'expliquer des éléments importants de l'histoire) qu'il en devient un peu frustrant.

Un poil (de loup) en dessous des deux films précédents, donc, en ce qui me concerne, mais cette légère faiblesse est amplement compensée par le graphisme et l'animation du métrage, vraiment remarquables.

4.25/6

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Les bilans de Sygbab : Firefly, saison 1 (2002)

Publié le 14 Mars 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Fox

Après son intégrale Agents of SHIELD, Sygbab revient aux fondamentaux, avec un incontournable de la science-fiction télévisuelle...

Firefly, saison 1 (2002) :

Les mésaventures des membres de l'équipage du Serenity, un vaisseau dirigé par le Capitaine Mal Reynolds (Nathan Fillion), qui se trouvent embarqués dans des événements qui les dépassent lorsqu'ils accueillent à bord des passagers aux nombreux secrets (Summer Glau, Sean Maher, Ron Glass)...

L'univers dépeint dans Firefly dénote dans le paysage de la science-fiction, et ce pour plusieurs raisons. En premier lieu, la fédération de planètes existante - nommée l'Alliance - est composée uniquement de la race humaine qui a colonisé l'espace, ce qui implique une absence totale d'aliens.

C'est un monde proche du nôtre - impression renforcée par le fait que la langue la plus parlée soit le mandarin -, possédant néanmoins une évolution technologique plus avancée. Son autre particularité est de marier les genres en donnant une touche western à l’ensemble (alliant ainsi les flingues aux vaisseaux spatiaux) avec bonheur car cela fonctionne parfaitement.

Entre les planètes à l'apparence stérile à cause de leurs empilements de bâtiments tous aussi gigantesques les uns que les autres, et les coins perdus dans le désert et la poussière, il y a un monde d'écart, et l'équipage du Serenity vit entre deux. Mal et ses compagnons d'infortune sillonnent l'espace à la recherche du premier travail disponible, qu'il soit honnête ou non : le plus important, c'est qu'il rapporte de l'argent.

Aux contraintes de devoir régulièrement être employés s'oppose l'avantage indéniable d'être totalement libres et indépendants. Cette volonté est justifiée par le fait que Mal et Zoé ont combattu ensemble dans le camp des Browncoats dans la guerre qui a vu la victoire de l'Alliance et qu’ils ne peuvent se résoudre à faire partie de ce système.

Par extension, ce passé commun explique également la loyauté indéfectible qu’il a envers ses troupes : pas question de les abandonner, leur vie passe avant le respect d'un contrat si qui que ce soit est mis en danger. Interprété par un Nathan Fillion ultra charismatique, le capitaine a une morale et un honneur qui lui sont propres, évidemment imposés par les circonstances.

Lors du pilote, l'ironie veut qu'en essayant de passer inaperçus pour les besoins d'un petit boulot, l'équipage embarque à son bord un médecin en fuite dont la sœur a subi des expérimentations du gouvernement, tous deux étant activement recherchés par l'Alliance.

Le mystère entourant River constitue le cœur de la mythologie de la série et aussi sa plus grande frustration car elle commençait à peine à être développée au moment où la série a été fauchée en plein vol, suite à son annulation.

Assez discrète pendant une bonne partie de la saison du fait d'interactions très limitées avec les autres membres de l'équipage - entre autres parce que les séquelles de ce qu'elle a subi l'ont amenée à se replier sur elle-même et qu'elle est par conséquent considérée comme étant un peu folle -, River se révèle sous un jour nouveau dans War Stories. La réplique « no power in the verse can stop me », concluant une scène impressionnante dans laquelle elle tue les yeux fermés trois hommes situés à des endroits différents, suggère que c'est une machine à tuer en sommeil.

Quoi qu'il en soit, au vu des méthodes employées par les effrayants hommes aux gants bleus dans Ariel, les secrets qu'elle renferme doivent être d'une importance capitale. Dans ce même épisode, Simon découvre que le cerveau de sa sœur a été charcuté à plusieurs reprises, notamment pour lui ôter la partie permettant de contrôler les émotions. Cela explique bien des choses sur son comportement… Malheureusement, ce sont autant d’éléments qui resteront en plan.

C’est bien dommage, mais c’est le seul point noir - totalement indépendant de la volonté de l’équipe scénaristique - et le reste est réjouissant. Après des débuts timides, la série gagne progressivement en rythme et ne s'essouffle pas jusqu'à la fin. Ce qui fait la réelle différence, c'est l'attachement aux personnages.

Grâce à un très bon casting et à l'alchimie entre les membres d'un équipage pourtant très disparate, les épisodes restent agréables même quand il ne se passe pas grand-chose car l'humour est omniprésent. Les moments cocasses sont légions (quasiment à chaque fois que Jayne ouvre la bouche, par exemple), et c'est ce même humour qui permet de désamorcer certaines situations dramatiques.

Cette façon de faire passer la violence de manière presque décontractée trouve son point d'orgue dans War Stories quand Mal et Wash se chamaillent à propos de Zoé sous la torture, tandis que Niska y prend un plaisir sadique. Il y bien d'autres exemples, mais en faire une liste exhaustive ne serait pas forcément judicieux car cela ne rendrait pas justice aux situations évoquées.

Ce mélange entre drame et comédie n'est pas incongru dans une série de Whedon puisque c'était déjà l'une des forces de Buffy et Angel, mais c'est sans doute encore mieux maîtrisé ici. Pour étayer ce propos, le cas de Jaynestown est représentatif : alors que la grande majorité de l'épisode est hilarante et donne même lieu à l'un des grands moments de la série grâce à la chanson The Hero of Canton, la fin est beaucoup plus sérieuse et s'interroge sur le besoin de la communauté qu'ils ont côtoyée de croire en un héros, quand bien même Jayne en est à l'opposé.

Sa motivation principale reste l'argent, ce qui l'amènera à trahir son capitaine dans Ariel avant que ce dernier mette les choses au point avec une grande fermeté. Mais Mal savait à quoi s'attendre, puisqu'il l’avait engagé alors que ce dernier le tenait en joue, en lui proposant plus d'argent que ce qu’il gagnait.

Ce retour dans le passé s'effectue dans Out of Gas, qui propose deux niveaux de flashback différents, l'un d'entre eux revenant sur les origines de la constitution de l'équipage. Outre Jayne, Kaylee est recrutée elle aussi dans des conditions un peu particulières, après une partie de jambes en l'air avec le mécano incompétent dont Mal s'était attaché les services.

Adorable, elle est aussi une optimiste invétérée, un peu rêveuse, et considère son capitaine comme son grand-frère. Par ailleurs, sa relation avec Simon est finement écrite et c’est à souligner car de fait, elle n’est pas envahissante à l'écran.

L'autre ajout concerne Inara, qui permet au Serenity d'avoir une certaine respectabilité partout où le vaisseau se déplace, grâce au statut de cette dernière. Le flashback revenant sur le moment où elle conclue un accord avec Mal est parfaitement représentatif de ce que sera ensuite leur relation : un amour un peu vache, qui les amène à se chamailler sans cesse, incapables de s'avouer à eux-mêmes ou à l’autre qu'ils éprouvent des sentiments. Quant à Wash, sa moustache est très drôle, et le fait que Zoé ne l'aimait pas au départ est un clin d'œil sympathique.

Généralement, chaque protagoniste a son petit moment de gloire dans chaque épisode et tout le monde évolue de concert, ce qui est une véritable gageure quand il faut gérer autant de personnages à la fois. À part River dont le cas a déjà été évoqué, il y a une exception : Book.

Peu présent, il restera jusqu'à la fin entouré d'une aura de mystère car, à plus d'une reprise, il fera preuve de talents insoupçonnés et fort utiles, et son passé (avant d'être prêtre) suscite beaucoup de questions. Mais comme tous, il est bien caractérisé, et cela rend savoureuses les relations entre les personnages. La vie de ce groupe, composée de fous rires, de frictions et de moments de solidarité dans l'adversité, transpire à l'écran.

Il y a donc tout ce qu'il faut pour une série de qualité : des épisodes qui tiennent la route, une montée en puissance progressive, un fil rouge ayant du potentiel, et des personnages crédibles et intéressants. Quel dommage qu'elle n'ait pas eu le temps de s'installer à l'écran, car elle aurait sans doute atteint d'autres sommets. Mais avec le traitement qui lui a été réservé par la FOX, il était bien difficile de faire mieux...

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Critiques éclair - Wandavision, saison 1 : épisodes 1x09 + bilan (2021)

Publié le 13 Mars 2021 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, MCU, Marvel, Disney, Review, Romance, Science-Fiction, Télévision, Thriller, USA, Sitcom, Wandavision

Ultime épisode de la saison 1 de Wandavision, après des épisodes 7 et 8 lourds en révélations en tous genres...

Wandavision, saison 1 (2021) :

- 1x09 :  Alors que Wanda et Agatha s'affrontent, le SWORD libère White Vision, une version de Vision dénuée de conscience afin de prendre d'assaut Westview... 

Hmm... un fin de saison qui, amha, a certainement dû diviser les spectateurs.

Exit en effet l'artifice de la sitcom et de l'humour, qui laisse ici place à un final typiquement Marvel, pour le meilleur et pour le pire : à savoir un déluge d'effets spéciaux, un ton plus sérieux et deux duels finaux opposant longuement Wanda/Agatha et Vision/White Vision.

Peut-être trop longuement, honnêtement, même si le duel des Vision trouve une conclusion astucieuse et efficace prenant l'idée de conflit à contre-pied, et que celui des sorcières débouche sur la naissance officielle de la Scarlet Witch. Et "trop longuement", car il reste toujours un certain problème inhérent à la manière dont la sorcellerie a été amenée et présentée à l'écran - un côté kitschouille et un peu hors-sujet dans cet univers Marvel très scientifique (même les Pierres d'Infinité ont toujours été présentées avec des atours scientifiques plus que mystiques), qui en rebutera plus d'un, comme j'ai pu le constater dans mon entourage.

Et donc, si l'on n'accroche pas à ce mysticisme sauce Marvel (ou du moins, à ces sorcières assez clichées, visuellement parlant), le gros affrontement Wanta/Agatha pourrait bien frustrer.

Pourtant, il y a plein de bonnes choses dans ce final : le duel des Visions, notamment, mais aussi le côté Incredibles de la cellule familiale Wandavision, toute la résolution de l'épisode (assez triste du point de vue de Wanda, et avec un très joli dialogue d'adieux entre elle et Vision), les deux scènes post-générique, la porte ouverte au retour d'Agatha ("- Tu n'as aucune idée de ce que tu viens de déclencher, tu auras besoin de moi... - Si c'est le cas, je saurai où te trouver.") et de manière globale, la conclusion douce-amère de toute la saison.

Mais (sans même m'aventurer dans les théories abracadabrantesques échafaudées par de nombreux internautes) je mentirais en disant que je m'attendais à un peu plus. Un peu moins de baston, un peu plus de surprises, en somme.

Après, il faut aussi prendre en compte le fait que le tournage de la fin de saison a été interrompu pendant six mois par la pandémie, et que le tout s'est, de l'aveu de la showrunneuse et du réalisateur, nettement répercuté sur la disponibilité de certains acteurs (je pense notamment à Kat Dennings, qui n'a que trois secondes d'apparition dans ce final) et sur l'écriture de certaines sous-intrigues (il a notamment mentionné une scène n'ayant pas pu être finalisée, sur Darcy, les enfants, Monica et Ralph tentant de récupérer le grimoire, et confrontés au lapin démoniaque d'Agatha)...

Bilan saisonnier :

Entre la diffusion de ce final, et la rédaction de ce bilan saisonnier, une petite semaine s'est écoulée, et j'ai eu le temps de faire le point sur cette saison de Wandavision - ainsi que de prendre connaissance de la réaction globale du web et des critiques...

Et sans surprise, je me rapproche plus de l'avis des critiques que de celui des fanboys hardcore les plus outrés par cette fin de saison ; mon bilan saisonnier, malgré quelques réserves que je pourrais émettre sur le rythme global du début de saison, et sur la conclusion de celle-ci (encore une fois, je ne suis pas très fan du côté sorcellerie basique d'Agatha, un peu trop cheesy à mon goût, et qui aurait mérité plus de nuance), s'avère donc globalement assez positif.

Alors bien sûr, ça aide que je ne me sois pas totalement pris au jeu de la théorisation à outrance, comme bon nombre de pseudo-analystes du web qui voyaient dans le moindre élément de décor une preuve que Marvel avait laissé des couches et des couches d'indices sur la véritable nature de tout ça, sur la présence de Mephisto, de Reed Richards, de Magneto, etc...

Il fallait s'y attendre, compte tenu de la nature adaptative du média, de l'histoire chargée des personnages, des conditions ultra-connectées d'un public en pleine pandémie, et du caractère roublard de Marvel, qui a multiplié les fausses pistes (AIM, le Beekeeper, Mephisto, etc).

Mais comme souvent, les fans mélodramatiques n'ont pas su maîtriser leurs attentes et faire preuve de modération - persuadés que le programme leur appartient et décidés à prouver qu'ils sont plus intelligents que le scénaristes en théorisant à outrance, ils se sont sentis trahis, alors que l'évidence était clairement là dès le pilote : pour son premier réel coup d'essai à la télévision, Marvel n'allait pas non plus se lancer dans une exploration complète du multivers, de l'Enfer façon Marvel, ni partir dans des délires imbitables et trop excentriques (à la Legion) ou introduire tout un pan de l'univers mutant.

Entendons-nous bien : Marvel aurait pu le faire. Le studio aurait très bien pu surcharger son programme de fanservice correspondant plus ou moins à toutes les théories en vogue sur le web, et on aurait pu sortir de Wandavision avec un univers Marvel bouleversé, fragmenté par le deuil de Wanda, fusionnant diverses continuités cinématographiques, et transformant une part de l'humanité en mutants.

Tout cela bouclé en 50 minutes, dans un épisode au budget limité et à la production handicapée par le coronavirus (la post-production du final s'est achevée moins de deux semaines avant sa diffusion !!), et dans une série qui n'atteindra jamais le même nombre de spectateurs qu'un film du MCU.

Ça aurait pu se faire, mais est-ce que ça aurait vraiment été judicieux ou pertinent, en tout début de Phase 4, (sans même parler du côté commercial) ?

Non, la série était clairement centrée sur Wanda et son traumatisme, et c'est à cette échelle que le tout devait se terminer, pas à un niveau galactique ou "multiversel". Le sujet de la série, c'est le deuil de Wanda, un deuil multiple (elle perd aussi ses enfants) finalement traité de manière plutôt convaincante et réussie, et porté par une interprétation excellente de toute la distribution.

Mais je dois bien avouer que, quelque part, je comprends aussi les fans les plus déçus : moi aussi, je me suis laissé piéger par Pietro ; un Pietro déjà bien desservi par la chronologie du MCU, et qui aurait pu servir de porte d'entrée au multivers et à l'intégration des Mutants dans cet univers, d'une manière ou d'une autre.

Là aussi, Marvel a joué la carte de la fausse piste et du clin d'œil (un peu comme avec Mysterio dans le dernier Spider-man !), en faisant de ce Pietro un acteur ensorcelé par Agatha... dommage, mais pas forcément rédhibitoire (d'autant qu'au final, on ne connaît pas la véritable identité de Ralph Boehner - qui est apparemment le nom de son personnage dans la bulle de Wanda... mais pas forcément son nom réel). Je regrette tout de même que l'on n'ait même pas eu un caméo d'Aaron Taylor-Johnson à un moment ou un autre... ou que White Vision n'ait pas eu, par exemple, la voix de James Spader.

C'est surtout ça qui frustre les fans, je pense : quelques occasions manquées, qui auraient pu donner une dimension supplémentaire à une série certes déjà assez chargée en thématiques sérieuses et en excentricités. Mais en toute honnêteté, ces éléments n'auraient été guère plus que du fanservice de niche, soit tout le contraire de ce que ce genre de programme devrait accomplir.

Marvel n'allait clairement pas introduire la notion de multivers ou de mutants dans une série Disney + ; le studio va clairement conserver de tels bouleversements pour ses longs-métrages, comme le Docteur Strange 2 en cours de tournage, et se servir des séries comme d'un tissu connectif permettant de développer des personnages sous-utilisés (après, il n'est pas impossible que les éléments de Wandavision soient mentionnés et aient une importance ou des répercussions ultérieures).

Et une fois ce côté fanboy frustré mis de côté, force est de constater que pour un coup d'essai télévisuel (qui plus est produit en pleine pandémie), Wandavision est plutôt réussi et ouvre des portes inattendues, là où le fan en attendait d'autres.

De manière plus globale, enfin, le coronavirus aura à la fois été un avantage et un obstacle pour Marvel, en obligeant le studio à se recentrer sur ses projets Disney + pour amener en douceur sa nouvelle phase (et les concepts qui l'accompagneront)... et ce n'est pas fini (je pense que, plus que la série du Faucon, celle sur Loki devrait ouvrir d'autres portes encore plus improbables).

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