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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #comedie catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1477 : Secret Zoo (2020)

Publié le 6 Juillet 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, Romance, Corée

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Secret Zoo (2020) :

Jeune stagiaire coréen dévoué à son entreprise et en quête de reconnaissance et de responsabilités, Tae Soo (Ahn Jae-Hong) reçoit une mission importante de la part de son patron : il va devoir prendre la tête d'un zoo fraîchement acquis par sa société, et redresser financièrement le parc animalier avant sa revente. Pour ce faire, il n'a que trois mois : d'autant plus problématique que le parc en question n'a plus le moindre animal....

Une comédie familiale coréenne assez quelconque, qui repose entièrement sur le concept d'avoir des humains déguisés en animaux dans un zoo, et sur la notion que tous les personnages du film sont tellement stupides que ce plan improbable, pour sauver le zoo, finit par fonctionner.

En même temps, à la base, on parle quand même d'un zoo dont les visiteurs jettent des canettes et des bouteilles de soda à la tête d'un ours polaire pour le voir reproduire la publicité Coca-Cola, et ce sans que personne ne s'en émeuve : même en prenant du recul et en se disant que c'est un sens de l'humour asiatique, très particulier, difficile d'éprouver de la sympathie pour les visiteurs ou pour les personnages du métrage.

D'autant plus que le tout se traine gentiment (ça frôle les deux heures), et n'est jamais surprenant : le déroulement est très convenu, les rebondissements aussi, et les effets numériques du seul animal du film (l'ours polaire dépressif) sont bien trop approximatifs pour convaincre.

Un film qui m'a étrangement agacé.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : Superstore, saison 1 (2015)

Publié le 4 Juillet 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Sitcom, Télévision, USA, NBC, Superstore

Première saison en 11 épisodes de cette sitcom NBC showrunnée par Justin Spitzer, un ancien de The Office, qui s'essaie de nouveau, avec Superstore, au genre de la workplace comedy déjantée.

Une série que j'avais déjà appréciée à sa diffusion, avant de décrocher progressivement lorsque les saisons étaient passées de 11 à 22 épisodes, avec les longueurs que cela entraîne inévitablement : et comme la série s'est conclue fin mars dernier, avec sa sixième saison, le moment est venu de se faire une rétrospective complète de cette sitcom gentiment excentrique...

Superstore, saison 1 (2015) :

Le quotidien de Cloud 9, une supérette américaine dirigée par Glenn Sturgis (Mark McKinney), un responsable incompétent entouré d'employés qui le sont tout autant : Dina (Lauren Ash), son assistante autoritaire et radicale ; Jonah (Ben Feldman), le petit nouveau propre sur lui ; Amy (America Ferrerra), qui tente de concilier son métier, sa famille et ses études ; Mateo (Nico Santos), un gay flamboyant et ambitieux ; Garrett (Colton Dunn), un Afro-américain sarcastique en fauteuil roulant ; Cheyenne (Nichole Sakura), une lycéenne enceinte ; et bien d'autres encore...

Et effectivement, on retrouve clairement, dans cette première saison de Superstore, tout l'ADN de The Office, mais aussi un peu de Parks & Rec, et même de Community : des workplaces comedies qui partagent avec Superstore certains archétypes évidents (difficile, par exemple, de ne pas retrouver dans le duo dirigeant ce Cloud 9 des échos de Michael Scott et de Dwight Schrute, ou dans la romance impossible Amy/Jonah des reflets de Pam/Jim), et un certain ton légèrement décalé et excentrique.

Ce qui fonctionne plutôt bien, il faut l'avouer, surtout lorsque la série ose se débarrasser de certains atours très formatés, pour se lâcher un peu : dans cette première saison, le programme se cherche clairement, un peu comme Community en son temps.

D'un côté, on a les ressorts classiques du genre, l'attirance Amy/Jonah, des intrigues plutôt génériques et prévisibles (la journaliste qui vient faire un reportage, tout le monde qui se bat pour une promotion, la compétition interne en équipes, la visite d'un secret shopper) et de l'autre, des moments de folie, des transitions volontairement absurdes entre les scènes, des passages WTF (qui ne sont pas sans rappeler le ton et l'humour plus anglais d'un show comme Green Wing) ou bien encore la décision de pousser certaines des intrigues basiques un peu plus loin que la norme (sans aller, malheureusement, jusqu'aux délires-concepts de Community, alors que l'occasion s'y prêtait çà et là).

En somme, même si elle a beaucoup de potentiel, on sent que la saison 1 de Superstore se freine délibérément, pour ne pas brusquer le network. Et ce qui n'aide pas (du moins à mes yeux), c'est son côté relationnel frustrant, et notamment tout ce triangle amoureux Dina/Amy/Jonah.

Déjà parce que je n'ai jamais vraiment accroché à une éventuelle romance Amy/Jonah, qui n'ont pas un quart du charme, de l'alchimie et du naturel de Pam/Jim. Peut-être est-ce dû à la caractérisation plus appuyée et clichée des deux personnages, entre Amy, la "latina à fort tempérament", et Jonah, l'intellectuel un peu prétentieux : on est dans de la caractérisation clichée de sitcom, moins sincère que dans The Office, et j'ai plus de mal à y adhérer.

Et puis à côté, il y a Dina, l'assistante manager qui insiste lourdement en flirtant avec Jonah, au point que ces scènes deviennent gênantes et redondantes (malgré tout le talent des acteurs). Et encore, je n'ose même pas imaginer à quel point ce côté malsain et pas très drôle (les premières fois, c'est amusant, mais sur onze épisodes, ça tourne en rond) serait d'autant plus évident si l'on transposait la situation à The Office, où Dwight s'imposerait lourdement à Pam, par exemple, en la bombardant de sous-entendus graveleux et en l'embrassant de force après l'avoir coincée dans la réserve.

Oui, ça reste de la sitcom caricaturale, mais bon, cela n'empêche pas certains ressorts comiques éculés de paraître aujourd'hui un peu vieillots et de faire grincer des dents (et pourtant, je suis très loin d'être de ceux qui veulent policer tous les programmes tv pour les faire adhérer aux bonnes mœurs en vigueur, mais là, toute cette sous-intrigue m'a gêné).

Bref : Superstore, saison 1, c'est donc sympathique, mais assez inégal.

Bourré de potentiel, de personnages excentriques (à noter quelques caméos, notamment d'Eliza Coupe et de Sean Gunn), de situations improbables, mais aussi encore très formaté sitcom NBC, évoquant très clairement la sitcom anglaise Trollied (2011-2018), et reposant sur des ressorts relationnels qui ne fonctionnent pas vraiment sur moi (idem pour la relation Cheyenne/Bo, d'ailleurs, qui semble fréquemment être écrite sur le ton du "jeune petit couple paumé mais attachant", mais qui fait plus de peine qu'autre chose).

Heureusement, le tout est saupoudré d'un petit côté satire sociale et professionnelle du monde de la grande distribution américaine, notamment vers la fin, quand intervient l'accouchement de Cheyenne, et que tout le magasin se mobilise pour l'aider et lui décrocher des congés maternités : ça débouche sur un cliffhanger prévisible (Dwight Dina qui profite d'un geste charitable des autres employés pour prendre le pouvoir et devenir calife à la place du calife) mais efficace, et donne envie de voir la suite.

J'enchaîne donc sur la saison 2.

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Un film, un jour (ou presque) #1471 : CYCLE SCI-FI - John Carter (2012)

Publié le 29 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Review, Romance, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

John Carter (2012) :

Soldat durant la Guerre de Sécession, John Carter (Taylor Kitsch) se retrouve transporté sur Barsoom, alias la planète Mars, où il tombe aux mains des Tharks, extra-terrestres indigènes à quatre bras. Rapidement, il découvre que les autres habitants de la planète, à l'apparence humaine, se livrent une guerre sans merci, et lorsque la ville pacifique de Helium est menacée par celle de Zodanga, John se trouve embarqué dans ce conflit dont il ne comprend qu'une chose : l'attirance qu'il éprouve pour la belle Dejah Thoris, princesse de la ville d'Helium, sur laquelle le maléfique Sab Than de Zodanga a des vues...

Aïe. Flop critique et commercial de Disney, pourtant confié à Andrew Stanton (un oscarisé de chez Pixar), John Carter tente clairement de renouer avec l'esprit épique du soap opera d'antan, de ressusciter le pulp d'aventure à l'ancienne, de redonner ses lettres de noblesse à un genre trop oublié... mais dès ses premières scènes, on comprend que quelque chose ne fonctionne pas dans tout ça.

Pour une raison inexpliquée, Stanton et Michael Chabon, son scénariste (qui depuis a écrit Picard, ce qui explique beaucoup de choses), font en effet le choix d'ouvrir le film en multipliant les techniques narratives : voix off, flashback sur la conquête de Mars par le méchant, puis retour au "présent" pour une mise en place façon Titanic, avec l'ensemble du film prenant place dans un gros flashback raconté à Edgar Rice Burroughs.

Tout de suite, on sent les rouages de la mécanique narrative grincer à tous les niveaux, et l'on devine que la gestation du métrage a été compliquée. Et puis le récit démarre enfin, avec la vie de John Carter sur Terre (insipide et mollassonne) et son arrivée sur Mars...

C'est là qu'on commence à percevoir les autres problèmes du film : Taylor Kitsch n'a pas grand charisme, la direction artistique est assez terne (Mars ressemble à l'Utah peint en jaune, les Martiens à des acteurs couverts d'auto-bronzant, de henné et de costumes sortis des Maîtres de l'univers), le ton est bien trop sérieux, le rythme bien trop plat, et au niveau effets spéciaux, si les Tharks sont réussis, on remarque fréquemment des incrustations sur fond vert assez visibles et approximatives.

Alors oui, en théorie, j'aurais dû être ravi de retrouver un film de space op/de science-fiction épique dans ce style, mais dans les faits, la mayonnaise ne prend que trop ponctuellement, à l'occasion d'une scène d'action ou d'une poursuite portées par la bande originale épique de Michael Giacchino.

C'est dommage, parce qu'il y a de bons éléments, çà et là (Lynn Collins est d'ailleurs très bien en princesse/inventeuse/scientifique/aventurière), et qu'on sent bien la passion qui anime le projet derrière la caméra, mais le tout est trop souvent inerte, manquant de second degré (guère surprenant de constater que James Purefoy, avec sa décontraction habituelle, est probablement le seul personnage secondaire mémorable de tout le film) et d'un héros au charisme suffisant pour transcender les faiblesses du script, emporter l'adhésion, et vendre son personnage de héros malgré lui.

(de manière assez amusante, si Thor n'était pas sorti en 2011, Chris Hemsworth aurait pu faire un bien meilleur John Carter que Kitsch)

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1470 : CYCLE SCI-FI - Snowpiercer, le Transperceneige (2013)

Publié le 28 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Science-Fiction, Thriller, Corée, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Snowpiercer, le Transperceneige (2013) :

Sur une Terre couverte de glace, ravagée par une catastrophe climatique, les derniers survivants humains sont entassés dans un train immense, le Transperceneige, où les classes supérieures, dirigées par la Ministre Mason (Tilda Swinton) oppriment les classes défavorisées, à l'arrière du train. Jusqu'à ce que Gilliam (Sir John Hurt), Curtis Everett (Chris Evans), et Edgar (Jamie Bell) fomentent une nouvelle rébellion ; leur plan : libérer Namgoong Minsoo (Song Kang-ho), ingénieur ayant conçu toutes les portes du train, et remonter ce dernier jusqu'aux wagons de tête, pour y reprendre le pouvoir...

Long-métrage d'anticipation signé Bong Joon-ho et librement adapté d'une bande dessinée française, Snowpiercer utilise un postulat dystopique et post-apocalyptique fort pour mettre en images des thèmes de lutte sociale, d'exploitation du petit peuple, et bien d'autres métaphores inhérentes au cadre du train, une machine implacable et glaciale qui broie tout sur son chemin, que l'on peut voir au choix comme incarnant le capitalisme, la société, la vie, etc, etc, etc...

Bref, un long-métrage assez ambitieux et typique de son réalisateur, pour le meilleur et pour le pire : Bong Joon-ho a en effet souvent recours à des ruptures de ton brutales et à des mélanges de genre à l'humour assez typiquement coréen, que l'on retrouve ici dans la manière dont les classes favorisées sont représentées (les costumes extravagants de Hunger Games ne sont pas loin), incarnées à l'écran par une Tilda Swinton totalement grotesque et cabotine, qui semble provenir d'un autre film plus parodique.

On adhère ou pas, il faut être franc : personnellement, je n'ai pas vraiment accroché à cet aspect caricatural du métrage, qui commence à se faire plus prononcé à mi-parcours, lorsque la rébellion des classes défavorisées se déclenche.

Heureusement, l'ensemble du film tient suffisamment bien la route pour éclipser ses éléments les moins convaincants : parmi ces derniers, on pourrait aussi citer un léger abus de shaky-cam et de ralentis durant les scènes d'action, un face à face final bourré d'exposition, façon Néo rencontre l'Architecte, quelques effets numériques inaboutis, ou encore la fille de Namgoong Minsoo et ses pouvoirs de précognition, sortis de nulle part, et qui y retournent rapidement, oubliés en cours de route).

Mais finalement, ces éléments potentiellement perturbateurs ne sont jamais vraiment suffisants pour faire décrocher le spectateur, et Snowpiercer s'avère un métrage solide, dynamique, sombre et assez percutant. Ce n'est pas parfait, le sens de l'humour du métrage est assez polarisant, mais dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas.

(maintenant, je suis curieux de voir si la série parvient à être aussi surprenante et efficace)

4.25/6

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Les bilans de Sygbab : CYCLE SCI-FI - Andromeda, saison 3 (2002)

Publié le 27 Juin 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Andromeda

À l'instar du reste du blog, pendant quelques semaines, Sygbab est lui aussi en plein cycle science-fiction, avec la suite de son intégrale Andromeda...

Andromeda, saison 3 (2002) :

Nouvelle saison, nouveau générique : Kevin Sorbo reprend du service pour assurer la voix-off, et le discours change nettement. Plutôt que de réunir les galaxies pour reconstruire la civilisation perdue du Commonwealth, il est désormais question d’assurer la sécurité de ce futur. Mais c’est surtout la dernière partie qui donne une bonne idée de ce à quoi s’attendre : « I am Dylan Hunt, Captain of the Andromeda Ascendant, and these are our adventures ».

Il faut dire qu’en deux saisons, les scénaristes n’ont jamais réussi à donner l’impression qu’il y avait un réel engouement autour de la quête de Dylan, et qu’ils se sont contentés de faire bonne figure en l’évoquant de temps en temps par le biais de quelques sommets diplomatiques disséminés ici et là. Ils en sont donc arrivés à la conclusion qu’il fallait arrêter les frais, et ont décidé suite au final de la saison précédente que cette folle entreprise est réussie : le Commonwealth est de nouveau sur pied.

Passer d’un univers plongé dans le chaos à une alliance de planètes qui possède déjà une structure avec une chaîne de commandement et qui est capable de lancer un nouveau vaisseau flambant neuf (un évènement qu’évoque Dylan au détour d’un dialogue) en l’espace de trois ans a de quoi faire sourire, et constitue un aveu d’échec assez monumental.

Malgré toute la bonne volonté du monde, cela demande une suspension d’incrédulité beaucoup trop importante pour y croire un seul instant. Ce parti-pris n’est même pas totalement assumé : l’équipage accueille parfois des recrues qui disparaissent aussi vite qu’elles sont venues (sans savoir d’où, d’ailleurs).

Ce flou (qui n’a rien d’artistique) a pour conséquence de jeter le doute sur le rôle de l’équipage d’Andromeda, d’autant que ces derniers passent le plus clair de leur temps à s’embarquer dans ces fameuses aventures annoncées dans le générique, sans qu’on sache pourquoi ni comment.

Bien entendu, il n’est jamais question de découvrir d’autres cultures, ce qui serait bien trop compliqué à mettre en place étant donné qu’on n’en sait déjà pas beaucoup plus sur les principaux peuples dont on entend parler depuis le début. Il s’agit plutôt de proposer des épisodes creux et linéaires, qui n’offrent aucune surprise et qui sont juste bons pour avoir un peu de castagne.

Ce n’est qu’une façon de diluer l’intrigue principale, pour laquelle on a l’impression que les idées ne se bousculent pas tant la continuité est difficilement établie. Il y a cependant quelques soubresauts, à commencer par le triptyque des épisodes 3.10, 3.11 et 3.12 qui proposent des variations sur le concept d’espace-temps, avec notamment une réécriture des origines des évènements qui se sont produits il y a 300 ans, suggérant que Rhade (Steve Bacic) aurait initialement tué Dylan et vu le futur et serait ensuite retourné dans le passé pour se substituer à son alter ego afin de se sacrifier et de laisser son capitaine œuvrer pour restaurer l’ordre.

Ce n’est pas totalement inintéressant mais ça paraît un peu vain et forcé, et ça ne fait que souligner que la série a du mal à aller de l’avant.

Depuis la première saison, il n’est pas rare de voir Dylan confronté à son passé d’une manière ou d’une autre, jusqu’à croiser son ancien mentor dans le 3.20, ce dernier ayant eu sa conscience transférée au sein de plusieurs hôtes successifs pendant les trois siècles écoulés depuis leur dernière rencontre. Le thème est récurrent dans la science-fiction, mais il est traité sans finesse : Constantine Stark (Michael Ironside) s’est radicalisé et n’a plus une once de bon sens, car il ne pouvait que devenir fou en assistant à la chute du Commonwealth. Cela manque cruellement de nuances, mais il n’y a là rien d’étonnant.

En effet, c’est dans la droite lignée du fil rouge, destiné à être une lutte entre le Bien et le Mal, ce qui était à craindre. Pour autant, le menace ne se fait pas réellement sentir : pas de traces des Magogs ou de The Abyss, dont on n’entend parler qu’au détour de certains dialogues histoire de ne pas les oublier. Ceci dit, ils sont bien dans l’esprit de Trance, puisque qu’elle tente par tous les moyens possibles de manipuler le temps afin de choisir le meilleur futur possible dans le 3.12 The Dark Backward où elle la joue façon Groundhod Day.

Ou plutôt d’éviter le pire, celui où l’intégralité de l’équipage meurt. Au moins, c’est raccord avec ce le don de précognition qu’on lui connaît, et avec son statut d’être supérieur. Les motivations des membres de son espèce semblent paraissent un peu plus claires, dans le sens où leur volonté est que l’Univers survive aux Magogs.

Même si d’autres questions se posent, il y a au moins une tentative de faire évoluer Trance, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des personnages, puisque même la quête d’humanité de l’avatar androïde d’Andromeda est mise de côté. L’attention est plus poussée sur Tyr et tout ce qui tourne autour de la réincarnation de Drago Museveni, et, contre toute attente, Rev Bem a droit à un épisode qui lui est consacré pour expliquer ce qu’il est devenu.

Réapparition de courte durée puisqu’il quitte ses amis venus le sauver, avec au passage une transformation physique et spirituelle comme récompense pour sa foi. Peut-être aura-t-il encore son mot à dire par la suite ?

C’est donc une fois de plus, dans l'ensemble, une saison chaotique et plate, qui ne décolle quasiment jamais. La seule chose à en tirer, c’est que bizarrement le niveau de la série reste constant dans la médiocrité. Il n’y a jamais de coups de génie rendant un épisode plus exceptionnel que les autres, mais pour l’instant ça ne tombe pas non plus dans la nullité absolue. Ceci dit, il y a plus de chances que ça aille dans ce sens plutôt que d’espérer constater une réelle amélioration…

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Les bilans de Lurdo : CYCLE SCI-FI - Final Space, saison 3 (2021)

Publié le 26 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Adult Swim, Final Space

Comme le prouvent les deux bilans publiés jusqu'à présent dans ces pages, Final Space n'a pas su totalement me convaincre, jusqu'à présent : produite par Conan O'Brien et chapeautée par Olan Rogers, la série est trop souvent tiraillée entre les désidératas de la chaîne Adult Swim (qui ont largement influencé la saison 2 du programme pour la rendre plus "commerciale"), un trop plein de personnages, les impulsions youtubesques et immatures de Rogers (qui est un pur produit du web), et des variations de ton assez prononcées, marque de fabrique de la série...

Mais comme je l'ai déjà précisé dans ces mêmes bilans, malgré ses errances, Final Space possède un petit quelque chose qui fait qu'on y revient : visuellement très réussie, la série conserve un fond émotionnel intrigant, qui sous-tend systématiquement les enjeux de taille du programme.

Place donc aux 13 épisodes de la saison 3 du programme, à la diffusion fraîchement terminée aux États-Unis, en espérant quelque chose de plus libéré des impératifs d'Adult Swim...

Final Space, saison 3 (2021) :

Pris au piège dans le Final Space, Gary, Bolo et leur équipe tentent de survivre, traqués par les forces maléfiques d'Invictus. Leur seul espoir : s'allier avec un mystérieux survivant humain, emprisonné comme eux dans l'espace fini...

Et pour le coup, difficile de faire plus différent que les épisodes écrits sous mandat des exécutifs, avec leurs sous-intrigues débiles à l'humour absurde et puéril : ici, pour sa saison 3, Olan Rogers semble avoir le champ libre, et il vire totalement de bord, pour retrouver ce ton si particulier du programme, très premier degré et mélodramatique.

Au point peut-être de surcompenser et d'abuser un peu trop de la formule : à partir de la mi-saison, le récit n'est plus qu'un tout ponctué, à chaque fin d'épisode ou presque, d'un moment tragique et larmoyant, où tel ou tel personnage trouve un sort dramatique après un peu d'introspection.

Les ficelles se voient un peu trop, et la série, par moments, finit par ressemble à une suite d'action spatiale épique, de mélodrame très appuyé, et de scènes supposément plus légères avec Tribore et son fils, Quatro (qui ne fonctionnent toujours pas sur moi, désolé).

Après, il faut bien avouer, que l'action et l'épique, la série sait faire : c'est toujours très réussi visuellement, on a droit à un générique d'ouverture assez spectaculaire, l'essaim de Gary-zombies commandée par Invictus évoque la vague d'Annihilation de Marvel (entre autres), et les concepts utilisés sont, globalement, assez ambitieux (portail interdimensionnel, transformation en titan, combats de déités, terres multiples, etc).

Mais parfois, Olan Rogers a les yeux plus gros que le ventre, et cela se ressent directement dans l'écriture du programme : trop de personnages secondaires finissent par éclipser un peu Gary, qui n'existe plus vraiment que dans sa relation avec Quinn ; les révélations sur Avocato et son fils semblent parfois n'être que survolées ; Ash (qui reste une sous-Raven) bascule vers le côté obscur (et devient le bras droit d'Invictus) de manière trop abrupte et jamais vraiment convaincante ; l'inventeur des KVN est largement sous-exploité, alors que son stagiaire (encore un chat !) est trop envahissant ; les Titans sont passés au troisième plan, et très souvent oubliés ; la maladie qui touche tout le monde n'a pas vraiment de conséquences...

Peut-être conscient que ses personnages deviennent trop nombreux, Rogers commence à en éliminer ici et là, comme autant de jouets qui ne l'intéressent plus : Fox devient l'élément moteur de la transformation d'Ash, Bolo tombe sans vraiment impressionner, Clarence revient brièvement pour passer l'arme à gauche en même temps que la moitié des antagonistes tirés des deux premières saisons...

Le tout, à chaque fois, dans des scènes souvent larmoyantes et solennelles, mais finalement assez peu efficaces. Parce qu'encore une fois, Rogers téléphone un peu ses effets : il multiplie les faux happy ends qui se terminent en tragédie, il force l'émotion et le drame, il revient sur Tribore et compagnie pour mettre en place des deus ex, et surtout, quelque part, à force d'enchaîner les moments touchy feely, on finit par se demander si le showrunner ne profiterait pas de la série pour faire une sorte de thérapie - la relation de Gary avec ses parents (de manière globale, les thèmes de paternité/maternité sont récurrents), avec Mooncake (Olan a perdu son chat en 2019 et lui était très attaché), son anxiété, ses crises existentielles, etc...

Bref. La saison 3, dans son ensemble, devrait plaire aux fans de la série, et convaincre un peu plus que la précédente : plus homogène dans son ton et dans son énergie, elle est plus sombre, plus dramatique, plus sincère et plus spectaculaire, tout en apportant un peu de toutéliage agréable avec la saison 1, notamment.

Cela n'est pas sans débordements grandiloquents, certes, comme je l'ai mentionné, et il reste toujours des défauts récurrents découlant d'un dosage approximatif des éléments de la série, et de choix créatifs auxquels l'on adhère ou pas (j'aime bien le psychogun de Gary, très Cobra - même si l'inspiration est probablement plutôt à chercher du côté de Megaman ; je n'aime toujours vraiment pas Tribore, ou encore le doublage d'Invictus) et de personnages sous-développés... mais ça passe relativement bien, et il serait dommage que le programme se conclue avec cette saison 3 et son cliffhanger assez menaçant...

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Les bilans de Sygbab : CYCLE SCI-FI - Andromeda, saison 2 (2001)

Publié le 20 Juin 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Andromeda

À l'instar du reste du blog, pendant quelques semaines, Sygbab est lui aussi en plein cycle science-fiction, avec la suite de son intégrale Andromeda...

Andromeda, saison 2 (2001) :

Si l’Histoire est un éternel recommencement, c’est également le cas des fins de saison : la conclusion de cette seconde année applique ainsi le même schéma que celle de la première avec une invasion du vaisseau de guerre. Pour donner le change, cela se déroule alors que Dylan et son équipage reçoivent d’éminents représentants des 50 mondes qui ont déjà signé un traité pour rejoindre le Commonwealth. Apparemment, cette nouvelle civilisation ne plaît pas à tout le monde, mais est-ce réellement étonnant ?

Cela veut-il dire que la série s’est enfin recentrée sur ce dont elle est censée parler ? Le générique remanié semble aller en ce sens (bien que le changement de voix-off, qui n’est plus assurée par Kevin Sorbo, donne un aspect trop formel), mais le statut héroïque du capitaine Hunt y est également mis en avant. Et malheureusement, c’est surtout cet aspect qui est retenu, au grand dam des téléspectateurs espérant assister à la reconstruction d’un Univers plongé dans le chaos.

Il y a bien quelques missions qui ont pour but de nouer des relations avec certains mondes, mais la diplomatie fait bien trop souvent la place à l’ingérence de Dylan, avec des méthodes peu subtiles. Ce ne sont malheureusement pas ses subordonnés qui peuvent le tempérer, quand on connaît leur passif.

D’un personnage principal qui devrait faire preuve de sagesse et de finesse, c’est finalement un homme qui agit avant de réfléchir qui nous est proposé. Le fait que Kevin Sorbo fasse partie des producteurs exécutifs n’y est certainement pas étranger, notamment à cause des scènes d’action bourrées de cascades câblées qui ne sont pas sans rappeler Hercules

Cette direction prise est aussi la conséquence d’une incapacité chronique à donner corps à cet univers. Au bout de deux saisons, la seule chose que l’on connaît de la plupart des peuples qui le constituent, c’est leur nom. Le contexte géopolitique est inexistant et il n’y a quasiment aucun effort pour développer les différentes cultures, à l’exception des Nietzchéens. Leur fonctionnement par castes en fait un peuple désuni, chacune d’entre elles pouvant représenter soit un ennemi dont il faut se méfier, soit un allié dont il faut se méfier. Mieux vaut ne pas leur faire confiance, donc !

Les Magogs, quant à eux, sont tout simplement présentés comme les ennemis jurés à combattre depuis la résolution du final de la saison précédente et l’apparition de l’entité nommée The Abyss, qui n’est autre que leur Dieu. Un manichéisme bien commode pour faire peser une menace importante, et en faire la principale raison de ralliement derrière la bannière du Commonwealth. Fainéantise, quand tu nous tiens…

Le constat n’est pas plus reluisant du côté des personnages. Par exemple, dans une tentative désespérée de mettre Harper en avant, l’idée de génie des scénaristes consiste à ce qu’il soit infecté par des larves de Magogs qui peuvent éclore à tout moment. Peine perdue : il est tellement insupportable qu’il n’y aucune empathie pour sa condition.

Le fait de l’en débarrasser devient pourtant l’enjeu principal du 2.12 Ouroboros, dans lequel on apprend le départ inattendu de Rev dont la foi a été ébranlée en découvrant avec horreur que son Dieu est une entité malfaisante. Dommage, les contrepoints philosophiques qu’il apportait étaient pourtant appréciables, et constituaient autant de moments qui avaient un tant soit peu d’intérêt…

Cet épisode tente de relier plusieurs fils de l’intrigue avec un concept de distorsions temporelles qui ne tient pas vraiment debout et dont l’unique but est de justifier un changement radical concernant Trance. En effet, une version future de cette dernière fait son apparition avec une apparence complètement différente, et doit faire face au choix suivant : rétablir le cours normal des choses en laissant Harper mourir, ou le sauver et ainsi effacer l’autre version d’elle-même. Elle privilégie son ami à un enjeu plus important, ce qui ne manque pas d’étonner dans la mesure où de nombreux indices ont été disséminés pour laisser entendre qu’elle est un être mystique, que l’on aurait pensé faire preuve de plus de discernement.

En mission pour empêcher le futur dont elle provient, elle ne pouvait pas mieux s’y prendre en révélant dans le final que les évènements qui s’y déroulent en font justement partie. Bien entendu, aucune explication n’est donnée quant au fait qu’elle n’en ait pas parlé avant, car il vaut mieux instaurer un suspense factice plutôt que de s’assurer que ce qui nous est narré tient debout. Difficile de voir où tout ça va mener, mais à partir du moment où de telles méthodes sont utilisées, c’est qu’il y avait au préalable un problème de caractérisation.

La fameuse quête d’humanité chère à Roddenberry avec Data ou Seven of Nine comme représentants emblématiques dans Star Trek est également présente car la version androïde d’Andromeda se questionne régulièrement sur les sentiments qui l’habitent, mais ce n’est pas prépondérant et le thème n’est pas forcément abordé de la meilleure des manières en se focalisant sur l’attachement qu’elle a envers Dylan. C’est trop classique, mais il y a peu de chances de voir quelque chose qui sort des sentiers battus.

En revanche, même si le jeu de Keith Hamilton Cobb est souvent douteux, c’est finalement Tyr qui s’en sort le mieux car ses constantes contradictions ainsi que ses agissements qui vont toujours dans le sens de sa survie le rendent plus intéressant à suivre.

Le fait qu’il apprenne l’existence d’un fils qui semble être la réincarnation de Drago Museveni - soit le Messie de son peuple - est une situation qui offre du potentiel, mais la gestion des intrigues jusqu’à présent ne permet pas de s’enthousiasmer à ce sujet.

Tout ça sonne assez creux, et il n’y a pas beaucoup d’éléments qui permettent d’envisager que les ambitions soient revues à la hausse - d’autant que le budget semble rachitique. Plutôt que de prendre la trajectoire de The Next Generation ou Deep Space Nine dont les deux premières saisons étaient une lente montée en puissance avant de se bonifier de la meilleure des manières, il semble qu’on soit ici plus proche d’Earth Final Conflict, qui n’a cessé de s’enfoncer au fur et à mesure.

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Les bilans de Lurdo : CYCLE SCI-FI - Final Space, saison 2 (2019)

Publié le 19 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction, Adult Swim, Final Space

Chroniqués en ces pages la semaine dernière, les 10 épisodes de la première saison de Final Space, série comique d'aventures spatiales produite par Conan O'Brien, m'avaient laissé mitigé, partagé entre, d'un côté, une appréciation pour le rendu visuel du programme et son ambition, et de l'autre, un doute certain devant le rythme frénétique typiquement "Youtubesque" de la série, et sa tendance à vouloir concilier un humour parfois absurde et puéril à de l'émotion très appuyée.

La série a cependant été renouvelée pour deux autres saisons, dont cette seconde année de 13 épisodes...

Final Space, saison 2 (2019) :

Gary et ses compères reçoivent une mission capitale de Bolo, le Titan enfermé dans une autre dimension : ils doivent trouver les cinq cristaux temporels qui, avec l'aide de Mooncake, pourront libérer Bolo de sa prison, pour lui permettre d'affronter ses congénères maléfiques. Mais sur leur chemin se dresse Sheryl, la mère de Gary...

Et là, première déconvenue : de l'aveu même d'Olan Rogers (fervent utilisateur de Reddit et du web, ainsi que d'un verbiage 2.0 qui ressurgit çà et là dans les épisodes de cette saison), cette saison 2 est le produit de l'influence prononcée d'Adult Swim (nouvelle chaîne de diffusion de la série) et des cadres de la maison-mère, la Warner, qui ont apparemment demandé à Rogers d'orienter la série vers quelque chose de différent de la s1.

À priori, en voyant cette saison 2, on devine que ce "quelque chose" avait pour titre "un simili-Gardiens de la Galaxie", tant dans le ton que dans l'ampleur : la saison lorgne ainsi fortement vers le pan spatial de l'univers Marvel, avec l'équipage de Gary qui doit retrouver cinq pierres mystiques éparpillées dans la galaxie, et plein d'autres moments qui renvoient directement à la franchise du MCU (je pense notamment à un certain sacrifice nécessaire pour obtenir la dernière pierre, ou à un certain épisode de voyage temporel, etc).

À l'identique, autre impératif du studio, les épisodes se voient désormais dotés d'un pré-générique souvent absurde et hystérique, qui montre par exemple l'équipage s'uriner dessus afin de marquer leur territoire à bord de leur nouveau vaisseau, faire une chorégraphie sur Footloose ou encore fouetter à tour de rôle l'un des leurs pour lui faire retrouver la mémoire. L'humour général du programme continue donc de plus en plus dans cette direction immature, parfois très Rick et Morty (Adult Swim, on vous dit), amplifiée par l'ajout de plusieurs membres d'équipages sortis de nulle part, dont Clarence, doublé par Conan O'Brien.

Clarence, accompagné de ses "enfants" Ash (qui lorgne fortement sur une pseudo Raven de Teen Titans) et Fox, prennent ainsi beaucoup de place dans la saison, tout en étant paradoxalement sommairement développés - pas forcément surprenant, puisque la chaîne a exigé du programme un format moins sérialisé.

Le fil conducteur des cristaux temporels à récupérer devient ainsi prétexte à une suite d'épisodes semi-indépendants vaguement reliés par des sous-intrigues de remplissage, ce qui n'aide pas le programme à éviter l'impression de précipitation qui dominait déjà en saison 1.

Pendant une bonne moitié de cette saison 2, Final Space peine ainsi à convaincre, s'éparpillant dans de nombreuses directions, délaissant ce qui faisait le succès de la saison 1 (la relation Gary/Mooncake, notamment), donnant l'impression que Rogers ne sait pas vraiment où il va (le sort d'Avocato en est un bon exemple - il est mort, on le ramène à la vie, on le re-tue, on le ramène à nouveau), et préfère se rabattre sur de la science-fiction déglinguée et décomplexée plutôt que de développer plus avant le ton et l'atmosphère si particuliers de la première fournée d'épisodes.

Ça reste ponctuellement amusant, mais il faut bien avouer que le tout est aussi assez frustrant, les quelques moments réussis étant fréquemment éclipsés par des sous-intrigues inutiles, uniquement là pour donner quelque chose à faire aux personnages secondaires délaissés (honnêtement, je ne supporte plus Tribore et sa flamboyance efféminée ultra-forcée).

Et puis la série tente aussi de rejouer la partition des daddy issues de Gary, mais avec sa mère (Claudia Black) : pas certain que cela fonctionne vraiment, même si le personnage devient une part importante de la fin de saison.

Une fin de saison (enfin, une seconde moitié) qui reprend un peu de poil de la bête, en se concentrant de nouveau sur sa mythologie, et sur ses enjeux.

Bon, il reste toujours des épisodes filler (Clarence et la reine poulpe, une sous-intrigue clairement imposée par les exécutifs de la chaîne), qui n'apportent rien à l'intrigue générale, et certaines pistes sont totalement bâclées (Oreskis, le rival de Bolo, qui affirme à Sheryl que Bolo est maléfique) mais le tout prend progressivement de l'ampleur, tant visuellement que thématiquement, pour se terminer sur un cliffhanger efficace et intrigant.

Reste que voilà : la série est encore plus inégale qu'en saison 1, tiraillée entre sa mythologie épique, ses sentiments sincères, et son côté déconne immature et random lolmdr.

Le plus frustrant reste tout de même le fait que cette série a, en son cœur, quelque chose d'unique et d'attachant. Malheureusement, c'est trop souvent éclipsé par un manque de maîtrise ou, dans le cas de cette saison 2, par l'influence directe du network.

Espérons que la saison 3 en sera libérée, et que Olan Rogers pourra produire quelque chose de plus conforme à sa vision...

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Les bilans de Sygbab : CYCLE SCI-FI - Andromeda, saison 1 (2000)

Publié le 13 Juin 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction, Andromeda

À l'instar du reste du blog, pendant quelques semaines, Sygbab entame lui aussi un cycle science-fiction, avec les débuts d'une intégrale Andromeda...

Andromeda, saison 1 (2000) :

Dans la famille des séries posthumes de Gene Roddenberry, voici le second opus qui demande une sacrée suspension d'incrédulité. Et pour cause : après avoir été emprisonné pendant 300 ans au sein d'un trou noir, Dylan Hunt (Kevin Sorbo) revient à la vie lors d'une tentative de sauvetage de son vaisseau et se retrouve dans un univers où la plus grande civilisation dont il faisait partie – la Fédération le Commonwealth - a disparu. Il se fait donc un devoir de le remettre sur pieds à tout prix, en engageant ceux qui ont voulu le tuer...

L'idéalisme a parfois du bon, mais imaginer qu'il soit possible de reconstruire un système de valeurs en étant le seul à y croire avec un équipage de 5 individus confine à la folie. Au moins les scénaristes en sont-ils conscients puisque les tensions entre les membres du vaisseau sont apparentes dans les premiers épisodes. Hunt est sans cesse remis en question, que ce soit par Tyr (Keith Hamilton Cobb) ou Beka (Lisa Ryder), et ce questionnement permanent sur les chances de réussite de cette mission sont étonnamment fort à propos.

Le désavantage, c'est qu'il est compliqué de s'attacher à des personnages qui ne s'apprécient pas vraiment, et qui n'ont pas d'alchimie entre eux. Leurs interactions sont rapidement limitées car elles n'évoluent pas, chacun restant attaché à son mode de pensée, et chaque protagoniste est développé de manière assez sommaire.

Que sait-on d'eux au bout d'une saison ? Trance (Laura Bertram) possède visiblement un don de précognition jamais réellement exploité, Harper (Gordon Woolvett) est une sorte de Mac Gyver de l'espace sans la bonhomie qui va avec tant il est tête à claques, Beka est issue d'une famille d'escrocs, Rev (Brent Stait) est un repenti Magog - une race peu fréquentable - dont la ferveur religieuse dirige les actions, et Tyr est un Nietzschéen trahi par les siens. Un background loin d'être fouillé.

Cela rend d'autant plus ennuyeux les épisodes qui leur sont consacré, qui sont malheureusement légion et dont la médiocrité est presque une constante. Exceptés les premiers, plutôt bien construits, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Pire encore, le fil rouge de la série passe complètement au second plan car il n’est qu'évoqué, et pas aussi souvent qu’on pourrait le penser. Quelques races sont prêtes à signer un traité avec Dylan, mais leurs motivations ne sont jamais exprimées et ça tombe souvent comme un cheveu sur la soupe.

Les éléments constituant l'Histoire de cet univers sont également assez épars : la guerre contre le Commonwealth a coûté énormément aux Nietzchéens, les Magogs ont envahi la Terre, les Restoriens sont le produit d'un mouvement écoterroriste fondé par une intelligence artificielle, etc'est le chaos. Difficile d'établir clairement le contexte politique, ce qui ne favorise pas la série au regard de ses ambitions initiales.

La série souffre également d'un criant manque de budget. Il ne faut pas souffrir de claustrophobie, car les scènes ne se déroulent quasiment jamais en extérieur. Toute l'action est confinée dans des endroits clos, sauf quand il s'agit de batailles spatiales. Mais c'est assez rare et c'est tant mieux : les effets spéciaux sont très moches... Ce qui ne serait pas aussi rédhibitoire si le fond ne sonnait pas aussi creux.

Le jeu des acteurs n'aide pas non plus : malgré toute la sympathie dont bénéficie Kevin Sorbo, il n'est pas très crédible dans le rôle d'un capitaine. Quant à ses compères, ils sont rarement bons - pour ne pas dire mauvais la plupart du temps - et ne donnent pas l'impression d'y croire.

Heureusement, l'avatar d'Andromeda est présent... Non pas en raison des qualités intrinsèques de Lexa Doig, mais surtout grâce à son physique avantageux qui est bien évidemment mis en valeur pour appâter le chaland. Un procédé qui pourrait rappeler Seven of Nine dans Star Trek Voyager, à la grande différence que son traitement est inexistant. En terme de quête d'humanité, c'est assez pauvre, et ce n'est pas en la faisant tomber amoureuse de l'avatar du vaisseau Balance of Judgment que cela y change quelque chose.

Le final se charge de rappeler combien il serait facile d'envahir Andromeda (le vaisseau, pas son avatar), et à quel point il va être compliqué de maintenir un intérêt déjà fort amoindri sans user de subterfuges.

L'apparition d'une sorte d'entité supérieure dirigeant les Magogs semble déjà en être un, histoire de compliquer la tâche de Dylan. Il reste à espérer que cela ne va pas se transformer en une énième lutte entre le Mal et le Bien - on pourrait dire ici l'Ordre et le Chaos - alors qu'il y aurait des sujets plus intéressants à approfondir sur le thème de la constitution d'une nouvelle civilisation.

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Les bilans de Lurdo : CYCLE SCI-FI - Final Space, saison 1 (2018)

Publié le 12 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, TBS, Final Space

Série d'animation en deux saisons de 10 et 13 épisodes de 25 minutes (une troisième saison a entamé sa diffusion il y a quelques semaines, à la fin du mois de mars), Final Space est produite par Conan O'Brien (Andy Richter double d'ailleurs un personnage très énervé, vers la fin de cette première saison), et chapeautée par Olan Rogers, un comique et animateur qui se charge du plus gros de la production du programme : réalisation, scénarisation, doublage...

Final Space, saison 1 (2018) :

Astronaute incapable et vantard, Gary Goodspeed (Olan Rogers) termine sa peine d'emprisonnement à bord du vaisseau Galaxy One lorsqu'il croise le chemin d'un adorable extraterrestre, qu'il surnomme Mooncake et qui devient son animal de compagnie. Mais Mooncake est aussi une arme au potentiel destructeur incroyable, traquée par Lord Commander (David Tennant), un cruel despote interstellaire...

Olan Rogers donc, qui, d'un début de web-série, devenu pilote diffusé sur YouTube en 2016, a eu la chance de pouvoir produire son programme pour TBS, et de développer ainsi les bases présentée dans ce court-métrage : les aventures de Gary, un bon à rien qui doit sauver la galaxie.

Avec du recul, cette saison 1 de la série ressemble un peu à un programme se trouvant à mi-parcours entre Futurama (arrivé bien avant), Rick et Morty (idem) et Star Trek : Lower Decks (arrivé bien après) : une approche de l'aventure spatiale assez inégale, parfois décousue et brouillonne, parfois frénétique et gueularde, mais (heureusement) avec plus de fond et de sincérité que Lower Decks, par exemple.

C'est d'ailleurs l'un des points sur lesquels je reste partagé : cette volonté de produire une série comique où la moitié des personnages sont à baffer (honnêtement, je crois n'avoir pas souri une seule fois aux pitreries de KVN le robot déglingué, ou de Tribore l'alien aux six yeux) et où le protagoniste principal est un croisement de Starlord et de Gob Bluth, tout en conférant aux événements une charge émotionnelle appuyée, avec ralentis dramatiques, musique mélancolique, et traumatismes bouleversants.

Ponctuellement, ça fonctionne : l'introduction de chaque épisode, façon compte à rebours solitaire alors que Gary est sur le point de mourir, est plutôt réussie ; idem pour les liens entre lui et Mooncake. Et la fin de saison est très spectaculaire et explosive. À d'autres moments, ça tombe à plat - le trauma paternel du héros, le sort d'Avocato, l'illustration musicale, le destin de certains personnages dans le final, etc...

Et c'est cette ambivalence qui m'a laissé un peu dubitatif au terme de cette saison 1, même si la lente évolution du programme vers quelque chose de plus sérieux et épique (voire même de Lovecraftien, par certains aspects) peut donner quelque chose d'intéressant pour la suite.

Du moins, pour peu que l'écriture fasse preuve d'un peu plus de rigueur : trop fréquemment, au fil de la saison, j'ai eu l'impression d'un programme abrégé, en avance rapide, assez typique de l'ère YouTube, préférant passer au plus vite d'un rebondissement à un autre, d'un lieu à un autre, sans s'embarrasser de fioritures narratives, avant de freiner des quatre fers pour un moment émouvant pas totalement mérité ni bien amené par l'écriture.

Un problème qui ne dérangera pas forcément tous les spectateurs, mais qui m'a un peu frustré. On verra bien si la suite s'avèrera plus maîtrisée.

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Un film, un jour (ou presque) #1459 : Le Swap (2016)

Publié le 11 Juin 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, Télévision, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Swap (The Swap - 2016) :

Ellie O'Brien (Peyton List), une gymnaste lycéenne, tente de concilier sa vocation et les dynamiques changeantes de son cercle d'amies ; Jack Malloy (Jacob Bertrand), lui, s'efforce de se montrer à la hauteur de la réputation de ses frères hockeyeurs, et de son père autoritaire. Jusqu'au jour où les deux lycéens se retrouvent l'un dans le corps de l'autre, de quoi leur donner une toute autre perspective sur leur vie...

Adaptation Disney d'un livre pour enfants, ce Swap est... euh... une histoire d'échange de corps assez basique, dans la droite lignée de Freaky Friday : dans la peau de ma mère et compagnie, mais entre deux adolescents de sexe opposé.

Et puis voilà, ça s'arrête à peu près là. Les jeunes acteurs y mettent une jolie énergie, l'écriture ne se prend pas vraiment au sérieux, mais dans l'ensemble, c'est du déjà vu, à réserver aux plus jeunes : ce n'est pas très rythmé, c'est très basique, et visuellement, c'est particulièrement télévisuel et générique (en même temps, c'est une production Marvista, donc il ne fallait pas s'attendre à autre chose).

3/6 (en étant gentil)

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Un film, un jour (ou presque) #1458 : Malavita (2013)

Publié le 10 Juin 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Policier, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Malavita (The Family - 2013) :

En 1995, Fred Manzoni (Robert de Niro), un ancien mafieux repenti, est placé sous protection du FBI (Tommy Lee Jones) dans un petit village de Normandie, où il doit se réinventer une nouvelle vie avec sa femme Maggie (Michelle Pfeiffer), son fils Warren (John D'Leo) et sa fille Belle (Dianna Agron). Mais les habitudes américaines ont la vie dure, et rapidement, les ennuis s'invitent dans le quotidien des "Blake", lorsque la mafia les retrouve...

Un film bancal, adaptation d'un roman français par Luc Besson, avec une distribution de poids (De Niro, Pfeiffer, Tommy Lee Jones) mais qui peine à convaincre devant les choix artistiques faits par le réalisateur : photo jaunâtre dégueulasse, rythme bien trop nonchalant, clichés à gogo (les Français sont tous des connards méprisants, le lycée qui fonctionne par cliques comme dans tous les teen movies américains), personnages qui parlent tous anglais (y compris tous les voisins et les habitants du petit village normand), virage actioner sur la toute fin... ça ne marche pas vraiment.

Et puis la durée de près de 2 heures ne se justifie pas, honnêtement.

Un bon gros bof regardable, mais totalement oubliable, dont on se demande fréquemment si Besson ne l'a pas tourné pour l'argent, et pour le plaisir cinéphile de tourner avec de Niro, Pfeiffer et Jones.

2.75 ou 3/6 (selon votre tolérance pour les clichés des fils de gangsters, et pour les gros clins d'œil cinéphiles appuyés)

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Un film, un jour (ou presque) #1457 : Breaking News in Yuba County (2021)

Publié le 9 Juin 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Breaking News in Yuba County (2021) :

Femme au foyer timide, réservée et un peu paumée, Sue Buttons (Allison Janney) décide de reprendre sa vie en main lorsque son mari Karl (Matthew Modine) décède d'une crise cardiaque en pleins ébats avec sa maîtresse. Rapidement, Sue fait disparaître le corps, et fait passer sa disparition pour un enlèvement, afin d'attirer sur elle l'attention des médias et de la communauté. Mais entre les forces de police dubitatives (Regina Hall), la demi-sœur journaliste de Sue (Mila Kunis), la maîtresse de Karl (Bridget Everett) et des criminels (Awkwafina, Clifton Collins Jr.) liés à son époux et au frère de celui-ci (Jimmi Simpson), la situation dépasse rapidement les attentes de Sue...

Une comédie noire écrite par une scénariste de sitcom, et dont le script est apparemment longtemps resté sur la Black List des scripts les plus en vogue à Hollywood : une nouvelle preuve, s'il en fallait une, que la Black List n'a pas grande valeur, ou plutôt qu'un script très apprécié de l'industrie ne donne pas forcément un très bon film.

En effet, s'il dispose d'une distribution excellente, ce film s'avère particulièrement frustrant, tant la mayonnaise ne prend pas, à mi-chemin entre histoire criminelle, satire des médias, et critique sociale : les personnages sont tous étrangement abrasifs, antipathiques et idiots, leurs actions sont capillotractées et parfois incohérentes, et le récit, qui se voudrait corrosif et moqueur, finit par paraître gratuitement cynique et méchant, surtout dans ses moments les plus sanglants et violents.

Pourtant, Allison Janney fait de son mieux pour donner vie à son personnage, et tant Wanda Sykes (en apprentie criminelle enthousiaste) qu'Awkwafina (en fille de mafieux voulant faire ses preuves) donnent du peps à leurs scènes respectives.

Mais le tout manque vraiment d'énergie, de recul et de cohésion pour être agréable et amusant à suivre.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1456 : Le beau rôle (2020)

Publié le 8 Juin 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Thriller, USA, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le beau rôle (The Stand In - 2020) :

Actrice comique à succès, Candy Black (Drew Barrymore) s'écroule totalement, incapable de faire face à son succès sans sombrer dans la drogue et l'alcool. Recluse pendant des années, elle a alors l'idée d'engager Paula (Drew Barrymore), sa doublure lumière, pour se rendre en cure de désintoxication à sa place : rapidement, Paula commence alors à la remplacer dans tous les aspects de sa vie, entamant une campagne de réhabilitation publique... et se prenant au jeu de la célébrité.

Une comédie dramatique diffusée par chez nous sur Netflix, signée de la réalisatrice de But I'm a Cheerleader et d'un scénariste de comédie anglais, et qui, malheureusement, ne décolle jamais.

Peut-être est-ce le côté méta du tout, façon "Drew Barrymore s'inspire un peu d'Adam Sandler pour composer un double personnage et exprimer ses doutes et ses problèmes vis à vis de la célébrité, de la solitude, etc" ; peut-être est-ce l'approche J.F. partagerait appartement du tout, jamais très convaincant, et qui place le métrage au carrefour du drame pas assez dramatique, de la comédie pas assez drôle, et du thriller pas vraiment tendu ; ou peut-être est-ce tout simplement que, malgré tous les efforts de Drew Barrymore dans un double rôle antipathique, il n'y a pas ici grand chose à se mettre sous la dent.

Et il n'y a donc pas grand chose à dire sur le film : c'est très quelconque, la romance avec Michael Zegen (de la série Mme Maisel) est gentillette (sans plus), et le tout s'avère très prévisible dans l'ensemble.

Bof, donc.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1455 : Ma vie de chat (2016)

Publié le 7 Juin 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, USA

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Ma vie de chat (Nine Lives - 2016) :

Égocentrique et plongé dans son travail, Tom Brand (Kevin Spacey), a oublié d'acheter à sa fille (Malina Weissman) le cadeau d'anniversaire de ses rêves : un chat. Au dernier moment, en plein orage, il se précipite dans la boutique de l'étrange Felix Perkins (Christopher Walken), et en ressort avec un félin. Mais un accident va plonger Brand dans le coma, et le faire se réveiller dans la peau du matou. De quoi lui permettre de passer un ultime moment en famille, et de découvrir cette dernière sous un autre jour...

Tout de suite, je vais donner les deux qualités principales de ce film : Malina Weissman et Jennifer Garner se donnent à fond dans leurs rôles, et le chat principal est plutôt adorable (quand il n'est pas numérique).

À part ça, le film est un ratage total. Pourtant, Barry Sonnenfeld est aux commandes de cette coproduction franco-américano-chinoise (ce même Barry Sonnenfeld qui réutilisera Malina Weissman dans Les Orphelins Baudelaire), et l'on devine, ici ou là, un côté plus stylisé, saturé et surréaliste que l'on pouvait percevoir dans Pushing Daisies et dans les autres films récents du réalisateur.

Mais non, on devine, à tous les niveaux de cette production Europa, que le film a été tourné pour profiter d'une quelconque subvention, pour justifier un investissement, ou simplement pour remplir un fond de catalogue, tant rien ici n'est particulièrement bien travaillé, finalisé ou abouti.

Le script est basique au possible (c'est du niveau d'un téléfilm Disney Channel), le casting est assez improbable (on ne croit jamais à la famille formée par Spacey, antipathique, Garner et Weissman), les effets spéciaux et les incrustations sont souvent approximatifs, les bruitages agaçants au possible (tous les miaulements du chat - et ils sont nombreux, car il ne se tait jamais - semblent bruités à la bouche par Spacey ou par un autre doubleur) et, parmi les cinq scénaristes à l'origine du script, il doit y en avoir un qui déteste les chats, puisque le film les présente comme fainéants, égoïstes, froids et distants, et explique, dès son introduction, que leurs maîtres sont (pour faire simple) stupides et manipulés.

Alors dans l'absolu, ce n'est pas non plus totalement faux de décrire ces chers félins ainsi, mais le tout donne l'impression d'un certain mépris des scénaristes pour ce qu'ils écrivent, un script alimentaire rédigé en pilotage automatique, sous-développé, et qui se termine de manière assez bâclée.

Un ratage, donc.

1.5/6

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Les bilans de Lurdo : The Nevers, saison 1 - première partie (2021)

Publié le 6 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Thriller, Télévision, USA, HBO

Nouvelle série HBO diffusée en 2 fournées de 6 épisodes, The Nevers était supposée être le grand retour télévisé de Joss Whedon, qui a créé le show, showrunné la première moitié de la saison, et réalisé quelques épisodes.

Sauf que #MeToo, Ray Fisher, Snyder Cult, Charisma Carpenter, la COVID et tout et tout : mis en face de ses actes (des actes qui ne surprendront personne de familier avec la carrière du bonhomme, tant il était de notoriété publique, chez les fans de Whedon, que le bonhomme avait parfois un caractère de control freak et de petit chef autoritaire et abrupt sur les plateaux de tournage) et de conditions de production intenables pour lui, le créateur a préféré rendre les armes, et a laissé cette série fantastique aux atours steampunk à d'autres personnes, considérées moins toxiques que lui.

The Nevers, saison 1 - première partie (1x01 à 1x06 - 2021) :

En 1899, après qu'un étrange aéronef ait survolé le ciel de Londres, de nombreuses personnes (en majorité des femmes) entrent en contact avec une force surnaturelle. Possédant désormais des dons uniques et incroyables, ces "Touchés" font l'objet du mépris de leurs semblables... mais Amalia True (Laura Donnelly), elle aussi touchée d'un don de précognition, s'est associée à Penance Adair (Ann Skelly), inventeuse géniale désormais capable de percevoir les flux électriques, pour ouvrir un orphelinat, où elle accueille les Touchées dans le besoin, pour les prendre sous leur aile. Face à elles, Maladie (Amy Manson), une criminelle folle, et de multiples complots qui se nouent et se dénouent, au grand dam des Touchées innocentes...

Reste que ces six premiers épisodes ont été produits sous la supervision de Whedon, et qu'on y retrouve partout ses empreintes... pour le meilleur et pour le pire.

Car honnêtement, dès le pilote (écrit et réalisé par Whedon) et pendant toute la demi-saison, on retrouve bon nombre de figures et de ficelles habituelles du bonhomme, au point que ça en devient un peu gênant : entre l'héroïne bagarreuse (Laura Donnelly est excellente dans le rôle, mais j'avoue avoir eu du mal à me défaire de l'impression que Whedon aurait bien voulu avoir Krysten Ritter, et s'est rabattu sur sa doublure lumière), entourée de tout un groupe de jeunes femmes aux pouvoirs improbables (la saison 7 de Buffy n'est pas loin, avec toutes les Potentielles réunies autour de Buffy, Willow et compagnie), le conseil d'hommes misogynes qui décide de l'avenir du monde et de la société (le conseil des observateurs), la bricoleuse rousse qui s'éprend d'un mec british un peu coincé (coucou Kaylee et Simon, coucou Wesley), le cliché du Kill your darlingss (avec une certaine mort surprise qui intervient dès l'épisode 3), la méchante pâle et totalement folle qui ressemble comme deux gouttes d'eau à cette chère Drusilla, et dont l'amante finit par rejoindre le camp des gentils comme Spike en son temps - et j'en passe et des meilleures - on est en terrain très familier.

Trop, probablement, pour qui est habitué au travail de Whedon et à ses multiples inspirations issues du monde du comic-book, et notamment des X-men (mais aussi de Rising Stars de J.M. Straczynski), en plus de l'habituelle métaphore "féministe" littérale du girl power que Joss ressort à chaque projet.

Ajoutez à cela de la nudité gratuite et racoleuse made in HBO (en même temps, pour le moment, le personnage de Swann, sorte de Littlefinger victorien, semble n'être là que pour ça) et une écriture assez inégale, et l'on comprend vite que ces six premiers épisodes ne m'ont pas vraiment convaincu. Ça ne partait pourtant pas trop mal, une fois abstraction faite de cette impression de déjà vu : The Nevers est plutôt bien produit, bien interprété, la direction artistique est convaincante et les effets spéciaux tout a fait honorables.

Mais dès le troisième épisode (le premier à n'avoir pas été écrit par Whedon ou par Jane Espenson, mais par un scénariste relativement débutant sous contrat avec HBO et ayant fait ses armes sur Lovecraft Country), l'ennui pointe le bout de son nez, avec un rythme qui s'étire (forcément, avec des épisodes qui dépassent l'heure de métrage), et des digressions pas très intéressantes.

Trop de sous-intrigues éparpillées, trop de personnages sous-développés, trop de factions nébuleuses, on devine rapidement que la production de la série, en pleine pandémie et effectuée avec une équipe de scénaristes sous-expérimentés (à part Espenson et Whedon, tous les scénaristes de la série sont débutants), a été compliquée. Comme le prouvent rapidement les grosses ficelles employées çà et là, culminant en un épisode 5 (filmé par Whedon) qui a failli être, pour moi, l'épisode de la rupture.

Ellipse temporelle d'un mois depuis l'épisode précédent, personnages, relations et termes sortis de nulle part sans avoir jamais été expliqués au spectateur, on en vient à se demander si cet épisode 5 est un gros ratage d'une écriture se voulant délibérément déconstruite et mystérieuse (mais confrontée aux impératifs d'un tournage en pleine pandémie), ou si c'est le résultat d'un épisode manquant, éliminé lors de la production pour une raison ou une autre (la pandémie, à nouveau ?). 

(et puis je ne parle même pas de son twist final façon Keyser Söze du pauvre, à la fois totalement prévisible - tant par la réalisation de Whedon au moment de l'exécution, toute en plans très larges et très louches, que par l'insertion au forceps dans le récit du personnage de cette journaliste suspecte, clairement délibérément sous-maquillée et affublée, de manière visible, d'une perruque - et manquant d'impact, car arrivant à cinq épisodes à peine du début du programme)

Et puis la demi-saison se termine en tirant toutes ses cartouches et en jouant son va-tout dans un ultime épisode de toutéliage signé Espenson, qui centre tout son récit sur Amalia, et en profite pour nous faire des révélations à son sujet. Des révélations qui lorgnent très fortement, une nouvelle fois, sur les X-men (Bishop n'est pas loin, Days of Future Past non plus) ou sur bien d'autres récits utilisant le même ressort narratif : "Amalia" (en fait, "Zephyr", interprétée par Claudia Black) est un soldat qui vient du futur pour sauver le passé (on pouvait s'en douter au vu de ses dialogues cryptiques dans les épisodes précédents), et elle a été transportée dans le corps de la véritable Amalia au moment du suicide de cette dernière...

Pas désagréable, en soi, et ça reste bien interprété, mais il est difficile, à nouveau, de ne pas être directement renvoyé aux influences évidentes du programme, des mutants de Marvel au futur dystopien de Dollhouse, en passant par Rising Stars ou les 4400, pour ce qui finit par être un gloubiboulga de voyage temporel, d'extraterrestres, super-pouvoirs, etc... et c'est bien ce qui finit par tuer cette première demi-saison de The Nevers.

Trop familier, trop décousu, pas assez développé, maîtrisé ou structuré (Est-ce la faute du départ de Whedon ? De la pandémie ?), le programme peine donc à emporter l'adhésion - nul doute qu'il se trouvera une fanbase dévouée, comme toutes les séries de genre (et d'autant plus les séries de Whedon), mais pour ma part, la recette est un peu trop réchauffée pour me plaire, et je ne suis pas certain de remettre le couvert pour la suite de la saison (qui, rappelons-le, se déroulera sous la direction de Philippa Goslett, la nouvelle showrunneuse).

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Les bilans de Lurdo : M.O.D.O.K. saison 1 (2021)

Publié le 5 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Marvel, MCU, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction, Romance

Série d'animation Marvel initialement conçue pour faire part d'une flopée de shows d'animation diffusés sur Hulu et mis en chantier en 2016, M.O.D.O.K. est l'ultime survivant de ces programmes de Marvel TV, avant que ce studio ne soit fermé et que la production des programmes tv de la marque ne revienne à Kevin Feige.

Au programme, une comédie supervisée par le studio Stoopid Monkey (les créateurs de Robot Chicken), par l'acteur Patton Oswalt et par Jason Blum (American Dad!), qui s'intéresse à l'un des super-méchants improbables de l'univers Marvel.

M.O.D.O.K., saison 1 (2021) :

Super-méchant aux commandes d'AIM, MODOK (Patton Oswalt) tente tant bien que mal de conquérir le monde et de vaincre les Avengers, malgré ses disputes constantes avec Monica (Wendi McLendon-Covey), son bras droit de génie, et ses subordonnés incapables. D'autant qu'en parallèle, la famille de MODOK bat de l'aile : la carrière médiatique de Jodie (Aimee Garcia), son épouse auteur, décolle en flèche, le petit Lou (Ben Schwartz) veut devenir magicien, et Melissa (Melissa Fumero) est une adolescente qui se rebelle. Et lorsque AIM est partiellement racheté par GRUMBL, une multinationale dirigée par Austin (Beck Bennet), un vingtenaire insupportable, la vie professionnelle de MODOK s'écroule au moment même où sa vie privée se met à vaciller...

Une série animée en stop-motion qui repose donc sur un gag principal : et si MODOK, ennemi difforme et machiavélique des Avengers, était à la fois un patron d'entreprise incapable et un père de famille de sitcom, dépassé par ses enfants et par son épouse ?

Le tout porté par l'interprétation habitée de Patton Oswald en MODOK, et par un humour forcément très Robot Chicken ; de quoi séduire la critique américaine, ravie de trouver là une série mêlant humour absurde et sentimentalisme familial.

Mais c'est peut-être aussi là que la série a peiné un peu à me convaincre : MODOK est une série animée amusante, mais inégale. Et pour mieux comprendre les raisons de mon ambivalence vis à vis du programme, il faut bien comprendre ses quatre axes principaux : 1) les interactions de MODOK avec le reste de l'univers Marvel, 2) ses problèmes familiaux et ses relations difficiles avec sa femme et ses deux enfants, 3) une comédie de bureau classique avec MODOK en Michael Scott maléfique mais totalement incapable et balbutiant, et enfin 4), en filigrane, une double intrigue de fond, cumulant la menace du Comité de direction de GRUMBL, et celle d'un double temporel de MODOK voulant détruire son pathétique moi futur.

Et le souci, c'est que toutes ces directions ne sont pas traitées ne manière égale, et n'ont donc pas un intérêt égal.

Le showrunner de la série vient d'American Dad!, et ça se sent : l'accent est fortement mis sur les relations familiales de MODOK, plus ou moins réussies, et qui ont tendance à prendre le dessus sur tout le reste - divorce, garde des enfants, jalousies, réconciliation, etc, etc, etc.

Ensuite vient la comédie de bureau, gentillette, mais pas forcément ultra-originale (ce qui n'aide pas, c'est qu'on pense fortement aux Venture Bros à certains niveaux). Puis les sous-intrigues de fond, qui consistent, la plupart du temps, en des scénettes de fin dans lesquelles l'un ou l'autre des méchants teasent des actions menaçantes (pas très intéressant, tout ça).

Et enfin, seulement, les interactions de MODOK avec l'univers Marvel. C'est d'ailleurs bien dommage que ces éléments soient à ce point limités, puisque le meilleur épisode de la saison (ou du moins, le plus drôle à mes yeux), était justement celui de la visite de MODOK à Asgard, et de sa participation à une guerre contre les Kobolds, aux commandes d'un char tiré par deux chèvres idiotes.

C'était déjanté, réussi, et il en va de même pour les scènes de MODOK et d'Iron Man (Jon Hamm), ou encore pour cet épisode centré sur les seconds-seconds-couteaux que MODOK recrute après avoir perdu le contrôle d'AIM.

Le reste de la saison, par contre, finit par être plus inégal, trop centré sur les émotions et le couple de MODOK pour vraiment être efficace. Certes, cela donne lieu à un caméo de Nathan Fillion en Wonder Man (un rôle qu'il "tenait" déjà chez James Gunn) en rival amoureux de MODOK, mais cela apporte aussi des longueurs et des platitudes au récit.

La fin de saison, notamment, après le passage chez Arcade, est assez quelconque, la série tentant de résoudre toutes ses sous-intrigues et de ramener un status-quo logique, mais pas très captivant.

Dans l'ensemble, le programme reste cependant divertissant, et techniquement maîtrisé, tout en étant bourré de fanservice à l'intention des fans de Marvel (sans toutefois atteindre les excès d'un Star Trek : Lower Decks pour la franchise Star Trek).

Et il faut bien reconnaître que certains des éléments plus sentimentaux et familiaux fonctionnent, comme ils peuvent aussi fonctionner ponctuellement dans une sitcom lambda.

De là à encenser la série comme bon nombre de médias outre-atlantique l'on fait... mouais. Le tout était malheureusement trop inégal pour vraiment me convaincre.

Mais peut-être qu'une saison 2, si elle a lieu (c'est loin d'être sûr au moment où j'écris ces lignes), parviendra à un meilleur équilibre entre les différentes facettes de son approche...

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Un film, un jour (ou presque) #1454 : Mon chat, l'elfe malicieux et moi (2019)

Publié le 4 Juin 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Russie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Mon chat, l'elfe malicieux et moi (The House Elf / Domovoy - 2019) :

Lorsqu'elles s'installent avec leur chat dans un appartement luxueux de Moscou, Vika (Yekaterina Guseva) et sa fille Alina (Aleksandra Politik) se réjouissent de la bonne affaire qu'elles viennent de conclure. Mais elles ignorent que l'appartement est occupé (pour ne pas dire hanté) par un Domovoy (Sergey Chirkov), un elfe de maison agressif et hostile, prêt à tout pour expulser les nouvelles occupantes de sa demeure. Et pour ne rien arranger, une sorcière (Olga Ostroumova-Gutshmidt) et son fils incapable (Olga Ostroumova-Gutshmidt) ont des vues sur le bâtiment, qui abrite dans ses murs un trésor...

Une comédie familiale russe assez classique dans sa construction (façon hantise et poltergeist) et qui souffre de problèmes habituels au genre et à la production cinématographique russe (rythme bancal, slapstick parfois méchant, côté superstitieux très appuyé, casting parfois compliqué, etc) mais en a aussi certaines qualités (la bande originale symphonique, les effets spéciaux, l'approche un peu différente et sentimentale du genre).

Après, je l'ai vu en français, donc avec un doublage inégal, et les décors de l'appartement font fréquemment très "tournage en studio", mais globalement, ça se regarde sans trop de problèmes. En fait, je n'ai pas grand chose à dire sur ce métrage : ça occupera les plus jeunes, et ça ne donnera pas aux adultes envie de se défenestrer, ce qui est déjà bien.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1453 : Magic Camp (2020)

Publié le 3 Juin 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Jeunesse, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Magic Camp (2020) :

Magicien en perte de vitesse, Andy (Adam Devine) accepte l'invitation de son ancien mentor Roy Preston (Jeffrey Tambor) à rejoindre le temps d'un été l'Institut de la magie, un camp de vacances où les enfants apprennent à devenir des magiciens. Sur place, il retrouve Kristina Darkwood (Gillian Jacobs), sa grande rivale et ancienne partenaire, qui s'occupe d'un autre groupe : bien décidé à la vaincre lors du spectacle annuel opposant les apprentis illusionnistes, Andy va tout faire pour transformer les enfants dont il a la charge...

Un long-métrage de Mark Waters (qui a fait ses preuves dans le genre comédie Disney familiale et a un CV long comme le bras) tournée en 2016-2017, et à la sortie suspendue jusqu'en 2020, sur Disney +. Traduction : Disney n'allait pas se risquer à un flop en salles, et a préféré sauver les meubles en prétendant que ce film avait été spécialement tourné pour sa plateforme de VOD naissante.

Et honnêtement, on peut les comprendre : Magic Camp n'est pas honteux, mais c'est clairement d'un calibre télévisuel, une production qui aurait été à sa place sur Disney Channel à l'époque des D-coms en tous genres, une histoire ultra-générique (Rock Academy, mais dans le monde de l'illusion) pleine de bons sentiments calibrés, avec un Adam Devine qui fait son numéro habituel (même s'il a une bonne alchimie avec Gillian Jacobs), un Jeffrey Tambor qui cachetonne mais s'amuse, et des enfants inégaux (Isabelle Crovetti est excellente, cela dit).

Ajoutez à cela une bonne dose d'illusion "cinématographique" (comprendre que les tours de magie, lorsqu'ils ne sont pas aidés par des effets numériques, sont assez mal filmés), et voilà, un film totalement anecdotique, et qui, effectivement, remplira le fond de catalogue de Disney +... mais pas beaucoup plus.

2.75/6 (le public-cible du métrage et les parents seront probablement plus indulgents)

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Un film, un jour (ou presque) #1452 : Buddy Games (2020)

Publié le 2 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Buddy Games (2020) :

Plusieurs années après que l'un d'entre eux aient subi une blessure scrotale traumatisante lors des Buddy Games, une compétition amicale de défis physiques et mentaux stupides, un groupe de compères (Josh Duhamel, James Roday, Kevin Dillon, Dan Bakkedahl, Dax Shepard, Nick Swardson) se réunit et remet le couvert, avec 150 000 $ à la clef.

Une coproduction WWE Films et Saban, coécrite par Josh Duhamel, avec de multiples visages familiers à la distribution (Olivia Munn, James Roday, Kevin Dillon, Daw Shepard, Nick Swardson, Neal McDonough, Jensen Ackles, Sheamus, etc) et dont le ton est donné dès la première scène, avec des bros immatures de 45 balais qui se tirent dans les bollocks avec des billes de paintball, se frappent au visage avec leurs testicules moites et nous refont Jackass, au travers de concours de nourriture, de cascades approximatives, etc...

Voilà voilà... tout ça pour réaffirmer leur virilité, pour célébrer la masculinité fraternelle des mecs, les vrais, ceux qui s'électrocutent entre eux, qui se tirent dessus avec de véritables flèches, et qui se disent leurs quatre vérités en avalant des Pina coladas au sperme, car il n'y a que comme ça que l'on peut grandir intérieurement et avancer dans la vie.

Vu que c'est inspiré de la vie de Duhamel et de ses amis, on se dit que ce film de potes plaira bien à un certain public... en tant que tel, cela dit, et en ce qui me concerne, ça a un intérêt proche du néant.

1.25/6 (pour certains des acteurs que j'apprécie)

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Un film, un jour (ou presque) #1450 : Dark Angel (1990)

Publié le 31 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Science Fiction, Christmas, Noël

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dark Angel (I Come in Peace - 1990) :

Confronté à des morts inexplicables et sanglantes, l'inspecteur Jack Caine (Dolph Lundgren) et son nouveau coéquipier, l'agent fédéral Smith (Brian Benben) réalisent bien vite qu'un extraterrestre suréquipé (Matthias Hues) est responsable de ces crimes, et qu'il en profite pour prélever des substances rarissimes sur les cadavres qu'il laisse derrière lui. Pire : ce trafiquant de drogues venu de l'espace a sur ses traces un autre extraterrestre (Jay Bilas) qui tente de l'arrêter, et qui est prêt à tout pour y parvenir, quitte à réduire en poussière les rues de Houston...

Un film de Noël (si, si, ça se déroule en décembre, et ça s'ouvre sur un chant de Noël !) co-écrit par David Koepp, qui est très clairement inspiré de la franchise Predator sur bien des points (le film est sorti quelques mois avant Predator 2) et qui, dès ses premières images, fait gentiment cheap et dtv des 90s (rien que le générique de début, avec sa police approximative et télévisuelle, et son score de Jan Hammer, le compositeur de Deux flics à Miami, date bien les choses).

Et puis, progressivement, le sens de l'humour très particulier du film (tous les personnages secondaires sont déglingués au possible) et son côté buddy cop movie décomplexé finissent par gagner la sympathie du spectateur, quand bien même le ton du film ne serait pas vraiment à la gaudriole - la menace extraterrestre est premier degré, les meurtres sont brutaux, la direction artistique est assez sombre, etc.

Dans l'ensemble, le tout reste cependant assez gentillet : c'est suffisamment sérieux et explosif (surtout sur la fin) pour faire un actioner policier honorable, c'est suffisamment outré pour faire passer ses approximations et ses défauts, et ça se regarde facilement, sans forcément être nécessairement ultra-mémorable (encore que, avant le revisionnage, je m'en souvenais plutôt bien, sans l'avoir revu depuis les années 1990-2000).

3.5/6

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Les bilans de Lurdo : Rutherford Falls, saison 1 (2021)

Publié le 30 Mai 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Sitcom, Télévision, USA, NBC

Sortie en catimini sur Peacock, la plateforme de VOD de NBC, Rutherford Falls a aussitôt reçu un accueil critique très enthousiaste, outre-atlantique.

Il faut dire que les 10 épisodes de la sitcom cochent beaucoup de cases qui plaisent à la presse américaine : un showrunner qui a le vent en poupe (Mike Schur - The Comeback, The Office, Parks & Recreation, Brooklyn 99, The Good Place), un acteur principal (Ed Helms) au capital-sympathie certain, un cadre très familier (Parks & Rec n'est pas loin) et des thèmes particulièrement d'actualité : déboulonnage de statue, droits des minorités, colonialisme, privilèges de l'homme blanc aisé, réécriture du passé de l'Amérique, etc.

Mais est-ce que tout cela fait vraiment du programme une sitcom réussie et drôle, comme semblent l'affirmer les critiques ?

Rutherford Falls, saison 1 (2021) :

À Rutherford Falls, une ville de la Côte Est des USA, la statue de Lawrence Rutherford, le fondateur de la ville, pose problème : pas à cause de son héritage, mais bien de son emplacement, qui provoque des accidents de la route. La nouvelle maire (Dana L. Wilson) propose de la déplacer, mais Nathan (Ed Helms), le descendant de Rutherford, s'y oppose. Un conflit ouvert voit alors le jour entre les deux camps, conflit qui va révéler de sombres secrets, et sur lequel va se greffer Josh (Dustin Milligan), un journaliste podcasteur en quête de scoop, et divers représentants de la tribu des Minishonkas, dont Terry (Michael Greyeyes), gérant du casino local, et Reagan (Jana Schmieding), la meilleure amie de Nathan, qui tente de développer son Centre culturel miteux...

Pour l'accompagner sur ce programme, et avoir à la tête de la série une showrunneuse d'origine native-américaine, Mike Schur s'est tourné vers Sierra Teller Ornelas, une scénariste d'Happy Endings, de Brooklyn 99 et de Superstore, qui s'est logiquement entourée de collègues issus des minorités.

De quoi permettre à NBC/Peacock de souligner la diversité (Jesse Leigh, qui joue l'assistant de Nathan, est non-binaire) et l'à propos de sa série, laquelle aborde ainsi, tout au long de ses dix épisodes, divers thèmes récurrents de la société américaine contemporaine. Et il faut bien avouer que Rutherford Falls le fait avec tact et nuance, sans sombrer dans les débats polarisants ou les caricatures trop outrées (même si bon, le personnage de Paul F. Tompkins...)

À l'identique, la communauté native-américaine n'est pas décrite comme un bloc immuable : on a Terry, businessman aux dents longues pour qui la prospérité de sa communauté ne peut se voir que sous le prisme du capitalisme, on a Reagan, plus préoccupée par le patrimoine historique des Minishonkas, et tout un assortiment de personnalités diverses et variées, aux âges, aux intérêts et aux points de vues variés.

Et toujours dans cette lignée mesurée et assez sobre, les relations entre les personnages restent toujours calmes, posées, y compris lorsque les sentiments s'en mêlent : Reagan et Josh, le journaliste, ont une relation simple et sans accroc (jusqu'à la toute fin de saison, quand le besoin de drama se fait ressentir), Nathan et la maire afro-américaine idem...

Le seul problème, c'est qu'à trop être mesurée, Rutherford Falls finit par être une série plaisante, agréable et gentillette... mais qui n'est pas vraiment drôle, voire ne suscite qu'un vague sourire çà et là.

C'est le vrai souci que j'ai eu avec la série, en tant qu'Européen forcément un peu moins concerné par toutes ces histoires de réparations, de casinos et de réécriture de l'histoire coloniale, assez typiquement américaines : oui, ça a bon fond, ça met en avant des messages pertinents, mais c'est aussi assez plat, dans l'ensemble, sans réel moment hilarant et sans réelle montée en puissance.

Après, j'avoue, ce qui n'aide pas, c'est que je ne suis pas forcément totalement fan de Ed Helms faisant du Ed Helms (en l'occurrence, le personnage de Nathan Rutherford a lui aussi bon fond, mais il a un caractère immature et caractériel, pas forcément très attachant), d'autant que le parcours de son personnage (de passionné d'histoire définissant toute son existence par le parcours de ses ancêtres, il finit paumé, en road-trip à la recherche de ses origines réelles) se conclut par un gag bas de plafond, à base de vomi, qui fait lever les yeux au ciel plus qu'autre chose.

Et il est vrai que, dans l'ensemble, l'humour natif-américain est un peu différent de celui auquel on a l'habitude à la télévision américaine, car plus mesuré et en retenue.

Mais globalement, je m'attendais à un peu plus d'énergie et de rires. Peut-être est-ce aussi du fait du nombre limité d'épisodes, qui ne laisse pas forcément le temps de développer grand chose d'autre que l'intrigue la plus fondamentale, et les grandes lignes des personnages...

Reste que le bilan est mitigé, pour ma part, en espérant que ce soit le syndrome Office/Parks & Rec qui frappe à nouveau : une première saison du programme trop sage, pas très convaincante, et une série qui trouve son ton et se révèle ensuite.

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Un film, un jour (ou presque) #1449 : New York Taxi (2004)

Publié le 28 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

New York Taxi (Taxi - 2004) :

Livreuse à vélo dans les rues de New-York, Belle (Queen Latifah) n'a qu'un rêve : participer à des courses automobiles, et vivre de sa passion pour la mécanique automobile. Andy Washburn (Jimmy Fallon), lui, est un flic maladroit et pas très doué qui, après avoir fait capoter une enquête, se retrouve sur le banc de touche. Mais lorsqu'un gang de criminelles en BMW commettent des cambriolages en ville, Washburn les prend en chasse dans le taxi flambant neuf (et tuné) de Belle...

Aujourd'hui, expérience scientifique : je suis certain d'avoir déjà vu ce fameux (pas pour les bonnes raisons) remake du Taxi français par Tim Story, qui réinvente le film original en le transposant à New York, en en faisant une comédie aux sensibilités afro-américaines, et en remplaçant Frédéric Diefentahl par Jimmy Fallon... mais je n'en garde absolument aucun souvenir.

Je vais donc tenter le revisionnage, pour voir si le même effet se produit au terme de ce dernier : vais-je, comme une victime des Men in Black, tout oublier du film à peine celui-ci terminé ?

La réponse, sans surprise, est un bon gros oui retentissant, et ce dès le générique d'ouverture, qui remplace un Sami Naceri en scooter dans les rues de Marseille, sur fond de Mirsilou, par Queen Latifah en cycliste acrobate qui fait des cascades à NYC sur fond de Beyoncé mollasson.

Et il en va de même pour tous les éléments du Taxi original : même sans porter particulièrement la franchise originale dans mon cœur, ici, tout est remplacé par du mou, de l'insipide, de l'approximatif et du jamais crédible.

Musique cool façon pub Nespresso (à nouveau), Fallon qui en fait trois tonnes, voiture quelconque à la transformation tout-numérique assez cheap, poursuites plates, scènes d'intérieur avec rétroprojection mal détourée des passagers sur fond vert, remplacement du chef de la police gueulard par Jennifer Esposito en ex-petite amie du personnage de Fallon, remplacement du personnage de Marion Cotillard par Henry Simmons (d'Agents of SHIELD), himbo insipide et inexpressif...

C'est bien simple, rien de fonctionne dans ce remake, et pourtant, ce n'est pas comme si l'original partait de très haut. Mais non, c'est l'encéphalogramme plat du début à la fin.

D'un autre côté, je ne peux pas dire que je sois surpris...

1/6

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Un film, un jour (ou presque) #1448 : The Paper Tigers (2021)

Publié le 27 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Paper Tigers (2021) :

À Seattle, trois anciens prodiges du kung-fu, Danny (Alain Uy), Hing (Ron Yuan) et Jim (Mykel Shannon Jenkins), ont fini par délaisser les enseignements de leur maître (Roger Yuan), et par devenir des adultes à la dérive : le premier est père divorcé, le second a pris beaucoup de poids, et le troisième a tout oublié de la tradition asiatique, pour passer aux MMA. Mais lorsque leur maître décède mystérieusement, le trio se reforme et tente de découvrir l'identité du responsable (Ken Quitugua) - le seul autre disciple de leur maître décédé.

Un film indépendant partiellement financé de manière participative, et qui s'avère une très bonne surprise, une action comedy qui n'est pas sans rappeler les films de Stephen Chow (en moins cartoony néanmoins), et surtout, qui sait très bien doser la comédie, l'action, et le mysticisme/la philosophie du kung-fu : les artistes martiaux sont bien mis en valeur, les affrontements plutôt bien chorégraphiés, tout le monde joue juste, Matthew Page est excellent en ancien rival amer et bodybuildé, et dans l'ensemble le métrage fonctionne plutôt bien, du début à la fin.

Tout au plus, et même si l'on ne s'ennuie pas, je reprocherais au film sa durée un peu inutile (on pourrait enlever facilement 5-10 minutes sans rien perdre), et une toute fin un peu abrupte (ah, et Jenkins est un bon niveau en dessous des deux autres compères, même si c'est le personnage qui veut un peu ça).

Mais rien de bien méchant pour ce qui est, à nouveau, une très bonne surprise, probablement plus aboutie que bon nombre de comédies d'action qui ont droit à des sorties en salles, et qui mettent en vedette des acteurs plus connus.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1447 : Ce Week-end là... (2014)

Publié le 26 Mai 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, UK, Écosse, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ce Week-end là... (What We Did on Our Holiday - 2014) :

En pleine séparation, Doug McLeod (David Tennant) et son épouse Abi (Rosamund Pike) décident de faire semblant d'être un couple uni à l'occasion du 75è anniversaire de Gordie (Billy Connolly), le grand-père malade de Doug. Avec leurs trois enfants, Lottie (Emilia Jones), Mickey (Bobby Smalldridge), et Jess (Harriet Turnbull), ils partent ainsi pour les Highlands écossais, dans le manoir de la famille, où Gavin (Ben Miller), le frère investisseur de Doug, a organisé une fête spectaculaire pour l'occasion...

Une comédie dramatique familiale anglo-écossaise franchement sympathique, qui reprend les grandes lignes de Rocket Gibraltar (1988), avec Burt Lancaster, et s'inspire de la série Outnumbered (des mêmes scénaristes/réalisateurs) pour produire un récit mêlant les émotions et les ruptures de ton, comme les Anglais savent si bien le faire.

Porté par une distribution très attachante (Tennant s'amuse avec son accent naturel, Ben Miller fait son numéro habituel, Billy Connolly dégage une chaleur et un flegme remarquables), le film brille dans ses rapports entre le grand-père et ses trois petits-enfants, tout simplement adorables et particulièrement justes.

Ce sont eux qui donnent un intérêt tout particulier à cette histoire, avec une touche d'innocence et de poésie plutôt touchante. Ajoutez à cela des paysages écossais splendides, une musique à l'identique, et une bonne dose d'absurdité très british, et voilà, une petite comédie très agréable à suivre.

4.25/6 (on aurait peut-être aimé que les adultes aient un peu plus à faire)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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