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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #andromeda catégorie

Les bilans de Sygbab : Andromeda, saison 5 (2004)

Publié le 5 Septembre 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Andromeda

Après 4 saisons d'Andromeda, Sygbab commence vraiment à regretter cette intégrale très laborieuse... Heureusement, la fin est proche !

Andromeda, saison 5 (2004) :

Plombée par un budget rachitique et la grossesse de Lexa Doig, cette saison finale a nécessité une grosse dose d’adaptation. Malheureusement, si certains savent se servir de contraintes de production inévitables, ce n’est pas le cas ici. Faut-il pour autant s’en étonner, tant la série s’est montré au mieux chaotique depuis le début, voire franchement médiocre par moments ?

Voici donc le contexte : après avoir abandonné ses subordonnés pour prendre la Route des Âges, Dylan les retrouve dans le système Seefra, qui possède 9 planètes identiques mais des populations aux mœurs différentes, et qui se trouve dans une autre dimension. Bien évidemment, pour justifier l’absence de Rommie et de l’IA qui lui sert d’alter ego, le vaisseau Andromeda n’a plus d’énergie. Conséquence directe : tout le monde est cloué au sol.

L’inconvénient majeur, c’est que les scénaristes n’ont jamais été capables d’enrichir leur univers en approfondissant les us et coutumes des peuples présentés. Dans ces conditions, explorer quelques-unes des 9 planètes était dès le départ voué à l’échec. En dehors du fait que Seefra-1 se révèle être Tarn Vedra - une révélation pour une fois pas trop mal pensée -, ça n’apporte rien d’autre que des épisodes affreusement génériques et interchangeables, dans des endroits qui ont plusieurs dénominateurs communs : la pauvreté, la violence et la crasse. Quitte à s’engager dans cette voie, un peu de variété aurait été bienvenue…

On perçoit ainsi comme un relent de lassitude générale, avec des acteurs en roue libre qui n’ont plus trop l’air de croire à ce qu’ils font, des scripts parfois à la limite du ridicule et surtout un reniement total des ambitions initiales. C’est une similitude troublante avec Invasion Planète Terre, et pas la seule : dans la série précitée, l’arrivée des Juridiens était évoquée dès la saison 2 et ces derniers débarquaient enfin sur Terre en fin de saison 4. Malheureusement, la suite était peu glorieuse puisqu’ils connaissaient une régression et faisaient place à de vulgaires ersatz de vampires.

C’est à peu près la même chose dans le cas présent puisque tout le monde attend les Magogs depuis le début de la saison 2 et qu’ils apparaissent brièvement en fin de saison 4... pour mieux disparaître de l’horizon. Il faut néanmoins reconnaître que ce n’est pas forcément un mal car ce n’étaient pas des adversaires extrêmement intéressants à suivre, de par leur caractérisation (et encore, c'est un bien grand terme) très manichéenne et de leur apparence monstrueuse clairement pensée pour repousser.

Pour rester dans le thème, le 100ème épisode d'Andromeda est tout aussi raté que dans IPT. En premier lieu, l’introduction promet une surprise à la fin de l'épisode, alors qu’il s’agit de quelques minutes inintéressantes d’un bêtisier à peine drôle. De plus, le sujet est assez consternant : Beca est en fait la mère de la race Nietzchéenne après avoir eu une aventure avec Drago Museveni, qui se révèle être un voyageur du temps… Comme développement à coups de burin, ça se pose là. Le pire, c’est qu’elle s’en sert comme vulgaire moyen de chantage par la suite envers Rhade.

Comme les interactions entre les protagonistes n’ont jamais été l'un des atouts de la série (si tant est qu’il y en ait, d’ailleurs), ce procédé visant à changer la dynamique par le biais d’un évènement exceptionnel est utilisé à outrance. C’est le cas pour Dylan dont on sait depuis la fin de la saison précédente qu’il fait partie des Paradines, ou encore pour Trance qui est victime d’amnésie. Dans les deux cas, on essaie de leur associer une aura mystique mais ce n’est pas une grande réussite.

Le statut de Dylan n’a jamais d’incidence significative, outre celle d’avoir l’impression de revoir Hercules puisque les combats avec d’autres individus deviennent petit à petit une norme. Tout au plus passe-t-il son temps à être déboussolé par la façon dont on joue avec lui et la notion du temps, mais cela finit par perturber le téléspectateur également car les intentions ne sont pas très claires et l’exécution laisse à désirer.

Trance, quant à elle, prend conscience de qui elle est en faisant une belle rencontre avec l’avatar de la Lune de Tarn Vedra. Ce faisant, son soleil renaît et apparaît dans le système Seefra. Le concept selon lequel les astres bénéficient d’une incarnation physique laisse perplexe dans la mesure où cela ne semble pas être une explication suffisante en soi pour expliquer les pouvoirs de Trance et de ses semblables. De toute façon, cette notion est complètement gâchée par la pseudo-relation que Dylan aurait vécue avec la femme qui représente le trou noir qui a retenu Andromeda pendant 300 ans…

Rhade est toujours aussi sérieux, Harper toujours aussi chiant, et se distingue en créant encore un androïde pour remplacer Rommie. Ce qui avait été initié avec cette dernière - à savoir se pencher sur la découverte progressive de son humanité - continue avec Doyle, mais toujours de manière aussi superficielle. Pour faire bonne mesure, les génies qui sont aux rênes décident qu’il faut absolument qu’elle ait des sentiments pour Dylan et que les deux s’embrassent. C’est évidemment n’importe quoi puisque c’est une manière d’évacuer la tension sexuelle qu’il y avait parfois avec Rommie, et que ça donne une pauvre image d’un Dylan incapable de gérer ses émotions et/ou pulsions.

Pas de panique ! Pour contrecarrer les plans de conquêtes (féminines) de l’emblématique capitaine d’un Commonwealth encore déchu, The Abyss est à nouveau sur toutes les langues quand l’équipe reformé (ou réformé, au choix) prend conscience que l’entité est responsable de tout ce qui leur est arrivé.

Heureusement, les Vedrans avaient prévu le coup depuis des millénaires et grâce aux instructions qu’ils ont laissées derrière eux, le retour dans la dimension initiale est possible. Les tentatives de toutéliage à base d’un soupçon de rétro-continuité, ça peut être sympa, mais quelques épisodes avant la conclusion d’une série, ça dénote d’un sacré manque de vision d’ensemble…

Le déroulé de ce dernier épisode est d’ailleurs presque trop facile et ce, sans être spectaculaire pour autant. Les Magogs sont évoqués mais ils ne sont pas visibles et il en va presque de même pour les Nietzschéens : dans de telles conditions, compliqué de ressentir une quelconque émotion. Tout sonne faux, et c’est presque un soulagement de voir Dylan éteindre les lumières de la salle de commandement du vaisseau.

Il était plus que temps de tirer le rideau sur un programme qui n’a jamais réussi à se montrer intéressant et dont les moments plaisants auront été très rares. Les deux « œuvres » posthumes en hommage à Roddenberry constituent autant de ratages, et c’est bien dommage.

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Les bilans de Sygbab : Andromeda, saison 4 (2003)

Publié le 1 Août 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Andromeda

Malgré un gros manque de motivation après une saison 3 n'allant pas forcément dans le bon sens, Sygbab s'accroche, bien décidé à terminer son intégrale Andromeda...

Andromeda, saison 4 (2003) :

Point d’orgue de la conclusion de la saison 3, la trahison prévisible de Tyr apporte son lot de changements : outre le fait qu’il se soit auto-proclamé leader des Nietszchéens en sa qualité de réincarnation de Drago Museveni et que cela amène un nouveau conflit entre son peuple et tous les autres, il se présente désormais en tant que l’un des antagonistes principaux.

Ce qui n’est pas forcément une bonne idée car son interprète est toujours aussi médiocre, et cela nuit au personnage, qui ne s’inscrit pas dans la lignée des méchants les plus charismatiques.

Il est remplacé numériquement par Rhade au sein de l’équipage de l’Andromeda. Telemachus n’est autre que la réincarnation génétique de Gatheris, l’ancien second de Dylan qui l’avait lui aussi trahi 300 ans auparavant (malgré une tentative tardive de relecture des évènements pour le réhabiliter dans la saison précédente).

L’apport est intéressant car sa philosophie diffère quelque peu de ses congénères et il instaure un sentiment de confiance non négligeable pour son capitaine, au point que ce dernier mette en danger sa position au sein du Commonwealth pour le libérer d’un emprisonnement qu’il considère injuste.

Son rêve de reconstruire la plus grande civilisation ayant existé s’est en effet réalisé bien plus vite qu’il aurait pu l’imaginer : non seulement elle s’est reconstruite sur ses ruines en l’espace de quelques années, mais elle bénéficie désormais de structures politiques avec un triumvirat bien établi qui est déjà en mesure de lui donner des ordres.

C’est peu crédible, mais l’intention de développer cet aspect n’est pas dénué d’intérêt. Du moins, au départ, car la situation tourne rapidement au vinaigre quand Dylan est accusé de trahison... un sujet qui est étrangement abandonné en cours de route.

C’est d’ailleurs le défaut des scénaristes depuis le début : ils ne savent pas se focaliser sur une idée, et n’exploitent jamais le potentiel quand ils en ont de bonnes - ce qui n’arrive pas très souvent en réalité, mais c’est un autre débat.

Pour étayer ce propos, il suffit de prendre l’exemple de Rev, qui refait surface dans un épisode où il cède aux plus bas instincts de son espèce alors qu’il les pensait réprimés, ce qui ébranle une fois de plus sa foi. Le fait qu’il souhaite rejoindre ses anciens camarades donne l’espoir que le sujet soit traité, mais il disparaît à nouveau sans qu’aucune explication soit donnée.

Mais ça ne s’arrête pas là : quand tout l’équipage se retrouve dans la dimension parallèle qui abrite The Abyss et que Tyr conclue un pacte avec l’entité pour qu’elle possède Beka et qu’elle serve ainsi d’espion, cela ouvre de belles perspectives.

Malheureusement, ils loupent une fois de plus le coche en ne s’appuyant jamais sur ce statut pour rendre le personnage ambigu, autrement que dans l’épisode où Dylan réussit à la libérer de cette emprise avec l’aide précieuse de Trance.

Si ce n’était pas suffisant, deux nouveaux éléments sont introduits. En premier lieu, l’existence d’une caste d’individus qui collectionnent des archives de tout ce qui se déroulent dans l’univers, ce qui est bien pratique pour revenir sur certains évènements en mode clip-show. Bien entendu, leurs intérêts sont souvent divergents : certains traitent avec Tyr, d’autres pensent que Dylan est investi d’une mission sacrée et qu’il est le seul à pouvoir sauver l’univers - voire toutes les dimensions parce qu’il faut bien renforcer les enjeux - des Magogs.

C’est un peu la surprise du chef : Dylan ferait en réalité partie des Paradine, soit des Vedrans évolués qui sont probablement les premiers êtres conscients à avoir existé. C’est exactement l’écueil qu’il fallait éviter : lui conférer un statut mystique modifie la perception liée à la réalisation de son objectif initial. Cela apparaît désormais banal car probablement prédestiné (de manière cynique, on pourrait dire que ça explique pourquoi tout est allé si vite) alors que c’était un accomplissement phénoménal de la part d’un simple mortel uniquement doté d’une détermination sans faille.

Tout s’accélère, car le vaisseau monde des Magogs dont tout le monde parlait avec tant d’appréhension est enfin là. La première bataille qui s’engage est un fiasco, et Dylan se voit contraint d’abandonner tout le monde dans un final qui laisse un peu perplexe.

À force de se dédire et de partir dans toutes les directions, la série perd l’intérêt poli qu’elle peinait déjà à susciter et entame fortement le capital sympathie de Kevin Sorbo. Cela laisse craindre le pire pour la saison finale…

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Les bilans de Sygbab : CYCLE SCI-FI - Andromeda, saison 3 (2002)

Publié le 27 Juin 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Andromeda

À l'instar du reste du blog, pendant quelques semaines, Sygbab est lui aussi en plein cycle science-fiction, avec la suite de son intégrale Andromeda...

Andromeda, saison 3 (2002) :

Nouvelle saison, nouveau générique : Kevin Sorbo reprend du service pour assurer la voix-off, et le discours change nettement. Plutôt que de réunir les galaxies pour reconstruire la civilisation perdue du Commonwealth, il est désormais question d’assurer la sécurité de ce futur. Mais c’est surtout la dernière partie qui donne une bonne idée de ce à quoi s’attendre : « I am Dylan Hunt, Captain of the Andromeda Ascendant, and these are our adventures ».

Il faut dire qu’en deux saisons, les scénaristes n’ont jamais réussi à donner l’impression qu’il y avait un réel engouement autour de la quête de Dylan, et qu’ils se sont contentés de faire bonne figure en l’évoquant de temps en temps par le biais de quelques sommets diplomatiques disséminés ici et là. Ils en sont donc arrivés à la conclusion qu’il fallait arrêter les frais, et ont décidé suite au final de la saison précédente que cette folle entreprise est réussie : le Commonwealth est de nouveau sur pied.

Passer d’un univers plongé dans le chaos à une alliance de planètes qui possède déjà une structure avec une chaîne de commandement et qui est capable de lancer un nouveau vaisseau flambant neuf (un évènement qu’évoque Dylan au détour d’un dialogue) en l’espace de trois ans a de quoi faire sourire, et constitue un aveu d’échec assez monumental.

Malgré toute la bonne volonté du monde, cela demande une suspension d’incrédulité beaucoup trop importante pour y croire un seul instant. Ce parti-pris n’est même pas totalement assumé : l’équipage accueille parfois des recrues qui disparaissent aussi vite qu’elles sont venues (sans savoir d’où, d’ailleurs).

Ce flou (qui n’a rien d’artistique) a pour conséquence de jeter le doute sur le rôle de l’équipage d’Andromeda, d’autant que ces derniers passent le plus clair de leur temps à s’embarquer dans ces fameuses aventures annoncées dans le générique, sans qu’on sache pourquoi ni comment.

Bien entendu, il n’est jamais question de découvrir d’autres cultures, ce qui serait bien trop compliqué à mettre en place étant donné qu’on n’en sait déjà pas beaucoup plus sur les principaux peuples dont on entend parler depuis le début. Il s’agit plutôt de proposer des épisodes creux et linéaires, qui n’offrent aucune surprise et qui sont juste bons pour avoir un peu de castagne.

Ce n’est qu’une façon de diluer l’intrigue principale, pour laquelle on a l’impression que les idées ne se bousculent pas tant la continuité est difficilement établie. Il y a cependant quelques soubresauts, à commencer par le triptyque des épisodes 3.10, 3.11 et 3.12 qui proposent des variations sur le concept d’espace-temps, avec notamment une réécriture des origines des évènements qui se sont produits il y a 300 ans, suggérant que Rhade (Steve Bacic) aurait initialement tué Dylan et vu le futur et serait ensuite retourné dans le passé pour se substituer à son alter ego afin de se sacrifier et de laisser son capitaine œuvrer pour restaurer l’ordre.

Ce n’est pas totalement inintéressant mais ça paraît un peu vain et forcé, et ça ne fait que souligner que la série a du mal à aller de l’avant.

Depuis la première saison, il n’est pas rare de voir Dylan confronté à son passé d’une manière ou d’une autre, jusqu’à croiser son ancien mentor dans le 3.20, ce dernier ayant eu sa conscience transférée au sein de plusieurs hôtes successifs pendant les trois siècles écoulés depuis leur dernière rencontre. Le thème est récurrent dans la science-fiction, mais il est traité sans finesse : Constantine Stark (Michael Ironside) s’est radicalisé et n’a plus une once de bon sens, car il ne pouvait que devenir fou en assistant à la chute du Commonwealth. Cela manque cruellement de nuances, mais il n’y a là rien d’étonnant.

En effet, c’est dans la droite lignée du fil rouge, destiné à être une lutte entre le Bien et le Mal, ce qui était à craindre. Pour autant, le menace ne se fait pas réellement sentir : pas de traces des Magogs ou de The Abyss, dont on n’entend parler qu’au détour de certains dialogues histoire de ne pas les oublier. Ceci dit, ils sont bien dans l’esprit de Trance, puisque qu’elle tente par tous les moyens possibles de manipuler le temps afin de choisir le meilleur futur possible dans le 3.12 The Dark Backward où elle la joue façon Groundhod Day.

Ou plutôt d’éviter le pire, celui où l’intégralité de l’équipage meurt. Au moins, c’est raccord avec ce le don de précognition qu’on lui connaît, et avec son statut d’être supérieur. Les motivations des membres de son espèce semblent paraissent un peu plus claires, dans le sens où leur volonté est que l’Univers survive aux Magogs.

Même si d’autres questions se posent, il y a au moins une tentative de faire évoluer Trance, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des personnages, puisque même la quête d’humanité de l’avatar androïde d’Andromeda est mise de côté. L’attention est plus poussée sur Tyr et tout ce qui tourne autour de la réincarnation de Drago Museveni, et, contre toute attente, Rev Bem a droit à un épisode qui lui est consacré pour expliquer ce qu’il est devenu.

Réapparition de courte durée puisqu’il quitte ses amis venus le sauver, avec au passage une transformation physique et spirituelle comme récompense pour sa foi. Peut-être aura-t-il encore son mot à dire par la suite ?

C’est donc une fois de plus, dans l'ensemble, une saison chaotique et plate, qui ne décolle quasiment jamais. La seule chose à en tirer, c’est que bizarrement le niveau de la série reste constant dans la médiocrité. Il n’y a jamais de coups de génie rendant un épisode plus exceptionnel que les autres, mais pour l’instant ça ne tombe pas non plus dans la nullité absolue. Ceci dit, il y a plus de chances que ça aille dans ce sens plutôt que d’espérer constater une réelle amélioration…

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Les bilans de Sygbab : CYCLE SCI-FI - Andromeda, saison 2 (2001)

Publié le 20 Juin 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Andromeda

À l'instar du reste du blog, pendant quelques semaines, Sygbab est lui aussi en plein cycle science-fiction, avec la suite de son intégrale Andromeda...

Andromeda, saison 2 (2001) :

Si l’Histoire est un éternel recommencement, c’est également le cas des fins de saison : la conclusion de cette seconde année applique ainsi le même schéma que celle de la première avec une invasion du vaisseau de guerre. Pour donner le change, cela se déroule alors que Dylan et son équipage reçoivent d’éminents représentants des 50 mondes qui ont déjà signé un traité pour rejoindre le Commonwealth. Apparemment, cette nouvelle civilisation ne plaît pas à tout le monde, mais est-ce réellement étonnant ?

Cela veut-il dire que la série s’est enfin recentrée sur ce dont elle est censée parler ? Le générique remanié semble aller en ce sens (bien que le changement de voix-off, qui n’est plus assurée par Kevin Sorbo, donne un aspect trop formel), mais le statut héroïque du capitaine Hunt y est également mis en avant. Et malheureusement, c’est surtout cet aspect qui est retenu, au grand dam des téléspectateurs espérant assister à la reconstruction d’un Univers plongé dans le chaos.

Il y a bien quelques missions qui ont pour but de nouer des relations avec certains mondes, mais la diplomatie fait bien trop souvent la place à l’ingérence de Dylan, avec des méthodes peu subtiles. Ce ne sont malheureusement pas ses subordonnés qui peuvent le tempérer, quand on connaît leur passif.

D’un personnage principal qui devrait faire preuve de sagesse et de finesse, c’est finalement un homme qui agit avant de réfléchir qui nous est proposé. Le fait que Kevin Sorbo fasse partie des producteurs exécutifs n’y est certainement pas étranger, notamment à cause des scènes d’action bourrées de cascades câblées qui ne sont pas sans rappeler Hercules

Cette direction prise est aussi la conséquence d’une incapacité chronique à donner corps à cet univers. Au bout de deux saisons, la seule chose que l’on connaît de la plupart des peuples qui le constituent, c’est leur nom. Le contexte géopolitique est inexistant et il n’y a quasiment aucun effort pour développer les différentes cultures, à l’exception des Nietzchéens. Leur fonctionnement par castes en fait un peuple désuni, chacune d’entre elles pouvant représenter soit un ennemi dont il faut se méfier, soit un allié dont il faut se méfier. Mieux vaut ne pas leur faire confiance, donc !

Les Magogs, quant à eux, sont tout simplement présentés comme les ennemis jurés à combattre depuis la résolution du final de la saison précédente et l’apparition de l’entité nommée The Abyss, qui n’est autre que leur Dieu. Un manichéisme bien commode pour faire peser une menace importante, et en faire la principale raison de ralliement derrière la bannière du Commonwealth. Fainéantise, quand tu nous tiens…

Le constat n’est pas plus reluisant du côté des personnages. Par exemple, dans une tentative désespérée de mettre Harper en avant, l’idée de génie des scénaristes consiste à ce qu’il soit infecté par des larves de Magogs qui peuvent éclore à tout moment. Peine perdue : il est tellement insupportable qu’il n’y aucune empathie pour sa condition.

Le fait de l’en débarrasser devient pourtant l’enjeu principal du 2.12 Ouroboros, dans lequel on apprend le départ inattendu de Rev dont la foi a été ébranlée en découvrant avec horreur que son Dieu est une entité malfaisante. Dommage, les contrepoints philosophiques qu’il apportait étaient pourtant appréciables, et constituaient autant de moments qui avaient un tant soit peu d’intérêt…

Cet épisode tente de relier plusieurs fils de l’intrigue avec un concept de distorsions temporelles qui ne tient pas vraiment debout et dont l’unique but est de justifier un changement radical concernant Trance. En effet, une version future de cette dernière fait son apparition avec une apparence complètement différente, et doit faire face au choix suivant : rétablir le cours normal des choses en laissant Harper mourir, ou le sauver et ainsi effacer l’autre version d’elle-même. Elle privilégie son ami à un enjeu plus important, ce qui ne manque pas d’étonner dans la mesure où de nombreux indices ont été disséminés pour laisser entendre qu’elle est un être mystique, que l’on aurait pensé faire preuve de plus de discernement.

En mission pour empêcher le futur dont elle provient, elle ne pouvait pas mieux s’y prendre en révélant dans le final que les évènements qui s’y déroulent en font justement partie. Bien entendu, aucune explication n’est donnée quant au fait qu’elle n’en ait pas parlé avant, car il vaut mieux instaurer un suspense factice plutôt que de s’assurer que ce qui nous est narré tient debout. Difficile de voir où tout ça va mener, mais à partir du moment où de telles méthodes sont utilisées, c’est qu’il y avait au préalable un problème de caractérisation.

La fameuse quête d’humanité chère à Roddenberry avec Data ou Seven of Nine comme représentants emblématiques dans Star Trek est également présente car la version androïde d’Andromeda se questionne régulièrement sur les sentiments qui l’habitent, mais ce n’est pas prépondérant et le thème n’est pas forcément abordé de la meilleure des manières en se focalisant sur l’attachement qu’elle a envers Dylan. C’est trop classique, mais il y a peu de chances de voir quelque chose qui sort des sentiers battus.

En revanche, même si le jeu de Keith Hamilton Cobb est souvent douteux, c’est finalement Tyr qui s’en sort le mieux car ses constantes contradictions ainsi que ses agissements qui vont toujours dans le sens de sa survie le rendent plus intéressant à suivre.

Le fait qu’il apprenne l’existence d’un fils qui semble être la réincarnation de Drago Museveni - soit le Messie de son peuple - est une situation qui offre du potentiel, mais la gestion des intrigues jusqu’à présent ne permet pas de s’enthousiasmer à ce sujet.

Tout ça sonne assez creux, et il n’y a pas beaucoup d’éléments qui permettent d’envisager que les ambitions soient revues à la hausse - d’autant que le budget semble rachitique. Plutôt que de prendre la trajectoire de The Next Generation ou Deep Space Nine dont les deux premières saisons étaient une lente montée en puissance avant de se bonifier de la meilleure des manières, il semble qu’on soit ici plus proche d’Earth Final Conflict, qui n’a cessé de s’enfoncer au fur et à mesure.

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Les bilans de Sygbab : CYCLE SCI-FI - Andromeda, saison 1 (2000)

Publié le 13 Juin 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction, Andromeda

À l'instar du reste du blog, pendant quelques semaines, Sygbab entame lui aussi un cycle science-fiction, avec les débuts d'une intégrale Andromeda...

Andromeda, saison 1 (2000) :

Dans la famille des séries posthumes de Gene Roddenberry, voici le second opus qui demande une sacrée suspension d'incrédulité. Et pour cause : après avoir été emprisonné pendant 300 ans au sein d'un trou noir, Dylan Hunt (Kevin Sorbo) revient à la vie lors d'une tentative de sauvetage de son vaisseau et se retrouve dans un univers où la plus grande civilisation dont il faisait partie – la Fédération le Commonwealth - a disparu. Il se fait donc un devoir de le remettre sur pieds à tout prix, en engageant ceux qui ont voulu le tuer...

L'idéalisme a parfois du bon, mais imaginer qu'il soit possible de reconstruire un système de valeurs en étant le seul à y croire avec un équipage de 5 individus confine à la folie. Au moins les scénaristes en sont-ils conscients puisque les tensions entre les membres du vaisseau sont apparentes dans les premiers épisodes. Hunt est sans cesse remis en question, que ce soit par Tyr (Keith Hamilton Cobb) ou Beka (Lisa Ryder), et ce questionnement permanent sur les chances de réussite de cette mission sont étonnamment fort à propos.

Le désavantage, c'est qu'il est compliqué de s'attacher à des personnages qui ne s'apprécient pas vraiment, et qui n'ont pas d'alchimie entre eux. Leurs interactions sont rapidement limitées car elles n'évoluent pas, chacun restant attaché à son mode de pensée, et chaque protagoniste est développé de manière assez sommaire.

Que sait-on d'eux au bout d'une saison ? Trance (Laura Bertram) possède visiblement un don de précognition jamais réellement exploité, Harper (Gordon Woolvett) est une sorte de Mac Gyver de l'espace sans la bonhomie qui va avec tant il est tête à claques, Beka est issue d'une famille d'escrocs, Rev (Brent Stait) est un repenti Magog - une race peu fréquentable - dont la ferveur religieuse dirige les actions, et Tyr est un Nietzschéen trahi par les siens. Un background loin d'être fouillé.

Cela rend d'autant plus ennuyeux les épisodes qui leur sont consacré, qui sont malheureusement légion et dont la médiocrité est presque une constante. Exceptés les premiers, plutôt bien construits, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Pire encore, le fil rouge de la série passe complètement au second plan car il n’est qu'évoqué, et pas aussi souvent qu’on pourrait le penser. Quelques races sont prêtes à signer un traité avec Dylan, mais leurs motivations ne sont jamais exprimées et ça tombe souvent comme un cheveu sur la soupe.

Les éléments constituant l'Histoire de cet univers sont également assez épars : la guerre contre le Commonwealth a coûté énormément aux Nietzchéens, les Magogs ont envahi la Terre, les Restoriens sont le produit d'un mouvement écoterroriste fondé par une intelligence artificielle, etc'est le chaos. Difficile d'établir clairement le contexte politique, ce qui ne favorise pas la série au regard de ses ambitions initiales.

La série souffre également d'un criant manque de budget. Il ne faut pas souffrir de claustrophobie, car les scènes ne se déroulent quasiment jamais en extérieur. Toute l'action est confinée dans des endroits clos, sauf quand il s'agit de batailles spatiales. Mais c'est assez rare et c'est tant mieux : les effets spéciaux sont très moches... Ce qui ne serait pas aussi rédhibitoire si le fond ne sonnait pas aussi creux.

Le jeu des acteurs n'aide pas non plus : malgré toute la sympathie dont bénéficie Kevin Sorbo, il n'est pas très crédible dans le rôle d'un capitaine. Quant à ses compères, ils sont rarement bons - pour ne pas dire mauvais la plupart du temps - et ne donnent pas l'impression d'y croire.

Heureusement, l'avatar d'Andromeda est présent... Non pas en raison des qualités intrinsèques de Lexa Doig, mais surtout grâce à son physique avantageux qui est bien évidemment mis en valeur pour appâter le chaland. Un procédé qui pourrait rappeler Seven of Nine dans Star Trek Voyager, à la grande différence que son traitement est inexistant. En terme de quête d'humanité, c'est assez pauvre, et ce n'est pas en la faisant tomber amoureuse de l'avatar du vaisseau Balance of Judgment que cela y change quelque chose.

Le final se charge de rappeler combien il serait facile d'envahir Andromeda (le vaisseau, pas son avatar), et à quel point il va être compliqué de maintenir un intérêt déjà fort amoindri sans user de subterfuges.

L'apparition d'une sorte d'entité supérieure dirigeant les Magogs semble déjà en être un, histoire de compliquer la tâche de Dylan. Il reste à espérer que cela ne va pas se transformer en une énième lutte entre le Mal et le Bien - on pourrait dire ici l'Ordre et le Chaos - alors qu'il y aurait des sujets plus intéressants à approfondir sur le thème de la constitution d'une nouvelle civilisation.

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