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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #uk catégorie

Un film, un jour (ou presque) #534 : Free Fire (2017)

Publié le 12 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Thriller, Action, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Free Fire :

En 1978, à Boston, Justine (Brie Larson) organise une vente d'armes entre une équipe de l'IRA (Michael Smilet, Cillian Murphy, Sam Riley, Enzo Cilenti) et des sud-africains (Sharlto Copley, Arnie Hammer, Babou Ceesay, Jack Treynor). Rapidement, cependant, la tension monte dans l'entrepôt où se tient la vente, et une fusillade finit par éclater.

Ben Wheatley se prend pour Guy Ritchie ou Tarantino, et décide de nous offrir un huis-clos de 90 minutes se déroulant entièrement dans une usine désaffectée, 90 minutes dont les deux derniers tiers consistent en une suite de fusillades entre des personnages assez quelconques et sous-développés, toujours à deux doigts de la parodie avec leurs postiches et leurs accoutrements 70s.

Dans l'ensemble, le film se regarde assez passivement : compte tenu du postulat de départ, la durée du métrage est un peu abusive, et le film devient rapidement monotone et redondant, d'autant que Wheatley (aussi au scénario), n'a pas forcément le mordant ou le sens des dialogues d'un Tarantino, nécessaires pour rendre le tout captivant ou amusant de bout en bout.

Plus problématique : alors que le coeur du projet est un huis clos dans un décor unique (ou presque, puisque dans le dernier tiers, la fusillade se déplace un peu), la gestion de l'espace par le réalisateur est tout simplement inexistante. On n'a pas la moindre idée de la configuration des lieux, les personnages sont tous filmés en plans serrés, à la caméra portée, il y a des changements d'axe et d'angles fréquents, bref, on ignore trop souvent qui se trouve où, est allié avec qui et tire sur qui.

Autant dire que ce Free Fire perd assez rapidement son intérêt et tourne alors à vide, et qu'à part les répliques et l'accent improbable de Copley, il n'y a vraiment pas grand chose à retenir de ce métrage.

2.5/6 (ça aurait fait un court ou moyen métrage sympathique, et probablement moins prévisible)

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Catch Review : WWE United Kingdom Championship Special (19/05/2017)

Publié le 27 Mai 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Catch, WWE, UK

La WWE est bien décidée à dominer l'industrie du catch, partout autour de la planète, et cela passe par tous les styles régionaux : suite au succès de l'United Kingdom Championship Tournament de janvier dernier (cf ici et ), la compagnie se prépare à lancer une émission dédiée à la scène UK (un peu comme ce qu'ils ont fait pour 205 Live/les cruiserweights), et fait donc monter la pression avec cet épisode spécial de 90 minutes, en direct de Norwich, en Angleterre, commenté par Jim Ross et Nigel McGuinness.

WWE United Kingdom Championship Special :

- Wolfgang vs Joseph Conners.

Un affrontement méthodique, pépère, pas particulièrement mémorable, mais pas forcément mauvais pour autant, notamment parce que le selling de Wolfgang était consistant. Wolfgang et Conners ont cependant des apparences trop génériques pour vraiment marquer les esprits.

- Rich Swann & Dan Moloney vs TJP & Brian Kendrick.

Je ne suis pas certain de ce que ce match fait là, on n'est pas dans un 205 Live Special, mais bon... pas de surprise, un tag match solide, avec TJP & Kendrick qui jouent les super-heels, Moloney le favori du public, et Swann qui est de plus en plus un R-Truth 2.0. Solide, donc, mais pas exceptionnel ni mémorable, à nouveau.

- Trent Seven vs Pete Dunn, #1 Contender for the UK Title.

Dunn fait vraiment un méchant formidable, sadique et brutal, qui torture le bras blessé et les articulations de Seven avec un rictus sadique sur le visage. Un très bon match, plein de suspense, malgré les (ou grâce aux) limites imposées par le booking et la blessure de Seven.

- Tyler Bate vs Mark Andrews, UK Title match.

Un très bon match, tour à tour technique, dynamique, acrobatique, etc. Ça prouve encore une fois que s'il reste en bonne santé et évite les blessures, Tyler Bate devrait aller très loin dans ce business, possiblement même jusqu'à un ou plusieurs titres de la WWE. Et ça prouve aussi que la TNA a vraiment gâché le potentiel de Mandrews. 

 

Deux premiers matches anecdotiques, qui servaient de tour de chauffe pour le public anglais (très bruyant, mais aussi très dissipé), et deux matches finaux mettant la barre très haut, 24 heures avant NXT Takeover - Chicago. Les Anglais sont motivés, et si la WWE voulait bien les intégrer au roster principal, nul doute que Tyler Bate et Pete Dunn auraient une carrière en or, jusqu'aux sommets de leur profession.

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Un film, un jour (ou presque) #482 : Standby (2014)

Publié le 30 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Standby :

Jeune trentenaire un peu paumé, Alan (Brian Gleeson) travaille aux côtés de sa mère au guichet de l'office de tourisme de l'aéroport de Dublin. Là, il tombe nez à nez avec Alice (Jessica Paré), une américaine qu'il a connu huit ans plus tôt, et qu'il a laissé partir lorsqu'elle lui demandait de l'épouser, après un été passé à se fréquenter. Renouant avec la jeune femme, Alan l'emmène découvrir Dublin, et décide de saisir cette seconde chance à pleines mains.

Visiblement, les deux scénaristes de cette comédie romantique irlandaise se sont lancés un défi : réussir à faire encore plus générique et prévisible que les comédies romantiques les plus génériques et prévisibles produites durant l'histoire des rom-coms.

Pari réussi, puisque ce métrage est on ne peut plus quelconque, cumulant tous les défauts communs aux rom-coms les plus basiques...

On a parfois l'impression que le tout est financé par l'office de tourisme de Dublin, et alors que ça aurait pu fonctionner avec des personnages amusants et attachants, on se retrouve ici à tout miser sur le capital sympathie du duo principal, malheureusement insuffisant pour porter tout ce récit (qui tourne à vide) sur ses épaules.

Ah, et puis le cliché de la meilleure copine française sarcastique, cynique, et avec un accent à couper au couteau, sans façons.

2/6

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Les bilans de Lurdo - Wasted, saison 1 (2016)

Publié le 19 Mars 2017 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, UK, Channel 4, Comédie, Sitcom

Wasted, saison 1 :

Quatre vingtenaires glandeurs - deux hommes (Danny Kirrane et Dylan Edwards) et deux femmes (Rose Reynolds et Gwyneth Keyworth) - vivent ensemble dans la petite bourgade de Neston Berry, où ils tentent d'occuper leurs journées entre alcool, drogues et références à la pop-culture...

Sitcom anglaise en 6 épisodes diffusée sur Channel 4, et qui repompe de manière évidente tout ce qui faisait le charme et le succès de Spaced et du travail d'Edgar Wright (du duo principal masculin à la Pegg & Frost, à la réalisation ultra-cut et quasi-clipesque, bourrée de bruitages de jeux vidéo, en passant par les références à Star Wars, Game of Thrones, Adventure Time, X-files, les images pseudo-8-bits, les délires visuels, les relations interpersonnelles, le format du titre, etc), en rajoutant une grosse couche de drogues en tous genres, et d'humour gentiment vulgaire/sexuel/scatologique.

Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire. Pour peu qu'on supporte tout le côté graveleux assez bas de plafond, et ces personnages parfois assez antipathiques (les deux protagonistes masculins, surtout, qui n'ont pas une once du capital sympathie de Pegg/Frost ; au niveau des filles, ça passe déjà beaucoup mieux), certains gags fonctionnent très bien, et les caméos à répétition de Sean Bean/Ned Stark en guide spirituel de l'un des personnages sont amusants.

(certes, ils finissent un peu par être forcés et répétitifs, mais leur conclusion est assez amusante et finalement assez logique)

En somme, une série pas désagréable, mais assez dérivative, et qui n'arrive jamais vraiment à la cheville de son "modèle".

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Un film, un jour (ou presque) #448 : Cheerful Weather for the Wedding (2012)

Publié le 10 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Drame, Review, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Cheerful Weather for the Wedding :

Dans les années 1930, une famille se prépare au mariage de l'une des leurs, dans leur manoir luxueux au milieu de la campagne anglaise. Mais celle-ci, Dolly (Felicity Jones) est cloîtrée à l'étage, étrangement déprimée et noyant ce chagrin inexplicable dans l'alcool ; au rez-de-chaussée, son fiancée Owen (James Norton), discret et bien sous tous rapports, qu'elle connaît depuis deux mois à peine ; et arpentant les couloirs du manoir, son ex-amant, Joseph (Luke Treadaway), qui semble lui aussi hanté par un secret troublant...

Adaptation d'une nouvelle de 1932, ce long-métrage anglais ressemble presque, pendant une bonne demi-heure, à un épisode de Downton Abbey sous acide, dans lequel tous les personnages auraient un répondant acerbe et sarcastique, seraient particulièrement mécontents d'être là, et l'ambiance serait nettement plus déjantée et animée qu'en temps normal. Et ça fait toujours plaisir de revoir un morceau du parcours de Felicity Jones, qui a commencé dans The Worst Witch et a terminé dans Rogue One...

Et puis tout à coup, les flashbacks s'invitent, et le film perd soudain totalement pied.

Le récit freine ainsi des quatre fers, pour se perdre dans des réminiscences sépias d'un passé idyllique, qui développent en un peu moins d'une heure ce qui prend une phrase à résumer : Dolly et Joseph ont eu une aventure, elle est tombée enceinte, et elle se marie précipitamment pour éviter le scandale.

Rien de bien neuf sous le soleil, donc, et le tout manque cruellement de punch et de mordant, que ce soit dans sa forme ou dans son fond, et surtout après cette première demi-heure enjouée. Ajoutez à cela du surjeu total sur la fin, guère aidée par une réalisation un peu lourde, et par un récit qui n'a pas vraiment de structure (tout ça ne débouche sur rien, il n'y a pas de résolution), et l'on se retrouve devant une comédie dramatique typiquement british, mais qui échoue à convaincre, ou à laisser le moindre souvenir.

Vraiment dommage que ce métrage n'ait pas conservé l'énergie de son premier tiers...

2/6

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Christmas Yulefest 2016 - 52 - Love Actually (2003)

Publié le 26 Décembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Christmas, Noël, Review, Comédie, Romance, UK

Noël est passé, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année, et ce jusqu'à l'arrivée des Rois Mages...

Love Actually :

L'amour sous toutes ses formes est ici examiné au travers de neuf sous-intrigues qui s'entrecroisent, avec pour cadre les fêtes de Noël et des Londoniens qui tous se connaissent : David (Hugh Grant), le nouveau Premier Ministre, qui s'éprend de l'une de ses subordonnées (Martine McCutcheon) ; sa soeur Karen (Emma Thompson), dont le mari (Alan Rickman) est tenté par l'une de ses secrétaires ; l'une des collègues de ce dernier, Sarah (Laura Linney), dont la vie amoureuse est inexistante, car elle se consacre à son frère dépressif ; Daniel (Liam Neeson), un ami de Karen, qui élève seul Sam (Thomas Sangster) après la mort de sa mère ; Jamie (Colin Firth), un auteur de romans policiers, qui part pour la France après avoir été trompé, et y tombe amoureux d'Aurelia (Lucia Moniz), sa gouvernante portugaise ; Mark (Andrew Lincoln), amoureux de Juliet (Keira Knightley), qui vient d'épouser son meilleur ami ; John (Martin Freeman) et Judy (Joanna Page), deux doublures, qui se rencontrent sur un tournage ; Colin (Kris Marshall) un serveur anglais qui part pour les USA, persuadé que son accent le rendra irrésistible ; et Billy Mack (Bill Nighy), rockstar décatie qui tente un retour avec une chanson de Noël miteuse, et qui est bien décidé à saboter sa campagne promotionnelle...

Archétype même de la comédie romantique chorale, qui a profondément influencé le genre depuis sa sortie, il y a 13 ans, et qui est signée Richard Curtis, excellent scénariste s'il en est dans ce genre. Un film tellement apprécié par le grand public qu'il est devenu un classique de Noël outre-Atlantique, sur la seule force de son casting quatre étoiles... un film qui se définit lui-même comme "the ultimate romantic comedy" sur son affiche... et qui, il faut bien l'avouer, mérite ce titre, tant il accumule fidèlement tous les clichés du genre. Ou presque.

Parce que oui, je dois bien l'avouer, maintenant que j'ai survécu aux 2h15 de ce Love Actually (facilement 30 minutes de trop), je peux le dire : Love Actually est un film très très moyen, pour ne pas dire médiocre (au sens premier du terme).

C'est un film qui semble trop souvent résumer l'amour romantique à une caricature, et qui, à vrai dire, n'est pas vraiment une comédie romantique.

C'est une comédie sur l'idée de la romance, et sur ce qui précède la romance à proprement parler : en effet, de toutes les intrigues du film, la seule où le couple se fréquente, apprend à se connaître, apprend qu'il a des choses en commun, etc, et dépasse le stade de l'attraction physique, c'est Freeman/Page, l'une des sous-intrigues les moins développées du lot.

Les autres intrigues se limitent toutes, elles, à l'attraction physique des personnages les uns pour les autres : Hugh Grant flashe sur son assistante ; Rickman se fait allumer par sa secrétaire ; Sangster a un faible pour la jolie fille de l'école à qui il n'a jamais parlé ; Firth a le coup de foudre pour sa gouvernante lorsqu'il la voit en petite tenue (avec ralenti en prime) ; Lincoln est obsédé par Knightley, à qui il n'a jamais parlé ; Linney fantasme sur un collègue qui l'ignore ; et Marshall n'a qu'une envie : coucher avec des américaines.

Ainsi, d'un point de vue romance, Love Actually est plus que superficiel, puisqu'il se contente de ces moments "coup de foudre", qui, dans le film, finissent par être le point culminant de chaque relation : on nous montre le coup de foudre, le début de la relation... et c'est tout, ça s'arrête là.

Je comprends le pourquoi du comment, "tomber amoureux c'est formidable", etc, mais c'est le véritable problème du film : il se concentre sur un "best-of" des premiers moments de chaque relation, et comme il a beaucoup trop de personnages à développer, beaucoup trop de sous-intrigues à gérer, beaucoup trop de chansons pop (datées) à placer, beaucoup trop d'acteurs à servir, et tout et tout, il finit par donner l'impression de survoler toutes ces intrigues, toutes ces relations, ainsi que le propos fondamental et la subtilité que les premiers jets du script (probablement deux fois plus long) devaient probablement avoir.

Généralement, lorsque l'on critique ce film, on se voit répliquer qu'on n'a rien compris à sa subtilité, que ce n'est pas qu'une simple comédie romantique, et que c'est un film sur l'amour au sens large, sous toutes ses formes : filial, fraternel, romantique, impossible, à sens unique, charnel, etc ; oui, mais malheureusement, il se concentre tellement sur une certaine idée de l'amour romantique, résumée à sa plus simple expression par des contraintes de temps, que la plupart des autres formes, plus subtiles, finissent par être anecdotiques ou éclipsées (seule exception faite de Neeson/Sangster).

Bref, un film pas assez subtil, pas assez mesuré, qui aurait sérieusement gagné à tailler sérieusement dans la masse de son script, et à ne garder que cinq ou six des neuf intrigues principales, pour mieux les développer, et les rendre plus satisfaisantes.

Ajoutez à cela une illustration musicale, qu'elle soit orchestrale ou pop, beaucoup trop envahissante et omniprésente, et l'on se retrouve avec une rom-com qui survit grâce à la force de sa distribution, à sa décontraction british, et à des ébauches d'idées jamais particulièrement abouties.

3/6 (en plus, Noël est vraiment un prétexte qui n'apporte rien au film, qui aurait probablement été plus pertinent placé à la Saint Valentin...) 

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Un film, un jour (ou presque) #422 : Kill Your Friends (2015)

Publié le 28 Novembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Thriller, Comédie, Musique, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Kill Your Friends :

À Londres, en 1997, l'industrie musicale est à son apogée, et Steven Stelfox (Nicholas Hoult), un jeune dénicheur de talents cynique et ambitieux, est prêt à tout pour gravir les échelons de son industrie. À tout, y compris au meurtre...

Une comédie noire anglaise, adapté d'un roman de l'écossais John Niven, et qui se veut une satire du milieu de la musique, marchant dans les traces d'un Loup de Wall Street, de Syrup, et surtout d'un American Psycho.

Le problème étant que ce Kill Your Friends lorgne tellement sur ce dernier métrage qu'il souffre énormément de la comparaison. Notamment parce qu'ici, la satire manque de mordant ou de punch, et que le tout est finalement très sérieux, manquant fortement d'humour, de rythme, de détachement, voire même d'intelligence : l'écriture - pourtant de Niven lui-même - est assez quelconque et maladroite (avec des flashbacks inutiles), l'illustration musicale est envahissante (tout ce qui se faisait de pire à l'époque) et le film semble se croire beaucoup plus transgressif et malin qu'il ne l'est vraiment.

Bien tenté, mais insuffisant.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 108 - AfterDeath (2015)

Publié le 28 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, UK, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller

Halloween approche à grands pas, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

AfterDeath :

Décédés dans un accident, cinq inconnus (Miranda raison, Sam Keeley, Elarica Johnson, Lorna Nickson Brown, Daniella Kertesz) se retrouvent sur une plage déserte, au milieu de nulle part. Autour d'eux, rien d'autre que les ténèbres, un phare à la lumière aux effets inexplicables, et un chalet, qu'ils découvrent rapidement fabriqué ) partir de leurs souvenirs. Pris au piège dans ce purgatoire, à la merci d'une entité démoniaque qui les traque, les cinq arrivants tentent alors de comprendre ce qu'ils font là, et comment s'en sortir...

Un premier long-métrage (que ce soit pour le scénaristes ou les réalisateurs) anglais qui s'avère assez prometteur pour la suite de leurs carrières respectives : ça fourmille d'idées en tous genres, c'est globalement bien interprété, ça exploite plutôt bien son budget minimaliste (notamment au niveau des effets spéciaux et du rendu visuel) au point de jouer dans la même catégorie que la plupart des sorties DTV américaines, la mythologie développée est intrigante...

Le tout n'est cependant pas parfait, comme par exemple la caractérisation un peu faiblarde, certains rebondissements prévisibles, le rythme inégal, et quelques ellipses contre-productives, qui obscurcissent le récit et posent problème plutôt que de fonctionner en tant qu'effets de style.

Mais dans l'ensemble, je suis resté intéressé pendant les 90 minutes du métrage, ce qui m'arrive trop rarement dans le cadre de l'Oktorrorfest pour être ignoré.

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 78 - Nina Forever (2015)

Publié le 18 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, UK

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Nina Forever :

Après la mort de sa petite-amie Nina (Fiona O'Shaughnessy) dans un accident de voiture, Rob (Cian Barry), suicidaire et un peu dépressif, finit par retrouver goût à la vie dans les bras d'une collègue, Holly (Abigail Hardingham), jeune femme de 19 ans qui se cherche, aime le danger, et possède une part d'ombre qu'elle n'assume pas vraiment. Mais alors que Rob et Holly passe à l'acte, Nina revient d'entre les morts, sarcastique, démembrée et ensanglantée, pour les hanter et se moquer d'eux dès qu'elle en a l'occasion...

Une comédie noire anglaise très bien accueillie par la critique, et qui ressemble un peu à une version plus sombre, malsaine et sexuelle du Burying the Ex de Joe Dante, avec en prime une touche de réalisme populaire typiquement anglais.

Nina Forever s'avère un métrage relativement intéressant, surtout pour un premier film, mais le tout donne tout de même une impression d'inabouti : la faute à un propos fondamental - la métaphore au coeur même du film et de son concept, et qui fait de Nina la manifestation physique de la culpabilité, des insécurités, et des problèmes psychologiques des protagonistes - pertinent, mais bien trop délayé, et un peu répétitif au final, avec un schéma un peu trop basique dans sa narration.

À l'identique, les effets de style et de montage prennent parfois le pied sur la limpidité et l'efficacité du récit, et ce dernier en perd alors notablement en puissance et en intérêt, malgré des interprètes particulièrement motivés.

Un film imparfait, donc, mais, pour un premier film, encore une fois, c'est tout à fait honorable, et ça augure du meilleur pour la suite de la carrière des frères Blaine.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 66 - Bad Building (2015)

Publié le 14 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, UK

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Bad Building :

Johnny Craig (Jimmy Breau), animateur d'une émission télévisée de chasse aux fantômes en perte de vitesse, décide de s'aventurer, avec son équipe, dans le Desmond, un immeuble à la réputation particulièrement sinistre et menaçante...

Un navet canadien qui pue l'amateurisme à plein nez, et ce dès ses cartons-titres d'ouverture, interminables, et qui semblent avoir été écrits par un adolescent persuadé qu'en utilisant des lettres capitales, il aura plus d'impact sur le spectateur.

Et puis à partir de là, c'est un festival, entre les fantômes qui sont des acteurs filmés sur fond noir et surimposés en transparence sur l'image, l'interprétation médiocre, les personnages interchangeables, trop nombreux, et jamais développés, la tension inexistante, les morts ridicules, et l'environnement sous-éclairé, pour cacher la misère.

Je vais être franc : je m'ennuyais tellement que j'ai fini par passer 25 bonnes minutes du métrage en avance-rapide... et je n'ai absolument rien manqué.

0.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 10 - Up All Night : The Friday Download Movie (2015)

Publié le 23 Septembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Télévision, Jeunesse, UK, Halloween, Fantastique

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Up All Night - The Friday Download Movie :

Alors que Dionne, Shannon, Bobby, George, et Richard - les animateurs du show Friday Download, sur la CBBC - prennent des vacances bien méritées, leur van tombe en panne en pleine campagne anglaise, non loin d'un manoir menaçant. Dans celui-ci vivent Caleb (Tyger Drew-Honey) et Clara (Louisa Connolly-Burnham), un frère et une soeur particulièrement sinistres, qui semblent indifférents aux nombreuses manifestations surnaturelles qui hantent leur demeure, et acceptent d'héberger le petit groupe pour la nuit. Bien vite, il apparaît que Caleb et Clara sont sur le point de perdre leur maison familiale, s'ils ne réunissent pas une somme considérable pour payer un promoteur immobilier. Les jeunes animateurs tv décident alors d'organiser un concert caritatif sur les terres du manoir, afin de réunir des fonds. Mais Fraser (Ethan Lawrence), un chasseur de fantômes maladroit, mène l'enquête sur les véritables motifs de Caleb et Clara...

Une comédie anglaise à destination du public de la CBBC, dont on retrouve par ailleurs deux des acteurs de Wolfblood (Bobby Lockwood et Louisa Connolly-Burnham), et qui rappelle un peu ce que Nickelodeon ou Disney Channel peuvent faire aux USA : un film à la gloire des vedettes de leur chaîne, et qui se finit en chansons, avec des groupes populaires du moment.

Autant dire qu'en théorie, l'intérêt est théoriquement assez limité pour quiconque est âgé de plus de 14 ans, d'autant que les personnages principaux sont à peine caractérisés, et que la dernière demi-heure est à 50% musicale... mais - et c'est là qu'on reconnait le savoir-faire anglais - je dois avouer que j'ai été agréablement surpris par le métrage dans son ensemble : visuellement, il est assez crédible, les acteurs sont solides pour leur âge, c'est dynamique, et surtout, l'histoire de fond est toujours prise au sérieux, même lorsque le ton se fait un peu plus léger et décalé.

Bref, ça ne prend pas ses spectateurs pour des attardés (contrairement à ce que l'on peut faire par chez nous lorsque l'on fait une comédie familiale), ça parvient presque à créer de la tension lors des premiers moments de hantise, et ça se regarde sans aucune difficulté, allant même jusqu'à faire de son personnage le plus pitoyable - le chasseur de fantômes - le véritable gagnant de cette histoire. En résumé : ça aurait pu être bien pire.

Objectivement, pas plus de 3/6, sauf si l'on est dans la catégorie démographique ciblée.

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Un film, un jour (ou presque) #378 : The Decoy Bride (2011)

Publié le 9 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Romance, Comédie, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Decoy Bride :

Traqués par les paparazzis, l'actrice Lara Tyler (Alice Eve) et son fiancé, l'auteur James Arber (David Tennant) ne parviennent pas à se marier en paix. C'est alors que leurs publicistes ont une idée : tenir le mariage sur l'île de Hegg, en Écosse, lieu où se déroule l'action du best-seller de James. Sur place, ils engagent alors Katie (Kelly MacDonald), une fille du pays récemment rentrée chez elle après une rupture douloureuse, pour faire semblant d'épouser James, et mener les paparazzis sur une fausse piste. Mais les quiproquos s'enchaînent, et bien vite, c'est toute l'attention de l'Angleterre qui se pose sur cette petite île perdue...

Une comédie romantique anglaise à la distribution particulièrement sympathique (mentionnons aussi Dylan Moran et Sally Phillips, entre autres), et aux décors naturels de toute beauté, qui rendent le tout éminemment regardable.

Après, il faut bien avouer que le récit est très moyennement rythmé, un peu décousu et chaotique, et que les personnages sont assez basiques et génériques.

Néanmoins, une rom-com dans laquelle la "rivale" de l'héroïne n'est pas une mégère insupportable bourrée de défauts, mais bien une fille sympa, jolie, et talentueuse, c'est rafraîchissant... et puis bon, j'ai un énorme faible pour l'accent de Kelly MacDonald, donc...

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #348 : Piège pour Cendrillon (2013)

Publié le 28 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, UK, Policier, Thriller, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Piège pour Cendrillon (Trap For Cinderella) :

Victime d'un terrible incendie au cours duquel sa meilleure amie Do (Alexandra Roach) a trouvé la mort, Micky (Tuppence Middleton), une riche héritière, se réveille amnésique et couverte de cicatrices. Bien vite, elle commence à retrouver la mémoire, et se souvient de bribes de son existence préalable : comment elle et Do étaient inséparables durant leur enfance, jusqu'à ce qu'un drame les éloigne l'une de l'autre ; comment elles se sont retrouvées à l'âge adulte, malgré leurs situations radicalement différentes, Do étant une employée de banque timide et introvertie, tandis que Micky était devenue une photographe fêtarde, populaire, décomplexée et extravertie ; et finalement, comment leur relation amicale et fusionnelle a évolué en quelque chose de plus intime et dangereux, lorsque Do, clairement attirée par Micky, a commencé à devenir ultra-possessive et jalouse...

Adaptation anglaise, par le réalisateur de K-Pax, Hackers, La Porte des Secrets, Coeur d'Encre (que des chefs d'oeuvre, donc ^^), d'un roman français déjà adapté en 1965, ce thriller est assez bien filmé, et très bien interprété... mais il souffre d'un scénario particulièrement bancal.

Pas forcément l'histoire en elle-même, bien qu'elle soit gentiment capillotractée et pleine de trous, mais plutôt sa mise en images et sa structure, jamais vraiment subtiles ou efficaces : plutôt que de tout construire de manière progressive et linéaire, afin de construire un suspens, et de déboucher sur un renversement final surprenant, le film décide de se compliquer inutilement la vie en enchaînant des flashbacks dans des flashbacks (aux perruques très cheaps), et en abattant ses cartes dès la fin de la première demi-heure, pour ensuite rajouter un nouveau twist improbable en toute fin de film.

Résultat : entre le rebondissement du premier tiers (celui que l'on voit venir, tant le film ne prend pas le temps d'être subtil), et le rebondissement du dernier quart d'heure (sorti de nulle part, et particulièrement improbable), tout le métrage n'est qu'un gros flashback mollasson sur la relation des deux femmes, et sur comment elle évolue et se désagrège... ce qui n'est pas forcément désagréable (les actrices sont douées, et Tuppence donne de sa personne, quitte à ce que le film puisse paraître parfois un peu racoleur) mais reste hautement basique et prévisible tant le récit reste assez balisé, et les personnages jamais vraiment développés : ici, plutôt que d'avoir un récit qui se met au service de personnages forts, on a des personnages basiques aux motivations parfois faiblardes, qui ne sont que des pions au service d'un récit à la mécanique (trop) appliquée.

Bref, dans le dernier quart d'heure, quand arrive le gros retournement de situation final, deux réactions sont possibles : soit l'on a encore en mémoire le reste du film, ses détails, etc, et l'on pousse un gros soupir devant les innombrables incohérences du récit ; soit l'on décide de fermer les yeux sur tout ça, et de prendre le métrage pour ce qu'il est au final, à savoir un thriller qui se veut roublard, sulfureux et possiblement même dans la lignée d'un Hitchcock ou d'un De Palma... mais qui au final n'est qu'une pâle copie inoffensive, un film studieux mais qui n'a ni la rigueur, ni l'inspiration, ni la tension d'aucun de ses modèles.

Ces 100 minutes ne sont pas forcément désagréables à passer, principalement grâce à sa distribution, mais ça s'arrête plus ou moins là.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #333 : Grimsby, Agent Trop Spécial (2016)

Publié le 9 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Action, Thriller, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Grimsby, Agent Trop Spécial (Grimsby) :

Pas très intelligent, Nobby (Sacha Baron Cohen) est un supporter de foot vivant à Grimsby, une communauté anglaise populaire et défavorisée, en compagnie de sa compagne obèse (Rebel Wilson) et de leurs neuf enfants. Toute sa vie, il a rêvé de retrouver son frère Sebastian (Mark Strong), disparu lorsqu'ils étaient jeunes, et finalement, ce rêve est exaucé... mais Sebastian est devenu le meilleur agent du MI6, et il est sur la trace de dangereux terroristes.

Pendant 51 minutes, ce Grimsby est générique au possible, une sorte de comédie d'espionnage lourde, dérivative et pas très inspirée, avec des moments graveleux et vulgaires, un peu de pipi caca, des vannes éculées et prévisibles... mais somme toute rien de bien méchant.

À un ou deux gags près (qui vont un peu plus loin, d'un point de vue visuel, que dans une comédie américaine), ça aurait même pu être un film de Will Ferrell, avec Ferrell et Mark Wahlberg dans les rôles titres.

À la réalisation, Leterrier fait par ailleurs son boulot, et parvient même à ouvrir son film sur une scène d'action en vue subjective, à la Hardcore Henry, très réussie malgré un montage ultra-cut blindé de faux raccords (un problème récurrent durant le reste du film).

Le tout reste néanmoins particulièrement basique, et manque cruellement de mordant, surtout en regard des personnages plus satiriques et piquants auxquels Sacha Baron Cohen nous avait habitués.

Et puis soudain, au bout de 51 minutes, le film bascule, avec une scène qui semble tout droit sortie d'une version d'Ace Ventura en Afrique réservée aux adultes : pour échapper à leurs poursuivants en pleine savane, les deux frangins se dissimulent... dans le vagin d'une éléphante. Une éléphante qui se fait sauvagement prendre par un mâle, le tout filmé depuis l'intérieur de l'éléphante, avec les deux acteurs contraints de masturber un énorme membre viril d'éléphant en caoutchouc jusqu'à l'orgasme. Et puis tout le reste du troupeau prend la suite du mâle, l'un après l'autre, avec des litres et des litres de semence déversés sur le visage des acteurs.

Une scène totalement WTF, même pas particulièrement drôle, et qui a achevé de me faire décrocher de cette comédie médiocre, jamais corrosive, à peine digne d'un Scary Movie ou d'un spoof de ce genre (on est vraiment dans le même registre que le meurtre via glory hole du premier Scary Movie), mais qui heureusement reste finalement assez courte.

Et puis Scott Adkins est encore une fois sous-exploité...

1.75/6

(nan mais sérieusement, le climax de ce film, ce sont les deux frangins qui, pour empêcher le décollage et l'explosion de deux mini-fusées emplies d'un virus toxique lors de la finale de la Coupe du Monde, se les enfoncent dans l'anus au beau milieu du stade, un geste qui les propulse dans les airs, et mène indirectement à la contamination de Donald Trump par le virus du SIDA... à ce niveau-là, c'est à se demander à quoi tournaient Cohen et ses compères - le scénariste de Les Mondes de Ralph et de Zootopie, et le scénariste de Hôtel Transylvanie -  lorsqu'ils ont écrit le script...)

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Un film, un jour (ou presque) #328 : Skellig (2009)

Publié le 2 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Jeunesse, Fantastique, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Skellig :

Alors qu'il vient d'emménager dans une nouvelle maison avec ses parents (John Simm et Kelly MacDonald), le jeune Michael (Bill Miner) découvre un homme étrange, cynique et affaibli (Tim Roth) qui vit dans une cabane au fond du jardin, et qui semble posséder des moignons d'ailes dans le dos. Pour tenter d'oublier les problèmes de santé de sa petite soeur qui vient de naître, et afin de faire face à ce quotidien stressant, Michael se jette alors corps et âme dans la résolution de ce mystère surnaturel, aidé en cela par Mina (Skye Bennett), sa nouvelle voisine.

Un film fantastique familial anglais, au réalisme sombre assez typique d'un certain cinéma britannique, et qui amène très lentement la nature réelle de Tim Roth dans le récit, paradoxalement en la télégraphiant très tôt (via la chanson "Angels" de Robbie Williams), avant de l'amener concrètement par petites touches discrètes.

Bien interprété et visuellement convaincant sans jamais être mièvre, cette adaptation d'un livre pour enfants primé n'est néanmoins pas pour autant une réussite totale, peinant à totalement captiver, d'autant que son déroulement est assez prévisible.

3.5/6

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Les bilans de Lurdo : Houdini & Doyle, saison 1 (2016)

Publié le 22 Mai 2016 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, Critiques éclair, Policier, Histoire, UK, Canada, USA, Fantastique

Houdini & Doyle saison 01 :

Co-production américano-anglo-canadienne Fox/Global/ITV, qui suit, comme son nom l'indique, les enquêtes quasi-surnaturelles de Houdini le sceptique (Michael Weston), d'Arthur Conan Doyle le crédule (Stephen Mangan), et d'une fliquette (Rebecca Liddiard) de Scotland Yard, qui cache un lourd secret. Showrunné par le créateur de la franchise The Librarian/ Les Aventures de Flynn Carson et par l'un des showrunners/scénaristes de Dr House, et produit par la même maison de production que Les Enquêtes de Murdoch.

Un peu comme cette dernière série, le tout s'avère très regardable, mais assez limité dans son intérêt. Les personnages sont bien campés, pas trop mal développés, et attachants, mais le rythme des épisodes est assez aléatoire, les enquêtes pas très subtiles ou inventives (voire même assez inintéressantes dès que les scripts se concentrent sur la vie privée de la fliquette), et si l'opposition Science vs Foi est assez pertinente, elle est un peu traitée à la truelle, sans grand subtilité ni originalité.

Une série assez moyenne, en somme, qui, comme The Librarians, est sympatoche, mais ne casse pas des briques, loin de là.

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Un film, un jour (ou presque) #287 : We Love Happy Endings ! (2013)

Publié le 8 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

We Love Happy Endings ! (Not Another Happy Ending - 2103) :

Tom (Stanley Weber), un Français installé à Glasgow, possède une maison de publication appelée Tristesse. Il décide un jour de publier le premier roman de l'excentrique Jane (Karen Gillan), et signe avec elle un contrat pour un autre ouvrage. Mais le syndrome de la page blanche frappe rapidement la jeune femme, et Tom réalise qu'elle ne pourra finir son second livre tant qu'elle sera heureuse : il entreprend alors de lui rendre la vie difficile, afin de réveiller en elle l'inspiration...

Ouch.

Décidément, il faut vraiment que j'évite les comédies romantiques anglaises supposément "décalées". Car comme dans le cas de God Help The Girl, ce terme semble de plus en plus être un synonyme pour "film ultra-maniéré, ultra-précieux et tout sauf sincère sur le quotidien d'artistes excentriques et tellement originaux", avec ce très fort courant twee/hipster qui m'agace profondément.

Les personnages sont tous excentriques et "quirky", ils sont tous habillés de manière improbable (comme tout bon hipster, Jane se fournit en fringues vintage dans une friperie), ils ont des rapports artificiels (= qui ne sont jamais organiques et crédibles), des dialogues artificiels, des affectations bizarres ; l'interprétation elle-même est particulièrement frustrante, car il n'y a là aucune subtilité, Gillan en fait trois tonnes, pas aidée par un script en rajoute dans le décalage forcé et factice ("tiens, si elle commençait à parler et à interagir avec le personnage de son roman, ça sera tellement original et décalé").

Bref, j'ai vraiment trouvé le tout particulièrement rebutant et jamais authentique, ce qui, dans une comédie romantique, est vraiment rédhibitoire.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #266 : Brooklyn (2015)

Publié le 8 Mars 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Romance, UK, Irlande, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Brooklyn :

Eilis (Saoirse Ronan), une jeune Irlandaise timide, quitte son pays natal pour rejoindre le New-York des années 50, où elle fait des études, s'émancipe, et s'éprend de Tony (Emory Cohen), un plombier italien qu'elle finit par épouser. Mais à la mort de sa soeur, Eilis est contrainte de retourner au pays, où elle trouve sa mère éplorée, un nouveau prétendant (Domhnall Gleeson), et un emploi garanti... Tiraillée entre ces deux vies différentes, Eilis doit faire un choix crucial.

Une romance assez basique et adapté d'un roman, qui bénéficie beaucoup de sa reconstitution historique, et de l'interprétation impeccable et lumineuse de Saoirse Ronan.

Malheureusement, je ne peux pas dire que j'aie été particulièrement captivé et fasciné par ce mélodrame qui, non seulement, souffre d'un symbolisme un peu lourd (l'héroïne s'appelle Eilis, qui ressemble beaucoup à Ellis, comme dans Ellis Island, l'immigration, tout ça), d'une narration à la temporalité un peu trop compressée et brouillonne (le récit se déroule dans les années 50, mais on a parfois l'impression d'assister au récit d'une immigrante trente ans plus tôt), et d'une distribution masculine trop terne pour convaincre : ni Emory Cohen ni Domhnall Gleeson n'ont suffisamment de charme ou de charisme pour rendre leurs personnages intéressants, ou leurs relations avec Saoirse crédibles et touchantes.

D'autant que, pour ne rien arranger, ce drame est filmé en numérique, principalement à la caméra portée, et avec une lumière et une photographie qui rappellent fortement les drames historiques télévisés anglais : on se retrouve ainsi avec des plans fixes qui tremblotent et tanguent tous un peu, ce qui finit par être assez agaçant sur la durée.

Dommage, car le reste de la distribution de cette co-production Angleterre/Irlande/Canada est assez sympathique, et que le tout est très professionnel... mais on ne peut se défaire de l'impression de regarder un téléfilm de la BBC, comme ils en produisent de nombreux chaque année.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #230 : Man Up (2015)

Publié le 18 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Man Up :

Trentenaire paumée, brute de décoffrage et fêtarde, Nancy (Lake Bell) se rend à l'anniversaire de mariage de ses parents, à Londres. Dans le train, elle croise le chemin de Jessica (Ophelia Lovibond), une vingtenaire en route pour une blind date avec Jack (Simon Pegg), quadragénaire divorcé. Par un concours de circonstances improbable, c'est Nancy qui se présente au rendez-vous et, se faisant passer pour Jessica, elle sympathise avec Jack, qui pourrait bien s'avérer l'homme de ses rêves.

Une rom-com anglaise assez générique, plutôt gentillette, mais très convenue et prévisible.

Si Simon Pegg est attachant dans son rôle (malgré une première impression assez saoulante et bavarde), Lake Bell est moins convaincante (elle n'est pas mauvaise, mais entre l'accent aléatoire, le personnage agaçant, et son interprétation un peu trop forcée, on ne s'attache pas particulièrement à elle), et tous les autres personnages font de la figuration (Ophelia Lovibond est sous-exploitée) - sauf Rory Kinnear, amusant en stalker caricatural.

De plus, le métrage est une suite de discussions un peu fatigantes : ils se tournent autour en se mentant, ils se tournent autour en se disputant lorsqu'ils se disent la vérité, ils se tournent autour en mentant à l'ex de Pegg, ils se tournent encore autour avant de se séparer, etc, etc, etc... c'est assez répétitif, d'autant que tout ce badinage est assez inégal dans son écriture et son intérêt.

Un petit 3/6, parce que Pegg (sans lui, ce serait du 2.5, ou moins)

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Christmas Yulefest 2015 - 95 - A Christmas Star (2015)

Publié le 1 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Christmas, Noël, Comédie, Drame, UK, Jeunesse, Irlande

2016 est enfin là, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année, jusqu'à l'arrivée des Rois Mages, le 6 Janvier...

A Christmas Star :

Née dans une étable le 25 Décembre, à la lumière de l'étoile de Noël, Noelle (Erin Galway-Kendrick) possède un don miraculeux, celui de répandre l'amour et la paix autour d'elle, afin de calmer les situations les plus tendues d'une simple pensée. Mais lorsque McKerrod (Rob James-Collier), un agent immobilier travaillant pour le compte de Mr. Shepherd (Pierce Brosnan), menace de racheter l'usine locale de boules à neige - où travaille toute la communauté - pour la raser, Noelle et ses amis décident de tenter le tout pour le tout pour éviter le pire.

Un conte de Noël familial anglo-irlandais, qui s'avère assez caricatural, simpliste et maladroit dans son approche du genre (la narration en forme de calendrier de l'avent et la manifestation visuelle des flashbacks manquent clairement de subtilité), mais qui parvient à s'en sortir grâce à son interprétation solide, notamment au niveau des jeunes acteurs : Erin Galway-Kendrick est plutôt juste et attachante, le petit James Stockdale est excellent, et Mainie Mulholland est amusante en Bubble, la fillette pas très vive d'esprit.

Les adultes s'en sortent eux aussi assez bien, même si Brosnan et Neeson cachetonnent un peu dans des rôles pouvant être assimilés à de la quasi-figuration ; et si l'on peut regretter la tendance systématique des Anglais à donner dans le drame social loachien à la moindre occasion, ça apporte ici un contexte réaliste qui n'est pas forcément inintéressant.

Dommage cependant que le script soit aussi superficiel et hésitant quant au ton qu'il cherche à adopter, jamais suffisamment sérieux pour que l'on croie à ses enjeux, et jamais suffisamment énergique et ludique pour faire un bon film pour enfants.

Un petit 3/6, car le métrage est suffisamment court et rythmé pour que ses défauts évidents ne deviennent pas rédhibitoires.

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Christmas Yulefest 2015 - 57 - Sacré Noël 3 (2014)

Publié le 19 Décembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Noël, Christmas, Comédie, UK, Musique

Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

Sacré Noël 3 (Nativity 3 : Dude, Where's my Donkey ?) :

Lorsque Mr Shepherd (Martin Clunes), le nouvel instituteur de l'école St Bernadette's, perd la mémoire en recevant un coup de sabot sur la tête, toute sa classe, ainsi que l'excentrique Mr Poppy (Marc Wootton), unissent leurs forces afin de lui rendre ses souvenirs, et de l'amener à New York, à temps pour y épouser sa fiancée Sophie (Catherine Tate). Mais pour cela, encore faut-il remporter un concours de flashmob improbable...

Le premier Sacré Noël était une comédie de Noël anglaise pas très bien filmée, pas très bien rythmée, assez épuisante et bordélique, mais qui fonctionnait à moitié, grâce aux enfants et à Martin Freeman, excellent.

Le second Sacré Noël était peu ou prou la même chose, mais sans la fraîcheur, avec beaucoup plus de facilités, et encore plus frénétique et fatigant, tout en étant encore moins bien rythmé, et ce, malgré David Tennant.

Sans surprise, donc, ce troisième Sacré Noël est encore pire : c'est toujours aussi mal filmé, mal rythmé, mal écrit (puisque c'est improvisé), mais là, pour ne rien arranger, la réalisatrice/scénariste s'est débarrassée des prétextes d'un concours de spectacle de Noël ou de chant, pour opter pour les flashmobs musicales. Traduction : tout le monde chante et danse un peu n'importe quand (mais très souvent, et assez mal), le film devenant ainsi rapidement un calvaire impossible à supporter pour quiconque ayant plus de dix ans.

C'est puéril, c'est idiot, tout donne l'impression d'avoir été tourné sans préparation (notamment l'introduction du film, une suite de scénettes narrées en voix-off qui semblent être issues de scènes coupées rattachées à l'arrache au film pour présenter les personnages), ça met un temps fou à se mettre en place, Catherine Tate fait de la figuration, et le tout m'a presque donné envie de revoir les précédents à la hausse tant c'est dénué de la moindre qualité ou de la moindre inspiration.

1/6 (le point en question étant pour tous les enfants, comme toujours adorables, naturels et attachants)

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Un film, un jour (ou presque) #224 : Absolutely Anything (2015)

Publié le 27 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, UK, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Absolutely Anything :

Instituteur démoralisé, Neil Clarke (Simon Pegg) mène une vie banale avec son chien Dennis, et en pince pour sa jolie voisine Catherine (Kate Beckinsale). Un jour, le Conseil Intergalactique (les Monty Pythons) - un groupe d'aliens décidé à détruire la Terre pour préserver l'univers de la bétise des humains - choisit Neil comme représentant de sa race, et lui confère tous les pouvoirs de l'univers. À Neil de choisir s'il veut les utiliser pour faire le Bien ou le Mal... car de son choix dépendra l'avenir de la race terrienne.

Une comédie anglaise réalisé et co-écrite par Terry Jones, avec tous les Pythons au doublage des aliens, Robin Williams au doublage du chien, et pléthore de comédiens sympathiques devant la caméra (Pegg, Riggle, Izzard, Lumley), sans oublier des effets spéciaux plutôt sympathiques et réussis.

Malheureusement, pour un script en chantier depuis plusieurs décennies, ce métrage d'à peine 80 minutes donne une mauvaise impression de déjà vu (on est clairement dans un mélange bâtard de H2G2 et d'une comédie fantastique à la Sandler ou à la Jim Carrey), étant par moments amusant, mais globalement très générique, dérivatif, un peu bâclé (on a l'impression que 20 minutes de film sont passées à la trappe), et franchement médiocre en regard des talents à disposition.

Vraiment oubliable... ce qui est vraiment dommage.

2/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - Bonus en vrac ! (3)

Publié le 16 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Télévision, SyFy, Hallmark, Comédie, Romance, UK, Allemagne, Irlande

L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...

La Nouvelle Nounou (October Kiss - 2015) :

Touche à tout, mais bonne à rien, et souffrant d'une phobie de l'engagement, la sympathique Poppy Summerall (Ashley Williams) passe de job en job sans jamais se poser, au grand dam de ses proches. Mais lorsque sa soeur lui suggère de jouer les nounous pour Ryan Lawson (Sam Yaeger), un cadre veuf débordé par son travail au point de délaisser ses deux enfants, Poppy hésite... et puis, progressivement, la jeune femme s'attache aux deux petits, ainsi qu'à leur géniteur.

Une comédie romantique Hallmark assez typique des rom-coms de la chaîne (ou de Lifetime, d'ailleurs, cf. Une Nounou pour Noël, entre autres), avec Halloween pour toile de fond, et qui se démarque principalement grâce à son interprète principale, comme toujours ultra-énergique, enthousiaste et attachante.

Avec Yaeger (sorte de croisement entre Nathan Fillion, Aaron Eckhart et Thomas Jane, au niveau du jeu et du physique), et des enfants sympathiques, elle confère au tout un naturel et une certaine décontraction qui ne sont pas désagréables, et qui font plutôt bien passer tous les clichés habituels du genre, y compris le triangle amoureux obligatoire.

Ce dernier passe d'autant mieux que, pendant le plus gros du métrage, l'accent est mis sur la famille et sur ce père absent, plutôt que sur la romance estampillée Hallmark (c'est donc plus orienté comédie familiale que romantique, donc).

Ça ne fait pas forcément de ce téléfilm un chef d’œuvre - le dernier tiers ronronne gentiment, et le tout reste affreusement prévisible - mais ça change agréablement de l'horreur de rigueur à cette période de l'année, et c'est plutôt bien mené (en plus d'avoir une jolie ambiance d'Halloween, et de faire preuve d'une certaine "subtilité" dans la manière dont le triangle est résolu).

Un petit 4/6

(critique revue et corrigée lors de l'Oktorrorfest 2017)

Le Sanctuaire (The Hallow - 2015) :

Lorsqu'Adam, un biologiste environnemental, s'installe avec sa femme Claire (Bojana Novakovic) et leur bébé dans une petite maison isolée, en pleine forêt irlandaise, il a le malheur d'ignorer les avertissements des habitants de la région ; rapidement, le peuple de la forêt se manifeste alors, avec pour objectif de dérober le bébé d'Adam et de Claire...

Une co-production anglo-irlandaise qui m'embête, je dois dire. Elle m'embête parce que, pour un premier film, c'est tout à fait honorable, avec quelques images assez jolies, de nombreuses créatures esthétiquement crédibles, et une atmosphère très particulière et plutôt intéressante... mais malheureusement, le film a aussi de nombreux défauts inhérents au fait que ce soit justement un premier film.

Le script, en particulier, aurait nécessité un peu plus de travail.

Passons sur le fait qu'il soit finalement assez classique (le petit peuple de Faërie qui vole des enfants pour les remplacer par des changelins, c'est le b-a-ba du bestiaire fantastique celte), et attardons-nous plutôt sur son rythme et sa structure assez peu efficaces : il faut attendre 45 minutes pour que le film démarre vraiment, avec la première apparition d'une créature.

Auparavant, c'est la routine du "couple qui s'installe dans une maison isolée où il se passe des choses étranges", comme elle a pu être vue dans 250 films de hantises, etc. On peine donc à s'attacher à ce couple finalement assez générique et pas forcément très sympathique, à s'intéresser à son sort, et on attend patiemment que le film sorte enfin des sentiers battus...

Et puis quand le film s'énerve enfin, et devient un film de siège, cela ne dure jamais suffisamment longtemps pour vraiment être efficace ; un problème récurrent de ce métrage, dont la structure a tendance à affaiblir l'impact des scènes, que ce soit en faisant des montages parallèles peu avisés, ou en coupant trop abruptement certains moments tendus.

On finit en fait par regarder le tout d'un oeil distrait, admirant les créatures du film sans réellement se passionner pour ses protagonistes humains.

Bref, beaucoup de potentiel dans le travail de ce réalisateur, mais aussi beaucoup de points à améliorer.

3.5/6

Ghosthunters On Icy Trails (Gespensterjäger - 2015) :

Lorsque Tom (Milo Parker), un garçon peureux âgé de onze ans, découvre un fantôme gluant nommé Hugo (Bastian Pastewka) dans sa cave il panique. Mais Hugo est inoffensif, et a même besoin d'aide, car une entité polaire surnaturelle l'a chassé de son manoir, et est bien décidée à conquérir le monde. Tom et Hugo se tournent alors vers Hetty (Anke Engelke), une chasseuse de fantômes professionnelle, récemment renvoyée du CGI (l'Institut Central de Chasse au fantôme) à cause de son caractère irascible et misanthrope...

Adaptation irlando-allemande des romans de Cornelia Funke, ce long-métrage ultra-dérivatif (ça repompe énormément de choses, de SOS Fantômes à Men in Black, tout en tentant vaguement de faire passer ça pour des hommages) bénéficie d'effets spéciaux très réussis, et d'un Milo Parker à nouveau très solide (comme dans Mr Holmes ; d'ailleurs, ce petit gars a une carrière en or devant lui, je pense).

Dommage alors que le tout soit particulièrement mal rythmé et quelconque, avec une post-synchro assez moyenne pour la plupart des acteurs allemands ayant tourné en anglais, et ayant dû être redoublés en post-production.

À réserver aux plus jeunes... mais même ces derniers risquent de s'ennuyer pendant ces 99 minutes de film.

2.75/6

The Hollow (2015) :

La veille d'Halloween, alors qu'une tempête infernale menace l'île de Shelter Island, trois soeurs (Sarah Dugdale, Stephanie Hunt et Alisha Newton) encore endeuillées par la mort tragique de leurs parents arrivent pour rendre visite à leur tante Cora (Deborah Kara Unger). Mais Cora est morte : en effet, des siècles plus tôt, l'île a été maudite par des sorcières, et désormais, le jour d'Halloween, une entité maléfique faite de cendres, de flammes et de ronces revient à la vie pendant 24 heures, pour s'en prendre aux habitants de Shelter Island...

Un téléfilm Syfy qui ne commence pas trop mal, et qui sait donner à ses forêts et son environnement naturel une ambiance très lugubre et sinistre.

À l'identique, la créature en elle-même est plutôt réussie, visuellement parlant (comme le reste des effets numériques, d'ailleurs), et les trois actrices principales font de leur mieux pour faire vivre leurs personnages respectifs... mais malheureusement, ces personnages sont globalement à baffer.

Le parti-pris de les faire constamment se disputer devient rapidement épuisant, et les trois soeurs ne sont jamais développées de manière très intéressante... ce qui s'avère un défaut rédhibitoire dans un récit assez peu captivant, qui se résume trop souvent à "la plus jeune disparaît/il faut la retrouver/la créature apparaît/la petite est retrouvée/quelqu'un est tué/les autres s'enfuient", en boucle.

Pas terrible du tout, donc, et les jump scares sont très faiblards.

1.75/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - Bonus en vrac ! (2)

Publié le 16 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Télévision, Review, Thriller, Halloween, Horreur, Fantastique, Syfy, UK

L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...

They Found Hell (2015) :

Lorsque l'expérience de téléportation d'un groupe d'étudiants tourne mal, ils ouvrent accidentellement un portail dimensionnel qui les aspire, et les envoie directement en Enfer. Là, ils sont traqués et tués, les uns après les autres, par les entités démoniaques qui habitent ce plan d'existence infernal...

Un téléfilm diffusé sur Syfy, et qui bénéficie donc d'un budget microscopique, se traduisant à l'écran par une distribution d'inconnus (pour la plupart des acteurs potables, mais beaucoup trop séduisants et à la mode pour être crédibles en nerds scientifiques), des flammes et effets numériques médiocres (grand final excepté), et des décors relativement sommaires et limités.

On a donc de l'horreur au rabais, et un gloubiboulga d'influences improbables, d'idées bizarres (pourquoi la dimension infernale est partiellement modelée sur l'Enfer de Dante, allez savoir), et de scénettes mollassonnes, pour un tout qui finit par ressembler à une grosse maison hantée typiquement américaine, avec des personnages qui passent d'un environnement à un autre (la jungle, l'usine désaffectée, le tunnel, la forêt canadienne, le lac, l'église, la salle de classe, la table d'opération, le terrain vague...) et rencontrent des monstres à chaque étape, ce qui donne au film une structure quasi-épisodique, étrangement appropriée à la diffusion tv et à ses coupures publicitaires.

Difficile de s'intéresser au récit, en tout cas, malgré des effets pratiques pas désagréables, et des créatures numériques honorables : en effet, tous ces personnages ne sont que des pantins transparents et interchangeables, jamais vraiment caractérisés, et à l'interprétation inégale. Et pour ne rien arranger, le tout est parasité par des scènes "dans le monde réel", qui suivent un professeur violent et l'un des étudiants (qui a l'air d'avoir 14 ans) essayant de rouvrir le portail vers l'enfer : ça meuble, c'est inutile, et ça rallonge encore plus un récit qui n'en avait pas besoin.

Mais paradoxalement, ce They Found Hell n'est pas totalement désastreux (malgré du racolage évident, comme cette scène pseudo-lesbienne garantie tous publics), et fonctionne même brièvement, par intermittence, ne serait-ce que visuellement. C'est peu, mais c'est toujours ça de pris.

1.75/6

The Sand (2015) :

Après une fête déchaînée sur la plage, au cours de laquelle Vance (Hector David Jr.) et Gilbert (Cleo Berry) découvrent un énorme oeuf gluant et étrange, tout un groupe de vingtenaires se réveille le lendemain matin pour se trouver en nombre très réduit. La plage est désormais déserte, et pour cause : l'oeuf a éclos, et la créature qu'il abritait est désormais enfouie sous les sables. Le moindre contact avec ceux-ci est à présent mortel, et une poignée de fêtards doit maintenant tenter de survivre à cette menace tentaculaire venue d'un autre monde.

Un film d'horreur indépendant particulièrement frustrant, car doté d'un postulat de départ relativement fort (bien qu'un peu dérivatif de La Plage Sanglante - 1980) et globalement bien exploité, d'une unité de lieu efficace, et d'un rythme plutôt bien géré, qui permet au film de rester assez intéressant sur sa durée... mais ça ne suffit pas.

Le même métrage, sorti dans les années 80 (comme La Plage Sanglante), avec le savoir faire technique de l'époque (= des effets spéciaux physiques plutôt que numériques), serait probablement devenu aujourd'hui une série B horrifique semi-culte, que l'on se repasserait avec nostalgie... malheureusement, nous sommes dans les années 2010, et l'heure est au tout numérique.

Et alors que des effets spéciaux physiques auraient pu faire oublier la caractérisation générique (voire antipathique) des protagonistes (qui s'arrêtent pour parler de leurs histoires de coeur en plein milieu d'une scène pleine de suspense), leur interprétation très inégale, le racolage à base de filles topless, et l'écriture médiocre de certains dialogues, le gore numérique façon Syfy Channel a au contraire tendance à souligner ces défauts, et à renforcer le côté téléfilm fauché du tout.

Vraiment dommage, car le métrage se regarde très facilement, et qu'il y a de bonnes idées (et un bon film) là-dedans. Mais outre les problèmes de script, il y a aussi un problème de ton : Jamie Kennedy est amusant en policier de plage obtus, et le gros dans son bidon (l'unique personnage sympathique du film) avait un potentiel comique énorme, mais le film ne les utilise pas assez, semblant hésiter à faire de l'humour dans un film d'horreur "sérieux". Tant pis.

2.5/6

Howl (2015) :

Joe (Ed Speleers), un contrôleur ferroviaire épuisé et surmené, est contraint de s'occuper d'un train de nuit traversant la campagne anglaise, et empli de passagers agaçants. Mais lorsque le train percute quelque chose sur les rails, et se retrouve en panne au beau milieu de nulle part, il apparaît rapidement que quelque chose rôde aux alentours... quelque chose de poilu, de massif, et d'affamé.

Un film de garous anglais qui est beaucoup trop balisé pour convaincre : les personnages sont tous des archétypes ambulants (l'ado rebelle, le couple de personnes âgées, l'opportuniste, le héros malgré lui, la mère de famille stressée, la jolie fille, le gros, blablablabla) qui, de par leurs jérémiades, font presque plus peur que la menace garoue, le récit est assez balisé et prévisible, le premier garou que l'on aperçoit ressemble à un catcheur écorché avec un masque, et le tout souffre de bruitages assez piteux (notamment les hurlements de loups tout droit tirés d'une sonothèque au rabais).

Malgré des maquillages finaux plutôt intéressants, le tout finit par s'essouffler, et s'avère en fin de compte assez décevant pour un film ayant reçu des critiques pourtant assez enthousiastes, qui allaient jusqu'à comparer ce Howl avec Dog Soldiers.

2.25/6

Knock Knock (2015) :

Le week-end de la Fête des Pères, Evan (Keanu Reeves), un architecte père de famille, se retrouve seul chez lui, et ouvre la porte à deux jeunes femmes Genesis et Bel (Lorenza Izzo et Ana de Armas) détrempées par les éléments déchaînés. Rapidement, alors qu'il se montre un hôte serviable et poli, les deux femmes lui font des avances très poussées, et le trio finit par passer une nuit torride. Mais dès le lendemain, Genesis et Bel changent d'attitude, devenant incontrôlables, agressives et manipulatrices : bien vite, Evan devient le pion des deux psychopathes, prêtes à tout pour le punir de son infidélité, et pour ruiner sa vie.

Un sous-Hollywood Night assez moralisateur signé Eli Roth (qui remake ici "Death Game" de 1977), lequel a décidément une obsession assez maladive avec la souffrance et l'humiliation de ses protagonistes.

Ça fait presque illusion pendant toute la mise en place (tout en étant assez inoffensif et basique sur tous les plans), mais dès que ça bascule dans le thriller, ça devient particulièrement caricatural (l'interprétation de Keanu Reeves est... parfois risible), et ça n'est jamais ni tendu, ni drôle (les quelques notes d'humour noir, volontaire ou non, tombent souvent à plat).

Bref, un thriller générique, qui par moments tente de faire croire à un sous-Hard Candy, avec un propos sur la pédophilie qui ne fonctionne pas (en même temps, les deux actrices - charmantes au demeurant - font clairement leur âge réel, et pas du tout des ados de 15 ans), et qui finit par être affreusement creux et quelconque.

2/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 191 - The Messenger (2015)

Publié le 15 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Fantastique, Drame, UK

Dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

The Messenger :

Aux yeux du reste du monde, Jack (Robert Sheehan) est dérangé. Apparemment déséquilibré, Jack parle dans le vide, noie son quotidien dans les drogues, les médicaments et l'alcool, et erre dans les rues, perdu. Mais en réalité, Jack est un médium qui parle aux morts, lesquels lui demandent constamment de l'aide, jusqu'à devenir insupportables et envahissants : de quoi faire basculer le jeune homme, qui avait coupé les ponts avec sa soeur Emma (Lily Cole) et sa famille. Mais lorsqu'il s'intéresse d'un peu trop près à Sarah (Tamzin Merchant), une présentatrice tv récemment devenue veuve dans des circonstances étranges, Jack attire sur lui une attention qui va sceller son destin...

Un long-métrage fantastique anglais qui, contrairement à ce que laisse présager sa jaquette, sa classification ou même son résumé, n'a absolument rien d'un film d'horreur.

On a en effet plutôt droit, ici, à un drame psychologique assez intrigant, principalement filmé du point de vue de Jack, et qui, en guise de structure, alterne flashbacks sur son enfance, événements présents, et sessions psychiatriques avec Joely Richardson, sessions filmées de manière assez inhabituelle, avec Jack qui parle seul tout en errant dans la nature.

Je pense que ce film devrait s'avérer assez polarisant pour ses spectateurs : ceux qui s'attendent à quelque chose de carré, avec une enquête solide, un mystère, du surnaturel, etc, en seront probablement pour leurs frais, voire même détesteront cette approche centrée sur Jack, et sur sa dépression.

La réalisation elle-même divisera, tant elle est tour à tour stylisée, expérimentale, ou réaliste, sans jamais être particulièrement facile d'accès. Reste alors l'interprétation, qui devrait cependant faire l'unanimité, car Sheehan est excellent dans son rôle.

En résumé, un drame psychologique teinté de surnaturel (le script tente de ménager l'ambiguité quant à la réalité du don de Jack, mais honnêtement, le spectateur n'est jamais dupe), qui n'est pas forcément à conseiller à tout le monde, mais qui n'est pas inintéressant pour autant.

3.25/6

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