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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #266 : Brooklyn (2015)

Publié le 8 Mars 2016 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Romance, UK, Irlande, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Brooklyn :

Eilis (Saoirse Ronan), une jeune Irlandaise timide, quitte son pays natal pour rejoindre le New-York des années 50, où elle fait des études, s'émancipe, et s'éprend de Tony (Emory Cohen), un plombier italien qu'elle finit par épouser. Mais à la mort de sa soeur, Eilis est contrainte de retourner au pays, où elle trouve sa mère éplorée, un nouveau prétendant (Domhnall Gleeson), et un emploi garanti... Tiraillée entre ces deux vies différentes, Eilis doit faire un choix crucial.

Une romance assez basique et adapté d'un roman, qui bénéficie beaucoup de sa reconstitution historique, et de l'interprétation impeccable et lumineuse de Saoirse Ronan.

Malheureusement, je ne peux pas dire que j'aie été particulièrement captivé et fasciné par ce mélodrame qui, non seulement, souffre d'un symbolisme un peu lourd (l'héroïne s'appelle Eilis, qui ressemble beaucoup à Ellis, comme dans Ellis Island, l'immigration, tout ça), d'une narration à la temporalité un peu trop compressée et brouillonne (le récit se déroule dans les années 50, mais on a parfois l'impression d'assister au récit d'une immigrante trente ans plus tôt), et d'une distribution masculine trop terne pour convaincre : ni Emory Cohen ni Domhnall Gleeson n'ont suffisamment de charme ou de charisme pour rendre leurs personnages intéressants, ou leurs relations avec Saoirse crédibles et touchantes.

D'autant que, pour ne rien arranger, ce drame est filmé en numérique, principalement à la caméra portée, et avec une lumière et une photographie qui rappellent fortement les drames historiques télévisés anglais : on se retrouve ainsi avec des plans fixes qui tremblotent et tanguent tous un peu, ce qui finit par être assez agaçant sur la durée.

Dommage, car le reste de la distribution de cette co-production Angleterre/Irlande/Canada est assez sympathique, et que le tout est très professionnel... mais on ne peut se défaire de l'impression de regarder un téléfilm de la BBC, comme ils en produisent de nombreux chaque année.

3.5/6

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