Free Fire :
En 1978, à Boston, Justine (Brie Larson) organise une vente d'armes entre une équipe de l'IRA (Michael Smilet, Cillian Murphy, Sam Riley, Enzo Cilenti) et des sud-africains (Sharlto Copley, Arnie Hammer, Babou Ceesay, Jack Treynor). Rapidement, cependant, la tension monte dans l'entrepôt où se tient la vente, et une fusillade finit par éclater.
Ben Wheatley se prend pour Guy Ritchie ou Tarantino, et décide de nous offrir un huis-clos de 90 minutes se déroulant entièrement dans une usine désaffectée, 90 minutes dont les deux derniers tiers consistent en une suite de fusillades entre des personnages assez quelconques et sous-développés, toujours à deux doigts de la parodie avec leurs postiches et leurs accoutrements 70s.
Dans l'ensemble, le film se regarde assez passivement : compte tenu du postulat de départ, la durée du métrage est un peu abusive, et le film devient rapidement monotone et redondant, d'autant que Wheatley (aussi au scénario), n'a pas forcément le mordant ou le sens des dialogues d'un Tarantino, nécessaires pour rendre le tout captivant ou amusant de bout en bout.
Plus problématique : alors que le coeur du projet est un huis clos dans un décor unique (ou presque, puisque dans le dernier tiers, la fusillade se déplace un peu), la gestion de l'espace par le réalisateur est tout simplement inexistante. On n'a pas la moindre idée de la configuration des lieux, les personnages sont tous filmés en plans serrés, à la caméra portée, il y a des changements d'axe et d'angles fréquents, bref, on ignore trop souvent qui se trouve où, est allié avec qui et tire sur qui.
Autant dire que ce Free Fire perd assez rapidement son intérêt et tourne alors à vide, et qu'à part les répliques et l'accent improbable de Copley, il n'y a vraiment pas grand chose à retenir de ce métrage.
2.5/6 (ça aurait fait un court ou moyen métrage sympathique, et probablement moins prévisible)
Commenter cet article