Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #science-fiction catégorie

Les bilans de Lurdo : Farscape, saison 4 (2002)

Publié le 8 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Aventure, Drame, Action, Science-Fiction, Australie, USA, Farscape

Farscape, saison 4 :

Satisfaction of the year : Sikozu. Scorpy. Siko/Scorpy. Le couple déchire tout.

Deception of the year : La vieille. Noranti m'est insupportable. Elle ne sert que de Zhaan au rabais dans le domaine de l'herboristerie, et le reste du temps ne mérite que des baffes. Le scénariste qui l'a créée devrait être flagellé avec des orties.

4x01 : Un épisode déjà vu hors continuité - ce qui n'était pas le top pour en profiter ... Mais John qui pète un cable dans un vieux Leviathan mourant, ça m'avait déjà plu à l'époque, et ça me fait toujours autant rire. Surtout quand il parle Klingon. 1812 rocks, Sikozu aussi, par contre, Chiana est légèrement gonflante. Le final de l'épisode est excellent, néanmoins, avec la musique à plein volume, et la chute de John in the shit.

4x02 : Joooooooool !!! Scorpy qui se fait torturer ! Chiana me fatigue de plus en plus, et voilà, youpi, Noranti is back . Evil Phéromone girl est sympathiquement tordue, et fait une bonne méchante, mais le reste de l'épisode est assez quelconque.

4x03 : Comme le précédent. Quelques scènes sympathiques, mais la désagréable impression que la sauce ne prend pas, et que le double épisode est finalement assez bancal. Et en plus, Jool n'est plus là.

4x04 : Sikozu rocks (décidément, les rousses de Farscape ), Harvey's Back, le méchant a un bon look de tueur, bref, un loner sympathiquement écrit... MAIS la vieille gâche tout. Arg.

4x05 : Scorpy's back ! Harvey aussi, Pulp Reservoir Dogs style ! Aeryn aussi est de retour en Scorpy-bis. Quasiment pas de vieille folle, et un très bon épisode, qui amène un rapprochement John/Scorpy plus qu'intéressant.

4x06 : Histoire pas exceptionnelle d'un énième parasite, mais qui sert en fait plus de prétexte à l'information sur la grossesse de Aeryn qu'autre chose. Et ça, ça fonctionne plutôt bien. Tout comme les relations interpersonnelles très réussies. Il faudrait juste, encore une fois, balancer Mémé hors du Leviathan.

4x07 : Merci Mr Cronenberg pour le début de cet épi, très "Nouvelle Chair", avec de la réalité virtuelle très étrange ; En somme, c'est Existenz version Farscape. Un épisode très amusant, avec Aeryn en princesse blonde qui zozote, Jool en sorcière, Crais en ogre, et Zhaan, of course.

4x08 : Chérie, j'ai rétréci McClane, sympathique. Les Upperclass Scarrans ont une sale tête, et ça promet pour la suite..

4x09 : Mouais, pas convaincu par cet épisode aux multiples points de vue sur une même histoire. Par contre, Sikozu qui se lâche, et les imitations Crichtoniennes de Scotty, c'est amusant, même si c'est un peu du meublage.

4x10 : Kill the old bitch. Please. Épisode amusant, sinon, avec John en femme. Et Scorpy rulez.

4x11 : Aeryn en Chiana-bis, c'est rigolo, tout comme les autres réalités parallèles (Yeah, Crais & Jool !) Très bon cliffhanger.

4x12 : Très bon épisode de voyage temporel, avec un cliffhanger qui tue, à nouveau.

4x13 : Scorpy/Sikozu, c'est donc une relation que j'apprécie beaucoup, tout comme le reste de l'épisode se déroulant sur Terre, avec des retrouvailles touchantes.

4x14 : J'ai eu peur en voyant venir le baiser Chiana/Veuve Noire, mais la suite m'a rassuré. Par contre, le John n'a pas l'air super traumatisé par le fait qu'il ait laissé toute son ancienne vie derrière lui la semaine dernière...

4x15 : Moyennement convaincu par ce Dargo-centric façon Kung-Fu/Petit Scarabée.

4x16 : On retrouve un peu la dynamique 1 épisode/1 équipe avec cette histoire centrée sur l'équipe féminine de Moya en mission. Sympathique pour ce qui est de la continuité et des Scarrans, mais à part ça, rien d'exceptionnel dans les deux premiers tiers. La fin de l'épisode est très bonne, cela dit.

4x17 : Aaaaah, le contrecoup de l'épisode sur Terre. Excellent à tous points de vue, avec une fin formidable.

4x18 : Très bon épisode, avec d'un côté une Aeryn torturée, et de l'autre John et Scorpy dans l'un des univers parallèles.

4x19 : Bon épisode, et le retour d'Harvey en Nosferatu m'a plié en deux.

4x20 : Le Crichton-show à la conférence des dirigeants : L'empereur Scarran est vraiment distingué. Par contre, WTF !? Sikozu est une bioloïde !? Naaaaaaaan.... J'espère qu'ils ne vont pas nous faire un rebondissement bancal façon "c'est une traîtresse"... pas Sikozu, s'il-vous plait. Et Stark qui revient ! J'ai bien apprécié le côté chien fou de John dans cet épisode... (tout comme la petite pique contre Windaube)

4x21 : Au final, le concept des bioloïdes m'apparaît comme un peu forcé, et pas forcément bien amené, mais bon... joli retournement de veste de Braca. Un épisode explosif, avec une fin des plus réussies.

4x22 : Holy previously ! Le speech du générique trouve ici tout son sens. Le combat des deux Lapins de Pâques est excellent. Par contre, les pouvoirs de Chiana qui, une fois de plus, resurgissent quand ça arrange les scénaristes... bof. Très jolie scène d'adieu avec Crichton Sr. Ça fait plaisir de voir Stark redevenir barge...

Quand à la fin, je suis mitigé. Le final est un peu comme dans les saisons précédentes : en dessous de l'épisode qui le précède. Un peu trop orienté shipping pour moi, mais c'est heureusement sauvé par une conclusion bien sauvage, qui donne envie de voir les Peacekeeper Wars de suite.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Farscape, saison 3 (2001)

Publié le 5 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Action, Aventure, Drame, Science-Fiction, Australie, USA, Comédie, Farscape

Farscape, saison 3 :

- Nouvelle saison, et immédiatement, les améliorations sautent aux yeux : les effers sont nettement meilleurs, et ce dès les premiers épisodes ; la musique, elle aussi, connaît une upgrade remarquable, avec notamment des petites mélodies au piano, simples mais mémorables. Et n'oublions pas Jool, qui est simplement excellente, et devient rapidement un personnage favori du spectateur.

Néanmoins, je dois avouer être resté un peu mitigé devant le 3x01 : le nouveau thème musical de la série m'a instantanément hérissé le poil, j'ai eu une furieuse envie de passer le fiston de Kadargo par la fenêtre dès que je l'ai vu, et la résurrection d'Aeryn était limite Smallvillienne dans sa rapidité et son inutilité. Par contre, le tournant pris dans la relation Crichton/Harvey était très amusant, avec citations de catch à l'appui.

Le 3x02, heureusement, m'a profondément soulagé : en tant que tel, ce Dargo-centric n'était pas exceptionnel, mais on est enfin débarrassé de son fils, ce qui fait un bien fou. À partir de là, ce n'est presque que du bonheur. Le seul détail agaçant étant Zhaan, limite soûlante.

3x03 : sympathique, puisque, de toute façon, il introduit le perso de Jool, et que le cliffhanger est efficace.

3x04 : Idem. Entre Jool qui passe son temps à beugler, et la citation "Welcome to the SS Starship Buttcrack !!" qui est très . Ah, et Zhaan qui y passe enfin en faisant son Spock, ça soulage.

3x05 : Un voyage temporel qui altère le passé, un héros légendaire qui s'avère n'être qu'un gamin inexpérimenté, c'est du déjà vu, mais c'est regardable et efficace, notamment grâce à la fin assez sombre, qui change un peu de ces équipages qui arrivent toujours à régler les paradoxes temporels à la fin des épisodes.

3x06 : Le retour de Crais, donc je suis content. Un épisode très plaisant, plein de zombies cannibales, avec un vilain qui a de la gueule, même si l'astuce du dédoublement est un peu facile, surtout quand on nous fait une pseudo-mort de Dargo, pas crédible pour un sou. La fin est très amusante, par contre, avec ses deux Crichton jouant à shifumi. Cela dit, les deux Crichton permettent ensuite de faire une alternance dans les épisodes, ce qui donne l'impression plutôt agréable de mater deux spin-offs d'un même show (même si l'un des deux shows n'a pas Jool, malheureusement.)

3x07 : Un épisode à la limite du meublage, avec son équipage qui a besoin d'un objet et qui s'attire des ennuis en descendant le chercher sur une planète... mais vu que ça intègre de la continuité, et pose des bases pour la suite de la saison, ça donne au final un épi plutôt sympa. Je préfère d'ailleurs Stark comme il est dans cette saison : un peu barge et allumé. Ah, et Crais rulez.

3x08 : La reprise de Star Wars "That's no Moon" est très rigolote. Un Crais/Talyn-centric plutôt bon, et écrit par Mr Browder himself.

Ensuite on enchaîne trois épisodes des plus agréables (3x09-10-11), avec notamment l'Aeryn-centric qui parle de sa mère, et surtout l'excellent Scorpy-centric, avec ces flashbacks qui révèlent une toute autre facette du perso.

Donc au final, une première moitié de saison bien meilleure que la saison 2, et qui promet une seconde moitié assez jouissive. Et puis vive Jool !

- Excellente deuxième moitié de saison, qui se regarde d'un bloc, avec des scènes de plus en plus exceptionnelles à mesure que l'on se rapproche de la fin de la saison.

3x12 : Un épisode très amusant, notamment pour toute la dynamique Aeryn/Crichton sous l'influence du trucbizarredelasemaine, avec saxophone en fond sonore dès qu'ils se jettent l'un sur l'autre. Stark aussi était très marrant, à s'improviser défenseur de l'âme d'une demoiselle en détresse...

3x13 : Du grand n'importe quoi, avec une narration à la Guy Ritchie, totalement décalée, et un épisode qui vire au grand bordel organisé. J'aime beaucoup. Et John en porte-jarretelles dans une vitrine, c'est tellement barré que ça en devient génial.

3x14-15 : Un two-parter sympathique, avec de la continuité, un assaut sur un bunker, une fin adéquate pour Harvey-A, et de superbes SFX. La mort de Crichton-A devait arriver un jour ou l'autre, c'est fait, et bien fait, avec une scène touchante d'adieux à Aeryn. Bon doublé.

3x16 : Encore une fois du grand n'importe quoi, avec cet épisode à moitié cartoon, un D'argo coyote, un Enterprise qui passe, Harvey-B, des vannes sur Shatner. Énorme. Seul petit reproche, le vaisseau de D'argo, qui réapparaît un peu de nulle part, genre "Tiens, on a totalement oublié qu'il avait récupéré un vaisseau en début de saison, si on en reparlait"....

3x17 : Un Aeryn-centric très sombre, en comparaison du 16. Le petit monstre façon Total Recall est moche, mais efficace, et l'épisode est en fin de compte joliment écrit. (Et Stark met les voiles pile quand il redevient sérieux et agaçant, donc c'est parfait.)

3x18 : Des retrouvailles à la fois drôles (les nouveaux arrivants, Crais & Jool, façon ER, la fusillade) et froides (Crichton-B/Aeryn). Un bon épisode, malgré la surabondance de ralentis.

3x19 : Le seul épisode que j'aie vraiment trouvé raté dans cette fin de saison : les deux boulets bleus sont hyper soûlants, et les négociations Scorpy/Rygel assez quelconques. Par contre, toute la partie Talyn est plutôt bonne, et sauve l'épisode du désastre.

3x20 : Autre élément assez limite de cette saison, les visions de Chiana, qui arrivent quand bon semble aux scénaristes. Un peu le genre de facilités scénaristiques déplorables dans une saison de ce calibre. Sinon, l'épisode est bon, avec un love-interest pour Crais, et des scènes plutôt tendues sur la base des PKs. La "Nemesis" de Scorpy amène un bref instant un rapprochement intéressant entre Scorpy et John. Mais le combat avec les jet-packs est ultra-fauché, par contre.

3x21 : Un Crais-centric, donc forcément excellent, mais le sacrifier, lui et Talyn, ça va pas la tête !? Bande de malades ! Sans oublier LA scène avec Scorpy dans son labo qui part en morceau. Pour la première fois depuis le début du show, j'ai vu là quelque chose d'épique. La musique, l'image, tout s'accordait parfaitement dans la fin de cet épisode, qui frôlait la tragédie grecque, et qui m'a donné des frissons.

3x22 : Alors forcément, en comparaison de l'épisode précédent, ce season-finale fait un peu pâle figure, avec son histoire de Léviathan revanchard... mais l'épisode reste assez efficace, cela dit, avec son lot de révélations, et son cliffhanger.

 

Bref, en conclusion, une saison 3 durant laquelle le show a vraiment trouvé son rythme de croisière, bénéficiant de l'alternance entre les deux équipages pour faire des épisodes mythologiques, et d'autres plus détendus, et amenant aux shippers de quoi se mettre sous la dent. Je retiens tout de même que Crais a la méga-classe, et que Scorpy aussi.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Farscape, saison 2 (2000)

Publié le 2 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Science-Fiction, Drame, Action, Aventure, Australie, USA, Farscape

Farscape, saison 2 :

- Un premier tiers de saison 2 assez décevant : un épisode excellent (2x04 - Crackers don't Matters), un seulement bon (2x05 - The Way We Weren't), un regardable, mais franchement moyen (celui avec la mine et le gorille à grandes dents), et quatre plutôt moyens à tendance mauvais (les trois premiers, notamment).

En fait, il se dégage de ce début de saison un étrange sentiment de bordel général, comme si la série venait tout juste de débuter et qu'elle se cherchait encore : les nouveaux looks ne sont pas vraiment probants, que ce soit au niveau des tenues ou des maquillages, la nouvelle marionnette de Rygel est franchement moyenne, la musique sonne toujours aussi faux, et le rythme des premiers épisodes est bancal au possible (probablement à cause du changement de format du show, il faut un temps d'adaptation pour tout le monde).

Donc pas vraiment convaincu en ce qui me concerne, mais bon, ce n'est pas bien grave, puisque tout cela s'améliore rapidement... 

- En effet, deuxième tiers de la saison, et deux constatations : non seulement c'est déjà nettement mieux que le premier tiers, mais en plus, ça devient tout de suite beaucoup plus intéressant dès qu'ils abandonnent les loners et qu'ils passent à des arcs narratifs de 2 ou 3 épisodes.

Là, c'est clairement le cas: la trilogie de la Princesse (2x11 à 2x13) est nettement le point fort de cette partie de la saison (malgré quelques faiblesses, comme les intrigues des personnages secondaires qui servent un peu de meublage, l'énième personnage omnipotent qui fait passer un test à Zhaan, ou bien la "romance" de Crichton avec la PK, qui fait un peu trop artificielle et forcée). Ce qui ne veut pas dire pour autant que les loners sont mauvais, puisqu'ils sont seulement un peu trop classiques.

Rien de vraiment exceptionnel en tout cas dans l'épisode procédurier 2x08, qui ne vaut que pour une jolie interprétation de Virginia Hey (et pour le juge dans une tenue très "Q"), ou dans le standard "Out of their minds" (2x09), avec son échange de corps amusant et efficace, mais surexploité par toutes les séries du genre. Le 2x10 n'est pas vraiment plus original, avec ses trois versions de Crichton, et souffre surtout d'un déroulement hyper-prévisible et d'une conclusion téléphonée. Quand au 2x14, avec le parasite façon Bodysnatchers, il est amusant (la tronche du Vork vaut le détour), mais au final lui aussi très classique.

Je retiens tout de même la storyline de l'implant probable de Scorpy dans la tête de John, que je sentais venir dès Princess I, et qui semble se confirmer. J'espère juste que l'inévitable épisode où John perdra l'esprit, manipulé par Scorpy, ne sera pas trop cliché...

- Dernier tiers qui, malheureusement, retombe dans une certaine torpeur décevante. Deux ou trois épisodes exceptés, tout semble en effet, au mieux, moyen et superflu. Dans les bons épisodes, il y a le 2x15, cette amusante auto-parodie de Human Reaction, qui part sympathiquement en vrille.

Le suivant, par contre, est déjà nettement moins sympathique. Entre la réapparition totalement artificielle et ratée de Stark, et le fait que le scénario ne soit qu'un copié-collé d'un épisode de Star Trek, The Locket (2x16) m'a profondément gonflé. Le 2x17 n'est pas mauvais, mais bon, Rashomon version Farscape, ce n'est pas vraiment exceptionnel, tant le format a été surexploité dans toutes sortes de films et de séries. Cela dit, j'aime bien les flashbacks de Ka'Dargo, dans lesquels il se place inévitablement en position de leader, et où Crichton passe pour un abruti qui ne sait que dire des phrases de maximum 3 mots.

Le 2x18, A Clockwork Nebari... hmm... un Chiana-centric pas inintéressant, mais qui fait monstrueusement tache, et qui sent le remplissage à plein nez. Sans compter qu'il y a un bon paquet de moments : Zhaan qui ne résiste pas une seconde au cleansing, et qui disparaît pendant tout le reste de l'épisode, notamment... mais aussi et surtout pourquoi diable est-ce que John & co, une fois Ka'dargo et Sun neutralisés, se fatiguent à mettre au point toute une simulation alors qu'il suffisait d'assommer l'autre idiote, ou au pire de lui immobiliser les bras ? Cela dit, j'ai bien aimé le Crichton-stoner... "dude"...

Arrive alors la trilogie des "Lies,....", et l'impression désagréable qu'ils se sont ratés en beauté, avec ces épisodes 2x19/20/21. Enfin pas tout à fait, parce que j'aime bien le 2x21. Mais le 2x19 commence très mal, avec un Stark ex-machina, qui arrive pile-poil avec un plan, et tout ce qu'il faut pour l'exécuter... mouais. Des ficelles narratives dans ce genre là, ça passe déjà très mal dans des séries comme Smallville, alors dans Farscape, ça devrait être interdit. Bref, tout cela paraît forcé et vraiment précipité. Je ne retiens juste que le face à face Scorpy/John.

Le 2x20 est à l'identique : über précipité et bâclé. Quel intérêt de faire un pseudo suspense sur le sort de Scorpy, si c'est pour le ramener directement en pleine forme dès l'épisode suivant, qui plus est avec 5 longueurs d'avance sur l'équipage de Moya !? L'intrigue des araignées est du pur remplissage, encore une fois, juste histoire de donner quelque chose à faire à Rygel et Chiana, et celle des mercenaires, bien que distrayante, à un arrière-goût de "on doit économiser un maximum de budget pour les deux derniers épisodes, alors recyclons tous les costumes qu'on a utilisés depuis le début du show". Bref, quand arrive la fin, l'on se dit "Tout ça pour ça", et l'on aurait pu se passer de cet épisode.

Le 2x21, comme je le disais, m'a bien plu. Forcément : la production a dépensé tout le budget pyrotechnie et effets spéciaux dans cet épisode, donc c'est déjà tout de suite beaucoup plus rigolo. Et autant je ne vois toujours pas l'intérêt du personnage de Stark, qui ne sert à rien, autant j'adore ce qu'est devenu Crais. La grande classe.

Quand au season finale (2x22), j'ai plutôt bien aimé aussi. Le Crichpius est un peu moyen niveau maquillage, la mort de Sun est digne de Smallville (= reboot probable dès le prochain épisode), mais ça reste très sympathique quand même.

 

Bilan d'une saison 2 en demi-teinte : franchement, à part une demi-douzaine d'épisodes, il n'y a rien qui sorte vraiment de l'ordinaire dans cette saison.

Les débuts chaotiques, où l'on avait l'impression que le show se cherchait à nouveau, se sont rapidement calmés, mais il y a très nettement une faiblesse des scénaristes sur les loners, qui sont trop souvent des redites ou des récits totalement quelconques, déjà vus maintes et maintes fois... exactement comme durant la saison 1, en fait.

Par contre, je dois dire que je suis agréablement surpris par la tournure prise par l'arc narratif de la puce de Scorpy, qui est en fait plutôt bien géré, avec beaucoup plus d'intelligence que ce à quoi je m'attendais.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Farscape, saison 1 (1999)

Publié le 30 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Drame, Science-Fiction, Action, Aventure, Australie, USA, Farscape

Après des années d'hésitation, et confronté à une pénurie totale de série de space-opéra, un jour, j'ai fini par m'essayer à Farscape. Et si les premières semaines n'ont pas forcément été convaincantes, bien vite, j'ai été conquis par le talent et la bonne humeur de Crichton & co. Retour sur ma découverte de ce qui est aujourd'hui l'un des piliers du genre...

​Farscape, saison 1 :

1x01 : Au premier abord, ça me rappelle un peu trop d'autres séries : les prisonniers évadés en compagnie d'un des ennemis, à bord d'un vaisseau vivant, c'est clairement Lexx, par exemple, mais c'est tout de même assez sympathique...

1x02 : Ouhlà, c'est déjà beaucoup moins bien... voire même assez mauvais... du niveau d'un SG1 vide.... déjà le scénario est quelconque au possible, dans la catégorie "déjà vu dans chacune des séries Trek", et en plus, quand on axe une grosse partie de l'épisode sur une anima-puppet, ça va ressembler forcément au Muppet Show à un moment ou un autre...

Je précise néanmoins que les Muppets ne me dérangent pas, en temps normal, mais là, visiblement, comme c'est le début de Farscape, les marionnettes ne devaient pas être totalement au point. En tout cas, passer tout un épisode sur le nabot à moustache qui essaie de détacher l'alarme du vaisseau, ce n'est pas le top.... tout simplement parce que le nabot en question a des gestes et des expressions limitées qui ne fonctionnent pas vraiment... principalement parce que l'on retrouve de temps en temps une posture ou une expression typiquement Muppet...

Quant au scénario, "On part à la recherche de quelque chose de vital sur une planète, et on se retrouve capturé par les indigènes qui ne connaissent aucune vie extraterrestre", c'est effectivement du vu, vu, et revu, y compris dans les SG1... et malheureusement, ici, ça n'a pas le ton humoristique d'un "Little Green Men" de Deep Space Nine, ce qui aurait pu faire toute la différence.

1x03 : celui avec les bestioles qui envahissent le vaisseau et font des clones. Amusant, notamment pour Crichton qui s'en prend plein la tête pour pas un rond.

1x04 : celui où Rygel se fait capturer par des Predator-like qui fonctionnent à une drogue injectée par leur bracelet de combat. C'est divertissant. Même si c'est très dérivatif, si les scènes d'action sont ultra mal réalisées depuis le début de la série, et si les feuilles d'arbres peintes en bleu, ça fait fauché. Mais il y a un poulpe géant extraterrestre, donc ça ne peut pas être mauvais.

1x05 : à peine 5 épisodes, et déjà une histoire de "voyage" temporel, avec Crichton qui voit le futur proche.... ces scénaristes sont courageux... l'épisode aurait pu être bon, d'ailleurs, si la méchante en chef ne jouait pas comme un pied... reste que Crichton est très marrant quand il mime l'attaque neurale scorvienne...  

Pour la suite, je ne vais pas forcément détailler tous les épisodes par le menu : disons plus simplement qu'à la mi-saison, le bilan de la série est assez mitigé.

Dans les points forts de Farscape, il y a clairement les acteurs principaux, leurs personnages, les relations qui existent et se créent entre eux, le côté décomplexé/second degré du tout, bref, tout ce qui touche aux personnages.

Dans les points faibles, il faut quand même avouer que le format 50 min de cette saison 1 est particulièrement mou et mal fichu : les épisodes ont régulièrement de fâcheuses baisses de rythme, voire sont soporifiques, surtout avec la musique trop souvent faiblarde. De même, les épisodes que j'ai vus sont à 80% des loners sans réel lien entre eux, et qui plus est des idées déjà vues ailleurs, que ce soit en mieux (dans du Trek & co) ou en pire (dans du SG1) :  Moya qui ne se comporte pas normalement parce qu'elle est malade, le Q de service qui fait s'affronter les personnages, la planète hospitalière qui cache un sombre secret, etc... Bref, on a vu plus original.

Cela dit, à la mi-saison, ça commence à prendre de la vitesse niveau scénario, à se structurer et à se peaufiner un peu (parce que certains décors ou maquillages de la saison 1 sont quand même plus fauchés que tout). Place à une fin de saison bien meilleure, donc...

Bilan de fin de saison 1 :

Comme je disais à la mi-saison, la saison 1 est loin d'être parfaite. Les 3/4 des scénarii des loners sont tout sauf originaux, la réalisation a tendance à ne pas suivre (ralentis bancals à gogo, etc), la musique est trop souvent synthétique et horripilante, et ça manque - pour la majeure partie de la saison - d'un arc directeur convenable et intéressant... sans oublier le manque flagrant de rythme inhérent au format.

Par contre, lorsque ça attaque sérieusement la mythologie du show, et que les épisodes cessent d'être de simples loners, Farscape devient passionnant. Forcément, puisque les personnages et leur relations sont très bien écrits (même si je regrette que la relation Aeryn/John de l'épisode sur "Terre" passe un peu à la trappe ensuite), que Scorpy a la classe, et qu'on accroche sans problème à cette bande de bras cassés de l'espace.

Un petit bémol, cependant : malgré ces qualités, la fin de saison n'arrive pas vraiment à être surprenante. Qui ne se doutait pas que Crais avait des vues sur mini-Moya ? Ou bien encore, dans l'épisode d'avant, que la frêle "victime" était en fait le méchant monstre ? Etc...

Rien de bien méchant, et le fait d'avoir vu une grosse majorité de ce qui s'est fait avant dans le genre ne doit pas aider non plus, mais bon, c'est un peu embêtant de commencer un épisode et d'aussitôt deviner ce qui va se produire ensuite. Cela dit, Farscape devient vite une série addictive... donc place à la saison 2 !

commentaires

Les bilans de Lurdo - Seaquest DSV, saison 3 (1995)

Publié le 27 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Aventure

SeaQuest DSV saison 3, la saison de l'ennui :

Nouvelle saison de SeaQuest, et encore une nouvelle orientation pour le show. Après l'exploration et la science en saison 1, le n'importe quoi science-fictif foireux de la 2, voilà la géopolitique guerrière pour une saison 3 de 13 épisodes seulement... et heureusement.

En effet, Roy Scheider en a eu assez de la s-f bancale de la saison 2, il est parti, et est remplacé par Michael Ironside, qui campe un capitaine sévère, strict et autoritaire (ce qui n'empêchera pas Scheider de cachetonner dans un épisode sur 4 de cette saison).

Bref, le 3x01 commence comme une suite directe (d'aucuns diraient un reboot à la Smallville) du final raté de la saison 2, qui voyait le navire envoyé à l'autre bout de la galaxie. Là, 10 ans après, le navire réapparaît au milieu d'un champ, et son équipage - enfin, seulement la distribution principale, puisque tout le reste de l'équipage a été mystérieusement évacué, tout comme la doctoresse à forte poitrine de la saison 2... ("ils sont morts", cool...) - réapparaît un peu partout à la surface du globe, amnésique.

Dès le début, on sent que la nouvelle équipe de production n'en a rien à faire des saisons précédentes: le Capitaine Bridger découvre soudain que son fils n'est pas mort, mais qu'il vivait caché avec sa petite famille (ou comment détruire toute la caractérisation du personnage depuis la saison 1 en 30 secondes), on parachute la geekette ingénieure dans les bras de NumberOne (en même temps, il faut bien justifier leur présence, et ce même si elle a passé la saison 2 à se taper la moitié de l'équipage), et on apprend que la Terre n'a plus rien à voir avec celle que connaissait le SQ 10 ans plus tôt. En résumé, c'est la guerre, limite post-apocalyptique, avec une méchante confédération dictatoriale, la Macronésie, qui menace la liberté du reste du globe... et seul l'UEO et le Seaquest peuvent les en empêcher... Tout ça nous est raconté dans une belle voix-off médiocre qui ouvre l'épisode...

Exit aussi le générique et le thème de John Debney : Tout ça est remplacé par quelque chose de synthétique et de moche, plus guerrier, à l'image de la saison en somme. Car il ne se passe presque pas un épisode sans que l'on ait droit à des dogfights sous-marins entre la nouvelle pilote de combat du SQ - une afro-américaine cybernétique totalement transparente - et des navires ennemis. C'est pratique, ça occupe 5 minutes sans trop se fouler, et ce même si les effets spéciaux sont de plus en plus mauvais.

Dans le 3x02, on découvre l'autre grand méchant de la saison: une vilaine corporation industrielle, DEON, qui provoque la rupture d'un pan de la banquise, et met en danger des réfugiés macronésiens, dans le seul but d'amener le SQ à intervenir hors de son territoire. Des dogfights soporifiques, un caméo de 2 minutes 30 de l'officier magouilleur de la saison 1, et un Capitaine qui se prend pour Kirk et va taper sur les méchants avec ses petits poings.

Le 3x03 continue dans cette orientation, avec une ex du capitaine qui revient à bord, et une histoire bancale de navires qui disparaissent près d'une colonie... ah, et Dagwood qui songe à quitter le SQ pour une histoire de ségrégation... blablabla... la routine s'installe.

3x04 : Un train sous-marin saboté par la méchante corporation, Numberone et la geekette qui sortent ensemble, des dogfights à gogo, et des scènes tout simplement ridicules, sans le vouloir (Numberone et Geekette qui dansent lors d'une soirée... *soupir*). Par contre, il faut saluer l'effort de continuité d'un épisode à l'autre, qui font de cette saison une saison plus feuilletonnante qu'avant.

3x05 : Le SQ est coincé entre les actions de la Macronésie et celle de Deon, lors d'une conférence de paix durant laquelle la cyber-afro-américaine est télécommandée pour assassiner le président de l'UEO. En gros, le postulat de départ de Star Trek VI, avec quelques modifications malvenues, et un Piccolo qui est supportable, pour une fois.

3x06 : Grande nouveauté, le SQ a une vitesse de distorsion sous-marine (!?) et une base macronésienne est détruite par des missiles de l'UEO, missiles en fait lancés par un ancien mentor du Captain, devenu cinglé. Le Séducteur de service, qui avait presque été passé à la trappe jusque là, se retrouve à la tête du SQ, pendant que le Capitaine joue de ses poings, et fait de la musculation... youpi.

3x07 : Une mission de sauvetage échoue, et la geekette, qui n'a jamais joué aussi faux, est capturée par de méchants macronésiens. Mission de sauvetage bis, et paf, le Séducteur passe de vie à trépas. Ça tombe bien, il ne servait à rien depuis une saison, et il avait eu sa grande scène dans l'épisode précédent. Grand moment de ridicule, sa mort, d'ailleurs....

3x08 : Stupéfaction : un bon épisode, qui ne parle ni de DEON, ni de la Macronésie !! Un dépolluant lâché par SQ 10 ans plus tôt a muté, et met en danger tout l'écosystème d'une région du globe. Le SQ arrive, mais est intercepté par plusieurs sous-marins, commandés par le Capitaine Bridger, désormais civil, qui s'oppose aux techniques agressives de résolution de cette crise proposées par le SQ. Un épisode très intéressant, avec un duel entre l'équipage du SQ et Bridger, une opposition forte entre Bridger et Lucas, etc. Le SQ prend l'eau, attaqué par le dépolluant, on parle d'une navette de type D.S.9 (:D), et ça parle enfin science. Rafraîchissant.

3x09 : Comeback du "Capitaine Nemo" de la saison 1, devenu ambassadeur de l'un des états de l'UEO, et de l'ex du Capitaine, qui veut justement tuer cet ambassadeur. Guère passionnant, même si il y a du mieux par rapport au début de saison.

3x10 : Bridger à nouveau de retour, mais dans les services secrets de l'UEO, cette fois-ci, et il réquisitionne le SQ pour se rendre jusqu'à une base secrète en territoire ennemi. Et le passé de Bridger et Numberone est révélé (= ils ont pris part à des expériences illégales de manipulation génétique sur des GELFS), tandis qu'on se farcit encore des dogfights à gogo. Bon, l'épisode contredit deux saisons de continuité sur Bridger, mais ce n'est pas grave (!)

3x11 : Un trou noir (!?) dans le réacteur du SQ (avec effets pourris en prime) envoie le sous-marin en 1962, le dernier jour de la crise des missiles de Cuba. Ouaip, à la Nimitz. Sauf que là, la crise a eu lieu, et est devenue une guerre nucléaire... et donc le SQ remonte en arrière, pour empêcher la fin du monde. Il y a du technoblabla sans queue ni tête, c'est profondément stupide (le SQ n'a que deux choix possibles : rester dans ce 1962 post-apocalyptique où ils sont les seuls survivants et où toute la Terre est irradiée, ou tenter de remonter le temps à nouveau pour en changer le cours, au risque de faire exploser le SQ... et ces idiots hésitent pendant 10 minutes.) Une catastrophe niveau écriture, et Brittany Murphy dans l'un de ses premiers rôles.

3x12 : En mission sur une colonie pénitentiaire, Geekette s'aperçoit que l'un de ses ex y est retenu prisonnier pour des raisons illégitimes, et exploité par les autorités locales. Je me suis endormi devant tellement c'était prenant.

3x13 : C'est la fin de saison, mais ça ne décourage pas les scénaristes, qui introduisent un nouvel état asiatique surpuissant (un croisement entre les Borgs et les Romulans, dans leur technologie et la manière dont l'épisode les présente) qui attaque des outposts de l'UEO et de la Macronésie. RAS... ah, si, la pilote afro-américaine décède, mais vu qu'elle n'a servi à rien de toute la saison, on s'en moque.

 

Bref, voilà. SeaQuest est fini, pour de bon. SeaQuest, ou l'exemple type de ce qu'il ne faut pas faire avec un show tv : une saison 1 assez bonne dans son genre, une saison 2 ratée dans son nouveau genre, et une saison 3 assommante encore dans un autre genre. Tout ça parce que l'audience de la saison 1 n'était pas suffisante... du beau gâchis.

commentaires

Les bilans de Lurdo - Seaquest DSV, saison 2 (1994-1995)

Publié le 25 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Aventure, Fantastique

SeaQuest DSV saison 2, "ça se casse la gueule" :

Donc après une saison 1 de sci-fact plutôt réussie, la production change totalement, à la demande de NBC, et oriente le show dans une direction totalement opposée. Autrement dit, cette saison 2 délaisse totalement l'aspect scientifique du show et donne dans la science-fiction bancale et simpliste à tendance Stargate SG1.

Et les changements commencent par le casting. On veut rajeunir la série, et donc, on évacue certains réguliers de la saison 1, pour les remplacer par des personnages plus jeunes. Ainsi, exit la Doctoresse, exit Stacy Haiduk ( >:( ) , exit le vieux chef de la sécurité, exit le magouilleur de service. Et place à des personnages d'autant plus exaspérants qu'ils sont transparents au possible.

On commence par les frères DeLuise (quand on vous dit que SG1 n'est pas loin) : Peter DeLuise récupère le rôle de Dagwood, un GELF homme de ménage, qui finit par être l'homme fort du vaisseau... mais forcément, il est simplet (c'est Forrest Gump, en gros). Le personnage est attachant, cela dit, et DeLuise n'est pas mauvais, dans son rôle de gros balourd... sauf qu'il est surexploité jusqu'à l'écoeurement dans quasiment tous les épisodes...

Idem pour son frangin Michael DeLuise, dans le rôle de Piccolo... Piccolo, un mutant italien du Bronx qui a des branchies, et qui reprend le rôle du magouilleur baratineur de bord, en y ajoutant un côté saoulant assez insupportable.

Et bien sûr, les deux acquisitions féminines de l'équipage. D'abord, une jeune brunette à tendance geek en ingénieur, jouée par Kathy Evison, et dont les scénaristes ne savent que faire : ici elle flirte avec Lucas, là avec un pilote, là encore avec Ted Raimi, etc, etc... et celle que j'appelle "Troiaski" (Rosalind Allen), le nouveau médecin de bord, une trentenaire brune télépathe à forte poitrine, mélange irritant de deux personnages de Star Trek The Next Generation, à savoir Pulaski pour le côté râleur et arrogant, et Troi pour le côté télépathe & décolleté. Un personnage énervant, et qui amène dans cette saison bon nombre d'intrigues totalement imbuvables à base de télépathie et de parapsychologie bancales.

Ah, et j'ai failli oublier le nouveau séducteur du navire, le nouveau chef de la sécurité (Edward Kerr), qui est un personnage tellement transparent que sa seul caractéristique, c'est de ressembler vaguement à Futé de L'Agence tous Risques.

Les anciens personnages sont parfois développés (Raimi dans le 5 et le 19), mais grosso modo, ils deviennent tous inintéressants : Bridger n'évolue pas d'un pouce entre le début et la fin de saison, le premier officier (que je surnomme NumberOne) a perdu ce qui le rendait intéressant en saison 1 (à savoir ses interactions avec tous ceux qui sont partis), Lucas fait de la figuration dans les 3/4 des épisodes, Darwin ne sert plus à rien, etc...

Ensuite, le scénario. La majeure partie de l'équipe d'écriture de la saison 1 a quitté le navire, et ça s'en ressent : en fait, la saison 2 ressemble souvent à un worst of de la saison 1. Tous les épisodes intelligents ont disparu, et les 2-3 épisodes faibles de fin de s.1 deviennent le prototype de tous les épisodes de cette saison 2. De plus, quasiment aucun épisode n'est maîtrisé dans sa narration, et on a droit à toutes les facilités narratives qu'un mauvais épisode de SG1 peut avoir.

De même, la production a changé de base d'opérations : résultat, à peine un petit quart de la saison a des scènes à l'intérieur du Seaquest 2.0. Tout le reste se déroule systématiquement sur terre, en extérieur. Et l'on ne peut même pas dire que c'était pour économiser du budget, puisque les effets spéciaux sont tous fauchés au possible, en comparaison de la saison 1. Ce qui est très dommageable pour une série qui vire, avec cette année, à la science-fiction pure et dure.

Bref passage en revue des épisodes, à chaud, dans l'ordre de production :

2x01-02 : Les deux premiers épisodes de la saison (un two parter), illustrent très clairement la rupture de ton et de contenu avec la saison 1. D'office, on remarque quelques changements : Bridger a la barbe, le Seaquest est aménagé comme l'Enterprise, le nouveau générique est hideux au possible, etc...

Le scénar de ce premiere ? Apparemment, si l'on en croit le déroulant qui ouvre l'épisode 1, le futur très proche connaît des sortes de guerres eugéniques, qui aboutissent à la création des GELFS, sortes d'universal soldiers tatoués, des mutants conçus in vitro, plus forts, plus rapides... et plus bêtes.

Ils sont parqués dans des camps, et décident un beau jour de s'évader et de réclamer leur freedoooooooom. Et donc le SQ est envoyé à la rescousse.

Ce two-parter fait peur. Parce que tous les GELFS jouent unanimement mal, parce que le rythme est bancal, parce qu'il y a zero crédibilité scientifique (on apprend que 4 générateurs d'oxygène de la taille d'une usine suffisent à alimenter la planète en oxygène, depuis que la forêt équatoriale a été laminée... certes...), etc. En somme, c'est presque un nouveau pilote, tant un temps incroyable est passé à établir le nouveau "Seaquest"... et la suite est pire...

2x03 : Le retour des ETs de la saison 1, un vieil indien qui est au courant de leur arrivée, Anasazi-style, unplagiat de Borg-cube, et des scènes positivement ridicules : les ETs sur des tapis roulants de cardio-training... O_o

2x04 : Un des épisodes qui contrastent de manière flagrante avec la scientificité de la saison 1: ici, un "Nuage du chaos" (WTF ?) créé par les pensée négatives et maléfiques des occupants d'une station sous-marine s'échappe et les rend tous fous, tout en devenant conscient et en voulant détruire le monde. Du grand n'importe quoi très mal écrit, et qui voit pour la première fois le Seaquest se servir de phasers, à la Star Trek... (WTF bis !?)

2x05 : On a viré Westfallen, donc on met en place de manière totalement artificielle une amourette entre la jeune doctoresse et le Capitaine pour remplacer l'intrigue équivalente de la saison 1... Idem pour Ted Raimi, qui sort soudain avec la geekette... le tout dans un épisode centré sur Piccolo, totalement raté, et qui parle de la mère de celui-ci, qui prend des pilules de jouvence dangereuses... intrigue bouclée à la Smallville, en 30 secondes.

2x06 : N'importe quoi inside, bis : Le Seaquest passe dans un Wormhole aquatique, et se retrouve 230 ans dans le futur, sur une terre dévastée où seuls deux adolescents survivent et se battent à coups de mechas géants téléguidés. Des effets numériques très très nazes, et un paradoxe temporel sans résolution...

2x08 : Des triffides mutants filmés à la Evil Dead déciment une colonie horticultrice, puis le SQ. Ridicule.

2x07 : Le SQ affronte un autre sous-marin commandé par une intelligence artificielle copiée sur les connaissances de Bridger. Classique.

2x09 : Idem que le 5, avec la mère du chef de la sécurité qui revient dans la vie de son fils avec 20 ans de moins, blablabla, dans un épisode ennuyeux au possible.

2x10 : Forrest Gump accusé de meurtre, et  comme d'habitude, son procès, son jumeau maléfique... zzzzzz....

2x11 : Une équipe du SQ se retrouve coincé dans une grotte sous-marine avec un Ver Géant de Dune© qui essaie de les dévorer. Classique, mal écrit, mal rythmé, et ils nous refont la fuite in extremis à la Empire Contre-Attaque. Mais paradoxalement l'un des épisodes les moins science-fictifs de la saison.

2x12 : Là, on tape dans le monster movie, avec un crocodile géant préhistorique. Raté, mais Numberone-centric, ce qui est toujours ça de gagné. Par contre, la fin est impressionnante de stupidité :
"- Non, nous ne pouvons pas tuer cette bête, elle n'agit que par instinct !
- J'ai une idée: on l'endort, on la transporte sous un iceberg, on fait exploser l'iceberg, et zou, elle sera ensevelie sous la glace !
- Génial, on ne lui aura pas fait de mal, comme ça !"

:S

2x13 : SQ découvre un casque atlantéen môôôôôdit, qui rend tout l'équipage cinglé & paranoïaque. En bref, c'est Naked Time version SeaQuest, jusqu'au membre d'équipage torse nu avec son épée, qui se prend pour Sulu... mais le tout est hyper-sérieux et ennuyeux. Et puis quand l'Atlantéen arrive pour nous parler de réincarnation, c'est *soupir*.

2x14 : Le coup classique de la jolie fille qui drague un membre de l'équipage et le baratine pour monter à bord du SQ et en prendre le contrôle... RAS.

2x17 : Dumbest. Episode. Ever.

De toute façon, un épisode qui commence par deux des anciens de la saison 1 en train de râler et de dire "Quand j'ai signé pour le Seaquest, c'était pour la science, pas pour le divertissement.", ça paraît assez clair. Parce que cet épisode, intitulé Watergate, nous compte la découverte par le SQ d'une pyramide égyptienne sous marine, faisant 2 fois la taille de l'Everest, et qui s'avère être en fait le tombeau de Poseïdon (forcément : pyramide égyptienne, dieu grec, super-logique)... et forcément, Popo se réveille, se bat avec le SQ qui lui balance des torpilles dans la tronche, pendant que l'équipage voit des chevaux et se prend pour Méduse... Voilà voilà....

2x15 : Bridger n'a plus de barbe, pour accueillir Mark Hammill en guest star, dans un épisode à base d'aliens, et oui, encore un. Cette fois-ci, une comète faite de "matière absolue" (WTF !?) s'écrase dans l'océan, paralyse le vaisseau, et donne naissance à un monstre. On a alors le droit à un Aliens du pauvre pendant 30 minutes dans les coursives du vaisseau, puis les 10 dernières minutes sont à base de "l'alien a pris possession du corps d'un membre de l'équipage, et est parti pour tuer Hammill, parce qu'en fait lui aussi c'est un alien prophète exilé de chez lui par le pouvoir en place". O_o

2x16 : Un épisode totalement en extérieur, avec un über-télépathe meurtrier et omnipotent qui oblige le gouvernement à parquer les télépathes dans des camps... À Troiaski de se battre en duel contre lui, et de découvrir qu'il n'est qu'une innocente victime d'une expérience secrète du gouvernement... soporifique.

2x18 : Dumbest. Episode. Ever. Ziriteurn.

Ou la découverte d'une boîte antique mystérieuse renfermant un démon ancien (le dieu Seth) cornu et vaporeux... Seth, qui prend possession du personnel d'une base sous-marine et les tue un à un. Super mal foutu, et kitsch au possible, surtout grâce au "jeu" des possédés....

2x19 : On retrouve ici la clairvoyance des scénaristes. Ted Raimi qui ouvre l'épisode en disant "Il arrive des trucs à tout le monde, sauf moi", et qui veut quitter le Seaquest, ça sonne tellement vrai. Ben ouaip, il ne sert à rien, le Ted... Donc un Raimi-centric avec un grand méchant h@ck3rz qui se force à parler comme Mossieur Moviefone, et qui libère la méchante du season premiere avec des androïdes, pour qu'elle aille draguer Raimi. Mal écrit, mal joué, et sans enjeux aucuns, puisqu'ils sont tous réglés en 20 secondes, sans véritable conclusion ni continuité.

2x20 : Un drogué télépathe et bionique manipule les esprits des membres de l'équipage du SQ... zzzzzz....

2x21 : Encore un Piccolo centric, avec l'un de ses anciens codétenus à branchies qui s'évade, embarque Piccolo avec lui en avion, et se crashe en territoire ennemi, dans la jungle... où ils sont chassés par un Predator du pauvre... pas vraiment sci-fi, mais certainement très barbant.

2x22 : Un season finale piteux. Mark Hamill revient, le SQ est enlevé par les extraterrestres (!), et relâché sur une planète aquatique (!!), pour les aider à lutter dans une guerre interstellaire contre leurs ennemis... WTF !!?

Ce qui est amusant, c'est qu'on voit bien dans le jeu de Roy Scheider qu'il se fait profondément ch*er (n'ayons pas peur des mots) dans ces épisodes de science-fiction médiocre. Les maquillages sont fauchés (digne du Star Trek des 60s), et l'épisode se résume à des tirs de lasers dans des corridors. Quand au cliffhanger, huhuhuhu... le SQ est coulé, l'équipage en difficulté, à suivre... whatever.

Donc, bilan saisonnier : une saison très très mauvaise, mais à un point incroyable.

C'est vraiment le cas d'école de "comment couler une série avec du potentiel en moins d'un an". Même la musique perd monstrueusement en qualité entre la saison 1 et la fin de la saison 2, John Debney puis Don Davis mettant successivement les voiles.

Cela dit, maintenant, je suis assez impatient de voir la saison 3, puisque c'est Seaquest, 30 ans après, et qu'il y a cette vieille ganache de Michael Ironside aux commandes... de toute façon, ça ne peut pas être pire que la s2... n'est-ce pas ? :S

commentaires

Les bilans de Lurdo - Seaquest DSV, saison 1 (1993-1994)

Publié le 22 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Aventure

Lorsque j'étais plus jeune, que je regardais encore TF1, et que je ne connaissais pas encore les univers de Star Trek ou de Babylon 5, j'aimais beaucoup Seaquest. J'en gardais un bon souvenir, souvent déjanté, à base de Dieux Grecs, d'extraterrestres, de voyages dans le temps, de monstres marins, etc... et surtout, je me souvenais d'un équipage ma foi bien sympathique. 

Et je me souvenais aussi d'épisodes beaucoup plus soporifiques, avec peu d'action, beaucoup de blabla, et plein de dialogues pseudo-scientifiques. Ceux-là, lorsque j'étais plus jeune, ils ne me plaisaient pas du tout... Maintenant, près de 20 ans après la création du show, qu'est-ce que ça donne ?

Bon, d'office, on ne peut pas nier la filiation avec Star Trek (notamment avec The Next Generation, qui entamait à l'époque sa dernière saison). Que ce soit au niveau des personnages (le capitaine, la doctoresse séduisante qui n'est pas insensible à son charme, l'adolescent prodige, etc), ou au niveau de l'univers (l'UEO, qui est un copié-collé de la Fédération ; le vaisseau, porte-étendard de sa flotte) et des thèmes (on retrouve cette même ambition de délivrer un message "moral", une réflexion dans chaque épisode)....

La filiation est même clairement assumée, avec un épisode qui a William Shatner en guest star, dans la peau moustachue d'un Seigneur de Guerre serbo-croate en fuite, et qui apparaît sur un écran avec la mention "JTK NCC1701" puis "NCC1701A" : les amateurs de Star Trek apprécieront (du moins, ils apprécieront la référence, hein, parce que l'épisode en lui-même est l'un des moins réussis de la saison, et Shatner n'y est pas franchement bon).

Les différences avec Next Generation ?

Déjà, une différence fondamentale : le Wesley Crusher de bord n'est pas antipathique. Dans les premiers épisodes, il peut paraître saoulant, d'autant que l'interprète est alors parfois faux, mais il devient rapidement attachant, et n'est pas surexploité à la Crusher. D'ailleurs, c'est le cas de quasiment tous les personnages du navire : il ne leur faut pas 4 ou 5 saisons pour devenir intéressants ou sympathiques.

La distribution est immédiatement chaleureuse, les personnages bien écrits - ils ont tous leur histoire, leurs relations, qui sont développées à un degré ou un autre durant la saison. Que ce soit le morale officer toujours à l'affût des magouilles et autres coups douteux, son ex-femme (Stacy Haiduk :love:), le premier officier assez raide, la doctoresse qui râle tout le temps, Ted Raimi, etc, ils ont tous quelque chose qui fait que l'alchimie entre les persos fonctionne très bien. Et ils évoluent.

Quid alors des souvenirs mitigés que j'avais ?

J'ai réalisé une chose : la saison 1 est une excellente saison de science-fact. Pas science-fiction, mais sci-fact.

Parce que les thèmes traités ne sont quasiment pas de la science-fiction. Pas de monstres tentaculaires (du moins, pas dans le sens "film de monstres"), pas d'extraterrestres, pas de surnaturel dans 95% des épisodes de la saison.

Ici, on parle science, géopolitique, problèmes de bureaucratie, de hiérarchie, d'écologie et de terrorisme, avec un mot d'ordre guère éloigné de ce que James Cameron fait à longueur de temps : faire partager le merveilleux et la beauté du monde sous-marin. D'ailleurs, la petite minute éducative présente dans chaque générique de fin aide à cerner les intentions de la production (Steven Spielberg inside, d'ailleurs).

Même les épisodes à priori plus "ésotériques" se voient traités de manière réaliste et intelligente (comme l'épisode se déroulant dans le Triangle des Bermudes), sans toutefois verser dans le trop sérieux, grâce à une pointe de second degré toujours présente...

Il y a cependant quelques exceptions, dans cette saison 1. En effet, comme de la sci-fact intelligente et engagée, ça fonctionnait très moyennement niveau audience, NBC a demandé à la team Seaquest de revoir totalement sa copie.

Aussi,en fin de saison, alors que jusqu'à présent, les seuls éléments "fantastiques" avaient été un épisode parodique spécial Halloween à base de fantômes, et une vague mention de capacités psychiques (semblables à l'empathie dans Star Trek) chez l'homme et le dauphin, on voit soudain débarquer dans deux épisodes successifs un vaisseau extraterrestre enfoui au fond de l'océan, et un "Dr Moreau"-bis, en la personne de Charlton Heston, qui crée des humains amphibies par mutation génétiques et greffe de branchies. O_o

Et le n'importe quoi m'ayant plu plus jeune (aliens, mutants, Atlantide, Poseïdon, monstres) est en fait directement issu de la saison 2, qui part clairement dans cette direction. Mais là où c'est amusant, c'est que je me retrouve à adorer les épisodes "sérieux" que je détestais étant jeune, et à difficilement supporter les épisodes plus "fantastiques" que j'adorais autrefois, et qui me paraissent désormais franchement à côté de la plaque/de ce qu'était le show en saison 1.

Sans oublier que ce fameux changement d'orientation entre les deux premières saisons se traduit aussi par une disparition des 2/3 du personnel de la saison 1. En cela, le final de la saison 1 à quelque chose de Whedonesque : il boucle les intrigues de tous les personnages, conclut celle du Seaquest de manière explosive, tout en laissant la porte ouverte à une suite potentielle... qui aura lieu.

Bref, une bonne première année pour ce show, une saison qui rivalise sans trop de difficultés avec la première de Star Trek : The Next Generation. Elle n'est pas parfaite, loin de là : il y a l'occasionnel épisode soporifique (l'avant dernier de la saison, qui n'est intéressant que par le personnage du Général Luis Guzmano... interprété par Luis Guzman :p ), quelques clichés typiquement américains sur les autres pays (notamment la France, mais aussi l'Amérique Latine), et des idées qui auraient mérité d'être mieux développées.

Mais dans l'ensemble, la saison 1 est assez homogène, et se regarde facilement à raison de plusieurs épisodes par jour, ce qui est généralement bon signe quand à la qualité du programme.

Et puis une série dans laquelle le Président des USA, c'est Steven "Mr X" Williams, ça force le respect !

commentaires

Les bilans de Lurdo : Masters of Science-Fiction (2007)

Publié le 16 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Drame, Thriller, ABC, Anthologie

En 2007, l'équipe de Masters of Horror décide de remettre le couvert, mais cette fois-ci dans le genre de la science-fiction, et sur une chaîne mainstream, ABC. Le résultat, Masters of Sci-fi, met ainsi l'accent sur des récits classiques de la science-fiction littéraire, adaptés avec de nombreux acteurs connus.

Problème : rien ne différencie vraiment MOSF des autres anthologies du genre, comme Outer Limits. Pire : les récits choisis ne sont pas parmi les plus originaux, palpitants, ou réussis.

Autant dire que lors de leur diffusion, en plein été, les quatre premiers épisodes de la série ont fait un flop. Un flop menant immédiatement au retrait de la série de l'antenne, avant la diffusion des deux ultimes épisodes du show...

- 1x01 - A Clean Escape : Une psychiatre tente d'aider le Président des USA à retrouver la mémoire, pour qu'il prenne conscience de l'holocauste nucléaire qu'il a déclenché.

Meh. Heureusement qu'il y avait Allison Hossack, ça aide à maintenir un semblant d'intérêt, en ce qui me concerne. Franchement, c'est du Outer Limits, ni plus ni moins. Avec la voix robotique de Hawking en guise de narrateur... (mouais, pas du tout convaincu, par ce choix... dans une anthologie, un narrateur est synonyme de succès ou d'échec : Rod Serling était excellent ; Henri Rollins en imposait par sa seule présence ; le CryptKeeper est devenu mythique, Forrest Whitaker le faisait très moyennement ; et là, Mister Roboto, c'est pas franchement top...), la musique est inutilement grandiloquente... Et ils ont repris la police de caractère de Star Trek Deep Space Nine pour le générique.

M'enfin, du côté des bons points, ils ont l'air d'avoir mis de l'argent dans le show, et le format 40 minutes laisse moins de place aux baisses de rythme de MOH. C'est toujours ça. Même si ça n'empêche pas que ce soit super bavard, au final.

Sinon, le twist de fin : Mossieur Président a fait exploser sa super arme, a tué tout le monde, a pété un cable, et a oublié tout de l'année où il a appuyé sur le bouton rouge. La psy, c'est une ancienne militaire, qui a survécu aux bombes, mais dont la famille a été tuée par celles-ci. Et elle est malade, donc elle se suicide, mais Hossack prend sa suite, ce qui sous-entend que la torture psychologique du président est devenue, en quelque sorte, un divertissement pour ces 800-et-quelques survivants (voire qu'elle dure depuis des années, et que la psy malade n'était qu'une des nombreuses psy assignées à la torture du président).

- 1x02 - The Awakening : Un hélicoptère militaire se crashe en Irak, après avoir abattu ce qui ressemble très à un être volant non identifié... c'est la panique au gouvernement.
Alias "l'épisode avec Locke, Elizabeth Rohm, l'Homme à la cigarette (en président des States ), et Namaste-man". Problème : le twist de mi-épisode, sur la nature réelle de la créature abattue (un ange) est très rapidement éventé, tant le scénario et la réalisation mettent l'accent sur cette hypothèse dès la première scène, tout en tentant de convaincre le spectateur que la chose est un alien belliqueux.

Les personnages sont de plus assez classiques (j'ai même envie de dire bateau pour le sceptique qui a perdu la foi suite à la mort de sa femme, qui lui a cependant transmis un dernier message mystérieux, qui va l'aider à redevenir croyant, blablabla), et ça frôle clairement le prosélytisme et le préchi-précha, avec Dieu qui se rappelle aux hommes de manière bourrine... mais bon, c'est pas trop grave, à la limite, si on le prend comme on peut prendre Emprise de Paxton.

Bon, au final, c'est presque du Prince Of Darkness inversé, dans la première partie, et ensuite ce n'est pas inintéressant, mais pas franchement génial non plus, et pas super fin dans le message (la guerre c'est mal, les USA sont trop belliqueux, leur Président est un boulet xénophobe, et si l'homme ne se contrôle pas, Dieu viendra lui foutre une fessée).

- 1x03 - Jerry Was A Man : Un esclave créé en laboratoire tente d'obtenir son émancipation et que son statut d'être humain à part entière soit reconnu par tous...

Bon, ça aide d'avoir Anne Heche - qui n'est pas la dernière pour partir en vrille et faire le clown - dans le cast, un production design assez barge, une illustration musicale assez enjouée, un éléphant en CGI, d'adapter du Heinlein, et de s'inspirer aussi un peu de Measure of a Man (Star Trek Next Gen - dont le scénariste a d'ailleurs probablement dû s'inspirer d'Heinlein pour l'épisode ).

Car effectivement, c'était déjà plus sympa que les deux premiers. Bon, la voix de Mr Roboto fait toujours tache comme c'est pas permis, mais sinon, ça allait. J'ai bien aimé le serment juré sur "Dieu, Bouddha, blablablabla... et la grande tortue qui porte l'univers sur son dos". Et puis McDowell qui cachetonne, c'est toujours fun.

Par contre, bémol très clair sur le rythme, le premier quart d'heure pouvant être coupé sans problème et sans rien changer à l'histoire... à la limite, ça aurait même été plus efficace en format 25 minutes.

- 1x04 - The Discarded : Un navire en orbite terrestre, abritant de nombreux mutants exilés là, devient le seul moyen de sauver les terriens d'un virus dangereux.

Un épisode écrit par Harlan Ellison, une légende de la sci-fi (Bab 5, Trek, Outer Limits, Twilight Zone, etc), accessoirement un gros boulet dans la vie de tous les jours... et dirigé assez joliment par Jonathan "Riker" Frakes.

Et pourtant, ça reste décevant. C'est très clairement une histoire qui aurait été largement mieux traitée au format court, parce que là, ça se traîne monumentalement sans que rien de très extraordinaire ne se produise. Le format court aurait certainement masqué le côté convenu de l'histoire, et l'inutilité de plusieurs scènes, qui ne sont là que pour meubler et n'apportent rien au récit... J'ai un peu eu la même impression que devant certains MOH, donc, avec un récit délayé au possible pour un postulat de départ solide, mais mal exploité. Et puis le plombier de Wisteria Lane, il ne sert à rien...

- 1x05 - Little Brother : Une énième société dystopienne, dans laquelle la justice est administrée par des robots inflexibles, et par les consciences numérisées des innocents décédés. Un petit malin défavorisé accusé de meurtre tente alors de vaincre le système judiciaire, pour éviter la peine de mort.

C'est visuellement assez cheap, ça meuble beaucoup (yavait moyen de faire un Outer Limits de 30 minutes solide, plutôt qu'un épisode de 40 assez mou), et la fin est... peu convaincante.

- 1x06 - Watchbird : Sean Astin, moyennement crédible en inventeur de drones aériens intelligents, automatisés et surarmés, utilisés par l'armée qui veut en généraliser l'usage à la société civile pour faire baisser la criminalité et empêcher de potentielles actions terroristes (forcément arabes). Et évidemment, les drones finissent par outrepasser leur programmation...

La musique est , mais l'épisode n'est cependant pas inintéressant, et James Cromwell est très bon en boss de Sean Astin. Dommage que tout cela se termine juste en queue de poisson absolument pas satisfaisante...

 

Bilan global : une belle déception que cette série, donc. Quitte à faire une anthologie de SF/fantastique, franchement, Night Visions était beaucoup plus fun.Mais bon, je suppose qu'il ne fallait pas en attendre beaucoup plus de Mick Garris &co...

commentaires

Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 10 - The Plan & Caprica

Publié le 7 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, SyFy, Drame, BSG

Après la conclusion en demi-teinte de leur série, les producteurs de Battlestar Galactica enchaînent les décisions discutables. Non contents de produire un téléfilm de conclusion à leur saga, intitulé The Plan, et confié à Jane Espenson (sorte d'aveu d'impuissance de la part des scénaristes, apparemment incapables de conclure leur récit dans le cadre de leur série), Moore & co décident de ne rendre ce dernier disponible que près de six mois après le series finale de BSG. De quoi agacer un peu plus bon nombre de fans de la saga, déjà échaudés par la fin de BSG, et redoutant un nouveau bottage en touche de la part des scénaristes... des fans qui, à l'arrivée de ce Plan, finissent par le regarder d'un oeil presque indifférent.

Et avec raison, puisque ces 110 minutes sont, au mieux, inutiles, et au pire, dommageables pour l'univers déjà établi.

Car souvenons-nous : depuis le premier épisode de la série, les scénaristes nous affirment que "les Cylons ont un Plan". Pendant quatre saisons, tout le monde a cherché à deviner ce plan... une certaine déception était inévitable, mais nul n'aurait parié sur la réponse donnée dans ce téléfilm.

Le Plan... c'est qu'il n'y a pas de plan.

Depuis le début, le plan des Cylons tient en quelques mots : tuer les humains. Mais malheureusement pour eux, ils n'y parviennent pas, parce qu'ils ont des sentiments. Par conséquent, le téléfilm passe en revue les évènements des premières saisons de la série, du point de vue des Cylons... en particulier Cavill, qui devient presque le personnage central de ce téléfilm. Un personnage omniprésent, qui surveille les Final Five, fait plein de références mystérieuses à leur statut, et a des difficultés à gérer Starbuck...

Problème : non seulement les sentiments des Cylons pour les humains contredisent légèrement les faits déjà établis en saison 1 sur la Cylon-occupied Caprica, mais en plus, le récit manque affreusement de structure et de consistance. Résultat, le téléfilm est assez peu engageant, et totalement inutile pour qui se posait encore des questions après le final de la série...

 

Et bien sûr, en 2009, Sy-fy, Moore et Espenson donnent naissance à Caprica, spin-off/préquelle à l'univers de Battlestar Galactica, prenant place sur la colonie de Caprica, 58 ans avant la série de 2003. Un show décrit par Moore comme Dallas dans l'espace... et c'est bien là que le bât blesse.

En effet, dès son pilote, Caprica pose des problèmes de taille : 15 secondes après le logo universal, paf, une scène d'orgie ! 10 minutes plus tard, paf un suicide bomber qui croit en "one true god" !

Rapidement, on reconnaît là la patte BSG : la majorité des acteurs et des persos sont à baffer... et, privé de scènes d'action ou de tension, c'est soporifique et über-bavard (sur 93 minutes, il doit facilement n'y en avoir qu'une trentaine de vraiment essentielles. Sur un network traditionnel, le pilote aurait été tout simplement refusé au stade du premier draft.)

Qui plus est, Caprica pose, comme postulat de départ, la création de la première forme de vie cybernétique, l'ancêtre des Cylons, en quelque sorte... et là, soudain, on comprend parfaitement le pourquoi et le comment de la faillite intellectuelle des Cylons de BSG : avec son premier Cylon né de la fusion d'une machine et de l'esprit d'une ado capricieuse et saoûlante de 16 ans, c'est normal que tout BSG puisse se résumer à un caca nerveux des cylons envers leurs parents.

Autre problème : le pilote de Caprica choisit de montrer comme opprimés les terroristes monothéistes, qui choisissent de faire exploser des civils au nom de leur Dieu unique... or, avec la fin de BSG leur donnant raison, le pilote de la série cautionne ainsi involontairement le terrorisme religieux !

 

À la simple vision du pilote, échaudés par la fin de BSG, de nombreux spectateurs prédisaient un plantage de la série niveau audience, et ce malgré la dévotion des fans hardcore de BSG et la bienveillance critique envers Moore (qui, d'ailleurs, devrait se calmer avec la réalité virtuelle, parce qu'entre ça et Virtuality, bonjour l'overdose).

Pas de surprise : au terme de 13 épisodes diffusés (des épisodes au rythme lent, à l'esthétique froide et aseptisée, à la rétrocontinuité hésitante, et aux personnages peu attachants), la série est annulée, avec moins de 800000 spectateurs par épisode.

Un bel échec, tant créatif que financier, et qui met un terme (provisoire ?) à l'aventure BSG sur Syfy.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 9 - Saison 4.5

Publié le 4 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, SyFy, Science-Fiction, Drame, BSG

The Face Of The Enemy (10 webisodes) :
Un pseudo-whodunit dans une navette avec Gaeta en lead... mouais. Heureusement, les scénaristes ont l'air de vouloir rattacher ça à ce qui va arriver en saison 4.5, donc ça peut donner quelque chose d'intéressant. Felix vs les Cylons ? Pourquoi pas... 

- 4x11 : C'était sympa. Pas ultime (il y a quelques trucs qui m'ennuient, outre le choix calamiteux du Final Fifth sur lequel je ne vais pas forcément revenir), mais sympa.

Au rayon des trucs qui ne m'ont pas convaincus... principalement Dualla. Sa mort m'a fait à peu près le même effet que celle de Billy, à savoir l'impression d'une réunion de scénaristes, un soir, et d'un échange de ce genre :

"- Ron, il faut qu'on fasse un truc inattendu, pour cette reprise de janvier !
- Ouép : on va révéler le dernier Cylon.
- Nan, encore plus inattendu que ça...
- Tuer quelqu'un ?
- Yup, ça pourrait être fun. Mais faut trouver un personnage secondaire dont tout le monde se fout, et qui n'a rien eu d'intéressant à faire depuis trois plombes, comme ça on ne perd rien...
- On a déjà dégagé Billy, Cally, et l'autre pilote tête à claques, comme ça, tu ne crois pas qu'on devrait tuer quelqu'un d'important, et de surprenant ?
- On ne peut pas, Ron, ils ont tous des contrats en béton armé. Nan, je propose Duella, elle correspond pile poil à ce que je décrivais.
- Dualla, pas duella.
- Tu es sûr ? J'ai un doute, on l'utilise tellement peu souvent..."

Plus sérieusement, voilà, j'ai vraiment eu l'impression qu'ils nous faisaient un suicide histoire de dire, juste pour l'effet choc. Surtout qu'après je ne sais combien d'épisodes où ils l'avaient quasiment oubliée, voilà qu'ils insistent bien lourdement sur le personnage pendant tout l'épisode, ramenant sa relation über-pénible avec Lee sur le devant de la scène, etc... il n'y avait plus le choix : soit elle allait mourir, soit elle était le final fifth, tellement c'était surligné par le manque de finesse de l'écriture...

Donc tout le mélodrame autour de sa mort, etc, ça m'a pas particulièrement convaincu, ce qui, avec la navigation à vue au sujet des Final Five (on pouvait toujours faire des hypothèses, Moore a confirmé dans une interview qu'ils avaient plus ou moins improvisé quant à la nature des Final Five, et que l'idée d'Ellen en tant que Final Fifth ne leur était venue qu'après avoir révélé l'identité des 4 autres...), fait que l'épisode n'était pas parmi les plus passionnants.

Reste que la mythologie avance à grands pas, et ça, c'est bien. J'ai bien aimé tout ce qui concerne Kara, Leoben flippé, etc, même si je redoute un peu une explication wormhole/voyage temporel de la nébuleuse à la Terre pour expliquer la présence de la Viper détruite et du cadavre de Kara (ça serait cohérent, ça tiendrait la route, mais pour le coup, ça ferait un peu trop Trekkien à mon goût pour un univers qui jusque là a éviter les béquilles technoblabla pseudo-scientifiques...).

Alors maintenant, j'ai un peu peur de la direction générale du schmilblick, peur d'une semi-happy end qui verrait tous les persos morts revenir à la vie (sauf si ça s'inscrit dans une optique de fin des temps/ Jesus Baltar/ Monothéisme, etc), peur d'être saoûlé par un retour d'Ellen, peur que ça parte en vrille, en somme. C'est casse-gueule, tout ça.

- 4x12 : Bah bizarrement, j'ai beau avoir très peu d'affection pour la majorité des personnages du show, j'ai bien aimé cet épisode, et je n'ai pas vu le temps passer. Ce n'est pas le best. episode. ever. de BSG, mais ça tenait bien la route tout de même, pour de la mise en place.

Le conflit politico-civil interne à la flotte est logique et cohérent (même si parfois je ne peux m'empêcher de me demander si tout cela n'est pas une manipulation à grande échelle des cylons, qui auraient décidé de saboter l'unité de la flotte de l'intérieur, en mettant sur pieds une pseudo-rebellion...), l'évolution de Gaeta découle directement des pistes lancées dans Face Of The Enemy, je suis content de revoir un Baltar qui prêche à nouveau aux masses, Tyrol s'en remange encore une fois plein la tronche (pour une fois que ce n'est pas Tigh), le problème du deuxième hybride est évacué de manière un peu facile (surtout qu'à l'instant où le doc a annoncé que Tyrol n'était pas le père, j'ai directement pensé au seul pilote masculin à avoir un minimum d'existence dans la série... et bingo, c'était lui le papa !), Saul semble s'habituer au rôle de père de manière un peu trop rapide pour être crédible (et donc il va encore morfler si on apprend forcément que c'est l'enfant de Baltar), Adama et Roslin qui se rebellent et finissent enfin par franchir le pas, c'était sympa... et Zarek est un Magnificent Bastard, comme on dit in english (dommage qu'il sorte bientôt de tôle, j'aurais adoré le voir défendu par Romo). Ah, et grose poilade devant la course de la Présidente dans les couloirs, je sais pas pourquoi.

- 4x13 : Un bottle show supratendu (ce qui d'ailleurs me laisse supposer que la fin de saison sera riche en sfx, avec notamment le retour des maychants cylons pour détruire les traîtres à leur race et le reste des humains). Bon, le cliffhanger est un peu artificiel au niveau des enjeux, comme d'habitude, même si à ce point de la série, on n'est pas à l'abri d'une mort imprévue d'un perso important... mais la fin a de la gueule, quand même.

Sinon, rien à voir, mais sur le front de l'explication générale du show, en y réfléchissant, je penche définitivement pour l'option "sur Terre, il y avait des humains et des Cylons, ils se sont exterminés, et seuls sont restés 5 hybrides, qui ont quitté la Terre pour se mêler aux colonies, et empêcher que cela ne se reproduise (ou, selon l'orientation individuelle des hybrides, gentils ou maychants, s'assurer que cela se reproduise, mais à l'avantage des cylons)". Ça expliquerait pourquoi les Cylons traîtent les FF avec tant de révérence, pourquoi ils sont obsédés par l'idée d'hybridation, pourquoi les FF pourraient revenir à la vie, pourquoi ils vieillissent et pourquoi ils semblent détenir les secrets du passé, tout ça.

- 4x14 : Zarek, noooooooooooooon !!! Romo, yeaaaaaaaaaaaaah !!! Gaeta ? Yaaaaaaaaaaaay !!!

J'aime beaucoup la manière dont Gaeta est totalement dépassé par les évênements, ça lui pendait au nez avec son arrogance, son obstination et sa vengeance aveugle. Quand on n'a pas les bollocks d'aller jusqu'au bout de ses actes, on n'initie pas une mutinerie. C'est aussi pour ça que j'ai largement plus de regrets quant à l'exécution de Zarek, qui est resté fidèle à ses convictions et à ses méthodes jusqu'au bout, et ce même si cela impliquait faire le sale boulot à la place de Gaeta.

Après, Anders entre la vie et la mort, je reste circonspect, surtout avec cette possibilité de résurrection qui reste en suspens (si Anders décède, je suis quasiment sûr qu'il reviendra à la vie... comme Ellen, Kara...)

Bon sinon les cliffhangers de l'épisode précédent passent plus ou moins à la trappe, pas de surprise, et puis en fin de compte, ce n'est pas vraiment gênant ; le retour au premier plan de Baltar fait plaisir ; Laura Roslin qui s'énerve et menace les mutins via l'intercom, mouais, pas convaincu, j'ai trouvé ça too much dans l'interprétation. Ah, et une fissure dans la salle des réacteurs ? Ça sent mauvais pour le Galactica. Je prédis sa destruction dans le series finale, voire même avant.

- 4x15 : Un toutéliage de taille qui peut gêner, mais que j'ai apprécié. Au contraire, même, je le trouve tellement cohérent et réussi que j'en viens à me demander si Moore & co n'ont pas fait un peu d'intox dans leurs interviews, prétendant improviser la moitié de leurs storylines pour dissuader les fans de trop chercher à deviner leurs plans d'ensemble. Ou alors ils sont juste brillants, ce qui n'est pas impossible.

Parce que le fait que Cavill soit au courant de l'identité des FF depuis un bail, cela ne fait que rendre sa première apparition, face à Tyrol, et son "peut-être est-ce que vous êtes un Cylon, après tout ?" d'autant plus jouissive.
Parce que le mystère du Treizième Cylon, Daniel, répond enfin aux questions qu'on se posait sur l'erreur de numérotation dans les séries Cylonnes... et ouvre de nouvelles portes quant à un caméo ou une révélation de dernière minute. (je sais qu'il n'est pas fan du reboot, mais j'adorerais voir Dirk Benedict dans la peau de l'ultime Cylon.)
Parce que la chaîne humains créent cylons - cylons apprennent à se reproduire, mais oublient le principe de la résurrection - cylons et humains en guerre - hybrides retrouvent le secret de la résurrection pour s'échapper, survivre, et tenter de tout reconstruire une nouvelle fois en espérant que la cata ne se reproduise pas est absolument cohérente, logique avec ce dont on pouvait se douter, et s'inscrit directement dans la possibilité que les humains du Galactica sont possiblement eux-mêmes les descendants d'une génération de cylons ayant oubliés comment se régénérer... ou quelque chose de ce genre.
Parce que la résurrection de Starbuck ne peut s'expliquer que par des origines cylons plus ou moins distantes (fille de Daniel ?).
Parce que l'explication de l'arrêt soudain de la première guerre contre les cylons me fait penser à celle de l'arrêt de la guerre contre les Minbaris, dans l'esprit, et que tout ce qui me fait penser à Babylon 5 est bien.
Parce qu'il reste toujours la question du créateur des Final Five, The One True God.
Parce que Baltar est tellement en retrait ( et en l'occurence absent dans cet épisode) que ça ne peut qu'amener à une révélation imminente, du genre c'est lui le One True God (et paf, ça justifierait son statut de Messie tourmentée aux faux airs de Jesus)
Parce que Dean Stockwell roxxe.
Parce qu'avoir un correspondant du Daily Show en chirurgien, c'est fendard.

Le seul vrai problème - et effectivement, je peux comprendre que cela coince auprès de certains - c'est que le show est tellement pressé par le temps, que le destin d'Anders, son opération, tout ça, ça paraît un peu précipité, alors qu'un épisode de plus passé entre deux eaux, à halluciner ou à flotter entre vie et mort, aurait probablement été suffisant pour rendre le tout plus fluide et naturel. Donc là, ça fait un peu tunnel d'exposition nécessaire, mais pas forcément super fin dans l'écriture.

- 4x16 : Et comme par hasard, ça s'effondre lorsque Jane Espenson revient à l'écriture. Encore une fois, j'aime beaucoup Jane, mais pas quand elle se prend au sérieux dans BSG. Et en plus c'est elle qui va écrire The Plan.

Bref, Ellen redevient la biatch acerbe et mordante qu'on détestait tous, Baltar se remet à voir 6, Adama ne fait rien d'autre que de regarder les réparations et filer des flingues aux groupies de Baltar, et l'épisode, comme les précédents de Jane, ne m'a jamais semblé vraiment convaincant, s'éparpillant dans plein de directions, et avec un rythme un peu trop mou pour son propre bien. Décevant.

- 4x17 : Sentiments mitigés. D'un côté, je n'ai juste rien à faire de Boomer/Chief/Helo, donc toutes les scènes émotionnelles à leur sujet m'ont laissé de marbre ; mais bizarrement, l'épisode en lui-même était plutôt bien fichu, avec une manipulation absolue de la part de Cavill et Boomer, et une remise en avant de l'importance d'Hera.

Après, pas vraiment surpris par la virtualité du perso du pianiste, je sentais venir le truc depuis la moitié de l'épisode, et j'ai eu un petit frisson quand All along the watchtower a commencé à retentir, mais j'ai juste détesté le son du piano. C'est tout bête, mais ça m'a gâché l'illustration musicale de la moitié des scènes. (bon, donc Starbuck fille de Daniel, c'est quasiment sûr, ou du moins elle en est une descendante... et si Daniel est le créateur des skinjobs capricans, alors probablement que Starbuck = hybride humain/skinjob, ce qui expliquerait pourquoi elle a certaines des capacités cylonnes, mais reste différente...)

(et à ce moment là... les autres persos "à visions" comme Baltar et la Présidente seraient-ils eux aussi des skinjobs capricans ?)

Par contre, j'attends de voir les ultimes épisodes, mais je ne suis pas certain qu'il ait été très judicieux de préférer faire un tel épisode character-centric si près de la fin de la série, alors qu'il reste tant de trucs à boucler. Ça me fait même un peu peur : je crains qu'ils n'optent pour la solution "laissons la moitié des réponses en suspens, pour obliger les fans à mater The Plan et Caprica."...

- 4x18 : Ça meuble, ça meuble. Bon, d'accord, ça ne meuble pas trop mal, et c'est clairement de la mise en place pour le finale, mais je commence sérieusement à craindre que les trois derniers épisodes soient soit bordéliques au possible, avec trois tonnes d'infos balancées dans tous les sens, soit totalement dépourvus de réponses. Dans un cas comme dans l'autre, ce serait franchement décevant.

Après, en ce qui concerne cet épisode en particulier, je crois que j'ai compris ce qui me dérangeait dans cette fin de saison, depuis deux-trois épisodes : la narration ressemble plus à un patchwork de scènes mises bout à bout qu'à un récit organique dans lequel les évènements et les scènes s'enchaîneraient naturellement, comme ça a pu être le cas dans les meilleurs épisodes de la série. Là, j'ai vraiment l'impression qu'ils ont chaque semaine 60-70 minutes de scènes d'écrites, et qu'ils sont obligés d'en virer un bon tiers pour faire leur épisode de 43 minutes. Résultat, ça saute d'une intrigue à l'autre sans réel enchaînement, et la sauce prend donc très moyennement.

Ici en l'occurence, ça faisait vraiment suite de scénettes centrées sur divers personnages, sans rien pour les unir de manière suffisamment forte et prenante. Et puis franchement, stop avec Adama qui pleure (encore une fois, ce n'est pas la meilleure interprétation de Olmos, et là, ça commence à bien faire).

Après, le vaisseau de Cavill a un chouette design, et Baltar a enfin quelque chose à faire, mais je regrette clairement le Gaius Christ du début de saison, et toute la thématique monothéisme vs polythéisme qui était alors développée. D'ailleurs on m'enlèvera pas de l'idée que la subite disparition de toute cette composante, et le retour de Gaius à un trip plus classique a quelque chose à voir avec les désidératas de Sci-fi Channel...

- 4x19 : Un épisode Lostien dans l'âme.

Parce que les flashbacks qui frôlent le toutéliage (là, on est à deux doigts de Lee qui se bourre la gueule et a un accident de voiture qui emporte toute la famille de Roslin, le truc vachement utile et pas du tout artificiel), c'est mieux quand ça n'arrive pas à la toute fin de la série, quand tout le monde exige des réponses, et que les scénaristes décident que c'est plus rigolo de rajouter encore une couche de pathos à l'ensemble, histoire de faire durer le suspense.

M'enfin bon... entre Baltar-qui-est-comme-son-père, le drama de Lee/Kara/Zack, Roslin-qui-a-un-coeur-et-qui-est-gentille-en-fait, et le fiston Olmos qui part en mission suicide (sympa pour son gamin)... je peux pas dire que ça m'ait passionné.

Du moins jusqu'à la toute fin, vu que brusquement, le show reprend alors un peu de momentum, arrive à se montrer touchant, et retrouve pas mal d'intérêt, malgré un concept de mission-suicide assez redondant avec la mort déjà programmée du BSG et d'un bon paquet des persos. M'enfin, c'est le concept du show, de toujours choisir l'option la plus sombre, dépressive et dramatique possible, donc je suppose que c'est somme toute logique.

- 4x20 : Head Gaius ? Head Six ? (Head?) Kara ? Les prophéties ? Le destin ? God did it.

C'est ce qui s'appelle botter en touche. This is bullshit.

En ce qui me concerne, la question en se pose même plus : BSG, c'était sympa tant que ça a duré, mais je ne suis pas prêt d'avoir envie de remater la série, de regarder The Plan, ou de tenter Caprica (quoique, à la limite, pour ce dernier, je tenterai juste le pilote, pour voir le cast). Parce qu'en prenant ainsi la décision d'évacuer la plus grande partie des mystères restants via (littéralement) un Deus Ex Machina, le show a juste franchi la limite qu'il n'aurait pas dû franchir.

Alors certes, le finale était sympa à regarder, avec du dogfight à gogo (limite trop, d'ailleurs, au bout d'un moment, j'ai un peu décroché des trouzemille fusillades et vaisseaux qui explosent, d'autant que les sfx n'avaient pas toujours le rendu qualitatif habituel), et quelques moments bien trouvés (l'explication de l'Opera House, la rupture de la trève après la réaction géniale de Tyrol, la mort de Cavill, Lampkin président, les dernières images, la mort de Laura, Hendrix, Moore).

Et bon, vu que semaine après semaine, Moore n'a cessé de minimiser les espoirs des fans quant à un toutéliage magistral ("mais non, Daniel le 7ème cylon n'a rien à voir avec le père de Starbuck, on l'a juste introduit pour pas laisser un trou dans la numérotation des cylons"), je ne peux pas dire que j'en attendais grand chose.

Ça tombe bien, c'est ce que j'ai eu :

Les réponses les plus évidentes étaient déjà toutes tracées (trou noir et histoire qui se répête ; dogfight dans tous les sens ; nous sommes tous des cylons), donc pas de surprise de ce côté-là ; les mystères et autres notions les plus intéressantes de la série (polythéiste/monothéisme, Jesus Baltar, la rebellion des centurions, le Septième cylon, etc, etc, etc) ont été évacués, donc pas de réponse de ce coté-là ; restait juste à boucler les destinées respectives des persos, façon Retour du Roi, avec une conclusion à rallonge. Et là, forcément, vu que je n'ai rien à faire des 3/4 des personnages, je peux pas dire que ce finale ait vraiment réussi à me captiver.

 

Bilan global :

Je considère BSG comme un semi-échec... bizarrement, ce n'est pas une surprise pour moi, puisqu'encore une fois, depuis le début, j'ai toujours eu un problème d'attachement au cast, et les errances de l'équipe de prod (errances parfois causées par la chaîne, parfois par des circonstances indépendantes de leur volonté, parfois juste à cause de choix calamiteux) n'ont pas aidé. Mais franchement, la solution magique de Dieu l'omnipotent, elle me laisse un goût amer dans la bouche...

Lorsque l'on y pense, en effet, on pourrait presque caricaturer le message du show comme un "la technologie et la science ne mènent qu'à la destruction/l'homme ne doit pas jouer à Dieu en créant une nouvelle race/le salut et la survie de la race humaine ne passent que par l'écoute de signes divins et de prophéties ancestrales/Dieu vous observe".

C'est plus complexe que ça, j'en suis bien conscient, mais alors que toute la série marchait jusque là sur la fine ligne entre science et religion (y compris pour les visions de Baltar & co, qui étaient pour la plupart volontairement ambigües), ce choix final de virer toute ambiguïté pour laisser place à un concept ouvertement religieux (avec ce que ça comporte de portes de sortie bien pratiques et de mystères non résolus), et à une conclusion limite hippie ("ouais, séparons nous, redevenons des cultivateurs, et faisons des bébés avec les primitifs !") est un peu le saut de requin de la série, en ce qui me concerne. Heureusement, c'était aussi le final du show.

À part ce problème de religion, BSG est aussi symptomatique de l'approche habituelle de Moore, et de sa faiblesse principale de showrunner : les persos partent déjà souvent avec un handicap de par leur casting (là, c'est une partie subjective, je suis d'accord), avec des choix pas forcément toujours faciles et attachants (les persos castés par Moore, que ce soit dans BSG, Caprica, ou Virtuality, ont souvent pour point commun de ne pas être des acteurs "connus", ou particulièrement doués et/ou charismatiques. Résultat, il y a souvent une ou deux têtes qui s'imposent au dessus du lot, tandis que le reste reste transparent, ou pire, énervant) et derrière, Moore s'échine à les rendre en effet antipathiques, sans leur apporter de balance émotionnelle ou de moment de répit.

Ils sont embourbés dans les problèmes, et ils s'y enfoncent chaque fois un peu plus jusqu'à la fin, généralement sans avoir l'occasion de regagner un peu de capital sympathie. Ce qui fait que l'attachement émotionnel est loin d'être un succès. Et lorsque l'attachement fonctionne (un Tigh qui commence alcoolique dépressif, perd sa femme dans un moment affreusement dramatique, etc, mais fait preuve de loyauté dans son amitié avec Adama, ce à quoi le public peut s'identifier), généralement, Moore en rajoute une couche de trop par derrière, histoire d'achever le personnage et sa crédibilité (Tigh qui perd un oeil, devient un Final Five, sa femme qui revient, qui en est un aussi, Saul qui met enceinte la Six, qui perd le bébé, etc, bref, c'est The Passion of The Tigh par Moore Gibson).

En fait, j'ai l'impression que les persos de Moore existent plus par et pour leurs défauts que pour leurs qualités. C'est un choix narratif, j'en conviens, et une manière d'aborder le genre dramatique, mais personnellement je n'y souscris pas franchement.

Ajoutez cela à une incapacité de retomber sur ses pattes à long-terme, ou d'improviser sans se perdre en cours de route, et l'on comprend mieux pourquoi, au final, BSG a des allures de pétard mouillé.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 8 - Saison 4.0

Publié le 1 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, SyFy, Drame, BSG

- 4x01 : Roh, comment ce teaser cartonnait, avec comme point culminant le face à face Anders/Raider (qui me fait dire que les Final Five sont bien une caste supérieure de Cylons, voire même ce qui reste d'hybrides humains/cylons du Cycle précédent, un truc du genre), le côté avènement du monothéisme made in le nouveau Messie Jesus Baltar, aux dépends du polythéisme "grec" est fascinant, bref, c'était bien, je n'ai pas vu le temps passer ; le seul bémol, c'est ce faux suspense de fin, dont on se doute bien qu'il n'est là que pour placer un cliffhanger.

- 4x02 : Die Roslin, die (malgré cette superbe scène façon dispute de vieux couple entre elle et Adama - je le redis, mais autant le soap Kara/Lee est l'une des choses les plus ratées de BSG, autant le traîtement tout en finesse de Roslin/Adama est l'un de mes éléments préférés). Bon, sinon, un épisode de transition et de mise en place, notamment au niveau de l'insurrection interne des Cylons... reste que je n'ai pas vu le temps passer (bis). Ah, et Baltar qui se parle à lui-même, . Callis est excellent, dans cette scène.

- 4x03 : Cool, ils se souviennent de l'existence de Cally ! Pacool, ils nous la passent par un sas. À part ça, devant le Weapons Locker 1701D, les conflits internes Cylons sont toujours prenants, Lee se fait gentiment manipuler par Zarek pour mettre en difficulté la Présidente, bref, pour l'instant, j'aime plutôt bien ce début de saison, et je vois pas de problème de rythme particulier (contrairement à ce que l'on peut lire ici ou là), au contraire : c'est la troisième fois que je suis surpris en voyant la fin d'épisode arriver si vite.

- 4x04 : Un épisode un peu moins convaincant à mes yeux : bien interprété, bien écrit, mais je ne sais pas trop pourquoi, la mayonnaise a moins pris en ce qui me concerne. Je vais mettre ça sur la présence fantasmée d'Ellen, qui me file des boutons même en étant imaginaire (et ce quand bien même c'est amené d'une très belle manière, et que ça a sa place dans le récit). Cela dit, je trouve toujours Baltar et son intrigue passionnants, donc tout va bien.

(d'ailleurs, rien à voir, mais je viens de tilter... chez les Cylons "normaux" ya un numéro 8, mais ya pas de numéro 7 ? Moore nous réserverait-il une surprise façon "bonjour, je suis l'ultime représentant d'une série de Cylons mis au placard il y a longtemps"?)

- 4x05 : Moyennement convaincu. Toute la partie sur Kara/la mutinerie/Leoben m'a semblée franchement convenue, et vu que je n'ai pas d'affection particulière pour Tyrol, même en mode crâne rasé dépressif, son intrigue m'a laissé plus ou moins de marbre, même si son rapprochement final avec Baltar était plutôt bien amené. En fait, ça manquait juste d'une troisième intrigue un peu plus pêchue, ou bien d'un petit dogfight pour donner un petit coup de boost (par exemple, lorsque le Demetrius découvre le Raider de Leoben, ils auraient pu placer une minute de dogfights contre deux chasseurs cylons s'en prenant à Leoben, ça n'aurait fait de mal à personne, et ça aurait probablement dynamisé l'ensemble)

- 4x06 : Ah, et bien voilà, c'est ce teaser nerveux qui aurait dû conclure l'épisode précédent, ça aurait apporté la touche de tension et le cliffhanger nécessaires pour finir en beauté... Et puis en plus une excellente Nana Visitor en guest ! Tout ce qui était Roslin/sa maladie/la scène finale avec Adama était touchant, et très réussi ; la quête de Kara & co sur le baseship, pas mal du tout, par contre, la redshirt juste là pour crever, laule. Et je retiens le "the children of the one reborn will find their own country", ce qui ouvre plein de possibilités... (the children of the one reborn, on pourrait interpréter ça comme les cylons et leur créateur qui serait "re-né/réincarné", ce qui s'inscrirait pleinement dans le côté cyclique de l'histoire de BSG... et ce créateur réincarné, qui, alors ? Baltar ?). Sans oublier le fait que les FF viennent de la Terre (les Terriens peuple d'androïdes ? Ou bien les FF hybrides humains/Cylons, si on s'inscrit dans l'idée de cycle sans fin ?).

- 4x07 : J'adore la grosse fausse piste sur Gaeta le Final Five chantant. On y croit. Sinon, très bon épisode sur tous les plans, même si je regrette un peu qu'ils oublient systématiquement qu'ils ont une 6 en cellule, ce qui aurait pu être intéressant alors qu'ils avaient pleins de Cylons comme voisins.

- 4x08 : Ah, non, je n'ai rien dit, la voilà. 6 enceinte de Tigh ? Mouais, j'y crois moyen. Enceinte de Baltar, plus probablement. Très content de revoir ce cher Romo Lampkin, et même si toute l'intrigue de Lee était plutôt téléphonée, elle était suffisamment solide point de vue écriture et interprétation pour rester intéressante. Et puis j'étais plutôt amusé de revoir mes trois candidats principaux au rôle de FF (Zarek/Romo/le Doc) avoir (plus ou moins) le devant de la scène dans un même épisode... Sans oublier le fight Adama/Tigh, plus révélateur sur le lien unissant ces deux persos que n'importe quel dialogue. Bref, un bon épisode qui met en place certains points en réglant quelques situations.

Non, définitivement, je ne vois pas cet énorme problème de rythme qui semble en avoir rebuté certains avec ce début de saison (je pense aussi que le choix narratif de ne traîter que certaines sous-intrigues dans certains épisodes peut donner cette impression de surplace, ou de coup de mou, mais il y a tellement de sous-intrigues en cours dans le show que toutes les traiter à chaque fois ferait plus de mal que bien, amha)

- 4x09 :  Les mêmes évènements, du point de vue du baseship. Et c'est décidé, j'ai du mal avec l'écriture "sérieuse" de Jane Espenson, et ses tentatives d'humour, qui tranchent un peu trop avec l'écriture générale de la série : là, c'est limite si Baltar n'a pas régressé au stade de bouffon imbu de lui-même des premières saisons, en faisant fi de l'évolution du perso depuis.

Alors James Callis est suffisamment génial pour que ça fonctionne, mais bon, c'est pas le top non plus, niveau écriture. De même, je ne suis pas sûr que les explications supplémentaires sur le dl des cylons (l'accès public à la mémoire-du-dernier-download pour tous les autres modèles de la même série) aident vraiment à expliquer le problème des deux Boomers en s1 & 2, mais bon, peu importe...

Et puis certains dialogues sonnaient faux dès qu'ils avaient recours à des oneliners ou des traits d'humour, alors que rien dans la situation ou dans les personnages ne le justifiait. Cela dit, pour un avant-dernier épisode avant le break, c'était quand même très sympathique, avec notamment toute la relation Roslin/Adama qui était superbe : la scène où Roslin se voit mourir, Adama à son chevet, et prend enfin conscience de leurs sentiments respectifs est d'une tristesse absolue, et leurs retrouvailles n'en sont alors que d'autant plus fortes...

Ah, et si Baltar frôle la mort mais s'en remet ensuite, est-ce que ça le qualifie pour le rôle de the one reborn, père des cylons ?

- 4x10 : "There are four in your fleet". Yup : il y a bien 4 Final Five activés/identifiés/conscients de leur état dans la flotte coloniale. Maintenant, est-ce que le 5è est toujours dormant, et donc peut-être non-identifié de tous, y compris de D'anna ? Est-ce qu'il est à un autre niveau de conscience, indétectable par les Cylons normaux et par D'anna, mais conscient de son état ? Ou encore : serait-il aberrant de supposer que si les 4 se sont activés en entrant dans la nébuleuse, le cinquième peut être programmé pour s'activer uniquement sur Terre... Mystère...

Bon, sinon, un half-season finale réussi, avec son lot de révélations, de scènes poignantes (Adama lorsqu'il apprend la vérité au sujet de Tigh), et une fin joyeusement sombre et "planetoftheapesque".

Bilan de demi-saison : une demi-saison bien plus convaincante que la fin de saison 3, en ce qui me concerne, et à part juste le léger problème que j'ai avec l'écriture de Jane Espenson, pas franchement adaptée à la série, je n'ai pas de reproches particuliers à faire à la team Moore.

Quant à l'identité du FF, si on écarte l'hypothèse d'un personnage sorti de nulle part (Earth), je reste sur mes positions (cf mes suppositions précédentes sur le sujet - pitié, tout le monde sauf Dualla, le perso le moins intéressant de la série...).

Ou alors c'est l'un des personnages morts (ce qui serait naze), et ya un hub de résurrection sur Terre. Ou encore soyons fous, et le dernier Cylon n'est effectivement pas humanoïde, ce qui pourrait être fun.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 7 - Razor

Publié le 27 Février 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Science-Fiction, BSG, SyFy

Battlestar Galactica : Razor (extended version) + Flashbacks (7 webisodes) :

Ce qui est bien, c'est que depuis l'apparition (et jusqu'à la destruction) du Pegasus, je voulais en savoir plus sur l'équipage, et je trouvais que c'était une occasion en or à côté de laquelle Moore & co étaient passés. Donc là, je suis très content de voir ce gros téléfilm qui comble les trous.

Enfin, façon de parler, cela dit, puisque dans l'absolu, ça se contente de montrer ce qui avait déjà été sous-entendu et décrit dans la série, nommément comment Cain avait pu en arriver à être le complet opposé d'Adama.

Alors la structure générale de Razor est clairement casse-gueule, avec ses flashbacks dans tous les sens, mais heureusement, ceux-ci sont tous intéressants à un degré ou un autre.

Dans le désordre, l'intrigue de Young Adama vs les vieux Cylons était plutôt sympa, surtout pour le retour de tous les gimmicks de la série de 1978 ; les flashbacks sur le Pegasus, durant lesquels on suit Shaw, Cain & co, sont eux aussi très solides, et surtout éclairent d'une toute autre lumière les agissements de Cain, personnellement trahie par la Six du Pegasus ; Quant à Lee sur le Pegasus vs l'Hybride, ça se permet de faire avancer un peu l'intrigue principale de BSG, ou du moins de la préciser, au travers des deux prophéties, celle sur Kara (qui m'incite juste à penser que Kara amènera la fin de l'espèce humaine, mais aussi la naissance d'une nouvelle espèce hybride, ou un truc du genre), et celle sur les Final Five, avec un chouette "And the fifth, still in shadow, will claw toward the light, hungering for redemption that will only come in the howl of terrible suffering."

Alors de tous les candidats au poste de Final Fifth, qui pourrait avoir besoin d'une rédemption, et qui aurait de si énormes péchés à se faire pardonner qu'il serait prêt à se sacrifier pour ceux-ci...? Le premier qui me vient à l'esprit serait Baltar, mais il est sur la photo de la Cène, donc ça l'élimine... alors Zarek, qui voudrait laisser derrière lui son passé de terroriste et de politicien manipulateur ?

(le deuxième fils Adama, j'y crois très moyen, non seulement parce que Moore a dit qu'il n'y aurait pas de nouveau personnage d'importance en saison 4, et parce que ça chamboulerait toute la dynamique des personnages principaux, remettant en question leurs relations, et ramenant potentiellement un côté soap rien que par sa relation avec Kara... cela dit, "will claw towards the light", ça fait très "mort qui revient à la vie/sort de sa tombe", donc pourquoi pas. Même si je trouverais ça trop facile de ramener un mort à la vie pour en faire un Cylon... d'autant qu'à ce moment là, il y a tellement le choix que ce n'est même plus drôle. Autant faire revenir la mère de Kara, ou Ellen, tiens, tant qu'on y est... peut-être la pire solution possible, amha)

commentaires

Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 6 - Saison 3.5

Publié le 24 Février 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Drame, SyFy, BSG

- 3x13 : Huhuhuhu, la feinte du teaser sur l'hallucination de Jesus Baltar pendant son suicide, excellent ; d'ailleurs, tout ce qui a trait à Baltar, son interrogatoire/torture, sa détermination renouvelée, Gaeta, tout ça, c'est juste brillant. Malheureusement, c'est un peu trop plombé par du mélodrame soapesque franchement naze entre le quatuor habituel (j'ai franchement eu honte pour la production devant des scènes comme Lee bourré rentrant tard et se faisant engueuler par madame).

- 3x14 : Arf, un Helo-centric. Arf, un groupe ethnique aux croyances imposant un refus des soins médicaux modernes. Arf, une enquête sur la culpabilité ou non du médecin qui les soigne contre leur gré. Ça fait déjà trois "arfs", pour un épisode très Babylonien. Sauf que là, Helo est encore une fois représenté seul contre tous, comme la bonne conscience idéaliste du Galactica, son étendard de morale... c'est juste profondément fatiguant.

- 3x15 : Adama se prend pour Baltar et a des flashbacks de son ex décédée, dans lesquels on apprend qu'il est un militaire qui fait passer sa carrière avant son mariage (supra original, comme caractérisation, tiens), pendant que Cally et Tyrol se font piéger comme des idiots dans un sas défectueux, ce qui manque de les tuer (on y croit). Méga passionnant. (heureusement qu'il y avait deux minutes de Roslin/Adama, et - ce que je suppose être une mise en place pour la suite - Lee impliqué dans les formalités légales du procès de Baltar, ça évite l'épisode totalement transparent).

C'est tout de même amusant qu'à peu près au même moment qu'en saison 2, paf, on retombe dans des épisodes de meublage, durant lesquels l'histoire générale fait un gros surplace au profit d'épisodes de "développement des personnages" pas franchement réussis... je me demande si ça sera pareil en saison 4...

- 3x16 : Un épisode spécial grève ouvrière, dans lequel Adama & Roslin semblent un peu out-of-character, à considérer les grévistes comme des terroristes (voire même pire, puisque Adama finissait par céder aux terroristes, dans l'épisode sur la mort de Billy, alors que là, il parle de mutinerie, est prêt à tous les abattre. On se souviendra aussi que plusieurs fois il a pourtant laissé Helo faire des choses similaires sans punition aucune...). Et puis tout se résoud comme par magie en trois minutes, avec un revirement soudain à 180° de Roslin/Adama. Mouais. C'est dommage, parce que tout le côté industriel de la flotte était plutôt très bien illustré, l'introduction du bouquin de Baltar idem, et la scène entre lui et Tyrol excellente.

- 3x17 : Pas super rythmé, ni super prenant (mais ça c'est certainement dû à mon manque d'attachement à Kara), mais néanmoins intéressant que cet épisode de "fin" pour le perso de Starbuck. Je mets "fin" entre guillemets parce que je n'y crois absolument pas, hein. Par contre, les sfx des nuages, gros bof : ils faisaient un peu trop numériques pour être crédibles, et donc les scènes de vol étaient moins réussies que lorsque cela se déroule habituellement dans l'espace.

Après, au niveau de Kara et de sa destinée, je ne crois ni à l'hypothèse Kara= Cylon ou Final Five. Par contre, je penche plutôt pour Kara = hybride, fille d'un Cylon ou d'un Final Five, ce qui expliquerait plutôt pas mal sa destinée, le fait que Leoben la reconnaisse de suite, etc... ou alors la descendante directe d'un des Dieux, peut être des terriens ?

- 3x18 : Un guest impérial (un candidat au poste de Final Five ?), familier des sériephiles + Baltar + un procès + les conséquences de l'épisode précédent + les scénaristes qui se souviennent enfin qu'ils ont Caprica 6 en cellule + "Plowguy" = un excellent épisode, qui m'a passionné de bout en bout. Seul bémol: le titre de l'épisode, qui spoile un peu beaucoup les décisions de Lee.

- 3x19-20 : Bon... alors on connaît 4 des 5 Final Five. Pas de surprise pour deux d'entre eux, je suis content de voir que j'avais raison de les soupçonner (et ça confirme aussi le fait que le BSG a deux bébés hybrides à son bord, et que si c'est chose aussi commune, alors Kara et peut-être même Roslin peuvent en être aussi) ; la troisième Final Five, whatever, le perso est inexistant et transparent, voire limite parachuté au milieu des autres intrigues en tant que pièce rapportée, à l'arrache, et ça ne changera rien niveau intérêt de ma part pour le perso ; par contre, Tigh... je ne sais pas quoi en penser.

Le personnage a tellement souffert que de le révéler Cylon fait à la fois preuve d'ironie (les trois leaders de la résistance Capricaine étaient des cylons, whouhou), mais aussi semble un peu une facilité scénaristique, genre "quel est le perso de premier plan dont on peut faire un cylon sans que ça ne pose pour l'instant trop de problèmes de cohérence ou que ça ne braque les fans ? Tigh". Sans compter que ça pose pas mal de questions (si Tigh est un cylon humanoide, et qu'Adama le connaît depuis plusieurs décennies, ça veut dire que les FF sont infiltrés depuis longtemps parmi les humains, ce qui rend d'autant plus possible une Kara hybride, mais quid du vieillissement ?).

À part ça, un très bon season finale, malgré certains points à la con, comme le Cancer 2.0 de Roslin (c'était bien la peine de la guérir de manière totalement artificielle, pour la faire retomber malade ensuite - encore que je garde espoir en une feinte de Roslin pour justifier sa prise de drogue), ou le retour de Starbuck (c'était bien la peine de la faire "mourir" seulement deux épisodes plus tôt) et un rythme un peu mou dans le premier épisode. Je salue d'ailleurs le tour de force d'avoir réussi à donner un peu d'intérêt à Lee (c'est comme ça qu'il fallait le faire depuis le début, pas en le plaçant dans des loners bidons à base de prostitution).

Bilan de la saison 3 : c.f. les bilans des deux saisons précédentes. Les qualités sont les mêmes, les défauts idem, en ce qui me concerne. Peut-être une deuxième partie de saison un peu moins maîtrisée, ou du moins un meublage et une navigation à vue un peu plus prononcés qu'avant, avec des intrigues mises en stand-by au profit de loners pas toujours super bien écrits et de shipping assez cliché et soapesque. Une structure qui se cherche trop pour être pleinement efficace, donc.

Ah, et une question reste en suspens : durant toute cette fin de saison, où est passé le Vice-Président Zarek, bon sang !? (pour le coup, ça serait amusant qu'il s'avère être le Final Fifth)

commentaires

Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 5 - Saison 3.0

Publié le 21 Février 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Science-Fiction, BSG, SyFy

Battlestar Galactica - The Resistance (10 épisodes) : Mouais. Ça raconte pas grand chose. Le seul intérêt, c'est que ça m'a fait me dire que si Tyrol était un Cylon, alors ça ferait de son bébé le deuxième hybride humain/Cylon. Sauf si Callie est une Cylonne elle aussi. Ce qui n'aurait pas grand sens. M'enfin bon.

- 3x01-02 : Un double épisode de reprise très solide, qui sert à la fois d'exposition, de présentation, d'avancée scénaristique, et de mise en place pour la suite. Et puis la "fille" de Starbuck est mimi comme tout.

Par contre, ça me fait tout drôle de réaliser que les deux personnages que je soupçonne être Cylons - Tyrol & Anders - sont deux des trois leaders de la résistance, avec Tigh. Je suis troublé. Soit je me plante totalement, soit les scénaristes préparent un retournement de situation à un moment critique de la mission de sauvetage du BSG. Et j'ai peur pour Tigh... surtout que, au point où j'en suis, Tyrol et Anders passent rapidement au second plan après le sauvetage/tribunal de guerre, comme pour les faire oublier un peu avant une éventuelle surprise, et que Tigh continue sa descente aux enfers...

- 3x03-04 : Pas hyperconvaincu par la résolution du cliffhanger du 3x02, et son peloton d'exécution cylon qui disparait comme par magie, mais bon, ce n'est qu'un détail par rapport à l'intensité générale de ce double épisode, qui assure plutôt pas mal (surtout la deuxième partie, la première n'étant  qu'une manière de faire monter lentement la pression avec de la mise en place).

En tout cas, je ne suis pas mécontent de voir que Moore & co. ont préféré dégager l'arc scénaristique sur l'occupation de New Caprica le plus vite possible, ça évite que l'on s'ennuie trop : sur le papier, c'était une bonne idée, dans les faits, nettement moins.

Sinon, dans le détail, la mort d'Ellen est joliment écrite (même si je ne peux pas dire que je vais regretter le perso, qui était d'ailleurs tout désigné pour être un beau Cylon, au moins ça a une influence sur Tigh, de plus en plus attachant), les scènes d'assauts sont géniales, et le coup de Kacey/Kara est réussi.

- 3x05 : Ça fait plaisir de voir qu'on évite le reboot smallvillien, et que l'arc New Caprica va avoir des conséquences sérieuses sur les personnages. En l'occurence, ces procès sommaires pour collaboration, cette haine viscérale et aveugle de l'équipage pour Gaeta, Baltar chez les Cylons, Kara totalement perturbée (peut-être même un peu trop en regard de ce qu'elle a vraiment subi, mais bon...). Bref, c'était bien.

- 3x06 : Les Final Five, des Cylons ayant décidé de vivre en tant qu'humain sans arrière-pensées belliqueuses ? Des pacifistes ethnologues de l'humanité ? Les premiers Cylons humanoides ? Les possibilités sont nombreuses et intéressantes, tout comme l'est cette visite chez les Cylons par Baltar, cette histoire de virus, la réalisation totalement space, et les descentes aux enfers de Tigh (normale et compréhensible) et Kara (à nouveau un peu trop prononcée en comparaison de son expérience sur Caprica - cela dit, même si le coup de la coupe de cheveux à l'arrache était téléphoné, il est appréciable de voir que Kara remonte la pente, vu qu'elle n'avait en fait pas perdu grand chose en comparaison de quelqu'un comme Tigh). Bon épisode.

- 3x07 : Mitigé, sur celui-là. Pourquoi ? Parce que le mélodrame m'est apparu comme artificiel. Sur un postulat classique très Trekkien (découverte d'un virus capable de se transmettre et d'éradiquer les Borgs Cylons : les gentils vont-ils l'utiliser pour détruire la race ennemie ?), les scénaristes ont recours à la solution la plus basique, celle du "on bourrine sans réfléchir, et on foire notre plan".

Franchement, on aurait été dans Star Trek, non seulement le capitaine (que ce soit Picard ou Janeway) se serait opposé à un tel plan, mais en plus il aurait certainement mis en place un plan beaucoup plus efficace, du genre "éparpiller secrètement les Cylons porteurs du virus sur différents vaisseaux de la flotte coloniale, et annoncer publiquement aux Cylons que s'ils ne laissent pas les humains tranquilles, ils encourent le risque de tuer eux-mêmes l'un des porteurs et/ou des représailles, et ainsi de déclencher l'extinction de leur propre race". Une sorte de dissuasion passive ou de guerre froide, en somme, qui ménagerait les deux points de vue. Mais non, ils préfèrent foncer et échouer.

Deux de QI, sur le Galactica (et en plus, ils ne font même pas passer Helo en cour-martiale... bande de nazes ; par contre, Baltar torturé, excellent)

- 3x08 : Yay, Dixon d'Alias en pilote héroique ayant une lourde histoire commune avec Adama ! Bon, honnêtement, le coup du personnage sorti de nulle part en fait agent indirect des cylons était assez téléphoné, mais la révélation sur le passé d'Adama est plutôt sympatoche (bien que la culpabilité d'Adama apparaisse un peu trop prononcée et soudaine pour motiver une démission ; à la limite, si Adama avait été hanté par un sombre secret depuis le début de la série, pourquoi pas, mais là, ça faisait un peu rétro-continuité sortie d'un chapeau magique), Tigh cartonne, et les états d'âme/obsessions morbides de Lucy Lawless (entre deux threesomes) intéressants.

- 3x09 : Plutôt sympathique, cet épisode spécial boxe & "previously on New Caprica". Bon, plus que le mélodrame pas passionnant de Starbuck (Anders ne sert toujours à rien, il doit donc être là pour une raison autre... un Final Five ?), ce sont surtout les quelques moments d'Adama & Roslin qui m'ont marqué, comme si les scénaristes venaient juste de se souvenir que ces deux-là ne s'étaient pas retrouvés seuls dans une situation autre que professionnelle depuis une demi-saison. Résultat, tout passe par les regards, et par des scènes tout en retenue. Très joli.

- 3x10 : S'il y a bien quelque chose dont je me contrefous, plus encore que de la couleur des rideaux de la chambre de Tigh, c'est bien de la mort de Kat, alias le personnage dont la seule heure de gloire a été d'être insupportable pendant un épisode tout entier.

Et donc là on est sensés s'émouvoir de son background parachuté de nulle part (j'ai eu un peu le même sentiment que lors du fameux "Roslin est mourante/avortons le bébé de Boomer/le bébé est un vaccin miracle/Roslin est guérie/l'avortement est simulé" bouclé en 40 minutes), et de son sacrifice héroique !?

Pauvre Jane Espenson, j'espère qu'elle n'a pas eu le choix quant au sujet de son premier épisode sur BSG, parce que sinon, là, c'est juste pas bon. Cela dit, heureusement, le reste (tout ce qui n'est pas centré sur Kat, donc) n'est pas désagréable. Mais ce serait bien de faire avancer tout ce petit monde...

- 3x11-12 : Hum, effectivement, je peux voir en quoi ce cliffhanger a pu paraître artificiel et un peu too much : c'est sûr qu'ils ne vont pas buter tout ce petit monde en milieu de saison 3, donc niveau suspense et tension, c'est assez bof.

Mais sinon, c'était plutôt sympa. J'ai souri en voyant Tyrol "suivre son instinct" et découvrir "comme par hasard" le Temple de l'Oeil de Jupiter, devant lequel il se sent "étrange"... ils auraient aussi bien pû lui coller un gros néon "FINAL FIVE" au dessus de sa tête, pour le coup... et j'ai grincé des dents devant le mélodrame Lee/Kara/Anders, qui commence à me gonfler.

À part ça, Sharon qui se tue pour rejoindre son bébé, mouais ; pas franchement passionné par les gunfights à la surface de la planète, mais le mystère de l'identité du Final Five que D'anna reconnaît (clairement pas Baltar, mais un régulier de la série que D'anna a rencontré et à qui elle aurait fait personnellement du mal...? Qui d'autre que Anders, voyons !), le potentiel de Baltar & Caprica 6 sur le BSG, les dissensions politiques au sein des Cylons, et la destinée de Starbuck (jolie continuité sur les peintures de cette dernière) sont des plus intéressants.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 4 - Saison 2.5

Publié le 18 Février 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Science-Fiction, SyFy, BSG

- 2x11-12 : Encore un doublé réussi (que j'avais déjà vu hors-continuité chez un ami, d'ailleurs), à nouveau co-écrit par Moore. On pourrait pinailler en disant que tout se règle plus ou moins comme par magie après la fin de la bataille, mais bon, c'est si bien traité que ça passe sans problème. Et puis la relation Adama/Roslin évolue joliment, sans avoir été trop surlignée au stabilo auparavant.

- 2x13 : Les flashbacks de Roslin, c'était bien. L'histoire de sabotage, c'était bien. Le retour de 6-bis après sa disparition magique, idem (elle est plus supportable que la précédente, c'est toujours ça de gagné). Par contre, ce qui était génant, c'était la très désagréable impression que quelqu'un a pressé le bouton avance-rapide sur toute l'intrigue du stade terminal de la maladie de Roslin/l'avortement de Boomer/les propriétés du sang du futur bébé. En moins de 40 minutes, on introduit tous ces éléments, on les développe un peu, on les résoud, et on les évacue. Un peu trop facile.

- 2x14 : Je n'ai pas vraiment aimé celui-là, avec ses grosses ficelles de prostituée au grand coeur, de marché noir et d'enfants exploités. Enfin, c'est surtout le fait que les états d'âme d'Apollo, je m'en fous toujours presque autant qu'au début de la série... donc ça n'aide pas à se sentir impliqué dans sa descente vers le côté obscur de la force, Garibaldi-style, ou dans son enquête sur le meurtre du seul personnage un tant soit peu développé de l'équipage du Pegasus (bien joué, scénaristes ! Maintenant, on n'en a officiellement plus rien à faire, de ce vaisseau !)... et en plus, encore un In Media Res, le deuxième en trois épisodes. Sinon, le reste était regardable (Baltar/Roslin, notamment), à défaut d'être passionnant.

- 2x15 : Pour être gentil, on va dire que ce loner (encore un) sur le drame intérieur (encore un) de Kara était moyennement convaincant. D'un autre côté, vu que son grand amour laissé sur Caprica n'a pas été vraiment mentionné en plus d'une dizaine d'épisodes (déjà qu'à la base la relation n'était pas hyper crédible), et que c'est le troisième In media res/flashbacks en 4 épisodes, il ne fallait pas s'attendre à ce que ça soit génial. Donc on a le droit à une rivalité entre pilotes très clichée, et à une évolution d'un des personnages principaux motivée par une relation amoureuse s'étant à moitié déroulée hors-champ.

Mouais. Bon, l'épisode en lui-même était efficace, dans sa réalisation, dans ses scènes de combat, et même par moments assez touchant (principalement grâce au jeu convaincant de Sackhoff), mais franchement, de la part de BSG, je m'attends à mieux qu'un poncif de ce genre (surtout que ça établit un "nouveau" perso antipathique, encore un, comme si le show n'en avait pas assez).

- 2x16 : Bon, définitivement, le show a un coup de mou, là, ce n'est pas possible autrement. La mort de Billy ? Ça me touche à peu près autant que la mort d'un redshirt anonyme, ou du personnage introduit dans l'épi précédent et tué dans la foulée. En même temps, en presque deux saisons, Billy est l'un des persos du cast secondaire les moins développés, donc sa mort tombe franchement à plat, surtout quand elle est mise en contrepoint d'un faux suspense sur le sort de Lee, et du maintient d'un pseudo-shipping entre ce dernier et Dee (relation qui m'a toujours semblée artificielle au possible). Quant à la prise d'otages... bah... c'est une prise d'otages, quoi, la routine télévisuelle... pleine de grosses ficelles et coincidences sur lesquelles il vaut mieux fermer les yeux... et en plus ya Helen Tigh...

- 2x17 : Ah, voilà, un bon épisode, avec des intrigues intéressantes à tous les niveaux, que ce soit Roslin vs l'avortement, Starbuck vs la hiérarchie, Lee vs Starbuck, Baltar vs Apollo 78, le Commandant provisoire du Pegasus vs Lee et Adama Sr, et les Cylons vs tout ce petit monde. Et puis Baltar qui finit par un coup de pute magistral... héhéhé...

- 2x18 : Très chouette épisode à nouveau, vu de l'intérieur de la communauté Cylon, et avec une inversion Baltar/Six très rigolote. Bon, ça laisse en suspens plein de questions et de paradoxes quand au processus de téléchargement de ceux-ci (par exemple, comment peut il y avoir des Héros parmis les Cylons, si tous partagent leurs souvenirs et leurs expériences ? Et réciproquement si, comme cet épisode semble l'expliquer, le ratio de téléchargement est de 1 pour 1 - autrement dit, si les souvenirs d'un Cylon mort se téléchargent dans le corps d'un seul modèle équivalent - , alors comment peut-il y avoir 3 Boomers avec des souvenirs similaires, lorsqu'une seulement est décédée ?), mais c'est solide, et ça réutilise Anders, ce qui n'est pas un mal.

- 2x19 : Douze minutes de teaser qui mettent bien la pression, un cameo impérial de Dean Stockwell en prêtre (à comparer avec son apparition dans un épisode miteux d'Enterprise), un Tyrol qui m'a tout l'air d'être un Agent Cylon infiltré (limite je me suis demandé si le prêtre en question n'était pas que dans sa tête), des manoeuvres politiques, une nouvelle planète, et une mission de sauvetage sur Caprica qui conclue l'épisode sur une touche un peu moins efficace que le reste de l'épisode.

- 2x20 : Une fin de saison on ne peut plus couillue, même si on se demande quand même à la vision du 1 year later si JJ Abrams, période Alias, n'est pas passé dans la salle de rédaction de BSG, histoire de filer l'idée à Moore & co. Cela dit, comme mentionné ci-dessus, ça fonctionne, et c'est osé de changer radicalement la donne comme ça. Maintenant, reste à voir s'ils vont savoir l'exploiter en saison 3 sans tomber dans une alternance routinière de BSG/Cylon Occupied New Caprica.

Sinon, pas mécontent de revoir (même brièvement) Terrorist-6 ; Stockwell est donc un Cylon (je penchais pour une hallucination de Tyrol, finalement c'est un Cylon... et donc ça me conforte dans mon opinion que Tyrol est lui aussi un Cylon) ; je crois à peu près autant à Callie/Tyrol qu'au Parkman/Daphne de Heroes ; Kara mariée et installée sur Caprica, ça ne peut que mener, à terme, qu'à un Anders mort ou agent double Cylon ; Baltar président, ça cartonne ; et ça fait plaisir de voir un show manier aussi bien la continuité.

Bilan rapide de la saison 2 : comme la saison 1, une saison avec des scories (j'ai moyennement apprécié l'évacuation un peu deusexmachinienne de la maladie de la Présidente), notamment dûes au fait que Moore semble bien moins présent à l'écriture qu'en s1, et qu'ils ont un peu de mal avec l'alternance loners/mythologie, particulièrement sur la fin de saison.

À part ça, ça reste clairement le dessus du panier en matière de SF télévisée... maintenant, s'ils pouvaient arrêter d'introduire de nouveaux persos aux tronches et à l'écriture systématiquement antipathiques, ça serait bien. Un nouveau avec du charisme, une trogne sympa, ou bien avec une intrigue pas trop déprimante, ça serait cool... (je sais, je rêve).

commentaires

Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 3 - Saison 2.0

Publié le 15 Février 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Drame, SyFy, BSG

- 2x01 : J'ai eu un peu peur en voyant le Galactica séparé de la flotte, ça me rappelait trop Farscape et ses deux équipages séparés pendant une saison, mais en fait, c'est rapidement réglé, et ça donne l'occasion à Tigh de briller un peu, donc ce n'était pas un mal.

Par contre, je ne suis pas super chaud à l'idée de subir un Caprica-redux avec le groupe abandonné sur Kobol : d'accord, ça permet d'avoir une b-story (voir une c-story, puisqu'il y a toujours les autres touristes sur Caprica) toute prête, à laquelle retourner régulièrement (donc du point de vue des scénaristes, c'est idéal), et ce coup-ci, les acteurs impliqués sont plus sympathiques (Baltar et Callie, c'est à la base nettement plus sympa que Boomer et Helo), mais si c'est pour se farcir une saison de bidasses errant dans les forêts de Vancouver en essayant d'esquiver des Cylons, très peu pour moi...

Donc : ce qui se déroulait sur le BSG, intéressant, le reste, mouais.

- 2x02 : Pas passionnant. En même temps, comment ressentir la pression d'un siège à la First Contact quand les scénaristes préfèrent repasser régulièrement sur Helo & Boomer dans l'appartement de cette dernière, ou sur les bidasses sur Kobol (motherfrakkin' Callie est géniale ) qui pleurent un redshirt anonyme (c'est aussi là que le manque d'empathie envers la majorité des persos et les Cylons en CGI moyennement réussis sont un peu gênants)... quand est-ce qu'il réécrit un scénar, Moore ?

- 2x03 : À nouveau, pas mauvais, mais relativement prévisible et simpliste. Le pétage de plomb de Crashdown était téléphoné depuis un bail, et se déroule comme on aurait pu l'attendre (bien que l'identité de celui qui l'abat est une bonne surprise), après de longuettes scènes d'exposition et de dialogue. Heureusement, niveau action, c'est assez bien foutu, et ça met un terme à cette intrigue (chouette, on va pouvoir retourner sur la Cylon-occupied Caprica, youpi...). Sur le BSG, la transformation de Roslin-junkie en manque de médicaments en Émissaire des Prophètes admirée et respectée de tous est moyennement convaincante, car très (trop?) abrupte ; Quant à Tigh et ses problèmes de commandement, plutôt sympa, je commence à m'attacher au bonhomme (j'ai bien aimé la fin de l'épisode, notamment). Dommage que sa femme me donne envie de faire de l'avance-rapide dès qu'elle apparaît à l'écran, d'autant que son perso de Lady Macbeth-like n'est pas forcément des plus originaux...

- 2x04 : Tout ce qui prend place sur Caprica est juste ennuyant à mourir (oooh, une fusillade qui sert à rien, ooooh, des résistants menés par un bogoss qui va forcément finir dans le lit de Kara, oooh, un duel de "basketball" à la con...), par contre, tout le reste est très réussi (même si j'ai une très forte envie de baffer tous ceux qui soutiennent le camp de la Présidente, et l'aident à s'évader...), Callie a un rôle important (même si Nicki n'est pas toujours super juste dans son jeu), et les quelques notes du thème musical des Adama lorsque le fils vient dire au revoir au père inconscient sont les bienvenues.

- 2x05 : Bon, et bien pas de surprise sur Caprica d'un point de vue relations (), et l'intrigue de l'hôpital n'est pas forcément super passionnante, car cousue de fil blanc (sur la forme, parce que sur le fond, ça nous apprend tout de même un truc ou deux sur les Cylons). Ça ressemblait quand même un peu à du meublage, histoire de donner quelque chose à faire à Kara en attendant qu'elle quitte Caprica (par contre, je sens que Anders va forcément refaire surface un jour ou l'autre, son apparition subite dans le show semble le prédestiner à un rôle d'importance). Quant au BSG, c'est l'intrigue secondaire de l'épisode, et il ne s'y passe pas grand chose... si ce n'est une jolie scène pour Adama, et le départ d'un tiers de la flotte. Bon débarras ?

- 2x06-07 : Chouette dyptique, forcément écrit par les showrunners. Avec une seconde partie meilleure que la première, merci Ron D. Moore. Et comme par hasard, c'est un dyptique qui n'est pas alourdi par des scènes sur Caprica ou Kobol. Et en plus il y a James Remar.

- 2x08 : Mouais... je commence franchement à me lasser du gimmick "reportage" dans les séries de sf (Babylon 5, si tu nous regardes...). Certes, il y a Lucy Lawless - par ailleurs très jolie en blonde - dans cet épisode... mais le reste n'est guère passionnant... si ce n'est le twist de toute fin.

- 2x09 : Encore un épisode moyen. La solidarité générale et les interactions des ingénieurs qui reconstruisent un vaisseau furtif de toutes pièces, c'était sympa, mais la toute fin "spéciale dédicace au President Roslin" ne m'a pas convaincue (d'autant que pour le coup, l'utilisation du thème celtique des Adama sur le speech de Roslin n'avait pas grand sens). Quant à l'histoire du virus Cylon, et sa résolution à base de Boomer en intraveineuse, ça faisait un peu trop Star Trek pour être totalement satisfaisant (les Borgs, Seven, et ses nanites n'étaient franchement pas loin...)

- 2x10 : Tiens un vaisseau nommé Pegasus, avec un Amiral antipathique à son bord... Moore recycle ! D'autant plus que c'est une ancienne de Trek dans le rôle principal.  Très bon épisode, qui lance plein de pistes sympatoches et qui change la dynamique de l'ensemble... par contre, le teaser est affublé d'une zik affreuse, façon pop des 80s, et qui n'aurait pas dépareillé dans Labyrinthe, mais qui ici fait tâche. Un peu comme le morceau aux sonorités western lorsque Baltar fait sa déclaration à la Cylone du Pegasus.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 2 - Saison 1

Publié le 12 Février 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Drame, SyFy, BSG

Et l'on commence avec une première saison réduite à treize épisodes, qui donne le ton de la série à venir.

- 1x01 : Premier épisode excellent, forcément, avec un rythme étouffant, et un compte-à-rebours ultra-efficace. Un épisode qui convainc instantanément du potentiel de la série.

- 1x02 : Second épisode là aussi très bon, malgré un abus de handheld camera dans certains dialogues.

- 1x03 : Un peu plus faiblard, avec son insurrection de prisonniers moyennement réussie (par contre, le personnage de Cally est très attachant, et retrouver Apollo '78 fait toujours plaisir).

- 1x04-05 : Dyptique intéressant quant aux relations entre Starbuck et les Adama, mais gros laule devant le bricolage McGyveresque à peine crédible de Starbuck pour piloter son chasseur Cylon (et ça fait plaisir de voir que la capture du chasseur ennemi ne passe pas à la trappe, contrairement à son équivalent dans Star Trek Enterprise, où le navire ennemi capturé avait été kelleyrisé à la fin de l'épisode comme si de rien n'était).

- 1x06 : Plutôt sympa, avec ce tribunal qui met en péril l'équipe d'ingénierie empêtrée dans ses mensonges. Rien d'exceptionnel, cependant.

- 1x07 : Très amusant, ce Baltar Show, avec la réplique qui tue: "No more Mr Nice Gaius".

- 1x08 : Très bon huis-clos entre Starbuck et le Cylon, à l'écriture et l'interprétation impeccable.

- 1x09 : Un épisode assez bizarre, à moitié comédie, à moitié drame parano, et jamais totalement convaincant. Et puis en plus un nouveau perso antipathique (la femme de Tigh), ce qui n'était pas vraiment nécessaire. Bof.

- 1x10 : Très réussi, celui-ci, par contre. Entre BSG qui nous refait l'Attaque de l'Étoile Noire sur la base Cylon, et tout le côté prophétique, c'était excellent. Et puis la musique celtique était un agréable contrepoint aux percussions habituelles.

- 1x11 : Pas terrible. Le perso de Zarek ne me convainc toujours pas, les magouilles politiques et compagnie de Roslin ont déjà été mieux écrites dans d'autres séries, le traitement journalistique idem, bref, un gros bof.

- 1x12-13 : Bon double épisode final, cliffhanger de brute, et des scénaristes qui n'hésitent pas à y aller franco dans le sombre et le bourrin. C'était bien.

Par contre, gros bémol sur toute l'intrigue parallèle "On Cylon-Occupied Caprica", qui casse systématiquement toute immersion, n'apporte jamais rien, et est juste franchement inintéressante (sérieux, la Boomer/Cylon enceinte, ). Et le jeu de Boomer n'est pas toujours hyper-probant, que ce soit sur Caprica ou à bord du BSG, mais je vais mettre ça sur le dos de son statut de taupe infiltrée...

Bref, une saison 1 solide, pas dénuée de scories, mais en comparaison de ce qui se faisait dans le genre à l'époque (Stargate, et Enterprise saison 3), est très très très largement au-dessus, voire même dans une classe radicalement supérieure. Après, dommage que le cast ne soit pas plus attachant...

commentaires

Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 1 - Introduction & téléfilm

Publié le 9 Février 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Drame, SyFy, BSG

Pour moi, l'attachement aux personnages d'une série est primordial pour pouvoir adhérer pleinement au récit.

J'ai par conséquent une relation amour-haine assez paradoxale avec Battlestar Galactica 2003, le remake made in Ron D. Moore. D'un côté, j'apprécie habituellement l'oeuvre de Moore, quelle qu'elle soit, et ce bien que ce showrunner ait clairement besoin d'être canalisé et supervisé pour donner le meilleur de lui-même ; de même, je ne peux que reconnaître l'efficacité de cette réinvention de Galactica, tant dans son rythme, qque dans son audace, et son ton radicalement différent du tout-venant de la s-f télévisée.

Mais en parallèle, j'ai toujours eu énormément de difficulté à accrocher à la série de manière durable : les personnages me sont globalement antipathiques, et pendant très longtemps, j'ai eu du mal à m'intéresser à leurs aventures au delà de la première moitié de la saison 2. Et puis, un jour, je me suis motivé, et j'ai (très tardivement) regardé l'intégrale du show... j'aurais peut-être dû m'abstenir.

Battlestar Galactica - La Minisérie (2003) :

Pas de surprise, je commence à la connaître par coeur, vu qu'à chaque fois que j'ai retenté l'intégrale, j'ai revu ce gros pilote en deux parties. Donc : une première partie extrêmement prenante, une deuxième partie moins convaincante au niveau du rythme, mais ça reste toujours très sympathique, tout en mettant en place plein de trucs de manière fluide et efficace.

Par contre, comme je le mentionnais plus haut, j'ai immédiatement été confronté à un des problèmes (si ce n'est LE problème) que j'ai toujours eu avec la série : son cast. Je n'y peux rien, je n'en trouve aucun sympathique ou attachant, parfois à cause de l'acteur/trice, parfois de son personnage, ou d'une combinaison des deux. Dans le cast féminin, j'ai envie de toutes les baffer (sauf Cally blush.gif ), en particulier Starbuck & 6of12 ; dans le cast masculin, Bashirltar est amusant, et Adama Sr. charismatique, mais ça s'arrête là, les autres étant au mieux transparents, au pire antipathiques.

Mais peu importe : pour conclure mon intégrale, je n'ai pas d'autre choix que de fermer les yeux sur la distribution, pour me concentrer sur le reste. Au travail, Lurdo.....

commentaires

Les bilans de Lurdo : Starhunter, saison 1 (suite et fin)

Publié le 29 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Action, Aventure, Drame, Canada

Starhunter 1x12-18 :

- Goodbye, So Long : À l'occasion d'une session shopping sur une station, l'équipage tombe sur un ancien pote de Montant, qui meurt subitement. Son comparse - qui passe son temps à draguer Percy - cherche alors refuge sur le Tulip. Comme d'hab, ça met un temps fou à se mettre en route et à progresser, mais la dernière partie de l'épisode est regardable. Et les soupçons qui commencent à peser sur Luc pas inintéressants.

- The Most Wanted Man : Plutôt bon, cet épisode : le Tulip et ses membres d'équipage attirent l'attention de toutes les puissances de leur secteur de la galaxie lorsqu'ils reçoivent pour mission la capture d'un homme aux pouvoirs "Flashesques", clef pour décoder les mystères du Divinity Cluster. Un épisode mythologique, qui met à jour les secrets de Luc, et laisse sous-entendre pleins de trucs passionnants.

- Half Dense Players : À ma grande surprise, un second épisode mythologique réussi, sur une artiste française aux visions étranges (possiblement provoquée par la mutation du Divine Cluster), dont le transport à bord du Tulip amène au premier contact avec les entités extraterrestres entraperçues dans le pilote... le tout sur fond de conflit entre Luc, Percy et Dante. Paré ne gagnera pas d'Emmy avec cet épisode, mais ça fonctionne plutôt bien, et surtout ça avance à grands pas.

- Dark & Stormy Night : Un clip-show bien gonflant qui résume toute l'histoire du Divine Cluster et de Luc. On s'en serait bien passé.

- Super Max : Le gros saoûlant qui fait toutes les intros des épisodes vend le Tulip a un mec qui veut le transformer en prison. À l'équipage de se débrouiller pour récupérer le contrôle du navire, tout en tentant d'esquiver la femme nymphomane du nouveau proprio. Plutôt fun, comme épisode.

- A Twist In Time (part 1) : Alors qu'il transporte un dangereux serial killer, le Tulip est gravement endommagé par des perturbations temporelles qui coûtent la vie à un membre de l'équipage. Aux autres de le sauver, façon Groundhog Day. Classique et assez prévisible, donc, mais néanmoins relativement efficace, pour peu qu'on ne s'attende pas à un chef d'oeuvre d'originalité.

- Eat Sin (part 2) : Conséquences du précédent, avec les membres d'équipage du Tulip qui basculent chacun à leur tour dans des continuums temporels différents, alors que le serial killer s'échappe et les traque l'un après l'autre. Pas inintéressant, notamment parce que le bad guy est bien déjanté, bien interprété, et qu'il y a un peu de toutéliage.

Starhunter 1x19-22 :

- Bad Girls : Percy fait une crise d'adolescence tardive et se rebelle, alors qu'elle subit la mauvaise influence des filles d'un passager louche. Pas passionnant ou super crédible, notamment parce qu'ils ont écrit les trois filles comme des ados de 15 ans, alors que les actrices ont l'air d'avoir 25-30 ans... mais bon, c'était l'épisode filler avant d'attaquer le triple épisode de fin, donc fallait pas s'attendre à mieux.

- Bad Seed (1/3) : Un commando de l'Orchard prend le Tulip d'assaut, capture Montana pour le soumettre au Divinity Cluster, et pour tenter de le faire entrer en contact avec son fils par hypnose télépathique. Pendant ce temps là, Carvaggio est hijacké par un virus, et Percy tente de ramener la situation à la normale... jusqu'à ce qu'une Raider arrive à bord. Du toutéliage dans tous les sens, de la mise en place de season finale, bref, c'était pas mal.

- Travis (2/3) : Percy, capturée par les Raiders, rencontre enfin le fils de Montana, pendant que ce dernier se la joue négociateur avec les Raiders, pour échanger les Graines contre son fils et sa nièce. Déjà, Montana est un négociateur calamiteux, il y avait 25 manières différentes de retourner l'échange à son avantage, mais non, il n'y pense jamais... quant au reste, plutôt intéressant (à défaut d'être bien joué), notamment sur le toutéliage et l'explication de la destinée de Travis.

- Resurrection (3/3) : Eccleston, le terroriste omnipotent du pilote, revient pour avertir l'humanité du véritable danger posé par le Cluster Divin, pendant que l'équipage du Tulip tente de s'accoutumer à la présence de Travis parmi eux, et que les Raiders fondent sur la Terre. Un season finale prenant, à l'image finale joyeusement frustrante.

 

Bilan Starhunter saison 1 :

Les - :

- C'est über cheap, et souvent filmé dans l'ombre pour rendre les décors crédibles.

- C'est un format 48 minutes, avec ce que ça entraîne de longueurs et de manque de rythme. À noter que les insupportables 2min 30 d'introduction par le propriétaire du Tulip étaient coupées aux States, et qu'elles peuvent sans problème être zappées, vu qu'elles n'apportent rien du tout si ce n'est une intro à la Rod Serling... mais en beaucoup plus soporifique.

- Ce n'est pas franchement bien interprété. Outre le mélange assez marrant des accents anglais, ricains, québécois, et français (coprod oblige), et (à la limite) en imputant le jeu particulier de Tanya Allen à un choix d'interprétation du personnage pas forcément maîtrisé par les réals (cf. Zooey Deschanel dans Tin Man), reste que le cast de la série, guests comme réguliers, est assez moyen, voire parfois mauvais.

- Le clip-show, c'est le mal.

Les + :

- C'est de la sf télévisée. Et il n'y en a pas suffisamment pour faire la fine bouche.

- C'est canadien. Et comme Lexx, c'est donc plus détendu et moins politiquement correct que leurs homologues ricains (nudité, drogue, etc).

- L'arc mythologique du Divinity Cluster est assez réussi et cohérent, il a une explication à la fin de la saison.

- Idem pour les personnages, qui voient leurs histoires respectives avancer, et trouver une conclusion.

- Un intérêt historique certain : Whedon a clairement dû voir la première moitié de saison de ce show avant de faire son Firefly, puisqu'on y retrouve les grandes lignes des aventures de Mal & co ; Le vaisseau tout pourri, avec à son bord une jeune ingénieur gentiment impertinente qui rêve de voir l'univers et traîte le capitaine comme son grand frère ; un capitaine grand, charismatique et brut de décoffrage, au passé torturé, et qui porte un browncoat ; son premier officier, une amazone noire aux cheveux longs, ancienne militaire fidèle à son capitaine ; l'organisation scientifique faisant des tests sur certaines personnes pour leur conférer et/ou exploiter leurs dons étranges ; la planète Miranda, lieu désormais ravagé par de telles expériences, dont le produit est une jeune femme-enfant incohérente et artiste martiale qui trouve refuge à bord du Tulip le temps d'un épisode ; l'environnement low-tech désertique rouillé, et les gunfights ; les équipes rivales de contrebandiers et autres chasseurs de primes ; le concept du médecin en fuite, en compagnie d'un proche victime des expériences de l'organisation scientifique secrète ; les Raiders ; etc, etc, etc...

Pour être clair, Firefly n'est pas du copier-coller de Starhunter (les ressemblances s'atténuent d'ailleurs à mesure que Starhunter progresse), cette dernière série étant de toute façon largement enterrée par la série de Whedon, et ce dans toutes les catégories. Mais les similarités sont néanmoins trop nombreuses pour n'être que des coïncidences fortuites.

Peut-être Joss a-t'il vu un épisode en passant, et des réminiscences ont-elles resurgi lors de l'écriture de Firefly, ou bien peut-être s'était-il clairement dit "ah, tiens, ya de bonnes idées, mais c'est super cheap et assez mauvais, comme truc... je peux faire mieux". Après tout, il l'avait déjà fait avec Angel/Forever Knight. (d'ailleurs, je voudrais pas dire, mais le coup du gamin enlevé au héros, et retrouvé 15 ans plus tard, une fois devenu un jeune adulte aux capacités extraordinaires, ayant du mal à renouer avec un père qu'il n'a jamais connu, ça fait vraiment penser à ce que Joss a fait avec Connor/Angel deux ans plus tard...)

Reste que pour l'amateur de séries de sf, la première saison de Starhunter est assez amusante à regarder, précisément pour ces ressemblances frappantes...

 

Conclusion :

Regardable, pour peu que l'on sâche à quoi s'attendre, à savoir une prod canadienne low-budget, avec des acteurs de second plan, et qui ne cherche pas à se présenter comme la révolution philosophique/visuelle/scénaristique du genre.

Bref, une série mineure dans la catégorie space-op tv.

Par contre, si l'on parvient à faire abstraction de la forme relativement faiblarde, le fond est plutôt maîtrisé, et les épisodes mythologiques assez sympathiques. Ce qui est assez rare pour être noté. En tout cas, après un début de visionnage assez peu motivant, je dois dire que la seconde moitié de la saison - épisodes de meublage exceptés - remplissent plutôt bien leur office, et font que l'on quitte le show avec une impression mitigée, certes, mais mitigée et positive.

(maintenant, resterait à regarder la saison 2, à savoir Starhunter, 30 ans après, un reboot total et raté dans lequel la prod n'a gardé que le vaisseau, le proprio, et Percy.... S'il y a des volontaires...)

commentaires

Les bilans de Lurdo : Starhunter, saison 1 (première partie)

Publié le 27 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Action, Aventure, Drame, Canada

Dans la catégorie "séries obscures pour amateurs de science-fiction télévisée en manque, et qui voudraient combler le désert audiovisuel dans le genre", je voudrais la saison 1 de Starhunter (merci Syg de cette trouvaille ) :

Starhunter 1x01-05 :

- The Divinity Cluster : Starhunter, c'est une série de Sf canadienne, de 2000, avec Michael Paré, qui mène une bande de chasseurs de prime de l'espace, tout en cherchant son fils disparu des années plus tôt. Et c'est amusant, mais on a vraiment l'impression, par moments, de mater un proto-Firefly, entre le vaisseau pourri, le capitaine bougon et hanté par son passé, son bras droit (une black prompte à dégainer), et la chef ingénieur, une jolie jeune femme à la personnalité enthousiaste et juvénile, véritables brouillons de Mal, Zoe et Kaylee.

Sans même parler de l'organisation secrète qu'on nous présente dans ce pilote... et qui visiblement fait des expériences scientifiques, un truc du genre. Les ressemblances sont troublantes.

Par contre, il faut être très clair, c'est plutôt cheap. Visuellement et niveau sfx, c'est grosso modo du niveau de Babylon 5 saison 1. Voire pire, par moments. Et le jeu des acteurs est très aléatoire, dans ce pilote (ça peut s'améliorer, cela dit).

Mais ça a néanmoins du potentiel (l'intrigue de l'épisode, sur un Baltar-like qui découvre un moyen d'exploiter certaines parties surpuissantes du génome humain, était brouillonne, mais pas inintéressante), un univers sans aliens, une tonalité assez décontractée, et un peu de nudité, ce qui ne fait jamais de mal.

- Trust : Le vaisseau se voit chargé de transporter deux criminels au pénitencier le plus proche, mais Percy se laisse séduire par l'un d'entre eux. Bien mieux écrit et interprété que le pilote. Et c'est assez amusant de voir Paré déguisé en browncoat façon Mal Reynolds (ou est-ce l'inverse ? ).

- Family Values : Tiens, une réalité virtuelle dans laquelle l'esprit d'une personne se trouve enfermée après sa mort, et à laquelle on peut accéder via des lunettes spéciales & co. Ça me rappelle à peine le pilote de Caprica... m'enfin bref. Sur la piste d'un couple de criminels gays à l'accent français (enfin, au moins l'un d'entre eux), Paré et Luc sont attaqués par des Reavers Raiders (des mecs normaux s'étant rebellés après avoir été soumis à une expérience scientifique ratée), au sein desquels Paré trouve un jeune garçon de l'âge de son fils. Mais est-ce lui ? Pas désagréable à suivre (la scène de fin est même plutôt jolie), mais les act-breaks sont calamiteux de platitude, il y a un très clair problème de rythme et c'est toujours assez cheap.

- Siren's Song : Des commandos des Forces Spéciales réquisitionnent le Tulip pour transporter leur prisonnière, une jeune femme brune et pâle, aux paroles incohérentes, aux capacités physiques de gymnaste et aux pouvoirs étranges, unique rescapée d'une expérience scientifique foireuse sur une planète nommée Miranda. Hum hum... pourquoi ça me rappelle quelque chose ? Bon, sinon, épisode plutôt décousu et quelconque, avec un badguy à l'accent français affreux, et un Paré qui devrait éviter de prendre trois Xanaxs avant de faire les voix off.

- The Man Who Sold The World : Pendant que Percy se bat contre un virus holographique à bord du Tulip, Mal & Zoe Dante et Luc partent à la chasse au criminel de guerre, un médecin eugéniste autrefois leader d'une rébellion (hum hum). Pas super passionnant ni rythmé, malgré le toutéliage avec l'histoire du Cluster Divin.

Starhunter 1x06-11 :

- Peer Pressure : Le Tulip transporte une scientifique recherchée et son fils ; Percy s'entiche de ce dernier, pendant que Dante se fait manipuler par la mère du jeune homme. Les deux captifs ne jouent pas très bien, mais l'épisode n'est pas désagréable à suivre, principalement parce que Tanya Allen est assez amusante en version plus cynique et moqueuse de Kaylee (et puis un peu d'inceste, ça fait toujours son effet, même si c'est totalement gratuit ).

- Frozen : Pendant que le Tulip transporte Etienne, le contrebandier gay français obsédé de l'épisode sur Mars, l'équipage recueille à son bord un Médecin et sa soeur son fils (victime d'expériences scientifiques gouvernementales lui ayant conféré des capacités étranges), poursuivis par des mercenaires. Pas désagréable, notamment grâce au toutéliage avec l'Orchard, le Cluster, et le fils de Dante.

- Past Lives : L'ex-mari de Luc s'échappe après avoir été victime d'une expérience de l'Orchard. Au Tulip de le capturer, et de le sauver avant que son organisme ne se désagrège. Du développement de personnages (Luc & Dante) pas méga-passionnant (encore une fois, la voix-off de Paré est... monotone), mais qui a le mérite d'exister.

- Order : Un gourou-aux-dents-de-Freddie-Mercury réchappe de justesse au suicide collectif de tout son culte, pour tenter de trouver refuge sur le Tulip passant à proximité. Mais Dante refuse tout net, au grand dam de Luc, qui se laisse séduire par les paroles du gourou. Plutôt sympa, malgré les quelques longueurs habituelles dues au format.

- Cell Game : Percy tombe dans un piège tendu par un concurrent du Tulip ; pendant qu'elle croupit en cellule, Dante se la joue Prison Break pour faire s'évader un criminel d'un pénitencier de haute-sécurité, afin de l'échanger contre Percy. Ça se prend pour Oz sans être jamais convaincant, donc laule. 

- Black Light : Un militaire cryogénisé dans l'une des sections inexplorées du vaisseau (wtf !?) revient à la vie, persuadé d'être encore en guerre contre les Raiders, et l'équipage décide d'exploiter sa réputation pour obtenir des infos sur le fils de Dante. Outre le scénario un peu bateau, en partie repris d'un Trek, c'est toujours trop long pour son propre bien, et alors que la dernière partie (Montana & le militaire en infiltration chez les raiders) aurait dû être le point de départ d'une histoire se déroulant au moins sur un second épisode (surtout après les adieux interminables qui ont lieu juste avant), l'épisode fait un 180° instantané, et se termine abruptement de manière ultra décevante. Lame.

commentaires

Critiques éclair - Marathon d'Halloween, épisode 5

Publié le 31 Octobre 2011 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Science-Fiction, Jeunesse

Octobre, c'est le mois d'Halloween, de l'horreur et des ténèbres : et comme tous les ans, pour Lurdo, Octobre était le mois d'un marathon de films et de séries de genre, pendant 31 jours, voire plus si affinités...

The Thing (2011), de MVH Jr. :

Remake/préquelle du film culte de John Carpenter, dans lequel une chose protéïforme infiltre une base de l'Antarctique et prend possession de ses occupants, les uns après les autres... 

Quand c'est un clone du Carpenter, le film est quelconque, jouant plus la carte des jump-scares peu inspirées que celle de la tension ou de la menace constante. Quand ça tente de se démarquer du Carpenter, c'est mauvais (la partie dans le vaisseau = *soupir*), et forcé. Le tout affligé d'un rythme mollasson, et d'un score en pilotage automatique de Beltrami, en mode horreur basique.

Bref, ça a constamment le cul entre deux chaises, et ça ne convainc jamais (même les sfx, pourtant pas mauvais, sont pâlichons en comparaison des effets physiques de l'original) : un film qui ne satisfait donc ni les fans de l'original, ni (d'expérience) les fans d'horreur post 90s qui gobent tout ce qui se fait comme remake.

Un petit 2/6, pour M.E.W., et pour quelques moments pas trop vilains. 

Wrong Turn 4 : Bloody Beginnings (2011), de Declan O'Brien :

Une bande de jeunes débiles en rut se retrouve pris au piège dans un asile désaffecté, où vivent les psychopathes tueurs de la saga...

Du gore gratos, du cul gratos, et sinon, ce sont "les dégénérés à la neige", réfugiés dans un asile. Avec des jeunes très cons et très mauvais, des rebondissements quelconques, et un passage assez fatiguant avec les cris d'un acteur comme seule bande originale pendant 5-10 minutes.

1/6

Drag Me To Hell (2009), de Sam Raimi :

Une employée de banque à la recherche d'une promotion refuse un prêt à une vieille gitane, qui jette alors sur elle une malédiction fatale : l'héroïne a trois jours pour parvenir à la briser, sous peine d'être emmenée aux enfers par une Lamie au terme de ce délai... 

Revu récemment, un film qui répond parfaitement à la définition du terme "montagnes russes", tant il y a des hauts et des bas.

Dans l'ensemble, malgré quelques petits moments de flottement, ça se suit sans trop de problèmes, les personnages sont assez attachants, l'interprétation relativement juste (je mets relativement, parce que Lohman, si elle était convaincante dans les scènes intenses, que ce soit de peur ou de déterrage de cadavre, m'a paru un peu moins juste dans les moments plus calmes, comme dans la banque, où elle débitait parfois son texte sans trop y croire ; et d'un autre côté, je ne suis pas certain d'être vraiment objectif, vu que j'ai passé une partie de ces scènes à essayer de retrouver à quelle autre actrice les tics de diction de Lohman me faisaient penser...), et le métrage est dans son ensemble plutôt efficace pour ce que c'est.

Maintenant, c'est loin d'être dénué de points faibles. Niveau scénario, déjà, il faut bien avouer que c'est très basique et prévisible (en plus de recycler un vieux EC Comics/Haunt of Fear), et ce sur tous les plans (à l'instant où le sacrifice d'animal est mentionné, on devine que le chat va y passer ; à partir de l'exorcisme, tout s'enchaîne de manière ultra téléphonée, et ce jusqu'à la dernière image.) Donc ça refroidit un peu. Après, le ton général du film m'a semblé un peu hésitant. Contrairement à un Evil Dead 2, j'ai eu l'impression que Raimi se refusait ici à se lâcher vraiment, et préférait traiter la majeure partie de son film au premier degré, avec ici ou là une pointe d'humour pas trop méchante.

Et autant dans les 3/4 des scènes ça fonctionne, autant parfois, la rupture est vraiment brutale, comme dans cette scène de l'abri de jardin, qui commençait de manière efficace (l'apparition de mémé) avant de virer radicalement au cartoon, avec l'enclume ACME et des effets numériques très moyens. Dans l'absolu, pourquoi pas, mais là, en l'occurrence, la scène m'a semblé sortir de nulle part, et déplacée, alors que jusque là l'humour Raimien s'était fait plus discret (du genre un dentier ou une agrafe ici ou là, pas forcément trop appuyés).

Par contre, le possédé dansant durant l'exorcisme, le nawak du déterrage nocturne, tout cela passe très bien, d'autant qu'on en est alors à un moment du film où la présence assumée du surnaturel (caricatural ou pas) coule de source, et est le résultat d'une montée en puissance de la Lamie dans le film. Il aurait en fait fallu soit plus de sérieux, soit plus de cartoon déjanté, plutôt que de rester ainsi le cul entre deux chaises.

(et d'ailleurs, l'exorcisme aurait été le moment parfait pour caser un "I will swallow your soul"... quelle occasion ratée... )

Donc au final un film amusant à regarder, mais que Raimi aurait dû pousser encore plus loin dans ses retranchements. En l'état, c'est un hybride bancal entre un film d'horreur générique et un Raimi Evil Deadesque, ce qui n'est que moyennement satisfaisant.

3.75/6 

The Howling : Reborn (2011), de Jim Nimziki :

Un adolescent discret apprend qu'il est un loup-garou, et se découvre rapidement tous les avantages et les défauts de sa condition, tandis que le reste de son espèce est mis au courant de son existence.

Aucun souvenir de la saga originale, donc je n'ai dû voir que le premier film, qui m'avait paru bien surestimé et ridicule (l'image finale du film original, notamment, avec sa présentatrice tv garoute).

Là, un DTV en forme de relaunch, mais qui en réalité ressemble comme deux gouttes d'eau à un pilote de série MTV ou CW pour ados, ça en a l'écriture (les déblatérations du meilleur pote du héros, apprenti-scénariste, sur les règles d'or des histoires de garous, ressemblent comme deux gouttes d'eau à du Kevin Williamson), l'interprétation, le budget, et grosso modo l'intérêt.

2/6 (parce que des garous qui se battent et démolissent des murs, c'est toujours sympathique)

commentaires

Critiques éclair - Marathon d'Halloween, épisode 4

Publié le 29 Octobre 2011 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Science-Fiction

Octobre, c'est le mois d'Halloween, de l'horreur et des ténèbres : et comme tous les ans, pour Lurdo, Octobre est le mois d'un marathon de films et de séries de genre, pendant 31 jours, voire plus si affinités...

Species (1995), de Roger Donalson :

Des savants mettent au point une hybride humain-alien à partir d'un code ADN reçu des étoiles. Manque de chance, l'hybride meurtrier n'a qu'un seul désir : trouver un partenaire pour s'accoupler, et coloniser ainsi la terre. 

J'avais totalement oublié que Molina, Ben Kingsley, Forrest Whitaker et Michelle Williams (en version ado de Hensridge) avaient joué là-dedans. À part la musique de Christopher Young, très réussie, et le postulat de départ (alien + nudité) assumé, c'est assez mauvais, je dois dire, et donne l'impression de sortir tout droit des 80s, technologiquement parlant. La fin est assez ridicule.

1.5/6

Species II (1998), de Peter Medak :

On prend les mêmes, et on recommence, ou presque, puisque cette fois-ci des cosmonautes américains reviennent de Mars, et sont contaminés par l'ADN alien. À leur retour sur Terre, ils tentent ainsi de trouver leur "âme soeur", tandis que le projet du premier film donne naissance, de son côté, à une nouvelle Mutante.

Une suite intéressante pour ses variations par rapport au récit original, pour son monstre bien moche, et pour sa tendance au gore, mais sinon, c'est mauvais, avec un noir de service™®© qui fait des vannes calamiteuses, une réalisation faiblarde, et Madsen qui cachetonne.

2/6

Species III (2004), de Brad Turner :

Un scientifique récupère le cadavre de Natasha Hensridge, qui donne naissance à une nouvelle Mutante. Il élève cette dernière comme sa fille, mais les instincts de la créature finissent par reprendre le dessus.

T-bag de Prison Break qui fait le résumé des épisodes précédents en voix-off = *soupir*. À part ça, un DTV soporifique, dans lequel Hensridge fait un caméo de quelques minutes à peine.

0.5/6

Species IV - The Awakening (2007), de Nick Lyon :

Miranda, une jolie blonde, vit avec son oncle, professeur d'université. Mais elle ignore qu'elle est une Mutante, et lorsque la vérité est mise à jour, elle doit fuir au Mexique...

Ben Cross et Dominic Keating, ce n'est pas désagréable. Des aliens partout, à cause d'un savant fou qui clone des sex dolls à la pelle, et un duel final entre deux mutantes costumées ? Naze, mais paradoxalement assez fun.

1.5/6

commentaires

La saga Star Trek : présentation

Publié le 6 Octobre 2011 par Lurdo dans Télévision, Science-Fiction, Star Trek

Institution aux USA, la saga Star Trek reste encore à ce jour méconnue en France. Présentation d'une pierre fondatrice de la science-fiction télévisée anglo-saxonne. Créée en 1966 par Gene Roddenberry, la franchise Star Trek regroupe six séries et plus d'une dizaine de longs-métrages.

1966 ... Captain Kirk

Trop souvent résumée en France à "Mr Spock en pyjama", Star Trek a pourtant posé bon nombre de pierres fondatrices de la science-fiction télévisée, dont on peut aujourd'hui encore retrouver la trace dans la majorité des programmes du genre.

  • Star Trek la série originale (1966 à 1969). La série la plus connue en France, avec son Capitaine Kirk séducteur, Mr Spock, et le vaisseau Enterprise. Trois saisons fondatrices, mais un flop d'audiences retentissant.
     
  • Star Trek la série animée (1973 à 1974). Déclinaison animée un peu fauchée de la série mère, le show ne convainc pas, et est longtemps renié par le studio Paramount, en charge de la franchise Trek.
     
  • Star Trek la nouvelle génération (1987 à 1994). Sept saisons situées 70 ans dans le futur de la série originale, et narrant les aventures du Capitaine Picard et d'un tout nouvel Enterprise. Des débuts balbutiants, mais une série brillante et exemplaire, une fois sa vitesse de croisière atteinte.
     
  • Star Trek Deep Space Nine (1993 à 1999). Déclinaison la plus sombre et épique de la saga, la série prend place sur la station spatiale DS9, au carrefour de conflits politiques, militaires, économiques et religieux.
     
  • Star Trek Voyager (1995 à 2001). Pendant sept saisons, l'USS Voyager, sa capitaine et son équipage, perdus à l'autre bout de la galaxie, tentent de rentrer chez eux.
     
  • Star Trek Enterprise (2001 à 2005). La plus controversée des séries Trek, tant pour ses dérives créatives que pour son postulat de départ : une préquelle à la série originale, racontant les aventures du premier Enterprise, commandé par le Capitaine Archer.

En parallèle de ces séries, dix films, à l'intérêt plus ou moins variable, et couvrant les aventures de Kirk et de Picard. À noter que la fin prématurée de la série Enterprise, vivement critiquée, a donné un sérieux coup de frein à la saga, l'interrompant après près de 20 années de présence quasi ininterrompue sur le petit écran. Il faudra alors attendre le succès du Star Trek de JJ Abrams (2009) pour relancer la machine, au grand bonheur des fans.

commentaires
<< < 10 20 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39