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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Critiques éclair - Marathon d'Halloween, épisode 5

Publié le 31 Octobre 2011 par Lurdo in Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Science-Fiction, Jeunesse

Octobre, c'est le mois d'Halloween, de l'horreur et des ténèbres : et comme tous les ans, pour Lurdo, Octobre était le mois d'un marathon de films et de séries de genre, pendant 31 jours, voire plus si affinités...

The Thing (2011), de MVH Jr. :

Remake/préquelle du film culte de John Carpenter, dans lequel une chose protéïforme infiltre une base de l'Antarctique et prend possession de ses occupants, les uns après les autres... 

Quand c'est un clone du Carpenter, le film est quelconque, jouant plus la carte des jump-scares peu inspirées que celle de la tension ou de la menace constante. Quand ça tente de se démarquer du Carpenter, c'est mauvais (la partie dans le vaisseau = *soupir*), et forcé. Le tout affligé d'un rythme mollasson, et d'un score en pilotage automatique de Beltrami, en mode horreur basique.

Bref, ça a constamment le cul entre deux chaises, et ça ne convainc jamais (même les sfx, pourtant pas mauvais, sont pâlichons en comparaison des effets physiques de l'original) : un film qui ne satisfait donc ni les fans de l'original, ni (d'expérience) les fans d'horreur post 90s qui gobent tout ce qui se fait comme remake.

Un petit 2/6, pour M.E.W., et pour quelques moments pas trop vilains. 

Wrong Turn 4 : Bloody Beginnings (2011), de Declan O'Brien :

Une bande de jeunes débiles en rut se retrouve pris au piège dans un asile désaffecté, où vivent les psychopathes tueurs de la saga...

Du gore gratos, du cul gratos, et sinon, ce sont "les dégénérés à la neige", réfugiés dans un asile. Avec des jeunes très cons et très mauvais, des rebondissements quelconques, et un passage assez fatiguant avec les cris d'un acteur comme seule bande originale pendant 5-10 minutes.

1/6

Drag Me To Hell (2009), de Sam Raimi :

Une employée de banque à la recherche d'une promotion refuse un prêt à une vieille gitane, qui jette alors sur elle une malédiction fatale : l'héroïne a trois jours pour parvenir à la briser, sous peine d'être emmenée aux enfers par une Lamie au terme de ce délai... 

Revu récemment, un film qui répond parfaitement à la définition du terme "montagnes russes", tant il y a des hauts et des bas.

Dans l'ensemble, malgré quelques petits moments de flottement, ça se suit sans trop de problèmes, les personnages sont assez attachants, l'interprétation relativement juste (je mets relativement, parce que Lohman, si elle était convaincante dans les scènes intenses, que ce soit de peur ou de déterrage de cadavre, m'a paru un peu moins juste dans les moments plus calmes, comme dans la banque, où elle débitait parfois son texte sans trop y croire ; et d'un autre côté, je ne suis pas certain d'être vraiment objectif, vu que j'ai passé une partie de ces scènes à essayer de retrouver à quelle autre actrice les tics de diction de Lohman me faisaient penser...), et le métrage est dans son ensemble plutôt efficace pour ce que c'est.

Maintenant, c'est loin d'être dénué de points faibles. Niveau scénario, déjà, il faut bien avouer que c'est très basique et prévisible (en plus de recycler un vieux EC Comics/Haunt of Fear), et ce sur tous les plans (à l'instant où le sacrifice d'animal est mentionné, on devine que le chat va y passer ; à partir de l'exorcisme, tout s'enchaîne de manière ultra téléphonée, et ce jusqu'à la dernière image.) Donc ça refroidit un peu. Après, le ton général du film m'a semblé un peu hésitant. Contrairement à un Evil Dead 2, j'ai eu l'impression que Raimi se refusait ici à se lâcher vraiment, et préférait traiter la majeure partie de son film au premier degré, avec ici ou là une pointe d'humour pas trop méchante.

Et autant dans les 3/4 des scènes ça fonctionne, autant parfois, la rupture est vraiment brutale, comme dans cette scène de l'abri de jardin, qui commençait de manière efficace (l'apparition de mémé) avant de virer radicalement au cartoon, avec l'enclume ACME et des effets numériques très moyens. Dans l'absolu, pourquoi pas, mais là, en l'occurrence, la scène m'a semblé sortir de nulle part, et déplacée, alors que jusque là l'humour Raimien s'était fait plus discret (du genre un dentier ou une agrafe ici ou là, pas forcément trop appuyés).

Par contre, le possédé dansant durant l'exorcisme, le nawak du déterrage nocturne, tout cela passe très bien, d'autant qu'on en est alors à un moment du film où la présence assumée du surnaturel (caricatural ou pas) coule de source, et est le résultat d'une montée en puissance de la Lamie dans le film. Il aurait en fait fallu soit plus de sérieux, soit plus de cartoon déjanté, plutôt que de rester ainsi le cul entre deux chaises.

(et d'ailleurs, l'exorcisme aurait été le moment parfait pour caser un "I will swallow your soul"... quelle occasion ratée... )

Donc au final un film amusant à regarder, mais que Raimi aurait dû pousser encore plus loin dans ses retranchements. En l'état, c'est un hybride bancal entre un film d'horreur générique et un Raimi Evil Deadesque, ce qui n'est que moyennement satisfaisant.

3.75/6 

The Howling : Reborn (2011), de Jim Nimziki :

Un adolescent discret apprend qu'il est un loup-garou, et se découvre rapidement tous les avantages et les défauts de sa condition, tandis que le reste de son espèce est mis au courant de son existence.

Aucun souvenir de la saga originale, donc je n'ai dû voir que le premier film, qui m'avait paru bien surestimé et ridicule (l'image finale du film original, notamment, avec sa présentatrice tv garoute).

Là, un DTV en forme de relaunch, mais qui en réalité ressemble comme deux gouttes d'eau à un pilote de série MTV ou CW pour ados, ça en a l'écriture (les déblatérations du meilleur pote du héros, apprenti-scénariste, sur les règles d'or des histoires de garous, ressemblent comme deux gouttes d'eau à du Kevin Williamson), l'interprétation, le budget, et grosso modo l'intérêt.

2/6 (parce que des garous qui se battent et démolissent des murs, c'est toujours sympathique)

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