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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #347 : Angry Birds - Le Film (2016)

Publié le 27 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Jeunesse, Comédie, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Angry Birds - Le Film (Angry Birds) :

Incapables de voler, les oiseaux vivent une vie paisible et bienheureuse sur leur île... jusqu'à ce qu'arrivent les cochons envahisseurs, qui dérobent leurs oeufs. Menés par Rouge (Jason Sudeikis), un oiseau en colère, les oiseaux partent alors à la poursuite des voleurs.

Il serait facile de voir cette adaptation animée du jeu Angry Birds sous le prisme de la métaphore géopolitique.

Après tout, un peuple béat et bienheureux qui ostracise toute pensée extrème et vit sous la protection d'un aigle (le gouvernement américain) légendaire, en réalité obèse, égoïste, vantard, corrompu et décadent ; une horde d'étrangers voleurs, envahissants, menteurs, fourbes, qui volent la nourriture des habitants de l'île, et leur dérobent leur futur ; un seul contestataire, étrangement rouge, moqué pour son apparence, toujours en colère, qui se méfie des immigrés et finit par devenir le leader de ses semblables quand les choses tournent mal, et qu'il s'avère qu'il a raison... disons que le discours de Donald Trump n'est pas loin.

Et réciproquement, on peut aussi prendre ce métrage par l'autre bout du prisme, et voir là une peuplade indigène bienheureuse, qui accueille volontiers un empire colonisateur à la technologie supérieure, finit par être pillée par ces colons qui repartent chez eux avec toutes les richesses de l'île, et ne trouve réparation qu'en allant mener le combat chez l'envahisseur, et en abattant ses immeubles à grands coups d'explosion... alors, Angry Birds, apologie du terrorisme, ou bien manifeste trumpesque à peine déguisé...?

Honnêtement, probablement ni l'un ni l'autre : comme 300 en son temps, on peut voir ce que l'on veut dans cet Angry Birds - le film, même si ici, ce n'était pas forcément l'intention de départ.

Car de manière générale, ce métrage est tellement générique - humour générique et pas très drôle, doublage générique et inégal, rythme générique et jamais captivant, musique générique d'un clone de Zimmer, récit générique, personnages génériques, direction artistique générique, etc, etc, etc - qu'il laisse particulièrement de marbre, surtout si l'on n'a de la franchise Angry Birds qu'une vague notion à la base. Énorme bof, donc.

(Ah, et la photocopie assumée de la scène de Quicksilver dans X-Men : Days of Future Past est un peu trop flagrante pour être satisfaisante)

2.75/6 (juste en dessous de la moyenne, parce que techniquement, c'est tout de même maîtrisé, mais j'aurai déjà tout oublié demain)

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Catch Review : TNA Slammiversary 2016 (12/06/2016)

Publié le 25 Juin 2016 par Lurdo dans Catch, Review, TNA, Télévision, Sport

Après toutes ses mésaventures récentes, la TNA a besoin de buzz, afin de faire oublier ses problèmes financiers, et le feud Jeff vs Matt Hardy, qui a fait parler de lui tant il est ridicule... va-t-elle y parvenir avec ce Slammiversary ?

TNA Slammiversary 2016 :

- Une minute de silence pour les victimes de la fusillade. Simple, mais touchant.

- Générique d'ouverture à demi-avorté par l'annonce du Full Metal Mayhem de JB. Premier botch, ça commence mal.

- Sans surprise, le show s'ouvre sur le X-division 4-way pour la ceinture : DJZ vs Eddie Edwards vs Trevor Lee vs Andrew Everett. Un match plutôt solide, avec un joli corkscrew moonsault depuis la troisième corde, mais je dois dire que le résultat final me laisse assez indifférent.

- Promo backstage d'EC3.

- The Tribunal w/ Al Snow vs Shera & Grado. Tag match assez quelconque.

- Braxton Sutter croise James Storm backstage, et zou, c'est probablement lui son adversaire pour ce soir. Ou alors ils vont se mettre en équipe, allez savoir.

- Récap à rallonge de Gail vs Maria. Assez inutile, vu que Gail est blessée (kayfabe), et Maria est blessée (IRL).

- Allie me fait mal aux oreilles ; Maria tente d'esquiver, Corgan confirme, et rajoute Gail au match de championnat. Of course. :\

- Gail vs Sienna vs Jade, KO title. Un match un peu brouillon, mais assez honorable dans l'ensemble. Si l'on ferme les yeux sur la fin, blindée d'interventions en tous genres, et d'une SuperGail sur le point de gagner, avant que quelqu'un ne lui vole la victoire. Forcément.

- Bobby s'est bien amélioré, niveau promos.

- James Storm au micro, pour donner une chance à Braxton Sutter, un petit jeune (qui n'a techniquement que deux ou trois ans de moins que Storm, de mémoire :mrgreen:).

- Storm vs Sutter. RAS.

- Eli Drake très bon au micro, comme toujours.

- Eli Drake vs Bram, KOTM title. Drake a un peu de mal avec les cordes du ring, ce soir. Sinon, RAS, un match compétent, mais pas très mémorable.

- Mike Bennett solide au micro.

- EC3 vs Mike Bennett. Plutôt réussi, même si, à nouveau, trop d'interventions et de triche.

- Promo nawak de Matt Hardy, comme d'habitude.

- Récap du feud le plus facepalmesque de 2016.

- Matt vs Jeff Hardy, Full Metal Mayhem. Entrée ridicule de Matt, et un match hardcore particulièrement bordélique, qui ne fonctionne que parce que les deux frères se donnent à fond, avec une intensité qui fait plaisir. Mais bon, ça reste un gros bordel quand même. Cela dit, si on aime le style hardcore, ça peut être très plaisant.

- Promo sympa du Decay.

- Decay vs Bromans, tag titles. Vraiment RAS, un tag match pas désagréable, mais ultra-basique... et puis cette fin surbookée *soupir*

- Galloway vs Lashley, Tap Out or KO match. Très bon match, très axé soumissions. On regrettera l'arbitre qui compte lorsqu'un catcheur est dans les cordes (alors que bon, pas de DQ, ça implique qu'il peut compter jusqu'à 200 s'il veut, il ne pourrait pas punir le catcheur qui refuserait de lâcher prise), et une fin étrangement précipitée, qui n'a pas du tout été mise en place préalablement, par exemple en soulignant que Lashley est un excellent boxeur, ou un truc du genre. Mais ça reste tout de même du haut niveau, ce match.

 

Dans l'ensemble, un PPV qui était exactement là où je l'attendais : assez solide, globalement, sans match vraiment mauvais (au pire, c'était moyen), avec un main event qui m'a surpris en bien (pour une fois que je trouve Galloway intéressant), et d'autres matches qui satisferont les fans des catcheurs impliqués...

... mais un PPV qui ne créera pas le moindre buzz, et qui sera oublié dans un mois, tant il était assez anecdotique, avec trop de finishes sur interventions ou tricheries, et pas la moindre surprise. Pour l'instant, en tout cas, ça ne m'a pas redonné envie de reprendre la TNA de manière régulière.

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Un film, un jour (ou presque) #346 : Zootopie (2016)

Publié le 24 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Comédie, Policier, Jeunesse, Disney, Pixar

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Zootopie (Zootopia) :

De l'éléphant le plus gigantesque à la souris la plus minuscule, tous les animaux du monde se croisent à Zootopie, une métropole florissante qui est le pinnacle de la civilisation animale. Judy Hopps (Ginnifer Goodwin), une petite lapine campagnarde, rêve depuis toujours d'y vivre, et d'en devenir l'un des agents de police. Mais rapidement, elle est confrontée aux préjugés de la société animale, et se retrouve contractuelle... jusqu'à ce qu'elle croise le chemin de Nick Wilde (Jason Bateman), un renard des rues malin et arnaqueur, qui va finir par l'aider dans la résolution d'une affaire étrange, qui touche toute la ville.

Le nouveau phénomène Pixney (un surnom bien pratique pour décrire les oeuvres produites par Disney sous la supervision de John Lasseter de Pixar), qui a déchaîné les critiques élogieuses, et produit des chiffres astronomiques au box-office. Est-ce que la réalité est à la hauteur de cette réputation improbable ?

Et bien quasiment, oui. Car ce Zootopie s'avère un film d'animation très sympathique : la direction artistique est splendide, la réalisation et le rendu visuel particulièrement efficaces, les personnages sont très attachants, le doublage est impeccable, et effectivement, le message et les thématiques du film sont pertinents et contemporains.

Cela dit, ce n'est pas pour autant que Zootopie est un film parfait : les thématiques, justement, ont beau être pertinentes, elles n'ont rien de très innovant ou de très original. On est dans l'acceptation de tous, dans le dépassement de soi, bref, c'est du classique... ce qui n'est pas forcément problématique, mais ne mérite pas pour autant d'être loué comme étant une révolution.

À l'identique, l'histoire en elle-même - l'enquête - est à la fois bien menée, et affreusement prévisible, dans le moindre de ses rebondissements. Pas nécessairement un problème rédhibitoire pour un dessin animé pour enfants, mais tout de même, le spectateur adulte aura constamment 20 longueurs d'avance sur le récit.

Ah, et si à l'avenir, on pouvait éviter de terminer les films d'animation en chanson (surtout pour du Shakira intégré au forceps dans le récit), ça ne serait pas plus mal.

Quelque chose comme 4.25, ou 4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #345 : No Stranger Than Love (2015)

Publié le 23 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

No Stranger Than Love :

Dans la petite ville où elle vit, tout le monde adore la belle Lucy (Alison Brie), institutrice toujours souriante, et fille du maire. Les femmes sont ses meilleures amies, les enfants l'adorent, et les hommes sont tous amoureux d'elle... mais Lucy reste seule, un peu agacée par toute cette attention, et très sérieusement tentée par une aventure avec Clint (Colin Hanks), le professeur de sport pourtant marié. Mais alors qu'elle s'apprête à franchir le pas et qu'elle lui déclare son amour sans trop y croire, voilà qu'un trou sans fond s'ouvre sous les pieds de Clint, et l'avale. Un phénomène inexplicable, qui va rapidement amener une prise de conscience chez la jeune femme, et dans toute la communauté qui l'entoure...

Euh... okay. D'accord. Pourquoi pas. Ce film était... hmm.

En fait, ce film m'a fait l'impression d'avoir été conçu comme une pièce de théâtre centrée sur le salon de Lucy, sur le trou, sur divers visiteurs, etc... une pièce qui aurait été artificiellement rallongée pour en faire un long-métrage de 90 minutes, un métrage qui tente désespérément d'avoir quelque chose de profond et d'inspiré à dire sur la vie et l'amour, et qui se drape pour cela dans des atours excentriques et décalés pas franchement utiles ou sincères.

Pourtant, dès le début, on comprend que l'on est dans une fantaisie pas très réaliste, et on se laisse porter par cet univers étrange et un peu surréaliste ; la scène du trou arrive alors, et malgré la métaphore un peu appuyée, on se dit qu'il y a là du potentiel, et que le tout peut partir dans l'humour, ou dans le fantastique, entre autres (sans oublier 5 bonnes minutes de Brie en lingerie, ce qui n'est jamais désagréable - ou bien, si telle est votre préférence, 5 minutes de Colin Hanks en slip kangourou... déjà moins glamour, il faut l'avouer).

Et puis non. Le trou ne sert que de prétexte au scénario, qui envoie alors Lucy dans toute la ville, lui offre un nouveau prétendant en la personne de Justin Chatwin (transparent au possible malgré ses efforts, comme tous les personnages, en fait), et se perd dans des méandres pas très intéressants et pas très subtils, souvent lourdement ponctués par des échanges ou des tirades maladroites sur l'amour et les sentiments.

On se retrouve ainsi avec un No Stranger Than Love qui se disperse rapidement et qui, au lieu de monter en puissance, perd paradoxalement beaucoup de vapeur et d'énergie au terme de son premier acte, dès que son postulat est posé.

Au final, le résultat de cette comédie romantique décalée n'est pas vraiment comique, passe tant de temps à tenter de convaincre le spectateur qu'elle a énormément de choses à dire sur les sentiments qu'elle finit par ne pas être très romantique non plus, et force tant le trait qu'elle parait plus artificielle et forcée que décalée.

Et ce malgré toute la bonne volonté de Brie, qui malheureusement est bloquée ici dans un rôle qui pourrait se résumer à Annie de Community, en plus désenchantée (en tout cas, c'est comme ça que Brie joue le personnage).

Les intentions étaient peut-être bonnes, mais l'exécution, elle, fait vraiment défaut. Dommage.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #344 : Le Dilemme (2011)

Publié le 22 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Le Dilemme (The Dilemma) :

Amis et collègues inséparables, Ronny (Vince Vaughn) et Nick (Kevin James) possèdent une entreprise de design automobile. À la veille d'un nouveau contrat important, Ronny surprend la femme de Nick (Winona Ryder) en train de tromper son ami avec un homme plus jeune (Channing Tatum). Ronny doit alors se décider entre tout avouer à Nick, et remettre ainsi toute la présentation en question, ou bien mentir jusqu'à ce que tout soit plus calme...

Une comédie dramatique signée Ron Howard, et qui malgré sa distribution convaincante, n'est ni vraiment drôle (au mieux, il y a un peu de slapstick basique), ni particulièrement dramatique.

En fait, on sent bien que le métrage tente d'équilibrer humour noir, drame, comédie, etc, mais il n'y parvient jamais, pas aidé par une durée excessive de près de deux heures, et par un récit finalement très prévisible.

Un faux pas surprenant de la part de Ron Howard.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #343 : Get A Job (2016)

Publié le 21 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Get A Job :

Will (Miles Teller), sa petite amie Jillian (Anna Kendrick) et tous leurs amis stoners (Christopher Mintz-Plasse, Nicholas Braun, Brandon T. Jackson) viennent de finir leurs études : désormais, ils doivent se confronter au monde du travail... ce qui est plus facile à dire qu'à faire. D'autant que Roger (Bryan Cranston), le père businessman de Will, vient lui aussi de perdre son poste à cause de son âge...

Une comédie rythmée, mais brouillonne et qui peine à trouver ses marques, sur une génération de glandeurs qui se croient spéciaux, et sont en fait totalement ordinaires et insipides.

Du moins, c'est dans cette direction que le film semble parfois se diriger ; à d'autres moments, il semble parfaitement content d'être une stoner comedy basique et graveleuse, avec une Cameron Richardson qui se met topless dans un rôle ingrat de strip-teaseuse au grand coeur ; à d'autres encore, il se contente d'être un film sur la crise (professionnelle) de la quarantaine de Cranston ; ou encore une comédie de bureau comme tant d'autres, peuplée de seconds rôles très sympathiques (Alison Brie, Greg Germann, Jorge Garcia, John C. McGinley, Marcia Gay Harden, Bruce Davison) mais finalement sous-exploités.

Et puis il se finit sur une conclusion finalement assez "appropriée" à la génération mise en scène, confortée dans ses opinions : "oui, tu as raison de te croire spécial, tu l'es, et le monde du travail ne te mérite pas, toi et ton génie, trouve ton propre chemin et f**k the world !".

Guère surprenant d'apprendre alors que ce métrage a été tourné en 2012, et est resté quatre ans sur le banc de touche avant de sortir enfin en salles et en VOD.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #342 : Warcraft - Le Commencement (2016)

Publié le 20 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Action, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Warcraft - le Commencement (Warcraft : The Beginning) :

À la tête du peuple des orcs, le shaman Gul'dan (Daniel Wu) exploite la sombre magie du Fell pour transformer ses troupes, et ouvrir un portail dimensionnel vers le royaume d'Azeroth, afin de conquérir ce dernier. Mais au sein de sa horde, certains doutent du bien-fondé des motivations de Gul'dan : Durotan (Toby Kebbell), chef d'un clan orc, redoute notamment que le Fell ne détruise Azeroth à son tour, et que les orcs ne soient alors contraints de trouver encore un autre royaume à envahir. Il décide alors de se tourner vers les humains vivant à Azeroth, afin de demander leur aide pour renverser Gul'dan. Plus facile à dire qu'à faire, car même avec l'assistance du Roi Llane (Dominic Cooper), du guerrier Anduin Lothar (Travis Fimmel), de la métisse orque Garona (Paula Patton) et du Gardien (Ben Foster), un sorcier tout-puissant, la magie du Fell s'avère un obstacle dès plus redoutables...

Soyons francs : depuis son annonce jusqu'à sa sortie, Warcraft n'a eu qu'un seul public-cible, celui des gamers qui connaissent par cœur les détails de l'univers. Le grand public était volontairement laissé à la porte, et les bandes-annonces se contentaient de lui présenter un univers de fantasy générique, dont l'intrigue se résumait à orcs vs humains. Pas franchement de quoi attirer le chaland novice, donc je faisais partie... d'autant plus que le visuel présenté à l'écran puait le numérique et le toc, ce qui n'est pas vraiment idéal quand on tente de lancer une franchise cinématographique comme Warcraft.

C'est donc avec de grosses réserves que j'ai regardé ce métrage, et, sans surprise, il s'en dégage un film vraiment bipolaire, à moitié réussi, et à moitié raté.

Le film sur les orcs, ainsi, est assez intéressant : véritable prouesse technique, avec des orcs crédibles (le design des orquettes est nettement plus discutable), il y a de l'émotion, et malgré un peu trop de bourrinage et de retournements de veste abusifs, le tout est suffisamment bluffant pour emporter l'adhésion.

Malheureusement, en face, il y a tout le côté Alliance des humains. Et là, c'est un vrai carnage.

La direction artistique ne fonctionne en effet pas du tout, et donne constamment l'impression de se trouver devant un mauvais concours de cosplay, ou devant une énième suite DTV de Donjons & Dragons : les costumes, les armes et les prothèses capillaires ne sont jamais crédibles, les acteurs sont tous hors-sujet et/ou mal castés (la palme revient à Paula Patton, qui passe tout le film à faire cette tête là : :-( , ce qui est assez ridicule vu le look qu'ils lui ont donné ; mention spéciale aussi à Travis Fimmel qui, s'il est crédible physiquement, nous refait exactement tous ses tics de jeu de Ragnar Lodbrok dans Vikings et donne l'impression d'être constamment imbibé), et les personnages passent leur temps à aller d'un point A à un point B avant de revenir au point A et de repartir au point C avant de retourner au point B, sans jamais être particulièrement intéressants en chemin.

(à vrai dire, j'étais plus intéressé par le gobelin que l'on aperçoit en train de pêcher dans une rivière pendant un plan de transition, que par les palabres interminables des humains et leurs allers-retours)

On alterne donc un script simple et clair (les Orcs), crédible visuellement car tout numérique signé ILM, avec un bordel pas possible (les Humains), assez fauché visuellement (on sent que la moitié des paysages et des bâtiments numériques ont été délégués à des studios secondaires, moins performants), noyé dans les références et le name-dropping abscons, et qui, pour ne rien arranger, s'écroule totalement dans son dernier quart : on devine des coupes énormes çà et là, les ellipses sont maladroites, les rebondissements improbables, et on a l'impression d'assister à un résumé de 15-20 minutes plus qu'à un vrai film.

Bref, pour un non-fan de l'univers de Warcraft (je n'ai pas touché à un jeu de cette franchise depuis pas loin de 20 ans), c'est quand même un long-métrage de fantasy particulièrement médiocre et bancal, forcément très dérivatif dans l'absolu (mais ça, c'est inhérent à l'univers Warcraft) et qui aurait probablement bénéficié d'être un film d'animation photoréaliste.

Ou alors, de carrément changer de directeur de casting...

(et de compositeur, aussi)

2.25/6, pas plus.

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Un film, un jour (ou presque) #341 - Summer Camp Week : Meatballs 3 - Sale Boulot (1986) & Meatballs 4 (1992)

Publié le 19 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Summer Camp

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.


- Summer Camp Week -

L'été approche à grand pas, et le moment est venu de passer en revue quelques-uns de ces films de colonies de vacances au charme typiquement américain...


Sale Boulot (Meatballs III : Summer Job - 1986) :

Rudy Gerner (Patrick Dempsey) est désormais un adolescent maladroit, un nerd malheureux en amour, qui passe l'été  à travailler dans un club nautique peuplé de créatures de rêves, de brutes décérébrées, et fréquenté par un gang des mers tout droit sorti de Mad Max. Heureusement pour lui, Roxy Dujour (Sally Kellerman), une star du porno récemment décédé, a reçu pour mission d'aider Rudy à perdre sa virginité si elle veut entrer au Paradis. Elle redescend donc sur Terre et, sous forme éthérée, elle devient le guide du jeune homme balbutiant...

Une teen sex comedy médiocre au possible, qui n'a de Meatballs que le nom de son protagoniste principal, et qui enchaîne tous les défauts de ce genre de métrage : c'est racoleur, c'est idiot, c'est bas de plafond, c'est fauché et surtout, c'est affreusement surjoué/mal joué, même si Patrick Dempsey insuffle une belle énergie à son personnage.

1/6

Meatballs 4 :

Au bord de la faillite, un camp de vacances pour jeunes adultes amateurs de sports nautiques n'a plus qu'un seul espoir : Ricky (Corey Feldman), le moniteur le plus cool de tous les temps, qui a récemment quitté son poste dans le camp concurrent, pour revenir là où il a fait ses armes. Mais la directrice du camp rival (Sarah Douglas) ne l'entend pas de cette oreille, et est bien décidée à faire couler le camp de Ricky, mettant en jeu l'avenir de celui-ci au travers d'une compétition sportive inter-camps.

Un bon gros navet rattaché à l'arrache à la franchise Meatballs juste avant sa sortie, et qui tient en un mot : racolage.

Les campeurs sont tous des mecs athlétiques ou bien des playmates littéralement issues de l'écurie Playboy, les filles sont soit nues soit en tenues microscopiques, la compétition de sports nautiques n'a aucun intérêt, et l'arc narratif du personnage du gros maladroit est tellement téléphoné qu'on le devine dès sa première apparition.

Mais pire que tout, ce qui fait que le film ne fonctionne jamais, c'est qu'il repose intégralement sur les épaules de Corey Feldman, et sur sa crédibilité en tant que mec supercool, irrésistible, ultra-sportif, ultra-bon danseur, bref, parfait.

Or Corey Feldman a ici le charisme d'un poulpe mort, et ses tentatives pour paraître "cool" donnent l'impression de voir un ado de 13 ans tenter d'être cool en imitant ce qu'il a vu à la tv.

C'est ridicule.

1/6

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Un film, un jour (ou presque) #340 - Summer Camp Week : Camp Nowhere (1994)

Publié le 18 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Summer Camp

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.


- Summer Camp Week -

L'été approche à grand pas, et le moment est venu de passer en revue quelques-uns de ces films de colonies de vacances au charme typiquement américain...


Camp Nowhere :

Mud Himmel (Jonathan Jackson) et ses trois amis (Andrew Keegan, Melody Kay, Marnette Patterson) en ont assez de passer leurs étés dans des camps de vacances ringards, qu'ils soient pour geeks, pour artistes, pour enfants en surpoids, ou pour futurs militaires. Ensemble, ils concoctent un plan machiavélique : louer quelques chalets déserts, engager Dennis Van Welker (Christopher Lloyd) - un ancien instituteur désormais arnaqueur à la petite semaine - pour leur servir d'homme de paille, et ouvrir leur propre camp de vacances pendant deux mois. Mais lorsque tous leurs amis se joignent à la fête, les choses se compliquent, d'autant que les parents finissent par vouloir rendre visite à leurs enfants en colonie de vacances...

Un film pour enfants/ados inédit par chez nous, et c'est bien dommage, car j'aurais adoré le voir lorsque j'avais 10-12 ans : c'est amusant, c'est léger, c'est à hauteur d'enfants, il y a plein de visages connus du monde de la science-fiction (outre Doc Brown, il y a aussi Biff Tannen, le Capitaine Janeway, et le Commandant Riker, une toute jeune Chloe Sullivan de Smallville, sans oublier Wayne Szalinski et sa fille, de la série Chérie, j'ai rétréci les gosses)...

Bref, un film familial très sympathique, bon enfant, et dynamique, dans lequel Lloyd fait son numéro : que demander de plus ?

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #339 - Summer Camp Week : American Campers (2001)

Publié le 17 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Summer Camp

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.


- Summer Camp Week -

L'été approche à grand pas, et le moment est venu de passer en revue quelques-uns de ces films de colonies de vacances au charme typiquement américain...


American Campers (Happy Campers) :

Au camp de vacances Bleeding Dove, dirigé par l'autoritaire et excentrique Oberon (Peter Stormare), les moniteurs n'en font qu'à leur tête, leurs hormones les travaillant plus que de mesure. Il y a le bad boy Wichita (Brad Renfro), dont Talia (Emily Bergl) est éprise. Mais Wichita a jeté son dévolu sur la prude Wendy (Dominique Swain), tandis qu'Adam (Jordan Bridges), lui, en pince pour l'excentrique Pixel (Jaime King). Reste enfin Jasper (Keram Mailicji-Sanchez), homosexuel, et Donald (Justin Long), le nerd solitaire, qui a un faible pour Wendy. Tout ce petit monde va cependant devoir mettre ces relations de côté lorsque Oberon a un accident sérieux, et que les moniteurs deviennent soudain la seule autorité du camp Bleeding Dove...

Une comédie indépendante américaine, signée Daniel Waters (Fatal Games, Hudson Hawk, Batman le défi, Demolition Man) et qui possède le mordant et l'absurde caractérisant les travaux de ce dernier.

C'est un peu une version plus trash, sarcastique et déjantée de Meatballs, avec un Stormare totalement barré en directeur de camp psychotique, et une narration en voix off qui alterne les narrateurs, de manière assez sympathique. Une bonne surprise.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #338 - Summer Camp Week : Meatballs, Part II (1984)

Publié le 16 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Summer Camp

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.


- Summer Camp Week -

L'été approche à grand pas, et le moment est venu de passer en revue quelques-uns de ces films de colonies de vacances au charme typiquement américain...


Meatballs, part II :

Si le coach Giddy (Richard Mulligan) ne remporte pas la compétition de boxe organisée avec les représentants du Camp militaire Patton, le Camp Sasquatch devra fermer ses portes. Ultime espoir du coach, Flash (John Mengatti), un jeune rebelle fraîchement arrivé de la ville, et qui doit effectuer des travaux d'intérêt général au camp : outre le match de boxe, Flash va devoir conquérir le coeur de la belle Cheryl (Kim Richards) et encadrer une bande de jeunes adolescents turbulents... ainsi qu'un extraterrestre.

Une bonne grosse daube qui fait suite au premier Meatballs, sans avoir le moindre rapport avec celui-ci, et qui, plutôt que de tenter d'apporter quelque chose d'intéressant à son concept, préfère largement repomper tout ce qui était populaire dans le cinéma de la fin des années 70/du début des années 80.

De la boxe à la Rocky (1976, 1979, 1982), avec des jeunes issus des quartiers populaires ? Ouép.

Une romance improbable à la Grease (1978) entre la fille de bonne famille un peu niaise, et le rebelle clone de Travolta ? Ouép.

Un ET (1982) en latex "abandonné" par ses parents, et qui sympathise avec les enfants locaux ? Ouép.

Un peu de sous-entendus graveleux et de dialogues sexuels entre les moniteurs, histoire de lorgner un peu sur Porkys (1982) ? Ouép.

Le tout dans un océan de clichés, jamais particulièrement drôle (tout ce qui à trait à l'alien et à sa famille à l'accent juif est tout simplement consternant de connerie), intéressant, ou bien joué.

Et comme, histoire de couronner le tout, le film s'achève sur un match de boxe durant lequel le héros vole, affublé d'une robe, avant de perdre son short et de montrer son pénis (coupé au montage, comme toutes les scènes qui n'étaient pas "tout public", afin d'assurer que le film passe bien d'un Porkys-bis à un film ratissant le plus large possible), autant dire que j'aurais mieux fait de ne pas m'infliger ce navet brouillon et sans direction dans lequel Pee Wee Herman et John Laroquette cachetonnent vaguement, dans des seconds rôles anecdotiques et caricaturaux.

0.5/6 (l'avantage, c'est que les deux derniers volets de la série Meatballs ne pourront probablement pas être bien pires... du moins je l'espère)

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Un film, un jour (ou presque) #337 - Summer Camp Week : Graine de Canaille (1985)

Publié le 15 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Summer Camp

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.


- Summer Camp Week -

L'été approche à grand pas, et le moment est venu de passer en revue quelques-uns de ces films de colonies de vacances au charme typiquement américain...


Graine de canaille (Poison Ivy) :

Au Camp Pinewood, dans le Maine, Dennis Baxter (Michael J. Fox), un jeune moniteur, s'est entiché de la jolie Rhonda (Nancy McKeon), l'infirmière du camp. Entouré de tous les jeunes campeurs - Timmy le timide, prêt à tout pour s'enfuir ; Toby le rondouillard qui se croit drôle ; Brian le poète surdoué ; Bobby le sportif ; Jerry le magouilleur... - Dennis va passer là un été mouvementé, ponctué par sa rivalité avec Ike (Adam Baldwin), un moniteur rival...

Un téléfilm NBC qui prédate les heures de gloire de Michael J. Fox, et s'avère principalement filmé à "hauteur" d'enfants, ce qui explique probablement pourquoi, outre-atlantique, toute une génération garde de ce métrage un souvenir ému et nostalgique, encore renforcé par le fait qu'il soit toujours indisponible en DVD et VOD.

Dans les faits, cependant, le film est typiquement de son époque, et trahit régulièrement ses origines télévisuelles : le rythme est inexistant, le récit est assez générique et décousu, c'est ultra-daté dans son illustration musicale, et l'interprétation est particulièrement inégale, tant au niveau des enfants que des adultes.

Reste alors un proto-Michael J. Fox qui n'avait pas encore trouvé l'équilibre parfait entre impertinence agaçante et charme, et quelques personnages amusants, bien qu'assez basiques.

Si l'on fait abstraction du facteur nostalgie, 2/6, parce que c'est particulièrement oubliable.

si l'on choisit d'être nostalgique, 3/6, parce que ça a bon fond, et que c'est gentillet.

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Un film, un jour (ou presque) #336 - Summer Camp Week : Arrête de ramer, t'es sur le sable (1979)

Publié le 14 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Summer Camp, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.


- Summer Camp Week -

L'été approche à grand pas, et le moment est venu de passer en revue quelques-uns de ces films de colonies de vacances au charme typiquement américain...


Arrête de ramer, t'es sur le sable (Meatballs) :

Tripper (Bill Murray) est le moniteur en chef du camp de vacances Northstar, et il n'en fait qu'à sa tête, entouré d'une bande de joyeux drilles tous plus dissipés et surexcités les uns que les autres. Mais alors qu'une compétition annuelle oppose Northstar au Camp Mohawk, nettement plus riche et distingué, Tripper sympathise avec le jeune Rudy (Chris Makepeace), un petit campeur qui se sent isolé, et qui ne parvient pas à se faire des amis...

Comédie canadienne de la fin des années 70, mettant en scène un Bill Murray filmé pour la première fois par Ivan Reitman, ce Meatballs bénéficie d'une réputation de film semi-culte, qui l'a établi comme modèle à suivre pour bon nombre de summer camp movies produits par la suite (et leurs parodies, notamment Wet Hot American Summer).

Néanmoins, malgré un pedigree plutôt intéressant, le métrage s'avère assez brouillon et oubliable : hormis Bill Murray, qui en fait ici trois tonnes (comme le fait aujourd'hui, avec nettement moins de naturel et de sincérité, un Will Ferrell), la distribution est assez générique, et le film s'avère peu intéressant ou drôle lorsque Murray n'est pas à l'écran, en dépit d'une bonne humeur indéniable.

Quand à certaines scènes (je pense notamment à la scène de "séduction" brutale de Murray sur sa collègue), elles passent nettement moins bien aujourd'hui qu'à l'époque, où elles ne choquaient personne.

Heureusement que certains moments plus touchants (le fil conducteur du métrage repose sur les épaules de Murray et de Makepeace, et ces scènes fonctionnent même si cette sous-intrigue finit par être un peu forcée et télégraphiée, en partie à cause de la musique d'Elmer Bernstein, qui aurait gagné à être plus subtile et discrète) viennent donner un peu de consistance au tout.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #335 - Summer Camp Week : Camp Takota (2014)

Publié le 13 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, YouTube, Summer Camp

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.


- Summer Camp Week -

L'été approche à grand pas, et le moment est venu de passer en revue quelques-uns de ces films de colonies de vacances au charme typiquement américain...


Camp Takota :

Malgré une carrière de responsable en réseaux sociaux dans une maison d'édition, Elise (Grace Helbig) voit soudain sa vie réduite en miettes lorsque coup sur coup, elle découvre son fiancé Jeff (Chester See) dans les bras d'une autre femme, et sa patronne (Rachel Quaintance) dans ceux de l'acteur principal d'une franchise cinématographique pour adolescentes. Désormais sans emploi ni compagnon, Elise décide de passer l'été au Camp Takota, où elle avait l'habitude d'aller quand elle était adolescente. Là, elle retrouve ses deux amies de l'époque, Allison (Hannah Hart) et Maxine (Mamrie Hart) et, tout en servant de monitrice aux enfants, Elise va remettre de l'ordre dans son existence...

Une comédie indépendante réalisée par les deux réalisateurs de Bad Night, et mettant là aussi en avant des stars de Youtube.

Heureusement, ce métrage est nettement supérieur à la comédie sus-nommée, et ce sur tous les plans.

Certes, le script est cousu de fil blanc, et assez convenu dans le genre "été nostalgique en camp de vacances", mais le trio principal est assez attachant, joue plutôt bien, apporte un point de vue féminin bienvenu sur ce genre habituellement assez masculin, et le fond du film est suffisamment sincère et sympathique pour que le tout fonctionne globalement bien.

Avec un peu plus d'originalité, ça aurait probablement été encore meilleur.

3.75/6

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 5 (6)

Publié le 12 Juin 2016 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, Critiques éclair, Science-Fiction, Star Trek

Je continue mon revisionnage de la saison 5 de Star Trek Voyager :

5x11 - Latent Image :

Après un accident l'ayant amené à choisir entre la survie de Kim et celle d'un autre membre d'équipage, l'Holodoc est entré en dépression, et Janeway a dû prendre une décision de taille : effacer tout souvenir de cet incident de sa mémoire, pour éviter qu'il ne s'auto-détruise. 18 mois plus tard, cependant, le Doc retrouve des indices de cette reprogrammation, et il décide de mener l'enquête...

Un épisode cosigné, entre autres, Braga et Menosky. Ce qui veut dire, comme souvent, que le postulat de départ est intéressant, mais que sa mise en oeuvre, elle, est plus ou moins bancale. Déjà, les bons points : l'interprétation de Picardo, excellente, bien qu'elle frôle un le peu le surjeu par moments (mais c'est principalement en contraste avec l'interprétation de Mulgrew, un peu en sous-jeu) ; le postulat global, sur le dilemme posé à chaque praticien médical ; et le mystère de ces bribes de souvenirs effacés, qui se révèle progressivement au fil de l'épisode d'une manière assez efficace.

Maintenant, les problèmes, principalement inhérents à l'écriture. Ainsi, le postulat de départ, s'il est intéressant, est aussi malheureusement amené au forceps, et assez artificiel : au fil de la série, le Doc a déjà eu à prendre des décisions bien plus graves et complexes que de choisir entre la survie de Kim, un officier principal du vaisseau, et celle d'une enseigne de vaisseau anonyme, et inventée par les scénaristes pour cet épisode (d'ailleurs, encore une fois, le manque de continuité et de personnages secondaires récurrents est vraiment dommageable au show ; l'intro de l'épisode, avec Naomi Wildman, laissait supposer que sa mère aurait pu être la victime en question, ce qui aurait pu donner quelque chose de nettement plus poignant à tous points de vue).

Toujours au niveau de l'écriture, Janeway est par ailleurs un peu étrange, beaucoup plus froide et distante que d'habitude, jouée de manière trop stoïque et autoritaire par Mulgrew, et sa tirade comparant le Doc à une machine à peine plus évoluée qu'un réplicateur sonnait particulièrement faux, surtout compte tenu de ce que l'on a vu du Doc et de son évolution dans la série.

Bref, en fin de compte, un épisode assez mitigé, qui vaut principalement pour l'interprétation du Doc, mais qui, Voyager oblige, n'aura pas la moindre conséquence sur le reste du show, et est donc finalement assez vain.

 

5x12 - Bride of Chaotica :

Qu'est-ce que je disais ! Dans le 5x11 l'Holodoc était ultra-dépressif, et au bord de la folie, ici, il joue le Président de la Terre dans une holo-reconstitution du Capitaine Proton. Aucune continuité. M'enfin bon. Alors que Tom et Harry prennent part à une nouvelle aventure de Captain Proton, le Voyager se trouve échoué dans une zone de l'espace étrange, alors même qu'un peuple extraterrestre holographique tente de contacter le vaisseau, et finit par entrer en guerre avec le maléfique Chaotica...

Un épisode co-écrit par Bryan Fuller, et il n'est pas difficile d'identifier ce qu'il a écrit : la moitié de l'épisode qui se déroule dans la reconstitution est sympathique et légère, la moitié qui se déroule à l'extérieur est basique, ultra-premier degré, et assez générique. Assez déçu, je dois dire, car en comparaison des épisodes Holodecks de Deep Space Nine, par exemple, ce Bride of Chaotica ne décolle jamais, constamment tiré vers le bas par une réalisation et un rythme absolument plats et anémiques.

Résultat : le script et les acteurs (qui pourtant s'amusent) sont desservis par le tout, et on finit par s'ennuyer devant certaines qui durent trop longtemps, alors qu'elles auraient dû pétiller de bonne humeur et de légèreté. Assez frustrant, même si le Satan's Robot reste particulièrement amusant (le moment où il beugle INVADERS ! avant de se prendre une baffe de la part de Paris, qui lui ordonne de se taire... et le robot de repartir en trainant les pieds et en marmonnant "Invaders" à mi-voix :mrgreen:)

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Catch Review : WWE NXT Takeover - The End (08/06/2016)

Publié le 11 Juin 2016 par Lurdo dans Catch, Review, WWE, NXT, Télévision

Nombreuses rumeurs menaçantes au sujet de NXT, vis à vis du titre visiblement définitif de ce Takeover, et de la réorganisation imminente des brands de la WWE. Espérons que NXT ne va pas en pâtir...

WWE NXT Takeover - The End (08/06/2016) :

# Pre-show #

- Étrange ambiance, avec les trois présentateurs qui se demandent ce que peut bien signifier "The End", et si c'est la fin de la brand, etc...

- "NXT, sponsorisé par Babymetal." :mrgreen:

- Toujours du mal à voir, dans ce push de Nia Jax, quoi que ce soit d'autre que "hey, encore une cousine de The Rock, si on en faisait une superstar" ; et honnêtement, ça serait sympa qu'Asuka travaille son anglais, parce que ça fait tâche, là.

- Tease pour le début d'Andrade "Cien" Almas, un luchador qui fait ses débuts démasqué ce soir.

- Récap de Shinsuke Nakamura vs Austin Aries. C'est prometteur.

- Récap de Revival vs American Alpha. Interview de The Revival... je n'y peux rien, je les trouve beaucoup trop génériques, ces deux-là.

- Récap de Joe/Balor. J'ai toujours du mal avec Balor, mais bon...

 

# The End #

- Grosse récap de toute l'histoire de la NXT, et promesse de la fin du commencement, du commencement de la fin, et du début d'une nouvelle ère. Le show est rebaptisé "The End of the beginning", ce qui est déjà nettement moins inquiétant.

- Perfect Ten Tye Dillinger vs Andrade Cien Almas. Dillinger a un costume ridicule, mais est assez solide dans le ring (un peu le même style que Cesaro, en fait), et le match est particulièrement peu mémorable. Rien d'exceptionnel, mais rien de désastreux non plus.

- Revival vs American Alpha, NXT Tag Titles. Un tag match très compétent, avec un public motivé. Pas forcément fan de la toute fin, ou de cette nouvelle équipe managée par Paul Ellering.

- Aries vs Shinsuke Nakamura. Excellent match, qui a su narrer une histoire intelligente, celle d'un Aries qui se donne à 200%, et perd sur une seule erreur regrettable.

- Asuka vs Jax, NXT Women's Championship. Mwé. Jax est clairement un bon niveau en dessous, nettement plus lente, et se contente de profiter de sa taille et de sa force en abusant du no-selling... mais c'était regardable, bien qu'un peu brouillon çà et là, et avec une fin assez peu marquante.

- Joe vs Finn, Cage match, NXT title. Mwé (bis). Un match en cage, ça limite forcément l'action plutôt que de permettre de la décupler, donc déjà ce n'est pas mon style de match favori, surtout avec cette tendance actuelle à passer par la porte pour s'échapper de la cage. Et pour ne rien arranger, j'ai toujours du mal avec Balor, qui est un bon catcheur, mais a été tellement surhypé sur la base de son maquillage et de son entrée que j'ai toujours du mal à me passionner pour ses matches. Un match de championnat honorable, mais moins spectaculaire que ce que j'espérais.

 

Un NXT Takeover assez mineur, en fin de compte, mais qui n'est nullement mauvais ; le seul problème, c'est que la compagnie a placé la barre tellement haut durant certains shows passés, notamment au niveau de la division féminine, que forcément, derrière, ça déçoit dès que ça n'est plus aussi excellent.

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Un film, un jour (ou presque) #334 : X-Men - Apocalypse (2016)

Publié le 10 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Marvel, Science-Fiction, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

X-Men - Apocalypse :

Depuis l'aube de l'humanité, Apocalypse (Oscar Isaac), le premier mutant, est vénéré comme un dieu, et passe de corps en corps, accumulant les pouvoirs et les règnes au fil des générations. Toujours entouré de quatre autres mutants dont il décuple la puissance, Apocalypse a cependant été trahi, et enterré pendant des millénaires dans les ruines de sa pyramide. Mais alors que débutent les années 1980, et que l'existence des mutants devient connue de tous, Apocalypse sort enfin de son sommeil, bien décidé à reconquérir son trône. Pour arrêter Apocalypse et ses quatre Cavaliers - Psylocke (Olivia Munn), Tornade (Alexandra Shipp), Angel (Ben Hardy) et Magneto (Michael Fassbender) -, le professeur Xavier (James McAvoy) ne peut compter que sur Moira MacTaggert (Rose Byrne), sur Vif-Argent (Evan Peters), sur Mystique (Jennifer Lawrence), sur Fauve (Nicholas Hoult), et sur une équipe de jeunes recrues mutantes, maîtrisant à peine leurs pouvoirs - Cyclope (Tye Sheridan), Jean Grey (Sophie Turner) et Diablo (Kodi Smit-McPhee)...

Aucune surprise : comme je le mentionnais dans ma critique de la Rogue Cut de X-men : Days of Future Past, je continue d'avoir un rapport étrange aux films de Bryan Singer. Le premier visionnage est généralement très positif, puis ils vieillissent très mal dans mon esprit, et lorsque je les revois, je suis souvent agréablement surpris, et les points positifs prennent alors le pas sur les faiblesses indéniables et récurrentes des métrages de Singer.

Ici, ce sera probablement une nouvelle fois le cas avec cet X-men : Apocalypse... même si je soupçonne ce métrage de vieillir nettement plus mal que son prédécesseur, dont la Rogue Cut achevait de lui donner la forme initialement désirée. Car en vérité, cet X-men : Apocalypse ressemble un peu à une occasion partiellement manquée, et ce par la faute de certains des choix inhérents à la franchise X-men.

Mais commençons par le commencement : les années 80. Et là, première occasion manquée : le film n'exploite pas assez son époque. En fait, à une scène ou deux près, à une coiffure ou deux près, il aurait pu se passer aujourd'hui que ça ne changerait absolument rien au résultat final.

Et qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit : j'adore le fait que Singer ait ouvertement décidé de placer chaque film dans une décennie temporelle différente ; en effet, ça pose des problèmes de continuité et de non-vieillissement des acteurs... mais honnêtement, je m'en moque royalement. Cyclope était dans les comics des années 60, il est toujours là dans les années 2010, personne ne se pose la question du pourquoi ou du comment, c'est simplement un concept comme un autre : des personnages intemporels qui vivent des aventures à toutes les époques, sans trop se soucier du réalisme et de la continuité.

Mais reste que le potentiel des années 80 est franchement sous-exploité dans ce film... autre potentiel sous-exploité : les X-men en eux-mêmes. On aurait pu croire que Singer veuille aller dans une direction originale, et éviter de retomber dans du déjà-vu... mais non. Visiblement, Singer veut régler ses comptes avec X-men 3, et se réapproprier certains personnages de la trilogie originale : résultat, on se retrouve une nouvelle fois avec Cyclope, Tornade, Diablo, Jean Grey/le Phénix (pas très convaincante, la Sophie Turner, d'ailleurs), au détriment de pas mal de seconds couteaux qu'on aurait voulu voir un peu plus (Jubilee, etc).

Au rayon recyclage envahissant, Magneto, encore et toujours traumatisé, Mystique (Jennifer Lawrence a l'air de s'ennuyer royalement, et ne sert pas à grand chose), Moïra (qui fait de la figuration), Wolverine... et la scène de Vif-Argent, qui fait redite avec le film précédent (mais qui est tellement drôle qu'elle en est peut-être même meilleure)...

Les nouveautés, maintenant : Psylocke est inexistante, Angel n'est pas bien plus présent, et Apocalypse... pauvre, pauvre Apocalypse. Il manque cruellement de carrure, de charisme et d'ampleur, tant physique que scénaristique, et Oscar Isaac a beau faire de son mieux, il n'arrive jamais vraiment à le rendre menaçant.

Autant dire qu'avec ce méchant décevant, tous ces personnages sous-développés, cette tendance à la redite, cette bande originale aux 2/3 oubliables (le dernier tiers étant toute l'introduction d'Apocalypse en Égypte, avec choeurs grandiloquents très réussis ; le thème habituel des X-men, plutôt bien réorchestré ; une brève reprise de Beethoven ; et un second thème mémorable... mais qui ressemble beaucoup trop à The Ecstasy of Gold de Morricone) et un abus de destruction numérique assez médiocre (de manière générale, les effets spéciaux - paysages et doublures numériques - manquent ici de rendu et de réalisme, et sont donc très frustrants), le film a de quoi décevoir, ce qui explique probablement les critiques très mitigées.

Et pourtant, malgré tous ces défauts, je n'ai pas vraiment vu le temps passer, et lorsque l'affrontement final est arrivé, avec son travail en équipe, son duel psychique, et l'apparition du Phénix, j'étais vraiment dedans.

En résumé, c'était donc une séance mitigée, frustrante, mais néanmoins légèrement positive.

Dernier problème : la scène post-générique qui, si elle commençait de manière amusante (les serpillières, l'aspirateur... je m'attendais presque à ce que les hommes en costume soient les agents d'assurance du Colonel Stryker venus évaluer les dégats), se finit de manière plate, en promettant quelque chose qui, pour être franc, ne m'inspire pas du tout.

3.5/6 (en espérant, sans trop y croire, l'équivalent d'une Rogue Cut qui permette de revoir le film à la hausse en en gommant certains défauts)

 

EDIT de Mars 2017 :

Après avoir revu le film, je ne peux m'empêcher de baisser sa note à un tout petit 3/6. En fait, ce qui se dégage vraiment de ce métrage, c'est une impression d'inabouti, de raté, un projet mis en chantier trop vite, à partir d'un premier jet de scénario pas assez travaillé, et au rendu visuel trop faible - que ce soit dans la direction artistique ou dans les effets spéciaux - pour compenser l'ampleur et les points faibles du script. Vraiment dommage, et une belle occasion manquée.

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Un film, un jour (ou presque) #333 : Grimsby, Agent Trop Spécial (2016)

Publié le 9 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Action, Thriller, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Grimsby, Agent Trop Spécial (Grimsby) :

Pas très intelligent, Nobby (Sacha Baron Cohen) est un supporter de foot vivant à Grimsby, une communauté anglaise populaire et défavorisée, en compagnie de sa compagne obèse (Rebel Wilson) et de leurs neuf enfants. Toute sa vie, il a rêvé de retrouver son frère Sebastian (Mark Strong), disparu lorsqu'ils étaient jeunes, et finalement, ce rêve est exaucé... mais Sebastian est devenu le meilleur agent du MI6, et il est sur la trace de dangereux terroristes.

Pendant 51 minutes, ce Grimsby est générique au possible, une sorte de comédie d'espionnage lourde, dérivative et pas très inspirée, avec des moments graveleux et vulgaires, un peu de pipi caca, des vannes éculées et prévisibles... mais somme toute rien de bien méchant.

À un ou deux gags près (qui vont un peu plus loin, d'un point de vue visuel, que dans une comédie américaine), ça aurait même pu être un film de Will Ferrell, avec Ferrell et Mark Wahlberg dans les rôles titres.

À la réalisation, Leterrier fait par ailleurs son boulot, et parvient même à ouvrir son film sur une scène d'action en vue subjective, à la Hardcore Henry, très réussie malgré un montage ultra-cut blindé de faux raccords (un problème récurrent durant le reste du film).

Le tout reste néanmoins particulièrement basique, et manque cruellement de mordant, surtout en regard des personnages plus satiriques et piquants auxquels Sacha Baron Cohen nous avait habitués.

Et puis soudain, au bout de 51 minutes, le film bascule, avec une scène qui semble tout droit sortie d'une version d'Ace Ventura en Afrique réservée aux adultes : pour échapper à leurs poursuivants en pleine savane, les deux frangins se dissimulent... dans le vagin d'une éléphante. Une éléphante qui se fait sauvagement prendre par un mâle, le tout filmé depuis l'intérieur de l'éléphante, avec les deux acteurs contraints de masturber un énorme membre viril d'éléphant en caoutchouc jusqu'à l'orgasme. Et puis tout le reste du troupeau prend la suite du mâle, l'un après l'autre, avec des litres et des litres de semence déversés sur le visage des acteurs.

Une scène totalement WTF, même pas particulièrement drôle, et qui a achevé de me faire décrocher de cette comédie médiocre, jamais corrosive, à peine digne d'un Scary Movie ou d'un spoof de ce genre (on est vraiment dans le même registre que le meurtre via glory hole du premier Scary Movie), mais qui heureusement reste finalement assez courte.

Et puis Scott Adkins est encore une fois sous-exploité...

1.75/6

(nan mais sérieusement, le climax de ce film, ce sont les deux frangins qui, pour empêcher le décollage et l'explosion de deux mini-fusées emplies d'un virus toxique lors de la finale de la Coupe du Monde, se les enfoncent dans l'anus au beau milieu du stade, un geste qui les propulse dans les airs, et mène indirectement à la contamination de Donald Trump par le virus du SIDA... à ce niveau-là, c'est à se demander à quoi tournaient Cohen et ses compères - le scénariste de Les Mondes de Ralph et de Zootopie, et le scénariste de Hôtel Transylvanie -  lorsqu'ils ont écrit le script...)

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Un film, un jour (ou presque) #332 : Hardcore Henry (2015)

Publié le 8 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Hardcore Henry :

Dans un laboratoire russe ultra-moderne, un homme est ramené à la vie par son épouse (Haley Bennett), qui lui explique qu'il a eu un accident grave, qu'il est partiellement amnésique, et qu'il est désormais un être mi-homme mi-machine surpuissant et indestructible. Mais lorsque les hommes d'Akan (Danila Kozlovsky), un psychopathe albinos aux pouvoirs télékinétiques, attaquent le laboratoire et enlèvent sa femme, le cyborg se lance dans une croisade sanglante pour sauver sa chère et tendre, aidé en cela par Jimmy (Sharlto Copley), un chercheur paralytique capable de changer de corps à volonté.

À l'origine de ce Hardcore Henry, des vidéos YouTube tournées à la GoPro, en vue subjective, pour un micro-budget, par un cinéaste russe.

Buzz internet oblige, il a donc cru bon de transformer cette expérience en long-métrage d'une centaine de minutes, au mauvais croisement d'un film d'action/sf, d'un jeu first person shooter, et d'un comic-book.

Je dis "mauvais", car il faut bien avouer qu'hormis la prouesse technique, il n'y a pas grand chose à sauver de cette expérience Hardcore Henry, assez creuse et lassante : ça joue assez mal (Sharlto "compose" trois douzaines de personnages et d'accents différents, tous aussi bancals, et le méchant albinos est calamiteux), le script est cousu de fil blanc et donc ultra-routinier, et l'ensemble est très mal rythmé.

En résumé, tout ça fait très "film de genre russe", avec ce que ça sous-entend souvent de dérivatif, de mauvais goût racoleur (certaines scènes, ou encore le générique de début, tout en gros plans numériques sur différentes mises à mort), de choix musicaux étranges, et d'usage improbable du budget effets spéciaux.

Paradoxalement, ici, c'est tout le début du film (le côté le plus ouvertement science-fiction cyberpunk du film) qui s'avère le plus intéressant, entre son laboratoire volant, ses capsules d'évacuation, ses greffes de membres en CGI, etc. Ensuite, rapidement, le gimmick de la vue subjective perd de son intérêt, à mesure que les fusillades s'enchaînent, et se ressemblent.

D'autant plus frustrant que çà et là, quelques idées intéressantes et quelques éléments "originaux" (poursuite en voiture hélicoptère, tank, etc) surgissent... avant de retomber dans une énième poursuite/fusillade, qui donne au spectateur l'impression de regarder un rail shooter en mode démo.

Bref, quand on arrive enfin à la dernière grosse scène d'action, vaguement repompée sur le Burly Brawl de Matrix Reloaded, on finit par être totalement indifférent aux aventures de ce protagoniste muet et indestructible... ce qui est, avouons-le, très problématique. (d'autant que le retournement final de situation ne surprendra personne... )

2.5/6 (pour la technique) - 0.25 (pour le twist pourri) = 2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #331 : Machete Maidens Unleashed ! (2010)

Publié le 7 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Fantastique, Action, Aventure, Horreur, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Machete Maidens Unleashed ! :

Dans les années 70, les Philippines sont devenus l'El-dorado du cinéma d'exploitation américain, un pays exotique où les réalisateurs occidentaux pouvaient faire ce qu'ils voulaient, comme ils le voulaient, et pour une bouchée de pain. Des films sexuels, horrifiques, violents, sanguinolents, avec des monstres, des prisons, et des soldats libidineux... bref, des films Z, qui ont pourtant marqué l'histoire du Septième Art de leur empreinte.

Un documentaire très sympathique et dynamique, réalisé par la même équipe qu'Electric Boogaloo (le documentaire sur la Cannon) et Not Quite Hollywood (consacré au cinéma d'exploitation australien des 60s/70s), et qui propos d'innombrables images d'archives couvrant tous les sous-genres de ce cinéma d'exploitation des années 70, ainsi que des interviews de la majorité des personnes impliquées dans la production de ces films, que ce soit les acteurs, les scénaristes, ou les réalisateurs.

On notera avec un certain amusement les interventions moqueuses de John Landis, qui ne se prive pas pour joyeusement remettre à l'heure les pendules de tout le monde, notamment des réalisateurs/scénaristes/actrices qui tentent de rationaliser et de justifier certains de ces films comme étant des manifestes féministes et raciaux aux messages cachés et profonds.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #330 : Mr. Right (2015)

Publié le 6 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Romance, Comédie, Drame, Action, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Mr. Right :

Récemment trompée par son compagnon, Martha (Anna Kendrick), une jeune femme hyperactive et excentrique, se réfugie dans l'alcool, jusqu'à ce qu'elle rencontre "Mr. Right" (Sam Rockwell), l'homme parfait pour elle. C'est aussitôt le coup de foudre entre ces deux personnalités extravagantes, mais les choses se compliquent lorsque la véritable profession de Mr. Right le rattrape : tueur à gages repenti, il est traqué par son ancien mentor (Tim Roth) et est engagé par un mafieux voulant éliminer son frère aîné...

Une comédie romantique et d'action assez dérivative dans son concept (on pense notamment beaucoup a des films comme Grosse Pointe Blank, Kiss and Kill, etc) et qui est écrite par Max Landis, avec ce que ça comporte de qualités et de défauts intrinsèques, qui s'équilibrent à peu près.

Ainsi, toute la première moitié du métrage (orientée "comédie romantique") est à l'image de Max Landis dans ce qu'il a de pire : c'est forcé, artificiel, bruyant, surexicté, et imbuvable, tant ça tente d'être décalé, original et ironique ("Oh, il tue en dansant et en portant un nez de clown ! Oh, elle porte des oreilles de chats, c'est trop décalé !").

Résultat : le "meet cute" de mise dans les comédies romantiques ne fonctionne tout simplement pas ici, tant le métrage semble être décidé à en faire trop. La faute en revient au script de Landis (on reconnaît clairement sa voix et son style dans la bouche de tous ses personnages), à la réalisation pas toujours inspirée, à l'illustration musicale vraiment évidente et pataude, mais aussi et surtout (et ça me peine de le dire, car j'aime beaucoup cette actrice) à l'interprétation d'Anna Kendrick (ou bien à la manière dont elle a été dirigée, je ne sais pas trop), qui semble persuadée qu'interpréter une fille excentrique et hyperactive, cela veut dire jouer comme si elle était perpétuellement ivre et/ou sous l'influence de substances-illicites-qui-font-rire.

Un choix d'interprétation qui participe grandement à l'impression de forcé qui se dégage de toute cette partie du film, d'autant que tous les autres personnages restent assez peu mémorables, victime d'un semblant de caractérisation un peu trop sommaire et expédiée : Roth en est réduit à faire des accents minables, Rockwell (s'il est efficace dans ses scènes d'action) fait son numéro habituel, Mos Def n'est pas désagréable (sans plus), et les méchants sont quasi-interchangeables et transparents, réduits à une caractéristique basique : la brute, le black, le coléreux, le couard, etc...

Heureusement que dès que les choses s'emballent un peu, dans la seconde moitié du film, ça commence à respirer un minimum, avec un rythme suffisant pour éclipser un peu les défauts évidents de l'écriture. Dommage cependant que Kendrick continue à jouer son personnage de la même manière jusqu'à la fin du film, cela affaiblit considérablement la sincérité et la crédibilité de ce qu'il y a à l'écran, et de ce couple au capital-sympathie pourtant assez important.

3/6

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Catch Review : Chikara King of Trios 2015 - Night 3

Publié le 5 Juin 2016 par Lurdo dans Catch, Review, Chikara

Je continue de passer en revue le King of Trios 2015 de la Chikara, en enchaînant avec la Night 2.

Chikara King of Trios 2015 - Night 3 :

- Promo énervée de la Devastation Corporation.

- Un public un peu plus smark et agaçant que les deux premiers soirs.

- 1/2 finale du KOT - Team LU/AAA vs Team Devastation Corporation. Fenix s'excuse en pre-match pour avoir lâché un juron pendant son match la nuit précédente (on ne rigole pas avec ça à la Chikara), et se fait passer à tabac par la DevCorp, qui domine largement le match, avant de se faire prendre de vitesse par la Team Lucha, qui leur vole la victoire de manière assez sympathique.

- 1/2 finale du KOT - Team Bullet Club vs Team Fight Club Pro. AJ qui continue à se méfier de la troisième corde et qui la vérifie dès son arrivée dans le ring = :mrgreen: Un match plutôt réussi, là aussi, bien qu'assez prévisible.

- Promo amusante du Gentleman's Club.

- Team Gentleman's Club vs Team Crown & Court. Du 4 vs 4 comique, forcément, avec Jervis Cottonbelly, le Swamp Monster, Orange Cassidy (aka le slacker fainéant), Chuckie T et Los Ice Creams. Ça déconne à plein tube, la voix de Gavin Loudspeaker décède aux commentaires en plein milieu de match, bref, un affrontement très amusant, et qui détend l'atmosphère.

- Tag Team Gauntlet. Dans l'ordre, les Throwbacks, une sauterelle & une abeille, Argus & Mascara Purpura, le Blue Meanie & Simon Dean, 3.0, Attack Pro, l'Osirian Portal, Battleborn, la Colony Xtreme Force et le BDK. Un gros mélange de catch, de comédie (la thumb-war en plein milieu du match :mrgreen:), de bordel nonsensique, de storylines qui avancent, bref, un gauntlet typique de la Chikara, et toujours agréable à suivre.

- The Proletariat Boar of Moldova vs Heidi Lovelace. Un match mixte décevant, avec une Heidi Lovelace faiblarde, qui peine régulièrement à gérer (IRL) la taille et la carrure de son adversaire, et donne donc l'impression de galérer à placer le moindre mouvement. Bof, d'autant plus que c'est elle qui détient la Young Lions Cup, et qu'elle devrait donc imposer le rythme et placer la barre assez haut.

- Rey de Voladores Finales - Shyron vs Mandrews. Un bon match de ce qui aurait dû se dérouler dans la X-division si la TNA faisait correctement son travail. Ça évite le spotfest grâce à Mandrews qui recadre régulièrement le tout, et ça reste rythmé sans être précipité.

- King of Trios 2015 Finals - Team AAA/LU vs Team Bullet Club. Une finale prévisible (après tout, ce sont les deux équipes les plus chères, prestigieuses et expérimentées du tournoi, ils n'allaient pas les éliminer dès le début), mais très efficace. AJ qui se vautre encore sur la troisième corde, et hurle qu'il déteste "les lucha ropes", avant d'enfin parvenir à placer son flying elbow sous les acclamations de la foule en délire, :mrgreen:

 

En résumé, une troisième soirée nettement plus homogène en terme de qualité de matches, malgré la fatigue, mais un peu desservie par des problèmes techniques (son, voix éraillée), et de public un peu trop smark pour son propre bien.

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Catch Review : Chikara King of Trios 2015 - Night 2

Publié le 4 Juin 2016 par Lurdo dans Catch, Review, Chikara

Je continue de passer en revue le King of Trios 2015 de la Chikara, en enchaînant avec la Night 2.

Chikara King of Trios 2015 - Night 2 :

- Un peu de meublage, as usual, et d'interactions entre l'annonceur Gavin Loudspeaker et le public.

- Promo tout à fait honorable de Smooth Sailing Ashley Remington.

- Jaka l'homme sauvage vs Smooth Sailing Ashley Remington. Un 1 contre 1 assez tranquille, rien de plus, rien de moins.

- Promo basique des United Nations.

- Beaucoup de meublage in-ring des United Nations en pré-match.

- 1/4 de finale du KOT : Team United Nations vs Team Fight Club Pro. Un tag match solide et efficace.

- Rey de Voladores Tournament 2015 - Qualifier #1 - 4-way Elimination Match - Shynron vs Matt Cross vs 2 Cold Scorpio vs Amasis. Spectaculaire, plein de voltige, mais malheureusement un peu trop de spots clairement télégraphiés et répétés. Dommage, et finalement assez décevant et symptomatique du cliché "spotfest" en vigueur sur la scène indépendante.

- Promo espagnole de la Team LU/AAA.      

- 1/4 de finale du KOT : Team Nightmare Warriors vs Team LU/AAA. Là, au contraire, un trios match avec de la voltige nettement plus satisfaisante, car une voltige globalement maîtrisée, fluide et convaincante, sans aucun spot vraiment forcé et artificiel. Le rythme était un peu inégal, cependant.

- 3.0 & N_R_G vs Flying Francis & Colony Xtreme Force. Des fourmis agressives, une équipe canadienne dont les membres s'appellent tous les deux Francis, des imitateurs de High Energy, et les bétises habituelles de 3.0, pour un match 4 vs 4 plutôt sympathique, mais pas forcément ultra-mémorable.

- Promo solide de Kevin Condron.

- 1/4 de finale du KOT : Team Bullet Club vs Team Battleborn. Battleborn m'inspire toujours aussi peu, mais AJ mérite une mention spéciale pour avoir continué à se méfier de la troisième corde pendant le match, et pour avoir brièvement joué le jeu du flingue invisible du Bullet Club, avec vol de revolver invisible, lutte pour le récupérer, etc. Sans surprise, ce sont les heels qui font tout le boulot, histoire de ménager le Bullet Club, qui a probablement encore les demi-finales et les finales à faire. Par contre, j'ai remarqué que les Bucks faisaient leurs spears de la même manière pourrie (avec un salto avant, et sans le moindre impact) que Lashley et que Moose, de la ROH... décidément...

- Rey de Voladores Tournament 2015 - Qualifier #2 - 4-way Elimination Match - Mascara Purpura vs. Ophidian vs. Mark Andrews vs. Pinkie Sanchez. Un excellent 4-way, nettement plus fluide et pro que le premier de la soirée, avec un Mandrews et un Mascara qui font le gros du travail dans un premier temps, et ce de manière intelligente, tandis qu'Ophidian assure en seconde partie.

- 1/4 de finale du KOT : Team Arcane Horde vs Team Devastation Corp. Rien de mauvais, loin de là, mais pas le main event le plus captivant du monde, puisque jouant la carte de l'opposition "trois géants vs deux gnomes voltigeurs", et parce que le match était éclipsé par le fait que le partenaire du Batiri était sous contrat avec le manager, qui le forçait donc à ne pas intervenir durant le match... jusqu'à sa rebellion et son face turn à la toute fin, forcément. Très très old-school, ce qui est parfait pour le public de la Chikara, mais ne plaira pas à tout le monde.

 

Une seconde soirée en demi-teinte, sans rien de particulièrement mauvais, mais sans rien non plus de particulièrement bon et d'exceptionnel, hormis peut-être le second match de qualification du Rey de Voladores (qui m'a rendu encore plus amer de la disparition quasi intégrale de la X-division du côté de chez Dixie, mais bon...)

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Un film, un jour (ou presque) #329 : An Open Secret (2015)

Publié le 3 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

An Open Secret :

Documentaire américain sur le problème de la pédophilie et des abus sexuels subis par les jeunes acteurs, mannequins et chanteurs dans le milieu du show-business américain.

Réalisé par Amy Berg (réalisatrice de West of Memphis et de Deliver Us From Evil, deux documentaires chocs), ce métrage s'avère à double-tranchant.

D'un côté, il donne la parole à de nombreuses ex-victimes, dont les témoignages concordent, et soulignent la dépravité et les actes immondes pratiqués par tout un réseau de pédophiles connus, condamnés, mais qui par divers jeux d'influence et d'argent (ils gravitent pour la plupart dans les mêmes cercles que Bryan Singer, dont l'ombre et le nom planent largement sur les témoignages), continuent tous à travailler dans l'industrie, au contact d'enfants, voire même directement sur des chaînes pour enfants, comme Nickelodeon (pas de surprise sur ce plan-là, bon nombre de rumeurs circulent à ce sujet depuis très longtemps).

Cet aspect du film est assez glaçant, bien que pas totalement surprenant pour qui a un peu de recul sur l'industrie.

Et de l'autre, malheureusement, le documentaire est un peu desservi par sa forme.

Berg tente de jouer la carte du sensationnalisme sans en avoir l'air, et emploie donc plusieurs techniques narratives douteuses : elle retrace ainsi la vie d'un couple, dont le fils a été abusé sexuellement par l'un des pédophiles présentés, est devenu alcoolique, et a eu un accident très grave en tentant de se sevrer seul. Ces segments sont étendus, sombres, larmoyants, tout est fait pour que l'on pense que le fils est mort... et puis non, à la toute fin du documentaire, après 95 minutes de déprime et de larmes, retournement de situation : le fils est "seulement" en fauteuil roulant, partiellement handicapé. Cette structure tentant de créer du suspens et une happy end est assez douteuse à mon goût.

Autre manipulation bien voyante, l'interview du fondateur du syndicat des jeunes acteurs, désormais manager et agent, un homme vieillissant au physique et au comportement qui, dès sa première intervention, déclenchent quelques alarmes chez le spectateur attentif ; pendant tout le métrage, Berg le fait intervenir comme tout autre témoin, le laisse expliquer que la pratique est condamnable, que ce n'est pas bien, mais que c'est comme ça que cela fonctionne, et que les parents et les enfants sont aussi à blâmer, etc.... il ne faut donc pas être un génie pour, très rapidement, se dire que le bonhomme est louche, et que sa défense sonne faux.

Et donc la réalisatrice attend la toute fin du film pour monter une scène dramatique, dans laquelle un ancien acteur victime d'actes pédophiles l'appelle au téléphone, et l'amène à reconnaître que lui aussi est un pédophile qui lui a fait des avances. Certes, l'hypocrisie du manager est frappante, puisqu'ensuite, face caméra, il ne se souvient de rien... mais le film frôle alors un peu l'exploitation dans sa mise en scène, ce qui m'a un peu agacé.

Passons aussi sur l'acharnement de la réalisatrice à accuser Bryan Singer sans oser le faire directement : il est constamment associé, que ce soit visuellement ou par des témoignages, aux pédophiles accusés, mais Berg semble vouloir éviter le procès ou le blacklisting (et elle a probablement raison, vu que le documentaire, fini en 2014, n'a toujours pas de distributeur), et finit par prendre trop de précautions, ne s'attaquant qu'aux pédophiles déjà identifiés comme tels.

Et puis, la réalisatrice n'est pas responsable de cela, mais son dossier à charge est malheureusement un peu affaibli depuis que l'un de ses témoins principaux, celui-là même qui est utilisé pour conclure le générique final d'un "Machintruc a récemment porté plainte contre Bryan Singer, Untel, Untel et Untel pour les nombreux abus sexuels dont il a été victime de telle date à telle date", s'est rétracté sur tous les fronts, a admis que ses accusations de viol ne tenaient matériellement et chronologiquement pas la route, et a lui-même été passé en justice pour fraude et accusations mensongères. Bon, d'accord, c'est loin d'exonérer ce que certains appellent la Gay Mafia d'Hollywood et les pédophiles qui profitent de ce système, mais tout de même, c'est malheureux.

Je suppose que si la production trouvait désormais un distributeur, elle changerait probablement un peu la fin du documentaire (à noter que la version que j'ai vue est la version complète du métrage, délibérément leakée sur le web après que des pressions légales aient forcé la production à couper certains aveux et certaines séquences avant la sortie confidentielle du film dans une dizaine de salles américaines, l'année dernière)

Reste que c'était une heure et demi assez intéressante dans son homogénéité et dans sa plausibilité : après tout, il n'y a pas de raison pour que la promotion canapé n'existe pas pour les deux sexes, et qu'elle ne touche que les personnes majeures et vaccinées...

On peut d'ailleurs regretter que le documentaire ne s'intéresse qu'à cette case démographique assez réduite des jeunes garçons de 10-15 ans, et ne replace pas le tout dans le contexte historique d'Hollywood, de la casting couch, des starlettes surexploitées, etc. Il y aurait certainement beaucoup à dire dessus, trop pour un seul documentaire, mais un peu de recul et de perspective sur les pratiques hollywoodiennes n'aurait pas fait de mal...

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #328 : Skellig (2009)

Publié le 2 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Jeunesse, Fantastique, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Skellig :

Alors qu'il vient d'emménager dans une nouvelle maison avec ses parents (John Simm et Kelly MacDonald), le jeune Michael (Bill Miner) découvre un homme étrange, cynique et affaibli (Tim Roth) qui vit dans une cabane au fond du jardin, et qui semble posséder des moignons d'ailes dans le dos. Pour tenter d'oublier les problèmes de santé de sa petite soeur qui vient de naître, et afin de faire face à ce quotidien stressant, Michael se jette alors corps et âme dans la résolution de ce mystère surnaturel, aidé en cela par Mina (Skye Bennett), sa nouvelle voisine.

Un film fantastique familial anglais, au réalisme sombre assez typique d'un certain cinéma britannique, et qui amène très lentement la nature réelle de Tim Roth dans le récit, paradoxalement en la télégraphiant très tôt (via la chanson "Angels" de Robbie Williams), avant de l'amener concrètement par petites touches discrètes.

Bien interprété et visuellement convaincant sans jamais être mièvre, cette adaptation d'un livre pour enfants primé n'est néanmoins pas pour autant une réussite totale, peinant à totalement captiver, d'autant que son déroulement est assez prévisible.

3.5/6

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