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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #330 : Mr. Right (2015)

Publié le 6 Juin 2016 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Romance, Comédie, Drame, Action, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Mr. Right :

Récemment trompée par son compagnon, Martha (Anna Kendrick), une jeune femme hyperactive et excentrique, se réfugie dans l'alcool, jusqu'à ce qu'elle rencontre "Mr. Right" (Sam Rockwell), l'homme parfait pour elle. C'est aussitôt le coup de foudre entre ces deux personnalités extravagantes, mais les choses se compliquent lorsque la véritable profession de Mr. Right le rattrape : tueur à gages repenti, il est traqué par son ancien mentor (Tim Roth) et est engagé par un mafieux voulant éliminer son frère aîné...

Une comédie romantique et d'action assez dérivative dans son concept (on pense notamment beaucoup a des films comme Grosse Pointe Blank, Kiss and Kill, etc) et qui est écrite par Max Landis, avec ce que ça comporte de qualités et de défauts intrinsèques, qui s'équilibrent à peu près.

Ainsi, toute la première moitié du métrage (orientée "comédie romantique") est à l'image de Max Landis dans ce qu'il a de pire : c'est forcé, artificiel, bruyant, surexicté, et imbuvable, tant ça tente d'être décalé, original et ironique ("Oh, il tue en dansant et en portant un nez de clown ! Oh, elle porte des oreilles de chats, c'est trop décalé !").

Résultat : le "meet cute" de mise dans les comédies romantiques ne fonctionne tout simplement pas ici, tant le métrage semble être décidé à en faire trop. La faute en revient au script de Landis (on reconnaît clairement sa voix et son style dans la bouche de tous ses personnages), à la réalisation pas toujours inspirée, à l'illustration musicale vraiment évidente et pataude, mais aussi et surtout (et ça me peine de le dire, car j'aime beaucoup cette actrice) à l'interprétation d'Anna Kendrick (ou bien à la manière dont elle a été dirigée, je ne sais pas trop), qui semble persuadée qu'interpréter une fille excentrique et hyperactive, cela veut dire jouer comme si elle était perpétuellement ivre et/ou sous l'influence de substances-illicites-qui-font-rire.

Un choix d'interprétation qui participe grandement à l'impression de forcé qui se dégage de toute cette partie du film, d'autant que tous les autres personnages restent assez peu mémorables, victime d'un semblant de caractérisation un peu trop sommaire et expédiée : Roth en est réduit à faire des accents minables, Rockwell (s'il est efficace dans ses scènes d'action) fait son numéro habituel, Mos Def n'est pas désagréable (sans plus), et les méchants sont quasi-interchangeables et transparents, réduits à une caractéristique basique : la brute, le black, le coléreux, le couard, etc...

Heureusement que dès que les choses s'emballent un peu, dans la seconde moitié du film, ça commence à respirer un minimum, avec un rythme suffisant pour éclipser un peu les défauts évidents de l'écriture. Dommage cependant que Kendrick continue à jouer son personnage de la même manière jusqu'à la fin du film, cela affaiblit considérablement la sincérité et la crédibilité de ce qu'il y a à l'écran, et de ce couple au capital-sympathie pourtant assez important.

3/6

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