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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #345 : No Stranger Than Love (2015)

Publié le 23 Juin 2016 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

No Stranger Than Love :

Dans la petite ville où elle vit, tout le monde adore la belle Lucy (Alison Brie), institutrice toujours souriante, et fille du maire. Les femmes sont ses meilleures amies, les enfants l'adorent, et les hommes sont tous amoureux d'elle... mais Lucy reste seule, un peu agacée par toute cette attention, et très sérieusement tentée par une aventure avec Clint (Colin Hanks), le professeur de sport pourtant marié. Mais alors qu'elle s'apprête à franchir le pas et qu'elle lui déclare son amour sans trop y croire, voilà qu'un trou sans fond s'ouvre sous les pieds de Clint, et l'avale. Un phénomène inexplicable, qui va rapidement amener une prise de conscience chez la jeune femme, et dans toute la communauté qui l'entoure...

Euh... okay. D'accord. Pourquoi pas. Ce film était... hmm.

En fait, ce film m'a fait l'impression d'avoir été conçu comme une pièce de théâtre centrée sur le salon de Lucy, sur le trou, sur divers visiteurs, etc... une pièce qui aurait été artificiellement rallongée pour en faire un long-métrage de 90 minutes, un métrage qui tente désespérément d'avoir quelque chose de profond et d'inspiré à dire sur la vie et l'amour, et qui se drape pour cela dans des atours excentriques et décalés pas franchement utiles ou sincères.

Pourtant, dès le début, on comprend que l'on est dans une fantaisie pas très réaliste, et on se laisse porter par cet univers étrange et un peu surréaliste ; la scène du trou arrive alors, et malgré la métaphore un peu appuyée, on se dit qu'il y a là du potentiel, et que le tout peut partir dans l'humour, ou dans le fantastique, entre autres (sans oublier 5 bonnes minutes de Brie en lingerie, ce qui n'est jamais désagréable - ou bien, si telle est votre préférence, 5 minutes de Colin Hanks en slip kangourou... déjà moins glamour, il faut l'avouer).

Et puis non. Le trou ne sert que de prétexte au scénario, qui envoie alors Lucy dans toute la ville, lui offre un nouveau prétendant en la personne de Justin Chatwin (transparent au possible malgré ses efforts, comme tous les personnages, en fait), et se perd dans des méandres pas très intéressants et pas très subtils, souvent lourdement ponctués par des échanges ou des tirades maladroites sur l'amour et les sentiments.

On se retrouve ainsi avec un No Stranger Than Love qui se disperse rapidement et qui, au lieu de monter en puissance, perd paradoxalement beaucoup de vapeur et d'énergie au terme de son premier acte, dès que son postulat est posé.

Au final, le résultat de cette comédie romantique décalée n'est pas vraiment comique, passe tant de temps à tenter de convaincre le spectateur qu'elle a énormément de choses à dire sur les sentiments qu'elle finit par ne pas être très romantique non plus, et force tant le trait qu'elle parait plus artificielle et forcée que décalée.

Et ce malgré toute la bonne volonté de Brie, qui malheureusement est bloquée ici dans un rôle qui pourrait se résumer à Annie de Community, en plus désenchantée (en tout cas, c'est comme ça que Brie joue le personnage).

Les intentions étaient peut-être bonnes, mais l'exécution, elle, fait vraiment défaut. Dommage.

2/6

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