Gemini Man (2019) :
Assassin exceptionnel travaillant pour la DIA, Henry Brogan (Will Smith) décide de prendre sa retraite, ne se sentant plus au meilleur de ses capacités. Mais lorsque son ultime mission s'avère être un piège, il devient la cible de ses anciens employeurs et de Gemini, une entreprise de défense dirigée par Clay Verris (Clive Owen). Avec l'aide de Danny Zakarewski (Mary Elizabeth Winstead) et de Baron (Benedict Wong), un ami pilote, Henry prend alors la fuite, traqué par un assassin mystérieux et talentueux... qui s'avère être Junior, son propre clone.
Projet longuement resté dans les cartons et passé entre de nombreuses mains, tant derrière la caméra (Tony Scott, Joe Carnahan...) que devant (Harrison Ford, Mel Gibson, Nicolas Cage, Schwarzie, etc), Gemini Man a enfin vu le jour en 2019 sous la direction d'Ang Lee, un réalisateur bien souvent à la pointe de la technique et des expérimentations en tout genre (cf L'Odyssée de Pi ou même la réalisation de son Hulk).
Ici, c'est une nouvelle fois le cas, avec un Will Smith incarnant à la fois le personnage principal du film et son double rajeuni numériquement, le tout devant des caméras à 120 images par seconde, pour un rendu ultra-réel à la hauteur de son postulat de départ.
Du moins, en théorie. Parce qu'en pratique, il faut bien avouer que le côté démo technique magistrale de ce Gemini Man en prend un sacré coup dans l'aile dès lors qu'on le visionne dans des conditions "normales", voire à domicile.
Exit les prouesses techniques d'Ang Lee et de son équipe (la doublure rajeunie de Will Smith reste probante, bien qu'occasionnellement imparfaite, notamment dans ses mouvements et dans certains dialogues au rendu très "moustache de Superman"), et ne reste alors plus qu'un film d'action ultra-basique, façon JCVD, au postulat et au traitement dignes d'un film d'action des années 90 (en même temps, le projet a vu le jour en 1997, donc c'est cohérent ^^), illustré par une musique générique de Lorne Balfe (sbire attitré de Zimmer), et étrangement peu intéressant sur la durée, tant il est prévisible, quelconque et superficiel.
Ne reste qu'une distribution sympathique, quelques moments efficaces, et le mérite d'avoir tenté quelque chose d'innovant... mais de peu pertinent pour le commun des mortels.
2/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
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