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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #worst witch catégorie

Les bilans de Lurdo : The New Worst Witch, saisons 1 & 2 (2005-2006)

Publié le 10 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Oktorrorfest, Halloween, Jeunesse, Worst Witch, Fantastique, Comédie, Drame

Spin-off de la série originale, mettant en scène Henrietta Hubble (Alice Connor), la jeune cousine de Mildred, qui fait son entrée à l'académie Cackle, sur les traces de son aînée.

Pas de surprise, niveau scénarios et écriture, on est directement (bien qu'un peu en dessous, qualitativement) dans la continuité de la série-mère, et ce malgré quelques changements : conformément à ce qui était expliqué à la fin de la série originale, l'Académie a été rénovée (changement de décors, et d'extérieurs, qui ont beaucoup plus de prestance) par la famille Hallow, qui a par ailleurs inscrit à l'école une autre de ses filles, Mona (Anabel Barnston). Une Hallow atypique, car studieuse et sympathique, et qui devient rapidement la meilleure amie de Henrietta, ainsi que de Cressie (Paislie Reid), une jeune wiccane hippie à l'accent à couper au couteau.

Cackle, elle, reste la même (même si elle joue un peu moins en finesse qu'avant), le rôle d'Hardbroom est repris par Caroline O'Neill, une actrice un peu moins convaincante que l'originale, et les professeurs sont tous remplacés, en l'occurence par un bibliothécaire à moitié sénile, par une prof' d'art un peu illuminée, et par Deirdre Swoop (Stephanie Lane, déjà dans TWW et dans Weirdsister College), en enseignante de sport/magie toujours aussi maladroite.

Le rôle de la Draco Malfoy de service échoue à Belladonna (Francesca Isherwood), la descendante blonde de la sorcière ayant autrefois menacé de détruire le chateau (formidable, de la continuité !), sans oublier sa nouvelle meilleure amie, Cynthia (Daisy Hughes), un peu lente à la comprenette. Et pour compléter le tout, on a plusieurs élèves, dont la supra-attachante Dyllis (Narisha Lawson), sorte de Neville Longdubas au féminin, cependant légèrement différente.

Bref, on retrouve bien les archétypes de la Worst Witch originale (contrairement à Mildred, cependant, Henrietta recherche activement les ennuis, avec son caractère casse-cou et frondeur), et on voit clairement que Harry Potter est passé par là dans l'intervalle : la série colle encore plus près à l'univers graphique des livres de Jill Murphy, et a incorporé quelques éléments de Potter, comme le tableau de classement de chaque élève, qui sert à compter les points.

Cela dit, il est aussi amusant de constater que l'influence n'est (comme d'habitude) pas qu'à sens unique, puisque l'épisode final de la saison (qui voit le retour d'Agatha, la soeur jumelle maléfique de Cackle, dernièrement aperçue dans la Worst Witch originale) nous explique que la maléfique Agatha et ses sbires ne peuvent pas pénétrer dans l'Académie, protégée par des champs de force magiques.

Et que le seul moyen pour elles d'y entrer, c'est d'obtenir la coopération de Belladonna, pour "réanimer" une sorte d'armoire magique entreposée au château, armoire magique servant alors de portail aux méchantes pour s'y introduire subrepticement...

Toute coincidence avec Draco/les Mangemorts/l'armoire magique du Prince de Sang-mêlé, publié en juillet 2005 (alors que l'épisode, diffusé à la mi-Octobre 2005, a été mis en production en début d'année...) n'est bien évidemment que fortuite. 

The New Worst Witch, saison 2 :

Ultime saison pour le "WorstWitchverse", et quelle saison !

En comparaison de la saison 1 de ce spin-off, c'est le jour et la nuit : tout le monde se lâche, et les jeunes actrices sont mille fois plus naturelles et détendues.

Ainsi, le ton est beaucoup plus léger et comique, notamment grâce à une nouvelle prof' d'art totalement déjantée (Elizabeth Bower), mélange de Miss Bat et de la prof' d'art de la saison précédente, et à une Deirdre Swoop mise en avant par les scénaristes, qui ont fini par s'apercevoir de son véritable potentiel comique.

Bref, c'est fun, c'est dynamique, la musique est sympathique, et ça se regarde d'une traite, sans aucun problème.

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Les bilans de Lurdo : Weirdsister College (Amandine Malabul / The Worst Witch, saison 4 - 2001)

Publié le 7 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Oktorrorfest, Fantastique, Halloween, Jeunesse, Worst Witch, Comédie, Drame, Romance

Weirdsister College, saison 1 (Amandine Malabul / The Worst Witch, saison 4) :

Un spin-off assez étrange, qui demande un temps certain d'adaptation, mais qui s'avère étonnamment satisfaisant, en fin de compte. Millie a maintenant 16 ans (il me semble), une coupe de cheveux calamiteuse, elle continue ses études au Weirdsister College de Cambridge (l'équivalent du lycée des sorcières, quoi), où elle se retrouve en colocation avec son ennemie jurée, Ethel (Felicity Jones, au relookage goth qui ne laisse pas insensible, reprend ici son rôle de la saison 1 de The Worst Witch), et Cas (Abeille Gélinas), une canadienne qui joue mal et de toute façon ne sert à rien dans la série, si ce n'est assurer le quota co-production uk/canada.

Elles suivent donc des cours dispensés par le Proviseur Thunderblast (Charmian May), vieille dame sévère mais juste ; Starfinder (Eric Loren), le chercheur américain jeune et dynamique ; Shakeshaft (John Rogan), le vieux sorcier gâteux qui a connu le Moyen-Âge ; Wendle (Jaye Griffiths), la chercheuse/conseillère des nouvelles arrivantes ; et "The Beetle" (Jenny Galloway), la garde-chiourme de service, une petite grosse en uniforme qui sert aussi de comptable et d'équivalent à Miss Hardbroom dans cette série.

Autour de ce petit monde gravitent deux apprentis sorciers (l'équivalent des jumeaux Weasley de Potter) ; Deirdre Swoop (une ancienne déjà apparue dans The Worst Witch ; c'est d'ailleurs la seule de TWW à revenir de manière régulière, Hardbroom et Enyd, relookée en punkette, ne faisant que des caméos plus ou moins rapides) ; le love interest moldu de Millie, et sa mère, qui tiennent le café local ; et surtout Hobbes (Bobby Barry), le bad boy de service, qui semble constamment faire un cosplay de Severus Rogue, en plus jeune et charismatique, toujours en train de mijoter des plans machiavéliques visant à accroître son pouvoir personnel, le plus souvent avec l'aide d'Ethel, qui a un faible pour lui.

C'est d'ailleurs ce qui rebute un peu au premier abord. Outre le nouvel environnement, les deux-trois premiers épisodes ont tendance à s'axer sur les sentiments des personnages, et sur le triangle Millie/Ethel/Hobbes. Ajoutez à cela une illustration musicale agaçante (Paul K. Joyce n'est plus de la série, et on se retrouve avec des instrumentaux qui frôlent parfois les signatures musicales de Premiers Baisers), et on peut alors craindre le pire pour la suite.

Mais en fait pas du tout. Millie et Ethel font rapidement la paix (une paix relative, certes), le côté soap adolescent disparaît quasiment, et on renoue rapidement avec les habitudes de The Worst Witch : une construction de saison maîtrisée, avec notamment ici une influence plus prononcée de la saga Harry Potter.

Ce n'est, après tout, que justice : Rowling s'étant allègrement inspirée de The Worst Witch pour sa saga, au tour de Weirdsister (la série est de 2001 : quatre tomes de Potter étaient déjà sortis) de faire de même, en prenant inspiration de Potter sur ce qui y est le meilleur, et qui faisait drastiquement défaut à The Worst Witch : des enjeux globaux.

En l'occurrence, Weirdsister construit ses enjeux de manière assez subtile. Si à première vue, les épisodes indépendants semblent s'enchaîner, relatant la vie au jour le jour de l'école (un test très similaire au Sorting Hat de Potter ; un tournoi équivalent à la Coupe de Feu, mais en interne ; le café local qui est sur le point de fermer, etc), et les expériences louches de Hobbes (qui réanime une gargouille de pierre, ou s'infiltre dans les rêves de Millie), on s'aperçoit en fait en arrivant à la fin de la saison, avec le triple épisode de conclusion, que tout était habilement amené depuis le pilote, et que l'arc narratif de ces treize épisodes tenait en deux mots : Foster Effect.

Le Foster Effect (déjà mentionné à plusieurs reprises dans TWW), c'est le retour de bâton qui menace quiconque utilise ses pouvoirs pour un gain ou son plaisir personnel. Et dans une école, ce Foster Effect s'accumule à chaque leçon. Pour l'évacuer, tout un système de sorts et de tuyauteries existe à Weirdsister (d'où un épisode où ce système tombe en panne), mais ça reste un handicap majeur à la pratique de la magie. Ce qui motive l'arrivée du chercheur américain, qui passe toute la saison à expérimenter en compagnie d'une sélection d'élèves, mêlant science et magie pour se débarrasser du Foster Effect.

Et les scénaristes de fournir dans chaque épisode des bribes d'informations sur ce Foster Effect, ses conséquences, son application, ses règles, etc. Et quand arrive un épisode plutôt réussi à base de voyage temporel (Whatever Happened Happened, à la Lost), dans lequel on découvre que Shakeshaft (qui d'ailleurs ressemble trait pour trait, la barbe en moins, au Dumbledore des versions ciné de Potter ; il y a de l'inspiration dans l'air...) n'est pas gâteux, mais juste dépressif, car nostalgique de sa fiancée, morte au quinzième siècle alors que lui devenait immortel dans une expérience ratée, on s'aperçoit que la série retombe sur ses pattes.

L'expérience en question, c'était sur le Foster Effect, et elle avait coûté la vie au collègue de Shakeshaft. Aussi quand, dans le cadre des recherches de l'Américain, Hobbes reproduit les conditions de l'incident, il ouvre la porte à la destruction de Weirdsister, ainsi qu'à une entité maléfique habitant les murs du château depuis des siècles, et désirant se venger...

C'est simple (et probablement assez mal expliqué par mes soins), mais ça donne du liant aux 13 épisodes de la série, que l'on regarde d'un autre oeil après cela.

Et si même Weirdsister College (une série pour enfants/ados, au budget microscopique, annulée après sa première saison de 13x22 min., sans ambition aucune, et écrite par des scénaristes polyvalents absolument pas spécialisés dans le genre), parvient à mettre en place une mythologie cohérente et organique, qui n'a pas recours aux retcons en tout genre, est régulièrement développée, et ne se fait pas au détriment des personnages...

... alors à la place des équipes de production de bon nombre de séries américaines bancales et sur-budgetées, j'aurais honte.

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Les bilans de Lurdo : Amandine Malabul / The Worst Witch, saison 2 & 3 (1999-2001)

Publié le 4 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Oktorrorfest, Halloween, Fantastique, Jeunesse, Worst Witch, Comédie, Drame

Amandine Malabul / The Worst Witch, saison 2 :

Encore une fois 13x22 min., et encore une adaptation réussie des deux romans suivants. Ici le premier roman est plus ou moins réparti sur les quatre premiers épisode de la saison, tandis que le second est transformé en trois épisodes de seconde moitié de saison, l'aventure balnéaire étant transposée en rivière et ses alentours, pour tenir compte de l'environnement de tournage.

Niveau fidélité, difficile de faire mieux (les illustrations de Jill Murphy sont quasiment reprises à l'identique, sans paraître ridicules), les personnages agissent comme leurs homologues papier, y compris lors d'intrigues totalement inédites. À noter le remplacement de Felicity Jones par Katie Allen dans le rôle d'Ethel Hallow, et qui s'en sort très bien.

D'ailleurs, chose amusante, l'introduction des nouveaux premières années - à l'instar de celle qui a pu avoir lieu dans Potter - permet d'amener des personnages secondaires bien utiles, notamment quand arrive le traditionnel bottle show anglo-saxon (cet épisode occasionnel dans lequel aucun des acteurs principaux n'apparaît, bien souvent tourné en intérieurs, histoire d'économiser un peu de budget), qui reste totalement distrayant et intéressant, bien qu'uniquement centré sur les enseignants secondaires, sur les nouvelles, et sur les deux étudiantes de troisième année.

Bref, à nouveau une saison bien maîtrisée (peut-être juste un peu moins dans l'épisode où un élève masculin veut rentrer à l'école, mais ça dépendra de ce qu'ils en feront en saison 3), qui se termine de manière appropriée (je préfère largement la relation de Hardbroom et Mildred à celle de Potter & Snape) et qui pose la question : la saison 3 sera-t'elle à la hauteur, sachant qu'elle ne sera pas adaptée des romans, mais totalement inédite ?

Amandine Malabul / The Worst Witch, saison 3 :

Ultime saison de la série en tant que telle, une saison forcément moins structurée que les précédentes, puisque ne bénéficiant pas de romans déjà écrits sur lesquels se baser, et qui choisit judicieusement de s'appuyer sur le désir d'indépendance et la rebellion croissante des élèves de l'Académie.

Tout au long de la saison, les ados vont donc s'opposer avec plus ou moins de succès à l'autorité cassante de Hardbroom, le tout culminant dans le double épisode final qui voit littéralement tout un groupe d'élève faire sécession, et être renvoyé... Mildred en tête.

Quelques changements minimes au casting (une des quatrième année a été remplacée, la professeur de chant aussi, ainsi que le concierge), généralement expliqués via un échange ou une réplique au cours d'un épisode (une continuité qui est la bienvenue), et quelques retours amusants, comme le Grand Sorcier, ses deux élèves stupides, et l'école concurrente de formations des Sorciers, chez qui les élèves de l'Académie vont passer quelques jours.

Le mentor acariâtre de Hardbroom fait aussi son retour, dans une tentative de reformatage de l'école qui fait très fortement penser à Dolores Umbridge et à Harry Potter 5, pourtant écrit 3 ans plus tard ; on a aussi droit au bottle show centré sur la nouvelle enseignante de chant et sur les seconde et quatrième année, et qui d'ailleurs fait lui aussi très Harry Potter ; et l'épisode dans lequel Miss Drill, la prof de sport "moldue", fait une déprime de ne pas savoir/pouvoir utiliser la magie, est assez réussi, surtout lorsque, après avoir gagné des pouvoirs temporaires suite à l'intervention de Mildred & co, elle vire littéralement à l'intégrisme dogmatique, allant même jusqu'à être plus rigide et violente qu'Hardbroom ne l'a jamais été.

Bref, une saison 3 toujours très sympathique, qui continue à approfondir l'univers et les personnages de manière agréable, dans le prolongement de l'univers papier de la jeune sorcière.

Ce qui forcément (*soupir*) ne pouvait mener qu'à l'annulation de la série, et à la mise en chantier d'un spin-off évacuant tous les personnages sauf Mildred, qui part deux ans après cette saison 3 au Weirdsister College (pour ce qui est considéré officieusement comme la saison 4 de The Worst Witch).

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Les bilans de Lurdo : Amandine Malabul / The Worst Witch, saison 1 (1998-1999)

Publié le 1 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Oktorrorfest, Halloween, Fantastique, Worst Witch, Jeunesse, Comédie, Drame

[Attention, semi hors-sujet inside]

Très amusant. Très amusant de constater que cette petite série anglo-canadienne sans prétention aucune réussit facilement à accomplir ce que sa "copie" (Harry Potter, pour ne pas la nommer) a gentiment lutté à réussir pendant plus de 10 ans : à adapter une série de livres sans en dénaturer le propos ou l'atmosphère, ni sacrifier au copier-coller indigeste.

Je ne reviens pas sur le photocopillage de Rowling, tant au niveau :

- du postulat de départ (les aventures d'une jeune sorcière débutante à l'école de magie, a.k.a. un château brumeux au sommet d'une colline, bordée de forêts) ;

- des personnages (le trio de Potter, ainsi que les quelques personnages principaux les entourant se retrouvent quasiment à l'identique dans TWW : la gentille et sage directrice aux longs cheveux gris qui prend l'héroïne sous son aile ; la méchante enseignante en potions, sévère, pâle et vêtue de noir, qui prend l'héroïne en grippe ; sa chouchoute, une peste blonde de bonne famille qui déteste elle aussi l'héroïne, et traîne toujours avec des sbires) ;

- de leurs attributs physiques et caractéristiques à peine intervertis : l'héroine, grande brune dégingandée et maladroite (-> Neville) "sang-de-bourbe" (-> Hermione) ; sa meilleure amie, la petite brunette à frange et aux lunettes rondes, sage et studieuse (-> un joli mélange de Harry et Hermione) ;

- de la mascotte de l'école (les chouettes de Potter remplacées ici par des chats) ;

- des similitudes dans l'intrigue du premier roman (une menace ressurgie du passé, et étroitement liée à la directrice, ourdit un plan machiavélique pour s'en prendre à l'école, et seule l'héroïne et ses amies s'en rendent compte, bravant tous les interdits, ainsi que les punitions de l'enseignant en potions, pour repousser le Mal, le tout se finissant par une grande cérémonie de récompense dans la salle commune, durant laquelle l'héroïne mal-aimée et sous-estimée est enfin applaudie et appréciée à sa juste valeur)...

De toute façon, refaire une nouvelle fois le procès de l'absence d'originalité des bases du récit de Potter ne sert pas à grand chose, et d'autres l'ont déjà fait mieux que moi (cf. la page wiki anglaise, avec des "influences" longues comme le bras).

Je ne surprendrai par contre personne en disant qu'un de mes gros reproches envers la saga Potter au ciné, c'est l'adaptation très... "aléatoire"... subie par les romans avant le passage au grand écran. De la même manière, je sais que je ne suis pas le seul à trouver que le médium rêvé pour adapter Harry Potter aurait été la télévision.

Forcément, 7 romans = 7 ans = 7 saisons, soit la durée de vie normale d'une série solide... ça aurait dû couler de source, quitte à réduire un peu les ambitions dans un premier temps, ou à couvrir les deux premiers livres dans une première saison plus courte (ce qui aurait permis d'en partager les coûts).

Mais non, ils ont choisi la case ciné et box-office, quitte à frustrer les lecteurs et à faire des coupes drastiques dans le matériel. Soit.

Je trouve donc très intéressant de revenir sur l'adaptation (plutôt réussie) des romans Worst Witch pour cette série tv de 1998 (un an à peine après la sortie en librairie et le début du succès du premier Potter).

La version papier des aventures de Mildred Hubble (Amandine Malabul, en VF), par Jill Murphy, ce sont 6 romans (1974, 1980, 1982, 1993, 2005, 2007) d'une centaine de pages par volume (200 pour les derniers), chacun couvrant un semestre de classe.

Dans cette saison 1, de 13x22 minutes, les deux premiers romans sont adaptés (couvrant donc une année entière de scolarité), leurs intrigues étant réparties de manière globalement homogène sur toute la saison. Autour, les scénaristes ont brodé des histoires plus ou moins heureuses sur le quotidien de l'école (le seul épisode vraiment raté à mon goût étant celui traitant d'ordinateurs, qu'on aurait crû sorti d'un mauvais Sarah Jane Adventures), et les mésaventures de Mildred (Georgina Sherrington) face à sa nemesis Ethel Hallow (une Felicity Jones alors débutante).

Autrement dit, en 13x22 minutes, la série a largement eu le temps d'adapter fidèlement (parfois même à la lettre) un peu plus de 200 pages (soit l'équivalent en volume du premier roman Harry Potter), tout en meublant avec des épisodes indépendants (totalement détachés du texte), en créant des personnages secondaires mémorables : la professeur de chant déjantée qui passe son temps enfermée dans le placard, la professeur de sport "moldue", le gardien du château et ses inventions débiles, les deux élèves de seconde année, les autres amies des héroïnes...

Sans oublier les personnages préexistants (y compris ceux qui ne faisaient qu'une apparition en coup de vent dans les romans), suffisamment étoffés pour qu'ils soient attachants et crédibles (l'interprétation de certaines actrices aide aussi pas mal, la distribution quasi-intégralement anglaise n'étant pas mauvaise du tout, voire même meilleure qu'un certain sorcier interprété avec un Nimbus 4000 carré dans le fondement).

Une série qui ne révolutionne rien, mais qui s'avère tout à fait honorable et sympathique, en somme.

Alors, en ce qui concerne Potter, imaginons... si 13x22min couvrent (largement !) 200 pages... alors 800 pages (la longueur maximale d'un Potter en vo) demanderaient au pire 52x22min... ce qui nous ferait 26x45 minutes (voire même beaucoup moins avec un showrunner malin), soit pile une saison classique de série tv.

Une série tv forcément plus malléable, et donc moins sujette à des choix mal avisés qui parasiteraient ensuite définitivement la saga cinéma (réalisateur, compositeur, acteurs, scénaristes...).

Non, franchement, la Warner est vraiment passée à côté de quelque chose, là... :S

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