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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #strange new worlds catégorie

Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x10 + bilan (2023)

Publié le 19 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds

Les trois précédents épisodes de STSNW soufflaient clairement le chaud et le froid : une comédie musicale, un crossover parodique avec Lower Decks... et un épisode très noir, dans lequel M'Benga assassinait de sang froid un ambassadeur klingon criminel de guerre.

On se demande bien comment cette saison va se terminer : sur un pied dramatique, ou plus léger ?

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x10 - Hegemony : Lorsqu'une colonie humaine est attaquée par les Gorns, et que le vaisseau de la compagne de Pike appelle à l'aide, l'Enterprise s'empresse d'intervenir... mais la planète est en territoire ennemi, et pour secourir les survivants, l'équipage doit passer outre les ordres de Starfleet.

Un épisode de fin de saison nettement plus sérieux que le précédent, et qui se termine même en cliffhanger, dans la grande tradition des cliffhangers de fin de saison, comme à l'époque de Next Generation. Ici, ça marche plus ou moins bien, partiellement à cause du manque d'enjeux - de par le statut de préquelle de la série, on se doute bien qu'aucun des personnages établis n'est en réel danger, alors que les personnages inventés de toute pièce, eux, sont des red shirts en puissance - mais aussi car la série continue de faire des Gorns des pseudo-Aliens de Giger.

Ce qui permet de rendre ces lézards plus dangereux, certes, mais donne aussi trop souvent l'impression de voir une copie éhontée sans grande originalité. Cela dit, l'épisode se regardait plutôt bien, le caméo de Montgomery Scott était agréable (et pas trop forcé), tout le monde avait un moment de gloire ou deux, et c'était visuellement assez réussi. En attendant la résolution du cliffhanger... dans deux ans, à ce rythme ?

- Bilan saisonnier -

Un peu comme la saison 1 de la série, la saison 2 de Star Trek Strange New Worlds m'a semblé très sympathique, mais un peu en dents de scie : la série est plus à l'aise (notamment dans la comédie), elle est plus audacieuse, mais l'exécution n'est pas toujours à la hauteur de ces ambitions, et ça ne marche pas forcément aussi bien que ça le pourrait.

Et l'on retrouve ce problème de dosage tout au long de la saison : l'épisode de reprise assez brouillon, le troisième épisode qui tente maladroitement un voyage temporel et un toutéliage avec Khan, le traitement de M'benga et la manière dont son crime est géré, ou encore l'épisode comédie musicale - systématiquement, l'équilibre est légèrement faussé, et ça se ressent plus ou moins.

Heureusement, l'alchimie de la distribution et le capital-sympathie des acteurs font que tout passe plus ou moins bien, même dans les épisodes les plus faibles. On regrettera juste que certains choix de casting soient un peu en dessous : je pense notamment à Maria Batel, la compagne de Pike, assez transparente et clairement partie pour être red-shirtée, ou encore à Kirk qui, s'il parvient à trouver sa place, cette saison, grâce à une écriture plus favorable, est encore loin d'évoquer le célèbre Capitaine charismatique.

Mais bon, ce ne sont que quelques pinaillages : dans l'ensemble, j'ai passé un agréable moment devant cette seconde saison, mais la série mériterait cependant d'équilibrer un peu mieux à l'avenir son ratio épisodes sérieux/épisodes comiques, histoire d'éviter l'enchaînement brutal de la seconde moitié de la saison (Spock devient humain/Uhura a des hallucinations/Lower Decks/M'benga tue quelqu'un/tout le monde chante/c'est la guerre contre les Gorns).

D'un autre côté, compte tenu de la grève qui frappe actuellement le secteur audiovisuel américain... on ne peut qu'espérer que ST:SNW ait un avenir et ne soit pas annulée à l'arrache, histoire de faire des économies de derrière minute.

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x07-09 (2023)

Publié le 12 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds, Lower Decks

Après un premier trio d'épisodes inégaux, et trois autres qui redonnaient un peu de poil de la bête au programme - sans être forcément exceptionnels ou parfaits - , la saison 2 de SNW continue son petit bonhomme de chemin, avec trois nouveaux épisodes, dont deux... assez spéciaux.

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x07 - Those Old Scientists : Alors que Mariner, Boimler et leurs collègues du Cerritos étudient un portail temporel, ce dernier se retrouve propulsé un siècle plus tôt, à bord de l'Enterprise de Pike, qui est confronté à des Orions belliqueux...

Un bon vieil épisode crossover à base de voyage temporel, dans la droite lignée de Trials and Tribble-ations de DS9, mais qui mêle ici la série animée Lower Decks, avec ses personnages frénétiques, parfois criards, et dont le fanservice et les références méta sont comme une seconde nature, et SNW, avec son style rétro et décontracté... et ça marche, je dois dire.

Passée une intro animée à l'écriture un peu faible (on sent que les scénaristes ne voulaient pas assommer les spectateurs de SNW, pas forcément spectateurs de LD, avec le style particulier et frontal de la série animée), je dois dire que le tout fonctionne plutôt bien, avec un Jack Quaid qui reprend son rôle de Boimler et parvient, malgré un physique moins chétif et maladif, à donner corps au personnage IRL.

Ses interactions avec les membres d'équipage de SNW sont amusantes (certaines sont même intrigantes, comme le dialogue avec Pelia), les références et sous-entendus canoniques ne sont pas trop appuyés, et même quand Tawny Newsome/Mariner le rejoint, forcément plus rentre-dedans et polarisante, l'épisode parvient tout de même à conserver un équilibre entre les deux styles d'humour et de programme.

Dans l'ensemble, c'était donc très agréable à suivre, avec un propos sur "rencontrer ses héros... bonne chose ou mauvaise chose ?", un scénario qui sait laisser de la place à tous les personnages, et un ton décontracté qui fait du bien.

- 2x08 - Under the Cloak of War : Lorsqu'un VIP monte à bord, la situation se tend pour M'Benga, Chapel et Ortegas. En effet, le passager est un ancien criminel de guerre klingon repenti, désormais ambassadeur de la Fédération, et que les vétérans connaissent de réputation... mais aussi pour l'avoir rencontré.

Un épisode bien plus sérieux et dramatique que le précédent, avec une méditation sur la guerre, le pardon, le mensonge, le sacrifice, le traumatisme des vétérans, etc, qui n'est pas sans rappeler des récits similaires à l'époque de Deep Space Nine.

Et ça fonctionne assez bien, même si l'on ne rigole pas du tout : Babs Olusanmokun est excellent dans son rôle d'ancien commando reconverti dans la médecine, et il porte cet épisode sur ses épaules sans jamais trop en faire.

On pourra cependant regretter que la toute fin de l'épisode soit un peu précipitée, ce qui affaiblit d'autant l'ambiguïté du geste de M'Benga et de l'arc de son personnage... peut-être si le scénario avait été monté "à rebours", avec cette scène finale en ouverture, et le reste du récit en flashback d'un M'benga racontant tout à Pike... en l'état, la fin n'est que peu satisfaisante, voire même est frustrante.

- 2x09 - Subspace Rhapsody :

Lorsqu'une expérience d'Uhura et de Spock sur un repli subspatial inhabituel échoue, tout l'équipage de l'Enterprise découvre qu'il a tendance à exprimer ses émotions les plus fortes en chansons... ce qui pose bien des problèmes, surtout quand la situation se propage au reste de la flotte, et aux Klingons tout proches.

Avant-dernier épisode de la saison, et voilà le fameux épisode musical, dans la droite lignée de Xena, Buffy et compagnie : un prétexte scénaristique assez léger au programme, pour une suite de chansons forcément inégales, mais globalement satisfaisantes, notamment parce qu'elles n'oublient pas de développer les personnages et leurs relations.

Après, si ce Subspace Rhapsody est très sympathique, voire même plutôt ludique (quelques clins d'œil ici ou là à d'autres "épisodes musicaux", le grand numéro final, le passage des Klingons), ce n'est pas parfait : on pourra regretter que la production ait eu la main lourde sur l'auto-tuning, perceptible dès le premier numéro musical, que les chansons plus sérieuses soient probablement un peu trop longues pour leur propre bien, et que le numéro klingon, bien qu'hilarant, bascule un peu trop dans la parodie pour être vraiment à sa place.

Une question de dosage, en somme, mais dans le grand classement des épisodes musicaux, finalement, ce Star Trek s'en sort bien, et l'on passe un assez bon moment.

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x04-06 (2023)

Publié le 5 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds

Suite de la saison 2 de Star Trek Strange New Worlds, après trois premiers épisodes très inégaux, dont se détache clairement celui du procès d'Una, bien au dessus des deux autres...

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x04 - Among the Lotus Eaters : Alors que M'benga, Pike et La'an descendent sur Rigel VII, une planète primitive au développement parasité par une source extérieure, les trois officiers découvrent qu'un ancien membre de l'équipage est désormais Roi de la planète, et que tous ses habitants (ou presque), ainsi que l'équipage de l'Enterprise en orbite, sont victimes de radiations effaçant progressivement leurs souvenirs...

Un épisode écrit par Kristin Beyer (co-scénariste sur Discovery et auteure de romans Voyager) qui lorgne très fortement sur les épisodes "à l'ancienne", façon TOS (la mission sur Rigel VII est d'ailleurs un renvoi direct au pilote refusé de TOS, The Cage et à sa version "flashback" dans The Menagerie) : postulat de départ à l'ancienne, décors extérieurs à l'ancienne, musique à l'ancienne, enjeux à l'ancienne... et malheureusement, rythme à l'ancienne, pour un épisode un peu mollasson qui aurait gagné à être raccourci de 5-10 minutes.

Après, ce n'était pas désagréable pour autant, avec notamment un focus secondaire sur le couple de Pike (dommage que sa compagne soit un peu transparente, il y aurait eu moyen de choisir une actrice plus attachante ou charismatique) et sur Ortegas qui parvient à lutter contre cet Alzheimer de l'espace pour piloter le vaisseau et le sauver. 

Mais ça s'arrête là.

- 2x05 - Charades : Alors que Spock doit se préparer à une cérémonie rituelle avec sa fiancée et ses futurs beaux-parents, il est pris dans une anomalie spatiotemporelle et voit sa moitié vulcaine éradiquée. Désormais totalement humain, et en prise avec des émotions qu'il ne sait pas contrôler, Spock doit réussir à tromper sa belle-famille... tout en résistant à son attirance pour Chapel.

Un épisode plutôt comique de la série, centré sur Spock, sa relation avec T'Pring et ses sentiments pour Chapel... et ça fonctionne plutôt bien, je dois dire, aidé par des beaux-parents détestables, une Mia Kirshner attachante en Amanda Grayson (même si elle n'a que onze ans d'écart avec Ethan Peck), un Anson Mount à la nonchalence qui fait toujours mouche, et un Peck qui maîtrise désormais bien son Spock, à la fois son versant humain et son côté vulcain. Sans oublier Jess Bush, toujours très efficace en Nurse Chapel (même si les choix capillaires de son personnage me dérangent toujours un peu).

Après, ce n'est pas un chef d'œuvre en soi, et il reste quelques maladresses, mais entre les Kerkhovians très "administratifs" et la tirade finale de Spock sur sa mère, réussie, ça passe globalement plutôt bien.

- 2x06 - Lost in Translation : Alors que l'Entreprise assiste le Farragut dans la mise en ligne d'une station de collecte de deutérium, au cœur d'une nébuleuse, Uhura commence à être victime d'hallucinations mises sur le compte du surmenage. Mais bien vite, il apparait que ces hallucinations cachent tout autre chose...

Un épisode intéressant, qui n'est pas sans rappeler des récits au postulat similaires, que ce soit du côté de Next Generation ou de Voyager, par exemple, avec des entités qui vivent sur un autre plan que les humains et tentent de communiquer d'une manière initialement incompréhensible.

Ici, le titre de l'épisode dévoile un peu trop à l'avance le pourquoi du comment, mais ce n'est pas bien grave, puisque l'intrigue de fond est en partie prétexte à confronter James T. Kirk au reste de l'équipage, ce qui permet à Paul Wesley de donner un peu de substance à son interprétation du personnage - la production aurait pu faire un effort au niveau du casting ou de la ressemblance, mais l'écriture est là pour prendre le relais, et ce Kirk est déjà plus convaincant ici, dans ses interactions avec ses (futurs) membres d'équipage.

À côté de cela, Celia Rose Gooding prouve une nouvelle fois que son Uhura est particulièrement sympathique (j'ai envie de dire, bien plus que Zoe Saldana dans le rôle, mais c'est probablement dû à l'écriture) et qu'elle est bonne actrice, presque toute la distribution a des petites scènes, çà et là (Una et Pelia qui se disputent, Sam Kirk jaloux de son frère, La'an troublée par Kirk, la rencontre Spock/Kirk, etc), et le tout se regarde très bien, même si le scénario, en soi, ne révolutionne rien.

Agréable, dans l'ensemble, et la saison continue à reprendre un peu de poil de la bête après ses trois premiers épisodes inégaux.

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x01-03 (2023)

Publié le 30 Juillet 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds

Après la bonne surprise de la saison 1, pas forcément dénuée de défauts, mais nettement supérieure aux autres productions en cours, retour de Star Trek Strange New Worlds, pour une nouvelle fournée de 10 épisodes qui promet d'être plus décomplexée et assurée... du moins, espérons-le.

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x01 - The Broken Circle : Alors que l'Entreprise est à quai pour révisions, et que le Capitaine Pike est absent, parti s'occuper du cas Una, le vaisseau reçoit un appel de détresse de La'an, en provenance d'une planète minière partagée avec les Klingons. Comprenant que la paix précaire entre ces derniers et la Fédération est sur en danger, Spock décide alors "d'emprunter" le vaisseau pour aller la secourir...

Un épisode de reprise qui remplit son office, mais qui ne restera pas dans les mémoires pour autant.

La faute à une écriture vraiment pleine de facilités et de passages WTF (la scène de bagarre à rallonge avec Chapel et M'benga sous potion magique), à quelques choix de mise en scène et d'interprétation discutables (les derniers échanges presque romantiques entre Chapel et M'Benga, au moment de sauter dans le vide spatial) et à quelques raccourcis maladroits (le passage "restons cachés et suivons l'autre vaisseau sans nous faire détecter" enchaîné sur une poursuite qui voit l'Enterprise martelé par sa cible), qui donnent l'impression d'un épisode un peu brouillon et manquant de rigueur dans son écriture (en même temps, Akiva Goldsman est au scénario, donc...).

Après, ça reste divertissant, bien produit et amusant (je suis curieux de voir ce que Carol Kane va pouvoir apporter à la série), ça fait plaisir de revoir des Klingons qui ressemblent à quelque chose, de développer un peu M'benga, mais bon.

- 2x02 - Ad Astra per Aspera : Le procès de Una s'ouvre enfin, et le capitaine Pike va requérir les services de Neera Ketoul (Yetide Badaki), une avocate illyrienne amie d'Una, pour plaider en sa faveur et lui éviter d'être bannie de Starfleet...

Un solide épisode de Star Trek dans sa déclinaison la plus série de tribunal qui soit, avec la remise en question de la politique fédérale en matière de modifications génétiques, et une bonne plaidoirie finale qui reste fidèle à Star Trek, à défaut d'apporter un éclairage particulièrement nouveau sur l'univers de la série.

Après, ce n'est pas forcément parfait, notamment parce que la scénariste, le réalisateur et le compositeur soulignent un peu trop tous leurs effets (on aurait notamment pu se passer des micro-flashbacks sur le témoignage de Una, uniquement là pour expliquer aux spectateurs inattentifs ce qui vient de se produire), que la résolution finale est un peu facile, et que le tout manque de subtilité, mais ça reste tout de même bien mené de bout en bout... surtout en comparaison des autres séries Trek récentes.

- 2x03 - Tomorrow and Tomorrow and Tomorrow : Lorsqu'un agent des services temporels de Starfleet apparaît, mortellement blessé, aux pieds de La'an, celle-ci se retrouve dans un univers parallèle où Kirk est le capitaine de l'Enterprise, et la Fédération nettement moins pacifique. Rapidement, le duo est alors projeté dans le passé, au début du 21e siècle, où une menace inconnue pèse sur l'intégrité du continuum espace-temps...

Déception.

Un épisode qui se veut clairement dans le moule de Star Trek IV et autres récits de voyages temporels, mais qui n'en a jamais l'énergie, l'humour ou le rythme, ce qui plombe drastiquement le récit.

Ajoutez à cela toujours cette fascination des scénaristes pour le personnage de Khan et, plus problématique, un Paul Wesley qui ne fonctionne toujours pas dans le rôle de James T. Kirk (encore une fois, ce n'est pas la faute de l'acteur, mais il ne dégage jamais le charisme ou l'énergie d'un Kirk), ce qui est probablement encore pire ici, puisqu'une grosse partie de l'épisode repose sur la relation/romance naissante entre lui et La'an, pourtant dépourvue de la moindre alchimie... et voilà, un épisode totalement inerte, malgré quelques moments et quelques idées intéressantes.

Après, Christina Chong tient bien son rôle, c'est toujours ça de pris.

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 1x10 + bilan (2022)

Publié le 23 Juillet 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Drame, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, CBS, USA, Strange New Worlds

La première moitié de saison de Star Trek Strange New Worlds était plutôt enthousiasmante, s'inscrivant dans la tradition de TOS, avec un Capitaine Pike charismatique et des récits très classiques. En cours de route, cependant, les dix épisodes de cette nouvelle incarnation de la franchise ont un peu cahoté, notamment dans son dernier tiers, avec des problèmes de rythme et d'écriture qui trahissent une série et une équipe créative se cherchant encore...

Reste à espérer que cet épisode final ne se prendra pas les pieds dans le tapis...

Star Trek - Strange New Worlds, saison 1 (2022) :

- 1x10 : Lors d'une mission de routine sur une station en bordure de la Zone Neutre, Pike croise le chemin de l'un de ceux qu'il sauvera dans le futur, lors de la mission qui le clouera dans un fauteuil roulant. Ébranlé, Pike reçoit alors une visite de son moi futur, venu le convaincre de ne plus tenter d'échapper à son destin, sous peine de provoquer bien des désastres à l'avenir...

Un épisode ambitieux, pour conclure cette première saison, puisque la série se paie le luxe de produire un What if...? réinventant le fameux épisode Balance of Terror de The Original Series, en plaçant Pike aux commandes de l'Enterprise, et en posant la question : que se serait-il passé si Kirk n'avait pas pris le poste de capitaine du vaisseau lors des événements de cet épisode ?

La réponse : une tentative de diplomatie plus posée que sous Kirk... et des résultats nettement plus négatifs, avec la mort de Spock, et une guerre ouverte contre les Romuliens, pendant des décennies.

Une relecture intéressante, et l'occasion, pour la production, de réutiliser de nombreux codes de l'épisode original, tant visuels (éclairages, couleurs) que sonores ou narratifs. Beaucoup de fanservice, donc, mais un tout assez équilibré et un concept qui reste intéressant, soulignant l'acceptation par Pike de son destin, et les différences d'approche entre les deux Capitaines de l'Enterprise.

Et c'est probablement là que ça va coincer pour de nombreux fans. En partie parce que Paul Wesley ne fonctionne pas vraiment en Kirk (ce n'est pas la faute de l'acteur, mais il n'a ni la carrure, ni le charisme, ni l'assurance de Shatner ou de Pine), mais aussi parce que son écriture frustrera probablement les fans les plus véhéments de TOS, qui vénèrent Kirk et/ou Shatner.

Personnellement, si je suis resté un peu mitigé par cette version du personnage, j'ai plutôt apprécié l'épisode dans sa globalité, nettement plus, en tout cas, que les deux ou trois précédents.

 - Bilan -

Un bilan mitigé-positif, donc, pour cette première saison de Star Trek Strange New Worlds, à laquelle l'on pourrait reprocher de marcher un peu trop dans les traces de TOS, et de ne pas explorer assez de "nouveaux mondes étranges". SNW se contente en effet souvent de reproduire plus ou moins fidèlement les grandes lignes et les thématiques de la séries des années 60, pour en offrir des déclinaisons divertissantes, mais dont on reconnaît facilement les influences.

Après, ce n'est qu'une première saison, et si l'on se souvient de la première année de Star Trek Next Generation, on retrouvait là aussi des épisodes "sous influence", pas très inspirés. En l'état, là où STSNW se démarque vraiment, ce n'est pas dans son écriture (un peu mieux cadrée que dans les autres productions Trek actuelles, mais souffrant toujours d'un manque de scénaristes aguerris dans l'équipe - imaginons un instant ce qu'aurait pu donner une saison 1 pour laquelle on aurait été recruter parmi les scénaristes de DS9, voire du côté de J.M. Straczynski, ne serait que pour un épisode unitaire !) mais dans sa distribution, très attachante et, comme je l'ai mentionné çà et là au cours de la saison, que je suis ravi de connaître et d'apprécier, là où Discovery et Picard peinent toujours à établir leurs personnages secondaires après plusieurs saisons au compteur.

En tout cas, contrairement à ces deux séries (dont je n'attends plus rien, et que je me contenterai de visionner par pur esprit de "complétionniste"), je suis curieux (et impatient) de voir ce que la saison 2 de SNW pourra donner (même si je redoute un peu l'ajout de Kirk à la distribution, sauf si elle n'est vraiment que très ponctuelle).

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 1x07-09 (2022)

Publié le 9 Juillet 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Drame, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, CBS, USA, Strange New Worlds

En six épisodes, Star Trek Strange New Worlds continue d'établir ses personnages et sa vision de l'univers Trek d'une manière agréable et rafraîchissante.

Ce n'est pas parfait, mais pour une première saison, ça tient plutôt bien la route, et il ne reste qu'à espérer que le programme ne se prendra pas les pieds dans le tapis alors qu'il aborde la dernière ligne droite de sa saison inaugurale...

Star Trek - Strange New Worlds, saison 1 (2022) :

- 1x07 : Répondant à un appel de détresse de colons situés en dehors de l'espace fédéral, l'Entreprise tombe aux mains de pirates...

Un épisode qui m'a laissé un peu plus mitigé que les précédents, principalement parce que l'écriture et la mise en images m'ont paru plus maladroites et évidentes que d'habitude.

Déjà, parce que tout le monde m'a semblé étrangement décontracté, notamment Pike (cela dit, si c'est une conséquence de sa vision funeste, qui le rend de plus en plus goguenard et imprudent, pourquoi pas, mais je doute) ; ensuite, parce que le Dr. Aspen (Jesse James Keitel) n'est jamais particulièrement crédible en conseillère innocente : visuellement codée dès le début comme une "méchante" vénéneuse (tenue noire et sexy, tatouage facial, bling apparent), sa manipulation de Spock ne surprend guère, et son heel turn cabotin, ensuite, est un peu trop forcé.

Et puis il y a le shipping Spock/Chapel, aux grosses ficelles évidentes ; le plan Alpha Braga 4, balourd et amené avec des moufles ; les pirates de l'espace, à deux doigts des Ravagers incapables des Gardiens de la Galaxie ; le toutéliage avec Sybok...

Non, cet épisode ne m'a pas convaincu, trop faiblard à mon goût. Après, ça reste toujours plus agréable et sympathique qu'un Picard ou un Discovery...

- 1x08 : Lorsqu'une panne généralisée touche l'Enterprise alors que le vaisseau étudie une nébuleuse, M'Benga revient à lui pour découvrir que le navire et tout son équipage sont désormais plongés dans un conte de fées qu'il a l'habitude de lire à sa fille. Et lui, roi d'un pays médiéval imaginaire, doit désormais composer avec la folie ambiante qui s'est emparée de ses collègues...

Un épisode frustrant s'il en est : ouvertement parodique et léger, dans la grande tradition des épisodes de Star Trek mettant ses personnages dans des costumes ridicules, pour une aventure improbable et délibérément rigolarde... avec en prime, une dernière partie vraiment touchante, centrée sur les adieux de M'Benga à sa fille, et sur la notion d'une forme de conscience stellaire incarnée dans une nébuleuse.

Malheureusement, si en théorie, tout était réuni pour donner un épisode ludique et sympathique (d'autant que tout le monde semble vraiment s'amuser à l'écran), en pratique, ce n'est pas vraiment le cas, la faute à un réel manque d'énergie, tant dans la réalisation que dans le montage, l'illustration musicale, et même l'écriture.

Il aurait clairement été possible de dynamiser un peu tout ça, d'aller encore plus loin dans la fantaisie, pour mieux rythmer et structurer le tout, et élever l'épisode au delà de la moyenne. La dernière partie, plus émouvante, y parvient presque, mais pas tout à fait.

- 1x09 : Détourné de sa route par une mission prioritaire, l'Enterprise retrouve un autre navire de la flotte écrasé sur une planète de glace, avec deux survivants à son bord. Mais rapidement, il apparaît que les Gorns ont inséminé leurs œufs dans l'un des survivants, et que les nouveaux-nés sont affamés...

Arf, encore un épisode frustrant, puisqu'ici, on est en plein dans Star Trek refait Alien, en soi une grande tradition de la franchise Trek... mais une tradition qui a tendance à donner des résultats mitigés. En effet, n'est pas Giger, Scott ou Cameron qui veut, et cela se voit tout de suite dans la réalisation de l'épisode, une réalisation qui multiplie les plans légèrement débullés, sans que cela n'aboutisse à quelque chose de réellement probant au niveau de la tension ou du rendu à l'écran.

À l'identique, cette réinvention des Gorns colle de bien trop près à ses modèles, et finit par ressembler à une pâle copie d'Alien, mâtinée de vélociraptor et possédant une vision à la Predator : les influences sont trop présentes, et sur le front de l'horreur, ça ne marche que très moyennement.

Cela dit, il faut tout de même saluer le grand écart effectué par la série, qui passe ainsi d'une parodie de médiéval fantastique à un film de monstres dans l'espace, sans que cela ne choque particulièrement : il faut dire que la distribution est, à nouveau, très motivée, d'autant que cet épisode est l'occasion de plusieurs changements surprenants : exit une enseigne et un nouveau lieutenant (pas vraiment étonnant, il faut bien de la chair à canon), mais aussi exit Hemmer, ce qui est nettement plus inattendu, et exit Noonien-Singh, du moins pour un temps.

Beaucoup de changement, donc, à l'approche de cette fin de saison, et un épisode qui n'est pas vraiment raté (contrairement au précédent), mais qui aurait mérité de s'éloigner un peu plus de ses modèles pour exprimer son originalité (l'extraterrestre infecté, par exemple, était visuellement intéressant, bien que son visage soit un peu limité dans ses expressions animatronique).

 

(à suivre...)

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 1x04-06 (2022)

Publié le 18 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, CBS, USA, Strange New Worlds

Après trois premiers épisodes non dénués de défauts, mais qui volent à 20 années lumière au dessus de leurs homologues de Discovery et de Picard, on peut dire que Star Trek Strange New Worlds est une assez bonne surprise, mélange agréable de modernité et de classicisme trekkien.

Reste à voir si, sur la durée, la série saura laisser derrière elle ses quelques éléments inaboutis, et se forger une identité propre...

Star Trek - Strange New Worlds, saison 1 (2022) :

- 1x04 : Alors que le vaisseau enquête sur l'attaque d'une colonie reculée par un ennemi inconnu, l'Enterprise est gravement endommagé par les Gorns, dont on ne sait rien. Le vaisseau se réfugie alors dans le nuage entourant un trou noir, où il se retrouve dissimulé à la vue de ses ennemis... mais aveugle et incapable de se défendre.

Un épisode de SNW qui rappellera bien des choses aux amateurs de la franchise (Balance of Terror, Star Trek II, Starship Down), en les remixant à sa sauce, non sans quelques facilités et abus scénaristiques assez typiques de nuTrek (ça commence à bien faire, les passés ultra-traumatiques de tous les personnages, en lieu et place d'un réel développement ; on aurait aussi pu se passer de la référence à Burnham)... mais qui fonctionne néanmoins plutôt sympathiquement, à mi-chemin entre un duel de sous-marin et un combat spatial plus classique.

Autre point évident : la série continue d'utiliser sa première saison pour approfondir chacun des personnages secondaires, tour à tour - soit la direction totalement opposée de Picard et de Discovery, qui se centraient de manière nombriliste sur leur protagoniste principal.

Quoiqu'il en soit, au bout de 4 épisodes, SNW continue d'être plus qu'agréable à suivre : c'est une bonne lancée, espérons que le show ne va pas se prendre les pieds dans le tapis en fin de saison, avec des enjeux galactiques ultra-mélodramatiques...

- 1x05 : Le temps des réparations de l'Enterprise, tout l'équipage s'offre une permission bien méritée : Spock retrouve T'Pring, Chapel a des problèmes de cœur, M'Benga part à la pêche, Pike doit négocier avec une race inconnue, et Una et Soong essaient de découvrir comment s'amuser...

Un épisode polarisant : certains le trouveront rafraîchissant, à la fois léger et décomplexé, un récit qui utilise le prétexte de la permission de tout le monde pour proposer quelque chose de presque parodique, comme Star Trek sait si bien le faire. D'autres le trouveront totalement naze et forcé, voire déplacé, à l'humour raté et à l'intérêt inexistant.

Je me range nettement plus dans le premier camp, non sans quelques réserves.

Outre les références évidentes à Amok Time (toute l'ouverture de l'épisode, le titre, et le fait que tout tourne autour de la relation Spock/T'Pring), ce scénario moins sérieux a le bénéfice de donner de quoi faire à tout le monde, y compris aux jeunes enseignes qui apparaissent fréquemment dans la série.

Et quand bien même certaines ficelles seraient un peu grosses (le prétexte de l'échange de corps et sa résolution), le ton plus immature et décontracté froisserait un peu les tenants d'un Starfleet rigide et très hiérarchique, et que ça manquerait paradoxalement peut-être un peu de folie pour vraiment être mémorable, ce Spock Amok bénéficie d'une bonne humeur générale, et contribue à tisser des liens entre les personnages, qui ne sont pas que collègues, mais aussi amis. Ce qui fait toujours plaisir.

- 1x06 : Lorsqu'un transport de la planète Majalan, attaqué par un ennemi, appelle à l'aide l'Entreprise, Pike renoue avec Alora (Lindy Booth), chef d'état de la planète, qui accompagnait un médecin (Huse Madhavji) et son fils, le Premier Servant de Majalan : ce dernier, un jeune garçon (Ian Ho) surdoué, est en effet sur le point d'accéder au trône de la planète, et de régner sur une société isolationniste d'apparence idyllique...

Un épisode (très inspiré par Ceux qui partent d'Omelas d'Ursula Le Guin) qui s'inscrit directement, dans son fond et dans sa forme, dans la continuité du TOS d'antan, entre Pike et sa romance avec une extraterrestre, la société idyllique qui cache un sombre secret, et l'ambiance globale du récit.

Et ce n'est pas plus mal, à défaut de surprendre : on est en effet habitué au côté "cette société est trop parfaite" de Star Trek, et l'on attend forcément de découvrir le revers de la médaille, un revers ici assez sombre et sinistre, qui fonctionne bien tout en restant assez attendu.

Alors certes, Pike est ici un peu trop passif dans l'ensemble, sous le charme de Lindy Booth (ça fait toujours plaisir de la revoir, cela dit), Uhura est peut-être un peu trop mise en avant pour le moment, et la poursuite dans les jardins de Majalan était assez médiocre, mais ceux qui réclamaient un nouveau monde étrange seront servis.

J'ai apprécié ce retour à quelque chose de très sérieux après l'épisode plus léger de la semaine précédente.

 

(à suivre...)

 

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 1x01-03 (2022)

Publié le 29 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, CBS, USA, Strange New Worlds

Alors même que je viens à peine de terminer la piteuse saison 2 de Star Trek Picard, passons directement à son successeur, Star Trek Strange New Worlds, série en 10 épisodes présentée comme un retour aux sources de la franchise Star Trek, profitant de la présence du Capitaine Pike et de l'Enterprise dans la saison 2 de Discovery pour proposer une série aux épisodes plus unitaires, au format plus rétro, et à l'énergie bien différente des réinventions plus modernes assez décevantes.

Reste à voir si la promesse sera tenue...

Star Trek - Strange New Worlds, saison 1 (2022) :

- 1x01 : Alors qu'il hésite à reprendre le commandement de l'Enterprise, le Capitaine Pike (Anson Mount) doit réunir son équipage pour aller secourir Number One (Rebecca Romijn), son premier officier, emprisonnée sur une planète suite à un premier contact ayant mal tourné...

Un épisode de lancement un peu bavard, au rythme des dialogues assez soutenu et dense (et parfois artificiel), mais pas désagréable pour autant, notamment par qu'il renoue enfin avec la formule du Trek classique, pleine d'espoir et de message positif. C'est bien simple, contrairement à Discovery ou Picard, ça ressemble enfin à du Star Trek.

Visuellement, c'est une remise au goût du jour plutôt réussie, donc, mélangeant le rétro aux techniques et effets modernes (le générique est plutôt joli), et scénaristiquement, c'est dans la droite lignée des épisodes de premier contact de TOS, avec déguisements, mission sur une planète inconnue, leçon de morale de Starfleet, et, pour une fois, des personnages qu'on nous présente clairement, avec des noms et des personnalités variées.

Après, ce n'est pas parfait, la réalisation de Goldsman est moyenne, et j'ai quelques réserves sur le traitement des Vulcains, sur l'interprétation de Peck (un peu raide), sur le look et la caractérisation de Chapel, sur le maquillage de l'Andorien ou sur l'intégration d'une Noonien-Singh à bord (décidément, la team Kurtzman a vraiment une obsession pour Khan et tout ce qui tourne autour de lui), mais pour l'instant, c'est une bonne surprise. À voir comment ça évolue, comme d'habitude...

- 1x02 : l'Enterprise surveille une comète sur le point d'entrer en collision avec une planète, et d'éradiquer sa population, mais lorsque l'équipage tente d'en modifier la trajectoire, il est attaqué par les Bergers, un peuple extraterrestre surpuissant considérant la comète comme une déité, et prêt à tout pour que personne ne change sa destinée...

Ça continue d'être très sympathique, tout ça, avec déjà une tendance qui se dégage et qui fait plaisir : l'Enterprise de Pike est un environnement chaleureux, où tout le monde socialise, et en deux épisodes, j'en sais déjà plus au sujet des personnages secondaires de l'équipage qu'en quatre années de Discovery.

Alors certes, cela se fait parfois au travers de grosses ficelles (comme cette tendance à donner des passés traumatiques et tragiques à tout le monde, en guise de développement), mais au moins, ça a le mérite d'exister, et de donner de l'épaisseur aux protagonistes. Ici, cet épisode est ainsi presque centré sur Uhura, qui met à profit ses talents de musicienne et de traductrice pour sauver la situation, dans une scène pas très loin des notes de musique de Rencontres du Troisième Type.

On pourra reprocher à l'épisode sa dernière ligne droite un peu brouillonne et approximative, mais ce qui vient avant est très agréable, entre une exploration (initialement) très Giger, des effets spéciaux impeccables, et une ambiance générale plaisante entre les membres de l'équipage, Pike, et compagnie.

Un peu en dessous du pilote à cause de sa résolution, mais ça continue sur une bonne lancée.

- 1x03 : Alors que l'Enterprise est en orbite d'une colonie illyrienne abandonnée, une tempête ionique isole Pike et Spock à la surface ; à bord du vaisseau, une mystérieuse épidémie se déclenche alors, et seule Una (Rebecca Romijn) semble immunisée...

Encore un épisode ma foi plutôt sympathique, bien qu'imparfait, avec une remise au goût du jour du mystère médical à la mode Trek, comme on a pu en avoir dans TOS, Next Generation, ou encore Voyager. Ici, un virus lié à la lumière (on ne va pas trop s'attarder sur la plausibilité du mode de transmission, c'est préférable), qui donne l'occasion à Rebecca Romijn d'occuper le devant de la scène, et de développer son personnage.

C'est loin d'être désagréable, et ça amène la thématique de l'eugénisme sur le tapis, notamment du point de vue de la descendante de Khan, mais pour être franc, c'est plus dans l'exécution et dans certains raccourcis narratifs que se trouvent les points faibles de l'épisode : à plusieurs reprises, je me suis demandé si le script original n'avait pas été amputé de quelques pages au tournage, tant certains moments et certaines résolutions semblaient abruptes (je pense notamment à la quasi-régénération façon Doctor Who, pas très inspirée ; les colons électriques, totalement oubliés en cours de route dans la conclusion de l'épisode), et d'autres un peu inutiles (la révélation sur M'Benga, par exemple, aurait mérité d'être gardée pour plus tard).

Après, ça reste tout de même nettement au-dessus des deux autres séries actuelles de la franchise, et ça n'aurait pas à rougir de la comparaison avec les premières saisons de Next Generation : c'est déjà un bel effort de la part des producteurs ; manque simplement un peu de rigueur, pour l'instant...

 

(à suivre...)

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