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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #fantastique catégorie

Halloween Oktorrorfest 2013 - 04 - The Possession & Odd Thomas

Publié le 6 Octobre 2013 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Religion, Télévision, Romance

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant tout le mois d'Octobre, et la première quinzaine de Novembre...

The Possesion :

L'Exorciste à la sauce yiddish...

Un film pataud, convenu et ultra-grossier dans ses effets visuels et musicaux. Dommage parce que le cast est plutôt sympa et attachant (Kyra Sedgwick mise à part).

1/6

Odd Thomas Contre les Créatures de l'Ombre :

Un jeune médium tente d'empêcher un massacre dans sa bourgade...

C'est très mauvais. Écrit avec les pieds (les dialogues sont insupportables) et über-convenu de bout en bout, réalisé à la pelleteuse par Sommers (du ralenti bien laid dès que ça s'énerve, et des effets de style bien patauds), et avec des acteurs en pilotage automatique (à part Yelchin, qui y croit à fond).

Je ne sais pas quelle part de ce navet est à créditer au roman original de Koontz, dérivatif, et quelle part est du fait de Sommers (une grosse part, amha, puisqu'il est aussi auteur du scénar), mais c'est un beau plantage.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2013 - 03 - Lords of Salem & The Conjuring

Publié le 4 Octobre 2013 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Musique

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant tout le mois d'Octobre, et la première quinzaine de Novembre...

Lords of Salem :

À Salem, une DJ radio reçoit une boîte mystérieuse contenant un disque vinyle évoquant les heures les plus sombres de la sorcellerie...

Un film de clippeur : ça ne raconte pas grand chose, c'est particulièrement axé sur le visuel et l'atmosphère, et ça tombe dans le kitchouille risible quand Rob Zombie balance des hallus théâtrales et visuelles dignes d'un mauvais clip de son groupe (le Passe-Partout tentaculaire démoniaque, aouch).

1.5/6

The Conjuring :

Au début des années 70, le couple Warren enquête sur un cas de hantise qui frappe une famille...

J'avais déjà trouvé Insidious formellement intéressant, mais fortement inégal, et donc sans surprise, j'ai trouvé que The Conjuring était dans la même veine, et finalement assez calibré. Rien de vraiment neuf sous le soleil, pour un film bien casté et réalisé, mais qui m'a laissé plutôt de marbre, à un moment ou deux près.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2013 - 02 - The Last Exorcism 2 & Fright Night 2

Publié le 2 Octobre 2013 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Religion

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant tout le mois d'Octobre, et la première quinzaine de Novembre...

The Last Exorcism 2 :

La fille possédée du premier épisode s'est échappée, finit à l'hôpital, tente de reprendre une vie normale, and shit happens...

Je pensais initialement que ce serait du found footage, comme le premier, et en fait non.

Ça n'a donc pas grand intérêt, puisque c'est un énième film de hantise + exorcisme fait avec les pieds, qui repose entièrement sur l'interprétation (convaincante) de l'actrice principale, mais peine à instaurer le moindre semblant de tension, et préfère jouer ponctuellement la carte du jump scare creux et facile. À peine regardé, déjà oublié.

1/6 

Fright Night 2 :

Une bande d'étudiants arrive en Roumanie pour y poursuivre ses études sous l'égide d'une maîtresse de conférence particulièrement vénéneuse.

Un film DTV fauché qui n'a quasiment aucun rapport avec le métrage précédent (déjà que le remake était, au mieux, oubliable et anecdotique), et qui se contente d'aligner les clichés du genre vampirique et des pays de l'est sur une bande originale synthétique horripilante, avec en prime une Jaime Murray qui cachetonne en recyclant toujours le même personnage, ici un peu plus habillé.

1/6

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Halloween Oktorrorfest 2013 - 01 - Mine Games & The Dyatlov Pass Incident

Publié le 30 Septembre 2013 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Jeunesse, Science-Fiction, Thriller, Found Footage

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant tout le mois d'Octobre, et la première quinzaine de Novembre...

Mine Games :

Une bande de djeunes s'installent dans un chalet en pleine forêt, mais quand ils commencent à explorer les tunnels d'une mine toute proche, le surnaturel s'empare de la situation...

Le problème avec le relatif succès de Timecrimes et de Triangle, c'est que de nombreux films tentent de singer ces métrages, sans en avoir la rigueur ou le talent. Dont acte, avec une histoire de time loop assez dérivative, pas très cohérente ni très maîtrisée, moche et assez fatiguante.

1.5/6

The Dyatlov Pass Incident/Devil's Pass :

L'histoire d'une bande de djeunes documentalistes qui vont enquêter sur la fameuse affaire de la Dyatlov Pass, en Russie.

J'ai de la sympathie pour ce bon vieux Renny Harlin, vraiment. Et ce film, mélange bâtard de found footage et de film d'horreur plus traditionnel, il fait illusion pendant un bon moment, malgré le jeu inégal des comédiens. Mais ça marche quand même un peu, parce que le budget est là, et que ça a de la gueule, la Russie sous la neige.

Et puis Renny s'amuse à placer des formes inquiétantes qui bougent loin en arrière plan de certaines scènes : c'est furtif, on cligne des yeux et on risque de le rater, mais ça contraste agréablement avec les gros sabots des autres effets, tant visuels (les empreintes trop marquées) que scénaristiques (la référence littéraire appuyée qui grille un peu le pourquoi du comment si on la comprend).

Par contre, à partir du moment où ça vire au film de couloirs (deuxième moitié), ce n'est plus la peine, ça se perd dans des scènes d'expositions creuses et capillotractées, dans de la frénésie inutile à grands renforts de shakycam infrarouge, de CGI hideux, et de grosses ficelles abusives & cousues de fil blanc. Nan, mais les Gollums-Zombies en CGI qui grimpent aux murs dans un pseudo-remake foireux de REC, lol.

2.5/6

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Critiques éclair - Pilotes 2013 - Marvel's Agents of SHIELD & The Michael J. Fox Show

Publié le 26 Septembre 2013 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, NBC, ABC, Marvel, MCU, Action, Science-Fiction, Fantastique, Drame, Thriller

Marvel's Agents of SHIELD 1x01 :

Mouais.

Mouais mouais mouais.

Un peu ce que je craignais, en fait. Les personnages sont trop caricaturaux à mon goût (le maychant torturé qui est une victime de la société, l'asiat qui fait du kung-fu, l'agent de terrain à la mâchoire carrée sans une once de charisme, le duo de jeunes geeks excentriques, surexcités et fringués n'importe comment, la jolie super-hackeuse sarcastique typiquement made in Whedon... et Coulson, dont la probable nature de Live Model Decoy est sous-entendue avec d'énormes sabots) ; la réalisation est parfois trop appuyée (Whedon tente les images icôniques ou stylées, mais elles ne sont jamais amenées organiquement) ; le cas de la semaine était... convenu et noyé dans l'exposition et la mise en place ; le score musical m'a déçu ; le speech final de Gunn façon "message social ultra finaud devant une fresque de Martin Luther King & compagnie", c'est du Whedon en mode pataud ; et plusieurs trucs m'ont un peu ennuyé (le rendu visuel manquant d'ampleur, les dialogues un peu forcés, les sfx parfois mal conçus - rien que le sauvetage de l'immeuble en feu, il se termine par une pose "classieuse" de Gunn avec la fille dans ses bras... sauf que la pose en question se traduirait immédiatement, IRL, par une nuque brisée pour la demoiselle, après un coup du lapin fatal - , le shipping entre la hackeuse agaçante et l'agent de terrain transparent me fait déjà grincer des dents, alors que le show commence à peine)...

Après, quelques-unes des vannes whedoniennes faisaient mouche (le coup de Coulson qui sort de l'ombre, notamment) et le toutéliage à l'univers des films (via les acteurs ou certaines références) fonctionnait plutôt bien, mais... le show a intérêt à rapidement trouver un ton plus solide, parce que pour l'instant, bof.

The Michael J Fox Show 1x01-02 :

Content de revoir Katie Finneran et MJF, dans ce show gentillet au format Modern Family, avec interviews face caméra... problème : ce n'est pas vraiment drôle. C'est un peu le même genre de show que Go On, qui jouait des problèmes réels de son acteur principal (ici, Parkinson) pour tenter une fusion de la comédie avec un fond plus sérieux... et ça ne marche pas vraiment.

La comédie est souvent quelconque, et la personnage de MJF n'est ni vraiment drôle, ni vraiment touchant, malgré le gros capital sympathie de l'acteur. Bof, donc, pour l'instant. Et le ton est tellement différent entre les deux épisodes (le premier est gentillet et méta, le deuxième nettement plus sitcom avec des vannes sur les lesbiennes, une voisine sexy, des vannes sur la vie sexuelle des parents, le vieux gimmick du sugar high, etc), qu'on peut se demander dans quelle direction ils veulent aller... reste à voir si ça s'améliore.

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Critiques éclair - Pilotes 2013 - Sleepy Hollow & Masters of Sex

Publié le 20 Septembre 2013 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Fantastique, Fox, Histoire

Sleepy Hollow 1x01 :

Mouarf le gros truc foutraque...

Entre le cast transparent au possible, le toutéliage nawak avec les Cavaliers de l'Apocalypse, la Bible de Washington, les conspirations francmaçonniques, etc, la musique envahissante, les CGI très moyens, les vannes habituelles sur le déplacé temporel, Sleepy Hollow la bouche de l'enfer, le Cavalier sans tête/Rambo, le démon du miroir, et la combo Wiseman + Orci/Kurtzman qui ne font jamais dans la finesse et la subtilité (ni dans l'exactitude - la sorcière enterrée dans un cimetière consacré, par exemple), on ne peut pas dire que ça vole très haut.

Ça se regarde, cela dit, même si ça arrive clairement un mois trop tôt sur le calendrier, et que ça lorgne gentiment sur le ton Supernatural (mais en combinant 5 saisons de backstory en 45 minutes)... d'ailleurs, annoncer à l'avance que l'intrigue va durer sept ans, c'est gentil, mais c'est un peu mettre la charrue avant les boeufs (surtout que de l'aveu de la prod, ils n'ont que la s1 d'à peu près planifiée).

Masters of Sex 1x01 :

Showtime refait Kinsey en s'intéressant à la carrière du Dr Masters (Michael Sheen) et de sa collègue (Lizzy Caplan).

Pas de surprise vue la chaîne et vu le sujet, il y a de la nudité dans tous les sens, ça tente de rameuter et de choquer un peu le bourgeois, et ça conserve un ton gentillet assez léger : bref, ça se regarde, c'est plutôt bien joué, et le cachet "série en costumes" est un plus, mais bon, ça ne casse pas vraiment trois pattes à un canard unijambiste et borgne.

Tout à fait honorable, mais j'ai un peu l'impression d'avoir déjà vu le tout en 2004, et je ne suis pas certain de vouloir retenter l'expérience étalée sur plus de douze heures.

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Critique éclair : He-Man & The Masters of The Universe (2002)

Publié le 19 Février 2013 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Animation, Jeunesse, Fantastique, Action, Aventure

Sur un coup de tête, attardons-nous sur l'intégrale de He-Man & The Masters of the Universe, relaunch de 2002 par plusieurs scénaristes et producteurs de la version 80s + une partie de la team Clone Wars, en deux saisons intégralement disponibles sur Dailymotion.

À ma grande surprise, c'était très bien, nettement mieux (forcément) que la série originale. Pour peu que l'on accroche à l'esthétique plus moderne du tout (d'aucuns diraient "anime"), c'est même franchement plaisant à regarder, d'autant que le tout se partage entre nostalgie (une grande partie de l'intérêt du show étant la manière ingénieuse dont tous les personnages classiques des 80s sont réinventés, réintroduits, développés, et toutéliés les uns aux autres), et intérêt réel pour les intrigues feuilletonnantes de cet Eternia : en saison 1, on assiste donc aux premiers balbutiements de He-Man, des Maîtres de l'Univers, et à leurs batailles contre Skeletor... mais bien vite, on passe au niveau supérieur, lorsque le peuple Serpent ressurgit des entrailles de la Terre, mené par King Hiss, et décide de reconquérir la planète (ce qui passe par l'éviction d'un Skeletor impuissant de la Snake Mountain qui lui sert de QG).

Le tout sous la menace diffuse de Hordak, une entité longtemps indistincte présentée comme un niveau de pouvoir au dessus des Hommes Serpents, et dont héros comme méchants tentent d'empêcher le retour dans notre plan d'existence.

Bref, la continuité est intéressante, les jeux de pouvoirs aussi, le "placement produit" (les upgrades de Musclor et de Skeletor, en fait) n'est pas trop envahissant, l'animation est dynamique, l'action relativement réussie, la musique de Joseph "Hercules, Xena, Evil Dead et Spartacus" LoDuca suffisamment épique, et l'on a même droit aux petites morales cheesy de fin d'épisode, comme à la grande époque. 

Un remake vivement conseillé, donc, mais qui n'aura pas eu le succès qu'il aurait mérité.

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Critique éclair : Scooby Doo - La Colonie de la Peur (2010)

Publié le 13 Février 2013 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Animation, Fantastique, Policier, Horreur, Jeunesse

Scooby-Doo : La Colonie de la Peur (Camp Scare) :

La saga Scooby Doo continue de marcher dans les traces de l'excellent Scooby Doo Mystery Incorporated, en adoptant un ton plus adulte et mûr, sans toutefois se défaire de ce qui a fait le succès intemporel des personnages. 

Ici, le Scooby Gang est ainsi réuni dans une parodie de slasher, avec un camp forestier au bord d'un lac, un maniaque à la hache, un monstre lacustre, de jeunes campeurs, un vieux responsable de station service menaçant, etc. 

L'ambiance est sombre et effrayante, les clins d'oeil à la saga Vendredi 13 bien présents, et le tout se permet même quelques touches de fanservice (tout est relatif : les filles sont en bikini, et Daphne est jalouse de la superbe conseillère du camp rival, en maillot minimaliste... mais ça s'arrête là) qui ont fait bondir les spectateurs américains les plus conservateurs. 

Pour les autres, pas de problème, et l'on tient probablement là l'un des téléfilms Scooby les plus réussis de ces dernières années, avec un récit dynamique et sympathique, et une réalisation à la hauteur du récit. 

4/6 + 0.5 pour le générique très amusant.

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 07 : The Theatre Bizarre, The Bay & The Lost Episode

Publié le 22 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Anthologie, France, UK, Lovecraft, Science-Fiction, Found Footage

The Theatre Bizarre : 

Un film à sketches franco-anglo-saxon, axé autour d'un segment intitulé Theatre Guignol, dans lequel Udo Kier, pantin désarticulé qui redevient lentement vivant, narre les autres segments sur la scène d'un théâtre macabre. Un Kier en roue libre, face à une jeune femme apeurée mimi tout plein, dans un tout sans queue ni tête, paradoxalement très prévisible. 3/6

- The Mother of Toads : des touristes ricains découvrent les bizarreries traditionnelles françaises, toutéliées à Lovecraft et au Necronomicon. La musique n'est pas désagréable, c'est assez joli visuellement, mais ça s'arrête là, et il reste un rendu visuel bizarre, comme si le segment avait été tourné à un autre format que le 2:35.1. De plus, c'est assez convenu et surjoué. 2/6

- I Love You : un homme se réveille couvert de sang pour assister à la destruction de son couple. Bien interprété, et réalisé avec une sobriété glaciale et efficace, mais trop prévisible. 3/6

- Wet Dreams : De et avec Tom Savini, sur un mec qui fait des cauchemars perturbants, et tente de prendre le contrôle de ses songes. Gros bof, ça ne mène nulle part, et ce n'est qu'un prétexte à un peu de gore gentillet. 1.75/6

- The Accident : atmosphère pesante pour la discussion d'une fillette et de sa mère sur un accident de moto dont elles ont été témoins. Et puis c'est tout. Bien filmé, mais on s'attend sans cesse à une chute, à quelque chose... et puis rien. 2.25/6

- Vision Stains : un segment particulièrement lent, saoulant et pontifiant, qui se prend pour Requiem for a Dream, et narré tout en voix off, sur une droguée qui s'injecte les souvenirs d'autrui dans les yeux, pour coucher sur papier leur vie. Affreusement vain. 0.5/6

- Sweets : rupture d'un couple excentrique et grotesque, dont la relation malsaine est particulièrement liée à la nourriture et aux bonbons. Esthétique volontairement outrancière, jeu à l'identique, et fin qu'on voit venir à vingt kilomètres. 2/6

Pas une anthologie très convaincante, donc, qui souffre d'une affreuse prévisibilité, et qui plafonne à 2/6

The Bay :

Barry Levinson s'essaie au genre du Found footage, avec l'histoire de la contamination d'un baie et des habitants de la côte par un mal mystérieux.

Il y a un problème de taille avec un found footage qui choisit délibérément de se présenter comme un documentaire narré en voix off (via Skype ! ^^) par une journaliste survivante... journaliste qui s'avère aussi le seul personnage un tant soit peu développé du métrage. Forcément, donc, les enjeux du film sont alors réduits à néant, tandis qu'il multiplie les points de vue et les personnages secondaires à l'épaisseur de papier à cigarette, dont on nous annonce tous le décès moins de trente secondes après leur apparition à l'écran (mention spéciale à Jacqueline la scientifique dont le seul élément de caractérisation est son accent "français" digne de Pépé le Putois).

Privé du moindre personnage auquel s'intéresser, le spectateur finit donc par regarder Levinson dérouler son récit et enchaîner les grosses ficelles sans que ça ne débouche jamais vraiment sur rien : oui, la contamination progressive de la petite ville a une ampleur crédible, que n'ont pas les autres found footages au budget plus limité et à la distribution plus amateure, mais paradoxalement, ça enlève encore plus de la vraisemblance des images, alors que le spectateur averti reconnaît ici ou là un second rôle familier, au rang desquels Kristen "Cabin in the Woods" Connolly.

Et à l'identique, autre paradoxe, Levinson semble longtemps tenter de jouer la carte de la subtilité, point de vue horreur (comprendre : il traite le tout comme une épidémie réelle, sans s'attarder sur le gore, ou sur de gros effets visuels) pour finir par jeter l'éponge sans raison dès qu'il s'agit de créer un peu de tension, avec shaky-cam, montage et musique dramatique au programme (les deux ados qui se baignent et se font attaquer, caméra à la main = gros cliché en carton ; la scène des flics qui rentrent dans la baraque avec le son "boosté numériquement", et Cynoque qui beugle dans tous les sens = rigolade ; les compilations de plans avec zooms dramatiques sur wikipédia et "flashbacks" sur des scènes vues plus tôt = facepalm). Résultat, ces moments (forcés) exceptés, le métrage succombe à une narration finalement assez plate, qui demande au spectateur de ne pas trop réfléchir aux facilités du scénario, et au nombre ahurissant de vidéos et d'enregistrements tant on que off qui sont bien pratiques pour étoffer des scènes creuses, d'autant qu'elles ont presque toujours un son impeccable.

M'enfin pourquoi trop réfléchir quand le film préfère finir par botter en touche, avec une fin précipitée, et un "on ne sait pas pourquoi certains ne sont pas morts, et on ne le saura probablement jamais, merci, au revoir". Avoir les frères Strause (AVPR et Skyline) à la prod, ça ne pardonne pas.

2/6, malgré des idées, et des moments presque efficaces (j'ai bien aimé la scène de la journaliste tentant de faire son speech face caméra à la tombée de la nuit, avec les seuls cris des locaux agonisants en fond sonore)

The Lost Episode :

Un film d'horreur (d'inspiration found footage, sans toutefois en être) daubesque réalisé et interprété par Michael Rooker, avec Beverley "7th Heaven" Mitchell et la frangine de Hilary Duff (et ses implants) dans des petits rôles, et un script calamiteux et bordélique basé sur un énième asile psychiatrique abandonné dans lequel s'introduisent des jeunes, et où a disparu une équipe tv. 

Ça part dans tous les sens sans aller nulle part, ça mélange les points de vue et les intrigues façon poupée gigogne sans jamais se construire efficacement, c'est souvent surjoué, la prise de son est calamiteuse, il y a quelques riffs inutiles de métal/indus ici ou là, il n'y a pas un poil de tension ou d'horreur, bref, ce n'est pas bon du tout.

0.5/6 

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 06 : Doomsday Prophecy, Mothman, & Bigfoot : The Lost Coast Tapes

Publié le 18 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Télévision, SyFy, Science-Fiction, Thriller, Found Footage

Doomsday Prophecy : 

Un téléfilm Syfy typique, avec un scénario apocalyptique en carton-pâte, et des acteurs tv/ciné recyclés (dont Jewel Staite) dans des rôles pas particulièrement bien écrits... bref, un prétexte à des sfx de destruction massive, pendant qu'une archéologue et un éditeur de livres font équipe pour sauver le monde grâce à aux visions d'un bâton prophétique hérité d'un auteur excentrique et paranoïaque, et à l'assistance d'un vieil indien sage et avisé, tandis que le gouvernement les poursuit.

Et là, je crois que tout est dit : ça ne vaut pas grand chose de plus que ce résumé, malgré les efforts de tout le monde.

1.5/6 

Mothman :

Un tvfilm Syfy qui reprend la légende du Mothman et s'en sert comme prétexte pour raconter une histoire marchant dans les pas de Souviens toi l'été dernier, avec Jewel Staite (forcément) en héroïne, sur un groupe d'amis qui tuent accidentellement l'un des leurs, et qui dix ans plus tard, se font décimer un à un par un être surnaturel.

Rien de vraiment bon ou mauvais, visuellement, ça tient la route (effets spéciaux exceptés), et Jewel en débardeur léger dans la moiteur du sud, ça fait toujours plaisir à regarder, mais bon...

2.25/6 

Bigfoot : The Lost Coast Tapes :

Un found footage sur une équipe documentaire partie à la chasse au Bigfoot. Problème : l'équipe est affreusement peu intéressante ou sympathique.

Ce n'est pas la faute des acteurs, qui sont plutôt bons (du moins, en ce qui concerne les acteurs principaux), mais bien de l'écriture, qui les transforme en caricatures ambulantes.

Dommage, parce que la chasse au sasquatch se transforme en quelque chose de potentiellement intéressant sur la fin lorsque le métrage donne des motivations amusantes au monstre... mais entre les personnages, et le tout qui souffre des défauts inhérents au genre, ça ne vole pas bien haut.

1.25/6

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 05 : Mad Monster Party, Paranormal Activity 4 & Dark Shadows

Publié le 14 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Animation, Jeunesse

Mad Monster Party :

Avant de partir à la retraite, le Baron Frankenstein invite tous les monstres classiques (et son neveu nerd incapable) sur une île "des Caraïbes" pour leur faire une démonstration de sa dernière invention destructrice.

De la stop-motion made in Rankin-Bass, de 1967, avec ce que ça comporte de visuels particulièrement réussis, de chansons déplacées et assez ternes, et de score musical typiquement de son époque, qui transforme malheureusement ce qui aurait pu être un Halloween Special sympatoche en pantalonnade ultra-datée qui tente désespérément de faire rire, en vain.

Néanmoins, difficile de ne pas reconnaître le travail impressionnant fait par la production, ou l'influence que le métrage a pu avoir sur quelqu'un comme Burton. Et puis la dernière partie est sympathique...

3/6   

Paranormal Activity 4 : 

Le 1 était une arnaque, mais avait l'attrait de la nouveauté ; le 2 n'était pas mieux, mais avait une distribution sympathique, et des bikinis ; le 3 était ridicule, et tentait de donner de la profondeur et de l'épaisseur au mythe, en y rajoutant une histoire de sorcières en carton pâte ; et pour ce quatrième opus, le prétexte scénaristique est encore plus mince et capillotracté, avec un film axé sur une famille de voisins qui recueille un gamin bizarre lié à Katie & co, et qui est filmée via webcams et camescopes.

Un postulat de départ pas du tout crédible (les batteries magiques et éternelles des laptops, c'est beau), un placement produit Kinect piteux, un cast sympathique (dont un ancien de Nickelodeon + un gamin efficace), des ficelles usées jusqu'à la corde ; pas désagréable pendant toute la mise en place, avec les deux ados.

Ensuite, une fois que les caméras sont placées, c'est assez soporifique et dénué d'intérêt ou de frissons. D'autant qu'il reste toujours le problème de "qui est-ce qui fait le montage à posteriori de tout ce found foutage... ?"

1.5/6

Dark Shadows :

Victime d'Angelique, une sorcière jalouse (Eva Green), Barnabas Collins (Johnny Depp), l'héritier d'une riche famille bourgeoise ayant fondé la ville de Collinsport, dans le Maine, est transformé en vampire immortel par Angelique, et enfermé dans un cercueil pendant 2 siècles. Lorsqu'il parvient enfin à sortir de sa prison, en 1972, sa famille (Michelle Pfeiffer, Chloë Grace Moretz, Johnny Lee Miller, Gulliver McGrath) est ruinée, et le manoir Collins tombe en ruines : une conséquence des manigances d'Angelique, toujours vivante et rancunière...

Un film très frustrant, car alternant séquences particulièrement réussies, tant visuellement que dans l'atmosphère, moments de comédie un peu lourdingues qui semblent importés par Depp des Visiteurs, montages redondants sur une musique des 70s, et humour décalé référençant directement le soap original, tant dans son surjeu que dans son grand n'importe quoi.

Bref, au final, c'est très inégal, comme la plupart des scripts de Seth Grahame-Smith (Orgueil et Préjugés et Zombies, Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires...) et lorsque ça parvient occasionnellement à trouver un souffle sombre et épique, ça le perd généralement très rapidement, victime d'un produit fini qui ressemble énormément à une collection de vignettes éparses et contrastées, comme une synthèse bancale de plusieurs années d'intrigues et de personnages.

Dommage.

3/6

(critique revue et corrigée en 10/2016)

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 04 : Hotel Transylvania, Silent House & Dixie et la Maison Hantée

Publié le 10 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Animation, Jeunesse, Thriller, Espagne

Hôtel Transylvania : 

L'association entre Genndy Tartakovsky et la bande de potes d'Adam Sandler, qui se chargent quasiment tous des voix des différents monstres ici réunis dans l'Hôtel Transylvania, tenu par Dracula et sa fille aînée qui rêve d'indépendance.

Pas désagréable, surtout en ces temps d'Halloween, et assez sympathique vocalement et visuellement (le bestiaire est vraiment complet), mais malheureusement c'est assez gentiment creux, avec un ventre mou certain passé l'arrivée de l'humain à l'hôtel, alors que le film s'éternise dans des courses-poursuites et du slapstick assez lassant à la longue.

Ça a bon fond, comme souvent dans les projets auxquels s'attache Sandler, mais l'écriture ne suit pas (et je ne suis pas vraiment surpris de découvrir que les deux scénaristes responsables du script viennent du SNL et d'Arthur Christmas, ce qui explique le manque de cohésion et les problèmes de rythme du métrage). Et puis les fins en chanson, ça me gonfle.

Un tout petit 3/6

Silent House :

Un thriller des réalisateurs d'Open Water, remake d'un film uruguayien, sur Elizabeth Olsen seule dans une maison vide et isolée, et confrontée à une présence inconnue qui la harcèle.

Intéressant sur la forme (de longs plans-séquences d'une dizaine de minutes, sans coupes visibles, et une Elizabeth Olsen convaincante) plus que sur le fond, assez classique, et qui souffre du même problème qu'Open Water : il ne se passe pas grand chose, ça traîne, et comme en plus on écope d'un twist de fin qu'on envisageait dès les premières minutes, voire même dès la lecture du pitch du film, sans penser qu'ils oseraient tomber si bas... on se rend compte qu'on a perdu 80 minutes de sa vie.

1.5/6 pour Liz Olsen et son décolleté.

Dixie et la Maison Hantée (Daddy, I'm a Zombie) :

Un film d'animation 3d espagnol, sur la fille d'un entrepreneur de pompes funèbres divorcé, adolescente goth rebelle très clichée, et qui, pendant une fugue dans les bois, perd connaissance, et se réveille zombifiée au pays des morts. Là, elle y rencontre d'autres zombies, et doit reprendre goût à la vie, redécouvrir le sens de l'amitié et de l'amour, tout en affrontant une maychante sorcière.

Et là, tout est plus ou moins dit : spectateurs de sexe masculin, et/ou âgés de plus de 13 ans s'abstenir, tant tout le contenu de ce métrage vise la tween à tendance apprentie goth, mais pour qui ses copines et les garçons, c'est plus important que tout.

Visuellement, c'est très inégal malgré une direction artistique clairement inspirée par Burton, l'animation est assez moyenne, et le doublage médiocre, donc on passe.

2.25/6

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 03 : Sorority Row, Simon Says & Rites of Spring

Publié le 6 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller

Sorority Row :

Remake de 2009 d'un slasher des 80s, fait avec toute la subtilité des trouzemille slashers foireux des 90s : une sororité camoufle la mort accidentelle de l'une de ses membres, mais est progressivement décimée par un tueur ayant assisté au décès.

Ça ne commence pas trop mal, ça fait brièvement illusion, et puis ça s'enlise rapidement dans un ersatz de Souviens-toi l'été dernier, sans grand intérêt ou surprise.

Margo Harshman + le premier quart d'heure pas désagréable + quelques meurtres potables =

1.5/6

Simon Says :

Un slasher de 2006 digne des 80s, avec sa bande de jeunes (idiots, amoureux, défoncés ou vierges, faites votre choix) qui partent camper dans les bois, son tueur dégénéré (Crispin Glover), ses morts" dégoûtantes", ses pièges à la con, et ses histoires de jumeaux.

Toute la famille Lively joue là-dedans dans de petits rôles, le père de Crispin Glover aussi, et c'est plein de trucs ratés et ridicules, tant dans l'interprétation que dans le scénario (les scènes de meurtre sans aucun rapport avec le reste du film O_o) ou la mise en scène, Glover est en surjeu total, mais...

Margo Harshman en bikini/6

Rites Of Spring :

Un film particulièrement bâtard, qui mélange torture-porn basique (avec deux filles qui se font enlever par un vieux qui les enferme dans une grange, dans le but apparent de les sacrifier à une obscure déité du maïs, comme tous les ans à l'approche du printemps), à un enlèvement façon Une Nuit en Enfer, avec des braqueurs qui croisent le chemin de l'une des deux filles kidnappées. Et pour finir, une créature démoniaque - enfin, un mec avec des bandages et une hache - qui traque tout ce beau petit monde, comme dans tout bon slasher...

Le concept de mêler ces genres est intéressant, mais une grosse partie du film dépend de l'actrice principale, qui joue assez médiocrement par moments, et dont les réactions sont assez aberrantes (elle découvre le cadavre sans tête de sa meilleure copine... et elle s'excuse, d'un ton anodin O_o).

D'où un problème de taille, pas aidé par une réalisation basique (pour ne pas dire parfois mauvaise, avec dutch angles et handheld inutiles), et par un scénario qui multiplie les twists à la con, et finit par se prendre les pieds dans le tapis, à force de cumuler toutes ces approches radicalement différentes et peu maîtrisées.

Mais l'effort d'originalité est louable.

2.25/6

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 02 : Eerie Indiana & Mockingbird Lane

Publié le 4 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Jeunesse, Comédie, Anthologie, NBC

Eerie Indiana :

Une série très sympathique du tout début des années 90, créée par Jose Rivera et Karl Schaefer, et supervisée par le mythique Joe Dante.

Deux garçons, Marshall Teller (Omri Katz) et Simon Holmes (Justin Shenkarow) explorent la ville étrange de Eerie, Indiana, une banlieue paisible qui cache néanmoins d'innombrables secrets bizarres et surnaturels.

Avec ses épisodes courts (24 minutes) et unitaires, la série rappelle très fortement les anthologies horrifiques comme Fais Moi Peur ou Chair de Poule, avec l'avantage certain, néanmoins, de protagonistes récurrents particulièrement attachants.

Bien sûr, les épisodes restent parfois assez inégaux, en fonction des histoires, et des acteurs invités (on reconnaîtra un jeune Tobey Maguire, Rene Auberjonois, Steven Root, Danielle Harris, Vincent Schiavelli, John Astin...), mais il se construit progressivement un univers très sympathique, aidé en cela par de nombreux clins d'oeil aux classiques du cinéma fantastique, et à un semblant d'intrigue récurrente, plus ou moins menée par Dash X (Jason Marsden), un jeune garçon étrange aux cheveux gris, venu d'un autre monde.

Bref, Eerie Indiana, avec ses 19 épisodes, s'avère une bonne série fantastique pour enfants et jeunes ados, un show qui reste par ailleurs tout à fait regardable par des adultes. On ne peut pas vraiment en dire autant de son spin-off canadien de 1998, Eerie Indiana : The Other Dimension, qui peine à retrouver le charme et l'efficacité de son aînée, et se voit trop influencée par les anthologies fantastiques pour enfants de la même période.

Mockingbird Lane :

Parfois, NBC a de bonnes idées.

Comme de confier à Bryan Fuller (génie trop méconnu du petit écran, responsable de Dead Like Me, Wonderfalls, et Pushing Daisies) et à Bryan Singer (X-men, Usual Suspects, Superman Returns) un budget de 10M de dollars pour réinventer The Munsters, sitcom culte des 60s et concurrente directe de la Famille Addams, sous la forme d'une dramédie de 45 minutes.

Mais malheureusement, NBC est dirigé par des incompétents. Comme le prouve la décision de ne pas donner suite au pilote de la série, jugé trop sombre et bizarre par la chaîne... un avis d'autant plus improbable que Fuller s'est précisément fait un nom avec des séries au ton décalé et bizarre.

Le pilote de Mockingbird Lane (alias Munsters 2.0) s'est donc vu catapulté à l'antenne quelques jours avant Halloween, déjà condamné à ne rester qu'un one-shot sans suite, à moins d'un carton absolu d'audience (carton qui n'a pas eu lieu, bien évidemment). Et pourtant, dirigé par Singer, le pilote a tout pour plaire : distribution intéressante (on pourra toujours débattre du choix de la glaciale Portia de Rossi dans le rôle de la vamp Lily Munster, ou d'autres choix surprenants, mais tout le monde incarne bien son personnage), effets spéciaux et production léchés, atmosphère réussie, et écriture à l'identique.

Certes, le rythme peut parfois sembler un peu inégal, probablement le résultat du remontage du pilote originel, pour coller au format "Halloween special de 40 minutes" imposé par la chaîne... mais en tant que pilote sensé poser un univers et donner envie d'en voir plus, c'est un succès indubitable.

Mockingbird Lane est donc une réussite, ce qui ne surprendra pas grand monde parmi les spectateurs avertis. Mais une telle réussite artistique a-t'elle sa place sur NBC ? Si des séries commes Grimm, Smash, ou encore Revolution peuvent y survivre malgré des audiences aléatoires (certaines médiocres, d'autres injustement élevées), oui, Mockingbird Lane aurait eu sa place sur la grille de programmation du network. La bêtise des exécutifs en aura décidé autrement...

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 01 : Girl vs Monster, The Pact & The Devil's Carnival

Publié le 2 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Disney, Musique, Jeunesse

Skylar Lewis : Chasseur de Monstres (Girl vs Monster) :

Une DCOM d'Halloween sur une ado blonde qui apprend qu'elle est l'héritière d'une dynastie de chasseurs de monstres, et qu'elle doit sauver le monde d'une maléfique sorcière et de son armée, qu'elle a accidentellement libérés...

Ouaip, c'est tout sauf original, et ce n'est pas aidé par un cast composé des acteurs les moins charismatiques et intéressants de tout le roster Disney. Autrement dit, c'est affreusement peu mémorable... et gentiment parasité par de trop nombreux passages chantés gentiment agaçants. D'autant plus frustrant, tout ça, que visuellement, ça fonctionne à peu près (ça reste fauché, cela dit), et que les personnages adultes sont sympathiques.

1.75/6

The Pact : 

Version longue d'un court métrage (alors avec Jewel Staite), Caity Lotz emménage ici dans la demeure de sa mère décédée, pour essayer de résoudre le mystère de la disparition de sa soeur et de sa cousine, aux mains d'un esprit maléfique.

Un film ultra-pépère et convenu dans sa mise en images, au point d'en être assez peu intéressant et plutôt agaçant (jump scares et tics de réalisateur débutant au programme), et qui tente de sauver les meubles avec des rebondissements obscurs, sans vraiment y parvenir, ou être vraiment totalement cohérent.

M'enfin le cast n'est pas désagréable, et Caity porte bien le débardeur.

2/6

The Devil's Carnival :

Depuis les Saw, Darren Lynn Bousman peine à trouver sa voie (et sa voix) : son épisode de Fear Itself était tout sauf convaincant ; Repo ! une bouse sans nom qui se voulait un Rocky Horror nouvelle génération, sans en arriver à l'orteil ; son remake de Mother's Day très discutable ; 11-11-11 une idiotie millénariste façon The Omen du pauvre ; et The Barrens un Shining dans les bois très con.

C'est donc sans surprise aucune (et sans aucune attente) que l'on aborde ce moyen métrage musical de moins d'une heure... et que l'on y retrouve des défauts très similaires à Repo ! : musique insipide, interprétation très moyenne, esthétique indus-burlesque-gothico-pouf, et récit prétentieux mais défaillant.

Bref, ce n'est pas bien. Du tout. Et forcément, ça s'est d'ores et déjà trouvé un public de fans hardcores et enragés, sincères ou non, pour qui cet univers forain digne d'un Rob Zombie du pauvre est le fin du fin, et une oeuvre déjà culte. *soupir*

0.5/6

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Oktorrorfest 2012 - 11 : The Barrens & Case 39

Publié le 31 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Review, Cinéma, Halloween, Horreur, Fantastique, Religion

The Barrens :

Bousman tente de faire son Shining dans les bois, mais comme c'est Bousman, et qu'il ne peut pas s'en empêcher, il nous colle un twist final foireux au possible au terme de 80 minutes de Stephen Moyer (à l'accent aléatoire) qui sombre dans la folie.

Franchement sans grand intérêt, donc, puisque sur ces 80 minutes, on a le schéma balade dans la forêt/découverte d'un cadavre/balade dans la forêt/Moyer hallucine répété pendant plus d'une heure et quart.

Et donc après avoir vaguement utilisé la légende (en carton-pâte) du Jersey Devil pendant ces 75 minutes interminables (il nous refait même le coup du cougar de 24h chrono pour meubler), arrive la toute fin, kitsch, ratée, visuellement pas du tout crédible...

1/6 

Case 39 :

Un The Omen-like avec une gamine nommée Lilith (Jodelle Ferland, qui assure comme toujours) dont les parents cachent un secret, et sur laquelle enquête une assistante sociale (Renée Zellweger, qui fait du Zellweger...).

Absolument rien d'original, de particulièrement prenant, ou même d'intéressant dans ce métrage banal qui n'apporte rien au genre. Si on rajoute à ça un montage gentiment défaillant, et de l'action outrancière dans sa mise en images, ça n'est pas vraiment convaincant.

2/6 pour certains effets et pour Jodelle.

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Oktorrorfest 2012 - 10 : The Tribe & The Lost Tribe

Publié le 29 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Canada

The Tribe (aka After Dusk They Come, aka The Forgotten Ones) :

Un petit revisionnage de ce film d'horreur un peu bancal, dans lequel Jewel Staite se bat pour survivre contre les autochtones primitifs aux allures d'Uruk-Hais-panthères vivant sur une île déserte où elle s'est échouée avec ses amis.

Bancal devant la caméra, avec une Jewel qui fait de son mieux pour rendre crédible un scénario basique au possible, et une production de DTV minimaliste, à la prise de son très moyenne, et à la musique tribale lorgnant sur Predator (comme tout le reste du métrage, à vrai dire) ; et bancal à cause sa production chaotique, durant laquelle les producteurs et Jewel se sont brouillés, menant au retournage complet du métrage avec une distribution différente, à l'ajout de bruitages ridicules et mesquins à certains moments du film (quand le personnage de Jewel s'accroupit pour se soulager, ou lorsqu'elle se retourne pour s'enfuir, soudain, c'est La Soupe aux Choux... WTF), et à la sortie des deux versions du scénario en dvd.

Bref, ça ne vaut pas grand chose, mais Jewel porte la dernière demi-heure, sans dialogues, sur ses épaules.

2/6

The Lost Tribe :

Le même, avec un réalisateur différent, un lieu de tournage un peu différent, avec Lance Henriksen dans deux scènes et avec Emily Foxler en lieu et place de Jewel. Les scénaristes ont juste rajouté un chien, et une vague histoire de conspiration religieuse particulièrement stupide pour enrober le tout...

Sinon, c'est globalement en dessous de l'autre version, notamment parce que c'est plus lent encore, que les Uruk-Hais discutent dans les buissons, et que l'héroïne est particulièrement transparente en comparaison de Jewel, mais certaines scènes des bestioles en train de bondir de branches en branches sont réussies, et la musique est moins Predatoresque, donc au final, ça se vaut presque. Presque.

1.5/6

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Oktorrorfest 2012 - 09 : Storage 24 & The Revenant

Publié le 26 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Thriller, Science-Fiction, Comédie, UK, Halloween, Horreur, Fantastique

Storage 24 :

Film de SF/horreur britannique, écrit par Noel Clarke (le Mickey de Doctor Who) sur quatre jeunes adultes coincés dans un hangar à containers alors qu'un avion militaire répand sur Londres sa cargaison venue d'un autre monde, qui s'en prend à tout ce qui bouge.

Pour faire bref, c'est du gros pompage de la saga Alien, sans le talent nécessaire pour y parvenir, ni les personnages bien écrits, et par conséquent ce n'est ni effrayant, ni drôle, ni intéressant.

1/6

The Revenant :

Un soldat décédé en Irak revient à la vie en zombie-vampire, buveur de sang, mort la journée et vivant la nuit, et fait équipe avec son meilleur ami pour lutter contre le crime.

Pas désagréable (ça rappelle un peu Flic ou Zombie, par moments), mais un peu longuet pour ce que ça raconte, et l'écriture n'est pas toujours exceptionnelle (certains personnages ont des réactions assez étranges, par moments, et on voit venir la fin très très rapidement).

Le moment de la tête décapitée et du vibromasseur est assez drôle, par contre.

3.25/6

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Oktorrorfest 2012 - 08 : Grabbers & Abraham Lincoln Vampire Hunter

Publié le 24 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, UK, Histoire, Action

Grabbers :

Des aliens tentaculaires s'attaquent à une île irlandaise, et le seul moyen de leur résister est de boire, car les créatures ne supportent pas l'alcool.

Visuellement très joli (les paysages, forcément, mais aussi les bestioles, aux sfx réussis), avec Richard Coyle dans le role d'un flic bourré, Russell Tovey en légiste, et Ruth Bradley en fliquette qui vient d'arriver dans les parages.

La première demi-heure est assez décevante, car particulièrement sérieuse et premier degré ; et puis progressivement, à mesure que le degré d'alcool augmente dans les veines des protagonistes, et que les monstres se font plus présents, le film se décoince sympathiquement, et devient plutôt amusant (la version plus vulgaire d'une certaine réplique culte d'Aliens est assez fun).

3.75/6

Abraham Lincoln Vampire Hunter :

C'était sympa ce DTV.

Ah, non, c'est sorti en salles ? Hum, okay, pourquoi pas.

Il faut quand même en vouloir pour dépenser 10€ pour aller voir ça, que ce soit en 2D ou en 3D, tant c'est du Timur typique : généreux et regardable, mais creux, pas très finaud, avec des ralentis à gogos, des CGI très inégaux et souvent moches, et un paquet de trucs inutiles.

Sans oublier un protagoniste assez terne et transparent (heureusement, MEW parvient à donner de la consistance à son rôle, sinon, ça aurait été un beau doublé perdant).

3/6 (sur l'échelle des blockbusters décérébrés de Timur)

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Oktorrorfest 2012 - 07 : V/H/S & Vampire Dog

Publié le 22 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Anthologie, Jeunesse, Found Footage, Canada

V/H/S :

Une bande de jeunes vandales/casseurs sont engagés pour s'introduire dans une maison, et voler une VHS bien particulière. Ils s'exécutent donc, et en profitent pour découvrir la collection de vidéos bien particulières à laquelle appartient leur cible.

Six segments (cinq vidéos, plus l'exposition tout autour) réalisés par des auteurs différents, et donc particulièrement inégaux :

- Tape 56 (Adam Wingard) : le segment qui fait le lien avec tout le reste, et qui suit la bande de casseurs qui disparaissent un à un à mesure qu'ils regardent les vidéos. Personnages antipathiques, rendu visuel honorable sans plus, c'est néanmoins un segment parfaitement inutile, et qui ne fait que rallonger un film déjà longuet. 

- Amateur Night (David Bruckner) : une bande de fratboys va se bourrer la gueule en boîte, et finit par ramener une fille bizarre chez eux pour une nuit de débauche. Rapidement fatiguant d'un point de vue visuel, d'autant que les personnages sont à baffer. Le récit, quant à lui, est relativement prévisible et basique, donc, rien de bien marquant.

- Second Honeymoon (Ty West) : un couple en vacances se filme, et reçoit la visite nocturne d'un caméraman inconnu. Je n'aime pas Ty West, qui me donne l'impression d'un réalisateur hipster cherchant à s'approprier le visuel et le style des films d'horreur old-school des 70s, sans en maîtriser l'essence et le rythme. Résultat : ses long-métrages sont généralement visuellement intéressants, mais incroyablement creux et lents. Ici, en format court, ce n'est guère mieux... le réalisateur te donne la solution de son segment dès les premières minutes, et le reste se déroule mollement et sans grand intérêt, d'autant que le couple principal est assez peu attachant. 

- Tuesday the 17th (Glenn McQuaid) : quatre jeunes glandeurs stéréotypés vont se promener en forêt, où ils sont confrontés à un tueur mystérieux qui n'apparaît pas sur les vidéos. Décidément, il faudra m'expliquer l'intérêt d'utiliser des persos toujours plus débiles et antipathiques dans ces histoires. Sinon, malgré une idée de base pas désagréable, au final, c'est assez faisandé et mal foutu, notamment dans la mise en images des meurtres. 

- The Sick Thing That Happened to Emily When She Was Younger (Joe Swanberg) : un couple discute via webcam de la hantise qui occupe l'appartement de la jeune femme. Qui garde ses vidéos de chat webcam en mémoire ? Qui les garde en PiP ? Qui les monte pour créer un tout narratif ? Qui les transfère sur VHS ? Qui les transfère en 16/9 ? Autant de questions qui ne trouvent aucune réponse dans ce film qui ne vaut que pour son twist amusant, mais visuellement un peu raté. 

- 10/31/98 (Radio Silence) : une bande d'adultes trick-or-treaters un peu cons s'invitent dans une maison abandonnée le soir d'Halloween à la recherche d'une fête, mais ils n'y sont pas seuls, et tombent en plein exorcisme. La fin blindée de numérique est amusante, sans plus. 

Bref, une anthologie tout sauf convaincante. On se retrouve à suivre le tout d'un oeil distrait, sans jamais avoir peur ou s'intéresser plus que ça à ce qu'on voit à l'écran. Cela dit, le format anthologie a l'avantage d'éviter la lassitude qui s'empare habituellement du spectateur devant la majorité des found footages à rallonge, donc c'est toujours ça de pris.

2/6

Vampire Dog :

Un chien vampire qui ne boit que de la gelée rouge (de la gelatine, en fait) et qui parle, débarque dans la vie d'un jeune ado musicien nouveau en ville.

Un film indépendant canadien pour enfants, assez amateur dans son jeu et sa réalisation, mais bon, pour ce que c'est, ce n'est pas non plus méga-honteux.

2.5/6 sur l'échelle des films pour enfants sans budget.

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Oktorrorfest 2012 - 06 : Apartment 143 & Rabid Grannies

Publié le 20 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Comédie, Fantastique, Found Footage, Troma, Belgique

Apartment 143 :

Écrit par le réal/scénariste/producteur/etc de Buried et de Red Lights, un found footage qui reprend plus ou moins les mêmes thématiques que ce dernier film : une équipe de chercheurs en paranormal menés par un scientifique assez sceptique enquêtent sur les événements mystérieux qui se produisent dans un appartement où vit un veuf et ses enfants (un garçonnet et une adolescente rebelle).

Dans les faits, ça se traduit par un Paranormal Activity-like, avec caméras fixes et plans de camescope en mouvements, et qui - exactement comme Red Lights - se contente d'enchaîner toutes les figures imposées du genre, bien apprises par coeur, enrobées d'un pseudo propos à base d'explications scientifiques démontées par un twist de fin en carton.

Et comme en plus le cast est très inégal (le mec de Reaper est sympa, le gamin est adorable, mais les autres vont de honorables à mauvais), ça donne un métrage particulièrement mou (comme les PAs), dans lequel il y a de longues plages d'exposition entre les quelques manifestations, jusqu'à ce que ça s'énerve un peu sur la fin.

Donc en bref, les habitués des poulets démoniaques invisibles n'auront aucune difficulté à tout voir venir dix minutes à l'avance, et soupireront probablement devant [spoiler]la tournure improbable que prend le film au bout d'une heure, avec la "confession" interminable du père, les explications foireuses du scientifique, et le twist final du métrage.[/spoiler]

1/6

Rabid Grannies :

Un Troma-movie belge joué et redoublé dans un anglais approximatif, et qui voit deux grand-mères bourgeoises donner une fête d'anniversaire dans leur château, l'occasion pour toute la famille de courir après l'héritage... et de se faire courser par les mamies possédées par le démon.

Impossible de juger un Troma sur la même échelle que d'autres films plus mainstream. Après tout, un Troma, c'est un Troma, ça se veut fauché, con, gore et surjoué... donc celui-ci ne déroge pas à la règle, avec en prime la post-synchro anglaise assez hilarante.

Tout cela a au final un certain charme, qui se transforme en franche rigolade lorsque les mamies commencent à s'en prendre à leur famille. :p

?/6

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Oktorrorfest 2012 - 05 : Excision & Red Lights

Publié le 18 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Thriller, Critiques éclair

Excision :

Une dramédie horrifico-macabro-pseudo-décalée sur Annalynne McCord enlaidie jusqu'à la caricature, en lycéenne future étudiante en médecine coincée, rebelle, asociale et bourrée d'obsessions, fascinée par le sang, et qui tente désespérément d'obtenir l'approbation de sa mère stricte et exigeante (Tracy Lords).

Avec entre autres, Ariel Winter dans le rôle de sa petite soeur malade, Malcolm McDowell en prof de maths, et John Waters dans celui du psy de l'héroïne.

Rien de vraiment convaincant ou mémorable, et les séquences de visions dans lesquelles McCord retrouve son apparence habituelle et fait des choses peu avouables avec des cadavres et/ou du sang font vraiment pièces rapportées faussement provocs.

1.5/6 pour le cast sympathique, qui fait de son mieux.

Red Lights :

Bon... il n'y a aucun doute sur le fait que la distribution soit convaincante, et que ça se regarde plutôt bien, mais... franchement, c'est un peu toujours la même histoire : des scientifiques très sceptiques qui ont perdu la foi suite à une tragédie et qui debunkent à tour de bras des pseudo-voyants et autres phénomènes supposément paranormaux (l'occasion de 45 bonnes minutes de mise en place qui t'expliquent le b-a-ba du scepticisme, le rasoir d'Ockham, les techniques des arnaqueurs, blablabla : le réal semble avoir bien appris par coeur "le scepticisme pour les nuls", vu qu'il nous ressort texto tous les cas d'écoles et autres démonstrations didactiques) jusqu'à ce qu'ils tombent enfin sur quelqu'un qui semble avoir des pouvoirs réels, et qui parvient à bouleverser leurs convictions... mais attention au twist Chienmaladesque !

Bref, un terrain clairement balisé et familier, qui enlève une grosse partie de l'intérêt du film à mesure qu'il se déroule... d'autant plus que la réal est assez grossière, que la musique est pataude et outrancière, que l'univers du film n'est pas très réaliste (la vision du monde universitaire et de la recherche est assez... risible ; l'importance médiatique du personnage de De Niro guère plus crédible) et que le métrage n'a pas peur d'utiliser de grosses ficelles pour avancer.

Mais encore une fois, ça se regarde. Jusqu'au twist, bien entendu, durant lequel tout s'écroule joyeusement. Un double twist, en fait, que je vais me faire un plaisir de révéler ici, histoire d'éviter deux heures de film à d'éventuels curieux...Premier twist (über prévisible) : [spoiler]DeNiro, le voyant télépathe mentaliste magicien aveugle qui parvient à passer tous les tests scientifiques imaginables par la seule force de ses pouvoirs mentaux... n'est pas aveugle, et est un imposteur. Tan tan taaaaan. En quoi ça explique les 350 tests qu'il a passés haut la main, et qui ne font pas intervenir sa vision, ce n'est jamais expliqué, mais ce n'est pas grave, parce que de toute façon, c'est presque aussitôt passé à la trappe, pour faire place au...[/spoiler]Second twist (un peu moins prévisible, mais tout de même) : [spoiler]Cillian Murphy le sceptique acharné est en fait un vrai voyant-télépathe-mentaliste-magicien-x-man, aux pouvoirs insoupçonnables, qu'il réprimait jusqu'alors. Supaire. Ça n'apporte rien au métrage, si ce n'est expliquer toutes les scènes pataudes de manifestations surnaturelles, et faire basculer le propos du métrage dans le "ces cons de sceptiques et de scientifiques, ils sont tous persuadés que le surnaturel n'existe pas, mais en fait si, et ils le savent au plus profond d'eux mêmes"[/spoiler]

Bref, des personnages qui ne servent à rien (Elizabeth Olsen fait de la figuration), beaucoup de bla-bla didactique pour les nuls, et une fin à se facepalmer =

un minuscule 1.75/6

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Oktorrorfest 2012 - 04 : The Walking Dead, saison 2

Publié le 17 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Drame, AMC, Critiques éclair, Review, Télévision

Aaaah... The Walking Dead. Sa saison 1 (comme je l'avais mentionné en ces pages) m'avait tout sauf convaincu : rythme soporifique, manque total de progression et de rebondissements intéressants, distribution terne et passe-partout, développement inexistant des personnages, qui ne dépassaient pas le stade de caricatures, bruitages outranciers... autant dire que la s1 de la série d'AMC était loin de m'avoir séduit.

Quid de cette seconde s2, alors ?

Et bien mêmes motifs, même punition : à nouveau, ça se traîne. À nouveau, la moitié des personnages sont transparents. À nouveau, le show préfère s'attarder pendant 6 ou 7 épisodes sur la disparition d'une fillette, et faire ainsi du surplace, alors que le spectateur, lui, a déjà deviné depuis le début comment l'intrigue va se conclure...

Bref, ce n'est guère reluisant. Et pourtant, cette nouvelle saison est déjà un peu regardable que la précédente. Et cela grâce à un nombre d'épisodes doublé, et au départ de Frank Darabont, incapable de se plier aux impératifs et aux besoins du monde de la télévision.

En doublant le nombre de ses épisodes, la production s'impose ainsi une coupure hivernale. Coupure qui, à son tour, oblige les scénaristes à donner un semblant de mouvement à son récit, pour terminer la mi-saison sur un cliffhanger. Résultat : ça fonctionne un peu mieux, le show semblant s'arracher de sa torpeur le temps de quelques scènes efficaces, et de quelques dialogues bien écrits. Malheureusement, ces lueurs d'espoir (l'épisode 10, notamment) ne durent jamais très longtemps, et l'on retombe bien vite dans le marasme sans intérêt qui caractérise tant la série. Un contraste particulièrement agaçant, tant le potentiel est là, mais échoue à être exploité par les scénaristes...

Reconnaissons tout de même que la série n'est pas aidée par sa saison 1 défaillante, qui a échoué à poser des personnages mémorables et intéressants. Aussi est-ce avec un certain soulagement que l'on voit se développer une romance entre Glenn et Maggie, ou un début de rapprochement entre d'autres personnages, qui y gagnent un peu en intérêt... mais là aussi, encore une fois, le triangle amoureux principal revient régulièrement tout gâcher, avec notamment une interprétation particulièrement aléatoire.

En bref :

Pour moi, The Walking Dead est devenu synonyme de "chants de grillons dans la nature", bruitage que l'on retrouve dans la majorité des épisodes (ou presque) de ces deux saisons, et qui caractérise bien l'ennui chronique que le show, lourd en personnages transparents, et en dialogues pesants et omniprésents se mariant mal avec le média tv, suscite chez moi. M'enfin bon, ça pourrait être pire... ça pourrait être la saison 1. :p

2.5/6

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Les bilans de Lurdo - Once Upon A Time, saison 1

Publié le 14 Octobre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Drame, Fantastique, Disney, ABC, Romance

Depuis toujours, la petite bourgade isolée de Storybrooke, Maine, connaît une existence paisible, sous la direction de Regina Mills (Lana Parrilla), la mairesse de la ville. Mais lorsque son fils adoptif, Henry, décide de s'enfuir pour retrouver sa mère biologique, tout bascule. Car celle-ci, Emma Swan (Jennifer Morrison), une chasseuse de prime citadine et enquêtrice indépendante, n'a d'autre choix que de ramener Henry chez lui... et en chemin, elle écoute les théories étranges de l'enfant : selon lui, et selon un ancien livre de conte de fées qu'il ne quitte pas, tous les habitants de Storybrooke sont des personnages de légendes et de fables, exilés dans le monde réel de Storybrooke par la méchante Reine... qui n'est autre que la mairesse. Et seul le retour d'une élue - Emma, supposément la fille de Blanche Neige (Ginnifer Goodwin) et de son Prince Charmant (Josh Dallas) - peut rompre le sortilège de la Reine, et rendre la mémoire à tous les habitants de Storybrooke.

Plus que dubitative, Emma finit cependant par s'installer dans la petite ville, en devient le shérif, et bien vite, alors qu'elle fait progressivement la connaissance des membres atypiques de cette communauté, le status-quo qui régnait à Storybrooke commence à être bouleversé.

 

Once Upon A Time, saison 1 :

Pour faire bref : en 2002, les premiers numéros de la bande-dessinée Fables de Bill Willingham sont publiés par DC/Vertigo. Au programme : tous les personnages de contes de fées connus ou méconnus sont exilés de leurs terres natales par un Empereur tout puissant aux pouvoirs magiques et militaires ; ils se réfugient dans le monde réel, où ils vivent cachés parmi les New Yorkais, et protégés du reste du monde par de puissants enchantements empêchant les humains de les remarquer ou de se souvenir d'eux. Après son premier arc scénaristique (une enquête policière menée par Bigby, le shérif des Fables, ce qui permet de présenter tous les personnages importants de la communauté), la bande-dessinée suit leur quotidien et leurs conflits à notre époque, revenant régulièrement sur leur existence pré-exil, sous la forme d'allusions sommaires, de flashbacks plus consistants, ou de récits consacrés à ce passé.

Succès critique et commercial, Fables prend alors le chemin de la télévision, avec en 2005, l'achat des droits d'adaptation par NBC. Malheureusement, NBC étant ce qu'elle est, le projet tombe à l'eau *.

Puis, fin 2008, c'est ABC qui tente l'expérience, et commande le script d'un pilote pour la rentrée 2009-2010... Mais le scénario ne convainc pas, l'approche policière non plus, et la chaîne se dit qu'après tout, le concept des contes de fées n'appartient à personne, aussi pourquoi s'embarrasser des droits d'un comic-book dont le grand public n'a que faire : autant garder les grandes lignes de l'univers, en changer quelques détails histoire d'éviter un procès pour plagiat, et confier le tout à des scénaristes de Lost (qui depuis, ont changé 25 fois leur version de la genèse de OUAT en interview, niant avoir jamais lu Fables, puis avouant en avoir lu quelques numéros, mais n'avoir pas aimé, puis affirmant que l'idée de Once Upon A Time date de 2004, et est donc antérieure au comic-book de Willingham, etc).

*La chaîne garde cependant dans ses cartons l'idée d'enquêtes policières dans le milieu des Fables, pour la réutiliser en urgence quand ABC met en chantier le projet Once Upon A Time. Le résultat, Grimm (2011 - ?), végète aux alentours de 5 millions de spectateurs depuis ses débuts.

Résultat, en 2011, Once Upon A Time voit le jour sur ABC, avec à la barre Kitsis & Horowitz, deux anciens scénaristes de Lost, qui ont créé le show sous la supervision bienveillante de Lindelof. À leurs côtés, Jane Espenson, qui mange décidément à tous les râteliers de la sci-fi/du fantastique tv tant qu'on veut bien d'elle, et Liz Tigelaar (Life Unexpected).

De leur ancienne série, les deux showrunners reprennent la structure en flashbacks alternés : d'un côté, le présent, avec Emma qui tente de dénouer les fils du mystère de Storybrooke ; et de l'autre, les flashbacks dans le monde des contes de fées, qui se concentrent généralement sur le passé d'un personnage ou d'une fable à chaque épisode, avec costumes chatoyants, décors et images de synthèse à gogo. Ça oscille ainsi visuellement entre réussite et (parfois) kitsch gentillet, mais les producteurs finissent par trouver un ton qui fonctionne, et petit à petit, l'univers de OUAT se construit, via un toutéliage assez agréable, des clins d'oeils amusants tant à Lost qu'aux versions connues des contes de fées que la production utilise/détourne (ABC = Disney, ça aide) et des personnages attachants, aux multiples facettes, souvent interprétés par des visages familiers.

Le public accroche, et après un démarrage à 13 millions de spectateurs, la série se stabilise rapidement aux alentours des 9-10 millions, devenant ainsi l'un des rares succès de la saison 2011-2012.

Mais si le show est très divertissant, tout n'est cependant pas rose durant cette saison 1 : progressivement, un déséquilibre certain se crée entre monde réel et monde imaginaire, ce dernier s'avérant bien souvent la partie la plus intéressante des épisodes, alors que les enquêtes ternes d'Emma à Storybrooke donnent parfois envie de roupiller.

À l'identique, son refus de croire finit par devenir redondant, et donner une sérieuse impression de surplace... mais heureusement, le show a appris des erreurs de Lost, et choisit - très sagement - de faire lentement passer Emma au second plan d'un jeu de pouvoirs bien plus intéressant entre Mr Gold et Regina. Et quand arrive la fin de saison, ces deux personnages aux nombreuses subtilités sont au coeur de tous les enjeux du show.

Le status-quo finit par être radicalement bouleversé, et par donner naissance à une saison qui promet d'être totalement différente de son aînée : un renouvellement toujours bienvenu, et qui, s'il rapproche un peu plus la série de ce qu'est Fables, augure du meilleur pour la suite.

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Oktorrorfest 2012 - 03 : Grave Encounters 2 & Evidence

Publié le 13 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage

Grave Encounters 2 :

Le premier Grave Encounters était relativement honorable, à défaut d'être particulièrement palpitant ou mémorable. Sa suite, malheureusement, décide de jouer la carte du métadiscursif, en marchant dans les pas de Blair Witch Project 2, et de l'overzetaupe : ici, on suit un jeune wannabe réal américain et sa bande de potes idiots, fumeurs, fétards, etc, qui décident d'enquêter sur le mystère du premier film Grave Encounters, et de partir au Canada sur les traces de ses protagonistes.

Premier problème : la moitié des "jeunes américains" parle avec un accent canadien facilement repérable pour qui est habitué. Second problème : tout comme BWP2, ça tourne rapidement en rond, une sorte de vanity project qui ne va nulle part, et se contente de singer le film original sans rien apporter d'intéressant, si ce n'est en rajouter trois tonnes dans l'outrancier et le n'importe quoi (les fantômes qui s'improvisent cameramen).

Mais comme là, les personnages sont particulièrement agaçants, ça ne passe pas. Du tout.

1/6

Evidence :

Un found footage qui tient globalement la route pendant 45 minutes, alors que l'on suit les mésaventures forestières de deux couples en plein tournage de documentaire/camping.

Ça ne joue pas trop mal, les réactions sont relativement crédibles, et dans la forme, c'est assez honorable... mais à mesure que les quatre protagonistes sont confrontés à une (ou plusieurs) créatures mystérieuses, ça se délite lentement, tandis que la réalisation multiplie les effets de parasitage vidéos jusqu'à l'overdose, que ça beugle dans tous les sens, et que le tout devient une énième histoire d'infectés particulièrement cheaps et ridicules (torse nu ou masque à gaz, et rien de plus à signaler).

2.25/6

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