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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2018 - 57 - Telemaniacs (1992) & Stepmonster (1993)

Publié le 31 Octobre 2018 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Jeunesse

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Telemaniacs (Stay Tuned - 1992) :

Représentant de commerce fainéant, Roy Knable (John Ritter) passe tout son temps devant la tv, et délaisse totalement son épouse Helen (Pam Dawber), ainsi que ses enfants Darryl (David Tom) et Diane (Heather McComb). Jusqu'au jour où Helen, furieuse, détruit la télévision : un appareil rapidement remplacé par un modèle flambant neuf et ultra-moderne relié à une parabole énorme placée dans le jardin, le tout offert par le mystérieux Mr. Spike (Jeffrey Jones). Mais Spike est un démon, et sans le savoir, Knable et sa femme sont tombés dans son piège : aspirés par l'antenne, les voilà transportés de programme en programme sous le regard incrédule de leurs enfants, avec moins de 24 heures pour trouver un moyen de regagner le monde moderne...

Pas nécessairement un film d'horreur au sens propre du terme, cette comédie fantastique de Peter Hyams met cependant en scène diables et démons à la sauce Eighties/Nineties, donc dans le cadre de cette Oktorrorfest, ça passe !

Mais quand je dis ça passe, c'est aussi dans le sens "c'est très passable" : en effet, tel que présenté ici sous l'oeil de Hyams, Stay Tuned n'est guère plus qu'une vague satire du monde de la télévision des années 80/90, une parodie superficielle et anecdotique qui se contente de survoler les genres (jeu télévisé, catch, drame enneigé, dessin animé, film noir, Wayne's World/SNL, révolition française, western spaghetti, Star Trek The Next Generation, MTV, hockey sur glace, film de cape et d'épée, Three's Company, et d'innombrables publicités et bandes-annonces détournées en tout genre) en les bourrant de jeux de mots et de gags éventés.

À vrai dire, par moments, on a presque l'impression d'assister à un brouillon de parodie façon Friedberg & Seltzer (Scary Movie et toutes leurs suites), blindé de détournements creux et autres références périmées.

Heureusement, le score énergique de Bruce Broughton assure un minimum d'intérêt, le film possède la bonne humeur et l'énergie des films des années 80/90, et la distribution semble s'amuser, mais au final, ce n'est guère plus ambitieux qu'un Cinéman, et ça n'a pas beaucoup plus de personnalité.

Un quasi-film à sketches regardable, mais manquant cruellement du mordant et du style nécessaires pour rester dans les mémoires.

(dire que ça a failli être réalisé par le Tim Burton de la grande époque...)

3/6

Stepmonster (1993) :

Passionné par les comic books d'horreur, Todd (Billy Corben) est horrifié lorsqu'il rencontre Denise Gore (Robin Riker), la nouvelle compagne de son père architecte et récemment veuf (Alan Thicke) : non seulement le jeune garçon n'est pas prêt à voir sa mère ainsi remplacée, mais en plus, Denise est littéralement un monstre dangereux, qui se dissimule sous une apparence humaine pour accomplir ses sombres desseins...

Un film à très petit budget (signé Roger Corman, Jeremy Stanford et Fred Olen Ray) qui ressemble fortement à une comédie Disney (ou à un épisode de Chair de Poule), mais en plus fauchée : la musique est envahissante et pataude, l'écriture basique au possible, la réalisation et le montage quelconques, et dans l'ensemble, on sent vraiment le film tourné à l'économie, entre ses cinq minutes de générique (alors que le métrage n'atteint même pas les 85 minutes), les décors de studio, et les effets très moyens.

La distribution, cependant, n'est pas désagréable (Thicke, donc, mais aussi George Gaynes, Ami Dolenz, Edie McClurg, John Astin, et Corey Feldman), et comme le film ne cherche jamais à faire peur ou à être trop sérieux, c'est sur les épaules de son cast qu'il se repose.

Ce qui fonctionne à peu près : Corben n'est pas agaçant, Dolenz est (comme toujours) charmante, Gaynes et Aston sont amusants, Feldman aussi, et dans l'ensemble, le métrage n'est pas calamiteux tant qu'il se centre sur ses protagonistes.

Dès qu'il tente de jouer la carte du suspense, des monstres et des effets spéciaux, c'est nettement moins convaincant, pour ne pas dire un peu ridicule.

Cela dit, les parallèles constants entre les EC Comics de Todd et la réalité sont intéressants, et si c'était passé à la télévision dans mon enfance, j'aurais probablement apprécié le tout.

3/6 (mais uniquement pour un public de moins de 10 ans)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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