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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1266 : Irrésistible (2020)

Publié le 31 Juillet 2020 par Lurdo in Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, USA, Politique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Irrésistible (2020) :

Le duel politique entre Gary Zimmer (Steve Carell), conseiller politique démocrate, et Faith Brewster (Rose Byrne), spin doctor républicaine, autour des élections municipales d'une petite ville du Wisconsin, et du personnage de Jack Hastings (Chris Cooper), figure médiatique locale ayant fait le buzz sur les réseaux sociaux...

Une vraie grosse déception que cette satire politique périmée signée Jon Stewart, pourtant à la pointe de l'actualité et du paysage médiatique de son pays pendant plus d'une décennie à la tête du Daily Show, avant qu'il ne prenne sa retraite pour devenir réalisateur de cinéma.

Déception, car le film n'a aucune énergie, aucun rythme et semble trop souvent inerte. Déception, car l'humour rate fréquemment sa cible, à cause de problèmes de timing, ou tout simplement d'inspiration. Déception, car le format d'image choisi (1.66:1), inhabituel, et la direction artistique donnent lieu à un aspect visuel générique et terne. Déception, car on a constamment l'impression d'un film qui marmonne, en cela que les dialogues, les personnages et les thématiques finissent par être redondants et génériques, et par être un bruit de fond peu passionnant.

Déception, car le message global du métrage (les élites politiques sont totalement déconnectées du monde réel, l'argent a corrompu tout le système, le système est pourri de l'intérieur, et les braves américains moyens sont bien moins bêtes que les médias ne le pensent) est vraiment cousu de fil blanc, et globalement le même depuis le Daily Show.

Et enfin déception, parce que le retournement de situation final est étrangement téléphoné par le script, et par l'impression d'avoir déjà vu un même postulat ailleurs (où ça, exactement, mystère...).

En fait, c'est simple : Irrésistible se retrouve un peu le postérieur entre plusieurs chaises, jamais suffisamment mordant, original, frais, drôle, sincère ou marquant pour laisser la moindre impression. Jon Stewart est clairement en colère contre le système politique américain et ses excès... mais what else is new ?

2.5/6 pour la distribution.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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