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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) - PUNISHER WEEK - 03 - The Punisher : Dirty Laundry (2012)

Publié le 22 Novembre 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Thriller, Marvel, Punisher

Toute la semaine, Les Téléphages Anonymes passent la carrière télévisuelle & cinématographique de Frank Castle en revue, pour le meilleur... et pour le pire.

The Punisher - Dirty Laundry :

Alors qu'il fait sa lessive dans une laverie, Frank Castle (Thomas Jane) est confronté à la violence ordinaire d'un petit gang des rues, et il doit décider si oui ou non il veut intervenir...

Un court-métrage d'une dizaine de minutes, visible sur YouTube, réalisé par Phil Joanou, et conçu par Avi Shankar, dans le cadre de sa collection de courts-métrages Bootleg Universe, adaptations officieuses de franchises et de titres très connus. 

Ce Dirty Laundry se veut un prolongement du Punisher de 2004, et c'est bien là le problème : si l'on ne peut pas nier que la continuité amenée par la présence de Thomas Jane soit agréable (idem pour le caméo de Ron Perlman), ce court souffre des mêmes problèmes que la version 2004, et en rajoute une couche en tentant de compenser ces derniers.

Ainsi, ce court est assez symptomatique de ce que j'abordais dans les deux critiques précédentes du Punisher : en faisant de son traumatisme fondateur quelque chose de trop personnel, en donnant un visage trop identifiable au "crime", et au combat de Frank, on transforme sa croisade contre le crime (en général) en une simple vengeance personnelle.

Ici, Frank passe la moitié du court-métrage à ne pas punir les coupables : une femme se fait violer, un enfant se fait tabasser, et Frank, qui a eu sa vengeance dans le film de 2004, n'intervient pas. Problème.

Certes, il finit par "punir", suite à un discours de Ron Perlman, mais ce Frank torturé, ambivalent, hésitant dans sa mission, n'est pas particulièrement convaincant.

Et dès que Frank bascule en mode Punisher, c'est l'inverse : le court surcompense la violence modérée du film de 2004, et soudain, Castle casse des bras et des jambes comme s'il avait la force d'un Luke Cage, dans des gerbes de sang numérique à la limite du cartoon.

Paradoxalement, cela a l'effet inverse de celui escompté, et plutôt que de retranscrire la brutalité implacable du Punisher, la scène prend presque une tournure comique.

Bref, pas très réussi, tout ça, et ce quand bien même cette incarnation du Punisher, à la violence gratuite et caricaturale, fasse partie des préférées des amateurs de comics, sur le web (un peu comme Punisher - Zone de Guerre, en fait). Pas forcément surprenant, mais pas non plus à la hauteur de ce que peut - et devrait - être le Punisher...

3/6 - 0.5 pour l'utilisation du score de The Dark Knight =

2.5/6

(par contre, le nouveau crâne, conçu par Tim Bradstreet, et à mi-chemin entre la version traditionnelle, et sa version stylisée, n'est pas désagréable)

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