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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2017 - 21 - Sun Choke (2016)

Publié le 2 Octobre 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Thriller, Horreur

Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...

Sun Choke :

Instable et fragile, Janie (Sarah Hagan) se remet à peine d'une crise psychotique récente, et subit, plus ou moins captive, les soins inhabituels que sa stricte gouvernante, Irma (Barbara Crampton), lui prodigue au quotidien en usant de méthodes peu conventionnelles. Jusqu'au jour où, lors de l'une de ses rares sorties, Janie commence à s'intéresser à Savannah (Sara Malakul Lane), une jeune femme à laquelle elle s'identifie étrangement : obsédée par Savannah, Janie va vite s'avérer prête à tout pour se rapprocher encore plus d'elle...

Un film indépendant américain mettant en vedette Sarah Hagan (Millie dans Freaks & Geeks, et Amanda dans Buffy contre les Vampires), dans un rôle particulièrement éprouvant et courageux, auquel l'actrice pourtant généralement discrète se donne littéralement corps et âme.

On se trouve ici devant un film éthéré et vaporeux, à la structure volontairement fragmentée et mystérieuse, bref, un film typiquement indépendant (pour ne pas dire auteurisant), qui aborde notamment la thématique de l'identité, mais aussi du contrôle et de la domination : le contrôle de Janie sur sa vie et ses pulsions, sur l'existence d'autrui, le contrôle d'Irma sur Janie, etc.

Des thèmes intéressants, un traitement original, et une interprétation habitée... mais malheureusement, un film un peu trop prévisible dans son déroulement : impossible, pour qui est familier des films de genre, de ne pas se méfier, dès le début, du personnage de Janie. Combien de métrages de ce type commencent en effet en établissant un rapport de forces injuste et cruel, avant de révéler à mi-parcours que la pauvre victime est en réalité dangereuse au possible ?

Et ici, c'est pareil : une fois que Janie a le droit de sortir, on comprend tout de suite qu'elle est profondément malade et dangereuse (on s'en doutait dès le début, en fait), et tandis que le film passe du thriller psychologique fragmenté, au torture (soft) porn basique, dans son dernier tiers, l'intérêt retombe.

C'est dommage, parce que dans l'ensemble, le film est techniquement maîtrisé, et Hagan est excellente... mais ce portrait perd en efficacité à mesure qu'il devient plus frontal, et que, paradoxalement, son côté malsain et intrigant s'affaiblit.

3.5/6

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