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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Novembrrrfest 2015 - 128 - La Hantise d'Enfield (2015)

Publié le 5 Novembre 2015 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Télévision, Review, Halloween, Fantastique, Drame, SkyTV

Halloween est passé, mais comme tous les ans, l'Oktorrorfest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

La Hantise d'Enfield (The Enfield Haunting) :

Durant l'été 1977, dans la banlieue de Londres, la famille Hodgson - la mère (Rosie Cavaliero), sa fille aînée Margaret (Fern Deacon), la cadette Janet (Eleanor Worthington Cox), et le benjamin Billy (Elliot Kerley) - est soudain en proie à des phénomènes surnaturels qui semble se concentrer autour Janet. Bien vite, deux enquêteurs - l'auteur Guy Playfair (Matthew Macfadyen) et Maurice Grosse (Timothy Spall), père de famille ayant perdu sa fille - investissent les lieux, et tentent de rendre sa tranquillité au foyer Hodgson...

L'affaire d'Enfield - l'une des plus célèbres "histoires vraies" de fantômes du Royaume Uni -  n'est pas particulièrement nouvelle ou inédite au cinéma/à la télévision. En 1992, le mockumentaire Ghostwatch (inspiré par Enfield) avait fait sensation sur la BBC, provoquant bon nombre de réactions paniquées du public persuadé de la réalité des faits... et en 2016, la suite de The Conjuring sera consacrée à cette affaire.

Autant dire que l'affaire d'Endfield est désormais assez connue et balisée... tout comme l'est le fait qu'elle est réputée pour avoir été un canular.

Mais pour une raison ou une autre, Sky TV a décidé, en 2015, de prendre The Conjuring 2 de vitesse, et de consacrer trois épisodes de 45 minutes à une reconstitution des "faits". Je mets des guillemets à "faits" car la chaîne a choisi de traiter Enfield comme une véritable affaire surnaturelle : dès les premières scènes, on assiste ainsi aux phénomènes surnaturels d'un point de vue objectif, ce qui supprime aussitôt le moindre doute, et éloigne progressivement la mini-série des événements réels.

Soit. C'est une approche comme une autre. Mais elle demande alors d'assurer une représentation de la menace surnaturelle qui soit particulièrement percutante et forte, si l'on veut jouer sur le terrain des films d'horreur. Problème : ici, non seulement les manifestations surnaturelles sont assez quelconques (un vieux grand-père fantômatique, dans un premier temps, qui évolue vers quelque chose de plus générique encore ensuite, à mesure que le poltergeist devient un cas de hantise), voire même parfois risibles (surtout dans le troisième épisode, avec la médium, la possession, l'"exorcisme", la horde de fantômes, etc), mais en plus, le scénariste et les acteurs semblent plus intéressés par Grosse et son travail de deuil.

Du premier au troisième épisode, tout tourne autour de ce personnage, de son incapacité à faire son deuil de sa fille et de la relation qui se noue entre lui et la petite Janet.

Là aussi, c'est une approche différente et louable (d'autant que Spall et la petite Eleanore Worthington Cox sont excellents), mais qui sabote régulièrement le côté surnaturel du tout, passé au second plan, et éclipsé par les relations de Grosse avec sa femme, qui n'apportent pas forcément grand chose à cette histoire.

Dommage, donc, que ce métrage finisse par avoir le postérieur entre deux chaises, alors que visuellement, il était très réussi, et que l'interprétation était globablement au diapason.

Mais non : jamais effrayante, jamais surprenante (on comprend très rapidement où le scénariste veut en venir avec cette histoire de deuil non achevé), et jamais vraiment émouvante, la mini-série finit par être assez quelconque et oubliable.

Heureusement que les acteurs sont là pour assurer un minimum d'intérêt.

Un petit 3/6

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