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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo - Charmed : saison 5

Publié le 13 Juin 2012 par Lurdo in Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Comédie, Romance, Drame, CW, WB, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saison 5 :

- Charmed 5x01-12 :

J'ai souffert. Vraiment le début de la fin pour la série, qui entame ici une spirale infernale dont elle ne se relèvera jamais (en même temps, ce n'est pas comme si elle partait de très haut à la base, donc le résultat devient rapidement calamiteux).

Au programme, une Rose McGowan en mode inexpressive/râleuse 99% du temps, avec une vague intrigue de wannabe sorcière enthousiaste et forte-tête ; une Holly Marie Combs embourbée dans la grossesse de son personnage, qui pour l'occasion passe en mode "mégère aux oneliners caustiques et remarques ironiques" dans chacune de ses scènes ; et une Alyssa Milano en roue libre, clairement mise en avant par les scénaristes, et affublée de costumes tous plus ridicules et vulgaires les uns que les autres (le précurseur du syndrome Lois Lane de Smallville, en fait) : dans l'ordre, on a donc sirène topless, Cendrillon de bordel, super-héroine en latex, bikini égyptien, strip-teaseuse à couettes, et bien sûr, fringues de ville qu'une prostituée n'oserait pas porter dans une vitrine à Amsterdam.

Bref, les défauts habituels, multipliés par douze, avec en plus, au niveau du scénar, un grand vide cosmique, occupé par des loners recyclant les premières saisons, d'interminables scènes de meublage dialogué, et par la grande (et insupportable) histoire d'amour/haine de Cole & Phoebe.

Un Cole totalement dégénéré, en mode Wolverine-qui-se-bourre-la-gueule-dans-les-bars, aux motivations totalement incohérentes, mais en fait, on s'en fout ! Julian McMahon cabotine comme ce n'est pas permis, se laisse pousser la barbe, glande dans des strip-clubs, et permet au show de conserver un minimum d'intérêt (ou du moins, de ne pas endormir le spectateur), tant il est à fond dedans et s'éclate.

À tel point que quand arrive le 100è épisode (un What-if post-apo assez convenu), et que la série nous refait la fin d'Acathla, mais entre Cole et Phoebe, on est tristes.

Parce que maintenant, il n'y a plus personne pour assurer le facteur fun de la série.

- Charmed 5x13-23 :

L'avantage de la fin du cycle Cole dans l'épisode 12/l'accouchement de Piper, c'est que 1) l'amour d'histoire môôôôôôdite de Phoebe et Cole ne monopolise plus le show, et 2) Holly Marie Combs cesse d'être en mode mégère enceinte, et redevient beaucoup plus supportable.

L'inconvénient ? Tout le reste. En l'espace d'une poignée d'épisodes, débarrassé du semblant d'intrigue dramatique qu'était Cole/Phoebe, le show vire totalement au ridicule le plus total, niais et cheap (à se demander s'ils ont eu une coupure budgétaire par rapport à la s4, en plus de changer de co-showrunner, et de choisir une orientation loner pour la série).

Au programme, cette fois-ci : toujours plus d'invités musicaux, d'épisodes aux scénarios enfantins, aux sujets stupides (Ooooh, des leprechauns qu'il faut sauver, oooooh, des fées, des licornes, des nymphes, des marchands de sable, des oies au oeufs d'or, les Titans en jupette d'été, etc...), à l'humour piteux (l'épisode des trois frangines affectées par la surdité/cécité/mutisme des trois singes traditionnels, Leo enceint, des démons comiques, des poltergeists blagueurs...) aux costumes risibles (les soeurs en déesses antiques, avec, bien évidemment, Phoebe en slutty Aphrodite irrésistible), et aux effets spéciaux... hum... en régression.

Bref, ça part dans tous les sens, sans aucune direction, c'est amateur au possible, et ça remplace plus ou moins le côté sexy (toujours présent, via les costumes débilissimes de McGowan et Milano, mais moins souligné) par un côté "fantasy du pauvre/série familiale", avec histoires de bébé, et de bestioles surnaturelles qui ne font pas trop peur.


Fish'n'Tits

Et afin de bien couronner le tout, le show est plus que jamais le Milano & McGowan show, HMC étant à nouveau repoussée au second plan, avec son mari et son bébé, pendant que les deux autres actrices s'habillent comme des poufs, surjouent comme c'est pas permis, deviennent des warriors invincibles, ont des problèmes de coeurs qui remplissent 70% des épisodes, et font l'étalage de leurs "talents" de chanteuses.

Le pire (ou le mieux, c'est selon) étant probablement que tout ça est clairement assumé, tout comme l'est le pseudo manifeste féministe qui arrive vers la fin de saison (quand le fantôme de la grand-mère se pointe, écrit totalement à côté de la plaque).

M'enfin bon, au moins, ils ne prétendent pas faire autre chose qu'une série girly, cheap, légère et toute aussi vite oubliée qu'elle est visionnée.

À retenir, cela dit, une approche intelligente du clip show, avec Milano & McGowan qui se baladent dans d'anciens épisodes de la série, pour observer l'évolution du mariage de leur soeur (d'ailleurs, amusant de constater que Doherty n'apparaît dans aucun ancien épisode, si ce n'est sous forme de chien) ; et un caméo très bref de Zachary Quinto en maychant sorcier à la mèche émo très Petrellienne.

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