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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1410 : Monster Hunter (2020)

Publié le 5 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Chine

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Monster Hunter (2020) :

Alors qu'ils recherchent des soldats mystérieusement disparus, Natalie Artemis (Milla Jovovich) et son escouade militaire (TI Harris, Meagan Good, Diego Boneta, Jin Au-Yeung...) se retrouvent propulsés dans un monde étrange, où humains et monstres doivent cohabiter, bon gré mal gré. Avec l'aide du Chasseur (Tony Jaa), Artemis tente alors de survivre dans cet environnement hostile...

J'ai une vague expérience de la série de jeux Monster Hunter (et par vague, j'entends que je n'y ai joué que quelques heures à peine), mais je suis certain d'une chose : à aucun moment la série vidéoludique ne se centre sur des soldats contemporains, qui tentent de défourailler du monstre à coups de fusils d'assaut et de grenades. Et donc, logiquement, à aucun moment le personnage de Milla Jovovich n'était l'héroïne des jeux...

Mais ce n'est guère surprenant de se retrouver devant cette adaptation médiocre signée Paul WS Anderson, déjà responsable d'avoir transformé la franchise Resident Evil en série d'actioners débiles mettant en vedette sa femme (Milla, donc, pour ceux qui ne suivent pas) dans un rôle totalement inventé pour elle, à deux doigts du personnage de fanfic self-insert.

Ici, à la limite, on peut dire que malgré l'insertion de Milla Jovovich, femme militaire badass et indestructible qui botte des culs et tient facilement tête à Tony Jaa, le tout ressemble un peu plus au jeu et à son univers... en plus toc (les armes et les costumes font cosplay), en plus terne (l'image est délavée et jaunâtre, avec quelques minutes de verdure au milieu), en plus con (Ron Perlman qui débite de l'exposition et cabotine avec une perruque anime) et en plus testostéroné (le seul Palico du film est le Mewscular Chef, pas très bien animé mais bodybuildé, et qui en prime flirte avec Jovovich).

Après, ça reste du Paul WS Anderson : ça se regarde si l'on éteint son cerveau, si l'on accepte les nombreuses scènes dérivatives (Coucou Alien(s) ! Coucou Stargate !), si l'on ferme les yeux sur les effets spéciaux très inégaux (les monstres sont réussis, malgré leur design générique ; certaines autres scènes - le bateau, notamment - nettement moins), sur les ralentis abusifs et sur la musique électro assez hors-sujet, et si l'on oublie le montage épileptique des scènes d'action, tout droit hérité des derniers Resident Evil (en plus lisible, toutefois, même si ça frôle fréquemment le montage ultra-cut façon Edgar Wright, appliqué à tout et n'importe quoi).

Ça se regarde, malgré tout cela, malgré un rythme faiblard (mise en place de 20-30 minutes, gros ventre mou, et grand final décomplexé opposant un Rathalos à une armée contemporaine) et malgré une conclusion bancale, qui se termine en queue de poisson, pour teaser une suite.

Une fin de métrage qui, de plus, fait le choix de conclure sur une note comique, avec le Mewscular Chief qui passe à l'assaut en miaulant... certes. Pas forcément la meilleure impression sur laquelle laisser le spectateur, après un film à ce point bancal et approximatif.

Reste que ce Monster Hunter se place environ dans la moyenne des films Resident Evil : c'est de l'à peu près, ça propose quelques idées et images intéressantes, mais ça s'arrête là.

2.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1409 : SEMAINE ZAZ - Le Prince de Sicile (1998)

Publié le 4 Avril 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Romance, Thriller, USA, ZAZ

Le 1er Avril est encore frais dans les mémoires, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Le Prince de Sicile (Jane Austen's Mafia ! - 1998) :

Alors même qu'il est victime d'une voiture piégée, Tony Cortino (Jay Mohr) retrace son parcours au sein de la mafia, depuis la jeunesse de son père (Lloyd Bridges) en Sicile, jusqu'à sa rencontre avec la vénéneuse Pepper (Pamela Gidley), sa rivalité avec son frère Joey (Billy Burke), et sa romance impossible avec l'idéaliste Diane Steen (Christina Applegate)...

Après le succès des deux Hot Shots, Jim Abrahams et son compère Pat Proft (par ailleurs scénariste du premier Police Academy, et qui, depuis les débuts des ZAZ, prend progressivement de plus en plus d'importance à la conception de leurs métrages) remettent le couvert, pour une parodie mixte de Casino, des films de mafia à la Parrain et de Il était une fois en Amérique, entre autres.

Une parodie qui, malheureusement, s'avère assez laborieuse, victime d'un rythme bancal (bourré de flashbacks sur le passé), d'un acteur principal assez terne (Jay Mohr n'est pas über-charismatique), et de gags souvent peu inspirés, voire graveleux et scatologiques (beaucoup de vomi, d'érections et de pets, dans ce Prince de Sicile).

Bref, ça s'éparpille beaucoup, c'est trop rarement vraiment drôle (quelques séquences sont bien trouvées, mais ça s'arrête là), et l'on perd énormément de l'humour à base de jeux de mots et de jeux de langage des premiers ZAZ - ce qui n'est pas forcément étonnant, puisque deux des trois membres du groupe ne sont plus là.

Une parodie qui se regarde mollement, mais qui paraît à bout de souffle, donc, un peu comme Lloyd Bridges, ici dans son dernier rôle, et qui malgré son âge et son état de santé fragile, met toute son énergie dans des séquences de slapstick inégales.

2.75/6

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C'est sur cette note décevante que se conclue la semaine ZAZ, une semaine qui a apporté un peu de bonne humeur en ces mois peu motivants, mais qui m'a aussi permis de revoir d'un autre œil l'héritage de ce trio comique incontournable.

J'ai délibérément fait l'impasse sur les deux Hot Shots (que je connais par cœur, et que j'aurais donc bien du mal à revoir objectivement), ainsi que sur la suite des carrières solo de David Zucker (aïe) et de Jerry Zucker (c'est un peu mieux).

Toutefois, peut-être que, dans les semaines à venir, j'organiserai une semaine "Pas ZAZ", regroupant une poignée de films clairement influencés par les ZAZ, sans être de leurs plumes ; je pense notamment à quelques métrages signés Pat Proft (Prof et Rebelle, Le Détonateur, Brain Donors) et à d'autres films du même style, comme Y a-t-il enfin un pilote dans l'avion... ou bien peut-être les répartirai-je parmi les autres critiques quotidiennes du blog. On verra bien.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1408 : SEMAINE ZAZ - Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ? (1994)

Publié le 3 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, Romance, USA

Le 1er Avril est encore frais dans les mémoires, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ? (The Naked Gun 33⅓ : The Final Insult - 1994) :

Désormais à la retraite, Frank Drebin (Leslie Nielsen) rêve de retourner sur le terrain, au grand dam de son épouse Jane (Priscilla Presley), avec laquelle il peine à concevoir un enfant. Lorsque Rocco (Fred Ward), un dangereux terroriste, menace de s'en prendre à la cérémonie annuelle des Oscars, Drebin reprend son badge et sa lutte contre le crime, même si celle-ci passe par la case prison, ou par les bras d'une blonde pulpeuse (Anna Nicole Smith) proche de Rocco...

Un film ZAZ presque sans ZAZ, puisque s'il reste officiellement produit par le trio, il est réalisé par l'un des réalisateurs habituels d'Adam Sandler, et seulement co-écrit par David Zucker et Proft : le résultat, moins convaincant, a tendance à errer un peu trop vers des parodies de films (les Incorruptibles, Geriatric Park, la comédie musicale consacrée à Mère Thérésa, Thelma et Louise, La Grande Évasion) assez inégales, à avoir recours à un humour un peu plus graveleux (le gag sur la transsexualité d'Anna Nicole Smith aurait bien du mal à passer aujourd'hui)ainsi qu'à des bruitages de cartoon et/ou à la bouche, à recycler encore quelques passages de la série Police Squad, et à ne vraiment décoller que dans sa dernière ligne droite, un peu trop tard pour vraiment fonctionner.

Ce Naked Gun est donc celui que je préfère le moins, donc, même si cela reste un métrage comique sympatoche, qui conclue honorablement la trilogie.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1407 : SEMAINE ZAZ - Y a-t-il un flic pour sauver le Président ? (1991)

Publié le 2 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, USA, ZAZ

Le 1er Avril est encore frais dans les mémoires, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Y a-t-il un flic pour sauver le Président ? (The Naked Gun 2½ : The Smell of Fear - 1991) :

Alors que le Président Bush est sur le point de définir la politique énergétique de son administration en se basant sur les recommandations écologiques du Dr Meinheimer (Richard Griffiths), les représentants des lobbies énergétiques décident d'intervenir, en remplaçant le Dr Meinheimer par un double plus enclin à favoriser leurs industries. Mais Frank Drebin mène l'enquête, motivé par la présence de Jane (Priscilla Presley), son ex-compagne et assistante actuelle de Meinheimer.

Les ZAZ remettent le couvert, mais avec une légère différence : le scénario de ce second opus est le fruit du travail de David Zucker (qui réalise) et de Pat Proft, les deux autres hommes restant à la production du métrage.

Il en résulte un film un peu différent du précédent, et qui tente visiblement de renouer avec le format de la série Police Squad : on retrouve le générique (ce qui est normal), puis le monologue de Drebin au volant de sa voiture, son arrivée sur le lieu d'un crime regorgeant de détails visuels absurdes, et le film va même jusqu'à recycler plusieurs des gags de la série (le bossu, le passage au commissariat, etc), ce qui le rapproche plus des enquêtes télévisées de Drebin que du premier Naked Gun.

D'ailleurs, la formule Naked Gun semble être ici plus aboutie et maîtrisée : le film paraît plus rythmé, mieux équilibré entre les différents types d'humour et finalement, je serais presque tenté de dire que je le préfère au premier film de la saga - probablement parce qu'il y a un peu plus de jeux de mots capillotractés (et je dois dire que le moment "Black russian" où le film se moque de l'abus de jeux de mots foireux et déjoue les attentes du spectateur m'a agréablement surpris)...

Mais il faut bien avouer que les grandes lignes du récit font parfois un peu redite du premier volet, et que la relation Frank/Jane est parfois prise un peu trop au sérieux pour le bien du film.

Dans l'ensemble, ce Naked Gun 2 s'avère cependant dans la droite lignée de son prédécesseur, toujours aussi ludique et agréable à suivre, alors que je pensais que l'absence de deux ZAZ au scénario se ferait ressentir plus notablement. Reste à voir ce que donnera le troisième film, réalisé par un autre réalisateur et co-écrit par un nouveau scénariste...

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1406 : SEMAINE ZAZ - Y a-t-il un flic pour sauver la Reine ? (1988)

Publié le 1 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, Romance, USA, ZAZ

Le 1er Avril est là, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Y a-t-il un flic pour sauver la Reine ? (The Naked Gun : From the Files of Police Squad ! - 1988) :

Alors que la Reine Elizabeth est sur le point de visiter Los Angeles, Frank Drebin (Leslie Nielsen) enquête sur un complot visant à assassiner la figure royale. Un complot qu'il pense ourdi par Vincent Ludwig (Ricardo Montalban), un riche businessman dont la séduisante assistante, Jane (Priscilla Presley), ne laisse pas insensible le policier.

Portage cinématographique de la série Police Squad par les ZAZ et leur compère Pat Proft, The Naked Gun réinvente un peu la formule en faisant de ce Frank Drebin 2.0 un policier nettement plus balbutiant et maladroit que dans la série, un proto-Mr. Bean qui s'embarque dans une série de maladresses et fait des grimaces outrées.

Le ton global du film a ainsi évolué par rapport aux productions précédentes de la bande. Si le film recycle quelques gags de la série (le légiste, Al le géant, le générique en vue subjective, etc), il s'avère aussi nettement plus posé et calme que celle-ci : il y a toujours énormément de gags, mais en comparaison du rythme soutenu d'Airplane, les ZAZ se sont clairement calmés, et la densité de gags à la minute est clairement moins élevée (notamment au niveau visuel et jeux de mots).

En échange, on a un peu plus de slapstick, et donc plus de comédie physique de la part de Nielsen, qui semble bien s'amuser dans cette version plus développée et burlesque de ce personnage. Face à lui, tout le monde est au diapason, y compris Ricardo Montalban, et le film se suit donc sans problème, un peu plus puéril, mais aussi un peu mieux structuré que les métrages préalables de la bande.

On pourra peut-être regretter l'intro à Beyrouth, sortie de nulle part et ressemblant plus à du Hot Shots qu'à autre chose, ainsi que le côté insider baseball de tout le match dans le stade (qui ne parle pas forcément aux étrangers ne connaissant pas toutes les règles et les particularités de ce sport), mais rien de bien méchant, et dans l'ensemble, The Naked Gun reste un métrage efficace et drôle. Que demander de plus ?

4.5/6

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