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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1286 : Fahrenheit 11/9 (2018)

Publié le 27 Août 2020 par Lurdo in Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Review, USA, Politique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Fahrenheit 11/9 (2018) :

Dernier documentaire de Michael Moore, qui nous retrace, en long, en large et en travers, la genèse de la présidence Trump, ses tenants, ses aboutissants, et ses conséquences.

Comme toujours chez Moore, c'est bien mené et percutant, mais c'est aussi très orienté - il est évident que Moore, plus que désabusé, se range du côté de Bernie Sanders, et par conséquent, il ne se prive pas pour tirer à vue sur les Républicains (forcément), mais aussi sur le camp démocrate, HIllary et Obama en tête.

Le message de ce Fahrenheit est d'ailleurs très clair : le système démocratique américain est pourri, il faut le faire exploser et repartir de zéro avec des idées très à gauche, quitte à ce que cela passe par une rébellion du peuple et une montée de l'extrême (gauche), portée par les nouvelles générations.

Pourquoi pas, dans l'absolu (après tout, la situation ne pourra pas être pire que maintenant), mais Moore semble avoir du mal à concilier cet appel au soulèvement populaire et à la mobilisation avec l'élection de Trump, qui s'est faite sur ces mêmes bases, avec une mobilisation de l'électorat républicain et populaire pour "purger le marais" de Washington et renverser le système.

Le cas Trump est ainsi présenté comme le plus grand des maux, sans cesse comparé à Hitler, aux Nazis, à l'incendie du Reichstag, etc, souvent de manière balourde et biaisée ; l'équivalent d'une telle accession au pouvoir, mené par Bernie Sanders, serait donc, selon Moore, la panacée absolue, et la solution aux maux de l'Amérique.

Le changement radical et populiste, c'est bien... mais seulement lorsque l'on est du bon côté de la barrière politique ?

Peu importe : outre ce côté deux poids/deux mesures, le documentaire semble trop fréquemment s'éparpiller, passant de l'ascension de Trump au problème de Flint, dans le Michigan (domaine républicain d'où provient Michael Moore, et dont la gestion des eaux potables a fait scandale), aux erreurs d'Obama, puis revenant sur le nazisme et sa prise de pouvoir... tout ça pour conclure à la mort de la démocratie américaine, avec à peine une note d'espoir liée aux mobilisations de Parkland.

Un documentaire qui, honnêtement, enfonce des portes ouvertes et n'apporte pas grand chose de neuf à la discussion, et se contente prêcher les convaincus, résumant tout ce que les médias répètent depuis des années sur Trump sans jamais parvenir à convaincre le camp adverse.

Et à l'identique, pas sûr qu'au final, ce documentaire aura eu le moindre impact sur les consciences populaires...

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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