Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Noël approche, et chez les Téléphages Anonymes, c'est donc l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...
Une Bague sous le Sapin (Reunited at Christmas - 2018) :
Chargée d'écrire un roman de Noël, mais ne trouvant guère l'inspiration ni l'esprit de Noël depuis la mort de sa grand-mère, Samantha (Nikki DeLoach) rejoint sa famille dans la demeure de cette dernière, pour y passer d'ultimes fêtes de fin d'année en accord avec le dernier souhait de la défunte. Là, elle y retrouve sa sœur (Lisa Durupt) et son époux (Noel Johansen), ses parents divorcés (Andrew Airlie & Eileen Pedde), et elle va tenter de mettre de côté ses doutes alors même que son petit ami (Mike Faiola) la demande soudainement en mariage...
Un téléfilm Hallmark très similaire à Last Vermont Christmas, tant dans son sujet que dans ses personnages, dans son ton et dans son approche sérieuse et mesurée des relations familiales et de couple.
On se retrouve donc ici aussi avec un drame relationnel sobre, qui aurait probablement été plus à sa place sur Hallmark Movies & Mysteries, mais qui fonctionne mieux que Last Vermont Christmas, pour de multiples raisons : la production est plus compétente (et moins fauchée), l'interprétation est plus homogène (le couple principal fonctionne plutôt bien - ce qui n'est pas surprenant, compte tenu de la présence de Nikki DeLoach), le casting est réussi, et l'écriture prend le temps de développer tous les personnages - y compris secondaires - à un degré ou un autre.
Alors ce n'est clairement pas mon style de film festif préféré, et je ne le reverrai probablement pas à l'avenir, mais on est clairement un bon niveau au-dessus de LVC, ce qui n'est pas un mal.
3.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien...
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Le Gala de Noël (Pride, Prejudice and Mistletoe - 2018) :
À l'occasion des fêtes de Noël, Darcy Fitzwilliam (Lacey Chabert), une conseillère financière, rentre dans sa famille pour aider sa mère à préparer un gala caritatif dans leur luxueuse demeure. Mais rapidement, elle découvre que le traiteur engagé par sa mère n'est autre que Luke Bennett (Brendan Penny), son grand rival de lycée, avec lequel elle entretient une relation des plus tendues. Une relation qui, pourtant, évolue à mesure que le couple travaille côte à côte à l'organisation des festivités...
En théorie, une adaptation Hallmark d'un roman inspiré par les écrits de Jane Austen (la deuxième de cette saison festive, après Noël à Pemberley), et qui se voulait une revisite moderne, avec inversion du sexe des protagonistes, d'Orgueil et Préjugés.
Dans les faits, en réalité, on se retrouve avec une comédie romantique Hallmark ultra-basique et balisée, avec tous les clichés habituels de la chaîne (la carriériste citadine à la profession intellectuelle qui revient chez elle, et tombe amoureuse d'un ex au métier plus "manuel" ; la collaboration hasardeuse des deux personnages principaux qui se disputent mais finissent par s'apprécier ; le quiproquo de fin sous-développé ; le rival amoureux ; la rivale professionnelle ; etc...) et à peine saupoudrée de quelques références à Jane Austen, notamment dans les noms.
Pour ne rien arranger, le métrage a une fâcheuse tendance à passer beaucoup trop de temps à parler affaires, finance et manigances professionnelles, tout en souffrant d'une écriture un peu maladroite de ses dialogues : de quoi gentiment plomber le tout, et notamment son couple principal, pourtant pas désagréable.
Certes, Chabert fait du Chabert, comme d'habitude, et ses personnages sont un peu interchangeables de film en film, mais Brendan Penny fait un prétendant plutôt sympathique, notamment dans la première partie de la relation, plus conflictuelle.
Dommage que tout le reste du téléfilm soit à ce point basique et générique.
2.25/6
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Un Noël Décisif (Last Vermont Christmas) :
Mère veuve et chef réputée, Megan (Erin Cahill) est ravie de rentrer dans le Vermont pour Noël, afin d'y passer les fêtes en famille avec ses deux sœurs et leurs parents. Mais rapidement, les trois jeunes femmes apprennent que leurs parents ont décidé de vendre la demeure familiale... et lorsque Megan découvre que l'acheteur est Nash (Justin Bruening), son petit-ami d'antan, elle ne sait plus trop quoi penser.
Arf, quel dommage, vraiment, que d'avoir un couple vedette - Bruening et Cahill - à ce point sympathique, possédant une si bonne alchimie, et une décontraction aussi agréable... mais de les plonger dans un drame familial (enfin, le mot est un peu fort, puisqu'il n'y a pas grand chose de dramatique) globalement sérieux, tout en mesure et en sobriété, bref, dans un téléfilm Hallmark Movies & Mysteries.
La romance se trouve donc repoussée à l'arrière-plan de cette intrigue familiale pas très passionnante, guère aidée par une distribution secondaire inégale : entre la mère à l'expression un peu trop béate (Ann Osmond), la plus jeune sœur (Catherine Corcoran), artiste immature et agaçante, qui pousse la chansonnette, l'autre sœur (Rachel Rhodes-Devey) trop effacée et son époux (Rob Figueroa) pas très bon acteur, ou encore le voisin/prétendant de la jeune sœur, qui ne sert à rien, le métrage est un défilé de personnages secondaires quelconques, qui peinent à retenir l'attention.
Ajoutez à cela un rythme assez pépère, une sous-intrigue insipide sur Bruening et sa collègue agente immobilière (le quota afro-américain du métrage), et un budget clairement très limité (toute la fausse neige des scènes avec acteurs est assez risible - des rouleaux de neige cotonneuse mal installée, de la neige floquée pulvérisée au hasard sur les murs - surtout en comparaison des stock-shots de paysages à l'enneigement abondant), et l'on se retrouve avec un téléfilm assez peu engageant sur la durée, malgré de bonnes choses çà et là (notamment au niveau du traitement du deuil).
Dommage, j'aurais vraiment préféré retrouver ces deux têtes d'affiche dans quelque chose de plus léger et dynamique.
2.5/6
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La Princesse de Chicago (The Princess Switch) :
Jeune pâtissière de Chicago au brillant avenir, Stacy De Novo (Vanessa Hudgens) gagne un billet pour participer à une prestigieuse compétition culinaire en Belgravie. Sur place, cependant, elle découvre qu'elle est le sosie parfait de la future Princesse locale, Margaret (Vanessa Hudgens), qui décide d'échanger un temps sa place avec Stacy, pour quelques jours de liberté avant le mariage princier...
Une comédie romantique produite par Netflix, et qui combine Le Prince et le Pauvre à une compétition de pâtisserie, mâtinée de festivités de Noël et d'un "Père Noël" magique, pour un résultat ayant emporté l'adhésion de la plupart des critiques et spectateurs/spectatrices sur le web.
Malheureusement, alors que j'aurais bien voulu partager cet enthousiasme, j'ai trouvé le tout vraiment très approximatif de bout en bout, pour ne pas dire artificiel et forcé.
Entre un script basique aux dialogues assez laborieux, un film qui dure facilement 20 minutes de trop, une production assez brouillonne qui ne prête guère attention aux détails (les tatouages de Vanessa Hudgens sont ainsi fréquemment visibles sur la Princesse), des accents approximatifs (la post-synchronisation est vraiment inégale, notamment sur les bruitages), une interprétation pas forcément très subtile, un montage ponctuellement haché (notamment lors des scènes où Vanessa Hudgens interagit avec elle-même), une neige artificielle occasionnellement pulvérisée sur les murs et le sol de manière maladroite, une rivalité pâtissière (avec sabotage) sous-développée, un placement produit maladroit pour les téléfilms Netflix de l'année dernière... j'ai trouvé le tout assez peu satisfaisant, plutôt pataud, et pas forcément meilleur que la moyenne des métrages Hallmark, par exemple (bien qu'étant plus divers, ethniquement parlant).
Alors ça se regarde, notamment parce que Hudgens y met du sien, mais dans l'ensemble, un bon gros bof assez dérivatif et qui arrive, pour moi, juste en dessous de la moyenne.
2.75/6
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Un Noël Rouge Comme l'Amour (Poinsettias for Christmas - 2018) :
Quelques semaines avant Noël, Ellie (Bethany Joy Lenz), architecte urbaine, retourne en urgence chez ses parents (John Schneider, Sharon Lawrence) car son père a de multiples problèmes. Il est blessé au dos, et toute sa récolte annuelle de poinsettias est encore verte. Ellie doit alors s'associer à Sean (Marcus Rosner), un botaniste local, pour résoudre ce problème...
Premier téléfilm de Noël estampillé Lifetime que je regarde, cette saison, sur la base de sa distribution ma foi très sympathique (Sharon Lawrence, John Schneider, Bethany Joy Lenz, Rhonda Dent)... et honnêtement, cette distribution est bien tout ce qu'il y a à sauver de ce métrage.
Non seulement ce téléfilm est assez fauché (il a clairement été tourné en été ou vers le début de l'automne : la végétation est abondante, verdoyante, le ciel est bleu et ensoleillé ; la neige artificielle est rare et mousseuse, jamais convaincante), non seulement il accumule les pires clichés du genre (la jeune femme qui retourne chez elle et s'indigne en apprenant que ses parents veulent vendre l'exploitation familiale ; l'héroïne qui délaisse son métier intellectuel pour revenir à quelque chose de manuel ; le mari militaire qui revient à la fin du film ; les montages montrant le couple principal en train de se rapprocher en travaillant ensemble ; la rivale amoureuse caricaturale, etc), non seulement la romance principale semble forcée et précipitée (dix minutes après le début du film, on a déjà droit au montage de rapprochement, durant lequel le couple flirte ouvertement), non seulement la mise en images est pataude et sans la moindre subtilité (le moment "il soulève brièvement son t-shirt, exposant ses abdos, et elle se mord la lèvre en le regardant du coin de l'oeil", au secours) mais en plus, la scénariste n'est même pas capable de maîtriser les bases de son sujet : le poinsettia.
Le poinsettia est une fleur qui, pour qu'elle ait des feuilles rouges, doit passer 15 heures par jour dans l'obscurité totale, pendant au moins huit semaines. Et donc, ici, deux semaines avant Noël, toute la récolte saisonnière est verte, mais pas de panique ! L'héroïne arrive, passe la moitié du film à chercher une solution (je rappelle que c'est une famille d'horticulteurs qui font pousser des poinsettias depuis des générations ^^) et, quelques jours avant Noël, après avoir essayé le rempotage, l'engrais, etc, se dit que l'obscurité est peut-être la solution à son problème. Et zou, comme par magie, après deux ou trois nuits dans l'obscurité, tous les poinsettias rougissent subitement, juste à temps pour Noël.
Alors, oui, je sais, ce dernier paragraphe fait un peu #BotanisteDuDimanche, et ressemble à du pinaillage, mais ça a été la goutte d'eau qui a fiat déborder le vase de mon antipathie pour ce métrage. Et c'est d'autant plus frustrant que la majeure partie de la distribution est, comme je l'ai mentionné, très attachante (mais sous-exploitée).
1.5/6
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Comme les Noëls de mon Enfance (Return to Christmas Creek - 2018) :
À l'approche de Noël, Amelia Hughes (Tori Anderson), développeuse d'application marketing venant de connaître coup sur coup une déconvenue amoureuse et un revers professionnel, décide de retourner dans sa bourgade natale de Christmas Creek, pour y retrouver son oncle Harry (Steven Weber), et tenter de comprendre ce qui a brouillé ce dernier avec son père. Sur place, elle retrouve rapidement son ami d'enfance, Mike (Stephen Huszar), qu'elle réapprend progressivement à connaître...
Une dramédie romantique diffusée sur Hallmark Movies & Mysteries, avec ce que ça implique de ton plus sérieux et mélodramatique (ici, un conflit de famille entre père et oncle), de dialogues plus "profonds" sur la vie, l'amour, etc, et une distribution souvent plus aguerrie (Steven Weber et Kari Matchett, en l'occurrence).
Et dans l'absolu, ce n'est pas forcément désagréable à suivre, ou mauvais... mais ce n'est pas non plus particulièrement captivant.
À vrai dire, j'ai été plus intéressé par la relation existant entre Weber et Matchett qu'entre les deux acteurs principaux, Tori Anderson et Stephen Huszar. Et ce n'est pas forcément de la faute de ces derniers (ils ne sont pas mauvais, et leurs personnages sont suffisamment développés), c'est simplement que leur histoire est assez banale et classique, malgré tout l'enrobage plus "sérieux" du téléfilm ; et pour être franc, quitte à choisir, j'aurais autant préféré suivre un film entier consacré aux deux "vétérans" du petit écran (avec les petits jeunes comme personnages secondaires), tant le charisme, l'alchimie et le talent n'étaient clairement pas au même niveau entre les deux couples.
Au final, rien de mémorable au programme, ni rien de calamiteux, mais simplement un téléfilm très classique, comme les grands networks en produisaient pour Noël dans les années 80-90.
3.25/6
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Le Grinch (The Grinch - 2018) :
Le Grinch (Benedict Cumberbatch) déteste Noël, et il déteste donc les Chous, qui, eux, adorent cette fête et vivent à côté de chez lui. Bien décidé à leur gâcher leur plaisir, le Grinch décide alors de voler Noël, mais une rencontre avec la petite Cindy Lou (Cameron Seely) va bouleverser les plans du Grinch...
Je le redis à chaque fois : je ne suis pas vraiment sûr de comprendre la fascination des Américains pour le Grinch, et leur tendance à vouloir réadapter ce récit pourtant court (une petite soixantaine de pages, principalement des illustrations, et un texte minimaliste) de manière régulière.
Entre le livre de 1957, son adaptation animée de 1966, le film de Ron Howard de 2000, et cette nouvelle adaptation - de l'équipe responsable de Drôles de Dindes en collaboration avec le studio Illumination - on en est quatre versions différentes du même récit... quatre versions, dont seules les deux premières valent vraiment le coup d'oeil.
Car même si je ne partage pas le mépris et la haine viscérale des Américains envers le film mettant en scène Jim Carrey (j'ai même plutôt de la sympathie pour ce métrage), il faut bien admettre que 90 minutes pour un récit original si court, c'est trop.
Ici, ça se ressent d'autant plus que le Grinch cuvée 2018 est creux au possible : il se déroule facilement une bonne heure avant que le Grinch ne décide de voler Noël, et tout est alors réglé en moins de 10 minutes.
Avant ce passage à l'acte, on a droit à énormément de remplissage, un remplissage qui fait de Cindy Lou une fillette aventureuse membre d'un groupe d'enfants décidés à capturer le Père Noël, et qui met donc en parallèle sa préparation avec celle du Grinch.
Un Grinch qui, à l'instar du reste du récit (la thématique de la surcommercialisation de Noël, ou celle de la mise à l'écart du Grinch du fait de son apparence différente, sont ici totalement inexistantes), perd tout son mordant, pour devenir simplement un voisin un peu ronchon, mais qui a bon fond (le Grinch fait ses courses alimentaires en ville, comme tout le monde ; les Chous n'ont pas peur de lui et le saluent avec un grand sourire ; le Grinch se comporte à peu près gentiment avec son chien ou avec d'autres animaux ; la seule raison de sa haine envers Noël, c'est qu'il a passé un mauvais Noël durant son enfance à l'orphelinat...) : un adoucissement du personnage qui rend son revirement final assez artificiel et forcé, et le prive de tout impact émotionnel.
En même temps, le Grinch n'interagit qu'une poignée de scènes avec Cindy Lou, donc il ne fallait pas s'attendre à quelque chose de sincère ou d'émouvant.
Ajoutez à cela une illustration musicale frustrante, à base de chansons revisitées en mode hip-hop, de Danny Elfman en mode Elfman, et de chants de Noël étrangement religieux, un Pharrel Williams insipide dans la peau du narrateur, un Benedict Cumberbatch étrangement générique et transparent en Grinch, et des personnages secondaires inexistants et sous-développés, et l'on se retrouve vraiment avec une nouvelle adaptation assez inutile, qui n'apporte rien au récit original, et est systématiquement en dessous de la version Howard/Carrey.
2.5/6 (parce que l'aspect technique est compétent)
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Noël, couronnes et pâtisseries (Christmas in Love - 2018) :
Lorsque Nick Carlington (Daniel Lissing), cadre et futur patron de l'entreprise, visite incognito la pâtisserie où Ellie Hartman (Brooke D'Orsay) et son équipe préparent artisanalement leurs fameux cookies Kringles de Noël, c'est un choc des cultures qui se produit entre la pâtissière créative n'osant pas se lancer à l'assaut de ses rêves, et l'industriel ambitieux, coincé et formaté, habitué à la modernité des grandes villes et des usines automatisées. Mais alors que Nick et Ellie se rapprochent, la jeune femme découvre que Carlington semble vouloir remplacer le personnel de la pâtisserie par des machines...
L'année dernière, Brooke D'Orsay m'avait agréablement surpris avec son Miss Noël plutôt décontracté et sympathique. Cette année, cependant, elle est coincée dans une comédie romantique Hallmark nettement plus balisée, pour ne pas dire clichée, avec sa sempiternelle opposition entre la vie rurale et la vie urbaine, entre l'illusoire "small-town America" où il fait bon vivre et partager des valeurs sincères avec des gens que l'on connaît depuis sa naissance, et la grande ville libérale sans foi ni loi, où seul l'argent règne en maître.
Ce postulat de départ très familier (Hallmark l'a déjà recyclé deux ou trois fois, avec de légères variations - cf Ma Petite Entreprise de Noël ou L'Héritage de Noël) motive peu, à vrai dire, d'autant que face à D'Orsay, on trouve Daniel Lissing, un habitué de Hallmark puisqu'il y est acteur récurrent de la série Le Coeur a ses raisons ; un Lissing assez peu charismatique, pas toujours ultra-naturel et qui n'est pas aidé par une écriture à la caractérisation assez aléatoire.
Son personnage, supposé représenter ainsi le cadre corporate, rigide et coincé, carriériste et ambitieux, est ainsi celui qui va inciter, tout au long du métrage, le personnage de D'Orsay à suivre ses rêves, à se laisser guider par son intuition, et à tout plaquer pour se lancer dans la vente de couronnes de Noël sur le web.
Soit. Pas ultra-logique, mais passons. Ajoutez à cela un script sans réelle tension narrative, une musique qui tente de donner un peu de fantaisie au métrage sans réellement y parvenir, et des personnages secondaires - l'ex de l'héroïne et sa meilleure copine - assez fades, et l'on se retrouve avec un métrage globalement insipide, qui ne passionne guère, et est immédiatement oublié.
2.25 + 0.25 pour Brooke d'Orsay, qui fait de son mieux et reste attachante = 2.5/6
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Noël à Crystal Falls (Christmas Joy - 2018) :
Cadre en marketing, ambitieuse et dévouée à son travail, Joy (Danielle Panabaker) est sur le point de décrocher une promotion lorsque sa tante se blesse, à l'approche des fêtes de Noël. Contrainte de quitter la grande ville où elle travaille pour aller aider sa tante dans la bourgade où elle est née et a grandi, Joy y retrouve Ben (Matt Long), pour qui elle a toujours eu un faible, et à ses côtés, la jeune femme va redécouvrir la magie de Noël, en participant à l'organisation d'un concours de pâtisserie local...
C'est amusant : généralement, j'apprécie les films de Noël débordant de neige et de lumières scintillantes, mais il y a un juste équilibre à atteindre, et occasionnellement, Hallmark en fait trop.
Là, c'est le cas : quasiment toutes les scènes en extérieur débordent de neige artificielle (et réelle ?), et quasiment toutes les scènes intérieures débordent de lumières de Noël, au point d'être auréolées d'un halo lumineux diffus émanant des guirlandes.
Pas forcément surprenant, tant le film ne se cache pas d'avoir été sponsorisé à droite et à gauche, notamment par Balsam Hill, vendeur de sapins artificiels et de décorations lumineuses.
Pas bien grave, cela dit, si cela participe de la féérie de Noël du récit. Ici, cependant, on est en terrain très balisé, et un peu trop générique : le couple principal est inoffensif et a une alchimie très discrète (pour ne pas dire faiblarde), la romance est en mode mineur, le récit est convenu, l'opposition ville/petite bourgade est encore là, bref... ce n'est pas nécessairement mauvais, mais c'est particulièrement peu marquant.
3/6 (en étant gentil)
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La Surprise de Noël (Road To Christmas - 2018) :
Alors alors qu'elle prépare le direct spécial Noël de sa patronne, la présentatrice et cuisinière Julia Wise (Teryl Rothery), Maggie Baker (Jessy Schram), une productrice de Los Angeles, apprend qu'elle va devoir composer avec Danny (Chad Michael Murray), le fils de Julia, lui aussi producteur de télévision. Ensemble, le duo aux méthodes pourtant très différentes se rend dans le Vermont pour préparer le tournage de l'émission, et Maggie décide d'en profiter pour réunir Julia avec ses trois fils séparés.
Une (relativement) bonne surprise pour ce téléfilm Hallmark qui, pourtant, à la base, ne semblait reposer que sur un jeu de mots répété à plusieurs reprises dans le métrage : réunir les trois "wise men", les trois hommes Wise (mais aussi, en anglais, les trois Rois Mages).
On a ainsi droit à une héroïne qui réunit trois frères adoptifs radicalement différents : Danny, donc, mais aussi un asiatique, et un gay vivant en couple avec son compagnon (et un Yorkshire). Un couple gay, chez Hallmark ! Il va neiger !
(certes, on reste dans le cliché du couple gay caricatural, mais bon, il y a tout de même du progrès ^^)
Et la quête de l'héroïne, rythmée par ses visites aux trois frères, s'avère ainsi relativement rythmée et dynamique, avec une petite animation numérique pour illustrer chaque déplacement, et les segments tournés à chaque arrêt.
Ajoutez à cela une distribution agréable (Jessy Schram a l'air un peu fatiguée, mais son couple avec CMM fonctionne bien ; Teryl Rothery est impeccable, comme toujours, et parvient même à susciter un peu d'émotion vers la fin ; les personnages secondaires ont assez de personnalité et sont suffisamment mémorables et divers pour ne pas être transparents - notamment la soeur de Maggie, interprétée par Marlie Collins, que l'on ne devrait pas tarder à revoir çà ou là), et une ambiance globalement décontractée, et voilà un téléfilm Hallmark qui, sans se démarquer forcément beaucoup du lot, s'avère agréable à suivre.
Dommage qu'il s'essouffle un peu dans sa dernière ligne droite.
3.5/6
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The Holiday Calendar (2018) :
Abby (Kat Graham), une jeune photographe tentant de vivre de sa passion, reçoit de son grand-père un calendrier de l'avent ancien, supposément magique, qui chaque jour la guide en direction de celui qu'elle pense être l'élu de son coeur, Ty (Ethan Peck), un séduisant médecin célibataire. Mais rapidement, Abby réalise que son meilleur ami Josh (Quincy Brown) pourrait bien être celui qui est vraiment fait pour elle...
Rom-com Netflix à tendance afro-américaine, mais qui a le bon goût de proposer, dans un premier temps, une romance racialement mixte, chose rarissime dans le genre aux USA.
Malheureusement, rapidement, les grosses ficelles de ce métrage apparaissent, et on comprend rapidement que (attention spoiler ^^) le meilleur ami de l'héroïne (musicien/acteur au look assez ridicule) est son âme sœur, et que cette romance mixte n'est qu'une diversion temporaire. D'ailleurs, elle est évacuée dès le deuxième tiers du métrage, laissant 40 minutes à ce dernier pour... euh... pour que l'héroïne (une Kat Graham au demeurant sympathique) rattrape péniblement tout le retard qu'elle a sur le spectateur, et comprenne le pourquoi du comment de toutes les sous-intrigues de ce Holiday Calendar.
Bref : rythme bancal (tout le dernier tiers se traîne gentiment, d'autant que le fameux quiproquo/obstacle final au couple vedette est ici vraiment forcé) et énergie mollassonne, script et rebondissement vraiment cousus de fil blanc (et dérivatifs de nombreux autres téléfilms du genre, comme ceux centrés autour des 12 Cadeaux de l'Avent ou du Secret Santa, etc), placement produit Netflix gentiment forcé, tout ça pour un métrage qui n'aurait pas dépareillé sur Hallmark (du moins, sur Hallmark version 2018, puisque avant de se faire rappeler à l'ordre par le web et les millenials, la chaîne ne faisait habituellement pas vraiment dans les romances afro-américaines, afin de ne pas repousser les spectatrices blanches chrétiennes bien-pensantes qui ont voté Trump et qui constituent une part énorme du public de la chaîne).
L'interprétation (et la distribution) sont tout à fait honorables, mais bon... bof.
2.75/6 (il aurait fallu plus d'originalité et de rythme pour atteindre la moyenne)
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Christmas At The Riviera :
Lorsqu'il se retrouve propulsé responsable de l'hôtel Riviera de Eastbourne à l'approche de Noël, Ashley Dodds (Reece Shearsmith) voit là une occasion rêvée de faire ses preuves, et d'organiser les festivités comme bon lui semble. Mais entre le Révérend Roger (Alexander Armstrong), sa maîtresse (Katherine Parkinson) et son épouse (Anna Chancellor) ; Tim (Darren Boyd) et son père Dennis (Sam Kelly), qui peinent à se remettre de la mort de la mère de Tim ; Avril (Pam Ferris) qui est prête à tout pour trouver un homme ; ou encore Rita (Barbara Flynn) et son époux râleur (Warren Clarke), Dodds va avoir bien du mal à gérer l'établissement et ses clients...
Une comédie de mœurs vaudevillesque de l'équipe créative à l'origine de La Pire Semaine de ma Vie (dont on retrouve l'ambiance, le style musical, la montée en puissance, etc) : les portes de l'hôtel claquent, ça crie, ça se dispute, ça parle de sexe et d'aventures extraconjugales, il y a un peu d'émotion, et on retrouve pas mal de visages familiers du petit écran anglais (Alexander Armstrong, Darren Boyd, Anna Chancellor, Warren Clarke, Katherine Parkinson, Reece Shearsmith, Angus Barnett, etc)...
Bref, ce n'est pas désagréable à suivre, même si c'est très (trop ?) télévisuel dans sa réalisation et dans sa photographie, et que ça manque un peu de punch et de rythme.
Sympathique, sans plus.
3.5/6
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Le Père Noël (2014) :
Depuis la mort de son père, le petit Antoine (Victor Cabal) n'a qu'un souhait : que le Père Noël le fasse monter dans son traîneau, pour l'emmener au ciel, où son père se trouve. Aussi, lorsqu'un homme en costume de Père Noël (Tahar Rahim) descend sur son balcon, le soir de Noël, Antoine est bien décidé à parvenir à ses fins, coûte que coûte. Mais ce Père Noël est en fait un cambrioleur, et la nuit d'Antoine va prendre une tournure des plus inattendues alors qu'il va accompagner le visiteur dans sa "tournée"...
Une vraie bonne surprise française, à la fois touchante et enthousiasmante, et qui doit beaucoup à l'interprétation naturelle du petit Victor Cabal, tout simplement adorable de bout en bout. Face à lui, Tahar Rahim s'en sort très bien, et parvient à créer une relation sincère et crédible entre son personnage de cambrioleur, et cet enfant tenace, insistant et meurtri, qui le prend pour le Père Noël.
Alors certes, dans l'absolu, le script est plein de grosses ficelles, de facilités, et de moments un peu capillotractés ; le score de Badelt est un peu trop appuyé ; et j'ai parfois eu l'impression (sans vraiment réussir à la replacer précisément) d'avoir déjà vu un postulat de départ très similaire, mais tout ça s'éclipse derrière la tendresse du tout, derrière son émotion, et derrière les aventures improbables de ce duo complice dans un Paris nocturne joliment filmé.
4.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien...
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Coup de Foudre à Noël (2017) :
À quelques jours de Noël, Charlotte Marton (Julie De Bona), administratrice judiciaire, est envoyée en Laponie suédoise pour y fermer une société française qui bat de l'aile. Mais sur place, elle rencontre une équipe soudée, dirigée par Martial (Tomer Sisley), un séduisant chef d'entreprise décontracté qui s'occupe de ses neveux, et sous le charme duquel elle tombe rapidement...
Tentative, par TF1, de surfer sur la vague des comédies romantiques de Noël à l'américaine, en envoyant un duo d'acteurs tourner en Suède, et en confiant le script à une écrivaine cotée, ex-épouse de Patrick Bruel, chevalier des arts et des lettres, et scénariste sur Caméra Café.
Ce qui n'empêche pas le produit fini d'être cliché et balisé au possible, comme toutes les rom-coms US dont il s'inspire. La vraie valeur ajoutée du téléfilm, pour être franc, ce sont ses décors naturels enneigés, la Suède, les forêts locales, les animaux, etc, qui dégagent une vraie magie de Noël que l'on ne retrouve que trop rarement devant les productions américaines clinquantes et tournées à la chaîne en été, au Canada.
Après, rien à signaler de plus, si ce n'est que le personnage de Sisley est initialement assez antipathique (car trop narquois et moqueur) ; que l'héroïne est un peu trop énergique, à la limite du surjeu ; que la fillette est excellente, alors que son petit frère l'est nettement moins ; et que l'ex-petit ami de la protagoniste est loin d'être convaincant.
Bref, ce n'est pas forcément pire (ou meilleur) que l'immense majorité des productions étrangères du genre, malgré des passages un peu forcés/maladroits, comme cette intervention providentielle du Yuletomte...
3.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien...
Noël approche, et chez les Téléphages Anonymes, c'est donc l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...
L'Homme qui inventa Noël (The Man Who Invented Christmas - 2017) :
En panne d'inspiration, et de plus en plus endetté, Charles Dickens (Dan Stevens) décide soudain, à deux mois de Noël 1843, d'écrire une histoire de fantômes de Noël, et de l'auto-publier. Mais il n'a pas la moindre inspiration, et lorsque son père ruiné s'installe sans prévenir chez lui, Dickens choisit de s'inspirer de ses proches et de ses amis pour écrire Un Conte de Noël, et exorciser les démons de son passé...
C'est amusant : en découvrant ce métrage pseudo-biographique retraçant la création de A Christmas Story, je n'ai pu m'empêcher d'avoir le sentiment mitigé de me trouver devant une origin story superhéroïque, tant le film en reprend les codes, notamment au niveau du fanservice, et de tous les moindres détails de la nouvelle, ici expliqués à grands renforts de clins d'oeil et de références supposées flatter le spectateur averti dans le sens du poil.
Sauf que ce qui ne passe pas du tout dans un Solo hyper-sérieux et académique, par exemple, fonctionne nettement mieux dans le cadre de cette comédie dramatique plus comique que vraiment dramatique.
Rien que l'interprétation frénétique de Stevens permet de donner un ton plus léger à l'ensemble, et de rendre ces 100 minutes assez agréables à suivre.
Ce qui n'empêche pas le métrage d'avoir des défauts évidents : si l'interprétation est globalement très bonne, et le script n'est pas désagréable, il a des problèmes de rythme évidents (le film tire à la ligne dans sa dernière ligne droite, alors qu'il se fait plus sérieux et mélodramatique), et surtout, la réalisation et la direction artistique sont assez moyennes et passe-partout.
On est ainsi plus souvent près d'un téléfilm de luxe que d'un long-métrage cinématographique digne de ce nom, notamment lors des apparitions des "spectres" (très basiques), ou dans la manière dont quasiment toutes les fenêtres de la demeure de Dickens sont occultées pour cacher l'extérieur (que l'on devine moderne ou de studio) : cela donne l'impression d'une pièce de théâtre filmée, assez étriquée visuellement, et plutôt terne.
Rien de rédhibitoire, mais couplé à des effets de réalisation faiblards (les flashbacks, par exemple), cela tire le film vers le bas, plutôt que de l'aider. Au final, un film assez agréable à suivre, comme je l'ai dit, mais qui ne s'élève ni ne transcende jamais son sujet, malgré les efforts de sa distribution (Stevens, Christopher Plummer, et Jonathan Pryce en tête).
3.5/6
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Noël approche, et chez les Téléphages Anonymes, c'est donc l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...
Un Noël Émouvant (Home For Christmas Day - 2017) :
Veuve de soldat et mère célibataire très protectrice, Jane (Catherine Bell) ne voit pas d'un très bon œil la relation naissante entre Betsy (Matreya Fedor), et Tyler (Anthony Konechny), un jeune militaire de passage en ville. Et à l'approche de Noël, malgré les conseils de son ami Jackson (Victor Webster), Jane commence à s'inquiéter pour sa fille...
Home For Christmas Day, ou Gilmore Girls à la sauce Hallmark Movies & Mysteries : la vie d'une mère célibataire et de sa fille adolescente dans une petite ville, alors que cette dernière découvre l'amour dans les bras d'un grand blond un peu insipide, et que sa mère protectrice mais complice flirte avec le patron du diner local. Le tout transposé à Noël.
Sauf que, comme on est sur HMM, tout le monde est en pleine déprime, en deuil, tout le monde tire des têtes d'enterrement, il n'y a pas un gramme d'atmosphère festive, tout est sombre, sous-éclairé, dépressif, bref, totalement insupportable et mélodramatique au possible (mention spéciale à la feinte des scénaristes quant à la mort du jeune soldat, pas un seul instant crédible).
Ajoutez à cela un propos patriotique et pro-militaire comme les Américains savent le faire, et on se retrouve au final avec un téléfilm qui m'a véritablement donné des boutons (d'autant qu'en plus, Catherine Bell est de moins en moins reconnaissable, que Chanelle Peloso et Aliyah O'Brien doivent avoir cinq répliques à elles deux dans tout le film, et que l'affiche est mensongère).
1.25/6 (et ce n'est pas surprenant que Hallmark ait sacrifié le métrage au mois de juillet lors de sa première diffusion)
Pottersville (2017) :
Ivre mort après avoir surpris les ébats costumés de sa femme Connie (Christina Hendricks) et du shérif Jack (Ron Perlman), tous deux furries, Maynard Grieger (Michael Shannon), le propriétaire de l'épicerie de Pottersville, se fabrique un costume de fortune, et part arpenter les rues enneigées de la ville. Dès le lendemain, cependant, il comprend qu'on l'a pris pour Bigfoot, et que cette attention médiatique pourrait bien être une manne financière inespérée pour la bourgade en crise... notamment lorsque Brock Masterson (Thomas Lennon), l'animateur d'une émission télévisée de chasse aux monstres, arrive sur place.
Une comédie indépendante distribuée par Netflix, et dans laquelle Noël n'est, pour être tout à fait franc, qu'une toile de fond générale, à base de neige omniprésente, de chansons de Noël, et de score musical chargé en grelots, en carillons et en mélodies primesautières.
Ici, on navigue dans de l'humour un peu décalé et absurde, mis en images de manière assez mollassonne et moyenne par ce réalisateur dont c'est le premier long métrage de fiction : ses choix esthétiques sont relativement discutables, avec des angles de caméra, des gros plans et un filtre jaunâtre occasionnel qui font parfois très Jeunet, et je ne suis pas vraiment surpris d'apprendre que le tout s'est fait démolir par la critique américaine.
Cela dit, je n'ai pas détesté pour autant, même si le film finit par tourner au numéro à rallonge de Thomas Lennon - j'aime bien l'acteur, mais ici, il est grosso modo en roue libre ; j'ai cependant apprécié les petits rôles de Judy Greer et de Ian McShane, d'autant que, de manière générale, tout le monde semble s'amuser.
Dommage que cette bonne humeur ne se communique pas vraiment au spectateur.
Un petit 3/6, parce que la distribution est sympathique et compétente, et que le petit côté La Vie est Belle n'est pas désagréable.
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Après deux saisons mitigées de cette anthologie anglaise conçue, écrite et supervisée par Charlie Brooker, place à son premier Christmas Special de 73 minutes, diffusé sur Channel 4 en fin d'année 2014...
Au programme, plusieurs récits que se racontent deux hommes (Jon Hamm & Rafe Spall) enfermés dans un chalet, au milieu d'étendues hostiles et enneigées, et qui ont en commun une même technologie oculaire, le Z-Eye, qui permet à son porteur de filmer autrui, de le bloquer, et bien plus encore...
Black Mirror - Blanc Comme Neige (White Christmas) :
#1 : Matt (Jon Hamm) raconte qu'il avait l'habitude d'utiliser le Z-Eye pour aider des célibataires à trouver l'amour, en leur servant de coach de séduction à distance. Jusqu'au jour où une telle session tourne mal pour Harry (Rasmus Hardiker), lorsqu'il rencontre la mystérieuse Jennifer (Natalia Tena)...
Énorme bof pour ce premier segment, vraiment télégraphié de bout en bout par l'écriture, qui manquait cruellement de finesse. La conclusion, façon Contes de la Crypte, est donc évidente et décevante.
#1.5 : Matt explique qu'après les événements qu'il vient de raconter, sa femme a utilisé le Z-Eye pour le bloquer...
Pas vraiment un segment en soi, juste une présentation du système de blocage... et là, c'est moi qui ai bloqué. Le concept même du blocage oculaire et auditif est tellement contre-productif et improbable qu'il m'a été impossible de suspendre mon incrédulité : l'idée même de la sourdine est tellement inaboutie et bancale qu'elle pose plus de questions qu'elle n'apporte de solutions, et la première chose qu'on se dit, c'est qu'un tel blocage ne peut qu'entraîner une recrudescence de violence de la part de personnes frustrées d'avoir été bloquées sans avoir leur mot à dire. M'enfin bon.
#2 : Matt raconte que son véritable métier est de "programmer" des "cookies", clones virtuels de clients aisés qui les exploitent pour gérer leur quotidien et leur domicile...
Oona Chaplin en clone virtuel/esclave de sa version biologique, et un Hamm qui fait son numéro. Pas désagréable, malgré des personnages assez antipathiques, et une fin manquant un peu de punch.
#3 :Joe (Rafe Spall) prend enfin la parole et explique comment il a été bloqué par sa compagne lorsque celle-ci est tombée enceinte, et comment il n'a rencontré sa fille que des années plus tard...
Alors là, paf, on retombe en plein dans les travers de Black Mirror et de Charlie Brooker, à savoir une espèce de misanthropie agaçante et sans nuances : outre la technologie aberrante du blocage, qui n'a décidément aucun sens ni aucune logique, les personnages s'avèrent hostiles et haïssables. Le beau-père, qui déteste le protagoniste ; la compagne infidèle qui condamne spontanément le héros à l'oubli ; ce dernier, qui réagit soudain de manière ultra-violente, avant de s'enfuir, laissant sa fille seule...
Bref, un segment pas forcément inintéressant dans sa forme, mais qui prend un peu l'eau de partout dans son fond, en plus d'être vraiment prévisible.
#3.5 : De retour dans le chalet, Joe comprend qu'il n'est qu'un "cookie", interrogé par Matt pour le compte de la police, afin d'obtenir ses aveux...
Et on continue avec la misanthropie de Brooker, puisque les forces de police sont ici des personnages mesquins et cruels, qui s'amusent à torturer un clone numérique sans la moindre hésitation, et reviennent sur leur parole pour infliger à Hamm une punition totalement disproportionnée par rapport à son crime.
Alors non seulement le tout manque vraiment de subtilité (depuis le début de cet épisode spécial, l'illustration musicale du chalet rendait ces rebondissements finaux totalement prévisibles), mais en plus ce nihilisme et cette noirceur finissent presque par paraître forcés, et particulièrement agaçants.
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Bilan :
Je n'ai pas aimé ce Christmas Special. Oui, il y a des idées plus ou moins inspirées ; oui, c'est globalement assez bien réalisé, et bien interprété ; oui, Jon Hamm déborde vraiment de charisme, et porte une grande partie de ce Special sur ses épaules... mais j'ai vraiment beaucoup de mal avec l'écriture de Brooker, avec son point de vue sur l'humanité & la technologie, et avec son manque de subtilité ou de finesse dans ce qui finit, une fois de plus, par ressembler à de la mauvaise satire un peu simpliste.
Encore deux saisons, mais je suis vraiment tenté de me contenter de les survoler, en me limitant à une poignée d'épisodes de ci de là...
Un peu plus de deux semaines se sont écoulées depuis le premier bilan partiel de cette Christmas Yulefest 2017, et c'en est déjà terminé de la nouvelle édition de ce festival annuel de films de Noël. Faisons donc le bilan d'une saison particulièrement mitigée...
Je l'avoue sans problème : cette année, pour des raisons de disponibilité, de santé et aussi tout simplement de préférences personnelles, j'ai délibérément fait l'impasse sur un certain nombre de productions Hallmark/Lifetime/ION et compagnie. Il faut dire qu'après toutes ces années, je commence à avoir un radar bien développé, qui me permet de voir venir les bouses de très loin, en fonction de leur réalisateur, de leur cadre, de leur thème ou de leur distribution.
Et comme en plus, la qualité moyenne des productions festives est en constant déclin, d'année en année, et que Netflix s'est désormais joint à la fête, il a fallu faire des choix.
- Hallmark est toujours à la peine, privilégiant quantité à qualité, et déclinant à l'infini son script de base particulièrement formaté et caucasien.
- Lifetime a tenté de revenir sur le terrain des films de Noël, en achetant des productions indépendantes à droite et à gauche... avec un résultat très inégal et mitigé.
- UpTV & ION continuent de se faire une petite place discrète, avec des comédies parfois plus décalées et décontractées que chez Hallmark, mais qui ne marquent pas particulièrement les esprits pour autant.
- Netflix a créé le buzz avec son Christmas Prince à peine digne de Hallmark, et qui n'avait pour lui que son interprète principale ; ses autres productions de Noël sont, elles, passées un peu plus sous silence, ce qui est dommage...
- Le Canada continue de produire des téléfilms de Noël indépendants : la qualité et le budget ne sont pas encore là, mais petit à petit, à mesure que les standards de production des Hallmark et Lifetime baissent, l'écart diminue...
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Film(s) de la quinzaine :
Les bonnes surprises ont été limitées, durant cette dernière quinzaine de la Yulefest, et pourtant, il est probable que mes métrages 2017 préférés en soient issus : Snowed-Inn Christmas, de Lifetime, m'a surpris par sa légèreté et sa malice ; Angry Angel, de Freeform, par son impertinence et sa distribution ; Noël à Snow Falls, de Netflix, par les moyens investis dans sa production, et par sa plus grande décontraction ; et dans une moindre mesure, Santa & Cie, de Chabat, et Wrapped Up In Christmas, de Lifetime, pour son mélange ethnique assez rafraîchissant.
Flop(s) de la quinzaine :
Des flops assez faciles à identifier, principalement parce qu'ils sont directement sortis en salle (Bad Moms 2, Beauté Cachée), ou parce que ce sont des bouses évidentes tournées pour pas cher et diffusées sur Lifetime (A Very Merry Toy Store, My Christmas Prince) ou Hallmark (Sharing Christmas).
D'ailleurs, il est assez amusant de constater que la plupart du temps, ces productions télévisées fauchées et ratées sont souvent le fruit des mêmes maisons de production californiennes, mercenaires spécialisés en métrages tournés pour pas cher, et proposés à plusieurs chaînes, parfois même en parallèle.
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Dès demain, la Christmas Yulefest 2017, notre festival de critiques de films de Noël en tout genre, ferme donc ses portes sur le blog des Téléphages Anonymes, et la rubrique Un film... un jour (ou presque) reprend sa place quotidienne, pour rattraper un peu toutes les sorties cinématographiques de ces derniers mois...
Comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète (et mise à jour avec les titres français) des films de Noël déjà passés en revue sur ce blog, en consultant notre Index Christmas Yulefest disponible ici ; et il en va de même pour l'Index de la rubrique Un film... un jour (ou presque), toujours présent ici.
Les Rois Mages sont arrivés, et l'heure est venue pour la Christmas Yulefestet son marathon de cinéma festif de se conclure sur le blog des Téléphages Anonymes...
Les Rois Mages :
Les trois Rois Mages, Gaspard (Pascal Legitimus), Melchior (Bernard Campan) et Balthazar (Didier Bourdon), se retrouvent transportés à notre époque, et comprennent qu'ils doivent retrouver la nouvelle incarnation du Petit Jesus. Ils échouent à Paris, où ils rencontrent le jeune Jo (Walid Afkir), un magouilleur de banlieue, et Macha (Virginie de Clausade), une comédienne paumée issue d'une bonne famille...
Comédie des Inconnus à la réputation désastreuse, et dont je ne gardais pas le moindre souvenir après l'avoir vue à l'époque, ce Les Rois Mages s'avère finalement tout à fait regardable.
Certes, c'est très loin d'être l'hilarité générale, et c'est très en deçà de ce que les Inconnus pouvaient produire au sommet de leur gloire, mais en comparaison de ce que l'on produit aujourd'hui, dans le registre "comédie française faite par et pour des comiques populaires", c'est nettement plus structuré, pensé en amont, et plein de bienveillance, notamment envers la pluri-culturalité de Paris.
Bref, une comédie inégale et inaboutie (notamment dans son côté "poisson hors de l'eau" assez convenu, mais aussi dans sa sous-intrigue du patron de chaîne théologien, qui ne fonctionne pas), mais pas aussi mauvaise qu'on veut bien le dire.
3/6
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Apprentie journaliste de mode et designer, Caitlyn (Jessy Schram) est engagée pour concevoir la robe de Lady Isabelle (Hayley Sales), la fiancée du Prince Jeffrey (Sam Page), à l'occasion du bal du Nouvel An. Mais entre les manigances de sa patronne (Cheryl Ladd), et le temps qu'elle passe à préparer le bal aux côtés de Jeffrey, dont elle se rapproche, les choses se compliquent pour Caitlyn...
Alors certes, on est ici à la limite du film de Noël, mais dans l'ensemble, c'était plutôt sympathique à suivre... mais pas dénué de problèmes pour autant.
On pourrait citer Jessy Schram, attachante, mais bien trop maigrichonne pour son propre bien ; ou encore le faux accent anglais de la plupart des personnages royaux - c'était loin d'être une réussite ; mais le plus gênant, niveau crédibilité, c'est tout le côté robes "de princesse" : supposément de la grande couture unique, du sur-mesure exceptionnel, mais en réalité des tenues qui paraissent toutes fauchées, immondes, mal ajustées et tout droit sorties du rayon "bal de promo d'une adolescente de 14 ans".
Ce qui, pour un téléfilm tournant exclusivement autour de ces tenues, fait un peu tache, convenons-en.
4 -0.25 pour les robes -0.25 pour les accents = 3.5/6
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Touchés par un hiver dépourvu de neige, la jeunesse de Syracuse, New York, s'ennuie désespérément... jusqu'à ce que la neige tombe massivement, et soudainement. Désormais privés d'école, Hal (Mark Webber), Natalie (Zena Grey), Lane (Schuyler Fisk), et tous leurs amis (Josh Peck, Jade Yorker) ont tout le temps du monde pour lutter contre le conducteur de la déblayeuse locale (Chris Elliott), tandis que, de son côté, Tom (Chevy Chase), le père de Hal et Natalie, tente de se mesurer à un Mr Météo rival...
Une comédie hivernale façon "chronique d'une journée enneigée" au résultat assez mitigé, tant elle tente de concilier de multiples sous-intrigues relatives à chacune des générations présentes à l'écran : les parents, les ados romantiques, les pré-ados turbulents, les enfants intenables, les rivalités professionnelles, etc.
Prises séparément, certaines fonctionnent mieux que d'autres, aidées par une bande originale très elfmanienne de Steve Bartek, et par des interprètes sympathiques.
Les romances adolescentes sont assez convenues (même si c'est toujours amusant de retrouver Emmanuelle Chriqui, Katharine Isabelle et Carly Pope dans de petites rôles), les rivalités professionnelles sont l'occasion pour Chevy Chase de faire son numéro face à John Schneider, et malheureusement, ce sont ces deux sous-intrigues qui finissent par prendre le dessus sur le reste, dans le dernier tiers du film.
Dommage, parce qu'en équilibrant un peu mieux le film, en en faisant moins un patchwork décousu tentant d'être cool et hype (notamment au niveau de la musique ultra-datée), tout en plaisant à tous les publics, bref, en cessant d'alterner entre les tons et les caméos totalement déconnectés (Iggy Pop, Pam Grier) pour plutôt se concentrer sur toutes les générations s'unissant pour affronter le Snow Plow Guy, le tout aurait pu s'avérer nettement plus convaincant et attachant.
En l'état, bof.
2.75/6
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Depuis sa mort, Allison Pyke (Brenda Song) est coincée sur Terre sous forme angélique, contrainte d'effectuer des bonnes actions à New York, espérant ainsi accumuler suffisamment de points pour gagner le droit d'entrer au Paradis. Jusqu'au jour où son ex-mari (Ricky Mabe) visite la ville pour les fêtes de fin d'année : malgré les ordres directs de son supérieur, Jason Biggs (Jason Biggs), Pyke décide de reprendre contact, quitte à remettre en jeu tout le progrès qu'elle a jusque là effectué...
Seul téléfilm de Noël de la chaîne Freeform (ex-ABC Family), cette comédie ressemble fortement à un pilote de série avortée... et pour cause : c'est exactement le cas. Un pilote de série avortée, donc, qui se permet d'aborder le sujet de l'ange gardien qui fait des bonnes actions sous un angle bien plus corrosif et impertinent que la norme.
Ce qui, bien forcément, a déplu à bien des Américains, pour qui un ange devrait être pur, bienveillant et altruiste, baigné dans la lumière de Dieu ; alors forcément, ici, cette ange rebelle, râleuse, qui couche avec un bellâtre, boit beaucoup, est mesquine et désobéit aux ordres de son supérieur (un Jason Biggs amusant dans son propre rôle, celui de "Jason Biggs, acteur has been des American Pie, qui est en fait un ange gardien jouant les acteurs, comme la majorité des acteurs d'Hollywood qui sont des anges désœuvrés"), ça fait un choc.
Brenda Song est cependant parfaite dans ce rôle décalé, à la fois amusante et touchante selon les moments ; et le téléfilm, lui, s'avère une excellente surprise, dynamique, moderne, et tranchant tellement avec la norme formatée du reste de la production festive, que ça le catapulte aussitôt en tête de mes favoris de la saison.
4.25/6
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La Course aux Cadeaux (Trippel Trappel : Dieren Sinterklaas) :
À l'approche de la Saint Nicolas, Freddie le furet ne rêve que d'une chose : que le vieux barbu apporte à tous ses amis animaux des cadeaux, comme il le fait habituellement pour tous les enfants des Pays-Bas. Freddie décide donc de faire une liste et, accompagné par ses amis Cari le canari et Mosus le phasme, il part à la recherche du navire de Saint Nicolas...
Un dessin-animé néerlandais de Saint Nicolas qui dure une petite heure, et qui se regarde tranquillement, à défaut d'être particulièrement passionnant.
Les chansons sont ainsi à réserver aux plus petits, et les poursuites incessantes, dans la deuxième moitié, pourront lasser le public plus adulte, mais dans l'ensemble, ce n'est pas non plus particulièrement honteux, et ça a bon fond.
Sans oublier l'animation 2d, qui fait assez plaisir à voir malgré ses limites (visiblement, si j'en crois le générique de fin, une partie du projet a été financée de manière participative, donc ça sous-entend un budget de base déjà ultra-faible).
3/6 (un film plutôt à conseiller aux plus jeunes)
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Coup de Foudre Chez le Père Noël (Snowed-Inn Christmas) :
Lorsque leur rédactrice en chef les envoie tous deux en reportage, Jenna (Bethany Joy Lenz) et Kevin (Andrew Walker) - deux journalistes rivaux et qui ne se supportent pas - sont contraints de faire équipe. Mais la météo ne coopère pas, et le duo est contraint d'atterrir dans la petite ville de Santa Claus, Indiana, où ils découvrent une petite auberge formidable, qui déborde de la magie de Noël...
Qui aurait cru que mon métrage de Noël préféré, cette année, allait être un téléfilm Lifetime ?
Grosse surprise donc, et pourtant, rien ne laissait présager que ce film allait fonctionner : saison assez médiocre pour Lifetime, sujet assez balisé et classique, clichés habituels du genre... et pourtant, ça fonctionne plutôt bien. Principalement parce que le ton global est nettement plus décontracté et second degré que dans la majorité des productions du genre, qu'il y a un véritable effort fait sur la diversité (la sœur de Kevin est mariée à un afro-américain, et a une petite fille métis adorable - choses qui seraient impensables chez Hallmark) et que les deux acteurs semblent faire un concours de sarcasme l'un envers l'autre ; rajoutez, en prime, un Santa magique (et son épouse) qui tient une auberge (c'est tout sauf crédible, mais au moins, ça a le mérite de rajouter une dose de fantastique et de merveilleux dans un genre désormais dominé par les romances réalistes et basiques), et voilà, un téléfilm de Noël mieux structuré et plus dynamique que la moyenne, ce qui fait toujours plaisir.
4/6
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Traumatisé par la mort de sa fille, Howard (Will Smith), un publicitaire new-yorkais, se replie sur lui-même, au grand dam de ses collègues et amis (Edward Norton, Kate Winslet, Michael Peña), qui voient là l'avenir de leur agence mis en péril. Pour y remédier et tenter de briser cette spirale dépressive, ils décident alors de profiter d'une étrange habitude de leur ami (Howard écrit des lettres pleines de colère à l'Amour, au Temps et à la Mort, qu'il accuse de tous ses tourments) pour le confronter aux destinataires de ses courriers, interprétés par trois acteurs (Keira Knightley, Jacob Latimore, Helen Mirren) recrutés par leurs soins...
Au premier abord, pas vraiment un film de Noël... et pourtant, les 3/4 du métrage se déroulent au moment des fêtes, et, étrangement, le postulat de départ ressemble diablement, dans le fond, à Un Conte de Noël de Dickens, avec ces trois esprits qui ont des fonctions similaires dans la vie du protagoniste (et de ses collègues).
Car, oui, soyons clairs, on est clairement dans du mélodrame fantastique gentiment pompeux, et qui souffre fortement d'une écriture bancale - et d'une structure qui l'est tout autant. La faute à un gros problème de point de vue du récit, et à des rebondissements affreusement éventés et improbables.
Si, à l'instar du Dickens, le film avait adopté le point de vue de Howard, et l'avait suivi dans ses visions/interactions, réservant ses gros rebondissements à la toute fin (façon The Game), ça aurait peut-être pu marcher, et donner à Smith autre chose à jouer que la dépression et la grimace.
Seulement voilà, le plus gros du film est du point de vue des trois collègues de Howard, et l'on suit leur plan "machiavélique" dans ses moindres détails.
Pas forcément le choix le plus intéressant, pertinent, ou éthique (le film se plie en quatre pour tenter de justifier les actions des amis de Howard, mais bon, leurs manigances sont tout de même des plus douteuses), d'autant que ça a pour conséquences involontaires de rendre la "dépression" de Howard trop caricaturale et "hollywoodienne" (à la fin, il pleure un bon coup, il fond en larmes dans les bras de sa femme... et dans la scène suivante, il est guéri), et de trahir assez rapidement la véritable nature des "trois acteurs".
L'écriture manque en effet vraiment de subtilité : la métaphore des dominos tombe à plat, l'émotion est forcée, les dialogues patauds, et en rajoutant une sous-intrigue centrée autour de Naomie Harris (sous-intrigue ayant là aussi droit à son twist final capillotracté), le script abat encore un peu plus ses cartes prématurément, pas aidé par une réalisation incapable de dissimuler l'identité de la personne parlant de la "beauté cachée", dans le flashback.
En résumé : rebondissements qui ne fonctionnent pas, histoire pas totalement aboutie, émotion forcée, personnages secondaires à la moralité discutable, ambitions démesurées compte tenu du script (on sent que le métrage essaie d'être dans la lignée d'un certain cinéma moralisateur et donneur de leçons comme les Américains aiment en produire à Noël)... il ne reste que la distribution pour sauver le tout - mais là encore, c'est principalement Helen Mirren qui sort du lot, rien de plus.
2/6
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