Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Noël dans les vignes (Christmas on the Vine - 2020) :
Jeune cadre en marketing à Seattle, Brooke (Julianna Guill) va passer les fêtes de fin d'année dans sa petite ville natale, afin d'y aider un vignoble local en perte de vitesse. Là, elle rencontre Tyler (Jon Cor), le séduisant fils de la propriétaire, avec qui elle fait équipe pour redonner un goût de fête au vignoble et le sauver d'une businesswoman aux dents longues voulant racheter tout le secteur...
Aïe. Un téléfilm Lifetime qui a tous les passages obligés des roms-coms de type Hallmark (l'histoire globale, l'entreprise familiale à sauver, le festival de Noël à organiser, la jeune femme de la ville qui retombe sous le charme de la ruralité de son enfance, le quiproquo forcé du dernier quart d'heure, blablabla...) et qui se déroule en pilotage automatique, avec un couple principal peu probant : Julianna Guill (pourtant habituellement sympathique) est en mode enthousiasme ultra-exagéré et sourire constant (un peu la même critique que celle souvent faite à Ashley Williams par ses détractrices, mais en plus artificiel encore ici), et Jon Cor est assez quelconque, en plus d'être affublé d'une coupe de cheveux cache-misère assez peu flatteuse.
Et puis il y a cette thématique du vin, de l'œnologie et de l'héroïne qui sauve le vignoble en créant des vins au goût d'ourson gélifié... difficile de trouver quelque chose qui me parle moins.
Bref, je n'ai pas du tout accroché tant le tout est ultra-générique.
2.25/6 (dont 0.25 pour les paysages -vraiment - enneigés)
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L'Homme au pull de Noël (Never Kiss a Man in a Christmas Sweater - 2020) :
Mère divorcée, Maggie O'Donnell (Ashley Williams) se prépare à passer les fêtes de Noël seule, jusqu'à ce qu'elle soit impliquée dans un accident avec Lucas (Niall Matter). Pour s'excuser et dépanner ce dernier, elle lui propose de loger un temps chez elle, mais rapidement, le duo se rapproche, alors qu'il travaille de concert sur un projet caritatif...
Mouais. Le titre de ce métrage (adapté d'un livre) promettait quelque chose de décalé et de léger, tout comme la présence à la distribution d'Ashley Williams et de Niall Matter, et le fait que la protagoniste soit divorcée (et non veuve) changeait un peu du tout venant habituel... et puis non.
Assez plat, générique, ce métrage marche dans les plates-bandes habituelles de la chaîne, manquant clairement d'une touche de folie et d'énergie pour compenser sa sous-intrigue pro-armée américaine, comme Hallmark aime en produire plusieurs par saison.
Peut-être plus gênant, pendant la grande majorité du métrage, la relation Maggie/Lucas ressemble plus à une amitié complice qu'à une romance naissante. Et puis quand arrive le quiproquo final, assez artificiel, et son montage musical sur fond de musique triste, le tout finit par agacer.
Bon gros bof.
2.5/6
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Spécialiste en vente aux enchères de Noël, Ashley (Tiya Sircar) apprend un beau jour que la décapotable de sa mère décédée a été revendue par son oncle, avec l'aide de Duncan (Michael Xavier), un séduisant antiquaire. Bien décidée à récupérer le véhicule, les souvenirs et les traditions festives qu'elle lui a associés, Ashley fait alors équipe avec Duncan pour retrouver la voiture et redonner vie à l'esprit de Noël...
Hmmmoui. Je ne sais vraiment pas quoi dire au sujet de ce téléfilm Lifetime... aussitôt vu, aussitôt oublié, malgré un métrage qui a pourtant un couple principal sympathique (Tiya Sircar toujours agréable à suivre, Xavier et sa décontraction efficace) et un postulat original.
Mais j'ignore si c'est l'écriture (avec des dialogues très plats, didactiques et les clichés habituels du genre), le rythme, le choix de la distribution secondaire (la meilleure copine blonde insipide), le tournage très ensoleillé, ou le manque d'attention aux détails et à la vraisemblance de la production (c'est l'hiver, il y a de la "neige", mais Sircar passe tout le film sur son 31, en mode fashion, la veste ouverte, en petit pull décolleté, jupe et/ou pantalon moulants et en bottines à talons hauts, même lorsqu'elle nettoie ou répare sa vieille voiture, allongée par terre), une chose est sûre : je n'ai pas du tout accroché.
Peut-être que je n'étais tout simplement pas d'humeur... mais même les quelques pointes de magie de Noël (avec la voiture "enchantée") ne m'ont pas sorti de ma torpeur.
2.25/6
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Apprentie bibliothécaire, Melody (Janel Parrish) s'installe dans une maison en piteux état, qu'elle compte bien rénover. Rapidement, elle fait la connaissance de sa voisine, Nina (Marisol Nichols), et de ses deux filles adorables, ainsi que d'Adam (Jeremy Jordan), un séduisant ouvrier local. Mais bien vite, Melody réalise que Nina est malade, et elle se propose pour s'occuper des fillettes...
Encore un téléfilm Hallmark Movies & Mysteries à tendance larmoyante, signé de la plume de la scénariste de On the 12th Date of Christmas, et qui, ici aussi, s'avère une bonne surprise : oui, c'est du mélodrame, avec une mère malade et des fillettes qui finissent orphelines (ce n'est pas un spoiler), mais le tout est plutôt bien mené, avec une touche de diversité (héroïne hawaïenne, voisine latina, etc) discrète, une romance en filigrane, un chien adorable, deux fillettes naturelles, et une jolie histoire d'amitié féminine.
Ce n'est pas parfait - vers la fin, on sent que le script a été un peu condensé, notamment dans le saut temporel d'un an qui esquive volontairement la mort du personnage de Nina pour se conclure de manière un peu précipitée, mais dans l'ensemble, Holly & Ivy est un téléfilm sincère et touchant, qui ne succombe jamais vraiment aux clichés habituels de la chaîne.
4/6
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Un long-métrage anthologique festif réunissant 26 courts horrifiques, de 2 à 5 minutes, dirigés par 26 réalisateurs plus ou moins connus, et présentés, lors d'une introduction joliment animée, sous la forme d'un calendrier de l'avent sinistre et menaçant, pour une durée totale de près de 2h30.
- 01 - A Door Too Far :le 1er décembre, un ado goinfre ne peut s'empêcher d'ouvrir toutes les fenêtres de son calendrier de l'avent... puis de celui de sa sœur, puis de tous ceux qu'il trouve sur son chemin, jusqu'à ce qu'une malédiction le frappe de plein fouet.
Un segment en allemand, pas exceptionnel, et à la chute un peu téléphonée.
- 02 - All Sales Fatal :après Noël, une cliente difficile tente de rendre un produit à une boutique sans en avoir le ticket de caisse, et la situation dégénère bien vite en bagarre générale des plus sanglantes.
Amusant mais très caricatural (et assez flamboyant, je dois dire).
- 03 - Aurora :en 2389, sur une planète lointaine, une contamination de l'air respirable déclenche une crise inattendue...
Un court d'anticipation stylisé et assez ambitieux visuellement, bien que très abstrait et sans grand rapport avec Noël.
- 04 - X-mas on Fire : déguisés en Pères Noël, cinq criminels tentent de braquer une bijouterie en pleine nuit...
Une parodie de film tarentinesque plutôt bien menée et décalée, avec caméo de Steve E. de Souza (scénariste réputé de films d'action des années 80), et action qui dégénère en fusillade générale.
- 05 - Villancicos :le cœur d'un petit garçon à l'agonie se remet soudain à battre dès qu'il entend des chants de Noël - ce qui ne laisse pas d'autre choix à sa famille que de chanter non-stop pour espérer garder l'enfant en vie, et ce même en pleine apocalypse.
Un sens de l'humour très mexicain, assez absurde (le passage des décennies ^^), malheureusement filmé en fish-eye assez désagréable.
- 06 - Joy to the Girls :invité à une fête de Noël dans un grand hôtel, un homme y tombe sur trois femmes séduisantes et assoiffées...
Assez bof et prévisible, celui-là.
- 07 - The Hunchback of Burg Hayn :condamné au bûcher, un bossu est gracié in extremis à l'occasion des fêtes de Noël...
Un segment comique façon film muet en noir et blanc, avec carton titre, musique au piano, etc, malheureusement trop prévisible pour son propre bien.
- 08 - Family Matters :pour Noël, un homme rend visite, avec sa compagne, aux parents de celle-ci... des parents aux mœurs très étranges.
Un court minimaliste aux relents lovecraftiens, pas désagréable du tout.
- 09 - Crappy Christmas - Operation Christmas Child :à Noël, un petit garçon est enlevé et violé, encore et encore, par des hommes d'église, jusqu'à ce que Krampus vienne lui apporter un présent...
Ouhlà, un segment de très très mauvais goût, à l'humour très noir et transgressif, qui ne passe à peu près que parce que le tout est en stop-motion absurde et techniquement impeccable.
- 10 - Five Deaths in Blood Red : la famille d'une riche excentrique malade se réunit pour les fêtes, et le sang commence à couler...
Un côté délibérément slasher rétro à tendance giallo italien, avec la présence de Barbara Magnolfi en mère de famille, de la nudité gratuite, et une intrigue assez creuse. Mwébof.
- 11 - Kill Santa : dans un magasin de bricolage, une jeune fille et sa petite sœur, traumatisées, décident de tuer le Père Noël...
Une segment peu convaincant, avec des personnages aux réactions que l'on devine motivées par des abus sexuels (ou quelque chose du genre - ce n'est jamais explicité) et qui se termine de manière fauchée. Bof.
- 12 - Bad Santa :un garçon dissipé et sa petite sœur reçoivent la visite de Krampus, mais ne sont pas décidés à se laisser faire par le démon.
Encore une exploitation du personnage de Krampus par des anglo-saxons, et un segment au déroulement très prévisible. Mouais.
- 13 - Santa is Coming :la fille d'un passionné d'horreur devient incontrôlable...
Un segment difficile à résumer, car cette réalisation coréenne est assez absconse, au point d'être difficilement compréhensible.
- 14 - A Christmas Miracle :une jeune mère éplorée suite à la mort de son bébé reçoit la visite d'une apparition mystérieuse lui offrant une chance de le retrouver...
Plutôt maîtrisé visuellement, un court qui utilise Barbara Crampton dans le rôle de l'entité mystérieuse, et qui développe une atmosphère assez jolie et efficace.
- 15 - Casetta sperduta in campagna : une jeune femme revient dans sa famille, pour découvrir sa mère en pleine crise de nerfs...
Ruggero Deodato aux commandes d'un segment pas très marquant, qui utilise l'idée d'une blague ayant mal tourné pour se conclure platement, la faute à de jeunes acteurs mal dirigés.
- 16 - Milk and Cookies :parce qu'il vit avec son père divorcé qui le traite comme un moins que rien, le petit Jack demande chaque soir au Père Noël de l'aider à résoudre ce problème...
Un segment sympathique principalement centré sur le petit garçon et sur ses souhaits, qui trouvent une résolution dans une variation sur le thème de l'étranger dans la maison.
- 17 - Pig :un groupe de femmes se venge d'un violeur croisé dans un night-club.
Un court-métrage assez malsain dans son approche du rape and revenge, et qui n'a absolument rien à voir avec Noël.
- 18 - They once had horses : dans l'Ouest, deux cowboys sont réfugiés autour d'un feu de camp, après avoir été attaqués par une créature inconnue...
Lucky McKee pour un segment en noir et blanc qui, à nouveau, n'a de Noël que deux ou trois mentions. Un peu frustrant.
- 19 - December the 19th : deux cousines se rencontrent lors d'un repas de famille, et décident de s'esquiver pour aller faire du patinage ensemble...
Un segment qui commence comme une romance LGBTQ semi-incestueuse, et qui bascule rapidement, après un peu de nudité racoleuse, dans un déluge de slapstick gore un peu creux. Mwébof.
- 20 - Getting away from it all : un homme tente d'échapper à Noël en se réfugiant dans une maison de location, mais ses hôtes ont tout préparé pour les fêtes...
Polyanna McIntosh a la réalisation d'un court-métrage qui vire au grotesque, mais le fait avec bonne humeur. Pas désagréable, sans plus.
- 21 - Family Feast :une jeune femme passe les fêtes de fin d'année avec sa famille, mais la soirée vire progressivement au cauchemar...
Un court québécois simple mais plutôt amusant.
- 22 - Before Sundown :un trio de jeunes juifs trainent dans les rues après le coucher du soleil et sont attaqués par une créature de légende...
Plutôt efficace, une simple histoire de tradition judaïque, assez bien menée.
- 23 - Cracker :alors que le repas de Noël touche à sa fin, le moment de faire éclater les crackers approche. Au grand dam de tout le monde...
Un segment ouvertement comique, avec couleurs très saturées, famille nucléaire façon 60s, un petit côté Fallout et un rebondissement final sanglant. Amusant.
- 24 - Operation Dolph :Santa arrive dans le Sud profond des USA, et il n'est pas content.
Très approximatif et médiocre.
- 25 - Christmas Corp.se :lors d'une fête de Noël dans une entreprise allemande, un suicide déclenche une réaction en chaîne inattendue...
Pas désagréable, à nouveau, mais un peu trop vague et oubliable.
- 26 - They Used to Laugh and Call Him Names :un père et son fils partent à la chasse, mais deviennent bien vite les proies d'une créature inconnue...
Gentiment amateur, pas très sérieux, et assez prévisible.
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Dans l'ensemble, une anthologie avec suffisamment de variété pour que l'on ne s'ennuie pas, mais sans véritable segment se démarquant nettement du reste.
Un petit 3/6
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L'Accord parfait du Père Noël (The Christmas Bow - 2020) :
Violoniste talentueuse, Kate (Lucia Micarelli) est contrainte de mettre sa carrière en suspens lorsqu'elle se blesse à la main. Elle part alors passer les fêtes de Noël en famille, et renoue avec Patrick (Michael Rady), un ami d'enfance médecin, qui va l'aider à rééduquer sa main et à retrouver confiance en elle...
Un téléfilm Hallmark Movies & Mysteries qui ressemble assez à ce que devraient être, en théorie, les téléfilms de cette chaîne secondaire : des récits moins légers, plus mélodramatiques, avec de l'émotion, du sérieux, et, éventuellement, des mystères à résoudre.
Ici, pas de mystère, mais les autres points sont bien présents, avec une histoire simple et basique (on retombe à nouveau dans le cliché de la musicienne de talent qui doute et se remet en questions, un cliché décidément bien à la mode cette saison), mais qui fonctionne néanmoins : Micarelli, véritable violoniste, s'avère très convaincante dans son rôle, malgré une expérience limitée (et même si de temps à autre, elle a tendance à marmonner un peu son texte), elle a une bonne alchimie avec Michael Rady (qui reste sympathique, même s'il demeure un lead masculin assez inoffensif, lisse et sage, façon gendre idéal), le neveu de Patrick (Kenneth Cummins) est plutôt amusant et le simple fait d'avoir une héroïne aux origines métissées asiatiques permet à Hallmark d'intégrer sa nouvelle mission de diversité de manière assez naturelle, avec des parents et des grands-parents mixtes (le handicap de la mère de Patrick, lui, est amené de manière un peu plus laborieuse).
À cela, The Christmas Bow ajoute une touche douce-amère, avec notamment un flashback sur la grand-mère de l'héroïne, atteinte d'Alzheimer, et ne réagissant plus qu'aux mélodies de sa fille : un peu d'émotion trop souvent absente des productions Hallmark, et qui, ici, sonne relativement juste.
C'est d'ailleurs probablement ça qui fait que ce métrage fonctionne mieux que d'autres : effectivement, l'originalité n'est pas forcément au rendez-vous, ce n'est pas nécessairement un récit palpitant ou bourré de surprises, et certains passages restent un peu forcés, mais il émane néanmoins de ce Christmas Bow une sincérité inhabituelle qui la distingue du lot, que ce soit dans les doutes de l'héroïne, ou dans les relations de tous les personnages.
3.75/6
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Désabusé, fatigué et ruiné, Chris Cringle (Mel Gibson), alias Santa Claus, devient la cible d'un tueur à gages méthodique (Walton Goggins) engagé par un enfant privilégié et capricieux (Chance Hurstfield), mécontent de ce qu'il a reçu pour Noël...
Une comédie noire décalée conçue et réalisée par les frères Nelms, déjà à l'origine du raté Waffle Street, et qui propose de réinventer le mythe du Père Noël sous l'angle du thriller réaliste et brutal.
En théorie, pourquoi pas, d'autant que Mel Gibson est très bien en Santa cynique et artisanal, que Goggins est excellent en tueur excentrique, et que dans l'ensemble, le film est visuellement plutôt réussi... mais il se dégage néanmoins du tout une impression d'inabouti.
Que ce soit le postulat de départ (le Père Noël désabusé par la recrudescence d'enfants méchants, c'est du déjà vu, notamment dans de multiples téléfilms festifs pour enfants ; l'enfant gâté qui veut se venger du Père Noël, idem, même si le plus souvent, cela se produit à l'âge adulte), les principaux rebondissements du métrage, son déroulement global, ou les motivations des différents personnages, le film semble tellement préoccupé par l'idée d'effectuer un mélange précaire des genres entre satire, film de Noël et thriller qu'il se retrouve un peu le postérieur entre plusieurs chaises, et donne parfois l'impression d'un métrage conçu sur une idée forte ("un tueur en série chasse le Père Noël") développée de manière inégale et anarchique.
Pas assez bourrin ou tendu pour être un thriller d'action totalement convaincant (ça ne s'énerve que dans le dernier quart d'heure, quand le face à face survient enfin), jamais suffisamment léger ou drôle pour être une comédie noire mordante, trop visuellement "réaliste" pour être un film festif et fantaisiste, Fatman a un problème de ton ; le mélange des genres ne fonctionne que ponctuellement (la description de la vie et de l'univers de Cringle est plutôt efficace, les constants retours au parcours du tueur à gage ne le sont pas autant), et on en ressort étrangement mitigé.
Ce n'est pas un ratage, loin de là, mais ce n'est pas non plus une réussite totale. Au moins, cela dit, ça a le mérite d'être une approche originale du genre du film de Noël.
3.5/6
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Jessica (Katrina Law), assistante de direction pour l'entreprise familiale Darlington, est sur le point d'être promue à un poste d'avocate d'entreprise lorsqu'une nouvelle importante lui est confiée par Charles (Steve Bacic), son patron : les neveux de ce dernier, orphelins, sont sur le point de rentrer d'Australie, avant d'être transférés en pension privée, et les Darlington ont besoin de quelqu'un pour effectuer la transition. Avec l'aide de Max (Carlo Marks), le frère de Charles, Jessica décide alors de s'occuper des enfants, et de leur offrir un Noël de rêve...
Je n'ai jamais été grand fan de La Fiancée des Neiges (2013), téléfilm Hallmark mettant en vedette Katrina Law et écrit par sa belle-sœur, et qui connaît encore à ce jour un certain succès parmi les amateurs du genre : variation screwball de la rom-com Hallmark standard, Snow Bride souffrait, à mes yeux, d'un script décousu et d'une distribution assez insipide, notamment au niveau du personnage principal masculin.
Et honnêtement, sept ans plus tard, on prend les mêmes et on recommence, en beaucoup plus générique : ce Christmas with the Darlings, à nouveau écrit par la belle-sœur de Katrina Law, ne m'a ainsi pas beaucoup plus convaincu. Grosse mise en place laborieuse (un bon quart d'heure d'expo dump, comme disent les anglo-saxons), rythme assez quelconque, personnage principal masculin terne, le tout ronronne énormément et très rapidement, sans jamais décoller ni apporter quoique ce soit d'intéressant à la formule Hallmark.
Même Katrina Law est ici en mode mineur, à basse énergie, alors que c'était cette même énergie qui était l'une des qualités de Snow Bride.
À son crédit (encore que), saluons tout de même l'effort de diversité de la distribution de ce téléfilm, un effort certes imposé par la chaîne pour redorer son blason, mais qui se voit néanmoins à l'écran : héroïne asiatique, meilleurs amis afro-américains et d'origine indienne, nouveau patron afro-américain, client asiatique, meilleure copine rousse lesbienne, barmaid lesbienne asiatique... de quoi froisser les vieilles rombières religieuses qui constituent une grande partie du public de la chaîne Hallmark aux USA, et qui ont préféré boycotter le téléfilm à cause de ce couple de personnages secondaires gays. ^^
Reste que, de mon côté, et alors que j'apprécie Katrina Law, je n'ai pas du tout accroché à ce Noël chez les Darlings : c'est frustrant, d'où une note faiblarde.
2.25/6
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Un Noël tombé du ciel (Operation Christmas Drop - 2020) :
Assistante auprès d'une membre du congrès américain (Virginia Madsen), Erica (Kat Graham) est envoyée, pour Noël, sur une base militaire située au Guam pour y évaluer sa nécessité, et potentiellement la fermer, après qu'un article ait été publié au sujet de ses activités festives peu réglementaires. Sur place, elle rencontre le séduisant Andrew (Alexander Ludwig), militaire en charge de ces festivités, et qui ne voit pas d'un très bon œil l'arrivée de la jeune femme...
Un téléfilm Netflix de Noël assez ensoleillé et tropical... et c'est bien là, avec son duo principal sympathique, l'un des seuls points vraiment positifs du tout : les décors naturels sont paradisiaques, et il fait beau. Après, le reste... mouais.
Passons sur le côté propagande pour l'armée américaine (le Christmas Drop est une opération annuelle bien réelle, etc, et tout le film insiste sur la générosité et la bienveillance des troupes US qui aident ces pauvres sauvages autochtones démunis et primitifs) : le vrai problème, c'est que l'ensemble du métrage est particulièrement plat et générique, entre une écriture assez laborieuse (toute l'hostilité initiale entre Andrew et Erica parait très artificielle et forcée), des personnages assez sommaires (la méchante congresswoman au cœur de pierre, qui a un revirement de dernière minute quasi-larmoyant), quelques moments niais (Erica qui fait don de son sac à main à une fillette) et un déroulement globalement dépourvu de rythme et d'énergie, plus proche d'une production de l'office du tourisme de Guam que d'un récit scripté et intéressant.
Un bon gros bof, qui n'exploite jamais vraiment le potentiel de son couple principal.
2.25/6 (pour les paysages)
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Noël au manoir enchanté (A Timeless Christmas - 2020) :
Alors qu'il étudie une horloge étrange trouvée lors d'une vente aux enchères, Charles Whitley (Ryan Peavey), inventeur vivant en 1903, se retrouve projeté en 2020 : son manoir est désormais un musée dirigé par Megan Turner (Erin Cahill), et Whitley doit tenter de s'habituer à ce nouvel univers des plus étranges...
Alors oui, on pense forcément à Kate et Léopold dans cette histoire de voyage temporel et de romance, mais je dois dire que ça change un peu du tout-venant des rom-coms festives Hallmark : pas de festival à organiser, de projet commercial de dernière minute à mettre en place avant Noël, de boutique/bâtiment historique à sauver de méchants développeurs immobiliers, etc...
À la place, une romance classique entre un homme du passé et une femme moderne (Outlander fait des émules), à la sauce Hallmark (en cela qu'il y a les passages obligés où Megan fait découvrir à Whitley les traditions de Noël du présent, parce que c'est un ronchon qui n'aime pas Noël), mais sans trop insister sur ce dernier point. Si le film avait été plus rigoureux au niveau du voyage temporel, ça aurait d'ailleurs été une très bonne surprise.
En l'état, c'est cependant un téléfilm très imparfait. Outre l'interprétation un peu récitative du rival de Whitley, au début du film, et quelques anachronismes çà et là, on pourra en effet regretter que le métrage n'exploite jamais vraiment le contraste passé/présent, limité à quelques répliques du genre "qu'est-ce que l'internet ?".
Plutôt que d'être stupéfait par le monde moderne, Whitley s'y adapte instantanément, comprend en moins de dix secondes ce qu'est une télécommande, une télévision, et comment contrôler cette dernière, assimile instantanément un vocabulaire et des expressions modernes, ne s'offusque ni ne s'étonne jamais des mœurs contemporaines, etc.
À l'identique, l'écriture est ponctuellement un peu trop évidente, faisant dire aux personnages des platitudes préfigurant le reste du scénario ("je suis un homme du futur, moi, pas du passé" explique Whitley à ses semblables, au début du film), ou plaçant des moments artificiels (comme la chute de l'escabeau dans la bibliothèque) et honnêtement, ils auraient tout de même pu trouver un moyen de relooker un peu plus Ryan Peavey, histoire de différencier un peu sa version présente de son apparence passée.
Il y a donc du bon et du moins bon dans cette relecture Hallmark d'un thème assez classique, historiquement trop peu exploité par la chaîne. Bien trop sage, ce film ne fait pas grand chose d'original avec son postulat de départ, et c'est bien dommage, puisque le couple principal est plutôt bon, avec une alchimie convaincante. Honorable, mais pourrait mieux faire.
3.5/6
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Noël est au rendez-vous (My Dad's Christmas Date - 2020) :
Deux ans après la mort de son épouse, David (Jeremy Piven) ne parvient toujours pas à faire le deuil de son couple, et à gérer Jules (Olivia-Mai Barrett), sa fille adolescente, elle aussi marquée par la mort de sa mère. À l'approche de Noël, alors que David est pris de mélancolie, Jules décide de l'inscrire sur de multiples sites de rencontre, pour tenter de lui redonner goût à la vie...
Malgré son affiche et son titre léger et romantique (que l'on devine le produit d'une réflexion marketing visant à mieux vendre un métrage atypique), ce film est une comédie dramatique anglaise prenant place à Noël dans la jolie ville de York, et qui se concentre sur cette relation difficile entre un père et une fille qui souffrent tout autant d'un deuil... une souffrance qui s'exprime de manière différente pour l'une et l'autre.
En résulte donc un film festif doux-amer, où l'on pleure un peu, où Piven et Barrett (qui ressemble à une jeune Perdita Weeks) sont excellents, et où subsiste malgré tout un certain sens de l'humour et un recul qui font que le sourire n'est jamais bien loin.
Alors certes, ce métrage bascule par moments un peu trop dans le mélo pour son bien, la toute fin n'est pas indispensable, et l'on peut se demander si la sous-intrigue de Joely Richardson est bien utile, mais finalement, tout cela n'est pas désagréable à suivre.
3.75/6
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Propriétaires et exploitants de Cranberry Lane, marque de produits festifs basée dans le Maine, Dawn (Nikki DeLoach) et Gabe Powell (Benjamin Ayres) ont une vie de couple compliquée, leur mariage ayant cédé la place à leur vie professionnelle commune et à ses impératifs. Lorsque Pamela (Marci T. House), une célèbre personnalité télévisée, s'intéresse au duo, ce dernier est contraint de prétendre que leur couple est au beau fixe, avec à la clef, une opportunité inespérée de développer leur entreprise...
Un téléfilm Hallmark Movies & Mysteries qui, pour une fois, mérite son titre, puisqu'on est loin, ici, des comédies romantiques légères habituellement diffusées sur la chaîne principale : on est clairement plus dans le mélodrame relationnel, dans le récit d'un couple qui traverse une crise, et qui la résout progressivement grâce aux bons conseils des uns et des autres...
La bonne nouvelle, c'est que le tout se traduit par un métrage plus adulte et mature, voire plus sincère ; la mauvaise nouvelle, c'est que ce Cranberry Christmas n'est qu'une grosse thérapie de couple de 90 minutes, s'appuyant sur les conseils avisés d'une pseudo-Oprah, et que cela donne un récit assez plat, aux visuels ternes, et dépourvu de véritable énergie.
Ajoutez à cela un couple principal qui passe le plus clair de la première heure à se faire la tronche (déjà que je ne suis pas le plus grand fan de Benjamin Ayres), et voilà : un métrage qui plaira clairement à un certain public mais qui m'a, personnellement, laissé globalement de marbre. Ce n'est pas mauvais, et DeLoach est, comme toujours, très efficace, mais ce n'est pas ma tasse de thé.
2.5/6 (probablement un peu plus si l'on sait à quoi s'attendre, et si l'on est friand du genre)
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Peu de temps avant Noël, David (Dayo Ade) et Hannah (Kyana Teresa) installent leur famille dans leur nouvelle demeure, un vieux manoir abandonné qu'ils ont prévu de rénover et de revendre. Sur place, au grenier, Alicia (Verity Marks), son petit frère et sa petite sœur (Saul Elias, Zoe Fish) découvrent un vieux coffre à jouets plein à ras-bord. Mais bien vite, ces jouets commencent à prendre vie, et les plus jeunes enfants deviennent étrangement distants...
Un film fantastique/horrifique de Noël bourré de petite imperfections, mais paradoxalement bien meilleur que ce à quoi l'on pouvait s'attendre d'un film de calibre DTV. Écrit et produit par le showrunner de la série Stan against Evil, ce Toys of Terror se veut en effet un hommage direct aux films des années 90 (on pense aux productions Full Moon), avec animation en stop-motion, sens du macabre familial, et clichés inhérents au genre.
Mais ici, un travail notable a été apporté au visuel : lumières, intérieurs, tout est un bon niveau au-dessus du DTV lambda, au point que l'on se demande parfois si la production n'a pas profité des décors d'un film au budget plus confortable pour tourner son scénario (et si ce n'est pas le cas, félicitations au directeur artistique, car le manoir est particulièrement crédible et gothique à souhait).
Les jouets, à l'identique, sont un mélange de vintage 80s crédible (vieille console de jeu, abeille rétro) et d'objets victoriens assez glauques, et leur animation volontairement un peu datée leur donne un certain charme.
C'est d'ailleurs ce charme qui fait que le film fonctionne mieux qu'il ne le devrait sur la seule base de son script. Entre sa famille recomposée et pluri-ethnique, sa nounou étrange mais pas tant que ça, ses mises à mort volontairement cheesy (l'attaque du sapin tueur !), l'illustration musicale et le soin apporté à la composition de ses plans, Toys of Terror a un charme certain.
Ça n'en fait pas un bon film, mais en comparaison de la plupart des DTV, c'est suffisant pour atteindre la moyenne.
3.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Les 12 rendez-vous de Noël (On the 12th Date of Christmas - 2020) :
À la fois exubérante et réservée, Jennifer (Mallory Jansen) travaille pour une société spécialisée dans les chasses au trésor urbaines. Pour Noël, elle se retrouve associée avec Aidan (Tyler Hynes), un cadre bourru, pour concevoir une chasse au trésor de dernière minute, avec pour thème les 12 Jours de Noël. Pour les deux employés rivaux, une même promotion à la clef...
Encore une fois, je remarque que Hallmark fait quelques efforts au niveau des métiers et des thématiques de leurs films : certes, ce On the 12th Date of Christmas n'est qu'une variation sur ces habituels téléfilms où deux cadres (généralement des publicitaires) doivent faire équipe malgré eux, etc, mais ici, c'est fait avec une certaine énergie et une décontraction tout à fait agréable, qui esquive les clichés habituels en les traitant avec suffisamment de naturel et en les intégrant de manière logique à l'intrigue.
Et puis il faut bien dire que le duo principal aide beaucoup à faire passer la pilule : Mallory Jansen est efficace et sympathique (même si elle devrait changer de styliste...), et Tyler Hynes n'est pas loin d'un Nathan Fillion dans son attitude et dans son jeu.
On pourra regretter une fin un peu précipitée, et une réaction un peu abrupte de Jennifer dans le dernier quart d'heure, Hallmark oblige, mais dans l'ensemble, c'était plutôt une bonne surprise.
3.75/6
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Elf Pets - Santa's St. Bernards Saves Christmas (2018) :
Parce que l'esprit de Noël est en péril, le Père Noël se tourne vers le Saint Bernard de Noël pour redonner aux enfants le goût du partage et de la charité envers autrui...
Un court-métrage animé de 25 minutes, de la créatrice et du "studio" derrière l'Elf on a Shelf, et qui, ici, nous gratifie d'un récit musical assez bien produit, avec des chansons efficaces, et un rendu visuel plutôt esthétique (bien meilleur que ceux du court-métrage original).
Après, l'idée du chien de Noël est assez forcée (on sent que la production cherchait un animal mignon à transformer en peluche, et que quelqu'un dans l'équipe a dû dire "moi, j'ai un St Bernard à la maison"), et il reste toujours le problème du message, un message de charité et d'esprit de Noël qui incite les enfants à donner et à partager avec les plus défavorisés... mais pas avant que leurs parents ne leur aient acheté un Elf on a Shelf, et le livre/dvd Elf Pets - Santa's St. Bernards Saves Chrismas, sans oublier la peluche du toutou qui va avec.
Personnellement, j'ai un peu de mal avec cette hypocrisie et ce cynisme qui critiquent ouvertement le mercantilisme des fêtes de fin d'année, tout en prétendant créer une "nouvelle tradition" pour mieux vendre leur produit.
Elf Pets - A Fox Cub's Christmas (2019) :
Parce que la magie de Noël est en péril, le Père Noël se tourne vers la Renarde polaire de Noël, pour redonner aux enfants foi en la magie des fêtes, et pour illuminer le ciel de l'Aurore Boréale...
On prend les mêmes et on recommence, mais avec nettement moins de succès : l'animation et la production semblent plus fauchées, les chansons sont plus insipides, et le prétexte de la Renarde est à peine plus crédible que le Saint Bernard - même si, je l'avoue, il y a quelques jolies images lorsque l'animal ranime l'Aurore Boréale. Mais bon gros bof tout de même.
Elf Pets - Santa's Reindeer Rescue (2020) :
Parce que le traîneau du Père Noël est en difficulté, ce dernier se tourne vers les Pikku Deer, des rennes miniatures, pour l'aider à sauver Noël...
Un troisième volet aux intentions toujours égales à elles-mêmes, mais qui bénéficie cependant d'un passage en animation 2d plutôt réussi et joli, sur les origines des mini-rennes durant la guerre, en 1939, en Finlande.
Pas aussi abouti (techniquement et créativement) que l'épisode sur les Saint Bernards, mais meilleur que l'épisode précédent, et avec des animaux plus cohérents et logiques dans l'univers de Noël.
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Comme pour l'Elf on a Shelf, et comme je le mentionnais plus haut, il y a donc bien une véritable hypocrisie typiquement américaine dans Elf Pets, des métrages calibrés pour vendre des jouets, tout en se dissimulant derrière le prétexte d'un retour aux valeurs de Noël et à la sincérité d'antan.
Et pourtant, si l'on ferme les yeux sur ce cynisme commercial, il faut bien avouer qu'il y a pire, dans le genre : il y a un effort évident de la production pour proposer quelque chose de musical et d'original - c'est bien mieux léché que bon nombre de films d'animation bon marché produits pour Noël, c'est mignon, et le fond est assez gentil.
Mais dans l'ensemble, je ne peux m'empêcher de me demander si ces trois courts-métrages n'ont pas été conçus et produits en même temps, avant de voir leur distribution étalée sur trois ans, pour toujours plus d'efficacité commerciale : cela expliquerait leur qualité visuellement homogène, mais créativement inégale.
Cela dit, ça ne gênera probablement pas les plus jeunes...
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Pianiste internationale réputée mais pleine de doutes, Margot (Merritt Patterson) revient au Château Neuhaus, un hôtel de luxe, pour y passer les fêtes de fin d'année en famille, et retrouver le goût de la musique. Sur place, cependant, elle rencontre Jackson (Luke MacFarlane), son ex, qui tente de la convaincre de prendre part au concert de Noël annuel du Château...
Troisième téléfilm Hallmark visionné cette saison, et déjà, on commence à repérer une tendance dans les thématiques : le cliché de la musicienne ultra-talentueuse dont la carrière est au point mort et qui retrouve l'inspiration en même temps que l'amour.
C'était déjà le cas dans Christmas Tree Lane, c'est le cas ici, et j'ai cru comprendre qu'il y avait plusieurs autres téléfilms Hallmark à venir fonctionnant sur des notes similaires (sans mauvais jeu de mots).
Par chance, ici, ça fonctionne mieux qu'avec Alicia Witt. Peut-être parce que comme Merritt Patterson n'est pas, à ma connaissance, une pianiste de niveau international (contrairement à Witt qui est musicienne IRL), le récit ne se sent pas obligé de se centrer (autant que dans Christmas Tree Lane) sur ses tourments d'artiste et sur une performance tellement exceptionnelle qu'elle sauve Noël.
Ici, il n'y a pas de rue commerçante ou de village à sauver, mais simplement un concert à organiser, avec des musiciens à recruter, un gérant d'hôtel plutôt sympathique (le toujours fiable Jess Hutch) et un déroulé relativement agréable à suivre.
Après, ça reste un téléfilm mineur, malgré un couple principal à l'excellente alchimie, et des clichés (légèrement) détournés : pas sûr que le tout reste particulièrement dans les mémoires. Mais pour le moment, ça reste un peu au-dessus du reste de la saison Hallmark.
3.5/6
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En 2010, les autorités municipales de Leitchfield, Kentucky, prennent la décision d'interdire la moindre mention ou image de Santa Claus durant le mois de décembre, pour tenter de décommercialiser cette fête. Mais comme Jason Kemp (James Armstrong), officier de police local, s'en aperçoit bien vite, cette décision est plus facile à prendre qu'à appliquer, surtout lorsque des événements surnaturels commencent à survenir en ville...
Un found footage festif pas désagréable à suivre, malgré des défauts techniques trahissant clairement sa nature de métrage indépendant assez amateur : interprétation très inégale, rendu visuel assez mitigé (aidé cependant par une réalisation entièrement en plans fixes de caméra de surveillance, ou en plans au caméscope), prise de son médiocre, et continuité inexistante (comme en témoigne cette horloge murale géante qui trône dans la cuisine, face caméra, et qui reste bloquée sur la même heure à tout moment du jour comme de la nuit).
Et puis il y a ce rythme assez faiblard, qui donne lieu à des scènes manquant cruellement de rythme et d'énergie. On le voit, rien de vraiment bon à se mettre sous la dent... et pourtant, je n'ai pas détesté. Peut-être parce que le format amusant, qui finit en Paranormal Activity de Noël, change un peu du tout-venant des téléfilms festifs. Ou peut-être parce que le tout ne se prend jamais trop au sérieux, évitant de tomber dans le piège pourtant évident de la pseudo-War on Christmas tant décriée par la droite américaine, et qui aurait très bien pu devenir le sujet du métrage.
Allez savoir.
2.5/6 (même si ça ne les vaut pas forcément)
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Coup de foudre dans l'allée des sapins (Christmas Tree Lane - 2020) :
Parce que la rue commerçante de Christmas Tree Lane a été rachetée par un développeur immobilier qui a décidé d'en expulser tous les occupants, Meg (Alicia Witt), propriétaire d'un magasin de musique, décide de réunir toute la communauté pour tenter de sauver le quartier, en organisant un grand festival de Noël. Pour l'aider, elle peut compter sur Nate (Andrew Walker), un séduisant architecte qu'elle vient de rencontrer, et qui est, en secret, chargé du projet immobilier CTL...
Une comédie romantique Hallmark Movies & Mysteries qui n'a rien de Movies ni de Mysteries, qui ressemble clairement à un téléfilm Hallmark générique, centré autour d'une prestation musicale d'Alicia Witt, et qui aurait aussi bien pu être diffusé directement sur la chaîne principale.
Clairement filmé par un temps ensoleillé, Christmas Tree Lane nous ressert ainsi la partition habituelle des métrages Hallmark : apologie du Noël à l'ancienne et des rues commerçantes traditionnelles, opposés à un méchant développeur immobilier (mais vraiment, il faut voir les membres du conseil d'administration qui ricanent tous de bon cœur quand l'un d'entre eux explique la situation de la CTL *soupir*) qui a perdu le vrai sens des fêtes de Noël, héroïne décidée et artiste à la meilleure copine afro-américaine, architecte au grand cœur et au tempérament d'artiste, grand spectacle avec levée de fonds pour sauver Noël, passages obligatoires du cahier des charges Hallmark (choix du sapin, patinage en couple, etc)...
Et le vrai problème, c'est qu'une fois de plus, on nous vend le personnage d'Alicia Witt comme une artiste talentueuse... et que lorsque vient pour elle le moment de se produire, on a droit à une chanson insipide et générique, qui nous fait dire "tout ça pour ça". Surtout qu'ici, elle passe tout le métrage a nous expliquer qu'elle refuse de chanter, qu'elle a une chanson en tête depuis des années mais qu'elle n'est pas prête à la chanter en public, etc. En somme, on fait monter la sauce pour pas grand chose.
Après, je dois dire que ça se regarde, et qu'il y a néanmoins du mieux dans les clichés : le "mensonge" de Nate est révélé au bout de 45 minutes, et tout de suite pardonné suite à une explication adulte et mature ; il n'y a pas de rivalité amoureuse avec l'ex de Nate, qui est là pour aider, et on évite le cliché du businessman aigri et cynique détestant Noël, en faisant de Nate un protagoniste aimant autant les fêtes de fin d'année que Meg.
Rien que pour ça, ça vaut la moyenne, même si honnêtement, je ne suis indulgent que parce que c'est le début de la saison, et que les clichés Hallmark ne m'ont pas encore épuisé.
3/6
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L'Étrange Noël de M. Andersen (Snekker Andersen og Julenissen - 2019) :
Dans les années 50, Mr Andersen (Trond Espen Seim), un menuisier passionné par Noël, quitte un instant sa famille pour se déguiser en Père Noël et leur distribuer ses cadeaux. Mais une mauvaise chute, dans la forêt, l'amène à rencontrer le véritable Santa Claus (Anders Baasmo Christiansen), qui lui propose un marché : le Père Noël ira rendre visite à la famille d'Andersen (Ingeborg Raustøl, etc), pour lui rendre le goût des fêtes et du merveilleux, si Mr Andersen, lui, passe quelques heures avec la famille de Santa (Johanna Mørck, etc), qui se sent délaissée pendant la tournée du vieux bonhomme...
Assez déçu par ce long-métrage norvégien (qui, honnêtement, ressemble plus à un téléfilm qu'à autre chose, avec sa durée d'à peine plus de 65 minutes) de Noël, qui adapte un livre pour enfants populaire dans ce pays. Déçu, parce que bien qu'ayant pleinement conscience des limites des films festifs produits dans les pays nordiques - budget limité, rendu très "studio", interprétation simpliste, ainsi qu'une certaine naïveté - , j'ai eu du mal à me passionner pour ce conte de Noël au rythmé décousu, manquant cruellement d'énergie ou de direction.
La faute au format, mais aussi à une caractérisation assez caricaturale de la famille de Mr Andersen, entre son épouse autoritaire et grincheuse et ses deux enfants aînés, désabusés, qui n'hésitent pas à mettre le feu au Père Noël pour prouver qu'il n'est pas réel et que c'est leur père déguisé (!!!).
En face, du côté de la famille du Père Noël, on est dans la simplicité et dans les costumes approximatifs, mais ça passe encore. Le baiser échangé par Andersen et la Mère Noël, déjà moins : le métrage tente un peu de le justifier façon quiproquo amusant de vaudeville, lorsque l'épouse d'Andersen embrasse, de son côté, le Père Noël en croyant que c'est son mari déguisé, mais Andersen/Mère Noël n'a pas cette excuse. C'est le baiser d'une mère de famille qui se sent seule, et qui décide de faire une mini-infidélité à son époux avec le seul homme qui passe Noël avec elle...
Une idée un peu incongrue et triste, dans un tel métrage, et qui se combine aux personnages humains peu sympathiques pour donner un tout très mitigé, pas aidé par une narration en voix off qui arrive ponctuellement comme un cheveu sur la soupe.
Après, ça reste gentillet et ça se regarde facilement, en plus d'avoir un motif musical assez joli, mais dans l'ensemble, je suis resté assez dubitatif.
2.5/6
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Parce qu'elle doit préparer le mariage d'une cliente excentrique, Jessica Perez (Julie Gonzalo) part en urgence pour l'Alaska pour y trouver une fleur rarissime ne poussant qu'à Noël. Là, elle rencontre Matt (Ronnie Rowe Jr.), un divorcé séduisant qui s'occupe justement de ces fleurs, et qui va l'accueillir dans sa famille lorsqu'une tempête la bloque sur place...
Premier téléfilm Hallmark de la saison, un téléfilm adapté d'un roman, et que j'aurais aimé apprécier un peu plus. Sur le papier, en effet, ce Jingle Bell Bride avait de quoi me plaire : une actrice principale sympathique, un couple mixte (c'est tellement rare !), un récit façon fish-out-of-water en Alaska (Men in Trees me manque), de la neige...
Et puis non, la mayonnaise n'a pas vraiment pris à mes yeux : oui, Gonzalo est une présence toujours appréciable... mais elle surjoue pas mal, et ses réactions et son enthousiasme sont un peu forcés ; oui, la mixité du couple est quasi-inédite chez Hallmark... mais son alchimie est assez discutable ; oui, un passage en Alaska est sympathique... mais c'est un Alaska de pacotille, comme souvent chez Hallmark, avec neige synthétique et tournage au Canada ; oui, la diversité est un plus... mais impossible de ne pas se dire qu'à trop vouloir répondre aux critiques sur l'absence de diversité de ses téléfilms, la chaîne a surcompensé : une héroïne latina (et sa famille), un love interest afro-américain (et sa famille), une cliente asiatique (et sa famille), sans même parler des nombreux figurants natifs-américains, noirs, indiens (ou clairement choisis pour leur ethnicité floue - la mairesse, le pilote) tous réunis dans un village d'Alaska pourtant présenté comme ayant à peine une centaine d'habitants.
Ah, et bien sûr, il y a les deux personnages caucasiens principaux, la patronne froide et distante, et la rivale professionnelle, blonde et hypocrite... mais ces deux personnages sont des clichés récurrents des productions Hallmark, donc difficile d'y voir un véritable produit d'un tokénisme woke inversé.
Les clichés, parlons-en, d'ailleurs : comme trop souvent, le script est cousu de fil blanc, et il en est d'autant plus frustrant - héroïne citadine carriériste, grosse promotion en vue, rivale manipulatrice, petite ville charmante au festival de Noël, traditions locales, love interest divorcé qui a choisi sa bourgade traditionnelle et sa famille à la grande ville où il a un temps vécu, préparation d'un mariage... Il y a bien la fin qui se démarque un peu, avec le couple principal qui se retrouve à la ville et y reste définitivement, mais c'est peu.
Bref, tout cela aurait pu fonctionner (et visiblement, le téléfilm a été plutôt bien accueilli par les spectateurs américains), mais sans être mauvais, je suis resté plutôt de marbre devant Jingle Bell Bride.
Un petit 3/6, et encore...
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Désormais reine d'Arendelle, Elsa (Idina Menzel) semble pourtant troublée : un chant énigmatique qu'elle est la seule à entendre l'amène à partir vers le Grand Nord, en compagnie d'Anna (Kristen Bell), d'Olaf (Josh Gad), de Kristoff (Jonathan Groff) et de Sven. Là, dans une forêt étrange, elle tente de percer le secret de ses origines et de ses pouvoirs...
Ce n'est pas nouveau : je ne suis pas un très grand fan du premier Frozen, un métrage un peu bancal qui doit le plus gros de sa popularité à sa chanson-titre et à ses visuels franchement réussis. Sans surprise, donc, je ne suis pas non plus particulièrement convaincu par cette suite, une suite qui, malheureusement pour elle, n'a pas la chance d'avoir un titre phare instantanément culte pour dissimuler ses faiblesses.
À commencer par le scénario, un scénario comme toujours assez laborieux dans sa structure, dans son agencement musical (le début, avec ses nouvelles chansons toutes les trois minutes, est assez pénible), dans ses choix narratifs (le film fait un peu marche arrière sur l'évolution des personnages du premier film ; il semble constamment jouer "les bouche-trous" et tenter de trouver, à postériori, des origines et des explications à ses personnages, quitte à affaiblir d'autant l'arc narratif et dramatique du premier Frozen ; il propose des révélations éventées, et tente de faire croire à des morts peu plausibles), dans son développement (la géographie est assez floue, les personnages secondaires tous sous-développés) et dans ses choix "politiques".
Il y a en effet quelque chose d'assez problématique dans les gros clichés bien patauds utilisés par le film : la tribu nordique (sorte de croisement un peu générique entre les Samis lapons, les Inuits et les Natifs-américains) ethnique, paisible et en communion avec la nature ; les méchants colons européens qui viennent les exploiter ; Anna et Elsa, qui malgré leur apparence totalement caucasienne, se découvrent métisses de ce peuple étrange (leur mère était apparemment la seule de la tribu à ne pas être typée) ; Anna la white savior qui sauve la tribu de cette exploitation, rétablit la paix, répare le mal qui a été fait, et va s'installer parmi les siens à la fin du film...
Ajoutez à cela une histoire de Cinquième Élément un peu bancale (surtout que les quatre éléments en question sont assez peu inspirés, visuellement), des chansons fades au possible (Into the Unknown est répétitive et souffre des aigus stridents et criards de Menzel ; Lost in the Woods est une power ballad 80s amusante à voir mais dénuée d'intérêt musical ; The Next Right Thing tombe un peu à plat ; il n'y a que Show Yourself qui fonctionne un peu, grâce à sa mise en scène), et des enjeux peu probants... et voilà, un métrage qui peine à convaincre, et qui, pour le coup, aurait fait un DTV (ou une exclusivité Disney +) plutôt satisfaisant.
Après, le film reste esthétiquement superbe, bien interprété, et a été un succès (inévitable) au box-office. Mais j'ai trouvé le tout nettement inférieur au premier métrage, qui était plus maîtrisé dans ses thématiques et dans son traitement.
2.5/6
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Coup de foudre pour l'apprenti du Père Noël (Christmas Unwrapped - 2020) :
Jeune journaliste bloggeuse et ambitieuse, Charity Jones (Amber Stevens West) enquête, pour Noël, sur le financement de l'association caritative NSB, qui organise chaque année, pendant 12 jours, des événements festifs suivis d'une distribution de cadeaux personnalisés et hors de prix. D'autant que le fondateur de NSB, Erik Gallagher (Marco Grazzini), prétend que son seul fournisseur est le Père Noël en personne...
Sur un postulat de départ déjà plus ou moins vu (la jeune journaliste ambitieuse qui enquête sur un bon samaritain à Noël, ça a déjà été fait, notamment avec Jennie Garth) cette comédie romantique Lifetime (produite par Tiffany Haddish) s'avère plutôt agréable à suivre, malgré quelques scories qui l'empêchent de s'élever bien plus haut que la moyenne.
Au nombre des points forts, on peut compter sa distribution - Amber Stevens West est sympathique (son personnage désabusé et rigide, nettement moins), Grazzini est convaincant, et dans l'ensemble, tout le monde est plutôt juste ; ses décors naturels - le téléfilm a été tourné à Ottawa durant l'hiver dernier, la neige est réelle, et on sent bien que les acteurs n'ont pas très chaud lorsqu'ils sont en extérieur ; et la touche de magie de Noël, avec ce Père Noël bien réel et qui agit en filigrane... ça fait toujours plaisir.
Mais comme je le disais, le tout n'est pas dénué de défauts, principalement imputables à l'écriture : les dialogues ont tendance à être emplis de platitudes (notamment dans la bouche de Charity), les rebondissements ne sont pas très surprenants (voire même sont particulièrement forcés - le quiproquo de dernière minute), et dans l'ensemble, si ce n'est pas désagréable à regarder, ça reste très très classique.
Un petit 3.5/6
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Alors que les festivités de Noël 1983 battent leur plein et que la famille Oliverio, un clan italo-américain installé sur les rives du fleuve Monongahela, préparent la fête des sept poissons, Tony (Skyler Gisondo), l'un des jeunes hommes de la famille, rencontre Beth (Madison Iseman), une jolie blonde protestante issue d'une famille aisée et traditionaliste. Aussitôt, c'est le coup de foudre, et les Oliverio invitent Beth à partager leurs traditions, au grand dam de certain(e)s...
Une très sympathique comédie festive indépendante écrite et réalisée par Robert Tinnell à partir de ses souvenirs de jeunesse, ce Feast of the Seven Fishes est loin d'être parfait (problèmes de rythme, de structure) mais s'avère néanmoins une tranche de vie très agréable à suivre. Cette plongée dans les traditions d'une famille italienne forcément bruyante bénéficie d'une distribution très attachante (outre Gisondo et Iseman, il y a aussi Joe Pantoliano, Ray Abruzzo, etc), de personnages secondaires excentriques, et n'oublie pas de développer des sous-intrigues qui sentent le vécu (à défaut d'être forcément toujours indispensables ou bien intégrées).
Je mentirais en disant que le film est une réussite totale, et un classique du même acabit que A Christmas Story : ce n'est pas le cas, c'est un peu brouillon, et ça manque d'énergie. Mais dans l'ensemble, ça reste tout de même un petit film qui change beaucoup des romances festives interchangeables de rigueur à cette époque de l'année, et ce quand bien même tout serait centré sur une romance toute aussi importante.
4/6 pour le capital sympathie de l'ensemble, pour la grand-mère et pour le couple principal.
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Les fêtes de Noël semblent désormais commencer de plus en plus tôt, et pourtant, lorsque le mois de janvier arrive, difficile de ne pas regretter cette période magique emplie de féérie, de bons sentiments... et de grèves !? Quoi qu'il en soit, l'heure est au bilan sur le blog des Téléphages Anonymes...
Cliquez sur les boutons ci-dessous pour faire apparaître la liste des films passés en revue cette année :
L'année dernière, à l'occasion du bilan de la Yulefest 2018, je faisais un constat simple : le nombre de téléfilms de Noël se multiplie exponentiellement d'année en année, leur qualité s’homogénéise et baisse progressivement, et les chaînes, confrontées à la pression des réseaux sociaux, s'efforcent de diversifier la distribution de leurs métrages, sans grand succès.
Et cette année, ces tendances se confirment, voire même s'amplifient. Niveau diversité, notamment, les deux chaînes principales (Lifetime et Hallmark) s'affrontent clairement, avec Hallmark qui multiplie les téléfilms "pour afroaméricains", et s'engage timidement et très maladroitement sur le front des célébrations juives (par contre, pas d'asiatiques, pas de latinos, pas d'indiens, etc). Chez Lifetime, c'est un peu pareil, même si la stratégie Lifetime (acheter des téléfilms à droite et à gauche et leur apposer la marque Lifetime) permet d'avoir une production à la fois plus hétérogène et plus variée.
Hallmark reste cependant la chaîne reine de la saison, dominant totalement le marché de fin octobre à fin décembre : une position qui fait des envieux, mais qui crée aussi bien des problèmes au network.
Cette année, entre les soucis relatifs aux problèmes judiciaires de Lori Loughlin, un outrage partiellement artificiel centré sur les quelques films de Hanoucca de la chaîne (présentés comme antisémites par des journalistes ne les ayant pas vus, sur la simple base de leur postulat de départ), les moqueries des différents programmes comiques américains au sujet du cahier des charges et des clichés de la chaîne, et un scandale centré sur une publicité diffusée puis retirée puis remise à l'antenne par la chaîne, au gré des pressions des groupes conservateurs religieux et des réseaux sociaux, Hallmark a passé une saison tumultueuse, pas aidée par une cuvée de programmes 2019 mécaniques et peu inspirés, aux audiences en baisse.
La concurrence n'a guère plus marqué les esprits, qualitativement parlant, et plus que jamais, tant sur ce blog qu'outre-atlantique, une certaine lassitude s'installe parmi les personnes chroniquant habituellement les films de ce type. Ce qui n'empêche pas les chiffres de continuer à enfler d'année en année : cette année, j'ai passé en revue 69 films (+ quelques séries et mini-séries), soit approximativement le même nombre de métrages que l'année dernière (il me serait physiquement difficile d'en chroniquer plus !), mais pour y parvenir, j'ai dû faire un tri drastique parmi les programmes diffusés cette année (une petite centaine de téléfilms, en tout).
Et les audiences du blog ont augmenté de 20 % par rapport à la Christmas Yulefest 2018 : comme quoi, en ces temps de grèves, de conflits sociaux et internationaux, et de divisions en tous genres, les films feel-good ont un public de plus en plus important, clairement en demande.
Comme l'année dernière, cependant, plus des 2/3 des films chroniqués ont obtenu une note de 3/6 à peine, ou inférieure : de quoi facilement faire trier le bon grain de l'ivraie, et établir des Top 3/Flop 3 assez clairs.
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# Top 3 :
Un Top 3 assez facile à établir, avec en première place du classement, à égalité (4.5/6) :
~ La légende de Klaus(Netflix), un film d'animation plutôt réussi, tant au niveau technique, visuel, ou narratif ; et Double Holiday (Hallmark), un téléfilm qui est la preuve qu'avec un peu d'énergie, des acteurs attachants et concernés, et une volonté d'esquiver un peu les clichés imposés par la chaîne (ou du moins, de les détourner), il est possible de produire des rom-coms festives amusantes et rythmées.
Idem pour :
~ Holiday Hearts (Hallmark Movies & Mysteries), un peu plus convenu (4/6), mais bénéficiant des mêmes qualités que Double Holiday, notamment celle de ne pas succomber à tous les passages obligés du cahier des charges Hallmark. À égalité avec Christmas Time : My Brother the Time Traveler, une comédie indépendante fantastique pas désagréable du tout, et bénéficiant d'extérieurs enneigés très sympathiques.
Et puis, à 3.75/6, arrivent toute une batterie de comédies romantiques possédant un petit plus - une alchimie particulière de leur couple principal, un rythme plus enlevé, un scénario moins convenu, un cadre différent, un peu d'humour, etc :
~ Santa Girl, Au secours je suis dans un film de Noël, Une romance de Noël en sucre d'orge, Two turtle doves, Christmas under the stars, Un Noël à Rome, Christmas Unleashed, Grounded for Christmas...
# Flop 3 :
Sur la première marche de ce podium (si tant est que l'on puisse parler de première marche), deux films ex-æquo, à 1/6 :
~ le piteux Sacré Noël 4 : Nativity Rocks, énième déclinaison d'une série de films comiques à l'intérêt décroissant, et en pilotage automatique depuis le volet précédent. C'est hystérique, épuisant, et d'une facture très approximative.
~ 12 Pups of Christmas (ION), ou comment l'association d'une actrice principale glaciale, d'une écriture bancale, d'une musique caricaturale et de personnages antipathiques donne lieu à un vrai gros flop inintéressant, pour ne pas dire énervant.
Seul sur la seconde marche du podium, avec 1.25/6 :
~ Un décor de rêve pour Noël (Lifetime), un téléfilm fauché et bourré de problèmes, notamment son interprète principal masculin, dont il se dégage ponctuellement l'aura d'un Dexter en puissance, avec des regards bien trop intenses, vides et appuyés qui donnent l'impression qu'il est en train de réfléchir au meilleur moyen de se débarrasser du futur cadavre de l'héroïne.
Enfin, sur la troisième marche du podium, à 1.5/6 :
~ Buttons : A Christmas Tale, un film indépendant qui lorgne sur les comédies musicales Disney de la grande époque, et semble bourré de bonnes intentions, mais n'a ni le budget ni le savoir-faire suffisants pour concrétiser ces dernières.
Mentions spéciales, enfin, pour Noël dans la prairie et Le meilleur pâtissier de Noël, deux téléfilms à 1.75/6 qui n'ont absolument rien de mémorable, et pour J'ai rencontré le Père Noël et Elfette sauve Noël, objectivement assez mauvais, mais pour lesquels des facteurs secondaires (la nostalgie, le WTF)) permettent au tout d'entrer dans une catégorie "autre".
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
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# À venir :
Dès demain, retour à la normale pour le blog des Téléphages Anonymes, qui délaisse enfin les films de Noël pour revenir aux séries et à notre rubrique quotidienne Un film, un jour... ou presque !
Au programme, une critique de film par jour, et le week-end, des séries, avec ce mois-ci, entre autres, le dernier Star Wars, Le Mandalorien, Star Trek - Short Treks,Maléfique, Albator, Jay & Silent Bob, The Rook, Simba, Will Smith, Mme Maisel et bien plus encore...
Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymes, c'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusqu'à mi-janvier...
Ghosting - The Spirit of Christmas (2019) :
Alors qu'elle revient tout juste d'un premier rendez-vous parfait avec Ben (Kendrick Sampson), Jess (Aisha Dee) est victime d'un accident de voiture mortel. Elle revient alors sous forme de fantôme, et hante le quotidien de sa meilleure amie de toujours, Kara (Kimiko Glenn), avec laquelle elle va alors tenter de comprendre la raison qui la maintient sur ce plan d'existence... une raison qui a probablement à voir avec le séduisant Ben.
Un téléfilm Freeform (ex-ABC Family) qui m'a posé bien des problèmes. Principalement parce qu'à la base, il est tout à fait compétent : bien interprété (malgré une Kimiko Glenn à la voix agaçante), assez dynamique, efficace, avec un budget suffisant, bref, en théorie, ce serait un film assez réussi. Et qui a vraiment pu, outre-Atlantique.
Sauf que... déjà, on se trouve ici devant un film typiquement californien - non seulement au niveau de l'environnement (plages, soleil, palmiers) que de l'image (finalement peu de décorations, des images ensoleillées, chaudes et lumineuses), mais aussi des personnages, de leurs attitudes, et de leurs professions : on est tout de même dans un métrage où, au bout de quelques minutes, on a déjà eu droit aux piscines, au soleil, aux bikinis, et aux personnages principaux vingtenaires ultra-wokes et bohèmes (l'héroïne est une apprentie-pâtissière fraîchement renvoyée pour ses velléités féministes, sa BFF est une préparatrice de thés lesbienne new age amatrice de pseudo-spiritualité et de yoga, Ben est un artiste exposé dans des galeries, etc)...
Non seulement pour l'ambiance de Noël, on repassera, mais il est de plus assez difficile de faire l'impasse sur une impression désagréable, celle d'un téléfilm écrit et conçu pour être l'anti-thèse des métrages Hallmark, une antithèse nettement plus libérale et woke, quitte à le surligner à chaque instant.
Et c'est cette impression qui m'a malheureusement accompagné pendant tout le film, une impression de calcul cynique d'un producteur qui s'est dit qu'il fallait absolument produire un métrage de Noël qui irait à contre-courant de la blancheur conservatrice de rigueur chez Hallmark, en y utilisant des personnages jeunes, libres et branchés, exclusivement issus de la diversité ethnique (les deux seuls personnages caucasiens du film - notamment Missy Pyle - sont des bouffons qui n'ont que quelques scènes à l'écran), avec une relation LGBTQ mise en avant (Kara s'éprend de la sœur de Ben, qui, par la plus grande des coïncidences, est elle aussi lesbienne et célibataire, comme le hasard fait bien les choses), le tout pour un récit que l'on devine clairement construit sur un jeu de mots pourri (le double sens de ghosting).
Et puis il y a cette fin rigolarde, qui (spoilers), au terme de tout un téléfilm assez sincère basé sur le deuil et l'acceptation du décès de l'autre, et centré sur une romance impossible, reprend un an plus tard sur l'héroïne qui retrouve, dans l'au-delà, ce cher Ben, mort d'une crise cardiaque foudroyante. Ou, comme le décrit Jess, il est mort "d'un cœur brisé" (jeu de mots pourri, le retour). On se retrouve donc avec un script qui fait le choix de tuer l'un de ses protagonistes pour offrir une fin heureuse et légère à sa romance, sans se préoccuper un instant de ce que ça implique pour les autres personnages (comme la sœur de Ben, qui est désormais orpheline de mère et n'a plus de frère), ou de la cohérence tonale du tout.
Bref, comme je le disais, mais ce métrage m'a posé bien des problèmes : à la fois intéressant, et agaçant dans sa forme, avec des personnages tour à tour touchants et antipathiques, il m'a frustré plus que convaincu... mais je serais bien en peine de lui mettre une note.
2.5/6 ?
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...