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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #usa catégorie

Critique éclair #062 - Bad Boys : Ride or Die (2024)

Publié le 14 Août 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Action, Thriller, USA, Critiques éclair, Review, Policier

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Bad Boys - Ride or Die (2024) :

Alors que les effets de l'âge rattrapent les Bad Boys - Marcus (Martin Lawrence) est victime d'une crise cardiaque, Mike (Will Smith) souffre de crises d'anxiété -, une enquête accuse de corruption feu le Capitaine Howard (Joe Pantoliano), leur ancien supérieur, et secoue tout le département de la police de Miami. Le duo tente alors de mener l'enquête, mais il se trouve bien vite dans la ligne de mire de ces accusations...

Après un Bad Boys 3 honorable, mais pas forcément très mémorable (la preuve, je n'en ai gardé aucun souvenir), on prend les mêmes et on recommence, avec quatre ans de plus au compteur.

Et si Will Smith ne semble pas avoir bougé, Martin Lawrence m'a paru avoir moins bien supporté ces quatre années : plus lent, des difficultés à articuler, relégué à un rôle comique pas très exigeant, on se demande par moments s'il n'a pas fait un AVC récemment, s'il n'est pas alcoolisé, ou s'il n'a pas pris des médicaments un peu trop fort (au choix).

Après, comme la distribution est désormais plus large que dans les deux premiers Bad Boys, ça ne tire pas trop le film vers le bas, même si le côté "j'ai des visions, j'ai échappé à la mort, le destin m'a choisi, je suis invulnérable" de Marcus ne fonctionne pas totalement.

Dans l'ensemble, ce Bad Boys 4 est donc dans la droite lignée du précédent : le scénario est toujours cousu de fil blanc, la réalisation singe toujours Michael Bay (qui a droit à son caméo) quitte à en faire occasionnellement trop (la caméra virevolte gratuitement dans tous les sens, pour dynamiser une action pas si dynamique que ça, et certaines décisions de réalisation font presque basculer le tout dans le cartoon), et ça bourrine, peut-être de manière un peu moins inspirée qu'avant, et plus forcée (la scène de l'hélicoptère).

Ça se regarde, mais ça s'arrête là : certes, il y a un peu plus de budget et un peu plus de style que dans les suites de vieilles franchises produites pour plateformes de streaming... mais au final, ça reste anecdotique.

3.25/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

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Critique éclair #061 - La Planète des singes : le nouveau royaume (2024)

Publié le 12 Août 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Science Fiction, Review, USA, Australie, Apes

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La Planète des singes : le nouveau royaume (Kingdom of the Planet of the Apes - 2024) :

Des générations après la mort de César, le jeune Noa (Owen Teague) assiste impuissant au massacre de son clan par les troupes de Proximus (Kevin Durand), chimpanzé désireux de créer un Empire et de s'emparer des armes de guerre contenues dans un bunker humain verrouillé. Pour cela, il traque Mae (Freya Allan), l'une des rares humaines encore douées de parole, et qui connaît apparemment les secrets de ce bunker...

Je l'ai déjà mentionné en ces pages : le reboot de la Planète des singes et ses suites m'ont toujours laissé mitigé, avec ses scénarios cousus de fil blanc et ses primates rodant constamment dans l'Uncanny Valley.

Ici, grosse surprise : sept ans après le précédent volet, les effets numériques de ce Royaume (apparemment le premier film d'une nouvelle trilogie) sont désormais ultra-aboutis, et à l'exception de quelques scènes (les singes qui se balancent et escaladent manquent parfois un peu de poids, il y a quelques transitions gros plan ultra-réaliste/plan plus large nettement moins détaillé qui ne passent pas inaperçus), les personnages numériques sont tous particulièrement crédibles et convaincants, et ça permet de faire de ce Royaume - qui aurait facilement pu ressembler à un film d'animation puisqu'il n'y a qu'une poignée d'humains dans le métrage, et que Freya Allan n'entre en jeu qu'au bout d'une cinquantaine de minutes) - un récit crédible et intéressant de bout en bout.

On pourra tout de même regretter que le personnage de Freya, justement, soit assez sous-développé, qu'il y ait quelques facilités inutiles, ou que la chronologie globale soit assez floue (supposément 300 ans dans le futur selon le réalisateur, tout est corrodé et tombe en morceaux... mais les systèmes électriques et satellites fonctionnent encore parfaitement, et les humains du bunker ne semblent pas avoir changé d'un pouce par rapport à 2020), mais dans l'ensemble, ce Kingdom of the Planet of the Apes m'a très agréablement surpris, aidé par un récit délibérément indépendant des précédents métrages.

Probablement mon préféré des quatre films récents.

4.25/6 

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Critique éclair #060 - SEMAINE POLICE ACADEMY - Police Academy 7 : Mission à Moscou (1994)

Publié le 11 Août 2024 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Policier, USA, Review, Police Academy, Cinéma

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Police Academy 7 : Mission à Moscou (Police Academy : Mission to Moscow - 1994) :

Pour aider la police russe à arrêter Konali (Ron Perlman), un mafieux, Lassard et une poignée de ses officiers partent pour Moscou...

Ultime Police Academy de la franchise, ce PA7 donne le ton dès ses premières images, où un présentateur tv joue à un jeu en couleurs sur une Game Boy originale... sans cartouche, et éteinte. Et surjoue comme s'il venait de prendre du crack.

Tout de suite, le public visé est évident - les enfants amateurs de jeux vidéos - et tout le film semble viser cette tranche démographique, avec ce que ça implique d'approximations et de manque de rigueur : post-synchro bancale rajoutant des gags là où il n'y en avait pas, bruitages de cartoon pendant tout le film, gags éventés et puérils, slapstick peu inspiré, Russes clichés au possible (mention spéciale aux trois policiers russes, acrobates, et s'exprimant en onomatopées façon Stooges), personnages qui parlent tout seuls pour faire avancer l'intrigue, et pire que tout, un rythme impossiblement lent et fainéant.

Dix ans après la sortie du premier opus, probablement le moins bon de toute la franchise, d'autant que la distribution s'étiole encore un peu plus, avec un seul ajout (Charlie Schlatter) dans le rôle de Mahoney/Nick Lassard, et encore plus de personnages portés disparus.

1.5/6

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Critique éclair #059 - SEMAINE POLICE ACADEMY - Police Academy 6 : S.O.S. Ville en état de choc (1989)

Publié le 10 Août 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Action, Thriller, Policier, USA, Review, Police Academy

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Police Academy 6 : S.O.S. Ville en état de choc (Police Academy 6 : City under Siege - 1989) :

Pour aider la brigade de Lassard, dépassée par une série de braquages dans le quartier de Wilson Heights, les officiers de l'Académie de Lassard arrivent en ville, et mènent l'enquête...

Le scénariste du précédent Police Academy remet le couvert, et perfectionne sa formule : une intrigue de fond plus développée et structurée, étendue sur toute la durée du film, saupoudrée de gags plus ou moins probants.

Ici, on retrouve la team habituelle (toujours sans Mahoney, Zed ou Sweetchuck), agrémentée de caméos de la grand-mère amie de Tackleberry et de Fackler (toujours aussi gaffeur, avec plusieurs séquences de slapstick improbable), et un trio de méchants caricaturaux chapeautés par Gerrit Graham, des méchants qui servent d'obstacles à chacun des trois principaux policiers - un grand costaud pour un duel avec Hightower, un acrobate agile pour un combat d'arts martiaux avec Jones, et un tireur d'élite pour Tackleberry.

Et ces antagonistes donnent un peu de cohésion au film, un film à la fois plus cartoonesque et plus sérieux (dans son action), plus maîtrisé, et paradoxalement une vraie comédie policière (en cela qu'il y a une enquête, un mystère, et des gags autour), plutôt qu'une comédie avec des policiers (comme l'était la majorité des films de la franchise).

Alors certes, comme dans le film précédent, cela rend le film un peu moins drôle et décomplexé, et ça change le rythme du récit, mais j'ai probablement préféré ce sixième opus à tous les films le précédant, à l'exception du premier.

3.25/6 

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Critique éclair #058 - SEMAINE POLICE ACADEMY - Police Academy 5 : Débarquement à Miami Beach (1988)

Publié le 9 Août 2024 par Lurdo dans Comédie, Action, Critiques éclair, Policier, USA, Review, Cinéma, Police Academy

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Police Academy 5 - Débarquement à Miami Beach (Police Academy 5: Assignment Miami Beach - 1988) :

Parce qu'il est arrivé à l'âge de la retraite, et qu'il doit recevoir un prix saluant l'ensemble de sa carrière, Lassard et un groupe de ses officiers partent pour Miami, pour y assister à un congrès de policiers. Mais en chemin, Lassard entre sans le savoir en possession des diamants volés par un trio de malfrats menés par Tony (René Auberjonois), qui vont tout faire pour les récupérer...

Mouais, à ce point de son existence, la franchise est asthmatique, et une grosse partie du cast ne rempile pas pour un opus qui fait très "payons des vacances au soleil à nos acteurs pour les inciter à revenir" écrit et réalisé par des faiseurs en provenance du petit écran.

Pourtant, il y a du bon, dans ce PA 5 : une grosse partie du scénario se concentre sur Lassard, qui n'est plus grabataire, mais est plus que jamais dans le moule de Frank Drebin ; il y a une intrigue de fond qui se développe depuis le début du film jusqu'à sa conclusion ; et la scène d'action finale dans les Everglades, si elle est un peu redondante avec la poursuite en scooter des mers du 3, n'est pas désagréable.

Mais pas de Mahoney (remplacé par le neveu de Lassard, aux lignes de dialogues clairements écrites pour Mahoney), pas de Sweetchuck, pas de Zed, pas beaucoup de gags drôles ou originaux, des méchants qui cabotinent, et un public visé clairement de plus en plus jeune = un cinquième volet pas plus convaincant que le précédent, et un peu plat et mollasson sur la durée.

2.5/6

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Critique éclair #057 - SEMAINE POLICE ACADEMY - Police Academy 4 : Aux armes citoyens (1987)

Publié le 8 Août 2024 par Lurdo dans Comédie, Action, Cinéma, Critiques éclair, Policier, USA, Review, Police Academy

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Police Academy 4 - Aux armes citoyens (Police Academy 4 : Citizens on Patrol - 1987) :

Afin de soulager ses forces de police qu'il estime surmenées, Lassard met en place un programme citoyen de formation des civils aux tâches de base du maintien de l'ordre. De nombreuses personnes rejoignent alors l'Académie pour prendre part à ce programme intitulé COP, tandis que Harris (GW Bailey), lui, fait son grand retour, remplaçant temporairement Lassard à la tête de l'Académie, le temps d'un colloque international...

Le scénariste du faiblard PA3 remet le couvert, et cette fois-ci, on sent qu'il est à bout de souffle et d'inspiration, tant l'ensemble du film est plat et redondant : à nouveau une nouvelle fournée de recrues incompétentes et sous-développées (il n'y a que la grand-mère sympathisant avec Tackleberry qui s'en sort, ainsi que la photographe dont Zed s'éprend), à nouveau un récit sans réel scénario hormis une suite de gags plus ou moins probants, des personnages principaux et secondaires toujours plus sous-exploités (Sharon Stone a trois lignes de dialogues et ne sert à rien, Lassard devient gâteux), du bricolage en post-production (la chanson-titre du film, insérée à l'arrache sur des images de Mahoney et Jones en train de chanter tout autre chose en voiture) et un film mollasson qui culmine dans une grande scène d'action improbable mêlant gang de ninjas, duel de biplans et ballons.

La franchise commence à être vraiment en bout de piste, le rythme de production annuel commence à épuiser les acteurs, et il reste encore trois films : je ne suis pas optimiste.

2.5/6

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Critique éclair #056 - SEMAINE POLICE ACADEMY - Police Academy 3 : Instructeurs de choc (1986)

Publié le 7 Août 2024 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Policier, USA, Review, Police Academy, Cinéma

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Police Academy 3 - Instructeurs de choc (Police Academy 3 : Back in Training - 1986) :

Parce que le gouverneur a décidé de fermer l'une des deux académies de police de l'état - celle de Lassard ou celle, militaire, de Mauser -, les anciens de l'Académie Lassard reviennent au bercail pour sauver leur établissement. Ils endossent ainsi le rôle d'instructeurs, avec de nouvelles recrues toujours plus excentriques, dont Zed (Bobcat Goldthwait), Mr. Sweetchuck (Tim Kazurinsky), le beau-frère de Tackleberry (Andrew Paris), Nogata (Brian Tochi) ou encore Violet (Debralee Scott), la femme de Fackler.

Les Police Academy continuent d'être produits à la chaîne, un par an, depuis le succès du premier opus, et ici, on revient aux bases de la franchise, puisque l'on renoue avec le cadre de l'Académie, que l'on fusionne les antagonistes des premier et deuxième films, et que l'on mélange les éléments les plus mémorables de ces deux métrages, pour proposer une sorte de redite du premier volet.

Il y a en effet énormément de renvois à ce premier volet, que ce soit au niveau des personnages, des situations, des gags, au point que le film donne l'impression de l'une de ces suites tournées 20 ans après un gros succès, qui réunit le cast et joue plus sur la nostalgie et le fanservice que sur l'originalité. 

Sauf que là, on n'est pas 20 ans après l'original, mais moins de 2 ans et que toutes les références sont loin de fonctionner.

Les nouveaux élèves de l'Académie sont en effet parfois trop similaires à ceux du film de 1984 et sous-développés (la femme de Fackler, le boursicoteur), le script se plie en quatre pour placer une référence ou une autre (le Blue Oyster) et plus que jamais, le film ressemble fréquemment à un patchwork approximatif de gags mis bout à bout sans réel scénario - le fruit du travail du réalisateur du film précédent, et de celui qui scénarisera plus tard Alarme Fatale.

Ce Police Academy 3 est donc assez frustrant et décousu, donnant une impression fréquente de déjà vu, et remplissant ses 80 minutes avec une grosse course-poursuite en scooters des mers qui occupe le dernier quart d'heure, poursuite spectaculaire, bien qu'un peu longuette et bourrée de faux raccords.

Et pourtant... je n'ai pas trouvé ça pire que le précédent, notamment parce que les acteurs s'amusent bien, que le duo Zed/Sweetchuck fonctionne à la perfection, et que certains des acteurs les plus sympathiques du lot ont plus à faire ici.

Pas particulièrement bon, mais ça reste stable.

2.75/6

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Critique éclair #055 - SEMAINE POLICE ACADEMY - Police Academy 2 (1985)

Publié le 6 Août 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Action, USA, Review, Police Academy

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Police Academy 2 (Police Academy 2 - Their First Assignment - 1985) :

Parce que la ville est sous le joug d'un dangereux gang mené par le mystérieux et déjanté Zed (Bobcat Goldswaith), Pete (Howard Hesseman), le frère du Commandant Lassard, demande de l'aide à ce dernier, qui lui envoie six de ses recrues les plus récentes : Mahoney, Hightower, Tackleberry, Jones, Fackler et Hooks. Mais ces nouveaux officiers doivent s'intégrer dans la brigade du mesquin Lieutenant Mauser (Art Metrano) et de son sbire idiot Proctor (Lance Kinsey)...

Après le succès inattendu du premier Police Academy, voici venir une suite écrite et tournée dans la précipitation, et sortie moins d'un an après le premier volet : on ne voit pas le budget accru (au contraire, les extérieurs font souvent factices et cheaps, et les mêmes figurants reviennent encore et encore à l'écran), la moitié du cast original ne rempile pas (George Gaynes, notamment, fait à peine plus d'un caméo dans deux ou trois scènes), l'équipe créative est remplacée par le duo de scénaristes d'Un Prince à New-York 1 et 2, le scénario est un peu mollasson, la bande originale est absente et/ou recyclée de l'original, la fin du film est catapultée, bref, c'est faiblard.

Certains points fonctionnent bien, cela dit, comme Proctor et Mauser, qui remplacent assez bien Harris et ses sbires ; la romance de Tackleberry est amusante ; et Zed et Sweetchuck sont des ajouts plutôt efficaces à la distribution. Mais dans l'ensemble, c'est un gros cran en dessous, et le cadre urbain enlève un peu du côté potache de l'Académie.

2.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

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Critique éclair #054 - SEMAINE POLICE ACADEMY - Police Academy (1984)

Publié le 5 Août 2024 par Lurdo dans Comédie, Action, Critiques éclair, Policier, USA, Review, Police Academy, Cinéma

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Police Academy (1984) :

Lorsque le maire de la ville décide d'étendre les critères d'admission à l'Académie de police, des candidats de tous horizons rejoignent cette institution et tentent de se former, sous les ordres du mesquin et de l'autoritaire Lieutenant Harris (G.W. Bailey). Il y a là Mahoney (Steve Guttenberg), un glandeur bon-à-rien qui tente de se faire renvoyer ; Karen (Kim Cattrall), une fille de bonne famille qu'il tente de séduire ; Hightower (Bubba Smith), un géant afroaméricain ; le rondouillard Leslie Barbara (Donovan Scott) ; Larvell (Michael Winslow), baratineur et bruiteur ; George Martin (Andrew Rubin), séducteur latino ; Tackleberry (David Graf), passionné d'armes et en quête d'action ; Fackler (Bruce Mahler), maladroit ; Hooks (Marion Ramsey), timide et hésitante ; et Blankes (Brant von Hoffman) et Copeland (Scott Thomson), deux lèche-bottes qui deviennent les sous-fifres de Harris.

Retour sur la franchise des Police Academy, une franchise comique incontournable des années 80 co-créée par Pat Proft (co-scénariste sur l'immense majorité des films des ZAZ), que je n'ai pas revue depuis la fin de l'ère des VHS, et à propos de laquelle je redoutais le pire avant d'en attaquer le revisionnage.

Heureusement, pour ce premier opus en tout cas, ça n'a pas trop mal vieilli. Bon, il y a des scories aujourd'hui problématiques (le côté légèrement racoleur, et toute l'homophobie ordinaire de certains des personnages, très 80s - paradoxalement, la visite dans le bar gay rempli de leather daddys passe plutôt bien et est assez soft), quelques gags balourds, mais dans l'ensemble, ça se regarde plutôt bien, notamment grâce à une distribution très sympathique et attachante.

Certes, tout le monde n'a pas droit à un développement égal, et la réalisation et le montage sont parfois un peu approximatifs (non seulement c'est un premier long-métrage du réalisateur, mais en plus ce dernier, issu du monde de la télévision, a coupé bon nombre de séquences et de gags du script original, qu'il ne trouvait pas assez subtil et intelligent) - mais difficile de ne pas voir un côté Frank Drebin dans ce bon vieux Lassard, et le thème musical est tellement mémorable que le tout reste très sympatoche, une comédie potache et décomplexée promouvant la diversité dans les forces de police.

4/6 

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Les bilans de Lurdo - The Boys, saison 4 (2024)

Publié le 3 Août 2024 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Télévision, Fantastique, Science Fiction, Amazon, Review, USA, Drame, Les bilans de Lurdo, Thriller, Boys

La saison 3 de The Boys était pour moi l'occasion de prendre conscience d'une certaine lassitude que je ressentais vis à vis du programme et de son écriture trop "facile" (de la provoc gratuite, du gore, un propos politique souvent résumé à un calque de la réalité américaine avec quelques noms modifiés, des thématiques balourdes) ; des défauts que l'on retrouvait dans la première saison du spin-off Gen V... et qui sont toujours aussi présents dans cette saison 4, une saison de mise en place (pour ne pas dire de surplace) pour l'ultime saison 5 de la série.

The Boys, saison 4 (2024) :

La campagne électorale touche à sa fin, et Victoria Neuman (Claudia Doumit) va être élue vice-présidente des USA début janvier : une date butoir pour les Boys comme pour Homelander et Vought, qui mettent en place un grand plan visant à garantir l'accession au pouvoir de la politicienne... quoi qu'il en coûte.

À nouveau huit épisodes de 55 minutes, pour une saison globalement en demi-teinte, qui a pour thématique principale "les erreurs et regrets liés au passé", notamment du côté des Boys.

Annie refuse d'assumer son héritage de Starlight, et est confrontée à Firecracker, une superhéroïne alt-right/MAGA revancharde maltraitée par Annie durant leurs jeunes années, et qui rend publique l'avortement de cette dernière ; Frenchie retrouve Colin, un ex dont il a tué toute la famille durant l'une de ses missions ; Kimiko croise le chemin d'une autre victime du réseau terroriste qui l'avait enlevée ; Hughie doit gérer l'AVC de son père (excellent Simon Pegg) et le retour dans leur vie de sa mère (Rosemarie DeWitt), partie depuis bien longtemps ; Butcher, victime d'une tumeur cérébrale, est hanté par des visions de sa femme et d'un collègue barbouze (Jeffrey Dean Morgan), sorte de dualité ange/démon qui influence toutes ses actions... et même du côté des Supes, les scénaristes insistent sur ce schéma narratif, avec par exemple Homelander qui retourne dans le laboratoire où il a grandi pour se débarrasser des scientifiques de Vought, ou A-Train qui rejoint le camp du bien, après notamment avoir tourné un film sur son origin story...

Mais au delà de cette thématique et de ses conséquences sur les personnages, le souci, c'est que la saison ronronne beaucoup.

On sent les scénaristes se plier en quatre pour coller à l'actu (de manière toujours plus forcée et artificielle : la satire, ça ne peut se limiter à prendre une news récente et à y insérer les noms des personnages, de Vought, ou que sais-je encore), ou du moins pour essayer d'y coller (honnêtement, toutes les vannes sur le MCU, ses diverses phases, etc, elles ont au moins un an de retard) ainsi que pour pousser le bouchon toujours un peu plus loin (arrive cependant un moment où trop de violence et de provocation finissent par désensibiliser le spectateur - ça n'a plus grand effet), mais dans l'ensemble, la saison peine à proposer un tout vraiment homogène et efficace.

Pourtant, on a droit à plein de choses : une fausse bande-annonce avec Will Ferrell, une convention alt-right conspirationniste, un remake de Human Centipede, une Bat-mitzvah qui dégénère, une pieuvre doublée par Tilda Swinton, Homelander on Ice, la Comicon de Vought, une soirée BDSM chez Tek-Knight, des animaux de ferme dopés au V, un coup d'état le 6 janvier, une métamorphe surpuissante, etc.

Mais un bon paquet d'éléments semblent forcés : tout ce qui touche à Kimiko et Frenchie tombe à plat, séparant le duo pour le faire se retrouver in fine, et faisant disparaître Frenchie durant tout un épisode ; la révélation sur la nature réelle de Kessler, le collègue barbouze de Butcher, est télégraphiée ; et puis il y a Sage (Susan Heyward), une nouvelle membre des 7, supposément la "personne la plus intelligente de la planète".

Difficile à mettre en image pour les scénaristes, qui se contentent donc de la faire manigancer de manière plus ou moins évidente, de la faire disparaître de la série pendant un temps, et de la faire revenir ensuite à la fin avec un "j'avais tout prévu, c'était mon plan génial depuis le début" qui ne convainc pas franchement.

Dommage, parce que l'actrice est efficace, tout comme Valorie Curry (déjà vue dans The Tick, entre autres), qui campe une Firecracker détestable à souhait.

Mais bon, voilà. Les fans de The Boys adoreront (sauf s'ils se reconnaissent un peu trop dans ce que satirise pataudement la série), et je reste mitigé - ça se regarde, c'est bien produit, tout le monde s'amuse, mais il est temps que le programme touche à sa fin, car réutiliser toujours les mêmes grosses ficelles pour que Homelander épargne ses ennemis, ou que les Boys échouent par pure incompétence, ça va un certain temps. 

Et la provoc gratuite (ainsi que le recours systématique au raccourci sexualité déviante=méchant pervers, très américain) ne parvient plus à camoufler les faiblesses d'une écriture qui se croit plus maline qu'elle ne l'est vraiment.

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Critique éclair #052 - Mon Espion 2 : Mission Italie (2024)

Publié le 31 Juillet 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, USA, Amazon, Review, Jeunesse

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Mon Espion 2 : Mission Italie (My Spy The Eternal City - 2024) :

Désormais agent de bureau, JJ (Dave Bautista) tente d'élever Sophie (Chloe Coleman), devenue adolescente rebelle, et de gérer sa scolarité. Quand le chœur auquel elle appartient remporte un voyage scolaire en Italie, JJ s'empresse de se proposer pour accompagner sa fille... mais sur place, les voilà pris dans une sombre affaire de prise d'otages qui va tout chambouler.

Le premier My Spy était une comédie d'espionnage particulièrement anecdotique, voire médiocre, qui sous-exploitait ses personnages secondaires, et dont l'intérêt reposait principalement sur la relation sympathique entre Batista et la petite Chloe Coleman.

Pour ce deuxième volet ("back by popular demand", apparemment), produit cette fois-ci pour Amazon, on prend les mêmes et on recommence, en envoyant tout le monde en Italie... pour quelque chose de tout aussi mollasson et de quelconque.

Suite oblige, le métrage laisse plus de place aux personnages féminins (Coleman, Kristen Schaal, Anna Faris), tous plus efficaces et compétents que JJ, et à Ken Jeong, déroulant une intrigue cousue de fil blanc, aux personnages souvent sous-développés (Flula Borg, notamment), aux idées puériles (les oiseaux d'attaque qui se font tailler en pièces), aux vannes graveleuses, et à la bande originale générique et insipide, composée par le fils du réalisateur/scénariste. 

Ce n'est pas un désastre absolu, les acteurs restent sympathiques, et ils auront eu droit à des vacances en Italie, mais bon, j'ai trouvé ça en dessous du premier, et le tout est assez typique du film pour plateforme de streaming.

2/6

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Critique éclair #051 - Space Cadet (2024)

Publié le 29 Juillet 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Amazon, Jeunesse, USA, Review, Science Fiction

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Space Cadet (2024) :

Passionnée d'espace, Tiffany "Rex" Simpson (Emma Roberts) a toujours rêvé d'aller visiter les étoiles... mais elle est une party girl/barmaid en Floride. Lorsque sa meilleure amie Nadine (Poppy Liu) falsifie le CV de Rex, cependant, cette dernière se retrouve acceptée au sein du programme de formation des astronautes de la NASA, aux côtés d'autres candidats ultra-motivés (Desi Lydic, Kuhoo Verma, Yasha Jackson, Andrew Call, Josephine Huang...). Et contre toute attente, tout en tentant de préserver la supercherie, la jeune femme trouve là la réponse à ses aspirations, sous le regard un peu incrédule de Pam (Gabrielle Union) et Logan (Tom Hopper), les directeurs du programme...

Une comédie Amazon/MGM qui lorgne un peu sur La Revanche d'une blonde in space, mais sans en avoir le charme, la maîtrise ou l'écriture de ce modèle : tout est un peu trop caricatural, tout est un peu trop immature, superficiel, ça surjoue gentiment pour s'aligner sur ce ton et cette approche un peu trop forcés, et au final, le budget (les intérieurs des vols spatiaux, aïe), la direction artistique clinquante et les choix d'écriture improbables font que le tout ressemble souvent à un téléfilm Disney Channel, avec ce que ça comporte de message girl power et la science c'est trop cool, les filles.

Rien n'est crédible, c'est prévisible de bout en bout, assez quelconque, un peu trop long, mais bon, je suppose que si l'on regarde le tout sans s'attendre à autre chose, ça passe, notamment parce que la distribution est sympathique.

2.5/6

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Les bilans de Lurdo - Star Trek Discovery, saison 5 : suite et fin (2024)

Publié le 28 Juillet 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Star Trek, Télévision, Drame, USA, CBS, Discovery

Après une première moitié de saison 5 assez peu marquante, qui a réussi à faire de ce qui avait été annoncé comme une "chasse au trésor dynamique et haletante" une énième ode mollassonne à la connexion émotionnelle entre les peuples et les individus, continuons cette fournée de 10 épisodes, et espérons que ça s'énerve un peu...

Star Trek Discovery, saison 5 - suite et fin (2024) :

- 5x06 - Whistlespeak : Le Discovery découvre que le prochain indice se trouve sur une planète primitive, dans une ancienne tour de contrôle météorologique désormais vénérée par les autochtones ; Tilly et Burnham descendent sur place pour tenter d'y accéder.

Un épisode filler tellement générique dans sa forme qu'il aurait pu prendre place dans n'importe quelle série Trek, avec sa mission sur une planète primitive qui vénère des dieux demandant des sacrifices dans des tours en ruines, en réalité des reliquats de technologies contrôlant le climat, blablabla... 

Seule différence qui ne serait probablement pas passée dans les autres séries Trek : Discovery et son message pro-connexion, avec ici, la connexion spirituelle. Les autochtones ont une crise de Foi lorsqu'ils découvrent qu'il existe une vie extraterrestre, et que leurs Dieux n'en sont pas ; Culber a une crise de Foi suite à sa possession par le symbiote Trill ; Tilly a une crise vocationnelle après avoir remporté un marathon (!), guidé la fille du prêtre local, et frôlé la mort ; Burnham doit décider de passer outre la Prime Directive, dans laquelle elle a une foi aveugle... bref, tout le monde doute, et l'épisode finit par botter en touche en résolvant tout de manière peu motivée ou probante.

On sent que la série est à cours de de budget, la moitié du cast est aux abonnés absents, les maquillages sont minimalistes, l'écriture sommaire (le Whistlespeak du titre est mentionné dans une scène seulement, l'indice est trouvé hors-champ, dans une autre tour, entre deux scènes, les idées et thématiques sont sous-développées)... bof.

- 5x07 - Erigah : Alors que Moll et L'ak sont captifs de la Fédération, et que ce dernier est soigné pour sa blessure mortelle, un énorme vaisseau Breen arrive sur place et réclame leur restitution...

Zzzz... ZZz... ZZZzzzzz... oh la vache, la sieste que je viens de faire devant cet épisode.

Entre L'ak et Moll, toujours dépourvus du moindre charisme et réduits à des caricatures ambulantes ; Rayner massacré par l'écriture, qui passe pour un con impulsif et indiscipliné uniquement là pour se faire recadrer par Burnham et/ou recevoir des compliments condescendants de celle-ci en fin d'épisode ; la sécurité incompétente de Starfleet ; le caméo inutile de Nhan ; et le rythme global de l'épisode, qui fait un gros surplace sans jamais parvenir à intéresser ou à créer le suspense... c'était vraiment insipide à en pleurer.

Rien de plus à dire, vivement la fin de saison.

- 5x08 - Labyrinths : Le Discovery arrive en orbite de la grande bibliothèque stellaire cachée, où est abritée l'ultime indice, mais les Breens, sur leurs talons, imposent à Burnham de trouver ce dernier au plus vite...

Du bon et du moins bon, dans cet épisode nettement moins insipide et soporifique que le précédent. Au niveau des points positifs, on peut citer le cadre intéressant (même si bon, visuellement parlant, elle est un peu trop vieillotte, cette bibliothèque tout papier clairement tournée dans une bibliothèque réelle pour faire des économies, et il n'y a pas la moindre précaution sanitaire ou de conservation pendant que tout le monde s'y promène et touche de vieux ouvrages, etc), la bibiothécaire excentrique amusante, les effets visuels, et un bien meilleur rythme global.

Moins convaincants : le retour de Star Trek Therapy, avec Burnham qui s'auto-analyse pour résoudre l'épreuve de la semaine, et réalise qu'elle doit faire face à ses peurs et à ses sentiments ; toute la sous-intrigue de Moll qui manipule les Breens pour parvenir à ses fins et finit par prendre le pouvoir (tout est tellement manichéen, simpliste, et Moll manque tellement de présence ou de charisme, que ça tombe à plat) ; la résolution bâclée ; le retour des lance-flammes ridicules en arrière-plan de la passerelle du Disco, qui lâchent tous simultanément des flammes de 2 mètres de haut au moindre coup reçu par le vaisseau...

Toujours des défauts flagrants, mais dans l'ensemble, ça se regardait.

- 5x09 - Lagrange Point : Pris de vitesse par les Breens, qui ont mis la main sur un portail menant à la technologie des Progéniteurs, l'équipage du Discovery tente une infiltration à bord du vaisseau-mère ennemi, déguisés en Breens...

La fin de saison (et de série) approche, et Discovery ne peut s'empêcher de revenir à ses fondamentaux : de l'action spectaculaire et des effets spéciaux en tous genres... pour camoufler un surplace chronique.

Parce que c'est ça, en somme, ce pré-final : Burnham & co mettent au point un casse bancal, perdent tout leur temps à avoir des discussions personnelles au beau milieu de leur infiltration, les méchants sont bêtes et crédules comme leurs pieds, et le tout se conclue par un 1-vs-1 annoncé entre Burnham et Moll (décidément de pire en pire dans son rôle de maychante clichée).

Il y a bien une scène ou deux sympathiques (mention spéciale à Tilly, qui se fait remettre en place par Rayner après une nouvelle remarque déplacée), quelques belles images, et Jonathan Frakes est toujours efficace à la caméra (malgré quelques effets tounroyants inutiles hérités des autres réalisateurs de la série), mais dans l'ensemble, énorme bof, et surtout, zéro sentiment d'urgence ou de tension.

- 5x10 - Life, Itself : Le Discovery tente de retarder les Breens, tandis que Burnham et Moll, de l'autre côté du portail, découvrent la technologie des Progéniteurs...

Un series finale de près de 90 minutes qui regroupe tous les éléments qui, au fil des saisons, m'ont hérissé le poil dans cette série : un déluge d'effets spéciaux de qualité blockbuster, pour cacher la vacuité d'un scénario étiré en longueur ; une passerelle du Disco rythmée par les coups de lance-flammes ; une Burnham omniprésente, constamment poussée au premier plan, quitte à éclipser les autres personnages qui n'ont plus que des miettes ; Burnham, toujours, propulsée "femme la plus importante et la plus sage de la galaxie" par les scénaristes, qui lui font prendre de manière unilatérale des décisions pour le reste de l'univers ; tous les enjeux du script se résolvent par des sentiments, des platitudes sur la connexion interpersonnelle, sur le travail sur soi, sur la recherche de sens, bref, du Star Trek Therapy, etc ; des idées dérivatives et/ou WTF (soit respectivement les deux plans de l'équipage du Discovery pour se débarrasser des Breens) ; des choix artistiques discutables (à nouveau, les caméras tournoyantes et les ralentis inutiles d'Osunsanmi, mais aussi ce choix de casting peu convaincant pour la Progénitrice, qui murmure toutes ses lignes) ; du fanservice inutile qui tombe bien à plat (l'identité de Kovich) ; un Saru excellent mais sous-exploité ; une antagoniste insipide et assez bête ; et j'en passe.

Pour faire simple, j'ai décroché à plusieurs reprises, je n'ai vraiment pas aimé, et quand est arrivée la conclusion additionnelle dans le futur, j'ai levé bien haut les yeux au ciel en réalisant qu'au milieu des violons larmoyants et des images nostalgiques, la série tentait un toutéliage de dernière minute avec le court-métrage Calypso, sorti de manière confidentielle il y a maintenant 6 ans, et que tout le monde a oublié.

M'enfin pourquoi pas... Pas mécontent que ce soit fini, tout ça, en ce qui me concerne.

- Bilan saisonnier/de série - 

Un micro-bilan, parce que je ne vais pas répêter ce que j'ai déjà dit en long, en large et en travers au fil des ans : Discovery s'est ratée dans les grandes largeurs, parce qu'elle n'a jamais su sur quel pied danser.

Depuis ses premiers instants, créés par Bryan Fuller avant son départ pour divergences créatives, jusqu'à sa direction actuelle sous les commandes de Michelle Paradise (pour qui l'émotion prime sur tout), en passant par l'entre-deux, lorsque la série essayait d'être edgy et plus sombre, le show a toujours avancé à l'aveugle, incapable de s'éloigner du personnage de Mary-Sue Burnham, autour duquel tout a toujours constamment tourné.

Alors oui, les moyens et technologies actuelles ont fait que c'était clairement plus spectaculaire, visuellement parlant, que bon nombre de séries de s-f (et bon nombre de Trek) avant Discovery... mais ça s'est toujours arrêté là, avec de l'émotion tellement forcée qu'elle était creuse, des scénaristes incapables d'intégrer suffisamment de l'ADN de Trek dans ce qu'ils concevaient clairement comme un blockbuster tv de prestige, bref... hormis quelques moments ponctuels, Discovery n'a jamais vraiment convaincu.

Et cette saison est à l'identique, avec une course au trésor anémique, l'équivalent de The Chase de Next Gen, mais étiré artificiellement sur toute une saison.

Bof. À ce point du revival de la franchise à la télévision, je crois qu'on peut sans nul doute affirmer qu'il n'y a que Strange New Worlds et (désormais annulée) Lower Decks a porter fièrement le nom de Trek. La baudruche Discovery s'est rapidement dégonflée, Picard est en majeure partie ratée, et je n'ai que très peu d'espoir pour les spin-offs Starfleet Academy et Section 31...

*soupir*

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Les bilans de Lurdo - Animal Control, saison 2 (2024)

Publié le 27 Juillet 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Sitcom, Fox, Les bilans de Lurdo, Review, USA, Télévision

Après une première saison sympatoche (sans plus) de douze épisodes, pour laquelle Bob Fisher, le co-showrunner (avec Dan Sterling, ancien de The Office, scénariste de L'interview qui tue ! et de Séduis-moi si tu peux !), s'était fait un plaisir de reprendre les bases de son Sirens pour les décliner au monde des services municipaux de contrôle animalier, Animal Control est revenu en mars dernier pour une seconde saison raccourcie (9 épisodes), toujours sur Fox.

Animal Control, saison 2 (2024) :

Alors que Victoria (Grace Palmer) apprend que sa Carte verte est sur le point d'expirer, son équipe a d'autres préoccupations : Frank (Joel McHale) découvre un trafic d'animaux qui l'amène à mener l'enquête avec Emily (Vella Lovell), Shred (Michael Rowland) essaie de retrouver une belle inconnue dont il a croisé le chemin, et Patel (Ravi Patel) aimerait se lancer dans l'immobilier, et tente de recruter ses collègues dans ce projet bancal...

Au programme, quelques fils conducteurs saisonniers qui fonctionnent plutôt bien, et permettent aux scénaristes de mélanger un peu les associations de personnages. On peut notamment citer l'enquête de Frank, qui permet à McHale et à Lovell d'interagir un peu, de partir en infiltration avec des déguisements ridicules, et de se confronter à la famille (policière) de Frank (dont un Thomas Lennon joyeusement détestable) ; ou encore Victoria, qui tente de se préparer à son test des services de l'immigration en révisant avec les parents de Ravi (les vrais parents IRL de l'acteur). 

D'autres sous-intrigues sont moins probantes, comme la rénovation immobilière de Shred et Patel, ou la recherche de l'inconnue qui a tapé dans l'œil de Shred - de manière générale, ce qui tourne autour de Shred est un cran en dessous, un peu alourdi par un triangle amoureux pas des plus passionnants entre lui, Emily et Rick.

Globalement, ça reste cependant assez agréable à suivre, suffisamment rythmé et dynamique pour faire oublier les points négatifs. Et les animaux, dans tout ça ? Entre autres, on a des ratons-laveurs alcooliques, un cygne très agressif, un putois, un chien qui conduit... et un caméo de Ken Jeong en comportementaliste canin excentrique qui vient remettre de l'ordre dans la brigade.

Après, Animal Control reste une workplace comedy de network, pas forcément ultra-mémorable, mais sympathique et déjà renouvelée pour une saison 3.

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Critique éclair #050 - Le Flic de Beverly Hills 3 (1994) / Le Flic de Beverly Hills : Axel F (2024)

Publié le 26 Juillet 2024 par Lurdo dans Action, Policier, Thriller, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, USA, Review, Netflix

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Le Flic de Beverly Hills 3 (Beverly Hills Cop III - 1994) :

Lorsque son chef est abattu au cours d'une opération menée par Foley à Detroit, ce dernier suit les traces des meurtriers jusqu'à Wonder World, un parc d'attraction incontournable de la région de Beverly Hills. Pour l'occasion, Axel retrouve Rosewood, désormais promu superviseur des opérations policières régionales, et s'oppose à l'Agent Fullbright (Stephen McHattie) des services secrets...

10 ans après le premier volet, Axel Foley remet le couvert pour un troisième épisode assez peu apprécié du public et des critiques, et pourtant réalisé par John Landis.

Il est vrai que dans ce troisième épisode, Eddie Murphy semble bien moins énergique et motivé (apparemment, Murphy voulait un Foley plus adulte et mature), embarqué dans une grosse parodie de Disneyland et d'Universal Studios qui fait de lui un super-héros (le sauvetage de la grande roue), qui place plusieurs caméos (dont celui de George Lucas) gratuits, et utilise une version orchestrale du thème principal, bien moins marquante que la version 80s de l'original.

Et puis Taggart manque à l'appel, certaines scènes trainent un peu en longueur, le parc est parfois un peu cheap, et dans l'ensemble, ça manque un peu de punch, malgré un accent mis sur une action plus pétaradante et explosive.

Pas si mauvais que ça, mais un cran en dessous des autres.

3.25/6

Le Flic de Beverly Hills : Axel F (Beverly Hills Cop : Axel F - 2024) :

Parce que Rosewood a disparu dans le cadre d'une enquête, et que sa propre fille, Jane (Taylour Paige), avocate à Beverly Hills, est menacée par de dangereux criminels, Axel Foley quitte à nouveau Detroit pour rejoindre la Californie, où, avec l'aide de Taggart et du jeune inspecteur Bobby Abbott (Joseph Gordon-Levitt), il va mener l'enquête comme il sait si bien le faire...

Et donc, 30 ans après le premier film de la franchise, voilà que tout le monde rempile pour un métrage produit pour Netflix et réalisé par un jeune réalisateur peu expérimenté... on prend les mêmes (le trio de tête Foley, Taggart et Rosewood, qui tous ont bien vieilli, sans oublier Paul Reiser et Bronson Pinchot), on y rajoute la fille délaissée de Foley et son ex policier, histoire d'injecter un peu de sang frais, on place un méchant agent gouvernemental pas vraiment mieux développé que précédemment (Kevin Bacon s'amuse, mais ça s'arrête là), et on joue à fond la carte du fanservice (notamment musical, mais pas que)...

...pour un résultat finalement pas si éloigné que ça, sur le fond, des précédents opus (Foley revient à Beverly Hills pour aider/venger un ami/collègue, il n'en fait qu'à sa tête, il se fait arrêter, il détruit la moitié de la ville, etc), avec cependant en prime pas mal d'introspection et de mélodrame parental, âge oblige.

Ça se regarde donc tranquillement, sans faire d'étincelles, avec quelques longueurs évidentes et gags qui tombent à plat (Luis Guzman en chef de gang latino flamboyant), le résultat se plaçant quelque part au même niveau que les suites du premier... mais avec des acteurs qui s'amusent et sont heureux d'être là, sans oublier l'avantage prononcé de privilégier très clairement les cascades et les scènes d'action à l'ancienne, avec tôle froissée, doublures et voitures renversées.

Et ça, honnêtement, sur ce point, c'est une excellente surprise, et ça fait vraiment plaisir.

4/6 (nettement plus convaincant que Un Prince à New York 2, pour le coup)

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Critique éclair #049 - Le Flic de Beverly Hills (1984) / Le Flic de Beverly Hills 2 (1987)

Publié le 24 Juillet 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Policier, USA, Review, Action, Thriller

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Le Flic de Beverly Hills (Beverly Hills Cop - 1984) :

Axel Foley (Eddie Murphy), flic rebelle et nonchalant de Detroit, part pour Beverly HIlls lorsque l'un de ses amis est assassiné sur son palier. Là, il fait équipe avec la police locale - notamment Taggart (John Ashton) et Rosewood (Judge Reinhold) - pour enquêter officieusement sur Victor Maitland (Steven Berkoff), un riche négociant en art...

Une comédie policière que je n'ai pas revue depuis au moins 30 ans (et jamais vue en VO, en plus), et qui tient toujours plutôt bien la route, sans trop avoir vieilli. Ça reste le Eddie Murphy show, mais les personnages secondaires sont attachants, c'est globalement assez bien structuré, et ça reste intéressant, principalement parce que ça prend son côté action et policier assez au sérieux (après tout, c'est une production Bruckheimer).

On pourra reprocher au tout de manquer un peu de punch et de dynamisme dans sa réalisation, mais ce n'est pas trop grave.

4.25/6 

Le Flic de Beverly Hills 2 (Beverly Hills Cop II - 1987) :

Parce que le Capitaine Bogomil (Ronny Cox), devenu son ami, est grièvement blessé dans un guêt-apens, Axel Foley repart pour Beverly Hills et fait équipe avec Taggart et Rosewood pour tenter de résoudre une série de braquages liés à Maxwell Dent (Jurgen Prochnow)...

On prend les mêmes et on recommence, cette fois-ci devant la caméra de Tony Scott, qui apporte au tout un peu plus de rythme et de style.

Mais le changement s'arrête plus ou moins là, à vrai dire, puisque ce second BHC n'est ni plus ni moins qu'une redite du premier, avec ses passages obligés, et en bigger louder.

Ça se regarde donc plutôt tranquillement, pour peu qu'on ferme les yeux sur toutes les facilités, les redites, les personnages féminins inexistants, les méchants sous-développés, le passage inutile au Playboy Mansion, sa soundtrack moins marquante et l'humour plus en retrait.

Pas indispensable, mais ça se regarde.

3.75/6

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Critique éclair #048 - Kung Fu Panda 4 (2024)

Publié le 22 Juillet 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Animation, Dreamworks, Fantastique, Jeunesse, Review, USA

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Kung Fu Panda 4 (2024) :

Alors qu'il cherche un successeur pour le remplacer dans le rôle de Guerrier dragon, Po (Jack Black) croise le chemin de Zhen (Awkwafina), une renarde qui tente de voler des reliques dans le Palais de Jade. Mais lorsque son vieil ennemi Tai Lung (Ian McShane) semble revenir d'entre les morts pour détruire un village, Po découvre qu'il s'agit là des manigances de la Caméléone (Viola Davis), capable de changer de forme à volonté, et qui a pour objectif de voler les connaissances et les techniques de tous les Grands maîtres décédés...

Fin du cycle Kung Fu Panda, avec un quatrième et dernier volet sorti près de 8 ans après le numéro 3, un numéro 3 qui pourtant bouclait plutôt bien la boucle et n'appelait pas vraiment de suite. Mais la nostalgie étant ce qu'elle est (et l'appel de l'argent aussi), voilà donc encore un chapitre de cette saga, plus de 15 ans après le premier volet.

Et... bof. La mayonnaise ne prend pas vraiment, non seulement parce que, visuellement parlant, le métrage n'a pas le côté expérimental et ambitieux des précédents volets (adieu les flashbacks en 2D, les jeux de couleur, etc), mais aussi et surtout parce que la méchante du film est franchement quelconque.

Gentiment redondante dans ses objectifs avec ceux du Général Kai (de KFP3), ses pouvoirs sont somme toute sous-exploités, le duel final est peu marquant, et globalement tout est très plat, tant au niveau de l'humour que des péripéties (pas de Cinq Cyclones, dans ce volet, tous kelleyrisés de manière forcée, mais une sous-intrigue quelconque sur les deux pères de Po qui tentent de retracer ses pas), et ce malgré un rythme artificiellement frénétique.

Ajoutez à cela une illustration musicale peu marquante (la reprise "chinoise" de Crazy Train fait un peu tâche), et voilà, un KFP 4 qui m'a déçu, et qui est probablement le plus faible des quatre, à mon sens.

3/6 

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Les bilans de Lurdo - Mr. & Mrs. Smith, saison 1 (2024)

Publié le 13 Juillet 2024 par Lurdo dans Romance, Critiques éclair, Télévision, Amazon, Les bilans de Lurdo, Action, Thriller, USA, Review, Drame

Adaptation libre/réinvention de Mr. & Mrs. Smith, le film de 2005 avec Angelina Jolie et Brad Pitt, cette série Amazon chapeautée par Francesca Sloane et Donald Glover propose une approche bien différente du côté actioner décomplexé du long-métrage : ici, on est plus dans une comédie romantique indépendante qui utilise l'espionnage comme métaphore d'une vie de couple, avec ses épreuves, ses coups durs et ses échecs...

Au programme, donc, huit épisodes de 45-60 minutes, pour un résultat pas inintéressant, mais possiblement handicapé par le format global de la série.

Mr. & Mrs. Smith, saison 1 (2023) :

Recrutés par une mystérieuse agence, "John" (Donald Glover) et "Jane" (Maya Esrkine) sont placés dans une somptueuse maison new-yorkaise, où ils sont supposés se faire passer pour un couple marié. Rapidement, cependant, John et Jane tombent amoureux, alors que les missions les plus complexes se succèdent...

Un accueil critique assez enthousiaste, un accueil public plus sévère ("c'est nul, ça ne ressemble pas au film, ce n'est pas sexy, ce n'est pas spectaculaire, ce n'est pas un blockbuster glamour !"), pour une série effectivement un peu frustrante, mais pas pour ces raisons basiques.

Déjà, il faut admettre qu'en théorie, la série évolue sur un terrain bien balisé : pas uniquement par le film, mais aussi par des séries comme The Americans, et autres. Sauf qu'ici, les titres de chaque épisodes sont assez clairs : premier rendez-vous, deuxième rendez-vous, premières vacances, thérapie, infidélité, rupture - la série assume pleinement son côté drame relationnel d'abord, série d'espionnage ensuite.

Malheureusement, huit épisodes de moins d'une heure, qui tentent de concilier romance d'un côté, et espionnage dynamique et pétaradant de l'autre, ce n'est pas forcément assez. Du moins, pas de la manière dont ils sont structurés ici.

Mr. & Mrs. Smith nous propose en effet une saison coupée en deux sur le plan relationnel : première moitié, la rencontre, la première fois, le bonheur, les nouveaux amis ; deuxième moitié, les disputes, la jalousie, la thérapie, la séparation, etc. Et la première moitié de saison est assez agréable, en fait : la relation Glover/Erskine fonctionne bien, les deux acteurs ont une bonne alchimie, et ils sont excellents dans l'action comme dans la romance balbutiante et l'espionnage pas très compétent.

Mais lorsque la seconde moitié arrive, les défauts que l'on pouvait percevoir en filigrane dans les premiers épisodes deviennent de plus en plus flagrants. Très tôt, en effet, on a l'impression d'un passage en avance rapide de la relation John/Jane... des ellipses, des raccourcis narratifs, des hors-champs, des réactions un peu artificielles (Jane qui trouve Paul Dano "sexy", juste histoire d'insérer une dose de jalousie dans le scénario) : cette impression est décuplée à partir de l'épisode 5 (un épisode au demeurant assez efficace, avec une mission d'extraction d'un Ron Perlman capricieux et intenable - qui tient lieu ici d'enfant à superviser pour le couple), qui effectue une sorte de bascule plus sérieuse.

C'est le début des complications pour la série, qui accélère alors dans la désintégration du couple Smith, raconte leurs missions en flashbacks résumés (sous le prétexte d'une séance de thérapie avec Sarah Paulson), et surligne au maximum les traits principaux de la caractérisation des personnages, jusqu'à les rendre relativement antipathiques. Jane, notamment, qui est présentée dès le début de la série comme, entre autres, froide, distante, manipulatrice, fermée et ambitieuse, est désormais réduite à ces seules caractéristiques, assez caricaturales (là où le personnage de Glover, naturellement plus cool, s'en sort mieux).

Entre cette caractérisation déséquilibrée, ce rythme incertain, ce ton plus négatif et les disputes qui se multiplient (ça s'insulte, ça se critique ouvertement, etc, le tout au premier degré), la seconde moitié de la saison s'avère donc nettement plus désagréable, d'autant que les raccourcis narratifs employés ici ou là (et déjà présents dans la première moitié de saison, mais globalement atténués par le côté romance et missions internationales) empêchent le spectateur de vraiment adhérer pleinement à l'évolution de ce couple dont il n'a finalement vu qu'une fraction de la vie privée et professionnelle, une évolution qui... sonne faux.

Et puis arrive l'épisode final, qui retrouve le côté dispute domestique avec des armes en tout genre du film de Pitt/Jolie - et ça fonctionne bien, avec pas mal d'action bien menée... mais le dénouement téléphoné déçoit un peu (y compris le cliffhanger final en mode Butch Cassidy et le Kid) et l'absence totale d'hésitation de John et Jane quand vient le moment de s'éliminer mutuellement contraste violemment avec la plus grosse partie de leur relation durant la saison.

En somme, je reste mitigé positif, et je suis persuadé que si la série avait plus pris son temps, avait duré 10 ou 12 épisodes, avec plus d'épisodes quasi-unitaires centrés sur la mission plutôt que sur la métaphore vie de couple/espionnage, le tout aurait bien mieux respiré, et l'évolution des personnages aurait paru bien plus naturelle.

En l'état, ce n'est pas désagréable, ça se regarde assez vite, mais il reste quelque chose de frustrant et d'inabouti dans l'écriture.

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Critique éclair #039 - Boy Kills World (2024)

Publié le 12 Juillet 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Thriller, Comédie, Fantastique, USA, Review

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Boy Kills World (2024) :

Sourd et muet, un garçon (Bill Skarsgard) transformé en machine de guerre par l'entraînement du Shaman (Yayan Ruhian) se fraie un chemin parmi les troupes de la famille Van Der Koy, dont Hilda (Famke Janssen), la matriarche, est responsable de la mort des parents du garçon et de son handicap.

Un actioner bourrin, sanglant et décomplexé né d'un court-métrage proof-of-concept, produit par Sam Raimi, et qui est l'exemple même de la forme qui prime sur le fond.

Le film ne manque en effet pas de style, que ce soit formellement (les caméras tournoient et virevoltent pendant les déplacements et les combats, les personnages ont des identités visuelles bien définies et très jeux vidéo/comic books) ou conceptuellement (plein d'idées absurdes, çà et là, dont notamment la voix de H. Jon Benjamin, aka Archer, qui narre toutes les pensées et les réactions internes du héros, la présence de la petite sœur imaginaire du garçon, ou encore les dialogues mécompris de Benny) mais le tout finit par être too much, surtout que le scénario est ultra-basique et téléphoné (pas beaucoup de surprises au programme pour le spectateur aguerri), et que l'univers est un peu dérivatif (Hunger Games, The Purge, etc).

BKW est donc assez amusant à suivre, mais un peu brouillon, et avec une durée de près de 2 heures, il est aussi un peu usant à la longue et répétitif, surtout quand il tente de faire dans l'émotion un peu balourde - qui tranche franchement avec la rigolade improbable et gore du reste du métrage.

3.25/6 (cela dit, les acteurs se donnent tous à fond, Skarsgard en tête malgré un rôle relativement ingrat)

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Critique éclair #038 - Sweet Dreams (2024)

Publié le 10 Juillet 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Drame, USA, Review, Critiques éclair

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Sweet Dreams (2024) :

Réalisateur alcoolique, Morris (Johnny Knoxville) voit sa vie s'écrouler et est contraint de partir en cure de désintoxication pour tenter de se reconstruire. Installé dans une maison commune avec de nombreux autres anciens alcooliques et toxicomanes (Bobby Lee, GaTa, Theo Von, Brian Van Holt, Jonnie Park...), il tente de reprendre goût à la vie, et finit par accepter de coacher l'équipe de softball du centre, espérant ainsi remporter le premier prix d'un tournoi, et éviter que le centre ne soit fermé...

Contrairement à ce que laissent présager l'affiche du film et le pitch ci-dessus, Sweet Dreams n'est pas une comédie sportive balisée. Ou plutôt, si, c'est exactement cela, mais cette facette somme toute assez cousue de fil blanc et sans véritable surprise n'occupe qu'une partie du film, qui est en réalité une comédie dramatique sur l'addiction, dans laquelle Knoxville est particulièrement convaincant et touchant et qui sent le vécu (on peut se demander quelle part d'autobiographie il y a dans tout ça, à tous les niveaux).

Et c'est sur ce fond dramatique que vient se greffer, à partir d'une grosse demi-heure et par intermittence, la sous-intrigue du softball et du tournoi. La greffe a lieu de manière parfois naturelle (c'est un moyen pour les pensionnaires du centre de se rapprocher et de faire équipe dans leur combat), parfois de manière artificielle (avec de l'humour graveleux, ou en ajoutant de jolies filles au casting), et l'on a parfois l'impression que cette partie du film a été artificiellement rajoutée, pour alléger un peu le propos, mais dans l'ensemble, ça n'éclipse pas le travail fait sur la partie dramatique (une partie dramatique qui, cela dit, aurait pu être un peu plus subtile et moins didactique dans son écriture). 

Pas un film au ton toujours très léger et joyeux, mais c'est sincère, et c'est loin d'être inintéressant.

3.75/6

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Critique éclair #037 - Kung Fu Panda 3 (2016) + Les Secrets du rouleau (2016)

Publié le 8 Juillet 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Cinéma, Animation, Critiques éclair, Dreamworks, Fantastique, USA, Review

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Kung Fu Panda 3 (2016) :

Alors que Po découvre que son père biologique (Bryan Cranston) a survécu et apprend à le connaître, avant de l'accompagner jusqu'à son village de pandas, une menace surnaturelle menace toute la Chine : le Général Kai (J. K. Simmons), ancien compagnon d'armes d'Oogway, est revenu de l'au-delà en dérobant le Chi de tous les Grands Maîtres décédés, et il est bien décidé à faire de même dans le monde des vivants...

Probablement mon Kung Fu Panda préféré des 3 premiers films, un métrage plus abouti sur tous les plans, que ce soit narrativement, techniquement, ou au niveau du méchant, qui fait un boss de fin de qualité et a droit à un affrontement final spectaculaire.

Alors j'ai toujours quelques réserves sur le côté "la boucle est bouclée/Po était destiné à sauver le monde parce que des pandas avaient sauvé Oogway à l'époque" et sur les origines de Po, ainsi que sur l'humour un peu facile du village des pandas (lol, ils sont gros, fainéants et gourmands), mais la réalisation et la mise en images se permettent plus d'expérimentations dynamiques, la musique est plus homogène que lorsque Zimmer sous-traitait à moitié à Powell, et globalement, cette quête d'identité et la dualité père adoptif/père biologique fonctionnent bien.

Une bonne surprise en ce qui me concerne, même si visiblement, le film n'est pas aussi apprécié par la critique que le précédent. En tout cas, ça n'appelait pas de quatrième volet.

4.25/6

Les Secrets du rouleau (Secrets of the scroll - 2016) :

Po tente de retrouver ses figurines des cinq cyclones, données par son père adoptif à un jeune enfant, ce qui motive Oogway, depuis l'Au-delà, à expliquer comment les cinq guerriers se sont rencontrés...

Mouais, alors là, pour le coup, je n'ai pas vraiment apprécié. Encore une tentative de toutéliage reliant Po aux cinq cyclones, et vice-versa, et les rendant mutuellement responsables du destin les uns des autres, ce court m'a semblé forcé et artificiel, à l'image de la narration made in Oogway, à peine justifiée et nécessaire.

Et puis j'ai eu du mal à ne pas avoir une impression de continuité un peu malmenée par rapport à ce qui a déjà été établi, y compris dans les courts précédents.

Après, ça reste très sympathiquement animé et doublé, mais bon, c'était un peu faible.

3/6

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Les bilans de Lurdo - Les Chroniques de Spiderwick, saison 1 (2024)

Publié le 7 Juillet 2024 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Jeunesse, Télévision, Review, Les bilans de Lurdo, USA, Fantastique, Comédie, Drame

Après le film de 2008, limité dans son ampleur et sa durée, mais relativement fidèle aux livres de Black/DiTerlizzi, place à une série en 8 épisodes de 35-45 minutes, co-production Paramount et Disney pour Disney+ adaptant en théorie ces mêmes ouvrages. Mais, nous allons le voir très vite, quand une série produite par Paramount ne trouve pas sa place sur Paramount+, est refusée par Disney+, et échoue sur Roku Channel, c'est en soi un assez mauvais signe...

Les Chroniques de Spiderwick, saison 1 (2024) :

L'affrontement de la famille Grace (Joy Bryant, Noah Cottrell, Lyon Daniels, Mychala Lee), fraîchement installée dans le manoir Spiderwick, contre Mulgarath (Christian Slater), un ogre métamorphe qui veut s'emparer du grimoire ancestral de la famille Spiderwick...

On va faire simple et direct : il n'y a que huit épisodes dans ce programme... et il m'aura fallu plus d'un mois pour en venir à bout. Un calvaire.

Et de suite, évacuons le sujet qui en fâche certains : oui, cette version de Spiderwick est dans la droite lignée des tendances actuelles du streaming en matière de diversité et de représentativité, avec une distribution principale afroaméricaine, des personnages secondaires plus divers, quelques mentions du racisme de la société américaine (certaines très maladroites) et une brève intégration de la tradition native-américaine dans l'univers féérique (Mulgarath mentionne qu'on l'a aussi appelé wendigo, et qu'une tribu locale a aidé à le combattre... il y a 150 ans).

Mais c'est tellement peu important dans l'ensemble que cette mise au goût du jour n'est à aucun moment un réel facteur dans la qualité du programme. Le problème de celui-ci, en réalité, c'est que cette adaptation, chapeautée par Aron Eli Coleite (Heroes, The River, Daybreak, Star Trek Discovery et... Locke & Key), n'a globalement plus rien à voir avec les livres d'origine, une fois sorti du postulat de base.

Je ne saurais même pas par où commencer, en fait : la maison (à l'architecture bien trop excentrique pour être crédible) n'est plus protégée par une barrière magique ; tous les enfants ont été vieillis pour devenir des ados lycéens, avec ce que ça implique de relations, de groupes d'amis, de fêtes, etc ; Jared devient un petit délinquant rebelle souffrant de troubles du comportement ; Mulgarath se fait passer pour le psy de Jared (!), séduit la mère de ce dernier (!), a des problèmes de voisinage (!), et tente de justifier ses actions en se présentant comme un écoterroriste défendant la Terre contre les méchants humains (!) ; Simon tombe amoureux de la "fille" de Mulgarath (!), un être féérique annonciateur de mort imminente qui a pris l'apparence d'une adolescente ; Mallory est en compétition avec une escrimeuse jalouse pour les attentions d'une prof d'escrime aveugle en combinaison BDSM (qui est une demi-naïade) ; Jared se constitue un groupe d'amis neurodivergents patients de l'hôpital psychiatrique local ; la tante Grace, internée, s'échappe et devient vite une vision florale récurrente qui guide les héros ; Thimbletack est un lutin hostile, manipulateur et antipathique : Mulgarath est responsable d'une épidémie de sommeil comateux parmi des dizaines d'habitants de la ville... mais ça ne semble pas affoler grand monde.

Ah, et puis la série devient rapidement une sorte de quête pour les adolescents, qui doivent retrouver (un peu à la manière des clés dans Locke & Key, qui a largement inspiré cette version de Spiderwick, en particulier dans tous ses défauts, son manque cruel de tension, la bêtise profonde des personnages) les dizaines de pages magiques du grimoire, éparpillées et cachées en ville et dans les environs.  

Seulement voilà... même cette quête, pourtant d'apparence simple et directe (il serait facile d'articuler un épisode = une page, par exemple), finit par être un gros bordel à peine cohérent. Toute la série est en effet centrée sur Mulgarath/Christian Slater, qui fait de son mieux pour créer un méchant mémorable, mais autour de lui, tout le dessert.

Les sous-intrigues sont catapultées, les rebondissements expédiés (les ados découvrent la véritable nature du psy avant même la mi-saison), la caractérisation débile (Simon devient l'allié de Mulgarath parce qu'il est amoureux, Jared est un petit con paranoïaque au constant sourire en coin, personne ne réagit jamais de manière logique), l'interprétation est très inégale, bref, la série cahote de l'avant, et plus le temps passe, moins l'écriture parait cohérente et maîtrisée.

Alors quand une série fantastique tient à ce point le fantastique à bout de bras (on en parle beaucoup, mais on le voit peu, et il n'y a aucun sens de l'émerveillement - tous les personnages acceptent le monde féérique sans broncher, en mode "okay, cool, et alors ?"), brise aussi souvent ses propres règles et semble persuadée que le véritable sujet du programme, c'est "l'acceptation d'autrui et des problèmes psychologiques de chacun au sein d'une unité familiale, qu'elle soit biologique ou recomposée", forcément, ça coince. Surtout quand les errances du scénario rendent tous les personnages plus bêtes que leurs pieds, et que l'interprétation très inégale n'aide pas du tout.

La série se termine en cliffhanger, comme si une suite était prévue... mais pour être très franc, il vaudrait mieux plutôt oublier très vite cette adaptation ratée, in name only, et rester sur le souvenir de l'adaptation cinématographique.  

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Critique éclair #036 - Les Chroniques de Spiderwick (2008)

Publié le 5 Juillet 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Fantastique, Jeunesse, Nickelodeon, Critiques éclair, USA, Review

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Les Chroniques de Spiderwick (The Spiderwick Chronicles - 2008) :

Lorsqu'ils s'installent dans la luxueuse (mais décrépie) demeure de leur ancêtre, Arthur Spiderwick (David Strathairn), les jumeaux Jared et Simon Grace (Freddie Highmore), leur sœur aînée Mallory (Sarah Bolger) et leur mère Helen (Mary-Louise Parker) ne se doutent pas que le manoir renferme un secret magique : un grimoire écrit par Arthur avant sa disparition mystérieuse, et renfermant d'innombrables informations inestimables sur le monde des fées et autres êtres magiques qui nous entourent, invisibles. Un grimoire sur lequel Mulgarath (Nick Nolte), un ogre sanguinaire, est prêt à tout pour mettre la main...

Un film revu juste avant d'attaquer l'adaptation télévisée récemment diffusée aux USA... et honnêtement, c'est tout à fait honorable. Une adaptation condensée des cinq livres constituant le premier cycle des romans Spiderwick (par Black et DiTerlizzi), cette version s'avère non seulement globalement fidèle au récit des livres (il y a quelques omissions, surtout dans la dernière ligne droite, par exemple au niveau des nains ou des dragons), mais en plus, elle est assez divertissante à regarder, dans le genre.

Après... c'est une adaptation en 95 minutes (ce qui explique les omissions), réalisée par Mark Waters (pas vraiment un réalisateur visionnaire, ou possédant un style très particulier) : le film est agréable, possède une distribution très attachante (la famille Grace, Seth Rogen au doublage d'une créature), les effets numériques d'ILM tiennent toujours bien la route, le bestiaire est amusant, le manoir Spiderwick est très réussi, il se dégage du tout une atmosphère très automnale franchement appréciale, et il y a une sorte de noirceur assez jouissive à la Gremlins, avec des bestioles explosées, écrasées, etc, dans des gerbes de sang vert... mais ça s'arrête là.

Le film manque d'un certain style (qu'aurait pu apporter un réalisateur comme Brad Silberling ou Guillermo Del Toro), et finit par être un peu trop pépère dans sa mise en scène, pas forcément aidé par une bande originale compétente de James Horner, mais manquant d'un véritable thème fort ou d'un sens du merveilleux.

Loin d'être honteux, mais perfectionnable.

Un petit 4/6

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Critique éclair #035 - Blue et compagnie (2024)

Publié le 3 Juillet 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Jeunesse, Fantastique, USA, Review, Critiques éclair

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Blue et compagnie (If - 2024) :

Parce que son père (John Krasinski), qui l'élève seul, doit être opéré du cœur, Bea (Cailey Fleming) s'installe temporairement dans l'appartement new-yorkais de sa grand-mère (Fiona Shaw). Là, rapidement, elle rencontre Cal (Ryan Reynolds), un homme étrange qui vit à l'étage, et qui, comme elle, est capable de voir les amis imaginaires que tous les enfants ont un jour, et qu'ils oublient. Avec son aide, elle décide alors de tout faire pour aider ces amis imaginaires à trouver de nouveaux enfants, ou, à défaut, pour les réunir avec leurs humains, désormais adultes...

Mouais. John Krasinski délaisse un peu les monstres et l'horreur pour s'essayer au genre du film fantastique familial façon Pixar (oui, le film évoque constamment les Pixar, depuis son ouverture en flashbacks mélodramatiques sur fond de Michael Giacchino, jusqu'à son titre français, en passant par tout l'univers, etc), mais sans en avoir la rigueur ou le worldbuilding (le film lui-même se contredit plusieurs fois au niveau des règles de son univers, notamment dans son générique de fin), et en se calquant sur le Sixième Sens de Shyamalan (mâtiné de Foster, la maison des amis imaginaires).

Ce qui, pour tout spectateur avisé, devrait joyeusement spoiler le seul et unique twist de ce film, pourtant déjà bien éventé par un scénario guère inspiré. 

C'est ça, le problème de ce If : il y a un potentiel certain, notamment dans tous ces personnages imaginaires délaissés, mais le scénario n'en fait rien, hormis un défilé de caméos vocaux pas toujours reconnaissables.

À l'identique, on sent Krasinski décidé à proposer un film à la fois touchant, drôle, fantaisiste et bourré d'imagination... mais le dosage n'est vraiment pas le bon, et le film semble constamment s'exprimer de manière très artificielle : l'émotion est forcée (Giacchino porte tout à bout de bras avec sa bande originale presque envahissante), l'humour tombe à plat (Reynolds est en mode sarcastique/déprimé, les scènes de Krasinski sont... laborieuses), la fantaisie est bien trop générique, le message est régressif alors qu'il se veut inspirant (garder son âme d'enfant, etc), le rythme est inégal, et au final, on se dit "tout ça pour ça".

2.25/6 (ah, et Blue fait à peine plus que de la figuration, donc le titre VF, euh...) 

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Critique éclair #034 - Kung Fu Panda 2 (2011) + Les Secrets des maîtres (2011)

Publié le 1 Juillet 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Dreamworks, Fantastique, Jeunesse, Review, USA

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Kung Fu Panda 2 (2011) :

Parce qu'une prophétie a autrefois annoncé sa défaite aux mains d'un panda, Shen (Gary Oldman), un seigneur de guerre paon, a alors ordonné le génocide de tous les pandas du royaume. Des années plus tard, désormais armé d'explosifs et de canons, Shen tente de conquérir toute la Chine avec son armée de loups et de gorilles. Face à lui, les cinq cyclones et Po, seul panda rescapé du massacre de son peuple...

Le premier Kung Fu Panda était sympathique, sans plus, comme je le disais dans ces pages il y a quelques jours. Cette suite, mise en chantier suite au succès du premier film, a été encore mieux accueillie par la critique et les spectateurs - paradoxalement, cependant, je l'ai trouvée un peu en dessous de son modèle, probablement parce que son récit est bien trop balisé.

Il faut dire que j'en ai un peu assez du monomythe campbellien utilisé à toutes les sauces : et là, faire de Po l'unique survivant de son peuple, une figure quasi-biblique abandonnée dans un panier après un massacre ordonné par un souverain malfaisant, qui va affronter ce tyran et le vaincre, blablabla... ça ne m'a pas particulièrement intéressé.

D'autant que tout le propos sur la famille d'adoption est très classique, que la musique m'a semble bizarrement plus générique (ou du moins, trop typique du style Powell période Dragons), que le duel final Po/Shen est un peu décevant et catapulté, et que le récit a une structure un peu répétitive (face à face avec le méchant, le méchant les repousse, les héros se regroupent, etc).

Alors certes, il y a un peu plus de place laissée au personnage d'Angelina Jolie, les flashbacks en 2D sont dans la droite lignée des Secrets des cinq cyclones (donc, très réussis), et d'un point de vue technique, c'est probablement un niveau au-dessus du premier (même si parfois, ça frôle le brouillon pendant les combats), mais ça s'arrête plus ou moins là pour moi.

3.5/6 

Kung Fu Panda : Les Secrets des maîtres (Secrets of the Masters - 2011) :

S'introduisant de nuit avec Tigresse et Mante dans le temple pour y découvrir en avant-première une exposition consacrée aux légendes du kung fu, Po leur raconte les origines des maîtres Bœuf, Rhino et Croc, et de leur combat contre les trois sœurs Wu...

Dans la droite lignée du précédent Secrets of..., un court métrage d'une vingtaine de minutes mi-2D, mi-3D, consacré cette fois-ci aux trois maîtres introduits dans Kung Fu Panda 2 (mais totalement sous-utilisés dans le film, au point de paraître inutiles). 

Jean-Claude Van Damme et Victor Garber ne reprennent pas le doublage, mais Randall Duk Kim revient, lui, en Oogway, pour un récit dynamique et sympathique, toujours très réussi visuellement, mais qui souffre malheureusement de trois personnages principaux pas particulièrement intéressants ou développés.

3.5/6

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