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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #usa catégorie

Halloween Oktorrorfest 2024 - Les Guetteurs (2024)

Publié le 15 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, USA, Thriller, Irlande, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Les Guetteurs (The Watchers - 2024) :

Mina (Dakota Fanning), Américaine vivant en Irlande, tombe en panne au milieu d'une forêt étrange, et réalise alors qu'elle en est prisonnière de celle-ci, incapable de s'en échapper. Réfugiée dans un bunker vitré avec trois autres survivants (Georgina Campbell, Olwen Fouéré, Oliver Finnegan), elle est désormais observée, chaque nuit, par des êtres invisibles qui les maintiennent prisonniers dans les bois, et ne les laissent sortir que durant la journée...

Premier long-métrage de la fille de M. Night Shyamalan, Les Guetteurs a eu droit à une sortie cinéma et a un mini-buzz dans les milieux informés, mais soyons francs : malgré le côté népo-baby à l'œuvre ici, ce film d'horreur est tout simplement raté, un sous-Shyamalan incapable de transcender le récit d'origine (un roman).

Pourtant, Ishana (la fille de Manoj) tente vraiment de faire comme papa, aidée d'une photographie efficace et de décors naturels... mais tout est trop approximatif, tout est trop sommaire, tout semble gêné aux entournures.

Les personnages sont tous antipathiques et abrupts, leurs réactions ne font pas toujours sens, la logique du récit est brouillonne, les tunnels d'exposition sont constants et maladroits au possible, le récit est assez mal structuré (quand tout le monde parvient à s'échapper et retrouve une vie normale, mais qu'il reste 20-25 minutes de film, on se doute qu'il va y avoir de nouveaux rebondissements) et la tension peine à s'installer, handicapée par un récit qui téléphone à l'avance toutes ses révélations.

Ainsi, le cadre irlandais et l'affiche du film sont suffisants pour révéler la nature des Guetteurs en question... et la caractérisation et les dialogues balourds trahissent également l'identité d'un personnage principal. Et puis il y a cette tentative, désormais inévitable, de transcender le genre en le bourrant de thèmes et de métaphores plus ou moins évidentes, et de traumatismes qui hantent l'héroïne : ici, ça reste tellement sous-développé que ça tombe à plat.

Dans l'ensemble, ce n'est pas mal filmé, et l'interprétation est efficace (Fanning a de faux airs de Malin Akerman, ici, c'est assez troublant), mais dans l'ensemble, c'est du succédané de Shyamalan sans la rigueur et le savoir-faire technique de ce dernier, et donc... ça n'a pas grand intérêt.

2/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2024 - I Saw the TV Glow (2024)

Publié le 14 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review, Drame

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

I Saw the TV Glow (2024) :

Depuis ses plus jeunes années, Owen (Justice Smith), un jeune garçon réservé et mal dans sa peau, trouve refuge dans une série télévisée culte pour adolescentes, The Pink Opaque, qui lui a permis de rencontrer Maddy (Brigette Lundy-Paine), une jeune lesbienne livrée à elle-même et maltraitée par son beau-père. Inséparable, le duo s'est immergé dans l'univers étrange de la série, au point de parfois confondre fiction et réalité... et quand Maddy refait surface dans la vie d'Owen après une décennie d'absence, la vie médiocre de ce dernier commence à se fracturer.

J'aurais dû m'en doter. Un film A24 dramatico-horrifique, encensé par tous les critiques américains et dégoulinant de néons et d'éclairages queer... ça ne pouvait être que de l'horreur "transcendée" (ou elevated, comme on aime à le dire outre-atlantique).

Et effectivement, on est en plein dedans. Réalisatrice trans, film qui est (de l'aveu de sa créatrice) une grosse métaphore sur la transexualité, sur le mal-être adolescent, sur le fandom télévisuel en tant qu'échappatoire à une réalité oppressante (en l'occurrence, le film est bourré de références à Buffy, avec en prime un caméo d'Amber Benson, parce que forcément, Tara, icône lesbienne et tout et tout), sur la répression de son moi intérieur, etc, forme très stylisée et arty, propos abscons, bande originale excentrique...

Pas surprenant de voir une telle réception critique, tant le métrage coche toutes les cases de ce qui plait à la critique US (dont une part non négligeable, notamment sur les sites plus jeunes ou de genre, a le même parcours trans mal dans sa peau/fan de Buffy et de pop culture/école de cinéma - il n'y a qu'à voir la couverture médiatique qu'a reçu The People's Joker de la part de nombreux sites généralistes aux USA)... mais j'ai trouvé ça assez agaçant, en fait.

Pas sur un plan visuel (la photographie et la lumière sont maîtrisés, avec une atmosphère vaporeuse, baignée de néons et de brouillard artistique), et les thématiques ne sont pas non plus inintéressantes, mais au niveau du reste : l'interprétation est maniérée, ampoulée, forcée, le rythme est lancinant, la narration est décousue, les personnages peu attachants, le côté méta (Owen s'adresse au spectateur, face caméra, sans raison) est brouillon, la fin botte en touche, et dans l'ensemble, ça n'est pas de l'horreur... si ce n'est de l'horreur existentielle inhérente à l'expérience trans.

Et mon problème, c'est que d'un côté, cette expérience filmique désagréable sur tous les plans est délibérée (et donc, en cela, le film atteint ses objectifs de retranscrire le malaise d'un jeune queer en quête d'évasion et d'identité, paumé, et qui trouve refuge dans le pouvoir hypnotisant du petit écran - ce qui, je suppose, fait du métrage un succès), mais d'un autre côté, c'est particulièrement pénible à regarder, jamais satisfaisant, et jamais suffisamment subtil pour que le message ne paraisse pas maladroit.

Je n'ai pas aimé. Du tout, même. Mais en même temps, je ne suis clairement pas le public visé, et je n'ai jamais eu que peu de patience pour les films A24 et leur réception surestimée, donc bon...

2/6 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Wolf Like Me, saison 2 (2023)

Publié le 13 Octobre 2024 par Lurdo dans Comédie, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Les bilans de Lurdo, USA, Peacock, NBC, Australie, Romance, Télévision, Review, Critiques éclair

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Wolf Like Me, saison 2 (2023) :

Enceinte de Gary (Josh Gad), Mary (Isla Fisher) panique, s'inquiétant de savoir si son enfant à venir sera un loup-garou, lui aussi, ou même si elle voudra le dévorer...

Après une première saison en demi-teinte, revoilà Wolf Like Me, cette coproduction australienne comico-horrifique diffusée aux USA sur Peacock, une saison de sept épisodes d'une vingtaine de minutes, qui cette année préfère, à la comédie romantique de la saison 1, le thème de la grossesse et des anxiétés lui étant liées.

Et malheureusement, ce n'est pas beaucoup plus convaincant, ou plutôt, c'est dans la droite continuité de la première année, en moins abouti.

Comprendre par là que tout repose intégralement sur l'illustration musicale omniprésente et sur des péripéties souvent téléphonées et approximatives : forcément, en 140 minutes, pas le temps non plus d'approfondir grand chose, ou de se permettre des subtilités.

Cette saison, on a donc Mary qui a des inquiétudes à propos de son bébé, Gary qui se plante (stupidement) dans l'utilisation du nouveau sous-sol connecté et manque de se faire dévorer par sa femme, des pseudo-tentations romantiques en la personne d'une autre parente d'élève qui flirte avec Gary et d'un ex de Mary, lui aussi garou (avec qui elle couche joyeusement une fois transformée, avant d'ordonner à Gary de ne pas se plaindre de cette infidélité parce qu'elle ne contrôle pas ses pulsions et que de toute façon, elle ne s'en souvient pas), une enquête de police qui sort de nulle part, et un grand final en mode course poursuite, avec Mary qui accouche à l'hôpital un soir de pleine lune, et toute la famille qui dérobe une ambulance pour la ramener à la maison avant qu'il ne soit trop tard.

(pourquoi ils n'ont pas prévu dès le départ un accouchement à domicile avec une sage-femme, mieux vaut ne pas se poser la question)

C'est bourré de facilités, de réactions et de caractérisations aberrantes (ou du moins, de moments à se facepalmer), de grosses ficelles narratives télégraphiées, d'éléments à peine développés manque de temps ou de volonté, bref, c'est particulièrement forcé et frustrant (d'autant plus que les acteurs sont bons, et que la créature est visuellement plutôt réussie).

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Reginald the Vampire, saison 2 (2023)

Publié le 12 Octobre 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, USA, Syfy, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Télévision, Review

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Reginald the Vampire, saison 2 (2023) :

Après les événements de l'année précédente, Reggie reçoit une vision mystique : Balestro, archange des armées de Dieu, annonce aux vampires qu'ils n'ont plus que 30 jours à vivre avant d'être exterminés...

Après une première saison... gentillette mais bordélique et approximative, Reginald The Vampire revient pour dix nouveaux épisodes d'une quarantaine de minutes, toujours sur Syfy... avec une annulation à la clef.

Pas forcément surprenant, cela dit, tant les défauts de la saison 1 se trouvent ici très tôt renforcés et soulignés, ce qui n'aide clairement pas à fidéliser un public déjà peu mobilisé, et tant la série semble vouloir lorgner sur du sous-Buffy assez fauché, et particulièrement axé sur les sentiments de ses protagonistes (une série CW, donc).

Il y a vraiment un problème d'approche (peut-être inhérente à un budget encore plus réduit ?) dans les épisodes de cette saison, qui se plient en quatre pour isoler les personnages en tête à tête entre quatre murs, et leur faire échanger de longues plages de dialogues larmoyants (pas toujours aidés par une interprétation inégale) sur leurs sentiments les uns pour les autres.

Et comme je le mentionnais, l'influence de Buffy est particulièrement palpable, au point de devenir envahissante : Maurice et Angela continuent leur duo Angel/Darla, avec Maurice qui se prend pour Angel et combat le crime et les monstres dans les rues, et Angela qui n'a de cesse de le séduire et finit par revenir du côté des gentils, avec une rédemption à la Spike ; Claire l'adolescente devient "la Clef" permettant d'empêcher l'apocalypse, et a droit à son The Body, quand sa mère décède subitement, amenant le Scooby Gang tous les personnages à se réunir autour d'elle pour la soutenir ; Ashley et Nikki s'établissent comme couple lesbien à la Willow/Tara, et "adoptent" Claire à la mort de sa mère... etc, etc, etc.

Les influences sont là, elles sont évidentes, pas très bien digérées, et elles ne fonctionnent pas franchement, handicapées par une écriture rarement subtile, par une facture visuelle cheapouille, et par une direction biblique qui ne convainc ni ne surprend jamais vraiment.

D'autant que la menace d'une extinction imminente de la race vampirique n'est jamais vraiment pesante ou perceptible, tant la série se perd dans un shipping des personnages secondaires (notamment les couples LGBTQ, dont la série est clairement très fière) et dans les hauts et les bas de la relation Reginald/Sarah (honnêtement nettement plus agaçants qu'en saison 1).

Bref, une saison plus frustrante, plus fauchée et plus inaboutie (notamment sur le plan technique, avec des problèmes de rythme, de montage, de raccords, etc), qui privilégie tellement le mélodrame et les larmes que le programme finit par agacer, et par donner envie de faire avance rapide.

Quant à la fin... c'est un sacré bordel qui se termine en queue de poisson, l'essentiel des intrigues saisonnières ayant été bouclées dans l'épisode précédent.

Pas de saison 3 au programme, donc, mais honnêtement, je ne l'aurais probablement pas regardée. 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Oddity (2024)

Publié le 11 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Horreur, Fantastique, Critiques éclair, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Irlande, USA, Shudder, Review

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Oddity (2024) :

Un an après la mort mystérieuse de sa sœur jumelle aux mains d'un patient de Ted Timmis (Gwilym Lee), l'époux psychiatre de celle-ci, Darcy (Carolyn Bracken), medium aveugle possédant une boutique de curiosités, s'invite chez Ted et sa nouvelle compagne Yana (Caroline Menton), sur les lieux mêmes du meurtre. Avec elle, elle apporte un étrange mannequin grandeur nature en bois, menaçant et sinistre, qui trône dans le salon...

Un film d'horreur irlandais distribué par Shudder, du réalisateur de Caveat, et dont la réception ultra-enthousiaste et positive par les critiques m'étonne un peu, je dois dire, tant le tout m'a semblé vraiment cousu de fil blanc.

C'est bien interprété, je ne le nie pas, et le mannequin en bois est lugubre, donnant lieu à quelques moments efficaces... mais j'ai trouvé la structure globale du film maladroite (avec des flashbacks explicatifs pas très bien intégrés), la caractérisation un peu bancale (tout est inutilement agressif, ce qui instantanément met le spectateur sur ses gardes et l'amène à dernier à l'avance tous les rebondissements), le scénario est assez classique et évident, et dans l'ensemble, je suis resté un peu de marbre sur la durée.

Comme Caveat, un petit

3/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Deadheads (2011)

Publié le 11 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Review, USA, Action, Romance

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Deadheads (2011) :

Lorsqu'il revient soudain à la vie au beau milieu d'une invasion de zombies, Mike (Michael McKiddy) réalise qu'il est lui aussi un zombie, mais doué de parole et de réflexion, contrairement aux autres. Il rencontre alors Brent (Ross Kidder), un slacker stoner dans la même situation que lui, et ensemble, ils décident de partir dans le Michigan pour retrouver Ellie (Natalie Victoria), l'ex-petite-amie de Mike avant sa mort... trois ans plus tôt aux mains du père d'Ellie.

Une comédie zombiesque au budget assez limité, mais plein de bonne volonté et de sincérité, écrite et réalisé par deux frères fils d'un des responsables des effets spéciaux du premier Evil Dead de Sam Raimi.

Et c'est plus ou moins ce qui permet au tout de rester plutôt sympatoche, même si vers la fin, ça tire un peu à la ligne, et que les personnages sont assez inégaux sur tous les plans : en tant que buddy comedy, le duo principal fonctionne assez bien (quand bien même leur quête serait profondément stupide ^^), l'humour est plus souvent bien vu que lourd, et la légère touche de romance improbable n'est pas trop forcée.

Rien d'indispensable, plein de défauts inhérents au budget du film, mais ça se regarde.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Peur Bleue (1985)

Publié le 10 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Horreur, Critiques éclair, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, USA, Review, Thriller

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Peur Bleue (Silver Bullet - 1985) :

Lorsqu'une série de meurtres effroyables secoue la bourgade tranquille de Tarker's Mill, seul Marty (Corey Haim), un jeune garçon en fauteuil roulant, comprend qu'il a affaire à un loup-garou, et, avec l'aide de sa sœur Jane (Megan Follows) et de son oncle (Gary Busey), il entreprend de le capturer...

Une adaptation de Stephen King jamais revue depuis les années 80-90, et qui, honnêtement, ne revisite pas forcément le mythe du loup-garou de manière très intéressante. Déjà, dès l'ouverture du film, avec sa bande originale beaucoup trop mélodique, on sent que le métrage est en quelque sorte malade (et c'est le cas, puisque la production du tout a été assez chaotique).

D'un côté, un récit qui frôle le récit d'aventures pour enfants, avec ce thème principal aventureux, un jeune protagoniste handicapé, une relation tendue avec sa sœur, des moments attachants et des personnages sympathiques. De l'autre, un récit de loup-garou inabouti, jamais convaincant, avec un prêtre en surjeu, un monstre raté qui tue des gens à coups de batte de baseball, des scènes hors-sujet (le massacre des villageois dans le brouillard, plus risible qu'autre chose), une narration en voix off inutile, qui ressemble à un bricolage en post-production...

Le tout culminant en un "affrontement" catapulté et bouclé en cinq minutes, pour une fin de film précipitée et frustrante.

Bref, on devine un embryon de film intéressant, qui a clairement été saboté a un moment ou un autre pour un résultat plus que bancal. Surnage uniquement une scène de transformation de tous les paroissiens, dans une église, plutôt efficace malgré un certain surjeu.

2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Late Night with the Devil (2024)

Publié le 10 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Télévision, Shudder, USA, Review, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Australie, Thriller

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Late Night with the Devil (2024) :

Animateur de talk-show cherchant désespérément le succès, Jack Delroy (David Dastmalchian) décide de profiter de l'émission du 31 octobre 1977 pour présenter au public un programme effrayant et surnaturel, avec en point d'orgue l'invocation d'un démon supposé posséder une adolescente, Lilly (Ingrid Torelli). Mais rapidement, la soirée dégénère en direct devant les caméras...

Hmm, ça me peine de le dire, mais je suis malheureusement assez mitigé après avoir vu ce Late Night with the Devil, un film auréolé d'une réputation pourtant flatteuse.

Principalement parce que le tout est clairement modelé sur Ghostwatch, mais n'en a pas la rigueur et la structure, ce qui est des plus regrettables : LNWTD joue en effet avec les formats, proposant une rediffusion de l'émission du 31 octobre, entrecoupé de scènes de coulisses, le tout introduit comme un documentaire résumant la vie et la carrière de Delroy jusqu'à cette date, et avec une conclusion "dans la tête de Delroy".

On comprend alors qu'il existe un vrai problème d'homogénéité dans la forme du programme : l'introduction documentaire (avec Michael Ironside en voix off) n'est plus jamais utilisée ensuite, les scènes en coulisse (jamais justifiées narrativement - qui filme, pourquoi, etc - et avec un rendu et une mise en scène trop modernes) brisent l'immersion du programme, et la toute fin (celle qui rebascule en mode "film d'horreur normal" et nous montre les visions de Jack) arrive comme un cheveu sur la soupe, presque hors sujet.

C'est d'autant plus dommage que tout ce qui se déroule sur le plateau du talk show est excellent : très bien interprété, crédible visuellement, etc, et avec une montée en puissance et en graphisme similaires à ceux de Ghostwatch. Dastmalchian, notamment, a vraiment très bien cerné les tics et le phrasé des animateurs de talk show, et le pseudo-James Randi (Ian Bliss) est plutôt amusant.

Mais bon, voilà, le film - qui se regarde très bien au demeurant - souffre de plein de petits problèmes de cohérence interne dès que l'on commence à y réfléchir un peu, et l'on se dit que le projet aurait probablement été plus efficace et abouti en se limitant uniquement aux images de l'émission, ou en développant un peu plus le pourquoi des images en coulisses.

3/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Trap (2024)

Publié le 9 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, USA, Review, Halloween, Oktorrorfest, Horreur

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Trap (2024) :

Pompier municipal, père attentif et tueur en série ultra-violent, Cooper Adams (Josh Harnett) et sa fille Riley (Ariel Donoghue) assistent au concert de Lady Raven (Saleka Night Shyamalan), la superstar préférée de Riley. Mais rapidement, Cooper réalise que les autorités cernent la salle de concert et qu'avec l'aide d'une profileuse, elles le recherchent : à lui désormais de parvenir à leur échapper sans éveiller les soupçons de sa fille...

On ne pourra pas dire que M. Night Shyamalan est un mauvais père : après s'être occupé de sa première fille en produisant et co-finançant son premier film (The Watchers, chroniqué un peu plus tôt dans le mois), il se tourne maintenant vers sa deuxième fille, et en fait la vedette de ce Trap, un thriller souvent improbable et approximatif, et qui s'essouffle complètement après sa première heure.

Ici, en effet, Shyamalan pose un postulat de semi-huis-clos, une unité de lieu ouvrant de nombreuses portes intrigantes : une salle de concert pleine d'adolescentes surexcitées, cernée par les autorités qui traquent un tueur en série. De quoi faire de ce dernier un anti-héros plutôt intéressant, qui tente de s'enfuir tout en restant un bon père de famille : Josh Harnett est efficace, porte le film sur ses épaules, et quand bien même l'écriture du métrage resterait discutable (plein de réactions et de répliques peu naturelles, des facilités, une profileuse peu convaincante, etc), ça fonctionne à peu près pendant une heure.

Seulement voilà, qui dit salle de concert, dit concert. Et pour incarner l'équivalent de Taylor Swift dans cet univers, Shyamalan a recruté sa fille chanteuse, qu'il met sur scène et qu'il filme en long, en large et en travers comme une superstar de la chanson. On a donc droit à l'intégralité de ce concert et de la prestation de Mlle Shyamalan, ce qui serait déjà limite... si en plus, Manoj ne décidait pas, au bout d'une heure, de faire de sa fille l'un des personnages principaux du film : elle se fait enlever par le tueur, elle tente de le manipuler, elle contacte les autorités, elle déclenche son arrestation, etc.

Le tout, souvent filmé en plan très serré (c'est son truc, à Shyamalan, dans ce film : les personnages face caméra qui débitent leur texte), ce qui n'aide pas à cacher les faiblesses relatives de la demoiselle en tant qu'actrice.

Bref, une première heure globalement divertissante malgré plein de défauts et d'élements jamais vraiment plausibles (rien que le concert en lui-même, qui a autant de personnes dans les couloirs que dans la salle), et une dernière demi-heure qui trébuche et abat des cartes jamais vraiment maîtrisées (les mommy issues du tueur, les multiples évasions de ce dernier, l'incompétence chronique des autorités, la manière dont la police a appris la présence du tueur au concert...).

Trap est un film schizophrène, au ton vraiment éparpillé (par moments, c'est presque de la comédie, de la satire, du thriller, etc), à la réalisation très inégale, étrangement générique et qui ne convainc qu'à moitié, principalement sur l'interprétation de Harnett, et d'une poignée d'autres acteurs.

Maintenant, on attend de voir ce que Shyamalan va faire pour sa troisième fille... ou pas.

2.75/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Phobias (2021)

Publié le 9 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Anthologie, Horreur, Fantastique, Science Fiction, Oktorrorfest, Halloween, USA, Review

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Phobias (2021) :

Déposé dans une station de recherche au milieu de nulle part, un homme (Leonardo Nam) devient le patient d'un médecin arrogant (Ross Partridge) qui cherche à exploiter les terreurs des personnes lui étant confiées pour en tirer un gaz capable de paralyzer de peur ceux qui le respirent.

Anthologie en cinq segments (et un fil conducteur) produite par Radio Silence, et qui, honnêtement, ressemble plus à cinq court-métrages mis bout à bout de manière un peu artificielle et forcée.

- Robophobia : Pirate informatique, Johnny (Leonardo Nam) peine à assurer la subsistance de son père handicapé, et est régulièrement passé à tabac par un groupe de petites frappes racistes... jusqu'à ce qu'une techno-entité entre en contact avec lui, et lui propose de l'aider à se venger.

Bof. C'était intéressant et bien mené, et puis tout à coup, le court décide de mettre le turbo et de basculer immédiatement dans son dernier acte, pour une conclusion précipitée et en queue de poisson. Dommage. 

- Vehophobia : Après avoir été plaquée par son compagnon, furieux, Sami (Hana Mae Lee) est confrontée à des manifestations surnaturelles qui semblent habiter sa voiture... et qui sont liées aux raisons mêmes de cette séparation.

Un segment un peu maladroit, trop classique et prévisible pour son propre bien, même si assez bien interprété. Le problème, en fait, c'est ce gros flashback pataud qui arrive à la fin et qui manque vraiment de subtilité. 

- Ephebiphobia : Institutrice infidèle, Emma (Lauren Miller Rogen) attend la visite de son amant, mais elle se trouve soudain attaquée par les enfants de ce dernier...

Mouais. Une home invasion, des ados tueurs, mais un récit tellement passé en avance rapide qu'il n'a pas suffisamment de poids ou d'impact au final, surtout avec cette conclusion un peu catapultée. Dommage (bis).

- Hoplophobia : Une agente du SWAT (Martina Garcia) tue malencontreusement un enfant en mission, et en ressort traumatisée...

Bof à nouveau. Un segment bilingue réalisé par l'actrice Camilla Belle, sur le PTSD d'une représentante de l'ordre... et c'est tout. Pas horrifique pour un sou, pas tendu, c'est compétent, mais c'est trop court pour être autre chose qu'anecdotique.

- Atelophobia : responsable excentrique d'un cabinet immobilier, Renee (Macy Gray) est entourée d'une équipe jeune et séduisante... mais une seule erreur, et vous disparaissez à jamais.

Plutôt amusant et bien mené, celui-là, même si l'illustration musicale est assez soûlante, et que le tout n'a pas vraiment de rapport avec les phobies. Cela dit, c'était un bon cran au dessus du reste. 

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Dans l'ensemble, une anthologie faiblarde, presque jamais horrifique ou tendue, pas assez aboutie, et n'exploitant pas assez son potentiel. Un bon gros bof, en somme.

2.25/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Hypnotique (2021)

Publié le 8 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Review, USA, Netflix

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Hypnotique (Hypnotic - 2021) :

Traumatisée suite à la mort de son bébé et à la séparation de son couple, Jenn (Kate Siegel) est à la dérive. Jusqu'à ce qu'elle rencontre le Dr Meade (Jason O'Mara), psychothérapeute qui, en quelques séances d'hypnose, la remet sur le droit chemin. Mais rapidement, Jenn commence à avoir des absences inexpliquées, et elle se met à douter de ce médecin aux antécédents assez louches...

Un thriller horrifique Netflix assez médiocre, à ne pas confondre avec le film de Ben Affleck et Robert Rodriguez, et qui ressemble un peu trop à un téléfilm Lifetime dont les curseurs auraient été légèrement poussés vers le haut, mais pas suffisamment pour rendre le tout intéressant ou original.

Siegel fait de son mieux (même si quelque chose ne passe pas au niveau de sa coupe de cheveux : postiche ? Teinture ratée ? Coiffeuse hors sujet ?), Jason O'Mara joue les méchants, Dulé Hill s'efforce tellement d'être sérieux qu'il en devient transparent, bref, sans forcément être un désastre intégral (le côté technique est compétent), c'est assez quelconque et insipide à tous les niveaux, et ça ne surprend jamais.

2/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Monster Mash (2024)

Publié le 8 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Monster Mash (2024) :

Malade et agonisant, le Dr Frankenstein (Michael Madsen) envoie sa créature, Boris (Erik Celso Mann) dérober des parties du corps des plus célèbres monstres - l'Homme invisible (Gabriel Pranter), le Loup-Garou (Ian Hummel), la Momie (Adam Slemon) - et enlever Elisabeta (Emma Reinagel), la fille de Dracula (Ethan Daniel Corbett). Le tout afin de se reconstruire un corps immortel et invulnérable dans lequel transférer sa conscience. Furieux, Dracula mène l'enquête avec l'aide d'une sorcière gitane (Bix Krieger), et réunit ses confrères pour mener l'assaut sur le château de Frankenstein...

Un film The Asylum, avec tout ce que ça comporte, mais qui ici s'éloigne un peu des mockbusters et autres métrages incompétents uniquement là pour profiter de la crédulité du public, pour proposer un film dans la lignée des crossovers des monstres Universal (avec les numéros de série limés, bien entendu).

Alors c'est mal rythmé, c'est parfois mal interprété (Madsen n'en a absolument rien à foutre, et a probablement tourné toutes ses scènes en deux heures dans le même décor - ce qui ne serait pas surprenant, vu que tout le film a été tourné en cinq ou six jours à peine), les effets sont très inégaux (les maquillages sont honorables, les kaijus en images de synthèse de la fin du film sont risibles), mais bizarrement, ça passe à peu près - les interprètes des monstres sont compétents, la relation Elisabeta/Boris fonctionne, et le film ne prend jamais à la légère ses créatures...

Bref, ce n'est pas bon, en soi, mais ça possède un certain parfum surrané pas désagréable du tout, qui fait que je me sens assez indulgent.

Un petit 3/6 (même si ça ne le mérite pas forcément d'un point de vue technique) 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Last Night at Terrace Lanes (2024)

Publié le 7 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Religion, USA, Review

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Last Night at Terrace Lanes (2024) :

Alors que le bowling où travaille son père Bruce (Ken Arnold) est sur le point de fermer définitivement, Kennedy (Francesca Capaldi) s'y rend avec Tess (Mia Rae Roberts), pour qui elle a un faible, et deux amis de cette dernière (Lucas Sanchez, Elias Arnold). Mais bien vite, cette soirée est interrompue par l'arrivée de cultistes ayant décidé de faire du bowling le lieu d'un immense sacrifice...

Une comédie horrifique/slasher au budget assez faible, et qui ne convainc qu'assez moyennement : la comédie n'est pas assez marquée, le côté slasher est handicapé par des moyens limités, la réalisation et la mise en images sont un peu fauchées, l'écriture et la caractérisation inégales, bref, dans l'ensemble, ça se regarde parce que c'est assez court et que le rapport père/fille des deux protagonistes est sympathique, à défaut d'être original... mais sinon bof.

Pas terrible, tout ça, donc - c'est le premier long-métrage de toutes les personnes impliquées derrière la caméra, et ça se sent.

2.25/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Chair de Poule, saison 1 (2023)

Publié le 5 Octobre 2024 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, Comédie, Drame, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Fantastique, USA, Disney, Hulu

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Chair de Poule, saison 1 (Goosebumps, season 1 - 2023) :

Lorsqu'une demeure, où s'est déroulée une tragédie dans les années 90, est rachetée par un professeur d'anglais (Justin Long) dans la petite bourgade côtière de Port Lawrence, un esprit vengeur se réveille et s'en prend à un groupe de lycéens (Zack Morris, Isa Briones, Miles McKenna, Ana Yi Puig, Will Price), dont les parents dissimulent un lourd secret.

Avec ses dix épisodes de 30-60 minutes et son intrigue continue, cette nouvelle adaptation de la série Chair de Poule, diffusée en octobre dernier sur Hulu et Disney +, et produite par Sony, n'a plus grand chose à voir avec l'anthologie horrifique originale de R.L. Stine. Ici, on est clairement plus dans la droite lignée de ce qui est arrivé à la franchise Fais-moi peur ces dernières années : une réinvention du concept de base (anthologie fantastico-horrifique pour enfants et pré-ados) en mode sérialisé, avec des personnages plus âgés, un ton plus sérieux... pour le meilleur et pour le pire.

Je l'avais déjà mentionné pour les Fais-moi peur, mais j'ai du mal à vraiment à adhérer à cette approche, d'autant que les Fais-moi peur nouvelle génération s'éloignaient presque totalement de ce qui faisait la série originale. Ici, on s'en sort mieux (du moins, pendant un temps), puisqu'un peu comme dans les deux films Goosebumps, cette série est une sorte de gros best-of des récits de Stine, dont elle utilise les éléments les plus connus (le Polaroïd, la marionnette, le masque, etc) pour créer une sorte de patchwork narratif, et une intrigue de fond qui tient plus de Freddy ou de Stephen King que du programme original.

On a donc deux générations de protagonistes, les adultes (dont Rachael Harris, Lexa Doig et Françoise Yip) impliqués dans une mort tragique, et leurs enfants qui doivent faire face aux conséquences de cet incident, des décennies plus tard. Au programme, un groupe de lycéens forcément très United Colors of Benetton, avec un couple afroaméricain (le jock et sa copine jalouse, rapidement évacuée), une nerd d'origine philippine (Isa Briones, vue dans Picard), une autre asiatique, d'origine chinoise (en charge du club vidéo du lycée), un représentant de la communauté LGBTQ (personnage gay, acteur trans), et un caucasien casse-cou et stupide.

Pendant la première moitié de la saison, chacun des jeunes est confronté à l'un des sujets des livres de Stine... et malgré un format franchement bancal (des épisodes de 30-60 minutes, c'est totalement inutile), ça se regarde sympathiquement.

Mais progressivement, les défauts se font de plus en plus prononcés : de la romance adolescente, avec triangle amoureux, etc, qui rallongent inutilement la sauce des épisodes ; des ruptures de ton assez brutales, comme Justin Long qui nous refait Bruce Campbell et sa main possédée, alors qu'à côté, on est dans du mélodrame, du deuil et des histoires de parents séparés ; et une structure globale assez bancale, puisque la série ne semble jamais vraiment savoir comment doser ses sous-intrigues.

Ainsi, la série effectue son petit bonhomme de chemin jusqu'à l'épisode 8, où tout culmine dans un affrontement enneigé entre les protagonistes et le duo Justin Long/Slappy (la marionnette possédée). Mais au lieu de conclure là, le programme reprend avec encore deux épisodes qui ressemblent en fait à une mini-saison 2 condensée : le prof d'anglais devient auteur, retourne chercher la marionnette dans les montagnes, libère le sorcier la possédant, on a droit à des flashbacks interminables sur ce dernier et son histoire, pendant qu'en parallèle, les ados partis à Seattle font des trucs d'ado, ne revenant en ville qu'in extremis, pour empêcher le grand méchant d'accomplir un plan improvisé sur un bout de table.

Autant la première moitié de saison se regarde assez bien, donc, autant les derniers épisodes, eux, sont laborieux et presque bâclés. Et assez frustrants, à vrai dire, plein de moments inutiles et de digressions qui auraient pu être amputées.

C'est un peu ça, la conclusion de ce bilan. Cette réinvention de Chair de Poule en mode lycéens hormonaux n'est pas mauvaise en soi, mais bourrée de superflu : au lieu de 10 épisodes de 30-60 minutes, il aurait été préférable d'en faire six épisodes de 45-50 minutes, en élaguant considérablement le récit.

D'autant qu'une suite est en chantier... mais que cette suite n'aura aucun rapport avec la saison 1 (malgré la fin ouverte de cette dernière), tout en conservant le même schéma "une tragédie du passé qui impacte des ados du présent". Mouais. 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Here After (2024)

Publié le 4 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Drame, Thriller, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Review, USA, Religion, Italie

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Here After (2024) :

Institutrice à Rome dans une école religieuse, Claire (Connie Britton) est la mère de Robin (Freya Hannan-Mills), pianiste autiste qui refuse de s'exprimer par la parole. Lorsque Robin décède dans un accident de vélo, elle est miraculeusement ramenée à la vie 20 minutes plus tard, mais Claire réalise progressivement que sa fille, qui a soudainement retrouvé l'usage de la parole, est désormais différente... pour ne pas dire dangereuse.

Un film de producteur (comprendre que c'est un producteur de films de genre qui passe ici derrière la caméra) visuellement assez terne, bourré de plans débullés et d'images vaporeuses, pour un récit d'horreur religieuse italo-américain générique qui souffre en plus d'un problème évident : Freya Hannan-Mills a clairement été castée pour son physique très particulier, qui fonctionne bien lorsqu'elle est "possédée" mais lui donne déjà un côté menaçant, sinistre et pâlichon avant son accident.

Résultat : elle est inquiétante avant, elle est inquiétante ensuite, le rythme est mollasson, et comme la réalisation et l'écriture sont totalement médiocres, le film agace rapidement malgré les efforts de Connie Britton, d'autant que tout est répétitif et prévisible au possible (ça tourne autour du pot pendant bien trop longtemps au sujet de la jumelle décédée, le grand final est mélodramatique au possible, avec une grosse métaphore bien baveuse sur le chagrin, le deuil, le regret, etc)...

1.75/6 (dont 0.25 pour la scène finale du piano, plutôt jolie) 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Abigail (2024)

Publié le 4 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Review, USA, Thriller, Critiques éclair

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Abigail (2024) :

Un groupe de criminels (Melissa BarreraAngus Cloud, Dan Stevens, Will Catlett, Kathryn Newton, Kevin Durand) est engagé par Lambert (Giancarlo Esposito) pour enlever Abigail (Alisha Weir), la jeune fille d'un homme mystérieux et fortuné, auquel une demande de rançon est envoyée. Mais rapidement, les kidnappeurs réfugiés dans une maison luxueuse découvrent qu'Abigail est la fille d'un seigneur du crime à la réputation sanglante, et qu'elle-même est probablement bien plus qu'une fillette ordinaire...

Un thriller comédio-horrifique de deux des membres de Radio Silence (le collectif derrière la série des V/H/S, Devil's Due, Southbound, Ready or Not et les deux derniers Scream), qui lorgne beaucoup sur Une nuit en enfer pour son format (une grosse demi-heure de présentation, et ensuite, le groupe de criminels incapables se trouve plongé au milieu d'une histoire de vampires qui dégénère) et pour le ton de sa seconde moitié, nettement décomplexé, gore et rigolard.

Et c'est peut-être là le problème : cet Abigail rappelle pas mal d'autres choses (From Dusk til Dawn, donc, mais aussi Dracula 2000, et plein d'autres films fonctionnant sur le même schéma), mais a du mal à s'équilibrer - les personnages sont un peu trop stupides pour être attachants, les facilités sont un peu trop nombreuses, les rebondissements un peu trop prévisibles (même sans rien connaître du pitch de base ou de la promo), ça tire un peu en longueur, et certains des effets du scénario tombent un peu à plat (Abigail qui chasse en faisant des pas de danse et des pirouettes, c'est amusant sur le papier, mais un peu risible à l'écran ; Matthew Goode est un peu décevant en tant que reveal final du papounet d'Abigail)...

Bref, en soi, Abigail est un film sympatoche, sans plus, et il manque peut-être une patte plus prononcée, une personnalité plus affirmée pour que le tout atteigne pleinement son potentiel de base. 

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Subservience (2024)

Publié le 3 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Horreur, Halloween, Science Fiction, Oktorrorfest, Critiques éclair, Romance, USA, Review

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Subservience (2024) :

Parce que son épouse (Madeline Zima) est souffrante et ne peut s'occuper de la maison, Nick (Michele Morrone) achète Alice (Megan Fox), une ginoïde domestique, afin de s'occuper des enfants et du domicile familial. Mais rapidement, Alice s'avère trop séduisante pour Nick, qui se laisse tenter par le robot, avant de découvrir que la programmation de l'intelligence artificielle d'Alice est défaillante, et que celle-ci est particulièrement possessive...

Prenez M3gan, ajoutez une bonne dose de Liaison fatale façon "mon mari se tape la babysitter, elle est cinglée et veut me remplacer", avec une Megan Fox alternativement en cosplay de Mercredi Addams ou en petite tenue dans le rôle de la babysitter cybernétique, rajoutez une bonne dose de racolage, un peu de "l'IA nous vole nos emplois !" balourd au possible, et voilà, une production Millennium plus que médiocre, assez insipide, cousue de fil blanc, avec des digressions inutiles et une dernière ligne droite en mode slasher du pauvre, qui ne convainc pas du tout.

1.5/6 (principalement pour Madeline Zima, qui fait de son mieux dans un rôle ingrat)

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Booger (2024)

Publié le 2 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Fantastique, Critiques éclair, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review

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Booger (2024) :

Peu de temps après la mort de sa colocataire et meilleure amie Izzy (Sofia Dobrushin), Anna (Grace Glowicki) se fait mordre par leur chat, Booger, et commence lentement à subir une métamorphose des plus étranges...

Une comédie psychologico-horrifique indépendante à petit budget, façon tranche de vie teintée de surnaturel, assez typique d'un certain genre de cinéma qui compense son manque de moyens par des idées, et par une grosse métaphore centrale assez évidente.

Après, ça reste gentillet, un film de festival très new-yorkais, une histoire de chat-garou qui fait double-emploi avec une métaphore du deuil, du chagrin et du déni, avec un caméo rigolo de Heather Matarazzo, une prestation touchante de Marcia DeBonis, et une tentative de dégoûter le spectateur avec de la body horror qui ne va jamais suffisamment loin pour vraiment fonctionner. 

Un petit 3/6 (si l'on accroche au postulat de départ et que l'on a conscience des limites du film et de son approche du genre)

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Halloween Oktorrorfest 2024 - La Nuit déchirée (1992)

Publié le 1 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Thriller, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review

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La Nuit déchirée (Sleepwalkers - 1992) :

Dans une petite bourgade tranquille des USA s'installent les Brady, un duo étrange composé de Mary (Alice Krige) et de Charles (Brian Krause), son fils. Rapidement, Charles se rapproche alors de Tanya (Mädchen Amick) et tente de la séduire... car Mary et Charles sont des chasseurs nocturnes, créatures vampiriques félines se nourrissant de la force vitale des humains, et n'ayant pour seul ennemi que les chats, qui perçoivent leur véritable nature.

Un vieux film écrit par Stephen King pour l'écran, et réalisé par son compère Mick Garris, pour un résultat... assez faiblard.

Dès le début, problème : le film s'ouvre sur Mark Hamill en shérif moustachu (le premier d'une série de caméos inutiles, notamment de tous les compères réalisateurs de Garris et King) et sur un morceau d'Enya depuis samplé par les Fugees pour leur Ready or Not. Et puis arrive le générique, avec ses hiéroglyphes et gravures clairement pas d'époque, avec leurs chats bien trop détaillés et caricaturaux.

Difficile de prendre tout ça au sérieux, quand bien même la première moitié du film se voudrait assez premier degré. Du moins, en théorie, parce qu'ici ou là, déjà, des moments de réalisation cartoonesque ou des personnages cabotins font qu'on se demande soudain si l'on n'est pas dans une mauvaise parodie de King.

Mais non, le film se veut alors sérieux, pas aidé par des effets assez inégaux (tant numériques que physiques, en particulier les maquillages) et par un script assez daté et maladroit (en cela que c'est du King s'essayant pour la première fois à écrire pour le cinéma sans avoir de base littéraire établie).

Et puis progressivement, le métrage se décompose alors qu'il se rapproche du grand final grotesque, que les ficelles narratives se font de plus en plus grosses, que les personnages secondaires sont de plus en plus caricaturaux (tous les policiers)....

Bref : des créatures peu convaincantes, des effets inégaux, un script bancal, un ton à géométrie variable, une réalisation de téléfilm... ce n'est vraiment pas terrible.

2/6 (Mädchen Amick est attachante, cela dit)

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Halloween Oktorrorfest 2024 - AfrAId (2024)

Publié le 30 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Science Fiction, USA, Review, Thriller

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AfrAId (2024) :

Pour décrocher un contrat avec une société d'IA révolutionnaire, la famille Curtis (John Cho, Katherine Waterston, Lukita Maxwell, Wyatt Lindner, Isaac Bae) acceptent de tester à leur domicile AIA, la dernière version de l'assistante vocale de la marque. Mais rapidement, l'intelligence artificielle prend le contrôle de leurs vies...

Mouais. Chris Weitz, touche à tout d'Hollywood (on lui doit, souvent avec son frère, American Pie, Cendrillon, un des Twilight, À la croisée des mondes - La boussole doréePour un garçon et plus récemment, le très médiocre scénario de The Creator, déjà sur les dangers de l'IA et des formes de vie artificielles), s'associe avec Blumhouse pour un thriller de sci-fi sur une intelligence artificielle de type Alexa qui s'en prend à une famille... et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire.

Le film a beau se donner de faux airs intelligents, avec une réflexion sur notre monde tout-connecté, sur le Web, sur l'humanité, etc... ce n'est en vérité qu'un enchaînement de tous les clichés du genre, de tous les passages obligés du film d'Intelligence artificielle maléfique, et ce que le scénario apporte de "neuf" est particulièrement stupide et peu probant (les agresseurs avec leurs masques-smiley).

Sans compter la caractérisation aléatoire de certains personnages, dont le développement semble avoir lieu hors champ ou avoir été coupé au montage.

Bref, c'est assez faiblard (surtout dans sa dernière ligne droite), malgré une distribution sympathique (la petite famille est attachante, même si les acteurs méritent mieux).

2/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Daybreak, saison 1 (2019)

Publié le 28 Septembre 2024 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Comédie, Action, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Netflix, Télévision, Romance, Jeunesse, Drame, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Horreur

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Daybreak, saison 1 (2019) :

Après qu'un cataclysme nucléaire ait éradiqué tous les adultes, les transformant en goules assoiffées de sang, les adolescents de Glenndale, Californie se sont regroupés en clans rivaux. Solitaire, Josh (Colin Ford) n'a qu'un but : retrouver Sam (Sophie Simnett), sa petite amie, disparue durant l'apocalypse. Malgré ses réticences, il est bientôt rejoint par Wesley (Austin Crute), apprenti samurai gay tentant de se racheter de son passé de sportif violent, et par Angelica (Alyvia Alyn Lind), jeune surdouée sociopathe âgée de 10 ans à la recherche d'une famille...

Une teen comedy post-apocalyptique en 10 épisodes de 45 minutes, diffusée sur Netflix en 2019, adaptée d'un comic-book, et chapeautée par Brad Peyton (plein de films de Dwayne Johnson, et Atlas) et Aron Eli Coleite (Locke & Key, Atlas, Spiderwick, Star Trek Discovery), et qui est plus ou moins passée inaperçue à sa sortie pré-COVID. 

Et c'est en partie dommage, car il y a ici une belle énergie, un cast sympa et un vrai désir de s'amuser... même si cela passe par un côté ultra-référentiel, et un ton trop ironique pour son propre bien.

En fait, outre ses influences évidentes (Ferris Bueller, Mad Max, Zombieland, The Warriors, etc, sans oublier Love & Monsters, en chantier depuis 2012 avant sa sortie en 2020), le problème de la série, c'est son format. Une teen comedy décalée et décomplexée, avec un ton déconneur et des personnages caricaturaux, ça aurait très bien fonctionné au format court ; ici, avec 45-50 minutes à remplir pour chaque épisode, la série est contrainte d'opter pour un équilibre précaire entre post-apo déjanté, flashbacks mélodramatiques, et épisodes consacrés à chaque personnage secondaire.

Outre Josh (qui passe au second plan pendant une partie de la saison), on a droit à un épisode du point de vue d'Angelica (personnage insupportable), un sur Wesley (en mode aventure japonaise narrée par RZA), un sur Ms Crumble (avec parodie de sitcom en guise de flashbacks), un sur Turbo (avec caméo de Joe Manganiello en père absent), un retour sur la première fois de Sam et Josh, etc, etc, etc.

Le tout, toujours avec une écriture méta trop souvent persuadée d'être intelligente, maline, edgy et sarcastique (tous les personnages s'adressent directement au spectateur face caméra, façon Ferris Bueller, il y a plein de gags et de notes qui apparaissent en superposition à l'écran), mais trop cynique et forcée pour atteindre son but.

D'autant que le tout manque un peu de rigueur narrative, en fonction des différents scénaristes : ici, ça lance des éléments aussitôt oubliés ou mal exploités (Mavis, notamment), là, ça tente des rebondissements surprenants qui sont malheureusement totalement évidents et télégraphiés, ailleurs, ça se lance dans des tangentes moralisatrices tout droit sorties d'un cours de base de sociologie à l'américaine, ça étire des gags pendant beaucoup trop longtemps (20 minutes d'épisode muet, vers la fin de la saison), ou ça place des moments graveleux et scatos çà et là, ce qui tranche radicalement avec l'ambiance générale (et l'illustration musicale) cool et moderne du reste du show, qui semble se vouloir au-dessus de tout ça.

Après, malgré ses défauts (et ses tentatives évidentes de faire jeune et Gen Z avec de l'humour so random), son format suboptimal, et sa caractérisation fluctuante (les personnages ont tous une forte tendance à devenir tête à claques/antipathiques à un moment ou à un autre), il faut bien avouer que la série se regarde globalement assez bien, et que les moyens sont là, suffisants pour proposer des effets spéciaux convaincants.

Ce n'est pas désagréable, même si ça aurait plus eu sa place (et probablement une saison ou deux de plus) sur SyFy, à une certaine époque.

Et l'on regrettera cependant que le tout se conclue avec un ultime rebondissement balourd laissant le show en suspens...

(mention spéciale à Krysta Rodriguez en prof zombie, et à Jeanté Godlock, la porte-parole de Turbo, qui sont probablement toutes deux les MVP de la série)

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Us or Them (2023)

Publié le 27 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Review, USA, UK

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Us or Them (2023) :

Parce qu'il a gagné un séjour dans les Caraïbes en remportant un jeu en ligne, Jude (Jack Donnelly), endetté, en fait profiter son meilleur ami (Wayne Gordon), leurs compagnes, et des proches ; mais sur place, ils sont accostés par l'Officiante (Malin Akerman), représentante de la société du jeu, qui leur propose de gagner jusqu'à 20 millions de dollars, en prenant part à un autre jeu toujours plus mystérieux... 

Un thriller inspiré du dilemme du prisonnier, et qui tient uniquement sur l'interprétation de son trio de tête, plutôt convaincante. Le reste, c'est sans surprise, quelque chose qui tient autant de Saw que de Squid Game et qui tient globalement les 85 minutes, malgré un peu de remplissage inutile : une fois l'introduction sanglante passée, les 15 premières minutes sont de la mise en place classique visant à justifier toutes les décisions ultérieures des personnages, mais ces dernières finissent par être sans surprise, et les rebondissements "inattendus" ne le sont jamais vraiment. Et puis le tout monte un peu trop rapidement en tension durant le premier round, de manière assez artificielle.

Pas désagréable, sans plus.

3.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Onyx the Fortuitous and the Talisman of Souls (2023)

Publié le 26 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Review, USA, Aventure, Critiques éclair

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Onyx the Fortuitous and the Talisman of Souls (2023) :

Invités par le grand occultiste Bartok (Jeffrey Combs) à séjourner dans son manoir pour y accomplir un rituel satanique, cinq fans - Marcus "Onyx" Trilllbury (Andrew Bowser), un vendeur de hamburger névrosé ; Jessminder (Melanie Chandra), une tatoueuse dark et edgy ; Shelley (Arden Myrin), une mère de famille autrefois religieuse ; Mr. Duke (Terrence Carson), un intellectuel ; Mack (Rivkah Reyes), une jeune sorcière non-binaire - découvrent bien vite qu'ils sont là pour être sacrifiés par Onyx et Farrah (Olivia Taylor Dudley), l'assistante de ce dernier...

Une comédie fantastique dans la lignée d'un House 2 ou d'un Beetlejuice (le même type de ton, le même type de créatures animatroniques, de maquillages en latex, etc) crowdfundée par son acteur/réalisateur/scénariste principal, qui donne ainsi à son personnage, issu de YouTube, un terrain de jeu plus confortable et plus décomplexé.

Et honnêtement, ça fonctionne d'autant plus qu'Andrew Bowser ne se met pas trop en avant, et laisse de la place à tous les autres acteurs de son métrage. Ça aurait pu être un vrai risque : que son Onyx à la diction de vieux présentateur radio et au caractère très polarisant éclipse tout le monde, soit la superstar du projet, et finisse par rapidement devenir insupportable.

Heureusement, Bowser traite son Onyx comme Shaggy dans Scooby-Doo, et l'entoure d'autres personnages plus compétents et d'acteurs éprouvés. Résultat : le récit fonctionne bien, ça ne fait pas cheap, les créatures et les maquillages sont amusants, Jeffrey Combs cabotine et le tout ne se prend jamais au sérieux, ce qui fait plaisir (le remake du clip de Meat Loaf ^^).

Une bonne surprise, donc.

4.25/6  

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Night Shift (2024)

Publié le 24 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Review, USA, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Critiques éclair

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Night Shift (2024) :

Alors qu'elle prend son premier service de nuit dans un vieux motel miteux habituellement géré par Teddy Miles (Lamorne Morris), Gwen Taylor (Phoebe Tonkin), une jeune femme nerveuse, est victime de visions menaçantes et de phénomènes inexplicables. Avec la seule cliente du motel (Madison Hu), elle se persuade alors que le lieu est hanté. Mais la réalité est toute autre...

Mouais. Un énorme bof pour ce métrage de 80 minutes, constitué grosso modo d'une heure de thriller pseudo-fantastique aux enjeux télégraphiés, d'un twist qui ne surprendra que les spectateurs les moins avisés, d'une dizaine de minutes de slasher mollasson, et d'une conclusion attendue et convenue.

C'est hautement prévisible de bout en bout, l'illustration musicale est un peu bipolaire, et le tout est donc assez frustrant et oubliable, malgré une bonne interprétation de tout le monde.

2.25/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Gods of the Deep (2023)

Publié le 23 Septembre 2024 par Lurdo dans Horreur, Fantastique, Halloween, Cinéma, Critiques éclair, Oktorrorfest, Science Fiction, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...  

Gods of the Deep (2023) :

Une expédition de scientifiques et de techniciens (Jim Peters, Makenna Guyler, Tim Cartwright, Rory Wilton, Kane Surrey) financés par Jed Pickman (Chris Lines) embarque à bord du submersible révolutionnaire de ce dernier pour explorer un étrange portail cyclopéen découvert au fin fond de l'océan, dans l'Antarctique. Mais rapidement, ce qu'ils en ramènent commence à contaminer l'équipage, et à rendre ses membres fous...

Après Freeze, Charlie Steeds continue sur sa lancée lovecraftienne et nous propose un Gods of the Deep à nouveau à petit budget, à nouveau avec certains acteurs habitués de ses films, et qui lorgne à nouveau fortement sur le cinéma de James Cameron.

Et encore une fois, ça fonctionne à peu près, malgré des limites évidentes... et ce jusqu'à un certain point. Il faut dire qu'avant que le film ne bascule en Aliens mâtiné de film des années 80 (le cadre, le budget, la réalisation, l'interprétation, ça fait très film de monstres 80s, façon Deep Star 6, Leviathan, etc), on a droit à une apparition de Cthulhu en personne. Un Cthulhu clairement interprété par un mec en costume aux ailes froissées, incrusté à l'écran pour lui donner une taille colossale... et ça ne fonctionne pas.

À partir de là, difficile de se replonger dans le métrage, et de prendre tout ça au sérieux, même si encore une fois, les idées sont là, et le savoir-faire est honorable pour un tel budget.

En fait, ça a les mêmes qualités et les mêmes défauts, que Freeze, même si j'ai peut-être trouvé le tout, ici, un petit peu au-dessus de l'autre film.

2.5/6 

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