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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #usa catégorie

Les bilans de Lurdo : Star Wars - Visions (2021)

Publié le 20 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Anthologie, Aventure, Disney, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Japon, Corée, Star Wars

Une anthologie animée en 9 épisodes de 15-20 minutes, et ayant pour objectif de proposer une version de l'univers de Star Wars à la sauce anime, en donnant carte blanche à divers studios japonais pour la création de ces récits.

Star Wars - Visions (2021) :

Et le résultat a clairement enthousiasmé les critiques, outre-atlantique, puisque les articles élogieux parlant de renaissance de la franchise se sont multipliés, probablement aidés par le fait qu'une immense majorité des critiques actuels du web sont issus d'une génération vénérant la japanimation sous toutes ses formes.

Quant à moi globalement un peu indifférent à ce style d'animation, j'ai pris cette anthologie Disney + avec des pincettes nettement plus prononcées... et sans surprise, j'en suis ressorti nettement plus mitigé et dubitatif que la majorité des spectateurs anglo-saxons (à noter que les épisodes bénéficient d'un doublage anglais effectué par des acteurs connus - Joseph Gordon-Levitt, Alison Brie, Neil Patrick Harris, Kyle Chandler, David Harbour, George Takei, Jamie Chung, Henry Golding - mais que je les ai regardés avec leur doublage japonais d'origine).

- 1x01 - The Duel (Kamikaze Douga) : Ronin, un guerrier solitaire, défend une petite communauté contre une légion d'anciens stormtroopers menés par une Sith...

Un épisode sobre et assez minimaliste dans son esthétique en noir et blanc, pour un tout efficace, mais presque trop cliché et scolaire dans sa transposition de Star Wars à l'époque des samourais. Et puis bon, la guerrière sith à talons aiguilles et à ombrelle laser... mwébof.

- 1x02 - Tatooine Rhapsody (Studio Colorido) : un jeune padawan tente d'échapper aux forces de l'Empire, et trouve refuge auprès de Gee, un Hutt qui lui demande de devenir le chanteur de son groupe de rock...

Un style très cartoony, presque SD, pour un court rythmé et très dynamique, mais à la bande originale pop-punk assez hors-sujet, comme l'ensemble du récit, en fait, qui fait très pièce rapportée dans l'univers SW.

- 1x03 - The Twins (Trigger) : après la mort de l'Empereur, les pontes de l'Empire ont conçu deux projets parallèles pour écraser la République - un double destroyer aux canons alimentés par un cristal kyber, et des jumeaux, Karre et Am, tous deux de puissants utilisateurs de la Force modelés par les Sith...

Une animation très fluide et spectaculaire, mais assez fatigante (la musique est criarde, c'est très intense) et vraiment estampillé anime, entre les armures des jumeaux en mode mini-Gundam, l'énorme duel grandiloquent entre les jumeaux (avec un cristal comme enjeu - chose qui étrangement, va fréquemment revenir dans cette anthologie), et le grand n'importe quoi de ce dernier, qui voit, entre autres, Karre se tenir debout sur un X-wing à vitesse lumière et couper en deux un destroyer avec son sabre... *soupir*

- 1x04 - The Village Bride (Kinema Citrus) : sur une planète reculée, des bandits ont mis la main sur des droides séparatistes, et font régner la terreur sur un village isolé. Jusqu'à l'arrivée de F, une ancienne Jedi déchue...

Un court très contemplatif et écolo, assez similaire, dans l'esprit, au premier épisode de l'anthologie (on retrouve encore ce côté Japon médiéval, ces figures clichées du ronin qui défend de pauvres villageois, etc), mais qui en est assez éloigné stylistiquement (évoquant même parfois du Ghibli). Pas forcément très mémorable ou intéressant.

- 1x05 - The Ninth Jedi (Production IG) : à l’invitation du mystérieux régent d'une planète regorgeant de cristaux kybers, un groupe disparate de Jedi issus des quatre coins de la galaxie se réunit sur place pour reformer l'ordre Jedi disparu. Mais les Sith rodent, et s'en prennent au père de Kara, qui assemble des sabres laser pour le compte du régent...

Encore une histoire de cristaux kybers, pour un épisode plutôt efficace dans sa narration et sa mise en images (c'est peut-être mon préféré jusqu'à présent), même si l'on retombe vite dans les grosses ficelles habituelles du genre (Rogue One vient immédiatement à l'esprit, avec cette jeune héroïne volontaire dont le père est assassiné par les méchants, blablabla). Par contre, le jeune Jedi Ethan... mwé.

- 1x06 - T0-B1 (Science SARU) : sur une planète reculée, T0-B1 est un petit robot humanoïde qui ne rêve que d'une chose : explorer l'espace et devenir un Jedi. Mais son créateur l'avertit : pour devenir un Jedi, il faut un sabre laser, et un cristal kyber...

Un épisode à l'animation très colorée et enfantine, qui évoque délibérément et directement Astro le petit robot, tant visuellement que thématiquement (on est en plein dans Pinocchio, là). Pas désagréable du tout, malgré cette fascination inexplicable pour les cristaux kybers (c'était dans le cahier des charges Disney + ou quoi ?), et cette fin en mode sentai un peu cheesy, avec transformation robotique et coup d'épée final...

- 1x07 - The Elder (Trigger) : un jeune padawan impatient et son maître Jedi arrivent sur une planète où ils sentent une présence ancienne et maléfique...

Un épisode qui aurait pu être un épisode de Clone Wars avec Obi Wan/Anakin, ou Qui Gon/Obi Wan, et qui, à nouveau, est loin d'être désagréable. Format classique, mais efficace, plutôt axé sur les dialogues que sur l'animation, moins probante (du moins jusqu'au duel sous la pluie).

- 1x08 - Lop & Ocho (Geno Studio) : sur une planète lointaine, une jeune esclave lapine échappe à l'Empire et est adoptée par le clan familial local le plus important : elle grandit alors aux côtés d'une sœur humaine dont elle devient proche... jusqu'à ce que leur vision bien différente de la vie et de la guerre les place dans des camps opposés.

Aïe. Pas du tout accroché, à celui-là. Entre sa société japonisante organisée en clans, son méchant caquetant au look anime improbable, son héroïne lapine sexy en croptop avec son scouter tout droit tiré de DBZ, son interprétation caricaturale... non, je n'ai pas du tout aimé. 

- 1x09 - Akakiri (Science SARU) : un Jedi solitaire revient aider une princesse trahie par sa tante, une Sith, mais est confronté à la tentation du côté obscur...

Un court métrage aux traits intéressants et stylisés, et à la fin douce amère plus intéressante, à défaut d'être mémorable.

Répétition et déclinaison des thèmes, motifs et scénarios des films originaux, dérives japanim' assez clichées et parfois gênantes, manque d'originalité : là où de nombreux critiques ont admiré les prises de risques et le style de ces courts, j'ai été surpris de trouver le tout plutôt générique, à une ou deux exceptions près.

Nul doute que les amateurs du genre en ressortiront plus satisfaits que moi : c'est même une évidence, et ça tombe bien, puisque cette anthologie est faite pour eux.

Mais même en prenant ça en compte, j'ai du mal à voir là un quelconque intérêt dans une énième relecture de Star Wars en mode japon médiéval/samouraïs/ronin/ninjas. Oui, c'est l'une des sources d'inspiration de Lucas, mais il ne suffit pas de revenir encore et encore dessus pour rendre le tout intéressant. Surtout quand les courts se succèdent et retombent toujours sur les mêmes ressorts scénaristiques (les cristaux, le sidekick droïd, le mentor qui s'avère un Jedi/Sith qui se cache, la jeune héroïne qui se bat au sabre comme un vétéran jedi, le duel entre les deux frères et/ou sœurs...) et autres clichés de ce média (poses improbables, surjeu, furries).

C'est loin d'être mauvais, et dans l'ensemble, c'est techniquement très compétent, avec une ou deux productions qui se démarquent, mais ça ne restera pas un instant dans ma mémoire, et c'est probablement trop marqué japonais pour vraiment fonctionner, à mes yeux, dans un univers de Star Wars qui a toujours su mélanger les influences sans en faire un simple copier-coller.

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Un film, un jour (ou presque) #1546 : Army of Thieves (2021)

Publié le 19 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Policier, Review, Romance, Thriller, USA, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Army of Thieves (2021) :

Amateur éclairé de coffre-forts et de serrurerie, Sebastian Schlencht-Wöhnert (Matthias Schweighöfer) est recruté, un beau jour, par la mystérieuse Gwendoline (Nathalie Emmanuel) et son groupe de voleurs internationaux : la hackeuse Korina (Ruby O. Fee), le conducteur Rolph (Guz Khan) et l'homme d'action Brad (Stuart Martin). Leur objectif : dévaliser trois coffres-forts de légende en quelques jours à peine, avant qu'ils ne soient mis hors d'usage... mais la police veille.

Parce que Zack Snyder est avant tout un opportuniste roublard sachant capitaliser sur sa fanbase aux franges lobotomisées, il a su négocier un contrat en béton armé avec Netflix, contrat qui a vu la production du très anecdotique et oubliable Army of the Dead... et de cette préquelle dont on se demande bien qui elle intéressera.

Tournée avant Army of the Dead, Army of Thieves est donc une préquelle sans zombies (ou presque, ils apparaissent ponctuellement dans des cauchemars du protagoniste, motivés par des flashes infos sur l'épidémie qui s'étend - mais ne vous y trompez pas, ces moments font clairement pièces rapportées), centrée sur un héros franchement déjà peu intéressant dans AotD, et réalisée mollement par l'interprète de ce personnage, dans un style assez anonyme.

Pourtant, bizarrement, la première ligne droite du film n'est pas désagréable : musique coécrite par Zimmer et assez décalée, personnage principal maladroit, ton très européen ; ça fonctionne à peu près, en fait, jusqu'à ce que le reste du groupe soit formé, et que le premier casse se mette en route.

À partir de là, ça commence à être nettement plus inégal. Forcément, pour qu'un film de casse fonctionne, il faut des personnages attachants, du rythme et de l'originalité... ce film dure bien trop longtemps (près de 2h10), se déroule de manière franchement générique et prévisible, et souffre d'une distribution soufflant le chaud et le froid : Schweighöfer tient son personnage, et O. Fee (sa compagne IRL) est amusante en hackeuse (même si ce personnage paraît un peu sous-écrit, et qu'il semble photocopié sur celui de ScarJo dans The Perfect Score), mais les autres sont à peine plus que des archétypes transparents, y compris dans le cas de Nathalie Emmanuel.

Ajoutez à cela Jonathan Cohen caricatural en flic français énervé, toujours à deux doigts de la rupture d'anévrisme, et voilà, un métrage qui se finit assez platement, et qui cache derrière ses thématiques wagnériennes pseudo-profondes un scénario trop basique pour son propre bien.

En soi, c'est compétent, et si je n'avais pas fini par me désintéresser du tout entre le deuxième et le troisième casse, je lui aurais bien mis la moyenne. En l'état, mwébof.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1545 : Shang-Chi et la légende des dix anneaux (2021)

Publié le 18 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, MCU, Marvel, Review, USA, Chine, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Shang-Chi et la légende des dix anneaux (Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings - 2021) :

Alors qu'il vit une existence tranquille et discrète à San Francisco, en tant que voiturier, Shaun (Simu Liu) est attaqué par des hommes travaillant pour son père, Xu Wenwu (Tony Leung). Car ce dernier est en réalité le chef d'une organisation terroriste internationale, les Dix Anneaux, que Shaun - de son vrai nom Shang-Chi - a fui bien des années auparavant. Avec sa meilleure amie Katy (Awkwafina), Shang-Chi doit désormais retourner au pays pour se confronter à son passé, à sa famille, ainsi qu'aux mystérieux pouvoirs que son père tire de dix anneaux métalliques tombés du ciel...

Très loin d'être le Marvel que j'attendais le plus, en plus d'être ouvertement destiné au public asio-américain (et pas au public asiatique, de la même manière que Black Panther était destiné au public afro-américain avant tout, et pas au public africain - la nuance est importante, et explique beaucoup de choses), ce Shang-Chi a eu la malchance de sortir en pleine reprise pandémique outre-atlantique, et en plein boycott des productions américaines par le marché chinois.

Résultats très mitigés au box-office, donc (tout en étant à relativiser) pour un film très orienté wuxia et arts martiaux, ce qui a clairement des qualités et des défauts : pour quelqu'un d'insensible au genre, aux combats et à l'esthétique chinoise, il y a ici de quoi rebuter, tant Shang-Chi adopte clairement tous les oripeaux de ce style de film, avec des affrontements câblés, un monde magique au bestiaire fantastique, des dragons volants, etc. Au point d'amener le spectateur, par moments, à presque oublier que le métrage appartient au MCU.

Je ne m'en suis jamais caché, je fais partie de cette catégorie de spectateurs insensibles à une grosse partie des productions asiatiques, qu'elles soient japonaises ou chinoises : tout cela ne me parle que très rarement, même si je suis, en théorie, plutôt client des univers fantastiques et de tout ce qui est arts martiaux. Je comprends donc sans aucun problème que l'on reste totalement de marbre face à ce Shang-Chi qui, en prime, a la lourde tâche d'arriver à faire oublier Iron Fist, tout en jouant quasi-exactement sur le même terrain (et sur celui du médiocre Wu Assassins de Netflix, aussi).

Et pourtant... j'ai bien aimé. J'ai bien aimé les chorégraphies martiales maîtrisées et souvent gracieuses, j'ai bien aimé le duo formé par Liu et Awkwafina, j'ai bien aimé le bestiaire, les effets spéciaux, le grand affrontement numérique final désormais synonyme des films du MCU (mais qui ici est plutôt esthétiquement réussi, et se prête bien au côté fantastique du tout), j'ai apprécié les caméos et le toutéliage prometteur (une menace extraterrestre venue du fin fond de la galaxie ? Fin Fang Foom ? Galactus ? Annihilus ?), mais j'ai aussi et surtout apprécié le fait que l'antagoniste du film (qui ici a de faux airs de Richard Berry) ne soit pas un méchant basique et simpliste, mais ait des motivations sincères et humaines.

Bref. Ce n'est pas parfait, le cynique que je suis ne peut s'empêcher de voir dans ce film une tentative de Marvel pour rattraper Iron Fist et plaire au marché chinois, mais dans l'absolu, tant que ça fonctionne et que je ne m'ennuie pas, ça ne me dérange pas trop.

Un film que je placerais probablement, à chaud, au niveau de Black Panther. Reste à voir comment, avec le temps, il évoluera dans mon esprit...

4/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1544 : Queenpins (2021)

Publié le 17 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Policier, USA

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Queenpins (2021) :

Ancienne athlète olympique coincée dans un mariage malheureux avec Rick (Joel McHale), toujours absent, Connie (Kristen Bell) trouve une échappatoire dans la collection de bons de réduction de supermarché, qu'elle partage avec sa meilleure amie JoJo (Kirby Howell-Baptiste). Jusqu'au jour où les deux femmes réalisent qu'il y a là un énorme profit à se faire, et mettent sur pied une opération illégale de trafic de coupons, directement obtenus à l'imprimerie qui s'en occupe au Mexique. Une opération qui fait rapidement d'elles des millionnaires, mais attire aussi sur leur "entreprise" le courroux d'un agent de sécurité local (Paul Walter Hauser) et d'un inspecteur de la Poste américaine (Vince Vaughn)...

Généralement, quand une énième comédie américaine commence par le cliché éculé de la narration en voix-off de son personnage principal dans une situation improbable in media res et par un moment "vous vous demandez surement comment j'en suis arrivé là", on peut s'attendre à ce que l'écriture soit le point faible du tout.

Et ici, c'est le cas, pour cette comédie criminelle gentillette, très classique, et qui n'exploite jamais le plein potentiel de sa distribution - une distribution pourtant excellente, composée de beaucoup d'amis de Kristen Bell, par ailleurs productrice du métrage (Vince Vaughn, Joel McHale, Stephen Root, Jack McBrayer, Marc Evan Jackson).

Mais le tout, dont on devine un budget assez limité, reste plutôt anecdotique, peinant à rendre ces personnages particulièrement attachants (caractérisation sommaire, Kristen Bell délibérément enlaidie en début de film avec maquillage et postiche, pour rendre son relooking ultérieur plus probant, humour parfois inutilement lourd) ou à transcender les multiples clichés du genre.

En même temps, quand on met en scène des personnages incapables et amateurs, poursuivis par des enquêteurs tout aussi incapables et amateurs, mieux vaut avoir des gags en pagaille ou un scénario en béton, avec en filigrane, par exemple, une critique de la société de consommation américaine, du capitalisme, etc.

Ici, on n'a vraiment qu'un embryon de tout cela, et si c'est tout à fait regardable (malgré sa durée longuette, près d'1h50, et son illustration musicale un peu trop évidente), ça ne restera pas du tout dans les mémoires.

3/6 (pour le cast qui s'amuse)

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Un film, un jour (ou presque) #1543 : An Unknown Compelling Force (2021)

Publié le 16 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, USA, Histoire, Review, Drame

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An Unknown Compelling Force (2021) :

Un documentaire anglo-saxon qui se propose de revenir sur le mystère de la Dyatlov Pass, un incident entré dans l'histoire russe et durant lequel un groupe de 9 jeunes randonneurs partis dans la neige des montagnes de l'Oural ont été retrouvés morts, éparpillés autour de leur camp de base, dans des tenues insuffisantes, et couverts de contusions inexpliquées.

Des morts mystérieuses, inexpliquées et ayant donné naissance à d'innombrables conspirations plus ou moins farfelues, pas aidées par le secret d'état imposé par l'Union Soviétique autour de l'incident, un secret d'état qui a attisé toutes les tensions.

Liam Le Guillou, le réalisateur, décide donc de partir en expédition sur place et de résoudre le mystère de la Dyatlov Pass, armé d'experts en criminologie, et de son égo.

Parce que oui, c'est bien ce qui ressort le plus de ce métrage : la manière dont Le Guillou se met constamment en avant, narre l'intégralité du documentaire à la première personne, façon travelogue bourré de "moi" et de "je", se montre en aventurier dans la tempête avant de basculer, dans la dernière partie du film, en mode Christophe Hondelatte dans Faites entrer l'accusé, avec mise en scène en studio, éclairage de film noir, tableau d'affichage couvert de photos et de rapports d'autopsie, etc.

Bref, si le récapitulatif global des événements, l'humanisation des victimes de la tragédie et la présentation des différentes théories l'entourant sont assez compétents, on s'agace devant l'omniprésence du réalisateur, qui narre le film, se met en scène, nous parle de ses sentiments, à mi-chemin entre un Louis Theroux ou un Werner Herzog du pauvre, et conclut le documentaire en arrivant à la conclusion (très discutable) que les indigènes vivant sur place sont les responsables de cette tragédie.

Mouais.

3/6, parce que formellement, c'est plus que professionnel et efficace, malgré toutes les scories inhérentes à Le Guillou.

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Un film, un jour (ou presque) #1542 : Injustice (2021)

Publié le 15 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Critiques éclair, DC, Fantastique, Jeunesse, Review, Science Fiction, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Injustice (2021) :

Dans une dimension parallèle, lorsque le Joker (Kevin Pollak), après avoir tué Jimmy Olsen et détruit Métropolis, parvient à amener un Superman (Justin Hartley) sous l'emprise d'un mélange de toxine de la peur et de kryptonite, à tuer une Lois (Laura Bailey) enceinte, le super-héros s'écroule, et perd pied. Fou de rage, et désormais persuadé qu'il est inutile de respecter un code super-héroïque pour protéger la Terre et les humains, Superman s'érige alors en dictateur implacable, et s'oppose directement au reste de la Justice League...

Un film animé librement adapté de l'histoire des jeux vidéos Injustice (et des comic-books qui les ont accompagnés), des jeux vidéos qui ont fortement inspiré la vision sombre et réaliste de Zack Snyder, et qui ici se trouvent résumés en 78 minutes à peine.

Une durée limitée qui ne fait que souligner les défauts évidents de l'histoire d'origine, et sa noirceur forcée et immature : les morts se succèdent à un rythme effréné (10 minutes de film, et on a déjà Olsen, Scarecrow, Flash, Lois et l'intégralité de Metropolis qui sont morts) pour créer du mélodrame artificiel, tout l'élément "univers parallèles" est résumé à une simple conclusion Snyderienne (Batman & co ramènent in extremis la Lois enceinte d'un univers parallèle, qui calme Superman en quelques mots), la caractérisation est sommaire et approximative, et le scénario fait de multiples choix improbables, choisissant de privilégier certains personnages (Elongated man, Ras al Ghul, Amazo), d'en ignorer d'autres (Luthor n'est même pas mentionné), et de partir dans des directions WTF (l'embryon de délire métaphysique autour de Nightwing/Deadwing)...

Ajoutez à cela une direction artistique pas terrible, et un doublage ponctuellement frustrant (habituellement, j'aime bien Janet Varney, mais sa Wonder Woman ne fonctionne pas du tout - pas aidée par sa caractérisation), et voilà, un film animé DC qui ne m'a pas du tout convaincu, et qui ne parvient pas à transcender un matériau de base déjà assez simpliste et limité.

2.25/6

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 2 - troisième partie : 2x07-09 (2021)

Publié le 14 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Après une première partie de saison plus calme, la saison 2 de Lower Decks semble avoir atteint, dans sa deuxième partie, un plateau, qui ressemble un peu à son "new normal" : moins hystérique, moins gueulard, moins insupportable, mais aussi un peu plus plat, une sorte de version allégée de sa formule de base, qui décline cette dernière dans ce qu'elle a de bon ou de mauvais, tout en peinant à rendre le tout mémorable.

Lower Decks, saison 2 - troisième partie (2021) :

- 2x07 - Alors que Boimler et Mariner sont victimes d'un accident de navette et s'écrasent sur une planète hostile en compagnie d'un ordinateur maléfique, le Cerritos croise le chemin du vaisseau de la famille princière d'Hysperian, dont Billups, le chef ingénieur, est l'héritier...

Un épisode un peu plus sérieux que la norme, principalement porté par les disputes Mariner/Boimler, naufragés sur une planète paumée avec un ordinateur malfaisant doublé par Jeffrey Combs. Pas mauvais, en soi, mais pas plus mémorable que les épisodes précédents, notamment au niveau de Billups, et de son intrigue qui rejoue Lwaxana Troi, en plus fade et en moins inspiré ("lol, il est vierge et il veut le rester").

Voilà. Pas grand chose à dire, en fait. C'est du Lower Decks plus calme, mais pas franchement exceptionnel pour autant. Mwé.

- 2x08 - Un officier de Starfleet arrive à bord du Cerritos pour faire passer à tous les membres de l'équipage une évaluation holographique... mais les rôles de chacun sont inversés, et une guerre des classes menace d'éclater entre les différents groupes d'officiers.

Un épisode assez représentatif de ce qu'est la série : le postulat des évaluations holographiques "dans les aventures vécues par d'autres équipages de la flotte" n'est qu'un gros prétexte pour multiplier les références et le fanservice à toute la franchise Star Trek, ce qui est tout simplement le modus operandi habituel de Lower Decks.

Et le côté "équipage soudé dans l'adversité/message positif" est l'autre versant de la série, une série qui fonctionne lorsque ces deux approches sont combinées et équilibrées. Ici, c'est plus ou moins le cas (bémol sur l'interprétation un peu hystérique de la responsable des tests, et sur Boimler le souffre-douleur compétent qui finit par morfler à la fin), et bien que cet épisode soit ultra-dérivatif, il en a conscience, se permettant même une petite astuce scénaristique à mi-parcours.

Pas désagréable, donc.

- 2x09 - Tandis que Boimler tente de se trouver, au sein du senior staff, un binôme avec lequel passer du temps libre, les sous-officiers de divers vaisseaux klingons, vulcains, pakleds et borgs vaquent eux aussi à leurs occupations...

Une bonne surprise, qui finalement n'est pas si surprenant lorsque l'on repense à la saison précédente, qui proposait sept ou huit épisodes anecdotiques et unitaires, avant de se cristalliser dans les deux derniers épisodes, pour quelque chose de plus sérieux et de sérialisé.

Ici, on a donc un épisode plus léger, présentant les Lower Decks et leurs homologues extraterrestres (un jeune Klingon ambitieux qui rêve d'être premier officier, une Vulcaine inventive et rebelle) dans une série de vignettes, qui finissent par être liées à la menace pakled via un toutéliage plutôt efficace.

Le tout débouchant sur une dernière partie d'épisode sérieuse et épique, avec musique appropriée et bataille spatiale efficace.

Ce qui ressemblait presque à un final saisonnier, à vrai dire... mais il reste un épisode, et je ne sais pas trop à quoi m'attendre la semaine prochaine.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : What If...?, saison 1 - troisième et dernière partie : 1x07-09 (2021)

Publié le 13 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Horreur, Jeunesse, MCU, Marvel, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, What If

Après trois premiers épisodes posant les bases de son concept, trois épisodes suivants n'hésitant pas à partir dans des directions sombres et fatalistes, et une pause dans ces critiques pour faire place à l'Halloween Oktorrorfest 2021, What If... ?, la série d'animation de Marvel, revient et se termine avec une ultime ligne droite de trois épisodes, et la suspicion d'un fil conducteur se dessinant au niveau de Uatu, le Gardien censé ne jamais intervenir...

What If...?, saison 1 - troisième et dernière partie : 1x07-09 (2021) :

- 1x07 - What If... Thor were an only child ? : lorsqu'Odin choisit de ne pas garder Loki enfant, Thor grandit fils unique, et éternel adolescent insouciant. Fêtard invétéré, il a désormais décidé de transformer la Terre en fête géante... mais le SHIELD ne veut pas forcément le laisser saccager la planète sans supervision.

Contrairement aux épisodes précédents, ce 1x07 est un épisode nettement plus léger et absurde, en mode "Thor est un grand gamin qui profite de l'absence de ses parents pour faire une fête d'enfer".

C'est bourré de caméos improbables, c'est décalé, c'est décomplexé, on retrouve plein de monde, Captain Marvel et Thor se battent de manière spectaculaire, et la toute fin laisse présager un toutéliage inattendu entre les mondes de ce multivers...

Pas grand chose à dire de plus : c'est amusant, c'est une bouffée d'air frais après les quelques fins déprimantes des épisodes précédentes, et ça ne se prend pas la tête.

- 1x08 - What If... Ultron won ? : parce qu'ils n'ont pas réussi à vaincre Ultron, les Avengers ont été exterminés, et les robots d'Ultron ont ravagé la planète Terre. Pire : lorsque Thanos arrive sur Terre, Ultron lui prend les Gemmes de l'Infini, et entreprend de conquérir l'univers... puis, quand il remarque la présence du Gardien, c'est le multivers qui devient sa cible.

Un épisode plus sérieux et bourré d'action, qui met clairement en place un final explosif façon Et si le Gardien intervenait ?, avec constitution des Gardiens du Multivers, et qui présente un Ultron triomphant, dont le seul bémol est qu'il n'est pas doublé par James Spader.

C'est efficace, Widow et Hawkeye ont fort à faire, le Gardien fait preuve de son pouvoir, et bien que le tout paraisse un peu incomplet (forcément, ce n'est qu'une première partie d'un two-parter), le potentiel de la suite est intrigant.

- 1x09 - What if... the Watcher betrayed its oath ? : face à la menace d'Ultron, le Gardien décide d'intervenir, et de réunir une équipe de héros issus de dimensions différentes, potentiellement capables de vaincre cette menace...

Un ultime épisode spectaculaire et bourré d'action, qui commence par une relecture de l'ouverture de Winter Soldier en mode Captain Carter, qui continue sur un plan improbable ayant pour objectif de voler et détruire les Gemmes, et qui, au passage, trahit l'existence d'un épisode n'ayant pas pu être achevé en temps et en heures, pandémie oblige.

Un épisode mettant en vedette Tony Stark et Gamora (une Gamora ayant apparemment vaincu Thanos et possédant désormais son armure et sa lame), dont on a un aperçu ici, et qui devrait apparemment être intégré à la saison 2 à venir.

Quoiqu'il en soit, si l'on peut regretter quelques ficelles narratives un peu flagrantes et un trop plein d'action parfois à la limite du brouillon, cette fin de saison fait honneur aux épisodes qui l'ont précédée, et s'avère tout à fait satisfaisante, en plus d'être visuellement épique.

- Bilan -

Probablement ma série préférée du MCU, à ce jour (voir le bilan général du MCU disponible ici). Et cela, principalement parce qu'elle bénéficie d'un postulat simple, qu'elle a su exploiter de manière quais-optimale, tout en présentant clairement les tenants et aboutissants du programme à un public néophyte pas forcément habitué aux univers parallèles de l'univers des comics.

Alors certes, tout ça n'est pas parfait, l'animation ne plaira pas à tout le monde, et on sent notamment que le cahier des charges "relecture des films du MCU, avec des variantes" était plus ou moins imposé à la production, histoire d'évoluer en terrain familier. Mais maintenant que la série Loki est passée par là, et que ce côté dérivatif a été exploré, What If ? est libre de partir dans des directions totalement improbables en saison 2, ce qui augure du meilleur.

Et puis il y a aussi les prochains films Marvel à venir, principalement Spider-Man : No Way Home (et ses Spidey parallèles) et Docteur Strange dans le Multivers de la Folie (dont il se murmure que certains des personnages de What If pourraient apparaître le temps d'une scène ou deux, en plus de Wanda et compagnie) - le multivers Marvel a de beaux jours devant lui, et What If pourrait bien y prendre une place plus importante que prévu...

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1541 : Venom 2 - Let There Be Carnage (2021)

Publié le 12 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Marvel, Review, Science-Fiction, Science Fiction, USA, Venom

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Venom 2 - Let There Be Carnage (2021) :

Lorsqu'il se rapproche de Cletus Kasady (Woody Harrelson), un tueur en série enfermé en prison, afin d'écrire une série d'articles exclusifs à son sujet, Eddie Brock (Tom Hardy) découvre des preuves qui valent à Kasady la peine de mort. Mais sans le savoir, il a transmis à Kasady une partie de son symbiote, et alors même que Venom se sépare de Brock pour vivre sa vie, Kasady devient Carnage, un symbiote ultra-violent qui n'a qu'une idée en tête : se venger de tous ceux qui lui ont fait du mal, et épouser Shriek (Naomi Harris), qu'il aime depuis toujours...

Suite directe du premier Venom, un film bancal au succès commercial improbable (mais le personnage de Venom est étrangement populaire en Asie, visiblement, ce qui a compté pour une grande part du box-office du métrage), ce Venom 2 est réalisé par Andy Serkis (ce cher Gollum), qui après son Mowgli très inégal s'attaque désormais à l'anti-héros Marvel et à son adversaire le plus emblématique (mais aussi le plus typé 90s), Carnage.

Et il n'y a pas grand chose à dire de plus de ce métrage de 90 minutes à peine, qui s'inscrit directement dans la droite lignée du premier film, à savoir : c'est un film brouillon, schizophrène (dans le bon et le mauvais sens du terme), bien plus intéressé par son aspect buddy comedy qui voit Venom et Brock installés dans une relation de couple dans la tourmente (avec ce que ça implique de dispute, de comédie, de rupture et de réconciliation, etc) que par l'affrontement entre Venom et sa progéniture, interprétée par un Woody Harrelson étrangement peu présent ou marquant.

On s'amuse donc devant les mésaventures du symbiote en solo (à une rave, dans le corps de la gérante de supérette, séduit par Anne, etc), mais on reste assez indifférent devant la romance de Carnage, ou l'affrontement final Venom/Carnage (malgré des effets visuels réussis).

Un film court, dynamique et rythmé (malgré un petit ventre mou quand Venom et Eddie sont séparés, et des raccourcis narratifs qui trahissent des coupes franches dans le script ou au montage), avec un acteur principal toujours aussi motivé et excentrique, et qui plaira aux fans du premier opus... les autres, par contre, risquent de trouver le tout assez creux et oubliable, tant cela reste une suite faite à l'arrache (mais j'ai tout de même préféré au premier métrage).

Un indulgent 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1540 : Stuntwomen - The Untold Hollywood Story (2020)

Publié le 11 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Review, Sport, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Stuntwomen - The Untold Hollywood Story (2020) :

Un documentaire très scolaire sur le monde des cascadeuses hollywoodiennes, partiellement narré par Michelle Rodriguez (qui apparaît brièvement dans une séquence ou deux), et dont on ressort avec une impression de décousu, en n'étant pas forcément totalement convaincu.

Il faut dire qu'avec un tel sujet - l'histoire des cascadeuses, depuis les origines d'Hollywood à nos jours, en passant par ses hauts et ses bas, et face à la misogynie de l'industrie -, il y avait moyen de faire un métrage passionnant. Et à vrai dire, lorsqu'il s'en tient à ce postulat, le film fonctionne globalement, retraçant bien les difficultés auxquelles sont confrontées au quotidien les cascadeuses, qui doivent toujours être meilleures que les hommes pour être seulement considérées comme leurs égales.

Mais le côté aléatoire des intervenants (Paul Feig, Paul Verhoeven... mais pas de Zoë Bell ou de Tarantino, par exemple, alors que Kill Bill est bien mis en avant), de la structure (la narration de Rodriguez disparaît fréquemment pendant de longues périodes), son rythme inégal, et un coté très revendicatif et militant, façon girl power simpliste à base de montage sur fond de chanson pop "inspirante" semblant dire "toi aussi, petite fille, tu peux devenir aussi badass que ces cascadeuses si tu crois en toi et si tu te bats !" desservent un peu le tout, je trouve.

Et puis je dois bien avouer que, bizarrement, à mesure que les anciennes cascadeuses racontaient l'évolution de leur métier, les années 80, le sexisme, la drogue, leur combat, leur entraînement physique, le coût de leur discipline sur leur santé, et tout et tout, j'ai eu une petite pensée frustrée pour le monde du catch et les catcheuses américaines, un monde qui a connu exactement la même trajectoire, et dans lequel les femmes sont encore plus mal considérées que ne le sont les cascadeuses.

Ah, mais non, on me signale que les catcheuses (et leurs homologues masculins) ne sont pas considérées (par les autres corps de métier, qui les prennent souvent de haut) comme des actrices, des sportives ou des cascadeuses à part entière, qu'elles n'ont aucune des protections ou des syndicats de ces dernières, et qu'elles restent, aujourd'hui encore, à l'échelon le plus bas de l'industrie du divertissement. ­Ça aide à relativiser.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1539 : Lady of the Manor (2021)

Publié le 10 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Lady of the Manor (2021) :

Glandeuse invétérée et livreuse de substances illicites, Hannah (Melanie Linskey) a à tout prix besoin d'un métier fixe pour éviter les problèmes judiciaires. Repérée par Tanner Wadsworth (Ryan Philippe), un riche héritier désœuvré qui veut la mettre dans son lit, Hannah devient alors guide dans la luxueuse demeure Wadsworth, bien qu'elle ne connaisse absolument rien à son histoire et à son architecture. Ce qui va agacer le fantôme de Lady Wadsworth (Judy Greer), l'ancienne propriétaire des lieux, qui hante la demeure et va faire de la vie de Hannah un enfer, jusqu'à ce qu'elle l'aide à trouver le repos éternel...

Une comédie fantastique écrite et réalisée par Christian et Justin Long (ce dernier tenant par ailleurs le rôle secondaire du love interest d'Hannah) et qui, pour être franc, n'a pas du tout fonctionné sur moi.

Pourtant, la distribution est compétente (même si j'ai des réserves sur Ryan Philippe et ses choix d'interprétation), mais l'humour stoner/slacker idiot, le côté graveleux et bas-de-plafond (uhuhuh elle pète, trop drôle), toute la caractérisation abrasive du personnage principal (avec une Linskey qui, en plus, cabotine pas mal), le fait que le fantôme n'entre pas en jeu avant une bonne demi-heure de film, l'écriture trop moderne, etc... ça m'a complètement laissé de marbre.

D'autant que d'un point de vue technique et visuel, le film est assez pauvre, son côté approximatif trahissant un budget ultra-limité et un côté "film de potes écrit et/ou tourné un peu à l'arrache".

Un bon gros bof, en somme.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1537 : Cash Express (2001)

Publié le 8 Novembre 2021 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Cash Express (Rat Race - 2001) :

Patron de casino tentant d'offrir de nouvelles sensations à ses clients les plus riches, Donald Sinclair (John Cleese) sélectionne six personnes dans son établissement, et les met en compétition dans une course inter-états, avec à la clef 2 millions de dollars pour le gagnant. Rapidement, cependant, ces six participants sont rejoints par d'autres personnes, et c'est toute une troupe (Breckin Meyer, Amy Smart, Cuba Gooding Jr, Seth Green, Vince Vieluf, Lanei Chapman, Whoopi Goldberg, Kathy Najimi, Jon Lovitz, Rowan Atkinson...) qui se constitue, une troupe dont chacun des membres tente, par tous les moyens, de rejoindre le Nouveau-Mexique avant les autres... le tout sous le regard amusé de Sinclair et de son élite.

Comédie déjantée inspirée d'Un monde fou, fou, fou, Rat Race est une course-poursuite non-stop écrite par le créateur de la série Monk, et réalisée par Jerry Zucker, des ZAZ.

Au programme : énormément de visages familiers, des personnages décalés, des péripéties improbables, un humour très large (ça peut facilement taper dans l'absurde et les gags visuel à la ZAZ, autant que dans le graveleux ou dans le slapstick), un rythme soutenu (malgré la durée de près de deux heures), une bande originale ronge-crâne et mémorable de John Powell, du cabotinage (Cuba Gooding Jr en fait trois tonnes) et un grand final ultra-daté durant un concert de Smashmouth (qui renverra immédiatement tous les spectateurs à Shrek).

C'est loin d'être parfait, c'est bordélique, décousu, mais il y a tellement d'idées barrées dans ce métrage qu'on ne peut que s'amuser en regardant ces personnages passer constamment de Charybde en Scylla, et s'en prendre plein la tête.

Un bon 4/6 à chaque revisionnage.

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 40 - Grave Intentions (2021)

Publié le 5 Novembre 2021 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Grave Intentions (2021) :

Une anthologie indépendante de 90 minutes à peine, ressemblant fortement à une compilation de courts-métrages, et articulée autour des histoires macabres racontées par Madame Josephine (Joy Vandervort-Cobb), une voyante caribéenne s'adressant directement à la caméra et faisant la promotion de son site web, de manière assez bavarde et sans rapport avec le sujet des courts.

- The Bridge Partner : peu appréciée de ses partenaires de bridge, Mattie (Beth Grant) se retrouve associée à Olivia Korhonen (Sharon Lawrence), une joueuse européenne fraîchement arrivée en ville. Mais lorsqu'Olivia semble lui murmurer à l'oreille "Je vais te tuer" dès leur première rencontre, Mattie commence à devenir paranoïaque...

Un petit thriller porté par l'interprétation de ses deux actrices principales (ainsi qu'un petit caméo de Robert Forster) et qui se termine volontairement en queue de poisson. Pas désagréable, sans plus.

- The Disappearance of Willie Bingham : parce qu'il conduisait en état d'ivresse et a tué un enfant, Willie Bingham (Kevin Dee) est condamné par le gouvernement australien à subir une amputation progressive, tant que la famille de la victime le demande, et à servir ainsi d'exemple présenté dans toutes les écoles de la nation...

Un segment australien sobre et dur, optant pour une body horror assez âpre et pour un postulat idéologique assez frappant, narré par une voix off sèche et grave. Déroutant, jusqu'au-boutiste et assez graphique, ce qui en fait donc un segment plutôt efficace.

- Violent Florence : Florence (Charly Thorn), une jeune femme, tombe sur un groupe d'adolescentes en train de tourmenter un chat noir. Elle intervient alors pour le sauver... mais ses intentions envers l'animal sont tout aussi malfaisantes.

Encore un segment australien, et encore un court éprouvant, voire même déplaisant, car reposant sur les actes violents de sa protagoniste envers un animal innocent... alors certes, c'est de la violence quasi-cartoonesque par moments, mais aussi très crue à d'autres, et surtout, c'est particulièrement gratuit, et l'humour très très noir de la chute (si elle massacre les chats, c'est pour une raison particulièrement ridicule) n'a pas forcément l'effet escompté. Je ne suis pas fan.

- The Son, the Father : poussé à bout par les mauvaises blagues incessantes de sa mère (Coleen Carey), qui a pour habitude de faire semblant d'être morte pour l'effrayer, le jeune Luke (Lucas Oktay) la tue, mais son père (Lukas Hassel) choisit d'assumer la culpabilité de ce meurtre. Dix ans plus tard, Luke (Christopher Morson) rend visite à son père en prison, et lui avoue qu'il a commencé à revoir sa mère un peu partout, et qu'il a pris les choses en main pour l'éliminer...

Une petite histoire de tueur en série simple mais efficace. Pas grand chose à dire de plus au sujet de ce court, honnêtement.

- Marian : maltraitée par sa tante droguée et violente (Astarte Abraham), la petite Marian (Jhanah Basanta) se venge par l'intermédiaire de l'esprit de sa mère décédée...

Une histoire d'esprit vengeur made in Philippines, là aussi efficace sans être particulièrement originale ou mémorable.

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Dans l'ensemble, une anthologie qui fait vraiment patchwork assemblant divers courts-métrages sans grand rapport ni unité thématique ou tonale, et pour laquelle a été filmé un fil conducteur sans intérêt et approximatif. Dommage, parce qu'un ou deux courts sont plutôt sympathiques, mais c'est typiquement le genre d'anthologie créée et sortie à la va-vite à l'approche d'Halloween, pour profiter de cette période de l'année.

On lui préfèrera très nettement The Mortuary Collection, critiquée en ces pages un peu plus tôt dans le mois.

2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 39 - Night Teeth (2021)

Publié le 5 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Netflix, Review, Romance, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Night Teeth (2021) :

Dans un Los Angeles où règne une paix difficile entre les vampires et les humains, Victor (Alfie Allen), un jeune vampire ambitieux, décide de prendre le pouvoir et de rétablir la domination de son espèce sur l'humanité. Il dépêche ainsi Blaire (Debby Ryan) et Zoe (Lucy Fry), deux de ses lieutenants, pour éliminer en une nuit de multiples rivaux et semer le chaos : lorsque Benny (Jorge Lendeborg Jr.), un jeune musicien qui remplace son frère Jay (Raul Castillo) au volant d'un VTC, les prend en charge pour la nuit, il se retrouve alors plongé dans un bain de sang où il n'a aucun contrôle, et où l'avenir de la ville est en jeu...

L'année dernière, Netflix avait produit Des Vampires dans le Bronx, une tentative de faire un film de vampires moderne, à la diversité ethnique volontaire, et au public jeune ; un film qui affichait clairement ses références et ses influences cinématographiques, et qui peinait justement à convaincre, manquant de rythme, de style ou d'identité.

Ici, on change de quartier et de ville (on passe à Los Angeles et à un quartier latino), on enlève de la comédie (Night Teeth se prend souvent très au sérieux dans ce qu'il raconte), et on rajoute une grosse dose d'artifices visuels et d'effets de style (ralentis, néons, caméra rotative, etc) pour un résultat s'adressant à un public une ou deux tranches d'âge au-dessus des Vampires dans le Bronx... un résultat qui ne convainc pourtant que moyennement.

En soi, Night Teeth n'est pas désagréable à suivre, quand bien même il ne serait pas très original : Alfie Allen semble se modeler sur le Stephen Dorff de Blade, le côté "vampires contre gang latino" est sous-exploité, la touche de romance impossible entre un humain et une vampire est assez classique, et de manière globale, le déroulé du récit est assez balisé et sans surprises. Mais il y a cette identité visuelle qui permet au film de se démarquer un peu du tout venant - une identité visuelle et musicale qui, très honnêtement, paraîtra probablement rapidement aussi datée que celle de Génération Perdue ne l'était 10-15 ans après sa sortie.

Elle a tout de même le mérite d'exister et de donner un peu de personnalité à un film assez inégal sur ce plan ; il n'y a qu'à voir le casting, qui souffle le chaud et le froid : Alfie Allen s'amuse, Lucy Fry cabotine, Alex Ludwig est déglingué et le couple principal fonctionne assez bien, mais bon nombre de personnages secondaires manquent de présence ou de charisme (et ce n'est pas en plaçant un bref caméo de Megan Fox que ça va y changer quoi que ce soit). Est-ce cependant vraiment un manque de présence qu'il faut blâmer, ou plus simplement un développement insuffisant de ces personnages ?

Force est de constater en effet que l'écriture de ce Night Teeth manque un peu de punch - c'est un premier scénario, et ça se ressent. Dommage, car un scénariste un peu plus aguerri aurait probablement pu rendre le tout un peu moins convenu, lui donner un peu d'énergie et ajouter à l'écriture cette dose de personnalité déjà présente au niveau visuel.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 38 - Girl on the Third Floor (2019)

Publié le 4 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA, Catch

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Girl on the Third Floor (2019) :

Ancien criminel tentant de rénover une vieille demeure pour son épouse enceinte (Trieste Kelly Dunn), Don (Phil Brooks) découvre rapidement que cette ancienne maison close est le lieu de phénomènes étranges : diverses substances immondes suintent des murs, des billes roulent sur le sol, et une voisine séduisante, Sarah (Sarah Brooks) commence à se montrer étrangement insistante, en plus d'être capable d'entrer comme bon lui semble dans la maison...

Un film au croisement de la maison hantée et du "le tueur habite dans les murs", par le réalisateur de Jakob's Wife, dont c'était ici le film précédent, et la première réalisation. Une réalisation honnêtement très convaincante dans le genre, portée par un CM Punk plutôt bon dans le rôle principal, et par des effets et maquillages joliment dégoûtants.

Mieux encore, en effectuant une bascule au bout d'une heure de métrage, et en passant alors la seconde pour aller dans une direction plus brutale, le film évite l'ennui, et relance son intérêt, pour un grand final qui part gentiment en vrille, avec visions du passé, fantômes repoussants, etc.

On pourra toujours reprocher au métrage quelques maladresses, et un propos féministe un peu pataud (comme dans Jakob's Wife, tiens), mais dans l'ensemble, pour un coup d'essai avec un acteur principal relativement débutant, c'est une bonne surprise.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 37 - The Hill and the Hole (2020)

Publié le 4 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Hill and the Hole (2020) :

Archéologue travaillant comme géomètre pour le gouvernement, Tom Digby (Liam Kelly) arrive au Nouveau-Mexique, où il découvre une étrange colline n'apparaissant sur aucun plan et possédant des dimensions paradoxales. Devenu la cible des habitants de la région, il s'enfuie, et tente alors de percer le mystère de ce site à l'attrait surnaturel...

Un long-métrage indépendant adapté d'une nouvelle de Fritz Leiber, et qui la transforme en grand n'importe quoi imbitable au carrefour des styles et des genres, tenant autant de l'horreur cosmique non-euclidienne de Lovecraft que du travail de David Lynch (loge maçonnique, conspirations, absurde non-sensique), et passant constamment d'un ton à un autre, sans grand succès.

C'est vraiment ça le problème du film : il est très ambitieux, mais ces ambitions ne sont atteintes que lors d'une scène ou deux, vers la fin. Le reste du temps, le film est un mélange d'écriture maladroite, de direction d'acteurs vraiment bancale, d'effets peu probants, d'illustration musicale décalée, de structure totalement bordélique et d'humour hors-sujet, avec un personnage principal non seulement antipathique, mais dont les répliques supposément mordantes tombent totalement à plat de par leur écriture et leur interprétation.

Au final, malgré ses efforts, The Hill and the Hole ne fonctionne pas, trop amateur et possédant un budget trop faible pour ses ambitions, qui de toute façons ne sont pas maîtrisées par ses deux réalisateurs. Plus frustrant qu'intéressant.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 36 - Demonic (2021)

Publié le 3 Novembre 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Religion, Review, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Canada

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Demonic (2021) :

Traumatisée dans son enfance par les actes criminels de sa mère Angela (Nathalie Boltt), responsable de la mort dans les flammes de dizaines de personnes, Carly (Carly Pope) a coupé tous les ponts avec elle... jusqu'à ce qu'elle soit contactée par Michael (Michael J. Rogers) et Daniel (Terry Chen), deux médecins qui l'informent qu'Angela est dans le coma, et qui proposent à Carly de se plonger virtuellement dans les souvenirs et dans l'esprit de sa mère, pour tenter de la comprendre et de lui parler une dernière fois. Mais rapidement, Carly découvre qu'Angela n'est pas seule dans cette simulation et qu'une entité maléfique est responsable de ses actes...

Retour faiblard pour Neil Blomkamp (Chappie, District 9, Elysium) qui, en pleine pandémie, décide d'écrire et de réaliser un film de techno-exorcisme où se mêlent réalité virtuelle, traumatisme familial, commandos du Vatican, démon-corbeau, le tout dans un gros bordel brouillon et inabouti, qui n'exploite jamais vraiment ses idées, et surtout, échoue à donner le moindre rythme à son script.

On s'ennuie beaucoup, donc, malgré les efforts de Carly Pope, et on se demande ce qui a bien pu inciter Blomkamp à faire son retour avec ce projet, un projet clairement encore à l'étape du premier jet de scénario, et dont les embryons d'idées et de pistes intrigantes (le commando, la lance, la réalité virtuelle dans les souvenirs d'autrui...) semblent avoir été conçues sur un coin de table lors d'un dîner un peu arrosé, et jamais développées plus avant.

À oublier très vite.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 35 - Too Late (2021)

Publié le 3 Novembre 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Romance, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, USA

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Too Late (2021) :

Créative et intelligente, Violet Fields (Alyssa Limperis) est cependant résignée à servir d'assistante à Bob Devore (Ron Lynch), une légende du monde du stand up de Los Angeles. D'autant qu'elle connaît son secret : immortel, il se transforme ponctuellement en monstre sanguinaire et doit alors être nourri, le plus souvent avec les comédiens qui attirent son attention dans son club. Jusqu'au jour où Violet tombe amoureuse de Jimmy Rhodes (Will Weldon), un comédien de stand-up talentueux, qui tape aussi dans l'œil de Devore...

Comédie horrifique gentiment nombriliste sur le milieu du stand-up, pas forcément très subtile dans son propos (le monstre vampirique s'appelle Mr "Dévore"), ou dans sa manière de faire défiler de multiples comédiens de stand-up (des amis du réal/scénariste/casting ?), Too Late tourne rapidement en rond, ressemblant à une idée principale sous-développée incapable de vraiment bien faire cohabiter les genres qui l'animent.

Déséquilibré (le film est à 80 % une satire du monde du stand-up californien, 15 % une comédie romantique, et 5 % un film avec un monstre), le métrage peine à convaincre sur chacun de ces plans, le côté horrifique étant notamment tiré vers le bas par un montage cache-misère, trahissant un budget ultra-serré empêchant de montrer des transformations ou le monstre en action.

Dommage, parce que je suis toujours partant pour une comédie horrifique décalée, et le postulat de départ avait du potentiel, mais là, ce n'est ni particulièrement drôle, ni particulièrement charmant, et bien trop faiblard au niveau de l'horreur.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 34 - Jakob's Wife (2021)

Publié le 2 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

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Jakob's Wife (2021) :

Étouffant dans son mariage routinier à Jakob (Larry Fessenden), pasteur charismatique et austère d'une petite ville tranquille, Anne (Barbara Crampton) décide de le tromper avec un ami d'enfance. Mais rapidement, cette aventure d'un soir se transforme en cauchemar lorsqu'elle devient la victime d'un vampire qui la transforme à son tour. Désormais dotée d'une soif de sang et d'une assurance inédite, Anne va alors trouver un nouveau sens à sa vie...

Ce n'était pas prévu ainsi, mais finalement, ça fonctionne tout aussi bien : deuxième film de la journée, et deuxième métrage avec Barbara Crampton, une Crampton ici en mode vampire, pour un métrage aux variations de ton surprenantes, puisque d'un thriller vampirique assez basique et classique, le film prend un virage vers la quasi-comédie horrifique à partir de la transformation d'Anne, au bout d'une heure de métrage.

Et ce n'est pas plus mal, puisqu'on évite pas ainsi pas mal d'écueils inhérents au genre : en impliquant presque immédiatement le pasteur dans le vampirisme de son épouse, le film se permet d'avoir un Fessenden un peu moins rigide, de placer des gags à base de marijuana, d'avoir CM Punk en flic à moustache, et de rendre aussitôt ses effets (parfois un peu limités) nettement plus acceptables.

En effet, ce qui ressemblait à une simple métaphore dramatique sur l'émancipation de la femme devient ainsi un métrage semi-comique aux effets sanglants et dégoulinants, qui présente un maître vampire de sexe féminin mais à l'apparence de Nosferatu, et qui se finit en métaphore du mariage, avec un couple qui doit apprendre à se faire confiance tout en menaçant constamment de se tuer mutuellement.

Pas désagréable, tout ça, à défaut d'être particulièrement subtil.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 32 - V/H/S/94 (2021)

Publié le 1 Novembre 2021 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Found Footage, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Thriller, USA, Shudder

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V/H/S/94 (2021) :

Nouvelle édition de l'anthologie V/H/S, après trois premiers opus aux intérêts très variables (V/H/S, V/H/S/2 et V/H/S Viral, tous chroniqués en ces pages), et qui trouve domicile sur la plateforme américaine Shudder. Au programme, quatre segments et un prologue/épilogue, aux réalisateurs/scénaristes forcément différents...

- Prologue/Épilogue - Holy Hell : Une équipe du SWAT fait une descente dans un entrepôt sinistre, où ils ne trouvent que les cadavres énucléés de membres d'un mystérieux groupe fasciné par des vidéos sanglantes...

Bon gros bof que ce fil conducteur pas très bien filmé, pas très bien interprété, et assez fauché visuellement (éclairages au néon, mise en scène, etc). Mais bon, on va dire que c'est uniquement là pour faire le lien entre les segments...

- Storm Drain : Une journaliste et son caméraman partent dans les égouts d'une petite ville pour y enquêter sur Ratman, un homme rat qui hanterait les sous-sol de la bourgade...

Très réussi, celui-là, avec son enrobage de journal télévisé rétro, son interprétation convaincante, sa créature gigeresque et sa conclusion en mode culte lovecraftien indicible dans les égouts. J'ai vraiment apprécié.

- The Empty Wake : Une nuit de tempête, une jeune employée de pompes funèbres reçoit pour mission de rester sur son lieu de travail pour effectuer seule l'accueil d'une veillée funèbre. Mais rapidement, alors qu'elle passe la nuit seule, des bruits émanent du cercueil...

Très classique, probablement trop, ce segment assez prévisible reste un peu trop flou (le pourquoi du comment est laissé à l'imagination du spectateur) et expédié pour vraiment convaincre (la fin, notamment). Pas mauvais, en soi, mais pas vraiment abouti : un bon gros bof.

- The Subject : Un vieux savant fou indonésien se filme alors qu'il tente de créer des hybrides humains-machines, mais les autorités interviennes, et le chaos s'abat sur le laboratoire du scientifique...

Un segment beaucoup plus long, du même réalisateur que Safe Haven de V/H/S/2, et qui est apparemment considéré par les critiques comme le meilleur de ce V/H/S/94. Et effectivement, l'ambiance poisseuse et les effets sont souvent réussis, tant au niveau des prothèses et maquillages que du numérique. Après... le tout m'a paru un peu trop longuet pour son propre bien, notamment la première partie, qui se limite à un acteur qui surjoue face caméra.

Et puis dans l'absolu, le côté FPS et déluge gore de la dernière ligne droite fait (délibérément) beaucoup trop jeu vidéo aux effets cartoonesques pour vraiment convaincre.

- Terror : Un groupe fondamentaliste américain décide de faire exploser un bâtiment gouvernemental à l'aide de sang de vampire qu'ils prélèvent chaque jour à un suceur de sang en captivité. Mais celui-ci finit par s'évader...

Pas désagréable, mais plus comique qu'horrifique, cette histoire de groupuscule alt-right fanatique composé de bras cassés et aux prises avec un vampire qui évoque beaucoup Guillermo Del Toro.

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Encore une fois, un opus assez inégal, qui a bizarrement fait l'unanimité auprès des critiques outre-atlantiques, mais qui souffle pourtant le chaud et le froid. Je ne retiendrai vraiment que le premier segment, sur le Ratman, les autres étant trop génériques, approximatifs ou dérivatifs pour faire forte impression (même The Subject n'est qu'une déclinaison indonésienne des horreurs biomécaniques expérimentales de Wolfenstein et des films du type Frankenstein's Army).

Parce que j'ai vraiment apprécié Storm Drain, j'ai envie de mettre la moyenne, mais de justesse.

3/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - Midnight Mass (2021)

Publié le 31 Octobre 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Fantastique, Télévision, Romance, Drame, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Les bilans de Lurdo, USA, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Midnight Mass (2021) :

Lorsqu'il revient à Crockett Island, communauté soudée de 127 habitants, Riley Flynn (Zach Gilford) est fraîchement accueilli : responsable d'un accident de voiture sous l'emprise de l'alcool, il sort à peine de prison, et est devenu cynique et athée. Ce qui, dans cette bourgade religieuse, est vu d'un mauvais œil... d'autant que, pour ne rien arranger, Paul Hill (Hamish Linklater), un nouveau prêtre jeune et mystérieux vient d'arriver sur l'île, et qu'il semble transformer la communauté au travers de miracles improbables.

Après l'accueil plus mitigé reçu par The Haunting of Bly Manor, qui avait opté pour une direction plus sentimentale qu'horrifique, Mike Flanagan est revenu en septembre dernier avec Midnight Mass, une mini-série en seulement 7 épisodes, et que l'on pourrait décrire comme une adaptation d'un roman imaginaire de Stephen King.

Flanagan est en effet un grand fan avoué de King, comme le prouve sa filmographie (les adaptations de Jessie et de Doctor Sleep), et Midnight Mass mijotait dans son esprit depuis 2010 (voire même depuis bien plus longtemps encore).

Car Midnight Mass, si elle utilise tous les archétypes des romans de Stephen King (les personnages traumatisés, la communauté soudée et isolée, l'arrivée d'un élément perturbateur et charismatique, mais maléfique, la grenouille de bénitier, l'alcoolisme, etc) est aussi un récit très personnel pour le réalisateur/scénariste, qui exorcise au travers de ce projet son passé et ses démons d'enfant catholique, et d'adulte alcoolique.

Il ne faut donc pas s'étonner de retrouver ces thématiques au premier plan de Midnight Mass, série portée par une interprétation impeccable des acteurs principaux du programme, que ce soit Zach Gilford (en avatar à peine dissimulé de Flanagan), Kate Siegel (la compagne de Flanagan, dans tous ses films), Samantha Sloyan (en grenouille de bénitier que l'on a envie de baffer dès sa première apparition), et bien entendu Hamish Linklater, en prêtre étrange et manipulateur, qui a cependant bien des facettes intrigantes.

Comme tous les projets de Flanagan, donc, Midnight Mass est bien produit, Midnight Mass est carré et professionnel, Midnight Mass est bien interprété et casté, et Midnight Mass a des choses à dire sur bien des sujets profonds et humains... le seul problème, c'est que, comme tous les projets de Flanagan, Midnight Mass est imparfait.

On le sait désormais : Flanagan a tendance à se laisser porter par son écriture, une écriture très littéraire qui use et abuse des longs monologues empreints d'émotion. Ce qui fonctionne dans le cadre d'un film, lorsque le scénariste/réalisateur est limité par le format de l'œuvre, mais a tendance à alourdir considérablement l'écriture de ses séries : lorsque chaque épisode contient deux ou trois de ces scènes, parfois de manière assez artificielle (honnêtement, le monologue du shérif - Rahul Abburi de Bly Manor - était vraiment superflu dans sa forme actuelle), on frôle rapidement l'overdose (et on sent fréquemment bien passer les épisodes de plus d'une heure).

Autre souci : le manque de véritable surprise. Si l'on excepte le changement de personnage principal aux deux-tiers de la série, Midnight Mass est très classique, et le spectateur avisé ayant lu beaucoup de King aura vite fait, dès les premiers épisodes, de deviner l'ensemble de l'intrigue : le rajeunissement de tout le monde (téléphoné par des maquillages inégaux et assez visibles), la radicalisation de Bev, etc.

Heureusement, le nombre d'épisodes limité (sept) et la qualité globale de la production (notamment l'illustration musicale emplie de cantiques) parviennent à transcender ces faiblesses pour donner lieu à une parabole parfois touchante (la toute fin de la série, notamment, sur Plus près de toi mon dieu) et parfois pontifiante sur la foi, l'addiction, la rédemption, le pardon, le fanatisme, la mort, la culpabilité, et bien d'autres thèmes encore.

C'est ambitieux, donc, parfois inégal dans son exécution (ce bon vieux 4/6 typique des œuvres de Flanagan), parfois poétique, et occasionnellement sanglant et glaçant - même si la véritable source de l'horreur, ici, n'est pas tant la créature au cœur du récit (un "ange" finalement un peu sous-exploité, mais à l'apparence frappante, notamment lorsqu'il entre dans l'église vêtu d'une chasuble et déploie ses ailes), que le fanatisme et la radicalisation amenés par la religion.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - Creepshow, saison 3 - suite et fin : 3x04-06 (2021)

Publié le 30 Octobre 2021 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, Thriller, USA

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Creepshow, saison 3 - suite et fin (2021) :

Deuxième moitié de la saison 3 de Creepshow, après une première fournée d'épisodes guère probante, tour à tour dérivative, quelconque, fauchée ou ratée.

# 3x04 :

- Stranger Sings : une rencontre romantique dans un café entre Barry (Chris Mayers), un gynécologue, et Sara (Suehyla El-Attar) vire au cauchemar lorsque le médecin devient le prisonnier de Sara et de son amie Miranda (Kadianne Whyte), une sirène de légende, qui veut échanger sa voix et son immortalité avec sa BFF...

Un épisode semi-comique qui, à ma grande surprise, fonctionne à peu près, car il ne se prend jamais au sérieux : le début, en mode rom-com Hallmark, était efficace, le maquillage de la sirène plutôt réussi, et tout le monde joue le jeu, malgré de gros raccourcis qui font tâche vers la fin de l'épisode, et demandent de déconnecter son cerveau pour éviter de voir les innombrables problèmes de logique dans le script. Mais comme c'est de la comédie, ça passe à peu près.

- Meter Reader : dans un futur proche post-apocalyptique en proie à une pandémie qui transforme les contaminés en créatures du démon et oblige tout le monde à pratiquer la distanciation physique, Dalton (Jonathon Schaech) est un exorciste, naturellement immunisé. Mais lorsqu'il revient chez lui, un soir après une mission, sa fille aînée Theresa (Abigail Dolan) se méfie, alors même que sa mère Maria (Cynthia Evans) et son petit frère Michael (Boston Pierce) veuillent accueillir Dalton à bras grands ouverts...

Une grosse métaphore bien bancale de la pandémie de la COVID-19 signée Joe Lynch et John Esposito, qui semble condenser de matière ultra-brouillonne un pitch de long-métrage en moins d'une demi-heure, avec ce que ça entraîne de résumé bâclé en voix off et en ellipse animée : on n'a pas le temps de vraiment comprendre les tenants et aboutissants du tout, le récit est parasité par des clins d'œil évidents à Evil Dead et à L'Exorciste, c'est approximatif de partout, et assez désagréable.

# 3x05 :

- Time Out : un jeune étudiant en droit (Matthew Barnes) hérite d'une armoire magique fonctionnant comme une bulle temporelle où le temps est ralenti, ce qui lui permet de bâtir une carrière florissante... mais toutes ces heures consacrées à son travail finissent par le rattraper.

Mouais. Pas mauvais en soi (maquillages exceptés - un maquillage de vieillissement crédible est toujours difficile à réaliser, surtout quand on n'a pas le budget), mais ultra-balisé, et tiré vers le bas par d'innombrables ellipses maladroites (mais nécessaires). Cela dit, on est clairement plus dans un épisode de La Quatrième Dimension ou de Au-delà du Réel, que dans du Creepshow, puisqu'il n'y a absolument rien d'effrayant ou de sanglant, et que le tout est très mesuré et posé... à se demander ce que ça fait dans cette anthologie.

- The Thing in Oakwood's Past : à Oakwood, une jeune bibliothécaire est sur le point d'ouvrir un vieux coffre enfoui sous terre 200 plus tôt, lorsque tous les habitants de la ville avaient mystérieusement disparu...

Un segment intégralement animé qui trahit un budget ultra-limité (les deux tiers du segment souffrent d'une animation vraiment inégale, fréquemment sommaire et rarement spectaculaire) pour une histoire au bestiaire sympathique et aux morts sanglantes.

Après, ça reste un segment animé qui donne l'impression d'un "on n'a pas de budget pour tourner ça en prises de vue réelles, et utiliser une débauche d'effets spéciaux et de créatures... mais on n'a pas non plus assez de budget pour en faire un segment animé stylisé et abouti, donc on va se contenter d'un à peu près"...

# 3x06 :

- Drug Traffic : Evan Miller (Reid Scott), un représentant centriste (et opportuniste) du Congrès américain, décide de faire passer la frontière à un groupe de malades, dont une mère (Mai Delape) et sa fille (Sarah Jon), pour aller chercher des soins médicaux au Canada. Mais au retour, Beau (Michael Rooker), agent à la frontière, se méfie de l'état de la jeune femme, et des médias qui entourent cette opération...

Un segment pataud et maladroit signé Nicotero, qui décide de mêler discours politique engagé sur la sécurité sociale américaine, l'immigration, etc... avec un monstre un peu risible (une tête volante), pour un résultat qui, thématiquement, n'aurait pas fait tâche dans la Quatrième Dimension balourde de Peele.

Les quelques moments de tension fonctionnent, mais la créature est un peu trop cheap pour vraiment convaincre, et tous les dialogues entre Rooker et Scott trainent beaucoup trop en longueur pour rendre le tout intéressant. Ça tourne à vide, en somme, une fois que la créature est réveillée.

- A Dead Girl Named Sue : en 1968, alors qu'une épidémie inexplicable se répand et réveille les morts, Foster (Christian Gonzalez), le chef de la police de Monroeville County, tente d'empêcher les citoyens en colère de lyncher Cliven Ridgeway (Josh Mikel), le fils sarcastique du Maire, accusé de la disparition d'une fillette...

Et forcément, encore un nouvel épisode "hommage", ici à la Nuit des Morts-Vivants, qui avait déjà droit à son hommage à la fin de la saison précédente.

Décidément, Nicotero et ses scénaristes semblent incapables de se détacher de leurs influences et de l'industrie du Septième Art... Ici, donc, un épisode en quasi-noir et blanc (il y a des touches de couleur façon Sin City) qui raconte une histoire se déroulant en parallèle du film de Romero, et qui met en scène la vengeance d'une communauté contre un pervers psychopathe.

C'est assez tendu, à défaut d'être totalement probant, et c'est plutôt bien exécuté et interprété. Mais ça reste vite oublié.

- Bilan -

Voilà voilà... une troisième saison, et très peu d'épisodes réussis ou mémorables, que ce soit pour des raisons de créativité ou de budget.

Objectivement, la série est fauchée, les scripts sont rarement aboutis ou maîtrisés, les ambitions du programme se marient mal avec ses nombreuses limites, et le tout se complaît beaucoup trop dans un fanservice pour fans de cinéma d'horreur pour vraiment fonctionner en tant qu'anthologie à part entière.

C'est probablement pour cela que la série plaît tant aux fans d'horreur et aux critiques spécialisés, outre-atlantique : la nostalgie est décidément un moteur très puissant, qui autorise toutes les approximations et les faiblesses, du moment que l'on brosse son cœur de cible dans le sens du poil...

Dommage, la franchise Creepshow méritait mieux.

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 29 - Under Wraps : La Momie d'Halloween (2021)

Publié le 29 Octobre 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Télévision, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Under Wraps - La Momie d'Halloween (2021) :

Marshall (Malachi Barton), passionné de films d'horreur, son meilleur ami Gilbert (Christian J. Simon), asthmatique particulièrement peureux, et Amy (Sophia Hammons), apprentie journaliste nouvelle en ville, découvrent un soir précédant Halloween que le sous-sol d'un voisin abrite un sarcophage égyptien volé, contenant une momie bienveillante. Mais "Harold" la momie (Phil Wright) doit être ramenée à bon port avant Halloween, et les trois amis doivent alors se mesurer aux criminels voulant revendre Harold au plus offrant...

Parce que même les D-Com des années 90 ne sont pas à l'abri d'un remake par Disney, voici Under Wraps 2021, le remake de La Momie d'Halloween, une D-com diffusée sur Disney Channel en 1997 et qui, honnêtement, était parfaitement inoffensive et générique.

Pas assez inoffensive et trop générique, visiblement, puisque ce remake a été mis en chantier, de l'aveu même de Disney et des producteurs, pas pour réinventer le scénario (postulat de départ similaire, écriture assez moyenne), éviter les clichés, ou améliorer les effets spéciaux (ce n'est pas le cas, et la momie est toujours un acteur qui grogne, couvert d'un costume basique), mais bien pour corriger un manque de diversité et de représentativité dans la distribution de l'original.

Soit. Ce ne sont pas les motivations les plus probantes ou honorables, mais on a connu pire : si les nouveaux acteurs sont compétents et attachants, pas de problème. Mais c'est là que ça coince, avec un jeune Christian J. Simon (apparemment un habitué des séries Disney) à la voix horripilante, comme une sorte de croisement entre Steve Urkel, Chris Tucker et Kevin Hart, une Sophia Hammons au personnage de Miss je-sais-tout un peu agaçant (Hermione dans les premiers Potter, en moins sympathique), et un Malachi Barton peu marquant.

Côté diversité, outre le fait que tous les rôles positifs et parlants sont interprétés par des acteurs d'origines ethniques diverses et variées, on a droit à une ou deux mentions de couples LGBTQ (dont les pères d'Amy), un couple mixte, etc... ce qui fait toujours plaisir à voir chez Disney.

Reste alors le téléfilm dans sa globalité. Et là, il n'y a rien à en dire, honnêtement. Ces 90 minutes ne sont pas particulièrement bien rythmées, pas particulièrement amusantes ou dynamiques, et n'apportent absolument rien au métrage d'origine, si ce n'est un peu de modernité visuelle. Et encore...

Un remake totalement inutile, en fait.

3/6 pour les plus jeunes, 2.5/6 si l'on a déjà vu l'original.

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 28 - La Famille Addams 2 : une virée d'enfer (2021)

Publié le 28 Octobre 2021 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Science Fiction, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

La Famille Addams 2 : une virée d'enfer (The Addams Family 2 - 2021) :

Parce que Gomez et Morticia sont troublés par leurs enfants, qui grandissent trop vite à leur goût, ils décident de prendre des vacances avec l'ensemble de la famille Addams, et partent visiter l'Amérique à bord d'une caravane, espérant ainsi reconsolider l'unité familiale...

Soyons francs : le premier Addams Family, sorti en 2019, n'a vraiment pas marqué les esprits, une adaptation animée ultra-générique lorgnant clairement sur le succès des Hotel Transylvania, sans vraiment comprendre ce qui faisait le charme et le macabre de ces chers Addams.

Et donc, forcément, cette suite continue de s'inspirer des Hotel Transylvania, avec cette fois-ci le troisième épisode de la franchise Sony en ligne de mire, un troisième épisode qui envoyait ses personnages en vacances sur un paquebot. Ici, pas de paquebot, mais un road-trip façon Bonjour les vacances..., toujours un indicateur assez fiable qu'une franchise ou une série est à court d'idées.

On prend donc les mêmes et on recommence, en les envoyant aux quatre coins des USA, pour un script assez décousu (il a été écrit par 4 ou 5 personnes différentes) qui donne l'impression de sous-intrigues dérivatives développées indépendamment pour chaque personnage, et fusionnées de manière assez artificielle. Le tout centré, une fois de plus, sur Mercredi Addams, une fascination pour ce seul personnage qui, progressivement, frustre plus qu'elle ne séduit.

On se retrouve donc avec du slapstick frénétique, des idées totalement génériques (Lurch qui se met au piano et chante du Gloria Gaynor avec une voix de fausset, ça aurait aussi bien pu sortir d'un Hotel Transylvania ou d'un Tous en Scène), un méchant insipide (qui aurait été à sa place dans un Moi, moche et méchant), une bande originale moderne enchaînant du Snoop, du Christina Aguilera, de la pop latino, etc, des thématiques éventées, un final kaijuesque hors-sujet, bref : La Famille Addams 2, c'est totalement générique, et ça n'a quasiment aucune identité, que ce soit musicalement parlant, ou scénaristiquement.

Un bon cran en dessous du précédent, donc, qui ne partait déjà pas de bien haut.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 27 - Nightbooks : les pages de l'angoisse (2021)

Publié le 28 Octobre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Netflix, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Nightbooks : les pages de l'angoisse (2021) :

Petit garçon passionné d'horreur, Alex (Winslow Fegley) décide de fuguer, las d'être la cible des moqueries de ses pairs ; il se retrouve cependant bien vite captif de Natacha (Krysten Ritter), une jeune sorcière sarcastique qui ne le garde en vie que parce qu'il avoue aime écrire des histoires d'épouvante. Désormais prisonnier aux côtés de Yasmin (Lidya Jewett), Alex tente de trouver un moyen de s'évader, tout en étant contraint, chaque jour, de raconter une nouvelle histoire à la sorcière...

Autant le dire tout de suite : film fantastique pour enfants adapté d'un livre jeunesse par le réalisateur de Brightburn (mwébof) et les scénaristes de La malédiction de la Dame blanche (aïe), ce Nightbooks souffre naturellement de multiples problèmes à de multiples niveaux : introduction brouillonne et précipitée, rebondissements ultra-prévisibles, grandes lignes narratives cousues de fil blanc (mélange des 1001 nuits et de Hansel et Gretel), ventre mou, interprétation inégale (Winslow Fegley, déjà vu dans Timmy Failure, reste talentueux), résolution trop facile...

Mais dans l'ensemble, cette production Netflix s'avère un moment sympathique à passer en famille à l'occasion d'Halloween : ça ne révolutionne absolument rien, mais comparé au Petit Guide de la Chasseuse de monstres de l'année dernière (autre production Netflix d'Halloween, adaptée d'un roman jeunesse, etc), on reste un bon cran au dessus, aidé par une direction artistique efficace, et par une Krysten Ritter qui s'amuse vraiment dans son rôle de méchante.

Et puis je dois bien avouer que cette production Sam Raimi propose quelques moments d'intensité assez surprenant dans sa dernière ligne droite, ce qui fait toujours plaisir. Nightbooks reste un film écrit par des quadragénaires nostalgiques des 80s (toutes les références à Génération perdue sont assez claires sur ce point) pour des enfants, et le récit est particulièrement balisé, mais ça reste très regardable, en plus de mettre en avant le pouvoir de la lecture.

3.5/6

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