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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #usa catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1635 - SEMAINE FANTASY RÉTRO : L'Histoire sans fin (1984)

Publié le 4 Mai 2022 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Jeunesse, Review, USA, Allemagne

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'Histoire sans fin (The NeverEnding Story - 1984) :

Orphelin de mère et harcelé à l'école, Bastian Bux (Brrett Oliver) se réfugie dans une vieille librairie, où il dérobe un livre étrange que lisait Mr. Coreander (Thomas Hill), le propriétaire des lieux. Bastian se cache alors dans le grenier de l'école pour y lire cette Histoire sans fin, une Histoire racontant les aventures d'Atreyu (Noah Hathaway), un jeune guerrier à cheval, qui doit sauver le pays magique de Fantasia du Néant l'envahissant progressivement...

Production germano-américaine de 1984 signée Wolfgang Petersen, l'Histoire sans Fin a marqué toute une génération de jeunes spectateurs, avec son message sur le pouvoir de l'imagination et de la lecture, son bestiaire improbable et sa chanson-titre mémorable. Malgré tout cela, j'avoue n'en garder quasiment aucun souvenir, à l'exception de quelques vagues images, des grandes lignes de l'intrigue, des noms et des créatures ; ce revisionnage est donc pour moi une expérience intrigante : est-ce que, détaché de toute nostalgie réelle, l'Histoire sans fin tient toujours la route, et est un film cohérent ?

La réponse est mitigée. Si le bestiaire est toujours remarquable et inventif, les effets spéciaux intéressants, et qu'il se dégage clairement du métrage une certaine poésie et dépression mélancolie très européenne (pour ne pas dire allemande), il faut bien reconnaître aussi que, d'un point de vue filmique, le film est un peu brouillon.

La post-synchro semble souvent approximative, le rythme est étrangement épisodique, le jeu des allers-retours Fantasia/réalité est sympathique mais un peu sous-utilisé, l'interprétation est inégale (même si la jeune Impératrice est un bon niveau au-dessus des autres enfants) et il y a une certaine précipitation dans le tout, comme dans la conclusion du film et dans la mort d'Artax (qui a traumatisé d'innombrables enfants, mais arrive un peu comme un cheveu sur la soupe).

Revoir ce film aujourd'hui est donc un peu frustrant, puisqu'il est vraiment symptomatique d'un certain cinéma fantastique des années 80, bourré d'idées, d'ambitions, mais pas forcément des moyens ou du savoir-faire pour les concrétiser. Ça reste très imaginatif et intéressant à analyser, cela dit, et les enfants n'auront probablement que faire du côté technique du film ; en tant qu'adulte, je suis toutefois curieux de voir si les deux suites, dans mes souvenirs déjà un bon cran en dessous de l'original, ont mieux vieilli.

3.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1634 - SEMAINE FANTASY RÉTRO : La Dernière licorne (1982)

Publié le 3 Mai 2022 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Dernière licorne (The Last Unicorn - 1982) :

Un jour, une licorne (Mia Farrow) apprend qu'elle est la dernière de son espèce, exterminée par le Taureau de feu. Elle s'engage alors dans une quête épique jusqu'au château du Roi Haggard (Christopher Lee), maître du Taureau, et est rejointe au passage par Schmendrick (Alan Arkin), un sorcier pas très doué, et par Molly Grue (Tammy Grimes), qui a toujours rêvé de voir une licorne...

Adaptation du roman de Peter S. Beagle par Rankin-Bass, ce métrage animé devenu culte m'avait jusqu'à présent totalement échappé, probablement rebuté par l'esthétique très particulière des productions Rankin-Bass de l'époque, et notamment par le graphisme ultra-girly de la licorne.

J'ignorais donc que le métrage était, dans la lignée d'un Disney, une semi-comédie musicale avec de multiples passages chantés qui, il faut bien l'avouer, sont aujourd'hui assez datés et insipides, en mode folk rock typiquement 70s/80s. À l'identique, malgré les multiples talents réunis au doublage, ce dernier paraît parfois très inégal, certains acteurs manquant occasionnellement de motivation et d'énergie.

Au final, si le film est assez abouti pour l'époque, techniquement et visuellement parlant, je mentirais en disant que j'ai accroché à cette histoire à la narration et à la structure assez déséquilibrées, qui se lance parfois dans des échanges très littéraires et philosophiques teintés d'ennui et de mélancolie, louables sans forcément être très marquants ou indispensables.

Un film culte, peut-être, mais qui m'a laissé de marbre.   

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1633 - SEMAINE FANTASY RÉTRO : Le Dragon du Lac de feu (1981)

Publié le 2 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, USA, Disney, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Dragon du Lac de feu (Dragonslayer - 1981) :

Parce qu'un dragon sanguinaire dévaste le royaume d'Urland, obligeant le Roi Casiodorus (Peter Eyre) à lui sacrifier régulièrement une vierge pour apaiser sa colère, Galen (Peter MacNicol), apprenti de feu Ulrich (Ralph Richardson), ultime sorcier du Royaume, est contraint de partir à l'aventure en compagnie de "Valerian" (Caitlin Clarke), venu lui demander son aide...

Une co-production Disney/Paramount de 1981 que j'ai peut-être vue dans mon enfance, mais dont je ne gardais absolument aucun souvenir, ce Dragon du Lac de feu a su me séduire par son ton mi-sérieux mi-amusé : c'est sombre, c'est poussiéreux, c'est héroïque, mais ça conserve constamment un certain second degré, un recul sur les événements, à commencer par son vieux sorcier décati et son apprenti pas très doué.

Ce n'est pas pour autant la grande rigolade ni une avalanche de blagues et de bons mots, mais le ton sympathique du tout (la manière dont la religion et le Roi capitalisent sur la victoire de Galen sur le dragon, à la fin, est très amusante) permet de faire habilement passer les quelques longueurs du métrage, et de faire oublier le côté un peu Star Wars du tout, dans la relation apprenti/maître qui meurt et revient pour le guider, etc.

Dans l'ensemble, donc, un film plutôt réussi (j'ai quelques réserves sur la bande originale d'Alex North, pourtant nommé aux Oscars pour ce film, et recyclant pour l'occasion des morceaux de sa bande originale composée pour 2001 et rejetée par Kubrick), qui bénéficie d'un superbe dragon et d'effets spéciaux made in ILM et Phil Tippett.

4/6

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Les bilans de Lurdo : Le Cuphead Show ! - saison 1 (2022)

Publié le 30 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Télévision, USA

Sensation du monde vidéoludique à sa sortie en 2017, Cuphead avait su mêler le genre du shoot'em up avec une esthétique reproduisant très fidèlement l'animation des dessins animés classiques des années 30, comme les Silly Symphonies et autres métrages des Studios Fleisher, le tout sur une bande-originale tonitruante à base de jazz, de ragtime et de big band. Le tout pour un résultat délicieusement rétro et attachant, en plus de présenter une difficulté conséquente...

Le Cuphead Show ! - saison 1 (2022) :

Les aventures improbables de Cuphead, impulsif et aventurier, et de Mugman, son frère plus prudent et anxieux...

Adaptation animée en douze épisodes de onze minutes environ pour Netflix, ce Cuphead Show pose d'emblée un problème conceptuel : en adaptant en série animée un jeu vidéo qui était déjà un hommage à tout un pan du monde de l'animation, ne risquait-on pas de diluer un peu plus encore l'intérêt du projet ? Un projet dont l'intérêt initial reposait, d'ailleurs, entièrement sur sa fidélité à un style désuet mais frappant...

Alors forcément, lorsque l'on regarde ces épisodes du Cuphead Show (des épisodes globalement indépendants les uns des autres si ce n'est un mince fil directeur entre une poignée d'épisodes), difficile de ne pas être un peu déçu : si le tout conserve en effet les codes et l'esthétique rétro du jeu original, l'animation est, elle, très moderne, avec des mouvements ultra-fluides et des expressions plus forcées, qui évoquent un style d'animation 90s, comme Ren et Stimpy ou Bob l'Éponge plutôt que les cartoons des années 30.

À l'identique, les choix créatifs effectués au niveau du doublage (tous les personnages et l'univers sont très connotés New Jersey, avec les accents et les références qui y correspondent) donnent parfois un son et un ton très Terrence et Phillip au duo principal, surtout lors des épisodes les plus frénétiques.

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l'histoire du jeu (Cupman et Mughead vivent chez l'Elder Kettle lorsqu'ils visitent le casino du Diable, et perdent leur âme aux dés ; pour les racheter, ils acceptent de devenir collecteurs d'âmes pour Satan, et doivent alors affronter les autres habitants d'Inkwell Isle pour récupérer les âmes promises à ce dernier) est à peine effleurée dans la série : on y retrouve quelques grandes lignes, les différents boss du jeu font de brèves apparitions dans de petits rôles, mais ici, Cuphead perd son âme en jouant à un jeu de Skeeball truqué, la récupère rapidement, et continue d'échapper au Diable, dans trois ou quatre épisodes de la saison.

Le reste du temps, le duo vaque à ses occupations, gardant un bébé, traversant un cimetière hanté, montant à bord d'un bateau à roues à aubes, repoussant des légumes trop envahissants, ou passant même au second plan pour laisser la vedette, le temps d'un épisode, à Elder Kettle : autant d'épisodes souvent réussis visuellement, mais brefs, anecdotiques et assez superficiels, et parfois rythmés de chansons très inégales (à l'image du générique de la série, pas terrible).

Au fur et à mesure que l'on regarde la série, une évidence s'impose donc au spectateur : Le Cuphead Show n'est pas tant conçu pour les fans du jeu (ou de l'animation des années 30) que pour leurs enfants, et cela permet à la série de toucher toutes les bases. Assez générique sur le fond, elle est suffisamment simple et énergique pour plaire aux plus jeunes, et son enrobage rétro (ainsi que son animation très 90s) assurera que les adultes la regarderont d'un œil bienveillant.

À voir, donc, ne serait-ce que pour le travail graphique... même si je mentirais en disant que je n'ai pas été frustré par certains aspects un peu creux du programme.

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Un film, un jour (ou presque) #1631 : Treize à la douzaine (2022)

Publié le 28 Avril 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Treize à la douzaine (Cheaper by the Dozen - 2022) :

Paul (Zach Braff) et Zoey (Gabrielle Union) Baker forment un couple mixte à la famille nombreuse, composée de leurs enfants biologiques (communs ou issus d'unions précédentes), d'un enfant adopté et d'un neveu à la réputation sulfureuse. Tout ce petit monde vit en quasi-parfaite harmonie, entouré de Kate (Erika Christensen), la mère excentrique de certains des enfants de Paul, et de Dom (Timon Kyle Durrett), superstar de football américain et père de certains des enfants de Zoey. Jusqu'à ce qu'un investisseur décide de financer le projet culinaire de Paul et Zoey : voilà que le couple et toute sa petite troupe partent s'installer dans une banlieue cossue, au grand dam de leurs nouveaux voisins...

Deuxième adaptation du roman de 1948 (après une première version, par la Fox, en 2003, qui mettait en vedette Steve Martin, et ne m'a laissé absolument aucun souvenir - ce qui, à en juger par les critiques de l'époque, n'est guère surprenant), cette version de Treize à la douzaine a été conçue par Kenya Barris, scénariste afro-américain (Shaft, de Sacrées sorcières, d'Un prince à New-York 2, de la série Black-ish et de ses spin-offs et assimilés...) un peu devenu le scénariste noir par défaut aux USA, auquel on fait appel pour apporter une touche black authentique™ à certains projets.

Et c'est donc sans surprise que l'on retrouve ses thématiques habituelles de manière très prononcée dans ce métrage qui, soyons francs, tient plus du téléfilm Disney que de la sortie cinéma : on retombe sur les mêmes ficelles opposant un quartier de caucasiens aisés à une famille afro-américaine nombreuse et bruyante, les préjugés, le malaise, l'humiliation raciale, bref, tout le laïus habituel de Barris sur l'expérience noire américaine, culminant en un discours assez cringe fait par Dom à Paul, dans lequel il explique à ce dernier qu'il a beau avoir épousé une femme noire et élevé des enfants noirs et métissés, jamais il ne comprendra l'oppression, la souffrance et l'humiliation constante subies par le peuple noir aux USA tout au long de l'histoire, bla bla bla...

Un discours ultra-premier degré fait par un footballeur américain richissime et athlétique à un cuisinier fauché, maigrichon et juif, et qui voit forcément ce dernier s'écraser devant le poids de l'expérience vécue noire... on pourrait aussi citer toutes les microagressions mises en scène au long du film, et auxquelles le personnage de Gabrielle Union fait systématiquement face avec du sarcasme quasi-agressif, qui ne la rend pas très attachante en soi (on peut comprendre ses réactions, mais l'écriture est un peu trop brute de décoffrage - même si encore une fois, tous les blancs du film finissent par s'excuser platement et respectueusement).

Même en mettant toute la composante raciale de côté, cela dit, il reste de vrais problèmes de structure, d'écriture et de production du métrage : narration fainéante en voix-off pour présenter tout le monde, utilisation de morceaux de r'n'b et de rap pour surligner de nombreux gags et autres scènes, interprétation assez inégale des nombreux enfants, rendu à l'écran très télévisuel (pour ne pas dire sitcom), et rythme en dents de scie...

Bref, le film ne convainc pas particulièrement, et ressemble vraiment beaucoup trop à une suite/reboot de la franchise produite directement pour la vidéo. Ça occupera peut-être les plus jeunes pendant une centaine de minutes, à la limite...

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1630 : Copshop (2021)

Publié le 27 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Copshop (2021) :

Traqué par Bob Viddick (Gerard Butler), un tueur à gages, Teddy Murretto (Frank Grillo), un arnaqueur, tente de lui échapper en se faisant arrêter par la police locale d'une bourgade désertique. Mais lorsque Viddick se fait lui aussi arrêter par la police, les deux hommes finissent en cellule, et le commissariat devient le champ de bataille de leur affrontement, auquel se joignent Anthony Lamb (Toby Huss), un autre psychopathe qui en a après Murretto, et Valerie Young (Alexis Louder), jeune officier de police coincée sur place...

Un polar/thriller signé Joe Carnahan, dont aucune des réalisations récentes n'a vraiment su me convaincre (notamment Boss Level) et qui ici s'essaie à l'exercice de style rétro 70s pour lorgner un peu sur le Assaut de John Carpenter.

Pas de siège du commissariat, cependant, mais plutôt un huis-clos manquant un peu de punch et de tension durant sa majeure partie, pour se réveiller dans la dernière ligne droite, lorsque les fusillades se déclenchent vraiment.

Pas désagréable, dans l'ensemble, notamment pour la prestation des trois rôles principaux, mais un peu prévisible, par exemple sur la fin, avec ces personnages qui sont morts mais pas vraiment, blablabla.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1629 : DC Showcase - Constantine : La maison du mystère (2022)

Publié le 26 Avril 2022 par Lurdo dans Animation, Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Horreur, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

DC Showcase - Constantine : La maison du mystère (Constantine : House of Mystery - 2022) :

Peu de temps après avoir provoqué un nouveau Flashpoint, Constantine (Matt Ryan) se réveille dans la Maison du mystère, une demeure surnaturelle où il est confronté, en boucle, à ses pires cauchemars...

Un court-métrage DC Showcase (ici accompagné de trois autres courts déjà sortis et franchement pas très mémorables - Kamandi dans sa jungle, les Losers dans le Pacifique, et Blue Beetle et La Question qui font équipe pour un court très rétro) qui s'inspire de la House of Mystery de DC pour concocter un récit assez classique s'inscrivant dans la continuité du Justice League Dark - Apokolips War de 2020, avec narration de Matt Ryan, et un style graphique assez inégal...

Pas inintéressant à suivre, mais pas ultra-mémorable non-plus, malgré une résolution amusante : la conclusion est un peu prévisible, et c'est finalement assez limité dans ses ambitions, uniquement là pour servir de transition vers un prochain métrage...

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1628 : Metal Lords (2022)

Publié le 25 Avril 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Review, Romance, USA, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Metal Lords (2022) :

Métalleux invétéré, Hunter (Adrian Greensmith) a entraîné son meilleur ami Kevin (Jaeden Martell) dans ses rêves de célébrité, et ensemble, ils ont formé le groupe Skullfucker. Mais alors qu'une Bataille des groupes se profile à l'horizon, les deux lycéens ostracisés doivent bien se rendre à l'évidence : ils sont loin d'être au niveau. Peut-être que qu'Emily (Isis Hainsworth), violoncelliste souffrant de troubles du comportement, s'avèrera la clef de leur réussite... ?

Une teen comedy écrite et produite par les scénaristes de Game of Thrones, et qui s'avère plutôt attachante et sympathique à suivre, bien que balisée de bout en bout.

Le tout est en effet très prévisible, mais ce n'est pas forcément rédhibitoire lorsque la distribution est à ce point efficace (le trio de tête est excellent, et Greensmith campe très bien le petit con rebelle torturé), lorsque la bande originale enchaîne à ce point les classiques, et lorsque le son proposé est crédible (Tom Morello, de RATM, a collaboré à l'écriture des chansons de Skullfucker).

Ça ne révolutionnera rien, certains personnages sont un peu sous-développés, et c'est souvent cousu de fil blanc, mais dans l'ensemble, c'est plutôt agréable et dynamique, à l'image de ces quelques caméos mémorables (Joe Manganiello, et toutes les apparitions lors de la scène du jacuzzi).

4/6

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Les bilans de Lurdo : Miracle Workers, saison 3 (2021)

Publié le 24 Avril 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Romance, USA, Les bilans de Lurdo, Histoire, Sitcom, Anthologie, TBS

Après une saison 1 à dominante théologique, en demi-teinte, et une saison 2 médiévale nettement plus réussie sur l'émancipation, le progrès et le refus du status-quo, l'équipe de Simon Rich remet le couvert pour une nouvelle cuvée de 10 épisodes d'une vingtaine de minutes s'intéressant, cette fois-ci, à la conquête de l'Oregon par une caravane de colons américains paumés...

Miracle Workers, saison 3 (Miracle Workers : Oregon Trail - 2021) :

Le Révérend Ezekiel Brown (Daniel Radcliffe) tente de mener la caravane de ses paroissiens jusqu'en Oregon, et se voit contraint de demander l'aide de Benny The Teen (Steve Buscemi), un criminel traqué par un chasseur de primes (Karan Soni), pour guider le convoi...

Une saison un peu différente, puisque non adaptée d'une nouvelle de Simon Rich, qui d'ailleurs n'est même plus à l'écriture de la série : s'il reste à la production, il a passé les rênes du programme à deux de ses collègues de longue date, et il faut probablement voir là les raisons de l'écriture globalement plus brouillonne de cette saison globalement amusante, mais manquant de liant.

Dans ses grandes lignes, bizarrement, la saison n'est pas si différente que ça des précédentes, reposant toujours sur les mêmes ressorts narratifs : le contraste entre Daniel Radcliffe et Buscemi, les sarcasmes de Karan Soni, la romance impossible de Radcliffe et Visnawathan... la routine, donc, qui ici se pare d'atours western décalés.

On a donc un Benny qui se découvre une conscience, et apprend à être un "père" digne de ce nom ; Ezekiel, qui tente de résister à son attirance pour Prudence (Visnawathan) et à concilier sa Foi avec les tourments de la vie quotidienne au sein de la caravane ; Prudence, qui tente de s'extirper de sa condition de femme soumise à son mari, l'arrogant Todd (Jon Bass) ; et l'ensemble de la caravane, qui tente de survivre à la maladie, à la faim et aux éléments... ainsi qu'aux bandits menés par Trig (Quinta Brinson), la fille rebelle de Benny.

Tout ce petit monde croise pas mal de guests (Tim Meadows, Ron Funches, Bobby Moynihan...), se retrouve embarqué dans des mésaventures improbables (traversée de rivière, chasse au bison, visite d'un saloon, secte religieuse, indiens, catastrophes naturelles, fête de l'indépendance, etc), pour un résultat agréable et décalé, comme je le disais, mais un peu éparpillé.

Certaines idées fonctionnent mieux que d'autres, les fonds verts sont assez moyens, et l'on retiendra surtout les moments les plus déjantés du lot, comme ce numéro musical de Daniel Radcliffe au saloon, ou encore la toute fin de saison, qui flirte avec une satire politique bienvenue.

Une troisième saison intéressante, donc, et toujours sympathique (en même temps, la distribution reste très motivée, et semble toujours bien s'amuser) mais un peu inaboutie, çà et là. En espérant que la saison 4 soit un peu mieux structurée et maîtrisée...

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Critiques éclair - Star Trek Picard 2x04-06 (2022)

Publié le 23 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Amazon, CBS, USA, Picard

Après un tout début de saison qui laissait espérer une amélioration dans la direction de la série, Picard est retombé dans ses pires travers, se contentant de répéter maladroitement des figures imposées de la saga Trek (voyage temporel, univers miroir, borgs, etc), comme autant de cache-misères peinant à dissimuler un tournage que l'on devine sans budget et limité par la pandémie. Ce qui n'excuse pas pour autant la paresse scénaristique du programme, qui fait déjà du surplace au bout de trois épisodes...

Star Trek Picard, saison 2 (2022) :

- 2x04 : Seven et Raffi tentent de retrouver Rios, emprisonné par l'immigration. Picard, lui, rencontre une Guinan (Ito Aghayere) bien différente de celle qu'il connaît...

*soupir*... Passons sur les apparents problèmes de continuité, qui voient Guinan changer de visage, changer de psychologie, et ne pas reconnaître Picard - entre l'option univers parallèle, monde inventé de toutes pièces par Q et les explications bancales des scénaristes en interview, on comprend vite qu'il vaut mieux ne pas tenter de trouver la moindre logique dans tout ça, ni essayer de rattacher le tout à la continuité d'origine (même si l'épisode s'y efforce vraiment avec le retour du punk de Star Trek IV, clairement là pour renvoyer directement à Kirk & co).

Passons sur le propos bancal et désabusé critiquant l'humanité d'aujourd'hui, ou plutôt l'Amérique d'aujourd'hui (car le tout est clairement centré sur les USA et leurs problèmes) : environnement, immigration, pauvreté, racisme, on a droit à toute la panoplie maladroite du scénariste qui dénonce, et c'est amené avec de gros sabots.

Passons sur les grosses ficelles narratives du type Seven qui sait parfaitement conduire une voiture de police à transmission manuelle, Raffi qui pirate instantanément l'immigration américaine "parce que tout est connecté"...

Non, le vrai problème, c'est qu'il ne se passe rien du tout durant l'épisode, à l'image de cette pseudo-poursuite en voiture, durant laquelle personne ne semble poursuivre Seven et Raffi jusqu'à la toute fin.

Bon, il y a bien la conclusion, avec Q sans pouvoirs, et une référence aux Superviseurs de l'épisode Mission : Terre de TOS, mais dans l'ensemble, c'est l'encéphalogramme plat.

- 2x05 : Jean-Luc Picard tente de comprendre ce qu'il fait là, et qui est Tallinn, la Guetteuse...

Je crois que c'est de plus en plus évident : les scénaristes de Picard n'ont aucune idée de ce qu'ils font ou de comment structurer leur saison.

On était avec Guinan 2.0 et la Guetteuse/Superviseuse, mais non, il faut désormais combiner en moins de 40 minutes tout cela, l'évasion de Rios (bâclée), les manigances de la Reine Borg (qui devient ici un ersatz de Scorpius dans Farscape), en y rajoutant, histoire de dire, Renée Picard, l'ancêtre cosmonaute dépressive de Jean-Luc (à trois jours de son départ pour la Mission Europa, elle fait des crises d'anxiété - m'est avis qu'elle aurait été remplacée depuis longtemps IRL), manipulée par Q, ainsi que le Dr. Soong et sa fille (histoire de ramener Brent Spiner et Isa Briones de manière bien artificielle), eux aussi manipulés par Q (d'une manière qui rappelle fortement l'ouverture de ST Into Darkness), et de finir sur un pseudo-Ocean's Eleven/Mission Impossible du pauvre durant lequel Picard et compagnie doivent infiltrer une soirée mondaine.

On va faire simple, cet épisode est un gros bordel décousu, bourré de facilités (la moitié du cast qui ne sert à rien, tout le concept de l'équipe venue du futur et dotée de moyens techniques et surnaturels surpuissants qui galèrent à infiltrer une soirée mondaine), d'approximations (tout ce qui a trait à la France) et de grosses ficelles faiblardes et agaçantes (la retcon de la personnalité de Jurati, présentée désormais comme une nerd solitaire et abandonnée de tous, ce qu'elle n'était pas du tout en saison 1 ; cette tendance à toujours tout ramener à une poignée de personnages plus importants que tout pour la destinée de l'univers...).

Reste DeLancie, excellent et les scènes Reine Borg/Jurati, qui fonctionnent, mais ça s'arrête là.

- 2x06 : Picard et son équipe tentent de convaincre Renée de ne pas abandonner sa mission spatiale...

Salle des scénaristes de Picard, 22h45 :

"- Dites, les copains scénaristes, puisque cette saison est la saison du recyclage best-of de Next Gen et qu'on a Jonathan Frakes à la réalisation, ça ne vous dirait pas de faire un passage Dixon Hill dans l'holodeck, comme dans First Contact ?

- Pas possible, les personnages sont en 2024, et n'ont pas d'holodeck sous la main...

- On n'a qu'à remplacer ça par une soirée de gala, et on trouvera bien un moyen de faire chanter quelqu'un, en mode vamp sexy... "

Les clichés continuent et s'accumulent, entre la structure de l'épisode in media res, avec déroulement de l'épisode en temps quasi-réel (l'épisode n'atteint même pas les 40 minutes) et flashbacks récurrents x minutes plus tôt (c'était déjà une astuce de scénario faisandée à l'époque de 24 heures Chrono ou d'Alias, alors en 2022...), le passage chanté totalement gratuit, les superpouvoirs de Jurati coincée dans cette sous-intrigue façon Farscape (je le vois venir gros comme un camion, l'inévitable futur rebondissement sur l'identité de la Reine borg masquée du premier épisode de la saison), les secrets évidents de Soong et de sa fille, ou encore la promesse d'un prochain épisode "dans la tête de Picard", passage obligé de toutes les séries fantastiques des années 90, qui va certainement déclencher bien des facepalms picardiens en nous révélant le traumatisme d'enfance de Jean-Luc.

*soupir*

Vivement la fin de cette saison, que tout soit rebooté par Q (d'ailleurs totalement absent de l'épisode).

(à suivre)

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Un film, un jour (ou presque) #1627 : Evolution (2001)

Publié le 22 Avril 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science Fiction, Science-Fiction, USA

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Evolution (2001) :

Lorsqu'une météorite s'écrase dans le désert de l'Arizona, Ira Kane (David Duchovny) et Harry Block (Orlando Jones), deux enseignants de l'université locale, arrivent sur place pour découvrir que des formes de vie microscopiques venues de l'espace s'y développent, évoluant à une vitesse incroyable. Bien vite, l'armée s'en mèle, et avec l'aide du Dr. Reed (Julianne Nicholson), du CDC, et d'un apprenti-pompier benêt, Wayne (Sean William Scott), Kane et Block vont devoir sauver la planète de cette invasion venue d'ailleurs...

Production Dreamworks de 2001 ayant pour objectif avoué, de la part d'Ivan Reitman, de donner naissance à un Ghostbusters moderne, cet Evolution a déçu à l'époque... et c'est toujours le cas aujourd'hui.

Bande originale un peu trop caricaturale de John Powell, humour pipi-caca pas très inspiré (l'extraction anale de l'insecte, ou encore tout le grand final avec le sphincter géant, qui a une belle énergie, mais reste ultra-bas de plafond), effets spéciaux numériques qui ont pris un coup de vieux, Sean William Scott qui fait du Sean William Scott, une caractérisation simpliste : ça ne fonctionne pas vraiment, et ça tombe un peu trop souvent à plat.

Après, le bestiaire est amusant, les seconds rôles aussi (Sarah Silverman, Ethan Suplee, Ty Burrell, Dan Aykroyd), et Duchovny et Jones forment un bon duo, mais le tout ne décolle jamais vraiment, et reste un peu trop plat pour son propre bien.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1626 : Le Secret de la cité perdue (2022)

Publié le 21 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA

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Le Secret de la cité perdue (The Lost City - 2022) :

Auteure de romances très populaires, Loretta Sage (Sandra Bullock) est lasse de sa carrière, et déprimée depuis la mort de son époux historien et archéologue. Son dernier roman, inspiré des recherches de feu son mari, attire alors l'attention d'un riche héritier (Daniel Radcliffe) à la recherche d'un trésor perdu : il se persuade ainsi que Loretta détient les clefs de l'emplacement d'une cité disparue, et enlève l'auteure... bien vite rejointe par Alan (Channing Tatum), le mannequin vedette incapable ornant toutes les couvertures des livres de Loretta, décidé à aider la romancière.

Une comédie romantique d'aventures qui lorgne très fortement sur À la poursuite du diamant vert et toute la vague de métrages inspirés par ce dernier, et qui combine plein d'éléments sympathiques - un méchant amusant (Daniel Radcliffe), un Channing Tatum en roue libre (en mode himbo pleutre), un couple vedette intéressant, une guest star mémorable, et de l'aventure - pour, malheureusement, n'en faire pas grand chose de probant.

The Lost City manque en effet cruellement de charme et de rythme. Ce n'est pas la faute des acteurs, qui font tout leur possible pour générer de l'énergie et de l'alchimie, mais le film semble trop souvent être en pilotage automatique, sans jamais savoir comment insuffler du mouvement au récit, donner de la substance à la romance principale, ou rendre les échanges Tatum/Bullock particulièrement mémorables et pétillants.

Le film navigue ainsi entre rares moments efficaces et drôles, rebondissements prévisibles, sous-intrigue insipide sur l'agent de Loretta et son assistante, moments d'action balbutiants, et romance un peu forcée, pour nous proposer un tout qui ne paraît jamais vraiment maîtrisé ou abouti, pas aidé par une jungle et des décors jamais vraiment mis en valeur ou palpables.

Alors ça se regarde, oui, et le film bénéficie d'un certain capital sympathie inhérent à un genre trop peu exploité au cinéma de nos jours (encore que... Jungle Cruise est nettement au-dessus, dans cette catégorie), mais ça reste vraiment quelconque et mollasson, ce qui, pour un film d'aventures, est assez rédhibitoire.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1625 : Home Team (2022)

Publié le 20 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, USA, Netflix, Sport

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Home Team (2022) :

Suspendu de la NFL pour des pratiques douteuses, Sean Payton (Kevin James) revient dans sa ville natale, où son ex-femme (Jackie Sandler) et son fils (Tait Blum) sont installés. Là, il reprend alors le coaching de la désastreuse équipe de football de son fils, pour tenter de la sauver de l'humiliation...

Une comédie familiale produite par Adam Sandler et Happy Madison, inspirée d'une histoire vraie, et qui ressemble ni plus ni moins à une grosse entreprise de réhabilitation de son personnage principal, un coach de la NFL qui s'est fait suspendre pour avoir versé des primes à ses joueurs s'ils parvenaient à blesser définitivement certains des joueurs vedettes de l'équipe adverse.

Il y a donc quelque chose d'assez bizarre dans cette comédie sportive particulièrement basique et quelconque, en mode "équipe de seconde zone reprise en main par un coach peu orthodoxe" comme il y en a eu de nombreuses, avec des enfants, des adultes, des prisonniers, des femmes, etc, etc, etc, qui élude totalement les accusations touchant son personnage principal, pour en faire un père de famille absent mais au grand cœur, passionné par son sport et tentant de se racheter de son absence auprès de son ex-femme et de son fils. Une sorte de victime mécomprise qui a droit à son caméo déguisé vers la fin (à l'occasion de laquelle Payton se lance à lui-même un "sans vous, coach, on était vraiment mauvais" plein d'autocongratulation) et qui est constamment mis en scène de manière triomphante et respectueuse.

Mais même en faisant abstraction de ce décalage assez étrange et douteux (dont les scénaristes auraient totalement pu se passer), il n'y a rien, ici, méritant que l'on s'attarde particulièrement sur cette production. Ce n'est pas vraiment drôle, pas vraiment rythmé, pas du tout original, et de manière générale, du casting aux personnages secondaires (avec caméos habituels des films de la bande - la famille Sandler, la famille James, Rob Schneider, Allen Covert), du déroulement du récit aux gags, tout paraît simplement fainéant, en pilotage automatique.

Un énorme bof, donc, aussi vite oublié que visionné.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1624 : Catnip Nation (2019)

Publié le 19 Avril 2022 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Review, USA

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Catnip Nation (2019) :

Un documentaire sur plusieurs Américains, souvent retraités, qui, aux quatre coins des USA, ont décidé de prendre soin de diverses colonies de chats sauvages et errants, des colonies provoquant souvent l'hostilité des communautés locales, voire même la violence de certains (la chasse au chat avec un arc, whouhou...).

Il y a un couple de septuagénaires du Kansas surveillés par la police, et arrêtés pour avoir nourri et donné à boire à des chats errants dans les rues de leur petite ville ; un retraité de l'état de New York, qui a été contraint de voir la colonie dont il s'occupait mourir de faim et de soif lorsque les autorités républicaines lui ont interdit de s'en occuper, avec barrages de police armés, en guise de représailles pour un conflit de politique locale ; un ancien militaire et surfeur du New Jersey dont le maire a ordonné la mise à mort de tous les chats de la colonie établie sur les quais depuis des décennies ; des responsables d'association, impuissants face aux lois et aux décisions politiques...

Bref, autant d'histoires assez similaires, opposant des particuliers au grand cœur à des autorités souvent impassibles et hostiles, qui voient les félins comme des nuisibles à exterminer, et pas comme des animaux domestiques méritant des soins ou un peu d'aide.

Bon, d'un point de vue documentaire, ce Catnip Nation est assez simple, militant et forcément très biaisé en faveur des félins et de ceux qui les protègent, qui ont droit à des portraits détaillés (pas toujours totalement pertinents) qui reviennent sur leur dévotion à la cause, sur leurs failles psychologiques, etc... donc chacune de ces histoires reste à prendre avec des pincettes.

Mais dans l'ensemble, c'est un métrage touchant sur des personnes à la compassion plus grande que celle de leurs congénères ou que la peur de représailles judiciaires. Ça fait toujours plaisir à voir.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1622 : SPÉCIAL PÂQUES - Black Easter (2021)

Publié le 17 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Religion, Review, Science Fiction, Science-Fiction, USA

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Black Easter (2021) :

Recruté par Ahmed Amir (Gerardo Davila), un millionnaire, pour travailler sur un projet top-secret, Ram (Morgan Roberts), un jeune scientifique de génie, se joint à une équipe ambitieuse, pour tenter de percer les mystères de la téléportation. Mais contre toute attente, ils inventent alors le voyage dans le temps... Malheureusement, les intentions de leur mécène sont particulièrement sinistres, ce qui se concrétise lorsqu'il envoie un commando mené par Brandt (Donny Boaz) pour tuer Jésus Christ avant qu'il n'ait le temps de créer sa religion.

C'est Pâques, donc faute d'un film sur les lapins, les œufs et les cloches, on se rabat sur ce Black Easter, dont les multiples critiques m'ont intriguées.

Présenté par beaucoup comme une comédie de voyage temporel, saupoudrée d'une petite dose de religion, Black Easter est en fait toute autre chose : une "version longue" d'un court-métrage prosélytiste comme les Américains savent tant en faire, un métrage qui, sous ses atours de film de science-fiction au postulat improbable (et à la cohérence très limitée) dissimule en réalité un récit à l'écriture naïve et aux archétypes bien clichés, tout à la gloire de Jésus et de sa religion.

Entre le soldat qui a perdu la foi après la mort de sa famille dans un accident, le scientifique juif athée et sarcastique, la potiche croyante à forte poitrine, le grand méchant qui est (forcément) un extrémiste/terroriste musulman, l'Afro-Américain à dreads, fainéant, comique et rebelle, le pseudo-Sheldon Cooper, etc, tous les personnages sont simplistes et caricaturaux, et ont une évolution évidente : les incroyants sont punis, ou ils retrouvent la Foi (il faut voir ce moment où le soldat et l'un des musulmans se retrouvent crucifiés avec Jésus, pour un ultime moment de rédemption) et sont sauvés dans la lumière de Christ.

Le tout dans un gloubiboulga de voyage temporel approximatif, de leçons de morale (il faut toujours pardonner... sauf aux méchants terroristes et aux soldats, qui sont tous criblés de balles par le héros sans la moindre hésitation), et d'idées à la con qui échappent totalement au réalisateur et scénariste (toute la fin part en vrille).

Ajoutez à cela une certaine arrogance énervante (non seulement le film s'ouvre sur une musique tonitruante alors qu'il affiche à l'écran, l'un après l'autre, tous les prix reçus en festival, mais en plus, le personnage principal narre tout le film d'une voix off goguenarde et suffisante), une interprétation très inégale, des notions assez ignorantes de la religion ("la Bible a été écrite par Jésus", "elle est historiquement infaillible"), et un placement produit bien honteux pour l'application iDisciple, à la toute fin du film, et voilà, un ratage assez piteux que j'aurais mieux fait d'éviter (et qui n'a absolument rien d'une comédie, sauf si l'objectif est de se moquer du métrage).

0.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1620 : 355 (2022)

Publié le 15 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA, Chine

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355 (The 355 - 2022) :

Un groupe d'espionnes internationales - Mason Brown (Jessica Chastain), de la CIA ; Khadijah (Lupita Nyong'o) ancienne du MI6 ; Marie Schmidt (Diane Kruger), du BND ; Lin Mi Sheng (Fan Bingbing), du MSS ; et la psychologue colombienne Graciela (Penelope Cruz) - unissent leurs forces pour tenter d'empêcher qu'un dangereux dispositif technologique ne tombe entre les mains d'une organisation criminelle terroriste...

Une critique qui va être très rapide pour ce thriller d'espionnage sino-américain écrit et réalisé par Simon Kinberg : c'est insipide au possible, clairement pensé d'abord comme "et si on faisait un film d'espionnage, mais avec des femmes", ce qui se traduit, dans les faits, par du girl power pseudo-féministe de pacotille (à la date de péremption clairement dépassée), des péripéties génériques, des rebondissements télégraphiés, et un casting United colors of Benetton qui, paradoxalement, manque de charisme malgré les actrices regroupées ici (Chastain, notamment).

Énorme bof, en somme, avec de l'action très moyenne, de la musique quelconque, une écriture basique et évidente, et une impression constante que l'on regarde un DTV (ou une production Netflix) un peu friqué, mais sous-développé, sans la moindre personnalité et immédiatement oubliable.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1619 : Vacances très mouvementées (1988)

Publié le 14 Avril 2022 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Review, Romance, USA

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Vacances très mouvementées (The Great Outdoors - 1988) :

Alors que Chet (John Candy), son épouse Connie (Stephanie Faracy) et leurs deux fils (Chris Young, Ian Giatti), originaires de Chicago, partent passer des vacances au bord d'un lac du Wisconsin, ils sont rejoints, de manière inattendue, par Kate (Annette Bening), la sœur de Connie, Roman Craig (Dan Aykroyd), un investisseur magouilleur, et leurs deux jumelles. Aussitôt, les vacances se compliquent, et peu à peu, la pression monte entre les deux familles...

Une comédie américaine écrite et produite par John Hughes juste avant Le Sapin a les boules, et ça se sent, puisque ce Great Outdoors ressemble à un nouveau volet des Vacation de la famille Griswold, un volet dont le scénario n'en serait encore qu'à son premier jet, et qui manquerait de rythme et de structure.

En soi, ça se regarde, et les acteurs s'acquittent très bien de leurs rôles, mais il est difficile de ne pas imaginer ce que ce film aurait pu donner avec un Chevy Chase alors à son sommet d'acteur comique. Et puis pour être totalement franc, la grande rédemption pleine d'aventure et d'action du personnage d'Aykroyd, à la fin, sur fond de musique de western, ainsi que le face à face gueulard avec l'ours, ne fonctionnent pas réellement... tout comme la romance adolescente de l'un des fils de Chet.

Tout ça manque d'énergie, d'humour et de développement, bref, ça tombe un peu à plat sans être forcément désastreux.

Un petit 3/6, pour le capital sympathie de tout le monde et pour les séquences sous-titrées entre les ratons-laveurs.

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Un film, un jour (ou presque) #1617 : Sonic 2, le film (2022)

Publié le 12 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, USA

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Sonic 2, le film (Sonic The Hedgehog 2 - 2022) :

Après avoir conclu une alliance avec Knuckles (Idris Elba), Robotnik (Jim Carrey) revient sur Terre, pour se venger de Sonic et des humains qui l'ont aidé, en mettant la main sur l'Émeraude-mère...

Sorti au tout début de la pandémie, le premier Sonic avait bénéficié d'une indulgence critique et publique assez inexplicable (encore une fois, je pense qu'on peut blâmer l'effet doudou fonctionnant à pleine puissance pour la génération ayant grandi avec les jeux Sonic, et d'autant plus fort en cette période anxiogène). Le résultat, cependant, était assez faiblard (cf notre chronique en ces pages) et ne laissait pas grand espoir pour cette suite...

À ma grande surprise, cependant, ce Sonic 2 m'a paru un peu meilleur que le premier opus. Ce n'est toujours pas bon, en tant que tel, et cela reste dans la droite lignée du premier en bigger louder (Jim Carrey, notamment, en fait trois fois plus que dans le premier volet), mais en se débarrassant de la structure du premier film, et en séparant les humains des personnages de Sonic dans deux intrigues parallèles, Sonic 2 parvient à ressembler à quelque chose de plus dynamique et intéressant.

Bon, il reste toujours pas mal de scories : tout ce qui tourne autour des humains et du mariage, justement, est affreusement insipide et surjoué, il y a une dance battle pitoyable, les vannes tombent à plat une fois sur deux, le film dure deux heures (!), Tails ne sert qu'à débiter de l'exposition, Super Sonic est toujours ultra dérivatif, et à moins de se passionner pour le lore de Sonic, difficile de s'intéresser à ces histoires de races ennemies et de gemmes de l'infini d'émeraudes du chaos cousues de fil blanc.

Mais quelque part, le côté course au trésor et tentative par Sonic de s'établir en tant que héros à part entière finit par donner quelque chose de mieux structuré, de plus maîtrisé, d'autant qu'on sent tout de même que ce second volet a été fait avec une certaine affection pour le matériau et les personnages d'origine.

J'ai préféré au premier film, donc, même si ça aurait toujours pu être meilleur.

3/6 en étant gentil

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Un film, un jour (ou presque) #1616 : The Great Hip Hop Hoax (2013)

Publié le 11 Avril 2022 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Musique, Review, UK, USA, Écosse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Great Hip Hop Hoax (2013) :

Un documentaire improbable sur Silibil n' Brains, un duo de deux jeunes rappeurs écossais à l'accent à couper au couteau qui, au début des années 2000, ont décidé de mentir et de se faire passer pour des rappeurs californiens au look de skateurs afin de signer un contrat avec Sony UK et de connaître le succès.

D'autant plus improbable que les deux jeunes étudiants ne sont pas dénués de talent, et auraient probablement pu se faire une place bien à eux dans le monde de la musique. Mais l'industrie du disque étant ce qu'elle est, les apparences comptent plus que le talent, et après de multiples auditions où leur accent les a systématiquement disqualifiés, ils ont mis en place cette supercherie, une supercherie qui, malgré ses grosses ficelles et ses traits caricaturaux (avec du recul, les personnages inventés par les deux Écossais ressemblent vraiment à des clichés grossiers de skaters californiens sortis tout droit de la sphère Jackass), a totalement fonctionné pendant plusieurs années.

Mais paradoxalement, si le groupe a fini par exploser, ce n'est pas parce que la supercherie a été découverte par quelqu'un, non : pris dans la tourmente de la restructuration de Sony Music, le duo s'est autodétruit, sous le poids du mensonge, de la drogue, de l'argent et de l'alcool.

Désormais brouillés, les deux membres de Silibil n' Brains ont repris des existences bien différentes : l'un est père de famille et opérateur de maintenance sur une plate-forme pétrolière en Mer du Nord, l'autre continue de faire de la musique à Londres, sans grand succès.

Un métrage intéressant et ludique, qui souligne, s'il le fallait encore, combien l'industrie de la musique n'a aucune idée de ce qu'elle fait.

4.5/6

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Les bilans de Lurdo : The Boys presents - Diabolical, saison 1 (2022)

Publié le 10 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Amazon, Boys

Anthologie animée en 8 épisodes de 11 minutes, The Boys presents : Diabolical se propose de raconter de petites histoires prenant place dans l'univers des Boys, la série d'Amazon... ou presque, puisqu'on est plus là dans une série de courts-métrages inspirés de l'univers de The Boys, sans forcément appartenir à la même continuité.

The Boys presents - Diabolical, saison 1 (2022) :

- 1x01 - "Laser Baby's Day Out" : un employé de Vought tente de sauver un bébé doté de pouvoirs incontrôlables...

Plutôt sympathique, ce court muet écrit par Evan Goldberg et Seth Rogen, et animé dans le style des vieux cartoons façon Warner et compagnie. C'est ultra-gore et violent, mais le contraste fonctionne bien avec le style innocent, et le slapstick inhérent au genre.

- 1x02 - "An Animated Short Where Pissed-Off Supes Kill Their Parents" : un groupe de supers aux pouvoirs lamentables décide de se venger de Vought et de leurs parents en tuant ces derniers...

Parodie de Red Band Society par Justin Roiland, on retrouve ici le style et le ton des œuvres de ce dernier, comme Rick et Morty, ainsi qu'un paquet de noms familiers au doublage (Roiland, Kevin Smith, Kenan Thompson, Gary Anthony Williams, Christian Slater, Ben Schwartz, etc), pour un résultat amusant et bourrin, sans plus.

- 1x03 - "I'm Your Pusher" : Butcher s'introduit chez OD, dealer de drogues des plus grands superhéros...

Un épisode dans le style et la continuité des comic-books d'origine, écrit par Garth Ennis himself, avec là encore un casting vocal mémorable (Kieran Culkin, Dominique McElligott, Kevin Michael Richardson, Michael Cera, Jason Isaacs, Simon Pegg, Antony Starr), pour un résultat efficace dans la droite lignée de la bande dessinée.

- 1x04 - "Boyd in 3D" : un homme timide essaie un produit expérimental Vought qui lui confère un physique d'Apollon, ce qui lui permet de séduire sa voisine...

Chris Diamantopoulos, Kumail Nanjiani et Nasim Pedrad (entre autres), au casting vocal de cet épisode écrit par la scénariste de la série Broad City, au style visuel supposément européen, et qui adopte globalement un ton comique pour une satire des réseaux sociaux et du culte de l'apparence. Pas désagréable, même si anecdotique, et manquant un peu de mordant (sauf sur la toute fin).

- 1x05 - "BFFS" : une jeune femme consomme du Compound V, et découvre qu'elle peut parler à ses déjections...

Aïe. Un style anime, et Awkwafina au scénario et au doublage (ainsi que Seth Rogen et Chace Crawford), pour un épisode à l'humour de stoner pipi-caca qui ne m'a pas du convaincu.

- 1x06 - "Nubian vs Nubian" : une fillette tente d'empêcher le divorce de ses parents superhéros avec l'aide de leur adversaire de toujours.

Amusant, ce segment écrit par Aisha Tyler, qui double l'un des personnages principaux aux côtés de Don Cheadle. Sans plus.

- 1x07 - "John and Sun-Hee" : un homme de ménage de Vought dérobe du Compound V pour soigner sa femme, atteinte d'un cancer... mais ce dernier prend vie et devient incontrôlable.

Andy Samberg surprend à l'écriture d'un segment d'inspiration asiatique à la fois poétique, grotesque et violent. Plutôt réussi.

- 1x08 - "One Plus One Equals Two" : la première mission de Homelander vire au désastre...

Un épisode in-continuity, doublé par les acteurs de la série, et qui s'avère plutôt efficace, à défaut de surprendre.

- Bilan -

Dans l'ensemble, une anthologie intéressante à suivre, principalement parce qu'elle propose des styles visuels et narratifs totalement différents, mais qui s'intègrent bien dans l'univers de The Boys. Une bonne surprise, donc, même si le tout reste forcément un peu inégal, reposant fréquemment sur un gore et une violence immatures pour choquer le spectateur, sans forcément aller beaucoup plus loin que cela.

Mais bon, c'est un peu devenu la marque de fabrique de tout ce que produisent Goldberg et Rogen (et donc de la série The Boys, déjà assez grâtinée sur ce plan dans sa forme papier) donc on ne peut décemment pas être surpris quand ces caractéristiques (ainsi que l'humour en dessous de la ceinture) se trouvent un peu amplifiées par le format animé.

Et puis honnêtement, même pas 90 minutes au total, ça passe comme une lettre à la poste.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : Heels, saison 1 (2021)

Publié le 9 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Catch, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA, Sport

Parce qu'il est passionné de catch américain, et qu'il a participé à plusieurs shows avec ses amis lutteurs, notamment pour l'AEW, Stephen Amell a eu l’envie de créer une série dramatique ayant ce thème pour sujet, avec aux commandes Michael Waldron, showrunner de Loki.

Au programme, donc, huit épisodes d'une heure, diffusés aux USA sur la chaîne câblée Starz...

Heels, saison 1 (2021) :

Le combat quotidien de Jack Spade (Stephen Amell), promoteur de la fédération indépendante de catch DLW, qui tente de faire survivre la structure familiale sur un marché compétitif, tout en gérant le caractère instable de son frère cadet, Ace (Alexander Ludwig), star de son programme...

Et bizarrement, je dois avouer avoir été déçu par ce Heels, alors que pourtant, c'était en théorie exactement ce que j'aime, que ce soit au niveau du sujet, du format, des interprètes, du showrunner, etc.

Le souci, en fait, c'est que sans m'attendre forcément à quelque chose pouvant remplir le vide laissé par GLOW dans mon cœur (je savais pertinemment que ce Heels était une série plus dramatique), je n'ai pas du tout accroché aux choix artistiques effectués dans ce programme.

Un programme qui lorgne en effet très fortement sur une ruralité sportive typiquement américaine façon Friday Night Lights (avec illustration musicale pop-folk indépendante, générique nostalgique, etc) et un mélodrame familial plus ou moins probant : religion, mère au foyer qui s'ennuie, emplois mal payés, problèmes d'argent, problèmes de couple, rivalités familiales et amoureuses, secrets de famille, jalousies, deuil, sexe...

Heels s'appuie ainsi très fortement sur des ressorts narratifs bien éprouvés, où l'on parle souvent des valeurs de l'Amérique profonde, où l'on vit dans des caravanes, où l'on défend l'honneur de sa famille avant tout, et où l'on érige le pardon judéo-chrétien comme valeur primordiale (au point d'en paraître parfois absurde, comme lorsqu'un catcheur casse volontairement la jambe de son adversaire sur le ring, mais est quasi-immédiatement pardonné par tout le monde).

D'autant que l'histoire de ces deux frères qui peinent à vivre dans l'ombre de feu leur père superstar du catch ne peut qu'évoquer l'histoire des frères Rhodes, amis de Stephen Amell et originaires, comme les personnages de la série, de la Géorgie profonde. À l'identique, le côté psychorigide de Jack reflète, sous certains aspects, celui de certains promoteurs réels réputés pour être des control freaks (Mike Quackenbush, notamment, lui aussi décidé à contrôler tout l'aspect créatif de sa fédération, et à garder un produit totalement familial). Bref, entre ça et la participation de catcheurs établis (CM Punk, Mick Foley), il y avait là de quoi trouver du matériel qui aurait sonné juste et véridique.

Hélas, l'écriture de la série a tendance a être bien trop caricaturale et maladroite pour son propre bien. Déjà parce qu'elle est souvent trop artificielle et "sur-écrite" pour ses personnages issus du Sud profond, présentés comme des good old boys pas très instruits... qui pourtant se lancent tous à un moment ou un autre dans des monologues très réfléchis sur le pardon, sur la vie, au vocabulaire parfois quasi-universitaire.

Mais aussi et surtout parce qu'en contraste, les scénaristes usent et abusent de grosses ficelles narratives souvent trop prévisibles, ici pour créer des rebondissements supposément surprenants, là pour délivrer de l'exposition façon "le catch pour les nuls" à destination du téléspectateur, ou encore pour arriver à des fins thématiques bancales : autant la série effleure à peine la notion de racisme dans le monde du catch au travers du personnage de Rooster (Allen Maldonado), dont l'arc narratif n'est jamais vraiment conclu, autant elle développe longuement et délibérément, avec le personnage de Crystal (Kelli Berglund), une thématique sur la place de la femme et le sexisme dans le catch, qui culmine, de manière ultra-téléphonée, par un match de championnat totalement surréaliste, façon girl power triomphant très premier degré.

C'est peut-être là que le bât blesse le plus pour moi.

Passe encore que la série semble parfois une collection improbable de rednecks catcheurs à la caractérisation simpliste (l'épouse de Jack est à ce titre particulièrement lassante, avec son "tu consacres trop de temps et d'argent à t'occuper de ton catch, pas assez à notre famille et à mes aspirations musicales et d'ailleurs, j'aimerais bien partir en vacances en Amérique du Sud") et aux relations émotionnelles souvent contreproductives (les scénaristes ont beau souligner le côté "soap adolescent" de tout ce que l'on voit à l'écran au travers d'une réplique du "méchant" de la série, reste que plus d'une fois, j'ai été franchement tenté de zapper les têtes à têtes larmoyants interminables et redondants des personnages), mais pour un programme se voulant une représentation assez "réaliste" des coulisses du monde du catch indépendant et local, Heels nage parfois dans la fantaisie la plus totale, presque plus que ne le ferait un programme "kayfabe".

Que ce soit au niveau des platitudes pseudo-profondes que s'échangent les personnages, des coulisses du catch, ou tout simplement de l'émotion, Heels a donc fini par sonner un peu faux à mes oreilles, quand bien même tous les acteurs se donnent corps et âme à leurs personnages.

Cela dit, la série a été unanimement appréciée des critiques outre-atlantiques : si vous aimez les mélodrames familiaux à l'américaine, un peu forcés, où les personnages n'hésitent pas à se lancer dans de longues tirades pleines d'émotion durant lesquelles ils s'épanchent sur leurs problèmes et leurs aspirations, le tout dans un univers sportif et "catchesque" vaguement vraisemblable, Heels vous plaira probablement, surtout si vous avez de la sympathie pour la distribution.

En ce qui me concerne, je suis resté sur ma faim.

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Un film, un jour (ou presque) #1615 : Emily et le voyage magique (2020)

Publié le 8 Avril 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, USA, Jeunesse, Fantastique, Aventure, Allemagne, Suède

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Emily et le voyage magique (Emily and the Magical Journey/Faunutland and the Lost Magic - 2020) :

Marquée par la mort de son père et par sa mère absente (Jenny Lampa), Emily (Tipper Seifert-Cleveland) est malheureuse. Un soir, elle brave l'interdit de sa mère et entre dans le bureau de son père, où elle découvre tous les dessins de celui-ci, qui ont inspiré sa mère à écrire des ouvrages pour enfants se déroulant à Faunutland, un monde féérique. Cette nuit-là, Emily est alors transportée à Faunutland où, avec l'aide de Nightinglar (Jenny Lampa), une fée privée de ses ailes, elle apprend qu'elle doit retrouver un cristal magique, pour rendre au royaume sa magie et sa joie de vivre...

Une coproduction américano-suédo-allemande qui lorgne beaucoup sur les films familiaux fantastiques des années 80, où le monde féérique est une métaphore des traumatismes du jeune personnage principal, et où les créatures semblent tout droit sorties des studios Jim Henson.

Une bonne dose de nostalgie au programme, donc, associé à une approche très nordique du genre, ce qui donne envie de se montrer indulgent avec un métrage très imparfait, notamment au niveau de l'écriture : c'est brouillon, pas très bien rythmé, avec de l'exposition assez maladroite, et on sent constamment les limites du budget, par exemple dans des fonds verts assez inégaux, ou dans la musique ultra-dérivative.

Mais bon, ça joue plutôt bien, le bestiaire est très chouette, et il y a ponctuellement un souffle de fantaisie et de magie très agréable qui fait regretter qu'il n'y ait pas eu un peu plus d'argent ou de maîtrise pour vraiment tirer le film vers le haut.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1614 : Big Fur (2019)

Publié le 7 Avril 2022 par Lurdo dans Documentaire, Biographie, Canada, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Big Fur (2019) :

Un documentaire excentrique sur Ken Walker, un taxidermiste canadien lui-même excentrique, spécialisé dans la recréation animalière, reconnu par ses pairs et par les musées comme l'un des meilleurs de sa discipline, et qui, pour les championnats du monde de taxidermie 2014, a décidé de recréer le Sasquatch, dont il est persuadé de l'existence.

Il se base ainsi sur le fameux (et controversé) film de Patterson-Gimlin pour donner vie à sa créature, et pendant 75 minutes, le métrage suit la conception du projet, sa réalisation, et l'impact que la carrière étrange de Ken a sur sa famille et sa vie de couple, tout en dressant un portrait humoristique du bonhomme et de ses passions.

Le tout, mâtine d'une réflexion sur l'existence des Sasquatches, sur l'exploitation de la nature par l'Homme, et l'opposition habituelle croyants/sceptiques, chasseurs/conservationnistes, ruraux/urbains...

Pas désagréable, tout ça, à mi-chemin entre le portrait d'une passion inhabituelle, et un documentaire sur les chasseurs de Bigfoot. Petit bémol sur le passage crise de milieu de vie, romance et mariage en crise du documentaire, qui met un peu mal à l'aise tant il est cliché, façon "il prend une jeune apprentie sous son aile, elle est accueillie à bras ouverts par sa famille, il plaque sa femme pour se mettre avec elle, et finit tout seul".

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1613 : Morbius (2022)

Publié le 6 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Marvel, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Sony

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Morbius (2022) :

Atteint d'une maladie sanguine incurable, le Dr. Michael Morbius (Jared Leto) décide de tout tenter pour se sauver, et expérimente avec des cellules prélevées sur des chauve-souris vampires sud-américaines, qu'il s'injecte. Soudain, voilà Morbius en pleine santé, doué de pouvoirs surnaturels, et souffrant d'une soif de sang humain qu'il peine à contrôler. D'autant que son meilleur ami d'enfance, Milo (Matt Smith), lui aussi atteint de la même maladie, change radicalement lorsqu'il s'injecte, en secret, le même remède, et devient un être malfaisant et cruel, qui en a après Martine (Adria Arjona), la collègue de Morbius...

Un film que personne n'avait demandé, sur un personnage Marvel dont tout le monde se contrefout royalement, mais voilà : Sony est bien décidé à exploiter jusqu'à la moelle la franchise Spider-man avec ou sans le MCU, et après le succès assez improbable de Venom, place à un film consacré à Morbius, le vampire vivant.

Et c'est amusant, parce que pendant la première demi-heure du film, je me suis dit que finalement, ce n'était pas désagréable, et pas aussi mauvais que les critiques voulaient bien l'entendre : la distribution est efficace (même si Arjana est assez transparente), le script se met assez bien en place, les effets sont plutôt honorables, bref, ça se regarde, même si bizarrement, visuellement et musicalement, on perçoit des relents de la trilogie Batman de Nolan, çà et là.

Et puis, quelque part à mi-parcours, ça déraille : lorsque les deux inspecteurs joués par Tyrese Gibson et Al Madrigal débarquent, tels des Sam et Twitch du pauvre, lorsque Matt Smith devient un vampire hors-champ et cabotine ensuite comme un grand méchant de cartoon, lorsque Morbius et Milo commencent à s'affronter, tout de suite, ça part en vrille, les effets spéciaux deviennent très inégaux, on a fréquemment l'impression que des pans entiers du script ont été coupés au montage, que tout est condensé, compressé, bâclé.

Pas forcément surprenant, compte tenu de la genèse compliquée du film, mais assez agaçant, et progressivement, le film perd globalement de son intérêt et de son énergie, pour finir à bout de souffle, avec une double scène post-credits complètement à l'ouest, qui tente de ressusciter l'univers partagé des Amazing Spider-man (de manière forcée et sans que personne n'y croie réellement).

Pas forcément le désastre que l'on pouvait redouter, mais un récit trop décousu et se prenant trop au sérieux pour fonctionner et être mémorable (là où, au moins, Venom avait un Tom Hardy en roue libre qui amusait la galerie)

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1612 : L'homme qui en savait trop peu (1997)

Publié le 5 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Review, Romance, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'homme qui en savait trop peu (The Man Who Knew Too Little - 1997) :

Wallace Ritchie (Bill Murray), un Américain sarcastique et pas très vif d'esprit, arrive à Londres pour fêter l'anniversaire de son frère James (Peter Gallagher), mais se retrouve inscrit à une représentation de théâtre interactif. Rapidement, cependant, alors qu'il joue son rôle, Wallace est confondu pour un véritable agent secret et finit embarqué, sans s'en apercevoir, dans une affaire d'espionnage internationale, aux côtés de Lori (Joanne Whalley)...

Une comédie américaine pas désagréable à suivre, mais qui fait bien moins d'étincelles que ce à quoi on aurait pu s'attendre. Après un générique d'ouverture jazzy plutôt efficace et sympathique, le film s'engage en effet dans 90 minutes d'un seule et unique ressort comique, exploité encore et encore jusqu'à plus soif, frôlant souvent le slapstick comique à la Frank Drebin... et au bout d'un moment, malgré la bonne volonté de tout le monde, ces quiproquos finissent par lasser.

Dommage, parce que certaines scènes sont plutôt amusantes.

3 + 0.25 pour la scène des danseurs russes et l'énergie de Murray = 3.25/6

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