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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #television catégorie

Les bilans de Lurdo - Ark : The Animated Series, première partie (2024)

Publié le 21 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Paramount, Review, USA, Drame, Télévision

Série d'animation en 14 épisodes d'une demi-heure, adaptée du jeu vidéo Ark : Survival Evolved, et produite par Vin Diesel, ATAS est en chantier depuis près de quatre ans, chapeautée par les créateurs du jeu et par Marguerite Bennett (scénariste de comics très engagée envers les causes LGBTQ, au point d'en faire parfois trop dans ses scénarios - cf par exemple Angela : Queen of Hel). 

Pour sa diffusion, la série a été arbitrairement coupée en deux, et sa première moitié diffusée à l'arrache sans avertissement ni promotion sur Paramount +, en mars dernier... ce qui n'augure pas forcément du meilleur.

Ark - The Animated Series, première partie (2024) : 

Le Dr. Helena Walker (Madeleine Madden), paléontologue aborigène en deuil après la mort de sa femme (Elliot Page), se réveille, après une nuit noyée dans l'alcool, sur une île étrange peuplée de dinosaures, de factions hostiles provenant de diverses époques et de technologie inconnue. Sauvée par Meiyin Li (Michelle Yeoh), guerrière chinoise du 2e siècle, Helena tente de survivre à bord de cette "Ark", et de réunir des objets de légende supposés permettre de quitter l'île et de retourner à une vie normale. Mais face à elle se dresse le Général Nerva (Gerard Butler), un tyran romain conseillé par le malveillant Rockwell (David Tennant)...

Pas désagréable du tout, cette première fournée d'épisodes qui bénéficie, notamment, d'un casting vocal assez impressionnant (Yeoh, Butler, Tennant, Page, mais aussi Malcolm McDowell, Alan Tudyk, Karl Urban, Jeffrey Wright, Russell Crowe, Monica Belucci, et bien sûr Vin Diesel...) donnant vie à cet assortiment de personnages issus de divers lieux et époques, pour un tout qui ressemble en fait à un croisement entre Dinotopia, Dinoriders... et Lost.

Y compris au niveau des flashbacks mélodramatiques, dont le scénario ne se prive pas, au risque de perdre un peu le spectateur. Mais ça, c'est vraiment inhérent à l'écriture de la série, une série qui ne fait pas dans la finesse, avec des personnages au passif tragique, des larmoiements, des sacrifices héroïques, et tout et tout (et oui, une composante LGBTQ+, et un côté "tous les hommes blancs sont soit incompétents, soit méchants" probablement involontaire, inhérent au désir d'avoir une distribution principale intégralement composée de femmes fortes et de minorités - la représentativité à l'Américaine, quoi).

On suit donc Helena, qui en l'espace de ces six épisodes, passe de paléontologue névrosée à guerrière athlétique refusant de tuer et amie de tous les dinosaures, accompagnée de la super-guerrière chinoise qui lui apprend tout (j'espère qu'on ne va pas avoir de romance entre Helena et elle), d'un chef indien laconique (Zahn McClarnon a un peu de mal à donner vie à son doublage, mais rien de méchant), de sa fille adoptive inuit (qui vient du 17e siècle mais parle comme une ado moderne), et d'autres personnages divers et variés... sans oublier un dodo et un gros dino gentil...

Pas mal d'action, une animation un peu inégale (les proportions des dinosaures en action sont... mouais bof), quelques moments amusants (le level up et le loot quand elles tuent l'araignée géante), et quelques longueurs, mais dans l'ensemble, le tout se regarde plutôt bien, avec un arc narratif clair et plutôt bien mené. Reste à voir la suite de la saison... le jour où Paramount décidera de la diffuser.

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Les bilans de Lurdo : Percy Jackson et les Olympiens, saison 1 (2023)

Publié le 19 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Jeunesse, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Comédie, Télévision, Fantastique, USA, Disney, Review

Après les deux blockbusters de 2010 et 2013, reniés par Rick Riordan, ce dernier a su convaincre Disney + de produire une nouvelle adaptation de ses romans, cette fois-ci pour le petit écran, et supposément plus fidèles à ces derniers.

Enfin, en théorie, puisque Riordan, qui collabore ici étroitement avec Jonathan Steinberg (Black Sails), a déclaré qu'il profitait aussi du format série télévisée pour repenser un peu les événements de son roman, et y apporter un nouvel éclairage.

Percy Jackson et les Olympiens, saison 1 (Percy Jackson and the Olympians - 2023) :

Enfant de 12 ans dyslexique, Percy (Walker Scobell) découvre qu'il est l'héritier de Poseïdon (Toby Stephens), et qu'il est voué à une destinée héroïque. Mais Zeus (Lance Reddick) l'accuse d'avoir dérobé sa foudre, et toutes les créatures de la mythologie grecque en ont après lui : avec Annabeth (Leah Jeffries), fille d'Athena, et Grover (Aryan Simhadri), son protecteur satyre, Percy part à l'aventure, pour tenter de découvrir l'identité du véritable Voleur de foudre...

Huit épisodes de 30-45 minutes, donc, pour revisiter les événements plus ou moins couverts par le premier long-métrage (et un peu par sa suite) - mon seul point de référence en matière de fidélité aux romans, je l'avoue - et pour narrer la quête de Percy et de ses amis.

Et immédiatement, ce qui frappe (notamment vis-à-vis des films), c'est l'âge des protagonistes : pour cette version Disney, Riordan & co ont opté pour de jeunes enfants, plus proches de l'âge original de Percy Jackson dans les livres (12 ans). On se retrouve donc avec un jeune héros à la voix sur le point de muer, et à d'autres acteurs à l'âge similaire. Pas forcément un problème en soi, tant que ça joue juste : Walker Scobell est compétent, Aryan Simhadri compose un Grover balbutiant à mi-chemin entre Ron Weasley et un personnage de sitcom Disney, et Leah Jeffries est... un peu raide en Annabeth, parfois monotone et monoexpressive.

Et avant que l'on ne m'accuse de discrimination parce qu'elle est afroaméricaine, je précise que pour le coup, le côté diversité/représentativité de toutes les productions Disney fait ici sens, puisque l'on parle de Dieux qui enfantent partout dans le monde, comme bon leur semble (d'ailleurs, en parlant de Dieux, le casting est très bien, de Lin Manuel Miranda à Lance Reddick, en passant par le catcheur Adam Copeland, Jessica Parker Kennedy, Timothy Omundson et Toby Stephens).

Qu'Annabeth passe de blonde aux yeux gris à afroaméricaine à dreads ne change pas grand chose au personnage, et ne pose donc aucun problème. Que son interprétation soit assez inégale, que l'embryon de shipping Annabeth/Percy ne fonctionne pas du tout, et qu'elle soit souvent écrite comme la Hermione des premiers Potter, autoritaire et prétentieuse, est déjà plus gênant.

Après, adaptation oblige, la série avance en terrain très familier, marchant dans les mêmes pas que l'adaptation préalable du Voleur de Foudre, mais en intégrant nettement plus de mise en place pour la suite, et en rajoutant des péripéties qui avaient été passées à la trappe dans l'adaptation cinéma : Ares, donc, mais aussi l'affrontement contre Echidna dans le train, Procrustes, le parc d'attraction d'Hephaistos, etc...

Le problème étant qu'avec ses épisodes à la durée très variable et ses nombreuses péripéties, la série semble fréquemment passer ses événements en avance rapide : le trio a systématiquement une longueur d'avance sur les obstacles qui se dressent sur son chemin (ils identifient et anticipent immédiatement les menaces - souvent grâce à l'intelligence d'Annabeth, échafaudent un plan pour les contrer, et s'en sortent en quelques minutes, sans jamais être vraiment pris au dépourvu), lesquels finissent par être de vagues digressions sans grand danger, rapidement contournées et oubliées.

Alors certes, ça donne de la variété à la série, et ça permet d'éviter le trop-plein d'exposition et d'explications, mais ça fait aussi un peu version abridged ou ADHD, ce qui ne sera pas forcément du goût de tout le monde. D'autant que ce ressenti est fréquemment renforcé par de nombreuses "coupures pub" (avec fondus au noir) assez artificielles qui concluent des scènes, de manière un peu datée et forcée.

Reste que cette version Disney + est nettement plus satisfaisante que les deux adaptations filmées précédentes, ne serait-ce que pour le développement des personnages secondaires (les motivations de Luke (Charlie Bushnell) font nettement plus sens, la mère de Percy (Virginia Kull) est l'un des vrais points forts de la saison), les relations entre Dieux sont moins caricaturales), pour les effets numériques souvent réussis, et pour certains passages corrigés pour le meilleur (les Enfers).

Ça reste une série jeunesse/familiale, et je ne peux m'empêcher qu'il y aurait eu moyen de trouver une Annabeth plus efficace, mais bon... c'est plus qu'honorable.

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE AVENTURE : Trésors perdus - Le Secret de Moctezuma, saison 1 (2022)

Publié le 14 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Histoire, Comédie, Drame, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Disney, Aventure, Télévision, Review, USA, Fantastique

Portage télévisuel de la franchise Benjamin Gates (des films très médiocres, mais qui pourtant, nostalgie aidant, sont devenus cultes pour une certaine tranche démographique) pour Disney +, ce National Treasure : Edge of History se veut une adaptation young adult de cet univers, répondant très fort au cahier des charges de Disney en matière de diversité et de représentativité, et se déroulant en 10 épisodes de 45 minutes environ...

Trésors perdus - Le Secret de Moctezuma, saison 1 (National Treasure : Edge of History, season 1 - 2022) :

Jess (Lisette Olivera) une immigrante clandestine vivant en Louisiane, apprend la mort de Peter Sadusky (Harvey Keitel), ancien agent du FBI, peu de temps après que ce dernier lui ait remis un message à transmettre à son petit-fils, Liam (Jake Austin Walker), musicien local. Rapidement, elle comprend que Sadusky est mort en protégeant la piste d'un trésor panaméricain légendaire, dont elle détient peut-être la clef dans le pendentif qu'elle porte autour du cou. Traquée par la trafiquante d'antiquités Billie Pierce (Catherine Zeta-Jones) et ses hommes, Jess, ses amis Tasha (Zuri Reed), Oren (Antonio Cipriano) et Ethan (Jordan Rodrigues) ainsi que Liam, tentent alors de trouver le trésor avant Billie, qui veut le détruire au nom d'une organisation secrète malfaisante...

Une série Disney + chapeautée par un duo de scénaristes ayant travaillé sur les deux films originaux, et n'ayant rien fait de particulièrement probant depuis 2009, ça pouvait laisser dubitatif.

En voyant le premier épisode et sa police de caractères Papyrus, sa Catherine Zeta-Jones lookée comme Sharon Stone, son Harvey Keitel grabataire qui est aussitôt kelleyrisé, et sa distribution United Colors of Benetton bourrée de clichés (l'héroïne latina immigrée clandestine, sa meilleure copine black sassy influenceuse super-hackeuse pianiste et militante, leurs compères le méditerranéen maladroit et glandeur et l'asiatique sérieux et responsable qui fréquente une métisse pakistanaise, le musicien blond venant du Sud profond des USA), on pouvait continuer à se méfier devant ce qui semblait être un programme ultra-formaté, calibré, voire pensé de manière algorithmique.

Et rapidement, cette méfiance se confirme, au fil des épisodes, à mesure que les livres d'Histoire sont maltraités, que les protagonistes font alternativement preuve d'une stupidité confondante et de connaissances historiques qui feraient pâlir d'envie Indiana Jones, que les coïncidences abusives et les déductions approximatives se succèdent, que le spectateur a droit à des leçons de morale sur la manière (effectivement) indigne dont les Blancs traitent les minorités depuis toujours, etc, etc, etc...

Pour ne rien arranger, la série semble persuadée que son héroïne (qui a de faux airs de Zendaya dans certaines de ses expressions sérieuses) et le musicien au charisme négatif ont une alchimie torride, et consacre une partie non-négligeable de son temps à cette relation naissante, et à un pseudo-triangle amoureux qui en découle. Malheureusement, ça tombe totalement à plat, et ça donne même lieu à un numéro de danse WTF sur du Lady Gaga, en plein bal du Gouverneur.

Mais si, à la limite, tout ça avait un semblant d'intérêt ou de cohérence sur le fond, ça passerait. Seulement voilà, entre les anachronismes, la fascination des Américains pour les Francs-maçons et pour Elvis (l'indice enregistré sur un vinyle d'Elvis, j'en ris encore), la résolution des énigmes mise en images façon Psych, les "casses" mollassons et surtout le rendu hypra-cheap de tous les pièges, les artefacts et les temples (le budget n'est clairement pas passé dans la direction artistique ou les accessoires), on passe son temps à soupirer devant ce récit d'aventures très approximatif, aux rebondissements télégraphiés, et qui a une forte tendance à introduire des personnages secondaires pour les tuer deux épisodes plus tard.

CZJ est cependant assez efficace en méchante, et la jeune agente du FBI remplit bien son office, mais dans l'ensemble, National Treasure : Edge of History est une déclinaison très faiblarde d'une franchise qui l'était déjà pas mal, et ne plaira probablement qu'au public jeune pour lequel elle a été conçue.

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE AVENTURE : Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022)

Publié le 12 Avril 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Thriller, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Histoire, USA, CBS, Review, Romance, Science Fiction, Télévision

Série en deux saisons de 13 épisodes (techniquement, une saison de 11 épisodes + un épisode pilote double, et une saison de 13 épisodes) diffusée en été sur CBS (forcément) et chapeautée par un duo de scénaristes de Warehouse 13, Human Target et Limitless, Blood & Treasure se voulait un programme léger et plein d'aventures autour du monde, à la recherche d'antiquités et de méchants trafiquants.

La série, cependant, est passée totalement inaperçue, et a été annulée au terme de sa seconde année, après avoir été reléguée sur Paramount +. Méritait-elle mieux ?

Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022) : 

- Saison 1 (2019) : Danny McNamara (Matt Barr), ex agent du FBI spécialisé dans la traque d'antiquités volées, est contraint de refaire équipe avec Lexi (Sofia Pernas), son ex, une voleuse d'origine egyptienne, pour tenter de retrouver la trace des sarcophages de Marc Antoine et de Cléopatre avant que Karim Farouk (Oded Fehr), un dangereux terroriste, ne s'en empare à des fins sinistres...

Une première saison assez légère mais qui, soyons francs, n'a honnêtement que 7 ou 8 épisodes de contenu, au maximum : la traque du méchant terroriste à ses limites, même avec d'innombrables rebondissements et surprises (globalement très prévisibles : la série ne fait pas dans la subtilité, et les retournements de situation et fausses identités sont globalement télégraphiés), et sur la durée, il y a des redondances et des épisodes inutiles.

Pour compenser, le programme repose beaucoup sur sa distribution plutôt sympathique (le couple principal fonctionne bien, les personnages secondaires sont amusants - Shaw le vendeur d'armes, Chuck le prêtre, Gwen la fliquette nordique pince-sans-rire), sur une énorme dose de shipping entre ses leads, et sur son aspect globe-trotting, qui envoie ses personnages/ses acteurs aux quatre coins de la planète, sur la piste de Nazis et de méchants terroristes arabes.

Ça ne révolutionne rien, ça assume totalement son côté aventures décomplexées et ses références (un petit cri de Wilhelm dans chaque épisode), il y a quelques caméos qui font plaisir (Marc Valley, Anna Silk), et si la tendance à la conspiration internationale et aux Confréries antiques fait un peu lever les yeux au ciel ("tu descends directement de Cléopatre", *soupir*), ça se regarde plutôt bien.

Après, encore une fois, ça reste une série de network à l'écriture inégale, avec de grosses ficelles et des raccourcis frustrants et qui peine un peu à justifier ses 13 épisodes et son rythme. En tout cas, la fin n'appelait pas de suite.

- Saison 2 (2022) : Alors que le Khan, un dangereux terroriste d'origine asiatique, laisse sa marque partout dans le monde, Danny et Lexi partent en quête de l'Âme de Gengis Khan, une relique légendaire traquée par le Khan pour ses supposés pouvoirs mystiques...

On prend les mêmes, et on recommence... quasiment à l'identique, en fait, puisque les scénaristes reprennent la course autour du monde à la recherche d'une relique (sauf qu'ici, on est en Asie au lieu d'être de l'autre côté du globe), remplacent les Nazis par les Soviétiques, Farouk et sa fausse identité par Khan et sa fausse identité, etc.

Le schéma de la saison est le même, ses ventres mous identiques, les enjeux bioterroristes similaires (en saison 1, ça tournait autour d'une biotoxine retrouvée dans le tombeau de Cleopatre, en saison 2, c'est la mise au point d'un virus pandémique à partir de l'ADN de Genghis Khan retrouvé sur la relique), ses rebondissements similaires (sur l'identité de Khan, donc, mais aussi sur la nature réelle du plan ourdi par ce dernier), et le tout, en mettant l'accent (peut-être plus que jamais) sur le shipping entre Danny et Lexi.

Bref, on a un peu l'impression, cette année, d'assister à une version remastered de la première saison, dans de nouveaux décors, mais avec beaucoup trop de similarités pour convaincre. Pourtant, le programme fait son possible pour apporter un peu de variété (superficielle) : on retrouve Shaw en Asie, où il tient un bar avec l'aide d'un Demi-Lune précoce ; Chuck devient évèque, et mène l'enquête au Vatican pour y dénoncer une corruption ; Kate (Victoria Diamond), la fille de Reece (John Laroquette, en saison 1), rejoint un temps l'équipe en tant que représentante de la CIA ; Simon Hardwick (James Callis) reprend du service (de manière un peu forcée, mais bon) ; un épisode tout entier ramène Marc Valley pour donner à son personnage des adieux émouvants ; Violet (Michelle Lee), une voleuse amie de Lexi, se joint à la troupe...

Mais si le tout reste sympathique à suivre, et globalement dépaysant, les problèmes de la saison 1 sont toujours présents, parfois même renforcés (certaines scènes d'action paraissent trop approximatives, limitées par le budget et le temps de tournage), et la dernière ligne droite de la série est bien symptomatique du déséquilibre fondamental du programme : Blood & Treasure veut être à la fois un récit d'aventures internationales, avec voyages, pays exotiques, tombeaux, mysticisme, etc, et un technothriller avec des menaces à l'échelle mondiale.

Seulement voilà, sans le rythme ni le budget, tout ça n'est que partiellement convaincant : ici, le virus qui contamine supposément toute l'Europe, suivi du crach bancaire international, avec passage par les banques du Vatican, tout ça, c'est tellement capillotracté (et paradoxalement étriqué - on nous parle de catastrophe planétaire potentielle, mais ça n'en a jamais l'ampleur à l'écran) que la fin de la saison tombe un peu à plat.

Dommage, parce que le cast reste sympathique, et le tout se fait dans une bonne humeur toujours agréable. Mais je ne suis guère surpris de l'annulation de la série, en tout cas, une série aux bonnes intentions, à l'exécution honorable, mais au final probablement trop chère à produire pour un résultat et un succès trop limités.

En l'état, on est plus près d'une série de syndication comme on pouvait en trouver pas mal il y a 15-20 ans (forcément, vu le passif des showrunners/scénaristes du programme)... mais qui, aujourd'hui, dans le paysage audiovisuel actuel, n'avait que peu de chances de trouver sa place.

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Les bilans de Lurdo : Tacoma FD, saisons 3 et 4 (2021-2023)

Publié le 7 Avril 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, TruTV, Review, USA, Sitcom

Après le passage en revue des deux premières saisons de cette série comique chapeautée par les Broken Lizard, je continue le visionnage, en m'attaquant aux deux saisons suivantes, les dernières du programme, puisqu'outre une année morte, en 2022, la série a été annulée début 2024, au terme de sa saison 4.

Tacoma FD, saisons 3 (2021) et 4 (2023) :

Une saison 3 post-COVID, qui semble avoir été pensée comme une porte de sortie et une conclusion, puisqu'elle se termine par l'incendie de la caserne, et le départ du Chef McConky pour un nouveau poste (à Pirate World !). De quoi assurer un semblant de finalité au programme, au terme d'une saison multipliant les caméos et les idées improbables.

Outre le running gag de l'enfant du puits, qui revient encore et encore depuis le début de la série, et un semblant de confinement en début de saison, on a donc droit, entre autres, à un podcast sportif qui débouche sur le passage à la caserne d'une star de l'UFC ; à Whitney Cummings en instructrice luttant contre le harcèlement sexuel et refusant les avances de Penisi ; au soulèvement d'une IA qui prend le contrôle de la caserne ; à un épisode (assez raté) sur la relation de Lucy et du fils du chef de la police ; au défilé des ex-femmes de Penisi, façon vieux soap cliché ; à un caméo de David Koechner à l'occasion de Thanksgiving...

Bref, c'est toujours aussi excentrique, toujours aussi déjanté, toujours aussi bas de plafond, et ça reste agréable à suivre, même si la conclusion de la saison et les audiences en berne pouvaient laisser craindre une annulation...

Et effectivement, il a fallu attendre un an et demi pour voir reparaître la série, avec un nouveau générique (temporaire) à Pirate World, et une ultime saison 4, celle du changement. Ou presque.

Car si tout le monde réintègre la caserne, remise à neuve, dès le début de la saison, cela se fait sans Andy (Eugene Cordero est depuis passé sur Loki), remplacé par Mickleberry (Christopher Avila), nouveau bleu de la caserne (à la place de Lucy), et qui devient donc le souffre-douleur de ses collègues, constamment bizuté et humilié.

C'est probablement là l'un des points faibles de la saison : le bizutage et les humiliations constantes sont rapidement lassantes, et dès qu'un épisode se concentre dessus (le barbecue + pool party chez le Chef), ça devient particulièrement frustrant et agaçant.

Après, le reste est toujours sympathique, avec un trait toujours plus appuyé, et des péripéties toujours plus déconnantes : la caserne retrouve un Rembrandt volé par un ancêtre de penisi, va sur le dark Web, prend sa photo annuelle, assiste à une veillée funéraire pour un collègue, ou se confronte à la pègre belge (un bon gros WTF).

Il y a aussi un duel contre l'équipe D, composée de clones de l'équipe habituelle (dont David Arquette en Penisi-bis, et le catcheur Dexter Lumis en Ike-bis) ; un épisode de Saint Valentin durant lequel Penisi fait l'objet de la colère d'une ex (Dana DeLorenzo) ; Ike qui lance une application de dating pour pompiers ; une session du tribunal des pompiers plutôt amusante (qui débouche sur la révélation que le Chief est devenu ami avec son ennemi juré, le chef de la police) ; et une revisite de La vie est belle de Capra, avec Tony Danza en ange, Penisi en protagoniste, et une conclusion rigolote, à contre-courant.

Dans l'ensemble, cette saison 4 passe donc plutôt bien, avec pas mal de variété dans les épisodes proposés, un cliffhanger final sur la grossesse de Lucy qui n'aura aucune résolution, et un Mickleberry qui s'intègre assez bien à la bande (malgré les moments frustrants de bizutage cringe).

- Bilan -

Maintenant que le programme a été annulé, l'heure est au bilan : Tacoma FD n'a rien révolutionné, mais, au final, c'était une sitcom plutôt agréable à suivre, avec des personnages bien définis et bien interprétés, et un ton assez homogène. Après, ça reste une œuvre des Broken Lizard, avec ce que ça comprend d'humour un peu lourd, de blagues graveleuses et de moments qui tombent parfois à plat, mais globalement, c'était tout à fait honorable sur la durée.

(On regrettera seulement la disparition totale de Linda Price, de la mairie, qui ne reparaît plus passées les premières saisons...)

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Les bilans de Lurdo : Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024)

Publié le 6 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Télévision, USA, Netflix

La première saison du reboot Netflix de Masters of the Universe, intitulée Revelation, avait été diffusée en deux fournées de cinq épisodes, en 2021, avec un résultat assez mitigé : sous la direction de Kevin Smith, la série était tiraillée entre le cahier des charges Netflix, un fanservice envahissant, l'esprit sale gosse impertinent de Smith et un peu de "mensonge sur la marchandise", puisque le tout, qui avait été vendu comme un reboot/revival des Maîtres de l'Univers, ressemblait globalement plus à une série centrée sur Teela, Evil-Lyn et leur rapport au Pouvoir, Musclor et Skeletor restant en marge d'une série qui optait pour une mutualisation de la force toute-puissante, et une déconstruction des piliers de l'univers original.

Place donc à la saison 2, rebaptisée Révolution, d'une durée de cinq épisodes seulement, et qui introduit le personnage de Hordak, accompagné de ses sbires...

Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024) :

Alors que Teela (Melissa Benoist), avec l'aide d'Evil-Lyn (Lena Headey), tente de devenir la maîtresse des trois formes de magie d'Eternia afin de recréer l'au-delà préternien, Skeletor (Mark Hamill) repasse à l'attaque, avec pour appui les hordes biomécaniques de Hordak (Keith David). Musclor (Chris Wood) ne peut compter que sur son pouvoir et sur l'aide inattendue de Keldor (William Shatner), son oncle qui cache un lourd secret...

Une deuxième saison nettement plus courte, et axée sur l'opposition magie vs technologie, qui sous-tend l'intégralité de ces cinq épisodes et tous les conflits de son intrigue.

À commencer par Hordak, son bras droit Motherboard (Meg Foster), Skeletor et tous ses sbires, tous passés au filtre technologique - qui renvoie directement à certaines des modifications des jouets, mais rappelle aussi fortement l'assimilation des Borgs, dans Star Trek.

Parce qu'après tout, pourquoi changer une formule qui marche ? Comme en saison 1, Kevin Smith repioche donc des éléments à droite et à gauche, comme d'habitude, ici les Borgs, ailleurs le Hulkbuster, pour les arranger à sa sauce et les mélanger aux jouets et designs préexistants de la franchise.

Et ça fonctionne plutôt pas mal, à vrai dire : on sent que la production a bien fait son travail, allant piocher dans des zones très obscures de la franchise pour les réinventer et les intégrer à cette nouvelle version de Musclor et ses amis, justifiant l'évolution du héros et de ses armes, etc. On retrouve les hommes-rochers, Gwildor, Granamyr le dragon, Teela en mode déesse à peau verte, Scare Glow, Zodak, Keldor, et plein d'autres éléments. Ça reste vraiment du fanservice, mais c'est assez bien fait, et souvent pertinent.

Cela dit... ça reste une série qui met un peu en retrait son personnage principal, encore une fois, ici en le privant de ses pouvoirs, là en en faisant un bourrin aux one-liners un peu nazes. Encore une fois, pendant une grosse partie de ces cinq épisodes, les scénaristes semblent plus intéressés par Teela et sa quête de magie, Evil-Lyn et son face turn, et Skeletor et son passé mystérieux, que par un quelconque développement d'Adam/He-Man (à la limite, on peut dire qu'Adam est confronté au deuil et à la mort de son père, mais c'est tellement survolé et désamorcé par "ils se retrouvent tous au paradis local" que ça n'a que peu d'impact).

Sur un plan technique, la série reste égale à elle-même : bien doublée (Melissa Benoist remplace Sarah Michelle Gellar - et on y gagne au change, Keith David fait un excellent Hordak, William Shatner s'amuse beaucoup en Keldor), assez spectaculaire, mais toujours avec des moments d'animation inégale et des proportions à géométrie variable.

Après, l'écriture reste elle aussi inégale, avec des one-liners pas terribles (je soupçonne Kevin Smith d'avoir délibérément écrit ces répliques nazes, pour renvoyer directement au kitsch de la série originale), une romance qui ne fonctionne pas vraiment, ou encore cette fin très... américaine, durant laquelle Adam dissout la monarchie éternienne pour mettre en place une démocratie ("célébrez votre jour de l'indépendance !") dont, forcément, ce sera le personnage d'Andra, inventé pour remplir les quotas de la série, qui prendra la tête. 

Mais bon, que voulez-vous, on ne se refait pas. Révolution, en tout cas, est plus intéressant et dynamique que ne l'était Révélation, et aussi bien moins frustrant. Reste à voir s'il y aura un jour une suite, ou si c'en est terminé de cette incarnation des Maîtres de l'Univers (la fin tease une suite, mais ça ne veut pas dire grand chose pour Netflix...)

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Les bilans de Lurdo - Avatar, le dernier maître de l'air, saison 1 (2024)

Publié le 5 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Télévision, Nickelodeon, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Drame, Review, USA

On va faire simple : hormis le film médiocre de M. Night Shyamalan, je ne sais quasiment rien de la franchise Avatar. Je connais les bases et les personnages, mais je n'en ai jamais vu le moindre épisode, et donc j'aborde cette première saison totalement vierge de toute idée préconçue.

Huit épisodes de 40-60 minutes au programme, donc, avec comme mot d'ordre une diversité et une représentativité ethniques plus fidèles au dessin animé, et une adaptation plus respectueuse.

Avatar, le dernier maître de l'air, saison 1 (Avatar : The Last Airbender - 2024) :

Katara (Kiawentiio Tarbell), apprentie maîtresse de l'eau, et son frère Sokka (Ian Ousley), guerrier de la tribu du Pôle Sud, découvrent dans un glacier Aang (Gordon Cormier), ultime survivant des maîtres de l'air et futur Avatar censé unifier les quatre éléments afin de faire régner la paix. Ensemble, ils vont lutter contre l'oppression de la Nation du Feu, alors même que Zuko (Dallas Liu), le fils banni de l'Empereur actuel, traque le jeune Avatar... 

Et honnêtement, c'est tout à fait regardable. Bien en dessous de l'adaptation de One Piece, pour de multiples raisons, mais assez honorable, tout de même, et forcément plus abouti que la version Shyamalan (ou que l'adaptation de Cowboy Bebop).

Le budget est là, la volonté de faire une adaptation respectueuse et présente, l'action est assez maîtrisée, la direction artistique est convaincante, il y a un effort de développement des personnages, bref, c'est assez agréable... mais c'est aussi assez imparfait.

Dans les grandes lignes, déjà, puisque malgré la durée de cette saison (8 x 50 minutes) équivalente, voire supérieure à celle de la saison originale de la série animée (20 x 20 minutes), il subsiste une impression constante d'avance rapide des événements, de l'évolution des personnages, bref, le récit paraît fréquemment précipité, et ne fonctionne pas aussi bien qu'il le devrait.

D'autant que cela s'ajoute à une dimension très premier degré/serious shit de la série, qui fait le choix de présenter des protagonistes trop sérieux et trop hantés par leur passé - Sokka et ses daddy issues, Zuko et ses daddy issues (bis), Katara et ses mommy issues, Aang et sa culpabilité ainsi que son refus d'endosser son rôle d'Avatar... 

Tout ça donne de l'épaisseur aux personnages, certes, mais a aussi tendance à rendre le programme plus sombre et sérieux qu'il ne devrait probablement l'être. À l'identique, il semble y avoir un problème de dosage entre l'intrigue principale de Aang et ses amis, et celle de Zuko, son oncle et tous les membres de la Fire Nation.

Un dosage qui contribue étrangement à l'impression globale que le côté Nation du feu éclipse souvent les aventures de Aang : c'est plus intéressant, plus intrigant, et, il faut bien l'avouer, c'est aussi mieux interprété.

Non pas que le trio principal Aang/Sokka/Katara soit mauvais, mais... c'est un peu raide, tout ça. Ian Ousley/Sokka s'en sort largement le mieux, mais tant Gordon Cormier que Kiawentiio (surtout cette dernière, en fait) peinent à réellement transcender les dialogues et l'écriture un peu laborieux, et à réellement incarner leurs personnages avec suffisamment de charisme ou de capital sympathie.

En face, Dallas Liu est lui excellent, et parvient à créer un véritable lien avec Paul Sun-Hyung Lee, qui interprète son oncle.

Ajoutez à cela des effets spéciaux inégaux (tout ce qui est maîtrise des éléments et décors numériques fonctionne bien, les créatures et les doublures numériques nettement moins), une bande originale peu mise en avant (alors qu'elle est plutôt de qualité), des raccourcis narratifs un peu voyants, et toujours ce problème de tenter de donner un look anime à des acteurs à l'aide de postiches et de costumes cheapouilles, et voilà : une adaptation globalement moyenne, pas forcément désastreuse, mais dont le dosage global des éléments n'est pas optimal.

Passable, mais peut mieux faire.

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Blog Update ! - Mars 2024 + changement de format

Publié le 2 Avril 2024 par Lurdo dans Cinéma, Télévision, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Update

Le mois de mars est le mois du changement sur le blog des Téléphages Anonymes puisque la rubrique quotidienne Un film, un jour (ou presque) ferme ses portes, après 2000 critiques cinématographiques publiées (en réalité beaucoup plus, puisque ce nombre ne prend pas en compte les Oktorrorfest, Yulefest et autres périodes spéciales).

À sa place, un nouveau rythme plus facile à gérer, avec une publication tous les deux jours environ, soit quatre ou cinq critiques hebdomadaires mêlant cinéma et télévision, et ce dès ce week-end.

#1978 : Aquaman et le Royaume perdu (2023) - 2.75/6

#1979 : Out in the Ring (2022) - 4.25/6

#1980 : Freelance (2023) - 2/6

#1981 : The Creator (2023) - 2.75/6

#1982 : Justice League - Crisis on Infinite Earths, part 1 (2024) - 2.5/6

#1983 : Madame Web (2024) - 2.5/6

#1984 : Here Comes a New Challenger (2023) - 3.75/6

#1985 : Quiz Lady (2023) - 4/6

#1986 : Les Trolls 3 (2023) - 2/6

#1987 : Wonka (2023) - 3.75/6

#1988 : Argylle (2024) - 3.5/6

#1989 : Pencils vs Pixels (2023) - 4.5/6

#1990 : The Iron Claw (2023) - 3/6

#1991 : Coffee Wars (2023) - 1.75/6

#1992 : SAINT PATRICK - Sing Street (2016) - 4.25/6

#1993 : SAINT PATRICK - Irish Wish (2024) - 2.5/6

#1994 : 57 secondes (2023) - 2.5/6

#1995 : La Demoiselle et le dragon (2024) - 3.5/6

#1996 : The Kill Room (2023) - 3/6

#1997 : En plein vol (2024) - 2/6

#1998 : American Fiction (2023) - 4/6

#1999 - SPÉCIAL PÂQUES - The Book of Clarence (2023) - 3.25/6

#2000 : Dicks - The Musical (2023) - 3/6

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# Film(s) du mois : 

Pas grand chose d'exceptionnel, mais quelques métrages qui valent tout de même le coup d'œil : Out in the ring, un bilan de la représentation LGBTQ dans le monde du catch ; Quiz Lady, une comédie amusante avec Awkwafina ; Pencils vs Pixels, un documentaire revenant sur la transition animation 2D/animation 3D ; Sing Street, une teen comedy irlandaise rétro et musicale ; et American Fiction, une comédie dramatique assez méta sur la représentativité afroaméricaine dans le monde de la fiction littéraire...

 

# Flop(s) du mois : 

Coffee Wars, une comédie indépendante VÉGANE qui te le répète en long, en large et en travers ; Les Trolls 3, insipide, Freelance, une comédie d'action inerte qui dessert grandement sa distribution, et En plein vol, un film de casse Netflix qui nous demande de prendre Kevin Hart au sérieux en leading man à la Tom Cruise...

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# Petit écran :

Beaucoup de séries passées en revue, durant le mois de mars, avec notamment une semaine entière leur étant consacrée. Il y a eu :

- la première saison de Sandman, bordélique et un peu trop formatée.

- la deuxième saison de Loki, particulièrement déplaisante après son changement de showrunner.

- la première saison de Gen V, dans la droite lignée de la série mère, The Boys, en nettement plus dispensable.

- la saison 3 d'Upload, anecdotique et déséquilibrée (mais visiblement renouvelée pour une quatrième et ultime saison, on se demande comment).

- la première saison de Skull Island, une déclinaison jeunesse du Monsterverse de King Kong et Godzilla, pas désagréable.

- la première saison de Monarch, version adulte du Monsterverse s'intéressant au versant humain de cet univers... avec plus ou moins de succès (il n'y a réellement qu'une moitié de série qui est intéressante).

- la première saison de My Adventures with Superman, une version jeune, dynamique et convaincante de ces personnages.

- la suite et fin de Minx, toujours amusante mais finalement pas essentielle.

- la première saison de Night Court, revival très formaté de la série des années 80.

- les deux premières saisons de Tacoma FD, une sitcom des Broken Lizard sur une caserne de pompiers déglinguée.

- la première saison de Ted, déclinaison inutile des deux films de Seth MacFarlane par ce dernier, qui ici pioche à droite et à gauche (dans ses propres œuvres, mais aussi ailleurs, de manière évidente) pour proposer une sitcom familiale un peu bancale.

- la seule et unique saison du Continental, mini-série pas inintéressante développant les origines de l'hôtel apparaissant dans la saga John Wick.

- et la saison 1 de Echo, dernière série en date du MCU, pas nécessaire, mais regardable, malgré un charcutage évident en post-production.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

 

Ce week-end, deux bilans séries, et dès la semaine prochaine, le nouveau format du blog entre en vigueur avec notamment une semaine Aventure et, vers la fin du mois, une semaine fantastique et horreur pour célébrer la nuit de Walpurgis.

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : Le Continental - D'après l'univers de John Wick (2023)

Publié le 30 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Thriller, Histoire, Peacock, Review, USA

Mise en chantier dès 2017, cette préquelle à la série des films John Wick a longtemps tourné en rond en préproduction, initialement pour Starz, puis revendue et diffusée, finalement, sur Peacock, la plateforme de NBC. Au programme, un format atypique de 3 x 90 minutes, sous la supervision des scénaristes des médiocres Turkey Bowl et Mise à l'épreuve 1 et 2... ce qui, bizarrement, donne un résultat qui est loin d'être inintéressant.

The Continental - From the World of John Wick (2023) :

Lorsque son frère aîné Frankie (Ben Robson) trahit Cormac O'Connor (Mel Gibson), le gérant de l'hôtel Continental (et le dirigeant de tout le monde criminel qui gravite autour du bâtiment), et lui dérobe une presse destinée à la frappe de médaillons très spéciaux, Winston Scott (Colin Woodell) est amené contre son gré à New-York, pour y être interrogé par Cormac. Mais bien vite, à la mort de Frankie, Winston va commencer à réunir autour de lui des ennemis de Cormac pour se venger, et prendre d'assaut le Continental...

Soyons francs : la franchise John Wick ne brille pas forcément par son worldbuilding, assez bordélique et qui semble souvent improvisé au fil des chapitres, pour le meilleur et pour le pire. Le côté positif, c'est que ça donne aux John Wick une identité certaine, reposant sur cet univers improbable assez marqué sur le plan du style et sur ses scènes d'action mémorables. Le côté négatif, c'est que la franchise bascule fréquemment dans le too much, et peut faire lever les yeux au ciel, même chez les amateurs de films de genre.

Et puis les John Wick ont tendance à avoir des difficultés à gérer leur rythme, avec des récits souvent trop longs pour leur propre bien.

Sans surprise, donc, on retrouve ici, dans cette préquelle racontant les origines du personnage de Ian McShane, la plupart des défauts et des qualités des John Wick, mais en mode plus télévisuel. 

Sur le plan stylistique, la série est largement dépendante de l'époque à laquelle elle se déroule : les années 70. Une époque vue par un prisme très pop culture, avec sa blaxploitation, son kung fu, sa pègre, etc, et sa bande-originale juke-box bourrée de morceaux de funk et de disco. C'est sympathique (même si ça frôle fréquemment l'overdose), et ça s'accompagne d'efforts de mise en scène, notamment dans les transitions entre les scènes, le montage et les mouvements de caméra.

Ce n'est pas parfait (les extérieurs de New-York sont bien trop propres, avec un éclairage trop plat), mais il y a là plus de style et d'identité visuelle que dans multiples séries tv "prestigieuses" récentes. À l'identique, tant que l'on parle des bons côtés, l'univers conserve son excentricité, et l'interprétation est plutôt solide (même si Mel Gibson est en roue libre en über bad guy priant Dieu).

Le rythme, par contre, ne répond pas vraiment à l'appel. 3 x 90 minutes, c'est soit un peu trop, soit pas assez, et la série se retrouve à sous-développer certains personnages secondaires, et à en surdévelopper inutilement d'autres, comme Lou, l'afroaméricaine qui fait du karaté, a des daddy issues, déteste les armes à feu et se bat pour sauver le dojo familial des méchants criminels de China Town, ou encore la fliquette et son aventure extraconjugale avec un collègue marié.

Le programme ne résiste en effet pas aux tendances actuelles du streaming américain, et accorde ainsi beaucoup de place à ses personnages féminins, qui se chargent de l'essentiel de "la bagarre", quitte à faire des hommes de la série des protagonistes souvent médiocres, uniquement capables d'utiliser des armes à feu : on retrouve là un peu de ce qui faisait le cinéma d'exploitation de l'époque (avec ses femmes fortes et badass), mais comme on est sur le petit écran, et en 2023, c'est gentiment maladroit, et ça semble nettement moins naturel.

D'autant que niveau action, si la série assure le quota (surtout dans sa dernière ligne droite), elle souffre aussi de problèmes évidents, avec des affrontements un contre un artificiellement accélérés de temps à autre, et des limites de budget évidentes çà et là (je ne sais toujours pas si la poursuite en voiture fragmentée de l'épisode 1 était un choix créatif ou la conséquence d'un rendu un peu trop cheap coupé au montage).

Bref : The Continental n'est pas très bien rythmé, l'action est un cran en deçà des films, les personnages ne sont pas tous très bien écrits, et ça fait ponctuellement un peu étriqué, mais dans l'ensemble, ça reste bien plus regardable que ce que l'on aurait pu croire, et l'on retrouve tout de même la vibe John Wick que l'on attend d'un tel projet.

Agréable, pour peu que l'on apprécie l'univers.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Ted, saison 1 (2024)

Publié le 24 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Sitcom, Review, USA, Peacock, Fantastique

Il faut croire que, malgré le sort relativement funeste de The Orville, Seth MacFarlane a encore un certain poids dans l'industrie, puisque voici une adaptation télévisuelle de ses deux films Ted, des films qui n'avaient rien d'exceptionnel sortis du postulat "un ours en peluche qui dit des gros mots et parle de sexe".

Sept épisodes de 30 à 50 minutes, donc, produits pour la plateforme Peacock et qui, cela ne surprendra personne, sont exactement ce à quoi l'on pouvait s'attendre de la part de MacFarlane et des deux anciens de Modern Family qui chapeautent le show avec lui...

Ted, saison 1 (2024) :

En 1993, Ted (Seth MacFarlane), l'ourson en peluche auquel un souhait de Noël a donné vie, n'est plus une star, et est revenu vivre avec John (Max Burkholder) et sa famille : son père réactionnaire, Matty (Scott Grimes), sa mère discrète et frustrée, Susan (Alanna Ubach), et sa cousine Blaire (Giorgia Whigham), qui va à l'université dans la région et vit avec eux. Mais désormais, Ted doit aller au lycée avec John, ce qui lui complique bien la vie...

Fanservice et nostalgie à gogo, rebondissements prévisibles, manque de rythme, humour de stoner, un discours socialement engagé mais balourd, et derrière tout ça, un fond de sincérité qui fonctionne globalement : comme je le disais en ouverture, on est en terrain familier, celui du travail habituel de MacFarlane.

Difficile de se défaire d'une vraie impression de déjà vu, cependant : prenez une dose de Alf, une dose de Family Guy, une grosse louche de That 70's show, de Mariés, deux enfants, et saupoudrez de références et de renvois aux films Ted (certains gags, certaines répliques, et l'utilisation de Ian McKellen à la narration d'une poignée d'épisodes, en lieu et place de Patrick Stewart), et voilà, la saison 1 de Ted.

Ce n'est pas forcément rédhibitoire, pour peu qu'on adhère à ces influences, ou à l'humour de MacFarlane. Mais très honnêtement, l'intérêt de la série est relativement limité, pas aidé par des épisodes à la durée inutile (MacFarlane ne sait clairement pas faire court et concis) et par un côté très prévisible et téléphoné du programme.

Heureusement, la distribution, notamment composée d'habitués de MacFarlane, fonctionne plutôt bien : on retrouve pas mal d'acteurs de Star Trek et de The Orville (Scott Grimes, Tim Russ, Penny Johnson Jerald) et des autres productions MacFarlane, et tout le monde tient bien son rôle, même si l'on adhère ou pas au personnage de Susan (qui ressemble parfois à Alanna Ubach faisant une imitation de Debra Jo Rupp/Kitty Forman).

Et Giorgia Whigham devient rapidement le personnage quasi-central de la série, l'occasion pour les scénaristes de placer leurs messages engagés (sur l'égalité des sexes, le politiquement correct, la sexualité, etc), sans jamais trop sortir des sentiers battus.

C'est peut-être ça le plus dommageable : malgré ses effets spéciaux réussis, le programme reste constamment le postérieur entre deux chaises, à mi-chemin entre Family Guy et Modern Family.

Jamais suffisamment provocante/trash (toutes les vannes edgy sont immédiatement désamorcées par l'indignation de Blaire, comme si les scénaristes se donnaient bonne conscience après des vannes un peu limites), jamais suffisamment surprenante, jamais suffisamment subtile pour que la sincérité fonctionne, la série se trouve ainsi dans une position un peu bancale, et si un épisode ou deux se démarquent (j'aime bien l'épisode d'Halloween, qui change un peu de focus même si la moitié John du scénario tombe à plat, et l'épisode de Noël n'est pas désagréable - malgré son discours politico-social balourd au possible), le tout reste assez moyen.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Echo, saison 1 (2024)

Publié le 23 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Télévision, Les bilans de Lurdo, Marvel, MCU, Disney, Fantastique, Thriller, Critiques éclair, Drame, Review, USA

Mini-série Marvel à la genèse très compliquée (tournée en 2022, bricolée encore et encore en post-production, et réduite in fine de huit à six puis cinq épisodes de 30-40 minutes), portant sur un personnage insipide mais cochant pas mal de cases de la représentativité à l'Américaine (c'est une femme ! Elle est issue d'une minorité opprimée ! Elle est handicapée ! Elle est sourde-muette !), Echo est plus ou moins sortie dans l'indifférence générale par chez nous, malgré un accueil critique plutôt positif et enthousiaste outre-atlantique (mais à nouveau, n'oublions pas que la série coche beaucoup de cases très appréciées là-bas, au nombre desquelles la case d'un ton "adulte, sombre et mature").

L'avantage, c'est que le tout dépasse probablement à peine les trois heures au total, ce qui est nettement plus facile et rapide à visionner que certaines autres productions du MCU... 

Echo, saison 1 (2024) :

Après avoir abattu le Kingpin (Vincent D'Onofrio), Maya Lopez (Alaqua Cox) retourne dans sa bourgade natale, sur la réserve de ses ancètres chactas, pour y faire le point, et décider de son avenir...

Et s'il y a bien une chose qui frappe tout de suite, au visionnage de cette mini-série, c'est le côté rapiéçage du tout. Ce n'est pas aussi dommageable que pour certaines autres séries du MCU, mais ça se ressent tout de même pas mal, alors que la série enchaîne des épisodes d'une trentaine de minutes, artificiellement rallongés par plusieurs minutes de générique de fin, 90 secondes de générique d'ouverture, et des "Précédemment..." inutiles pour une série si courte.

Echo tente en fait plein de choses : être une suite plus ou moins directe de Hawkeye, développer la relation Kingpin/Echo, faire de la représentativité amérindienne et handicapée, présenter un récit de girl power assez classique, réinventer le personnage d'Echo et ses pouvoirs (elle était une Taskmaster-bis dans les comics, capable de reproduire, comme un écho, les styles de combat de ses adversaires ; elle devient ici héritière d'une lignée d'amérindiennes surnaturels qui l'accompagnent dans sa vie, tel un écho, et la rendent capable d'être guérisseuse...), et ramener le MCU à un niveau plus réaliste et sombre, comme les séries de Netflix.

Et le problème, c'est que pour réussir à caser tout ça en trois heures, il faut faire des sacrifices : les personnages secondaires (pourtant assez attachants) sont souvent sous-développés, les réactions de certains protagonistes sont un peu forcées, Echo semble passer son temps à faire des allers-retours (elle arrive dans la réserve, elle décide de repartir, elle revient, elle repart, elle revient, etc), et le tout donne un peu l'impression de faire du surplace, notamment sur le front de Fisk : D'Onofrio revient, il est toujours vivant, il est toujours théâtral, il veut se venger, mais en fait il pardonne Echo, mais il veut la tuer, mais il la pardonne à nouveau, et puis il repart pour New York la queue entre les jambes, pour y devenir Maire.

Résultat : la série semble souvent cahotante, avec des flashbacks sur les ancêtres d'Echo placés un peu aléatoirement, et le programme n'évite pas des clichés pourtant gros comme des camions (déjà, de faire de la seule héroïne amérindienne du MCU une guérisseuse, c'est assez limite, mais en plus, toute la fin en mode girl power, où Echo et ses copines obtiennent toutes des pouvoirs le temps de l'affrontement final, un affrontement final d'ailleurs charcuté au montage... ça se voulait triomphant, c'est plus risible qu'autre chose).

Malgré cela, le format du produit fini fait que l'on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer : le pilote nous offre un affrontement contre Daredevil, en flashback, plutôt efficace et filmé à l'ancienne, l'attaque du train (parce que forcément, une Indienne qui attaque un train...) est une scène d'action efficace dans le second épisode, les scènes de D'Onofrio sont toujours captivantes, et si les enjeux restent souvent flous et mal définis (Echo est une criminelle qui veut devenir la Queenpin et... ?), ça se regarde, et le fait d'avoir des dialogues quasi-intégralement en langue des signes assure l'attention du spectateur.

Reste que Echo n'est vraiment pas un programme indispensable, et il fait un peu double emploi avec l'épisode de What If ? sur Kahhori, mais globalement, ça reste regardable. On se demande seulement à quoi pouvait bien ressembler la série avant le charcutage de post-production, et s'il n'aurait pas simplement mieux valu laisser le programme tel quel...

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Monarch - Legacy of Monsters, saison 1 (2023)

Publié le 22 Mars 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Monsterverse, Review, USA, Apple, Télévision, Romance

Série prenant place dans la continuité de Godzilla (2014) et liée au reste des films du Monsterverse (Kong : Skull Island, King of the Monsters, Godzilla vs Kong ainsi que la série animée Skull Island), Monarch est un programme Apple TV + en 10 épisodes d'une heure, confiée à Chris Black (un scénariste vétéran du petit écran, depuis Poltergeist jusqu'à Severance en passant par du Star Trek, Xena, Reaper ou encore Desperate Housewives) et Matt Fraction (scénariste de comics dont le travail a notamment été adapté par Disney pour la série Hawkeye).

Au programme, les origines du groupe Monarch, un peu de monstres, et beaucoup de drama familial pas forcément toujours très captivant...

Monarch - Legacy of Monsters, saison 1 (2023) :

Dans les années 1950, Bill Randa (Anders Holm), cryptozoologue, et Keiko Miura (Mari Yamamoto), une scientifique, allient leurs forces avec Lee Shaw (Wyatt Russell), un militaire, pour créer Monarch, et traquer le phénomène kaiju partout dans le monde. En 2015, un an après le retour de Godzilla, Cate Randa (Anna Sawai), institutrice de San Francisco traumatisé par cette catastrophe, part à la recherche de son père, Hiroshi (Takehiro Hira), employé de Monarch qui menait une double vie, et, traquée par Monarch, elle se découvre un demi-frère, Kentaro (Ren Watabe), ainsi qu'une nouvelle amie, May (Kiersey Clemons)...

Ce qu'on peut dire de la série, déjà, c'est que a) le budget est présent, merci Apple, et b), le titre ne ment pas sur la marchandise : "L'héritage des monstres" parle bien des conséquences psychologiques et humaines de la présence des kaijus, de la genèse de Monarch, et des traumatismes générationnels provoqués par tout ça (si l'on voulait être charitable, l'on pourrait même pousser la métaphore plus loin en parlant de métaphore "monstre"/"père indigne", et des conséquences sur les héritiers de ce dernier, mais bon...), etc.

Le problème, en fait, c'est que tout cela divise la série en deux chronologies distinctes : les années 50, centrées sur un trio plutôt sympathique de personnages adultes et professionnels, et qui relate les origines de Monarch... et l'année 2015, centrée sur un trio de jeunes assez agaçants, en colère, raides, et gentiment clichés (la caractérisation est assez médiocre, et ces acteurs trentenaires qui agissent tous comme des post-ados rebelles et immatures ont tendance à énerver). 

Deux époques qui sont liées par les monstres et par le personnage de Shaw (Wyatt Russell/Kurt Russell), qui est heureusement là pour donner un peu de charisme et de gravitas à tout ça, malgré les errances du scénario.

Des errances qui, de manière assez amusantes, touchent quasi-exclusivement le présent : l'écriture nous y présente constamment Monarch comme une organisation incompétente, amateure, et antipathique ; échoue à rendre sympathique ou attachante la jeune génération (je ne sais pas qui a eu l'idée de mettre en place un pseudo-triangle amoureux entre Kentaro, May et Cate, mais il y a là de quoi sérieusement se facepalmer) ; tente de faire passer Kurt Russell pour un semi-méchant le temps d'un épisode ou deux ;  télégraphie un peu trop tous les rebondissements de sa fin de saison ; rend les choses "trop faciles" à ses protagonistes (surtout vers la fin, comme si les scénaristes se sentaient obligés d'accélérer et de survoler les péripéties pour tout boucler à temps) ; et à chaque fois qu'elle commence enfin à créer une dynamique, un élan narratif, décide systématiquement de freiner des quatre fers pour du mélodrame familial, ou pour un épisode presque tout entier consacré à May (aïe).

Heureusement que Kurt Russell est là pour ancrer le tout dans quelque chose de plus intéressant, et aussi de plus émouvant, comme lorsqu'il retrouve Keiko (excellente Mari Yamamoto) en fin de saison.

Mais trop souvent, Monarch est malheureusement fidèle aux films de kaijus dont il est l'extension (en l'occurrence, le Monsterverse à l'américaine) : tant qu'il s'intéresse aux monstres et à l'univers qui les entoure, le programme est intéressant. Dès qu'il se concentre sur les humains, leurs relations, leurs traumatismes et leurs péripéties, il se prend les pieds dans le tapis et ennuie plus qu'il ne convainc.

Ce n'est pas inintéressant, notamment lorsque le tout creuse les origines de Monarch et ce qui y est lié, et le budget conséquent fait que le tout n'est pas désagréable à regarder, mais je dois bien avouer que, lassé par tous ces personnages immatures et imbuvables qui occupent une bonne moitié de la série, j'ai mis le visionnage en pause à la mi-saison, pour n'y revenir que bien plus tard. Ah, et pour ne rien arranger, je n'ai pas du tout accroché à l'illustration musicale du programme.

À regarder en connaissance de cause. 

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Tacoma FD, saisons 1 et 2 (2019-2020)

Publié le 21 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, TruTV, Review, USA, Sitcom

Passage en revue des deux premières saisons de Tacoma FD, une comédie chapeautée par deux des membres de la troupe des Broken Lizard : des comiques aux productions inégales, qui semblent ici vouloir décliner ici la popularité de leurs Super Troopers en se tournant cette fois-ci vers le milieu des pompiers.

Au programme, une première saison de 10 épisodes et une seconde de 13 épisodes de 25 minutes, diffusées sur TruTv (une chaine appartenant à la Warner)...

Tacoma FD, saisons 1 et 2 (2019-2020) :

Le quotidien de la caserne des pompiers de Tacoma, Washington, dirigés par le Chief Terry McConky (Kevin Heffernan) et son beau-frère le Capitaine Eddie Penisi (Steve Lemme), qui supervisent une équipe de bras-cassés : Granny Smith (Marcus Henderson), l'infirmier de la brigade, Andy Myawani (Eugene Cordero), qui fait l'objet de toutes les moqueries, Ike Crystal (Gabriel Hogan), strip-teaseur pas très futé et conducteur du camion, et Lucy (Hassie Harrison), la fille du Chef McConky et dernière recrue à avoir rejoint l'équipe...

Et donc deux premières saisons qui sont, peu ou prou, ce à quoi l'on pouvait s'attendre de la part des Broken Lizard : ce n'est pas très léger, pas très fin, mais ça reste tout à fait regardable de par l'abattage comique de la distribution, et le rythme finalement assez pêchu.

La saison 1 est cependant très axée workplace comedy, avec ses passages obligés : la rivalité des pompiers avec la police locale, les problèmes de budget, d'administration, les blagues entre collègues, etc. Une première fournée d'épisodes un peu brouillonne, avec certaines fins d'épisodes catapultées, et une écriture qui se trouve progressivement, à mesure que les personnages et les acteurs ne font plus qu'un.

À noter, en passant, la présence de Paul Soter, un autre membre de la troupe des Broken Lizard, en instructeur borné et autoritaire, un personnage récurrent qui fonctionne assez bien.

En saison 2, l'écriture se lâche, au risque de flanderiser ses personnages de manière un peu précoce : tout devient plus caricatural, Ike devient plus idiot, Andy devient plus... Andy, Penisi devient plus séducteur, etc, etc, etc, et le show enchaîne les péripéties les plus improbables (jumeau maléfique, secrets de famille, partie de jeu de rôle, rivalité entre brigades...), qui heureusement parviennent à garder un peu de sincérité et d'émotion, çà et là. 

Une saison qui culmine sur un double épisode au bal des pompiers, relativement sympathique, et sur deux épisodes spéciaux, un premier d'Halloween prenant place dans une maison hantée, et un second de Noël avec narration en stop motion par un bonhomme de neige, et relecture de Un chant de Noël à la sauce Tacoma.

Globalement, pour l'instant, donc, Tacoma FD est assez agréable à suivre, même si ça ne vole pas ultra haut et que ça reste dans les limites du genre. Mais la distribution attachante, et la bonne humeur générale parviennent à emporter l'adhésion en dépit de certaines réserves et de certains défauts inhérents au travail des Lizard.

Reste cependant à voir comment la série aura négocié le virage de la Covid au fil de ses deux saisons suivantes...

 

À suivre...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Minx, saison 2 (2023)

Publié le 20 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Télévision, Drame, Starz, Review, Critiques éclair, Histoire, USA, Romance

Tentative HBO Max de renouer avec les séries câblées courtes et dynamiques des années 2000-2010, Minx proposait une première saison agréable, à défaut d'être particulièrement indispensable ou mémorable. Annulé au beau milieu de la production de sa seconde saison, et sauvé in extremis par Starz, le programme est donc revenu pour huit épisodes de 25-30 minutes (passés inaperçus au beau milieu de la grève des scénaristes) avant d'être définitivement annulé sur la lancée.

Passage en revue de cette ultime saison, donc...

Minx, saison 2 (2023) :

Entouré d'un buzz incroyable, Minx est courtisé par toutes les maisons d'édition, mais Doug (Jake Johnson) et Joyce (Ophelia Lovibond) finissent par opter pour le financement indépendant proposé par Constance (Elizabeth Perkins), une riche investisseuse veuve et intraitable. De quoi bouleverser le destin du magazine, d'autant que ses employés aspirent, eux aussi, à plus d'indépendance et de liberté...

Pour cette saison 2, je fais un peu le même constat qu'au cours de la saison 1 : Minx, c'est sympathique, la reconstitution de l'époque est efficace (même si occasionnellement, la photographie abuse un peu de l'esthétique 70s et des tons sépias), la distribution est excellente (mention spéciale à Lennon Parham, dont le personnage passe par toutes les étapes de la libération sexuelle, depuis son côté coincé de la saison 1, jusqu'à sa transformation en dominatrice organisant d'une main de fer les key parties de son quartier, en passant par son attirance pour Bambi) et globalement, ça se regarde plutôt bien... mais ça ne va jamais vraiment plus loin que ça.

Ponctuellement, la série propose des événements assez drôles (la projection de Deep Throat, la Bataille des Sexes), mais elle a aussi tendance à proposer des rebondissements prévisibles (Richie et ses photos de la descente policière sur les bains publics ; tout ce qui touche à la direction du magazine imposée par Constance), des tensions parfois artificielles (oui, toute la saison repose sur la notion d'empowerment, de développement et de croissance personnelle de ses personnages féminins - et gays - mais Doug, lui, est un peu laissé pour compte, fréquemment dépeint comme le méchant de service, plus ou moins rejeté par tout le monde à la fin)... débouchant in fine sur une fin très ouverte, qui laisse énormément d'intrigues en suspens.

Ce qui, forcément, frustre plus qu'autre chose, comme la série a été annulée.

Et puis aussi parce que le rythme du tout est un peu décousu, ou du moins, que ça s'éparpille un peu, que les embryons de sous-intrigues futures ne sont pas forcément totalement convaincants (Bambi et Jim Jones, vraiment ?) et que j'ai toujours un peu de mal avec le message féministe de la série, parfois un peu pataud, parfois un peu hors-sujet, bref, parfois un peu trop américain.

Mais bon, comme je le disais plus haut, malgré ses défauts et son annulation précoce, la saison 2 de Minx se regarde sans problème. C'est toujours ça de pris.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Night Court, saison 1 (2023)

Publié le 19 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Review, Les bilans de Lurdo, USA, NBC

Reboot/suite/revival de la sitcom Tribunal de nuit des années 80-90 (diffusée sur NBC, et chez nous sur TF1, dans le cadre de la Une est à vous), Night Court (2023) a commencé sa diffusion l'année dernière, et alors même que la seconde saison du programme a débuté en janvier aux USA, revenons sur les 16 premiers épisodes (+1 épisode de Noël) de cette sitcom juridique pas désagréable, mais très formatée.

Night Court, saison 1 (2023) :

Lorsqu'elle prend la tête du tribunal de nuit de la ville de New-York, où son père avait autrefois siégé, Abby Stone (Melissa Rauch), juge éternellement positive et optimiste, découvre ses nouveaux collègues : Neil (Kapil Talwalkar), son greffier maladroit, Olivia (India de Beaufort), la procureure aux dents longues et Gurgs (Lacretta), l'huissier excentrique. Mais pour compléter tout cela, il faut un avocat commis d'office : Abby se tourne alors vers Dan Fielding (John Larroquette), ancien procureur acariâtre qui a travaillé, dans le passé, avec le père d'Abby.

Une comédie juridique tout ce qu'il y a de plus classique, avec ce que ça a de bons côtés et de moins bons. Déjà, je dois dire que je n'ai jamais vu la série originale, et que, par conséquent, la nostalgie et le fanservice vis-à-vis de celle-ci n'ont absolument aucun effet sur moi.

Ce qui limite forcément un peu l'attrait de la série, une workplace comedy très classique, aux décors qui font très studio, et qui fonctionne principalement sur l'alchimie de sa distribution : Larroquette et Rauch ont immédiatement des rapports amusants, Lacretta porte une grosse partie du show sur ses épaules, et les autres personnages se révèlent un peu au fil de la saison.

La saison, elle, se développe sur plusieurs axes. D'un côté, les membres de l'équipe qui apprennent à se connaître. En parallèle, l'optimisme d'Abby, qui se confronte au cynisme de Fielding et à la réalité des faits. Et réciproquement, l'évolution de Fielding, qui se découvre une nouvelle carrière en passant de l'autre côté de la barrière du tribunal.

Et tout ça fonctionne plutôt honorablement, malgré quelques maladresses (le shipping Neil/Abby, et la relation de cette dernière avec son petit-ami), et malgré le fait que l'on ne peut s'empêcher de se dire qu'un David E. Kelley aurait probablement rendu tout cela plus mémorable, dynamique et excentrique.

Pas grand chose à dire de plus sur le programme, malheureusement, mais bon, pour une sitcom de network, ça passe, globalement.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : My Adventures With Superman, saison 1 (2023)

Publié le 18 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, USA, HBO, Review, Action, Romance, Animation, Fantastique, Science Fiction, DC

Nouvelle version animée des aventures de Superman, My Adventures with Superman se veut une réinvention jeune et dynamique des personnages, à mi-chemin entre Smallville et Superboy : une série Adult Swim/HBO Max en 10 épisodes d'une vingtaine de minutes, à l'esthétique très animation japonaise, et qui s'avère une excellente surprise...

My Adventures With Superman, saison 1 (2023) :

Les aventures de Lois Lane, Clark Kent et Jimmy Olsen, tous trois jeunes stagiaires au Daily Planet, et qui tentent de se faire une place au sein de la rédaction du journal, alors même que des armes à la technologie étrange se répandent parmi les criminels de Metropolis et dotent ces derniers de capacités inexplicables...

Une série d'animation assez rafraîchissante, je dois dire, très sous influence asiatique (l'activation des pouvoirs de Superman, la première fois qu'il revêt son costume en mode magical girl, les expressions de Lois, le look de certains méchants, notamment Deathstroke), mais qui assume totalement son style graphique hybride pour proposer une relecture assez moderne (et diverse, époque oblige) de Superman et de ses ennemis.

Alors ça ne fonctionne pas toujours, sur le front de cette réinvention, avec notamment certains méchants franchement ratés - Deathstroke (qui ressemble à Raiden de Metal Gear Solid), le Parasite (en mode Kaiju moche), Mxyzptlk (qui ressemble à un personnage de DBZ) -, une volonté de tout lier à Superman (la technologie des armes est kryptonienne, ce qui rappelle fortement la manière dont le MCU a lié une grande partie des problèmes de son univers à Tony Stark) et à la Suicide Squad (encore et toujours Waller, ça fatigue à la longue), et un scénario un peu trop prévisible pour son propre bien (on devine tous les rebondissements bien à l'avance), mais dans l'ensemble, la série a la bonne idée de ne pas se prendre trop au sérieux.

Plutôt que de lorgner sur Smallville, MAWS propose ainsi donc quelque chose qui est plus proche de Superboy et d'Iron Man Armored Adventures (la série animée de 2009, produite en France, qui réinventait Tony Stark et son univers en mode ado et qui s'inspirait déjà pas mal de Smallville par certains aspects), avec notamment un shipping assez assumé entre Lois et Clark, shipping qui se concrétise rapidement, et qui permet aussi d'évacuer rapidement le problème de l'identité secrète de Superman.

Une initiative pertinente qui donne une dynamique assez intéressante entre Clark, Lois et un Jimmy conspirationniste, et qui permet de conserver un ton assez léger tout au long de ces dix épisodes.

Pour une première fournée, il y a là de quoi être satisfait : c'est globalement efficace, maîtrisé, bien doublé (même si la voix de Jack Quaid peut troubler, au premier abord, lorsque Clark parle avec la voix de Brad Boimler), et les quelques maladresses et choix créatifs discutables (l'illustration musicale, notamment, est vraiment faiblarde) ne sont pas forcément rédhibitoires.

C'est plutôt réussi, tout ça.

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Les bilans de Lurdo : Upload, saison 3 (2023)

Publié le 15 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Science Fiction, Sitcom, Télévision, USA, Amazon

Je vais être très franc : après deux premières saisons vaguement amusantes mais aussi peu marquantes, j'ai abordé cette saison 3 de Upload sans grande motivation... ni grand souvenir de ce qui se déroulait préalablement (si ce n'est un virage sérieux et conspirationniste assez désagréable lors de la saison 2).

Et pire encore : j'ai attendu deux mois entre la fin du visionnage de cette saison 3 et la rédaction de ce bilan - une monumentale erreur, tant je vais avoir du mal à trouver quelque chose à dire de cohérent et de structuré sur ces 8 épisodes de 30-35 minutes...

Upload, saison 3 (2023) :

Désormais dans un nouveau corps plus ou moins fiable, Nathan (Robbie Amell) coule des jours heureux avec Nora (Andy Allo) dans le monde réel, tandis qu'Ingrid (Allegra Edwards), de son côté, ressuscite une version numérique de Nathan à Lakeview. Mais lorsque Nathan et Nora décident de faire tomber la société Horizon et ceux qui manipulent la société et les morts pour leur profit, les choses se compliquent rapidement...

Une saison qui mèle beaucoup de sous-intrigues, de personnages secondaires, de ruptures de ton, etc, de manière assez brouillonne et approximative : ici, les aventures de Nathan et Nora dans le monde réel, qui filent un parfait amour, et qui tentent de faire tomber la maychante corporation ; là, Ingrid et Nathan, qui retombent amoureux ; ailleurs, la comédie improbable de Luke, qui tente de trouver un remplaçant à "son" Nathan ; ou encore Aleesha (Zainab Johnson), qui devient populaire au sein d'Horizon, et s'éprend de Karina (Jeanine Mason), cadre supérieur de la société...

Énormément de shipping et de romance au programme, donc, mais aussi beaucoup de stagnation, avec une saison courte de 8 épisodes qui fait du surplace pendant toute sa première moitié, se concentrant sur les relations de ses protagonistes, et sur des running gags pas drôles (notamment un sur le surpoids - invisible - de Robbie Amell) qui tombent souvent à plat.

Dans sa dernière ligne droite, cela dit, les différentes sous-intrigues finissent par converger pour déboucher... sur une fin en queue de poisson et en cliffhanger, qui espère clairement une saison 4, mais ne parvient pas vraiment à donner envie au spectateur de remettre le couvert.

Encore une fois, Upload est donc une série plus amusante dans ses détails et ses idées ponctuelles que dans ses grandes lignes et son scénario global, déséquilibrés et jamais assez aboutis pour ne pas tirer le show vers le bas, et plus que jamais, on a vraiment l'impression que les scénaristes ont été dépassés par leurs ambitions. Mouais. 

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Les bilans de Lurdo : Gen V, saison 1 (2023)

Publié le 9 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Fantastique, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Review, USA, Amazon, Drame, Action, Thriller, Télévision, Boys

Parce qu'aujourd'hui, on ne peut plus avoir de film ou de série sans qu'elle ne donne naissance à des spin-offs et à une franchise, voici donc Gen V, série dérivée de l'univers de The Boys, librement adaptée de plusieurs éléments du comic-book, et qui, pour faire simple, propose avec ses 8 épisodes d'une heure une déclinaison très... CW de l'univers de The Boys.

Gen V, saison 1 (2023) :

Traumatisée, à sa puberté, par la manifestation de ses pouvoirs hémokinétiques qui ont coûté la vie ses parents, Marie (Jaz Sinclair) n'a qu'un rêve : devenir une héroïne pour prouver à sa petite sœur qu'elle n'est pas une meurtrière. À son arrivée à l'université Godolkin pour superhéros, elle fait alors la connaissance d'Emma (Lizze Broadway), capable de rapetisser, d'Andre (Chance Perdomo) aux pouvoirs magnétiques, de Jordan (London Thor/Derek Luh), qui change de sexe à volonté, de Luke (Patrick Schwarzenegger), la vedette de l'école, et de sa petite amie Cate (Maddie Phillips), capable d'influencer autrui par le toucher. Mais rapidement, le suicide de Luke après avoir tué Richard Brinkerhoff (Clancy Brown), un enseignant réputé, plonge Marie et ses comparses dans une conspiration impliquant Vought International...

Et par CW, j'entends que les acteurs sont jeunes, relativement fades (ça joue globalement juste - certains sont inégaux, cela dit, mais j'y reviendrai - mais niveau charisme, ce n'est pas vraiment ça), et que les intrigues de la série incorporent une bonne dose de triangles amoureux, de fêtes, etc.

Pas suffisamment pour que ce soit vraiment un teen show, et la série conserve, de toute façon, toujours cette dose de provoc' graveleuse immature inhérente à la série-mère (ah ça, des pénis en gros plan et du gore, on y a droit), mais tout de même, on reste dans une déclinaison young and horny de The Boys, et les vétérans des comic-books penseront aussi aux Gen 13 d'Image, voire aux DV8, leur pendant trash, sexualisé et violent... 

Une fois ce postulat assimilé (heureusement, le programme conserve suffisamment de liens avec la série-mère pour ne pas s'enfermer dans une bulle qui serait rapidement lassante), on peut apprécier la série pour ce qu'elle est : un programme sympathique, qui permet d'ouvrir quelques voies latérales à cet univers, mais qui s'avère aussi bourré de petits défauts qui font qu'on ressort mitigé de cette saison 1.

À commencer par son personnage principal, Marie, coulée dans le moule de la strong black woman qui a dû faire face toute sa vie à l'adversité, mais souffrant malheureusement d'une caractérisation un peu multipolaire - un côté badass et cool (son look, son attitude, son caractère volontaire et indépendant), un autre côté petite fille innocente, naïve et traumatisée, un aspect ambitieux et prêt à tout pour arriver à ses fins, et, dans la seconde moitié de la saison, une facette de leader de son groupe.

Autant de directions qui auraient pu donner un personnage complexe et aux nombreuses facettes, mais qui manquent ici de subtilité (en même temps, on est dans un spin-off de The Boys, qui n'a jamais fait dans la subtilité), et qui s'ajoutent à l'interprétation parfois un peu trop intense de l'actrice, pour donner un personnage principal peu attachant ou intéressant.

D'ailleurs, en parlant de subtilité (ou plutôt de son absence), on pourrait mentionner aussi les métaphores balourdes qui entourent ces personnages principaux - Marie, qui s'en veut constamment, et dont le pouvoir découle directement de son automutilation, Emma et sa boulimie qui lui permet de changer de taille, Jordan qui peut changer de sexe à volonté et qui est "rejetée" par ses parents... autant d'éléments supposés servir de métaphores sur les difficultés des jeunes femmes face à la société, blablabla.

Sauf que tout ça est un peu noyé dans le graveleux (l'escalade du pénis géant, l'explosion du sexe du violeur, les gags récurrents sur les habitudes sexuelles de certains personnages secondaires), dans la continuité avec la série-mère (qui culmine dans l'arrivée de Homelander, dans le final), dans l'illustration musicale branchée (qui se calme un peu en cours de saison), dans du shipping pas très intéressant (la relation Emma/Sam paraît totalement catapultée) et dans les manigances de la maychante très maychante qui dirige en secret le projet Initiative The Woods dans les sous-sols.

Pris séparément, certains de ces éléments fonctionnent et sont même assez réussis, mais la mayonnaise globale ne prend que très moyennement, et plus la saison avance, plus le rythme de 8 épisodes impose des raccourcis et des facilités peu probantes (surtout quand plusieurs de ces épisodes dépassent à peine les 35 minutes) : la trahison de Cate tombe à plat, la visite dans son esprit est superficielle (même si ça fait plaisir de revoir Soldier Boy), la radicalisation de Sam et de Cate est précipitée, et toute la fin de la série (le dernier épisode et sa conclusion) donne un peu l'impression d'avoir été faite à l'arrache, avec une fin en queue de poisson visiblement liée à la prochaine saison de The Boys.

Bref. Pour résumer, cette saison 1 de Gen V m'a laissé sur ma faim, moyennement convaincu par le casting, frustré par le rythme de la narration, et honnêtement un peu lassé par la provoc facile de la franchise : ce n'est pas désastreux, et d'ailleurs ça a bien été accueilli par la critique et les fans (ce qui ne surprend pas forcément), mais ça aurait pu être meilleur et plus sympathique.

En l'état, c'est vite vu et vite oublié.

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Les bilans de Lurdo : Loki, saison 2 (2023)

Publié le 3 Mars 2024 par Lurdo dans Loki, Comédie, Critiques éclair, MCU, Disney, Marvel, Fantastique, Science Fiction, USA, Review, Télévision, Drame

J'avais trouvé la saison 1 de Loki, chapeautée par Michael Waldron, assez ludique et divertissante, avec une esthétique rétro intéressante, des rebondissements inattendus, des caméos amusants, un mystère global intrigant, le tout articulé autour d'une romance improbable mais qui fonctionnait plutôt bien.

Malheureusement, la saison 2, confiée à Eric Martin (un collègue de Waldron et seul scénariste de la saison 1 à remettre le couvert), n'a plus rien de tout cela, et s'avère une déception assez conséquente...

Loki, saison 2 (2023) :

Loki réalise qu'il est désormais capable de passer d'époque en époque (sans toutefois pouvoir contrôler ce phénomène) et que nul au TVA ne se souvient de lui. Problématique, d'autant que le Cœur temporel, qui permet d'empêcher la destruction du multivers, est défaillant, et qu'il faut le réparer au plus vite, avec l'aide d'OB (Ke Huy Quan), ingénieur spécialiste du TVA...

Une déception qui se traduit à l'écran, pour faire simple, par 4 ou 5 épisodes d'un surplace assez problématique, bourré de technoblabla nébuleux à peine compréhensible et inutile, et qui voit les personnages passer le plus clair de leur temps dans le TVA, à répéter qu'il faut sauver l'univers, qu'il faut réparer le Cœur, qu'ils ne savent pas comment faire, etc, etc, etc. 

C'est trop souvent bavard, ça ronronne beaucoup trop, ça sous-exploite les trois quarts de la distribution (la production semble ne plus vraiment savoir que faire de Wunmi Mosaku, de Gugu Mbatha-Raw et de Sophia Di Martino), et ça se complaît dans son esthétique, au point d'avoir l'impression, parfois, qu'elle remplace la substance de la série et sert de béquille à la production (ah, et si c'est bien filmé, ça semble aussi l'être pour de grands écrans, tant les plans très larges ont souvent tendance à réduire les personnages à l'état de silhouettes lointaines).

Ajoutez à cela un manque cruel d'émotion (la romance Sylvie/Loki n'est plus, et tous les personnages sont réduits à débiter de l'exposition et à être coincés dans une boucle temporelle prévisible), et un Jonathan Majors à l'interprétation parfois un peu trop caricaturale, et voilà, une saison laborieuse, dont on sent clairement passer les 5 premiers épisodes au ralenti.

D'autant que le tout culmine en un gros reboot prévisible à l'épisode 5, qui rend caduque et inutiles les quatre épisodes précédents (ou presque). On sent bien que l'objectif de tout ça est d'amener Loki à une prise de conscience, à se transcender et à faire le sacrifice ultime pour sauver l'univers, mais, dépourvue de substance émotionnelle, cette rédemption tombe un peu à plat, pas aidée par une direction artistique globalement assez claustrophobique, jaunâtre, déprimante...

Le contraste est alors d'autant plus violent avec le dernier épisode, qui retrouve un sens du fun et une grandiloquence spectaculaire pas inintéressant, le temps d'offrir à Loki la fin qu'il mérite.

Mais c'est trop tard : toujours très travaillée visuellement, mais désormais ronflante, bavarde, brouillonne et un peu inutilement prétentieuse tant elle se prend au sérieux, la deuxième saison de Loki tombe presque totalement à plat, malgré quelques fulgurances çà et là.

Vraiment frustrant et très laborieux.

 (bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo : Sandman, saison 1 (2022)

Publié le 2 Mars 2024 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, USA, UK, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Thriller, Netflix

Adaptation en 10 épisodes (+ 1 épisode bonus partiellement animé, d'ailleurs probablement le meilleur et le plus homogène de la série) des comic-books de Neil Gaiman, The Sandman se veut un portage à l'écran fidèle à l'œuvre originale, puisque chapeauté par Gaiman lui-même, par David Goyer (aïe), par un producteur/scénariste de Grey's Anatomy et du premier Wonder Woman (re-aïe) et écrite par un paquet de scénaristes pour la plupart inexpérimentés (ou provenant de Grey's ou de The Catch, aïe aïe aïe).

Ce qui explique probablement pourquoi, malgré une direction artistique très travaillée, le produit fini est aussi mitigé...

Sandman, saison 1 (The Sandman, season 1 - 2022) :

Maître du monde des rêves, Morpheus (Tom Sturridge) tombe dans le piège d'un sorcier humain (Charles Dance) et passe ainsi plus d'un siècle en captivité. À son évasion, il retrouve un monde des rêves en ruines, laissé à l'abandon, ses nombreux habitants éparpillés, et il apprend que les outils de sa fonction lui ont été dérobés : il part alors à leur recherche, emprunt d'une colère et d'une misanthropie toujours plus présentes...

Produite au terme d'un development hell conséquent, qui a vu le projet passer du grand écran au petit écran, la saison 1 de The Sandman a été globalement assez bien reçue par les critiques américaines... mais je dois avouer que j'ai été franchement déçu par le tout.

En réalité, il est compliqué de vraiment exprimer ce qui ne fonctionne pas dans l'approche de la série... c'est un ressenti partiellement subjectif, une impression d'adaptation mécanique limitée par le budget et par le talent des personnes impliquées (Gaiman n'a pas écrit un scénario de sa série en solo), et qui trop souvent, se contente de recopier fidèlement la version papier avec raideur et distance... sans parvenir à en retranscrire l'essence onirique si particulière.

En même temps, était-il seulement possible d'adapter l'œuvre originale à un format télévisuel, qui plus est sur Netflix, et en coupant tous ses liens avec l'univers DC comics, sans la dénaturer fortement ?

Et je ne parle pas là du cahier des charges Netflix en matière de représentativité ethnique et sexuelle, une représentativité partiellement héritée du comic-book (et de Gaiman, dont le mot d'ordre pendant le casting, était, de son propre aveu, "est-ce que le fait que le personnage soit blanc et/ou un homme dans la bd est important ? Non ? Alors on change."), mais poussée ici dans ses retranchements de manière très mécanique (c'est bien simple, à part le Sandman et Fiddler's Green, tous les personnages présents sur l'affiche ci-dessus ont été gender-swapped, race-swapped, et/ou sont LGBTQ+) et dont l'épisode 11 semble se moquer un peu (au travers du personnage de Madoc, pseudo-féministe, qui exige de manière pétulante que l'adaptation de son roman soit produite avec 50 % de femmes et de personnes de couleur devant et derrière la caméra - ce qui est peu ou prou le modus operandi Netflix, sous couvert d'égalité des chances).

Certes, ce cahier des charges est balourd au possible, et l'on se retrouve, de manière assez récurrente, avec un Sandman pas très doué ou intelligent, qui passe tout son temps à se faire remettre en place ou à se voir expliquer la vie par des strong black women... mais c'est Netflix, on commence à être habitués.

Non, ce qui est plus compliqué à adapter, en fait, c'est la forme narrative de la bande dessinée, qui pouvait alterner les récits plus longs avec des récits unitaires plus mélancoliques ou philosophiques. Une dualité quasi-anthologique qui faisait fréquemment passer le personnage-titre au second plan des récits, et qui se retrouve ici plus ou moins bien retranscrite, puisque l'adaptation assez fidèle à la structure des bandes dessinées fait que les 5 premiers épisodes sont ainsi consacrés au Sandman, à sa libération, et à sa tentative de retrouver ses possessions perdues... avant de basculer vers un hybride d'épisodes unitaires et d'adaptation du second arc du comic-book.

Et le sort réservé au Corinthien (Boyd Holbrook, dans un rôle présenté très tôt, en filigrane, comme le Big Bad de la saison, une menace, un cauchemar/tueur en série échappé du monde des rêves, vénéré par la communauté des tueurs en série... et qui finit évacué en manière honteuse en fin de saison, après avoir été notamment éclipsé tout du long par d'autres personnages, et notamment par John Dee/David Thewlis, excellent) est assez emblématique de la bataille constante que se livrent, dans cette série, les forces du récit original, de son aura mystique et onirique, de ses concepts improbables et de son décalage typiquement gaimaniens, opposées au formatage d'une adaptation télévisuelle modernisée, étriquée et parfois techniquement approximative.

En effet, si la direction artistique est intéressante et travaillée, la post-synchro de la série est assez mauvaise, l'image est immonde (pour une raison incompréhensible, toute la série est délibérément filmée avec un format d'image légèrement étiré dans le sens de la hauteur, une décision créative agaçante jamais justifiée, et dont Gaiman et compagnie ont du mal à expliquer les motifs), les effets numériques sont inégaux, les incrustations sur fond vert flagrantes et bancales...

L'écriture est, elle, très variable, avec des épisodes plutôt bons (notamment les épisodes 5 - un huis-clos dans un diner - et 6 - deux mini-récits sur le thème de la mort -, ou encore l'épisode 11), pas mal d'éléments sous-développés (qui semblent uniquement là pour faire "comme dans le comic-book") et d'autres passages qui font grincer des dents (tout ce qui concerne Johanna Constantine paraît particulièrement forcé, y compris l'interprétation de Jenna Coleman, et tout ce qui tourne autour de la convention de serial killers tombe à plat, avec de l'humour qui fait lever les yeux au ciel)...

De manière globale, une fois que la série adapte le second arc du comic book et se consacre à Rose Walker, le niveau retombe un peu, Morpheus passe largement au second plan, et la série préfère se consacrer au personnage de Rose, à son parcours, à ses proches, à sa nouvelle "famille" excentrique, etc.

Autant d'éléments qui passent nettement mieux sur papier, dans le cadre d'une série écrite par un Anglais et ne se prenant pas forcément toujours au sérieux, que sur le petit écran, qui manque totalement de la finesse, du recul, et du style nécessaires pour créer cette réalité improbable.

C'est peut-être ça, le vrai problème de cette adaptation de The Sandman : un manque de style, de vision et de personnalité. En confiant cette série a une poignée de scénaristes américains et à des réalisateurs de télévision, la série peine à imposer sa marque et ressemble trop souvent à une adaptation servile et formatée, ne cherchant jamais à transcender le matériau de base pour son passage au petit écran, si ce n'est de manière superficielle et complaisante.

Ça perd une grande partie de son charme, ça paraît un peu bordélique, et c'est peu ou prou ce à quoi je m'attendais de la part de Netflix, en fait... 

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Blog Update ! - Février 2024

Publié le 25 Février 2024 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Cinéma, Télévision, Les bilans de Lurdo, St Valentin

​Un bilan de février couvrant les trois semaines du festival Saint Valentin ayant occupé les pages des Téléphages Anonymes ce mois-ci...

#1958 - SAINT VALENTIN : We Need to Talk (2022) - 3.5/6

#1959 - SAINT VALENTIN : Always Amore (2022) - 3/6

#1960 - SAINT VALENTIN : Élémentaire (2023) - 4.25/6

#1961 - SAINT VALENTIN : Game of Love (2023) - 2.5/6

#1962 - SAINT VALENTIN : Maybe I Do (2023) - 1.5/6

#1963 - SAINT VALENTIN : A Playful Love (2022) - 2/6

#1964 - SAINT VALENTIN : The Map of Tiny Perfect Things (2021) - 3.5/6

#1965 - SAINT VALENTIN : Coup de foudre au lagon bleu (2022) - 2.25/6

#1966 - SAINT VALENTIN : Unindian (2015) - 3/6

#1967 - SAINT VALENTIN : Dating the Delaneys (2022) - 3.75/6

#1968 - SAINT VALENTIN : Boomerang (1992) - 2.75/6

#1969 - SAINT VALENTIN : Match Me If You Can (2023) - 4/6

#1970 - SAINT VALENTIN : Puppy Love (2023) - 2.75/6

#1971 - SAINT VALENTIN : Le bonheur pour les débutants (2023) - 2.25/6

#1972 - SAINT VALENTIN : Robots (2023) - 1.75/6

#1973 - SAINT VALENTIN : New York avec toi (2022) - 3.75/6

#1974 - SAINT VALENTIN : The More Love Grows (2023) - 3.25/6

#1975 - SAINT VALENTIN : Craft Me A Romance (2023) - 2.75/6

#1976 - SAINT VALENTIN : Notes of Autumn (2023) - 3/6

#1977 - SAINT VALENTIN : 3 Bed, 2 Bath, 1 Ghost (2023) - 3.75/6

 

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# Films du mois : 

Élémentaire, une comédie romantique animée Pixar assez charmante et ludique ; Match Me if you Can, une rom-com indépendante excentrique et attachante ; 3 Bed, 2 Bath, 1 Ghost, une rom-com fantastique inattendue ; New York avec toi, une comédie ReelOne qui permet à Brooke Nevin et Corey Sevier de se retrouver ; et Dating the Delaneys, avec sa structure collégiale qui change un peu du tout-venant.

 

# Flops du mois : 

Robots, une comédie romantico-satirique peu probante, mâtinée de science-fiction et souffrant de personnages vraiment peu attachants ; Maybe I Do, une rom-com théâtrale très ampoulée et bavarde, qui gaspille sa distribution pourtant sympathique ; A Playful Love, une romcom UpTV gentiment fauchée et approximative.

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# Petit écran :

Un seul programme, ce mois-ci : l'épisode spécial St Valentin de Solar Opposites, fidèle au reste de la série, et plutôt agréable.

 

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Un gros mois de mars chez les Téléphages Anonymes, avec un retour à un rythme normal films/séries, une semaine complète consacrée au petit écran, et, début avril, du changement sur le blog, alors que la barre des 2000 critiques approche à grands pas... 

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Critiques éclair - QUINZAINE SAINT VALENTIN - Solar Opposites : An Earth Shatteringly Romantic Solar Valentine's Day Opposites Special (2024)

Publié le 25 Février 2024 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Action, Animation, Science Fiction, Hulu, Aventure, Les bilans de Lurdo, Solar

Pendant un peu moins de trois semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...  

Solar Opposites : An Earth Shatteringly Romantic Solar Valentine's Day Opposites Special (2024) :

Parce que la Saint Valentin oblige leur restaurant préféré à changer son menu, les Opposites décident de se venger... en éradiquant l'amour des sentiments des humains.

Comme chaque année, outre la saison annuelle de la série, voici qu'arrive un épisode spécial de Solar Opposites, à l'occasion de l'une des grandes fêtes nationales américaines. En l'occurrence, la Saint Valentin, et un épisode qui voit un postulat de départ décalé (les Opposites qui font disparaître l'amour sur Terre) dégénérer rapidement en parodie de Terminator 2, avec révolte des perroquets, carton-titre lu par Linda Hamilton, et guerre sanguinaire entre résistants, oppresseurs et collaborateurs.

Plutôt amusant, avec plein de rappels renvoyant aux épisodes spéciaux préalables, des scénaristes qui se moquent gentiment de la tiki culture et du soft rock/yacht rock, et une conclusion paradoxalement à la fois très graveleuse et romantique, culminant sur le mariage de deux des personnages principaux.

Sympathique.

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Un film, un jour (ou presque) #1977 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : 3 Bed, 2 Bath, 1 Ghost (2023)

Publié le 24 Février 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Télévision, Hallmark, Romance, Fantastique, USA, Canada, St Valentin

Pendant un peu moins de trois semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...  

3 Bed, 2 Bath, 1 Ghost (2023) :

Agente immobilière débutante, Anna (Julie Gonzalo) récupère le dossier d'un vieux manoir abandonné, qu'elle doit réussir à vendre dans quelques semaines. Mais la bâtisse est hantée par le fantôme de la têtue Ruby (Madeleine Arthur), là depuis les années 1920, et lorsque Anna fait appel à son ex-fiancé, Elliot (Chris McNally), pour aider à rénover certains éléments du manoir, Ruby s'intéresse à ce couple séparé et tente de les réconcilier...

Une comédie romantique automnale qui m'a surpris, tant Hallmark évite habituellement de produire des récits estampillés Halloween... principalement parce qu'à cette date, ça y est, la chaîne a déjà commencé à diffuser ses films de Noël depuis plusieurs semaines.

Mais bon, on a donc une histoire de fantôme, un couple principal marié IRL, un générique plus travaillé et un budget qui semble plus important que la moyenne, pour un métrage assez classique, mais plutôt agréable, et qui change un peu, par son élément fantastique, du tout venant des téléfilms de la chaîne.

Après, ça reste un téléfilm Hallmark, avec son écriture inégale (le père d'Anna est bien trop antipathique pour son propre bien), mais c'était agréable.

3.75/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1976 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Notes of Autumn (2023)

Publié le 23 Février 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Romance, Télévision, St Valentin, Review, USA, Musique, Hallmark

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Notes of Autumn (2023) :

Ancienne pianiste ayant délaissé sa passion pour payer ses factures, Ellie (Ashley Williams) se retrouve soudain au chômage ; auteur de romans à succès, Leo (Luke Macfarlane), lui, est confronté à l'angoisse de la page blanche. Vivant chacun à l'autre bout du continent, les deux amis vont alors décider d'échanger un temps leur demeure pour se changer les idées... sans se douter que Sam (Marcus Rosner), ami de Leo, va recruter Ellie pour un concert, et que Matt (Peter Porte), chef cuisinier, va redonner l'inspiration à Leo...

Une rom-com Hallmark qui adapte le bon vieux concept de The Holiday à la saison automnale, pour un récit qui aurait cependant très bien pu se dérouler à n'importe quel moment de l'année (il suffit de remplacer le morceau de Vivaldi par une autre saison, et zou), honnêtement, et qui souffre malheureusement d'une interprétation un peu trop outrée de tout le monde, histoire de tenter d'ajouter un peu d'énergie et de peps à un récit finalement assez pépère.

Par moments, cette énergie fonctionne (les scènes imaginaires des personnages de Leo, interprétés par Kavan Smith et Pascale Hutton, qui en font trois tonnes), tout le monde a l'air de globalement bien s'amuser, et le simple fait que la co-intrigue principale soit LGBTQ-friendly est remarquable (c'était impensable il y a un an ou deux), mais dans l'ensemble, je n'ai pas plus accroché que ça au métrage, finalement assez balisé.

Un petit 3/6 (pour l'effort)

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Un film, un jour (ou presque) #1975 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Craft Me A Romance (2023)

Publié le 22 Février 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Romance, St Valentin, GAF, GAC, Cinéma, Review, USA, Télévision

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Craft Me A Romance (2023) :

Gérante d'une boutique d'artisanat et de décoration, Nicole (Jodie Sweetin) apprend que le bail de son commerce ne va pas être renouvelé, et qu'un grand concurrent, Mitchell's, est sur le point de s'établir à proximité. Elle rencontre par ailleurs Mathew (Brent Bailey), dont elle tombe sous le charme, sans savoir que ce dernier est le fils du directeur de Mitchell's...

Une comédie romantique indépendante qui a fini sur Great American Family (au grand dam de Jodie Sweetin, farouchement militante pro-LGBTQ, et donc opposée aux valeurs ouvertement conservatrices et rétrogrades de GAF) et qui propose donc un récit assez classique, gentiment cliché, à l'illustration musicale un peu envahissante, et à l'écriture parfois maladroite et répétitive (on a l'impression que certaines scènes ne sont pas à leur place, ou que certains moments ont un ton à côté de la plaque, comme lorsque le nouveau propriétaire vient annoncer, nonchalant et souriant, en mode "Jim Rash dans Community", que sa sœur, amie de Nicole présentée au début du métrage et propriétaire des lieux, était décédée et qu'il n'allait pas renouveler le bail).

À part ça, cela dit, la romance est agréablement plus frontale que dans les autres métrages de ce genre (le couple est formé en moins de 30 minutes, les 30 minutes suivantes servent à tenter de cacher la vérité, et la dernière demi-heure à se faire pardonner), et le couple principal a une alchimie adéquate, mais bon... dans l'ensemble, le tout est vraiment tiré vers le bas par l'écriture, et par un budget clairement limité.

2.75/6 

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