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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #science-fiction catégorie

Un film, un jour (ou presque) #171 : Jurassic World (2015)

Publié le 13 Juillet 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Science-Fiction, Action, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Jurassic World :

Deux décennies après les évènements dramatiques du premier Jurassic Park, l'île d'Isla Nublar est désormais transformée en Jurassic World, un parc ultra-moderne et sécurisé dirigé par Claire (Bryce Dallas Howard), une businesswoman professionnelle et coincée. Mais alors que ses deux neveux (Nick Robinson et Ty Simpkins) lui rendent visite, l'une des nouvelles attractions s'échappe de son enclos, et commence à semer la terreur dans l'île. À Claire, accompagnée du dresseur de raptors Owen (Chris Pratt), de retrouver les deux enfants, et de sauver les 20000 visiteurs de Jurassic World, avant qu'il ne soit trop tard...

Déçu.

Du moins, j'aurais probablement été déçu si j'en avais attendu quoi que ce soit... mais dans les faits, je savais à quoi m'attendre : un semi-remake du premier opus, jouant à fond la carte du fanservice (quitte à ressembler parfois à de la fanfiction peu inspirée), avec des personnages-fonctions, des dialogues pas toujours très fluides, et des effets spéciaux "tout-numériques" paradoxalement nettement moins crédibles et réussis qu'à l'époque du premier opus, et de ses dinosaures mi-animatroniques, mi-synthétiques (c'est comme toujours le problème de sous-traiter à ce point les effets spéciaux d'un même métrage à de multiples compagnies : les résultats sont toujours assez inégaux d'une scènes à l'autre.)

Avec en prime de gros problèmes de vraisemblance, par moments (outre les 20000 visiteurs qui se volatilisent passé un certain moment du film, ce n'est pas parce que l'on s'en moque dans les dialogues que ça rend moins stupide la notion de Claire qui traverse la moitié de l'île en courant en hauts-talons), des idées assez moyennes, parfois à la limite du ridicule (certains plans auraient dû être évités - je pense notamment au raptor en train de grogner entre deux barreaux de sa cage auquel il s'agrippe comme un détenu d'un mauvais film de prison ; de manière générale, dès que les dinosaures sont trop humanisés ou anthropomorphisés, on quitte instantanément le crédible pour donner dans le cartoon, une impression pas aidée par l'anatomie du I-Rex, déjà plus humanoïde que les autres dinosaures).

Bon, cela dit, ça a beau être un blockbuster moderne ultra-balisé et calibré, avec des acteurs pour la plupart en pilotage automatique, et une bande originale qui ressort les thèmes de JP de manière totalement aléatoire et contre-productive... ça reste regardable. Mais franchement, ce Jurassic World n'est ni pire, ni meilleur que JP3 ou JP2...

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #165 : Parallels (2015)

Publié le 3 Juillet 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Télévision, Review, Netflix, Fantastique, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Parallels :

Ronan (Mark Hapka), sa soeur (Jessica Rothe) et leur voisin pot-de-colle (Eric Jungmann) se rendent à un rendez-vous fixé par leur père dans un immeuble étrange, en centre ville. Quelques instants après y être entrés, une machinerie étrange se déclenche, et transporte l'immeuble et ses trois occupants dans une dimension parallèle, où ils rencontrent Polly (Constance Wu), qui leur explique la situation : l'immeuble relie toutes les dimensions parallèles existantes, et bascule de l'une à l'autre toutes les 36 heures...

Concept de série télévisée produit par l'un des showrunners de The Lost Room pour Fox Digital, et transformé en cours de route en long-métrage de 83 minutes diffusé sur Netflix, long-métrage qui se termine forcément en queue de poisson, dans l'attente d'une suite éventuelle qui ne viendra probablement jamais.

Et ce n'est pas très étonnant, à vrai dire, puisque cette combo pilote + premier épisode n'est qu'une grossière resucée de Sliders, avec malheureusement une distribution globalement insipide et transparente, qui interprète ses personnages (déjà pas très malins ou intéressants) sans finesse aucune (exception faite de Constance Wu, amusante en glisseuse sarcastique, désabusée et blasée).

Rien de mémorable, et assez mauvais si on le juge en tant que film à part entière. En tant que pilote de série tv, ce n'est pas terrible non plus, et clairement pas inspiré, mais ça reste regardable, donc :

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #163 : Écho (2014)

Publié le 1 Juillet 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Jeunesse, Found Footage, Fantastique, Science-Fiction, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Écho (Earth to Echo) :

Peu de temps après qu'un chantier routier soit inauguré près de chez eux, les téléphones portables de Tuck (Brian Bradley), Alex (Tea Halm) et Munch (Reese C. Hartwig) se mettent à afficher d'étranges messages codés. Ceux-ci les mènent, en pleine nuit, jusqu'à Echo, un petit extraterrestre mécanique aux allures de chouette, écrasé sur Terre, et qui tente désespérément de rejoindre son peuple...

Un found-footage pour enfants qui lorgne très fortement sur (pour ne pas dire repompe allègrement) tous les films Amblin des années 80, les oeuvres qui leur rendent hommage comme Super 8, ainsi que quelques autres références évidentes (Bubo du Choc des Titans).

En l'état, ce n'est pas désagréable à regarder, mais malheureusement, l'interprétation est très inégale, la mise en scène found footage fait parfois cache-misère, et le tout est finalement trop peu inspiré pour vraiment marquer les esprits (la fin, notamment, semble catapultée et n'a pas de réel impact).

Dommage, parce que la bestiole est tout à fait réussie dans le genre, grâce à des effets spéciaux plutôt convaincants et à un design attachant.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #161 : Time Lapse (2014)

Publié le 28 Juin 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Time Lapse :

Trois colocataires, Callie (Danielle Panabaker), Finn (Matt O'Leary) et Jasper (George Finn) découvrent, chez un voisin décédé, une mystérieuse machine braquée sur leur appartement et qui, tous les jours, produit une photo du futur, 24 heures plus tard. Immédiatement, le trio commence à l'exploiter pour s'enrichir, mais lorsqu'il comprend que le futur ne peut être changé, les ennuis commençent...

Un film clairement inspiré d'un épisode de la Quatrième Dimension (avec son appareil photo prédisant le futur), et qui repose sur un paradoxe temporel et causal pas inintéressant.

Malheureusement, je dois bien dire que le film m'a progressivement perdu, jusqu'à ce que je bascule en mode totalement passif et désintéressé, à approximativement la moitié du film. La faute à un trio de personnages principaux peu attachants : l'un est un artiste torturé, l'autre un glandeur sarcastique, la troisième une fille un peu agaçante... et ensemble, ils passent tout le film à prendre les pires décisions imaginables.

Ajoutez à cela des grosses ficelles improbables (le bookmaker criminel qui travaille avec les russes et comprend instantanément que sa silhouette floue, de dos et en contre jour dans un coin d'un polaroid signifie voyage temporel !), et vous finissez avec un film qui ne parvient pas à exploiter son concept initial de manière satisfaisante, et s'avère finalement assez laborieux.

Dommage.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #158 : Big Man Japan (2007)

Publié le 24 Juin 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Drame, Japon, Comédie, Documentaire, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Big Man Japan (Dai Nippon-Jin) :

Dai Sato (Hitoshi Matsumoto) est un quadragénaire paumé, au père souffrant de la maladie d'Alzheimer, et à la vie familiale en lambeaux ; pour ne rien arranger, il est capable de se transformer, avec l'aide d'un courant électrique, en humanoïde géant, qui repousse alors les invasions de monstres difformes et grotesques. Mais malgré ses actes héroïques, Sato n'est pas populaire auprès des Japonais, et il peine à répondre aux exigences de son agente...

Un mockumentaire japonais improbable, grotesque et absurde, dont le concept est clairement original, mais pas forcément totalement maîtrisé.

Par moments, en effet, le métrage délaisse son côté mockumentaire pour céder au spectaculaire et à un POV omniscient, ce qui affablit un peu la forme du récit ; de plus, le récit est tellement doux-amer et mélancolique que les ruptures de ton sont assez brutales entre le désespoir du protagoniste, et le nawak des monstres et des affrontements.

Dommage donc que le tout ne soit pas mieux rythmé et manque à ce point de cohésion et de punch, parce que sinon, on tenait là un film instantanément culte (quoique, dans le genre culte, le finish non-sensique en mode sentai fauché au symbolisme politique évident se pose là ; déjà que les effets spéciaux primitifs donnent un cachet certain au métrage dans son ensemble).

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #153 : Mad Max - Fury Road (2015)

Publié le 17 Juin 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Australie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Mad Max - Fury Road :

Dans un futur post-apocalyptique ou le pétrole et l'eau sont les seules ressources de valeur, Immortan Joe (Hugh Keays-Byrne) conserve la main mise sur les populaces suvivantes en contrôlant ces deux ressources hors de prix. Mais lorsque Imperator Furiosa (Charlize Theron) se rebelle, et organise la fuite des cinq concubines de Joe, elle est contrainte de s'allier à Max Rockatansky (Tom Hardy), un loup solitaire qui vient d'échapper aux troupes d'Immortan. Lancés dans une course poursuite en plein désert, au volant d'un énorme semi-remorque, Max et Furiosa vont tout faire pour échapper à Immortan Joe et à ses mutants...

Une course poursuite apocalyptique de deux heures, sans vrai temps mort, pilotée de main de maître par un George Miller toujours vaillant malgré son âge. C'est épique, bourré d'imagination et de plans splendides, ça dépote constamment, c'est la bonne manière de faire du girl power, c'est une expérience sensorielle épuisante, et malgré mes doutes initiaux, Tom Hardy compose un Max bestial et en retenue, assez intéressant.

Toute aussi intéressante, l'absence complète d'arc romantique entre Max et Furiosa, ce qui aurait pu s'avérer ultra-cliché.

Alors tout n'est pas parfait, la musique est trop présente et trop peu inspirée, et j'aurais clairement préféré le voir en VO, mais pour peu qu'on adhère à l'esprit décomplexé et assumé du métrage, à son univers déglingué et à ses parti-pris esthétiques plus que narratifs (qui ne plairont clairement pas à tout le monde), ce n'est que du bonheur.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #148 : Kung Fury (2015)

Publié le 10 Juin 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Fantastique, Suède, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Kung Fury :

Dans le Miami des années 80, Kung Fury (David Sandberg) est un super-flic héritier d'une tradition ancestrale et doté de super-pouvoirs martiaux, avec lesquels il fait régner la loi et l'ordre en ville, au prix de beaucoup de casse. Mais lorsque Adolf Hitler (Jorma Taccone), le Kung Führer, traverse les couloirs du temps et abat tous les collègues de Kung Fury, ce dernier décide alors de remonter le temps jusqu'aux années 40, afin de tuer Hitler...

Un moyen-métrage/fanfilm suédois totalement nawak, financé via Kickstarter, et qui combine, dans une ambiance ultra-référentielle et décalée, toutes les influences cinématographiques, vidéoludiques, musicales et télévisuelles des enfants ayant grandi dans les années 80-90.

Le résultat est absurde, hilarant, spectaculaire, et totalement décomplexé, tout en étant assez maîtrisé techniquement. Certains détesteront, et parleront de fan-service creux, mais moi, j'ai adoré.

5/6

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Un film, un jour (ou presque) #146 : The Anomaly (2014)

Publié le 8 Juin 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Thriller, Science-Fiction, Action, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Anomaly :

Dans un futur proche, Ryan (Noel Clarke) se réveille à l'arrière d'un camion, amnésique, avec un jeune garçon menotté. Rapidement, ils parviennent à s'évader, mais bien vite, Ryan est propulsé dans un autre endroit, à un autre moment : il est en effet la victime d'expériences scientifiques illégales pratiquées par un médecin (Brian Cox) et son fils (Ian Somerhalder), et ne dispose que de brèves tranches de 9 minutes 47 secondes pour résoudre le mystère de l'Anomalie...

Un long-métrage d'anticipation signé Noel Clarke, qui co-écrit, produit, réalise et joue dans le film, tout en exhibant volontiers ses muscles et ses fesses de façon gratuite, et pas du tout vaniteuse. Du tout.

Le métrage dans son ensemble est, de la même manière, un showcase Noel Clarke, dans lequel il joue (mal) la confusion et le trouble, dans lequel il couche avec Alexis Knapp (en prostituée au grand coeur), et dans lequel il se bat au ralenti de manière répétitive, superflue, et assez mal chorégraphiée (les ralentis à gogo façon bullet time, c'est sympathique, sauf lorsqu'il devient évident que tous les mouvements ont été répétés jusqu'à plus soif, et sont tous télégraphiés et contrés avant même d'être lancés).

Au final, le tout est ultra-dérivatif, plat, et générique, avec une illustration musicale techno/électro insipide, et un script brouillon qui mange à tous les rateliers, desservi par une réalisation quelconque au possible.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #143 : Chappie (2015)

Publié le 3 Juin 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Science-Fiction, Thriller, Drame, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Chappie : 

Dans un futur proche, les forces de police d'Afrique du Sud reçoivent l'aide d'une armée de robots-policiers faisant respecter la loi et l'ordre. Un jour, cependant, alors que Deon Wilson (Dev Patel), l'inventeur de ces robots, teste un prototype d'intelligence artificielle dans l'un des modèles mis au rebut, un couple de petits criminels (Die Antwoord) dérobe la machine. Baptisé Chappie (Sharlto Copley), le robot va alors prendre vie et, élevé comme un enfant par le duo, il va découvrir le monde ultra-violent de Johannesburg. Mais Vincent Moore (Hugh Jackman), un concurrent de Deon, est bien décidé à imposer son propre prototype de robot, en lieu et place de Chappie et de ses semblables...

Dernier métrage de Neill Blomkamp, Chappie fait preuve des mêmes défauts et qualités que ses oeuvres précédentes, en peut-être plus exacerbés. D'ailleurs, on a presque l'impression de voir une suite directe à District 9 ou Elysium, tant visuellement, on est dans le même univers : un peu de diversité et de renouvellement ne ferait pas de mal, même si en contrepartie, cet univers familier permet à Blomkamp d'assurer des effets spéciaux excellents de bout en bout.

Reste que le film, un peu longuet, paraît aussi assez brouillon : il y a là plusieurs idées fortes qui évoluent chacune de leur côté, comme autant de moyen-métrages intéressants (une relecture de Robocop vs ED209, un propos sur l'intelligence artificielle, Chappie élevé par deux criminels qui deviennent soudain parents, l'impact d'une force policière robotisée, etc) qui peinent à vraiment se développer et coexister en harmonie. D'autant que Blomkamp ne fait pas forcément dans la subtilité ou dans l'absence de manichéisme (les antagonistes sont ainsi très simplistes et basiques).

Paradoxalement, Die Antwoord s'avèrent plutôt convaincants dans leurs rôles respectifs, et si Chappie est toujours parfaitement crédible visuellement... malheureusement, on ne peut pas en dire autant de Sharlto Copley, qui le double et l'a motion-capturé. Dès que Sharlto ouvre la bouche, Chappie sonne "faux". Il sonne trop humain, il sonne trop comme Sharlto forçant son accent, et pas comme un robot qui découvre le langage humain... très rapidement, malgré les sfx superbes, on peine à considérer Chappie comme un personnage à part entière, on n'entend plus que Sharlto, on ne voit plus que la gestuelle exagérée de Sharlto, et finalement, on peine à accrocher au parcours émotionnel du personnage.

Reste cependant que le spectacle est au rendez-vous, et que l'on ne s'ennuie pas. Mais malgré tous les efforts techniques, Chappie ne convainc pas vraiment, et échoue à créer un véritable lien émotionnel avec le spectateur... ce qui est d'autant plus problématique que c'est tout l'enjeu du film.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #142 : Projet Almanac (2015)

Publié le 2 Juin 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Science-Fiction, Found Footage, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Projet Almanac (Project Almanac) :

Jeune lycéen séduisant, sportif, et passionné de sciences, David (Jonny Weston) a pour rêve d'entre au MIT. Pour décrocher cette place, il a besoin d'un projet hors-norme, et il fouille donc dans les archives de son père, où il découvre des plans pour une machine à voyager dans le temps. Avec ses amis, et sa soeur, David va alors construire la machine en question, et exploiter ses pouvoirs pour son profit personnel... ce qui n'est pas sans conséquences.

Généralement, il est impossible pour moi de détester un film de voyage temporel, tant le concept en lui-même est suffisamment fort pour rendre le plus mauvais métrage supportable. Mais là... on n'est pas passé loin du rejet pur et simple.

La faute à un métrage au format found-footage particulièrement inutile, implausible, et agaçant (surtout vers la fin, lorsque la caméra est abimée, et que l'image est blindée de faux parasites numériques), qui met en scène un protagoniste peu attachant (le personnage ne pense qu'à lui de bout en bout), dans un récit balisé et dérivatif qui est particulièrement mal rythmé.

En fait, c'est bien simple, rien que le premier quart d'heure de mise en place semble en durer le triple, et lorsqu'ensuite les protagonistes commencent à remonter le temps pour jouer au loto, faire la fête, triompher en classe, ou assister à un concert, c'est rapidement l'encéphalogramme plat chez le spectateur.

Bref, un film mou, agaçant, à la logique interne et à la continuité bancales (les cercles concentriques sur le tableau noir ne sont pas identiques au sein d'une même scène, par exemple), et qui tente de faire une version "pour les nuls et pour les jeunes" de nombreux autres films de sf bien plus réussis, rigoureux et intéressants.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #139 : Autómata (2014)

Publié le 28 Mai 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Thriller, Science-Fiction, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Autómata :

Dans un monde post-apocalyptique, où l'humanité ne survit que grâce à l'aide de robots intelligents obéissant à des règles strictes et précises, Jacq Vaucan (Antonio Banderas), agent d'assurance travaillant pour la compagnie qui produit ces robots, enquête sur des incidents inexplicables impliquant ces derniers. Bientôt, il découvre que les êtres artificiels ont découvert un moyen de dépasser leur programmation, pour devenir des formes de vie à part entière...

Un long-métrage d'anticipation plutôt joli visuellement, mais particulièrement basique et dérivatif.

On pense à Asimov, on pense à I, Robot, on pense à des tonnes et des tonnes d'oeuvres sur le même sujet, celui de la création d'une nouvelle forme de vie robotique, et de ses interactions avec l'humanité.

Reste que le tout est très réussi visuellement, pour un budget minuscule de 15M$, et qu'à part Dylan McDermott en roue libre, c'est globalement assez bien joué.

Dommage cependant que ça n'aille pas plus loin que ça, que ce soit aussi générique, et que ce soit trop long pour ce que ça raconte.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #137 : Terminator Renaissance (2009)

Publié le 26 Mai 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Thriller, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Terminator Renaissance (Terminator Salvation) :

En 2018, après l'apocalypse des machines, John Connor (Christian Bale) voit son destin de leader de la résistance contre Skynet bouleversé par l'apparition de Marcus Wright (Sam Worthington), un inconnu amnésique à la nature énigmatique. Et alors que les deux hommes plongent au coeur des lignes ennemies, Connor doit choisir entre faire confiance à Wright, et sauver le reste de l'humanité...

Premier re-visionnage du film depuis sa sortie, et pas de surprise, le résultat est toujours ultra-mitigé.

Oui, c'est spectaculaire, et les effets spéciaux et la musique d'Elfman sont dans l'ensemble réussis, mais le tout reste un métrage affreusement mécanique (logique, me dira-t-on, pour un film de robots), avec un John Connor surjoué et invulnérable (à la John McClane), un paquet de personnages secondaires à l'épaisseur de papier à cigarettes, une écriture et des dialogues finis à la truelle, et du fanservice constamment à la limite du too much.

Cela dit, étonnamment, Sam Worthington est meilleur ici que dans tout le reste de sa filmographie, et McG remplit son rôle de réalisateur sans déshonneur, puisqu'il se permet même quelques scènes assez bien troussées visuellement.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #136 : Zero Theorem (2013)

Publié le 25 Mai 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Science-Fiction, Fantastique, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Zero Theorem (The Zero Theorem) :

Génie informatique torturé et reclus, Qohen Leth (Christoph Waltz) oeuvre au sein d'une société dystopienne, où il tente de résoudre un théorème existentiel improbable pour le compte du Management (Matt Damon). Mais progressivement, la fatigue et la folie s'emparent de lui, une situation guère aidée par les interruptions de la belle Bainsley (Mélanie Thierry) et de Bob (Lucas Hedges).

Un style visuel typiquement Gilliamesque (peut-être trop, d'ailleurs, on frôle le cliché formel), un récit très confus et hermétique qui accumule les idées et les propos, sans jamais parvenir à les cristalliser en un tout pertinent et accessible.

Résultat : c'est répétitif, c'est bordélique, c'est fatiguant, et malheureusement, c'est assez peu avenant. Dommage, la distribution est plutôt bonne.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #132 : Riddick (2013)

Publié le 19 Mai 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Science-Fiction, Action, Thriller, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Riddick :

Trahi par les Necromongers, et abandonné sur une planète déserte, Riddick (Vin Diesel) le dangereux Furyen doit désormais reprendre contact avec son côté bestial pour espérer survivre. Et lorsqu'il parvient à réactiver une balise de détresse, ce sont deux équipages de mercenaires rivaux qui arrivent pour le capturer : entre ces ennemis et les innombrables créatures meurtrières de son nouvel environnement, les chances de survie de Riddick sont de plus en plus faibles...

À l'époque de la sortie en salles, j'avais dit ceci :

"Ce n'était pas désagréable, sans plus. La VF est calamiteuse, et plombe l'ensemble, et le rythme bâtard (ainsi que la fin précipitée) laisse présager d'un Director's Cut plus étoffé, mais dans l'ensemble, c'est de la série B sympatoche, qui a probablement souffert de sa gestation difficile. J'attends le dvd version longue pour vraiment me décider. 3/6"

Dont acte, et vision du film en VO & édition Extended/Unrated/Director'sCut/quelque soit le nom donné à la version longue.

Et c'est tout le métrage que je revoie largement à la hausse. Le premier tiers du film, avec Riddick en solitaire, seul contre les éléments, est un succès incontestable, original, osé, et particulièrement rafraîchissant ; le tiers suivant, lorsque le film nous refait un Pitch Black 2.0, et change de point de vue pour adopter celui des mercenaires tués un à un par Riddick, est moins réussi, principalement parce qu'il sent la redite, et que le meneur des mercenaires miteux n'est pas le meilleur acteur du monde ; heureusement, le dernier tiers oppose tout ce petit monde à des créatures au rendu très réussi, et donne lieu à un métrage particulièrement bien réalisé et mis en images. Et puis cette conclusion rallongée, aux portes de l'Underverse, donne particulièrement envie d'une suite, là, maintenant, tout de suite...

À vrai dire, le seul vrai bémol que j'aurais à faire au métrage, c'est l'utilisation de ces motos volantes, jamais convaincantes ni très bien intégrées. Elles cassent un peu l'immersion et la vraisemblance de l'univers, et auraient pu être remplacées par un autre moyen de transport.

Mais le film, donc, en comparaison de la version ciné : la VO est forcément supérieure à la VF, le rythme est nettement plus harmonieux une fois les rajoux pris en compte, la fin est largement supérieure à son homologue salles, et le tout se hisse sans problème d'un 3/6 à un

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #128 : Alien Outpost (2014)

Publié le 13 Mai 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Documentaire, Found Footage, Drame, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Alien Outpost / Outpost 37 :

Sur Terre, des années après la retraite de forces d'invasion extraterrestres, une équipe documentaire suit une unité d'élite humaine, chargée d'exterminer les ultimes soldats aliens encore présents au Moyen-Orient, et de rejoindre l'Outpost 37, délaissé, sous-équipé et à la merci de l'ennemi.

Un documenteur façon District 9, réalisé par un spécialiste en effets spéciaux, ce qui se remarque immédiatement : visuellement, c'est assez réussi au niveau des effets lors des images d'archive, mais c'est au niveau de l'écriture que ça pêche un peu, enchaînant les clichés (tout le propos qui se veut une métaphore de la politique militaire US), les personnages basiques et interchangeables (qui racontent les traumas de la guerre moderne), et un manque cruel d'originalité et de moyens (le tout se passe en 2033, mais l'équipement des soldats semble tout droit sorti de la première Guerre du Golfe).

Pour ne rien arranger, la forme est, de manière assez prévisible, défaillante, avec ce pseudo-found footage documentaire mollasson, entrecoupé d'interviews en studio assez génériques, et de shaky-cam peu lisible durant les scènes de combat nocturne, sur le terrain, contre des ennemis rarement mis en valeur (qui font des bruits de Transformers).

Bref, un film de science-fiction guerrière qui évoque pas mal d'autres films de guerre, mais en nettement moins inspiré et convaincant, et qui, plutôt que de faire monter l'adrénaline durant ses affrontements, donne plutôt envie de faire "avance rapide" pendant les combats.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #125 : Journey to Dinosaur Island (2014)

Publié le 8 Mai 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Aventure, Science-Fiction, Fantastique, Australie, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Dinosaur Island (Journey to Dinosaur Island) :

Lucas (Darius Williams), 13 ans, est un jeune garçon débrouillard et passionné de science, qui découvre un cristal étrange dans la collection de sa famille ; mais lors du vol retour, le cristal entre en résonance, et projette le jeune garçon dans un monde préhistorique empli de dinosaures ; là, il rencontre Kate (Kate Rasmussen), une adolescente un peu plus vieille, issue des années 50, et qui vit là en compagnie d'un petit dinosaure-perroquet imitant sons et voix. Ensemble, le duo doit désormais trouver un moyen de rentrer chez eux...

Un film familial d'aventures venu d'Australie, écrit et réalisé par un spécialiste en effets spéciaux, pour un budget assez limité (moins d'une dizaine de millions de dollars).

Ce qui, dans les faits, impose forcément certaines limites au métrage, limites totalement prévisibles : forcément, l'accent est mis sur le visuel et les effets spéciaux, avec des bêtes volontairement emplumées, multicolores, et assez réussies compte tenu du budget ; et tout aussi forcément, c'est le reste qui en pâtit : l'écriture est assez didactique et scolaire, l'interprétation (sans être calamiteuse) est très moyenne, et la post-synchro médiocre tire le tout vers le bas.

Néanmoins, les dinosaures sont sympathiques, ont une vraie personnalité, une animation convaincante, et le tout se regarde facilement, impressionnant même parfois par son rendu visuel et technique.

Un indulgent 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #116 : Avengers 2 - L'Ère d'Ultron (2015)

Publié le 26 Avril 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, MCU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Avengers 2 - L'Ère d'Ultron (Avengers 2 - Age of Ultron) :

Lorsque Tony Stark (Robert Downey Jr.) et Bruce Banner (Mark Ruffalo) lancent prématurément un programme de défense planétaire globale à l'intelligence artificielle nommé Ultron (James Spader), celui-ci prend vie et devient une menace indépendante décidée à éradiquer la race humaine. Aux Avengers de se réunir et d'empêcher le pire de se produire, avec l'aide inattendue de deux humains aux pouvoirs improbables, Pietro (Aaron Taylor-Johnson) et Wanda Maximoff (Elizabeth Olsen)...

Dans ses interviews promotionnelles pour le film, un Whedon épuisé expliquait que Age of Ultron avait failli le tuer, que le film lui avait un peu échappé, et que c'était un combat de chaque instant, tant contre Marvel que contre ses instincts, et contre le film en lui-même. Un Age of Ultron qui, dans son premier montage, faisait donc 3h30, et a été remonté pour donner, au final, un long-métrage de 2h20.

On a donc perdu plus d'une heure de film... et ça se sent. Car si les 2h20 finales fonctionnent très bien, étant nettement mieux rythmées que le film original, elles sont aussi affreusement brouillonnes et bordéliques, avec des coupes franches & ellipses flagrantes qui sont très dommageables au récit (la vision quest de Thor, Ultron qui se refait une nouvelle peau sortie de nulle part hors-champ après son évasion).

Le film, à vrai dire, correspond presque à la définition d'un film "touche à tout, mais bon à rien". Non pas qu'il soit mauvais, mais il tente de réussir tant de choses à la fois qu'au final, il ne parvient qu'à être acceptable dans toutes les catégories.

C'est ainsi un film qui tente de mettre en place de nouvelles relations entre les membres actuels, de développer les membres existants n'ayant pas droit à leurs films, de créer de nouveaux héros, de lancer des pistes pour le prochain Captain America et pour le prochain Avengers, tout en établissant un nouveau super-méchant, et un autre méchant secondaire pour le film Black Panther.

Le problème étant que toutes ces intrigues se parasitent entre elles, et finissent par affaiblir le tout, Ultron (déjà pas aidé par des dialogues manquant de direction, et par un chara design assez déplorable, avec bouche "à la Optimus Prime", qui casse totalement la plausibilité d'un robot parlant) finissant par n'être qu'un élément de plus, une roue dans la machine Avengers, jamais particulièrement impressionnant ou menaçant.

Après, le métrage reste dans la droite lignée du premier film, avec une combinaison de réussites et d'échecs, tant sur le plan créatif que sur le plan technique.

- l'humour whédonien fonctionne, mais manque parfois de désamorcer des scènes importantes ;

- la réalisation est assez quelconque, avec un abus de plans bancals (en plongée/contre-plongée tordues, en dutch angles, etc) et peu efficaces ;

- le montage est un peu cache-misère durant certains moments d'action (en 2D, certains affrontements se résument à des silhouettes difficilement lisibles qui s'affrontent vaguement en gros plan ; je n'ose imaginer en 3D) ;

- Whedon est toujours très attaché à ses personnages et à l'univers Marvel, jusqu'à l'overdose de références. Néanmoins, les personnages existent, cohabitent, sont crédibles, et les acteurs leur donnent désormais vie avec une certaine aisance et décontraction qui fait plaisir à voir ;

- Le cliché whédonien agaçant de la "mort gratuite d'un personnage secondaire pour réaffirmer la gravité de la situation" est malheureusement présent ;

- les choix esthétiques restent très très aléatoires et/ou discutables : l'uniforme actuel de Cap est excellent (contrairement au pyjama du premier Avengers), la tenue de Thor après le premier affrontement, idem ; Ultron est donc particulièrement moche ; les jumeaux ont des looks assez quelconques ; et la Vision manque étrangement de carrure et de présence (pas aidée par un temps de présence à l'écran somme toute limité) ;

- Les effets numériques sont inégaux : autant le design de Hulk est impeccable et ressemble à Ruffalo, avec une animation très réussie niveau émotions, autant son intégration dans certaines scènes - surtout la scène d'ouverture - est simplement ratée ; d'ailleurs, c'est toute la scène d'ouverture qui est forcée, et pas au point, niveau SFX) ;

- Plutôt que de laisser Brian Tyler faire son truc à la musique, et reprendre allègrement ses thèmes et ceux de Silvestri, on lui a demandé de travailler avec Danny Elfman : le résultat est bâtard, assez homogène stylistiquement, mais jamais passionnant, et se refusant systématiquement à utiliser pleinement les thèmes établis, au profit de quelques notes ici ou là.

- L'écriture globale est donc un peu éparpillée et maladroite, avec par exemple des scènes intimistes et du développement de personnages insérés au forceps dans le récit, et une narration qui peine à véritablement donner du poids réel à Ultron. Peut-être est-ce dû au fait que le script se consacre beaucoup au sauvetage de civils (ce qui est une bonne chose), au point de faire des robots d'Ultron des tas de ferraille facilement destructibles et faciles à battre.

À noter aussi, un étrange paradoxe : en s'efforçant de placer un maximum de caméos des personnages secondaires de l'univers (Falcon, Rhodes, Selvig, Agent Carter, Heimdall...), Whedon ne fait que souligner l'absence bizarre des autres personnages, que ce soit ceux au salaire plus important (Portman, Paltrow) ou ceux dont la présence aurait été abordable et amusante (Kat Dennings aurait pu être là durant la soirée, par exemple, mais je pense surtout à toute la team Coulson d'Agents of Shield, qui n'a définitivement aucune importance dans le MCU).

Bref... c'était sympathique à regarder et spectaculaire, bien que bourré de défauts et un peu en roue libre dans sa narration boursouflée. La note remontra peut-être un peu lorsque je le reverrai, en VO cette fois-ci (et espérons-le avec des scènes en plus)... mais si ça fait comme le premier opus, les défauts du métrage risquent de ressortir encore plus à la seconde vision, donc... on verra bien.

3.5/6

 

Mise à jour du 18/01/2017 :

Après avoir revu le métrage, les défauts de celui-ci sautent encore plus aux yeux (bon nombre ayant déjà été mentionnés plus haut) : début bordélique et laid au possible ; moments gratuits totalement inutiles, et qui coûtent cher en effets spéciaux sans vraiment rentabiliser l'investissement (le début, donc, mais aussi la dernière défense circulaire des Avengers) ; un peu trop d'humour et de one-liners rajoutés en post-synchronisation de manière évidente et maladroite ; un énorme coup de mou lors du passage dans la ferme de Hawkeye ; un Ultron vraiment raté tant dans son animation que dans ses upgrades (tout simplement impossibles à distinguer les unes des autres) et dans son rendu visuel ; la mort risible de Quicksilver ; un Thor qui disparaît de manière maladroite pendant un bout du film ; un Hulk qui fait de même (trop cher à animer ?) pendant le plus gros de la bataille en Sokovie ; l'absence flagrante de la Team Coulson à bord de l'hélicarrier du SHIELD...

Bref, beaucoup de points faibles qui sont surlignés par un revisionnage tardif. Et paradoxalement, deux gros points forts, directement hérités de Joss Whedon : l'alchimie de toute l'équipe, qui fonctionne très bien du début à la fin, notamment dans les combats en équipe (Thor/Cap, notamment) ; et la relation Romanov/Banner, touchante, et aidée par des effets numériques impeccables lorsque cela compte vraiment.

Mais au final, les volets Avengers du MCU signés Whedon sont vraiment décevants, en regard de leur potentiel. Espérons que les frères Russo sauront corriger ces erreurs pour le grand final de 2018/2019.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #114 : Avengers (2012)

Publié le 23 Avril 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, MCU, Marvel

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Avengers :

Lorsque Loki (Tom Hiddleston), le demi-frère maléfique de Thor (Chris Hemsworth), met la main sur le Tesseract, un cube d'énergie tout-puissant, et qu'il fait déferler sur la Terre une horde d'envahisseurs extra-terrestres, Nick Fury (Samuel L. Jackson), le directeur du SHIELD, ne peut que réunir les plus grands héros de la planète - Iron Man (Robert Downey Jr.), Hulk (Mark Ruffalo), Thor, Captain America (Chris Evans), la Veuve Noire (Scarlett Johansson) et Hawkeye (Jeremy Renner) - sous une même bannière, afin de protéger l'humanité.

Avengers 2 vient de sortir, et avant de le voir, le moment est donc venu pour moi de revenir sur le précédent opus de 2012. À l'époque, j'avais donc pensé ceci du film :

Bon, ce n'était pas désagréable, cet Avengers. Bourré de défauts (certains inhérents aux Marvel Movies, d'autres à Whedon, et d'autres encore à des choix visuels mal avisés), mais pas désagréable.

# Ce qui fonctionne : Hulk ; la dynamique d'équipe ; Black Widow ; Hulk ; Stark et sa grande gueule ; Banner 3.0 ; l'ampleur de la bataille ; CapAm qui finit en leader ; Hulk ; l'humour ; certains plans bien choisis ; et j'ai failli oublier Hulk.

# Ce qui ne fonctionne pas : le costume de CapAm, pyjama-style, même en mouvement ; les scènes de Loki dans l'espace, à la Power Rangers, et qui semblent filmées dans un studio de cinq mètres carrés ; les Chitauris, transparents, génériques et assez moches ; les effets numériques particulièrement inégaux (ce que Hulk gagne en expressivité, en ressemblance, et en poses gorillesques, il perd en photoréalisme ; les incrustations sont parfois moches et visibles ; les hordes d'aliens sont sympas, mais leur design est très peu inspiré, et on ne peut que sentir les doublures numériques à l'animation parfois discutable) ;

Thor : non seulement il arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, mais en plus, il m'a paru nettement sous-puissant selon les scènes. Enfin, c'est peut-être plutôt Iron Man qui est surpuissant dans les films, vu qu'il parvient à résister à un duel contre Thor, malgré un coup de marteau/foudre encaissé de plein fouet. Mais tout de même : Thor fait le double du poids de Loki, et n'est pas capable de le vaincre au corps-à-corps, alors qu'il parvient presque à tenir tête à Hulk ; Loki, lui, prend une rouste aux mains de Hulk (scène excellente, d'ailleurs), et est bien en peine face à certains des autres Avengers. Il y a un moment où l'échelle des pouvoirs des uns et des autres pose problème, amha ;

Les innombrables tics whedoniens. Initialement, j'avais fait une liste des tics whedoniens habituels avant d'aller voir le film. Au rang desquels mort d'un personnage secondaire, un personnage féminin sans pouvoir qui démolit tous ses ennemis et finit par sauver le monde, de l'humour récurrent & des punchlines en guise de conclusion/transition de scène (enfin, ce n'est pas exactement ça, mais bon, je me comprends), des caméos des amis de Joss (j'en ai compté trois + Cobie Smulders, au minimum), etc... pas de surprise, on a droit à un certain éventail de whedonismes dans Avengers, et même si on s'y attend, ça agace toujours un peu. D'autant que Whedon n'a pas forcément la main légère dans son écriture ;

La durée. En enlevant 20-30 min de blabla dans la première partie, et/ou en évitant de répéter le sempiternel "on se bat, et ensuite on fait copain-copain", le film n'aurait probablement pas paru aussi déséquilibré ; un certain côté kitschouille & cosplay dès que les costumes asgardiens sont de la partie, car filmés de manière très basique. Et comme en plus CapAm est en pyjama...

Hawkeye, un peu le parent pauvre de la série des films Marvel. Pas trop grave, à la limite, parce que bon, Hawkeye, c'est un peu le Cyclope des Avengers : le personnage dont on se contrefiche totalement.

Le montage post-bataille avec la mélodie triste à la guitare, façon "regardez comment la ville a trop souffert, il y a eu des milliers de morts", alors que pendant tout la demi-heure de bataille, il n'y a pas eu un seul civil tué à l'écran, ni même le moindre cadavre dans les rues malgré les immeubles qui s'effondrent, Thor et Hulk qui chevauchent une bestiole et démolissent trois ou quatre buildings au passage, etc... Ah, mais par contre, quand c'est Coulson qui arrête de respirer pour faire croire qu'il est mort, vla le gros moment d'émotion amené à la pelleteuse.

Certains plans qui se veulent iconiques, mais qui sont tellement forcés et appuyés qu'ils finissent par être risibles ; la réalisation et le montage cache-misère de certains affrontements ; le plan de bataille totalement inexistant des Avengers, toujours réactifs... ce qui est problématique puisque CapAm est supposément un grand stratège....

Bon, cela dit, je n'ai pas détesté. Je le rangerais quelque part entre Thor et CapAm... ce qui, en gros, donne un (petit) 4/6.

Après ce récent revisionnage, est-ce que mon avis a changé ? Et bien légèrement, oui, puisque Avengers est de ces films dont les défauts se remarquent de plus en plus à chaque vision.

Néanmoins, on ne peut pas lui retirer cela : c'est fait de manière appliquée, avec énormément de bonnes attentions et d'affection pour des personnages que Joss Whedon et les producteurs adorent clairement. On sent tout à fait que Whedon est fan, et qu'il fait de son mieux, mais il est désormais trop ancré dans son style et dans son écriture pour parvenir à échapper à ses propres clichés, et au format restrictif des films Marvel.

Whedon n'est jamais vraiment subtil, que ce soit dans son écriture, dans sa mise en scène (une overdose de dutch angles systématiques - presque au même niveau que Thor, pourtant champion du monde en la matière - , des gimmicks de mise en scène inutiles, comme des plans dans des miroirs, dans des rétroviseurs, ou la tête en bas, qui sont jolis, mais totalement vides de sens lorsqu'ils se produisent...) et dans ses intentions.

Et comme en plus il doit composer avec le cahier des charges des MarMo cela donne deux premiers tiers de film assez maladroits et laborieux, qui manquent souvent de punch, et souffrent d'un gros ventre mou très clair.

Je persiste à penser qu'avec 25 minutes de moins, prises un peu partout (tant dans la bataille finale que dans le ventre mou, dans ce combat Thor/Cap/Stark sombre et raté, ou dans l'intro), le film n'en aurait été que meilleur.

Reste cependant qu'une fois la bataille finale déclenchée, le tout se déroule sans accrocs pendant une bonne demi-heure, en partie grâce aux équipes d'ILM et compagnie qui ont un sens du rythme et du spectaculaire certain.

Mais les défauts que j'avais listés à l'époque sont toujours présents, et le sont d'ailleurs de plus en plus à chaque visionnage... je ferais peut-être mieux de ne plus jamais revoir le film, sous peine de voir mon appréciation de ce dernier chuter un peu plus encore.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #113 : L'Incroyable Hulk (2008)

Publié le 22 Avril 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, MCU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

L'Incroyable Hulk (The Incredible Hulk) :

Hanté par le résultat improbable de ses expériences, Bruce Banner (Edward Norton) tente désespérément de contrôler la bête destructrice qui sommeille en lui. Contraint de s'exiler à l'autre bout du monde pour échapper aux forces du Général Ross (William Hurt), Banner finit par être ramené au pays par le gouvernement pour y affronter le résultat d'une autre expérience ratée, l'Abomination (Tim Roth), devenue incontrôlable.

Avengers 2 vient de sortir, et le moment est donc venu pour moi de revenir sur le seul film Marvel que je n'ai pas revu depuis sa sortie : l'Incroyable Hulk de LeTerrier. Et pour cause : je suis un grand fan du Hulk d'Ang Lee, une tragédie familiale expérimentale, à la limite du film d'art et d'essai, drapé d'atours de blockbuster décomplexé, et pour lequel ILM s'était dépassé, jusqu'à obtenir un photoréalisme exceptionnel pour le monstre.

Quel dommage alors que, depuis, le métrage ait fini par avoir une réputation de nanard absolu et chiantissime "qui n'a pas assez d'action et de combats", et que les chiens mutants et le design débatable du Hulk aient fini par éclipser toutes les réussites du métrage.

Pour cet Incredible Hulk, à l'époque de sa sortie, j'avais dit cela :

Je vais faire bref, mais niveau acteurs (entre une Tyler au développement inexistant, et un Hurt constipé), réalisation (là où le Lee avait 250 idées par plan, ici, c'est le strict minimum syndical), effets spéciaux (le design du géant vert est question de goûts, tout comme sa couleur, mais sur le plan de l'intégration pure et du réalisme, ça a bien régressé, en cinq ans... pas surprenant, puisque ILM n'est plus de la partie), musique (à part le thème de la série Hulk, le score d'Armstrong est transparent au possible) et bien sûr scénario (inexistant dans la version 2008, puisque se limitant à "Banner est en fuite, l'armée est prête à tout, et Banner finit par corriger les erreurs de l'armée"), ça ne fait clairement pas le poids par rapport à son ancêtre.

Alors certes, le Ang Lee n'était pas parfait, il était lent et contemplatif (mais paradoxalement dynamique via la mise en scène), et le caniche hulk fait toujours un peu tâche (même si sa modélisation est impeccable). Mais chez Leterrier, c'est pire ! Hélicos en CGI ratés, scène sous la pluie avec une Liv Tyler bluescreenée par un élève de CP, combat final frôlant par moments la cinématique bourrine de jeu vidéo (alors que l'équivalent chez Ang Lee, réputé pour être incompréhensible, est en fait totalement limpide et stylisé, à la revision), moments d'humour/caméos déplacés (celui de Stan Lee est assez raté, car non seulement il arrive comme un cheveu sur la soupe, mais en plus il ne nous montre même pas l'effet du sang de Banner sur Stan), scènes d'action rares, entremêlées de grand vide scénaristique qui fait dormir... bref...

Donc oui, le film de Leterrier fonctionne relativement en tant qu'actioner-décérébré-please-remove-your-brain-before-entering-the-theater.

Maintenant, je préfère sans conteste le Lee, qui pour le coup demandait d'allumer son cerveau avant visionnage... celui-ci, 2/6, en fait.

(deux remarques, maintenant : gros point positif, le caméo de Ferrigno, qui a enfin du texte à dire, contrairement au Lee. Et je préférais nettement l'idée Hulk = colère plutôt que celle, réutilisée ici, de Hulk = n'importe quelle émotion forte, y compris le désir. )

Et maintenant, sept ans après la sortie en salles, comment est-ce que ce métrage supporte le passage du temps ?

La première chose m'ayant frappé, d'abord, c'est la durée du métrage. Pas loin de deux heures. Et l'absence globale du Hulk pendant plus de cinquante minutes. Probablement une conséquence des réécritures et remontages exigés par l'égo de Norton, en conflit avec Marvel et Universal.

D'ailleurs, Norton - s'il est incontestablement bon acteur - n'est tout simplement pas à sa place dans ce rôle. Non seulement il ne fait pas un héros charismatique, mais en plus, il n'a pas le capital-sympathie que l'on attendrait d'un Bruce Banner : Ruffalo est charismatique et sympathique ; Bana était charismatique et relativement sympathique ; Norton, lui, semble prendre son rôle beaucoup trop au sérieux, et au final, il paraît constamment effacé et absent du métrage.

Ce qui pose un problème certain au film, puisque le reste du cast n'est pas forcément très inspiré, notamment Tim Roth, qui ne fait pas vraiment un soldat d'élite très convaincant, que ce soit avant ou après ses injections. Quant à l'Abomination, son design n'est vraiment pas terrible, en comparaison de la bête étrange du comic-book.

Néanmoins, il faut bien l'admettre, le rendu technique de l'Abomination est assez convaincant. D'ailleurs, le fait que toute la confrontation finale soit plus crédible et réussie, techniquement, que tout le reste du film (la première vraie apparition de Hulk, sur le campus, et le quart d'heure qui suit, c'est un festival d'intégrations ratées, de détourages approximatifs, de fonds verts, d'un modèle numérique manquant cruellement de détails et de textures, et d'interactions maladroites et peu crédibles avec les acteurs : la transformation, attaché sur la table d'opération du Leader, est immonde) laisse à penser que tout le budget et les efforts de l'équipe d'effets spéciaux ont été consacrés à cet affrontement final... et que le reste a été plus ou moins bricolé ensuite avec ce qui restait de temps et d'argent.

Quoiqu'il en soit, on se retrouve avec un film qui cache donc son Hulk pendant 50 minutes, et après avoir surexposé ses effets mal finalisés durant la grosse scène du campus, se remet aussitôt à ronronner jusqu'au dernier quart d'heure de film. Difficile alors de s'intéresser au métrage, même si l'intérêt remonte un peu lors de l'affrontement ultime.

En fait, ce Hulk commet une erreur de taille : si le Ang Lee est très loin de faire l'unanimité, il ne laisse personne indifférent, et tout le monde se souvient d'un moment du film ou d'un autre, pour le meilleur ou pour le pire ; le film de Leterrier, lui, est médiocre de bout en bout, et totalement oubliable. Au mieux, on se souvient du film pour son fanservice vis à vis de la série des années 70/80, rien de plus.

D'un côté, un film controversé, mais aux partis pris artistiques radicaux, qui ont fait jaser et dont on débat toujours aujourd'hui, et de l'autre, un film transparent, que tout le monde a déjà oublié, et ce bien qu'il fasse partie de la continuité des films Marvel... pire : au box-office, des résultats similaires, voire même à l'avantage du premier métrage.

Traduction : malgré l'insistance des fanboys réclamant toujours plus d'action, l'Incroyable Hulk n'était pas à faire. C'est un film qui n'a rien apporté, ni sur le plan créatif, ni sur le plan financier, et qui a d'ores et déjà été supplanté dans les mémoires par le Hulk de Avengers. Et ce, sans la moindre surprise.

2/6

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Critique éclair : Other Space, saison 1

Publié le 19 Avril 2015 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, Comédie, Sitcom, Science-Fiction, Yahoo

Other Space s1 :

Une sitcom Yahoo en huit épisodes de 25 minutes, signés Paul Feig, et qui raconte l'histoire d'un équipage d'incapables à bord d'un vaisseau spatial perdu dans une dimension parallèle, et à la merci des aliens, d'une technologie dépassée, et de tous les phénomènes spatiaux imaginables.

Budget assez bas (les plans spatiaux sont cependant assez réussis) pour ce qui se résume à une workplace comedy avec des archétypes assez classiques (le leader incapable, sa soeur autoritaire et professionnelle, son meilleur pote musclé, un mutant étrange à la Data, un petit robot sarcastique, un slacker totalement déconnecté de la réalité, une pilote bimbo, et une incarnation holographique sexy  des systèmes du vaisseau, à la Andromeda...), et qui parodie assez ouvertement Star Trek et compagnie, avec des épisodes comme "il y a un extraterrestre parmi nous", "l'away-team est coincée sur une planète", "il faut que l'on aille chercher un minerai sur une planète pour remplir notre réservoir énergétique", "le vaisseau tombe totalement en panne", "un alien tente de communiquer par télépathie", "court martiale d'un membre de l'équipage", etc.

Assez inégal, et pas forcément totalement convaincant, puisque si la plupart des rôles secondaires sont sympas (mention spéciale à Conor Leslie, qui se démène de l'autre côté de son écran), le lead est assez agaçant, et n'a pas le capital sympathie d'un Steve Carrell.

De plus, il reste toujours ce fichu problème de rythme inhérent aux séries du web, sitcoms y compris : privé du format imposé par les coupures pub, le show prend gentiment son temps, et se laisse déborder par des dialogues redondants, ou des vannes qui tombent à plat et auraient été coupées au montage d'une diffusion télé. Et le côté méta de la télé-réalité filmée à leur insu est finalement assez inutile.

Cela dit, à défaut d'être rythmé ou de faire toujours mouche, ça reste tout à fait regardable, si on s'inscrit dans une perspective Red Dwarf/Hyperdrive.

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Un film, un jour (ou presque) #110 : Space Station 76 (2014)

Publié le 17 Avril 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Thriller, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Space Station 76 :

Sur une station spatiale aux confins de l'espace, dans les années 1970, la poignée d'occupants de la base peine à coexister, privée des rapports et de la chaleur de la société moderne. Et lorsqu'un nouveau premier officier (Liv Tyler) arrive à bord, elle ne s'entend pas avec le commandant irascible et suicidaire de la station (Patrick Wilson), au coeur brisé par sa rupture récente et secrète avec son petit-ami, qu'elle remplace.

Un pastiche de film de SF des années 70, adapté d'une pièce de théâtre, et qui fait un temps illusion ; malheureusement, il apparaît bien vite que derrière la satire "lol les 70s, lol la musique des 70s et lol la place de la femme dans la société des 70s" gentillette, le film se contente de n'être qu'un portrait de personnages dépressifs et guère sympathiques, à la lisière du soap, et sans la moindre ligne narrative forte.

Pourquoi pas, dans l'absolu, d'autant que la distribution n'est pas désagréable, mais ça tourne un peu à vide, c'est assez prévisible dans son propos, et ça dévoile assez clairement ses origines théâtrales, dans tout ce qu'elles ont de limites et de défauts.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #108 : Interstellar (2014)

Publié le 15 Avril 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Interstellar :

Au bord d'un désastre écologique, la Terre est en crise, et s'est détournée des étoiles, allant jusqu'à croire n'être jamais allée sur la Lune. Cooper (Matthew McConaughey), ancien pilote de la NASA) est désormais fermier, mais lorsqu'il apprend que le Professeur Brand (Michael Caine) a découvert un moyen d'explorer des planètes lointaines via un trou de ver, il s'engage sans réfléchir dans ce projet aux confins de l'espace et du temps, laissant derrière lui son fils et sa fille...

Visiblement, Nolan a tellement été comparé à Kubrick (que ce soit pour son génie supposé, pour sa maîtrise technique, pour ses personnages froids, le manque d'émotion de ses films, ou l'atmosphère clinique et stérile de bon nombre de ses métrages) qu'il a dû se dire "tiens, si je faisais mon 2001, moi aussi".

Et c'est donc parti pour 2h50 d'images maîtrisées mais froides et ternes ; 2h50 d'un récit axé sur l'émotion et les liens père/fille, mais dans lesquels les personnages ne sont guère plus, 90% du temps, que des machines à exposition et à théories scientifiques ronflantes ; 2h50 d'un patchwork aux nombreuses influences évidentes, (très officieusement) adapté d'un roman de Stephen Baxter ; 2h50 d'un récit qui, encore une fois chez Nolan, se veut profond, métaphysique et intelligent, mais ne parvient pas à y parvenir sans paraître didactique et pédant, tout en frôlant parfois le ridicule (l'amour est la plus grande des forces, tout ça)...

Pire, le métrage se fait à grands coups d'ellipses improbables, et de rebondissements forcés : McConaughey catapulté pilote de la mission en trente secondes, la réaction extrème de sa fille, les réactions improbables d'Hathaway sur la planète maritime (j'y reviendrai ensuite), l'utilisation d'un siège éjectable dans un trou noir, tout ce qui passe sur Terre... Résultat : on ne croit jamais vraiment au naturel des situations, et on a l'impression d'un récit assez mécanique et artificiel. D'autant qu'à trop se vouloir scientifique et réaliste, le film a autant de problèmes de physique et de logique que les autres Nolan (les équations super-complexes voyageant à travers l'espace et le temps sous la forme de code morse sur une montre, par exemple)...

Je pourrais encore revenir sur le personnage cliché de Matt Damon (qu'on dirait tout droit sorti de Sunshine), sur la pauvreté visuelle des environnements extraterrestres (déjà un problème dans Inception, où les environnements oniriques étaient particulièrement pauvres en imagination), sur le design improbable des robots (je ne sais toujours pas si c'était une bonne idée ou non de les faire ainsi, et je ne peux m'empêcher de voir des restes des poulpes mutants de Baxter lorsque les robots marchent debout), sur la musique Glassienne de Zimmer (souvent envahissante), ou sur la durée abusive du film... mais je reviendrai seulement sur une chose qui m'a fait tiquer.

Pourquoi est-ce que, des quatres astronautes de la mission, le seul qui s'attire des ennuis, le seul qui provoque la mort d'un autre et le quasi-échec de leur mission, le seul qui semble constamment hyper-émotif et au bord des larmes, le seul qui se laisse guider par ses émotions  pendant que les autres sont forts et professionnels, le seul qui fait un grand discours sur l'amour comme force physique, etc... c'est le personnage féminin ?

On sait bien que Nolan a toujours du mal à écrire les personnages féminins, mais là, le personnage d'Hathaway frôle le mauvais cliché à plusieurs reprises... enfin peu importe.

Le film est déjà considéré comme un classique indéboulonnable, donc tout ce qui me dérange dans le métrage semble au contraire convaincre la profession et les spectateurs. Tant mieux pour eux ; en ce qui me concerne, c'est un nouveau film inabouti et bancal à mettre au crédit de Nolan...

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #102 : Coherence (2013)

Publié le 7 Avril 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Science-Fiction, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Coherence :

Trois couples - Emily (Emily Baldoni) et Kevin (Maury Sterling), Hugh (Hugo Armstrong) et Beth (Elizabeth Gracen), Amir (Alex Manugian) et Laurie (Lauren Maher) passent une soirée ensemble chez leurs amis Mike (Nicholas Brendon) et Lee (Lorene Scafaria). Mais bien vite, les tensions de la soirée sont accrues par le passage d'une comète étrange, et par la réalisation que plusieurs réalités coexistent désormais dans les parages : bientôt, tout le monde questionne la provenance des autres invités, et la soirée dégénère.

Un micro-budget de science-fiction qui avait tout pour me plaire : un scénario capillotracté à base de dimensions parallèles et de doubles étranges, des acteurs sympathiques, une idée forte.... mais malheureusement, c'est tout le contraire qui s'est produit. Plutôt que de me captiver et de m'intéresser à mesure qu'il partait dans l'improbable et faisait monter la tension, le métrage a eu l'effet inverse : passées les 45 premières minutes, j'ai progressivement décroché.

La faute à un pitch de départ qui aurait été nettement plus fort et percutant en 60 minutes.

La faute aussi à une direction artistique déplorable, à base de shaky-cam refaisant régulièrement la mise au point, de zooms, de lumière naturelle bancale, de prise de son moyenne, et globalement, de manque de rigueur évident dans toute la mise en images.

La faute encore à ces personnages tous particulièrement antipathiques, et joués en improvisation par le cast, qui confondent chaos avec bruit particulièrement fatigant (la première demi-heure est notamment assez pénible, avec des personnages aux réactions forcées, et qui crient beaucoup).

La faute enfin à cette narration maladroite, qui dès le début balance des dialogues d'exposition visant à vulgariser des concepts scientifiques surexploités à mon goût (le prochain film qui se sert à nouveau du chat de Shrödinger, c'est boycott immédiat tant c'est devenu un gimmick de scénariste qui vient d'ouvrir un livre de mécanique quantique pour la première fois) et use de grosses ficelles particulièrement voyantes (le livre laissé dans la voiture qui explique tout comme par magie, et tous les invités qui immédiatement en déduisent arbitrairement le concept d'un multiverse s'écroulant sur lui-même, blablabla)...

Bref, malgré le concept prometteur, les tonnes de louanges critiques et le scénario finalement relativement intéressant, je n'ai pas du tout aimé : la forme est trop faible à mon goût pour être transcendée par le script, qui n'est pas assez homogène et fort pour cela.

2.75/6 pour l'effort.

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Un film, un jour (ou presque) #99 : Vice (2015)

Publié le 2 Avril 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Science-Fiction, Thriller, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Vice :

À l'abri des autorités, le milliardaire Julian Michaels (Bruce Willis) a créé un monde parfait, Vice, immense centre de vacances urbain peuplé d'Artificiels, des simulacres d'humains aux réactions réalistes, avec lesquels les visiteurs fortunés peuvent assouvir légalement toutes leurs pulsions et leurs fantasmes, des plus violents aux plus torrides ; Mais lorsque l'une de ces Artificielles (Ambyr Childers) prend conscience de sa condition et de sa véritable nature, elle tente de s'enfuir, les agents de Michaels à ses trousses. Elle ne peut alors compter que sur l'aide de son véritable créateur (Bryan Greenberg), et sur la curiosité d'un officier de police irritable (Thomas Jane) bien décidé à mettre un terme aux exactions de Michaels et de ses clients...

Un film de sf/anticipation générique au possible et ultra-dérivatif, tant visuellement que conceptuellement ; ce qui serait déjà assez embêtant, mais pas forcément rédhibitoire, si l'action et le rythme étaient au rendez-vous, ou si les acteurs étaient suffisamment charismatiques pour emporter l'adhésion... malheureusement, ce n'est pas le cas ici.

Non seulement le tout est mollasson et peu inspiré, mais en prime, l'interprétation est particulièrement inégale, et très souvent en pilotage automatique (Bruce Willis qui cachetonne, Greenberg qui débite ses dialogues d'un ton monotone, Childers qui n'est guère meilleure, et Thomas Jane qui se traîne sans motivation avec une perruque moche).

Bref, le métrage dans son ensemble n'a pas grand intérêt, et ressemble vraiment à un Blade Runner du pauvre (sans même mentionner les innombrables autres influences du film) qui aurait plutôt dû être évacué en DTV.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #98 : Black Storm (2014)

Publié le 1 Avril 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Thriller, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Black Storm (Into The Storm) :

Alors que le lycée de la ville de Silverton se prépare à la remise des diplômes, tous les habitants du petit bourg sont occupés, chacun de leur côté. Mais lorsque de nombreuses tornades destructrices s'abattent, les unes après les autres, sur la commune, c'est la panique générale... sauf pour un groupe de chasseurs de tornades, bien décidés à immortaliser sur pellicule des images inoubliables.

Qu'est-ce qu'on fait lorsque l'on a un script de téléfilm catastrophe digne de SyFy, 50 millions de $ de budget, et absolument aucun talent ? On prend Twister, on le refait avec des effets spéciaux qui parviennent à être plus mauvais (visiblement, n'est pas ILM qui veut, puisque ici, presque toutes les tornades semblent mal intégrées, trop nettes et détaillées par rapport aux images d'ensemble plus floues et naturelles, et que leurs déplacements et autres effets de particules ne sont jamais vraiment convaincants ; idem pour les véhicules et les doublures numériques à la masse aléatoire ; il n'y a guère que le climax du film qui fonctionne un minimum visuellement), avec des personnages encore plus insipides interprétés par des acteurs plus économiques (Richard Armitage, Jeremy Sumpter, Sarah Wayne Callies, Nathan Kress), on filme le tout avec une mise en scène à base de found footage et de camescopes (ce qui n'a aucun intérêt intrinsèque), et on enrobe le tout d'une présentation pseudo-documentaire, avec cartons d'identifiation des protagonistes, etc.

Bref, pour résumer, ce film est un ratage de compétition, plat, générique, cliché, et sans le moindre intéret, si ce n'est (pour le spectateur) celui de se moquer d'un gonzo catastrophe qui n'aurait pas dépareillé entre deux Sharknados et autres Snowmaggeddons.

1/6

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