Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Pixels :
Dans les années 80, Sam (Adam Sandler), Will (Kevin James), Ludlow (Josh Gad) et leur rival Eddie (Peter Dinklage) étaient de jeunes passionnés de jeux vidéo, Sam et Eddie s'affrontant même lors d'un tournoi mondial de Donkey Kong remporté par Eddie. 30 ans plus tard, Sam est un loser, installateur en électronique ; Will est le président des USA ; Ludlow est un conspirationniste reclus ; et Eddie, lui, est en prison pour fraude. Mais lorsque des extraterrestres envahissent la Terre après avoir confondu des images de vieux jeux d'arcade pour une déclaration de guerre, un tournoi de taille s'engage entre l'équipe des quatre joueurs, recrutés par l'armée, et les aliens, qui pour l'occasion ont adopté l'apparence et les règles de leurs jeux fétiches...
Pas grand chose à dire sur ce Pixels typiquement Sandlerien.
Sandler fait du Sandler en pilotage automatique, Michelle Monaghan et Kevin James ne servent à rien, Sean Bean et Brian Cox non plus, Dinklage surjoue affreusement, et le script n'est jamais vraiment crédible, ni ne cherche à l'être (rien que Kevin James en président des USA, laule).
Reste que les effets spéciaux sont excellents, et que le tout se regarde tout de même facilement (mais mollement), jouant notamment sur la fibre nostalgique des enfants des années 80.
Ça s'arrête là, cependant, ce qui est bien dommage, et nul doute qu'entre les mains d'un réalisateur plus motivé (Chris Columbus est gentil, mais il reste un faiseur assez basique) et de scénaristes plus inspirés (il y avait mieux à faire sur la base du court-métrage, cf Futurama), ce métrage aurait mérité mieux qu'un simple
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
La Machine à Démonter le Temps 2 (Hot Tub Time Machine 2) :
Après les années 80, le jacuzzi magique envoie Lou (Rob Croddry), Nick (Craig Robinson) et Jacob (Clark Duke) dix ans dans le futur, où ils doivent identifier l'homme qui finira par abattre Lou, avant que le cours de l'histoire n'en soit à jamais bouleversé.
À l'époque du premier Hot Tub Time Machine, en 2010, j'avais dit ceci :
"Rien de vraiment passionnant ou hilarant, ça se laisse regarder parce que le cast est sympa et l'époque amusante, mais avec le même pitch, il y avait moyen de faire beaucoup plus fun, et d'exploiter la période à fond.
Anecdotique, mais avec Jessica Paré topless -> 3/6".
Après avoir vu ce second épisode, j'en viens presque à revoir l'original nettement à la hausse, tant il fait figure de chef-d'oeuvre en comparaison.
Ici, pas de nostalgie 80s amusante ; pas de John Cusack, qui servait de point de référence sérieux au milieu des ces personnages abrutis et débiles : cette suite repose entièrement sur ce trio de personnages insupportables et immatures, que l'on a envie de baffer ; pas de script plus ou moins maîtrisé, mais une grosse improvisation de 90 minutes, décousue et sans intérêt ; pas de seconds rôles amusants, puisque tous les personnages féminins sont inexistants, et qu'hormis Adam Scott, qui fait son numéro habituel, il n'y a personne d'autre ; et pire que tout : la fin du film était en partie présente dans toutes les bandes-annonces, ce qui annihile totalement l'effet de surprise lorsqu'elle survient.
Bref, une suite paresseuse et totalement inutile, jamais vraiment drôle ou pertinente (le générique de fin est probablement ce qu'il y a de plus réussi), et donc particulièrement décevante.
Avant-dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant-dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...
The Diabolical :
Madison (Ali Larter), une mère célibataire, vit avec ses deux enfants Jacob (Max Rose) et Haley (Chloe Perrin) dans une maison hantée par des phénomènes étranges, face auxquels les spécialistes en paranormal sont impuissants : éclairs lumineux, apparitions menaçantes, objets en mouvement... le trio peine à gérer son quotidien, ainsi que les excès de violence de Jacob, et les difficultés financières de la famille. Bientôt, la fréquence des apparitions augmente alors qu'une entreprise se propose de racheter la maison pour la raser, et Madison se tourne vers son petit-ami Nikolai (Arjun Gupta), un physicien, pour tenter de résoudre ce mystère...
Un film assez sournois, et pas inintéressant du tout.
(attention, gros spoilers)
Je dis sournois, car d'un postulat typiquement "poltergeistien", le métrage passe progressivement à quelque chose de nettement moins prévisible : un thriller de SF, à base de conspiration et de voyages temporels.
Car les esprits qui hantent la famille de Madison ne sont pas des fantômes ou des forces du mal, mais des prisonniers issus du futur, et utilisés illégalement dans le cadre d'expériences de voyage temporel, menées par la firme qui, dans le présent, employait le petit ami de Madison. Cette même firme qui tente, dans le présent, de racheter le terrain pour y construire son laboratoire de recherche, et y mener ses expériences.
Des expériences qui tournent mal pour la plupart des prisonniers (d'où leur aspect difforme et écorché)... sauf pour un : le fils de Madison, qui après la mort de sa mère durant cette hantise, perd totalement pied et devient un criminel.
On se retrouve donc devant une boucle temporelle, avec les événements du futur qui "hantent" les événements du présent, lesquels mettent en place les événements du futur, etc.
(fin des spoilers)
Le tout est plutôt bien joué (les enfants sont très sympathiques), la réalisation et la photographie sont solides, et ce script relativement original donne lieu, au final, à un long-métrage intéressant, même si pas totalement maîtrisé (le script aurait pu être élagué de certains personnages secondaires, et autres distractions).
Halloween est passé, mais comme tous les ans, l'Oktorrorfest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Pod :
Inquiets pour leur frère mentalement déséquilibré, Lyla (Lauren Ashley Carter) et Ed (Dean Cates) partent pour le chalet familial où Martin (Brian Morvant) s'est cloîtré, persuadé d'avoir capturé un monstre extraterrestre, enfermé dans la cave, et d'être le victime d'une obscure conspiration gouvernementale...
Un film à la mise en images plutôt réussie et contemplative, avec beaucoup de plans esthétiquement assez beaux de la nature et de l'environnement des personnages... mais un film qui ne fonctionne pas. Du tout.
Déjà, premier problème, le film, qui dure environ 70 minutes, en passe une bonne vingtaine à se mettre en place... puis encore 25 minutes à se limiter à un huis-clos entre les trois personnages principaux qui se disputent. Car voilà, les personnages, s'ils sont plutôt bien joués, sont aussi particulièrement horripilants, toujours à s'envoyer des critiques et des insultes au visage, à hausser le ton, et à réagir de manière forcée.
Et si, à la limite, ça peut être supportable dans un premier temps, cela finit par s'avérer rédhibitoire : Brian Morvant est laissé en roue libre, et lorsque son personnage finit par se calmer (malgré lui), c'est Carter qui pête un cable, et termine tout le film en mode hystérique.
Alors comme en plus le film souffre par moments d'une illustration musicale électro-dubsteb bruyante, d'un montage tout en jump cuts et jump scares, d'un dernier tiers qui se limite à de la shakycam dans une cave sombre avec un figurant déguisé en alien, et d'une conclusion pitoyable... mieux vaut éviter de perdre du temps avec ce métrage.
1.5/6 (principalement pour l'interprétation, et pour le fait que ce ne soit pas un found footage)
Halloween est passé, mais comme tous les ans, l'Oktorrorfest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Harbinger Down :
À bord du Harbinger, un navire de pêche navigant sur la mer de Bering sous les ordres du Capitaine Graff (Lance Henriksen), trois jeunes étudiants en océanographie découvrent une capsule soviétique engloutie, avec à son bord les résultats d'une expérience spatiale sur des tardigrades : désormais mutantes, les créatures ont appris à fusionner avec l'être humain, et à adopter des formes toujours plus indescriptibles...
Petit retour en arrière : en 2011, le remake/préquelle de The Thing faisait parler de lui en remplaçant, en plein tournage, la grande majorité de ses effets pratiques par des effets numériques, au grand dam des fans d'horreur, et de l'équipe technique du studio ADI.
En 2013, suite à la popularité de leurs vidéos-démonstrations publiées sur youtube, Alec Gillis et Tom Woodruf, d'ADI, décident de lancer un Kickstarter pour financer Harbinger Down, un film-hommage à The Thing & autres films de monstres des années 80, et qui bénéficierait d'effets 100% pratiques pour ses créatures.
Une mobilisation de 400000$ (et une participation, à hauteur, d'un producteur saoudien) plus tard, et voici ce Harbinger Down qui sort enfin, un Harbinger Down qui semble en effet sortir tout droit des années 80 : budget ultra-limité oblige, l'interprétation est très inégale (Henriksen domine aisément le tout), le script est particulièrement basique et dérivatif, et les effets sentent souvent bon le bricolage et le trompe-l'oeil en carton-pâte...
...MAIS le métrage renforce une vérité dont tous les amateurs de cinéma d'horreur ou de fantastique ont conscience : les effets pratiques ont une réalité, une corporalité et une matérialité qui fait défaut à la plupart des effets numériques et qui, instinctivement, leur permettent d'atteindre notre subconscient de manière beaucoup plus puissante.
Ou, pour faire plus simple, même si elle n'est pas plus réelle que son équivalent en CGI, une créature tentaculaire et visqueuse en latex provoquera un mouvement de recul instinctif que ne suscitera jamais une image de synthèse...
Rien que pour ça, et pour les intentions ayant mené à cette production, j'ai envie d'être indulgent avec ce film.
3/6 (même si, pour être franc, ça ne les vaut pas du tout, qualitativement parlant)
Halloween est passé, mais comme tous les ans, l'Oktorrorfest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Area 51 :
Après avoir été enlevé, une nuit de fête, par une force qu'il ne comprend pas, Reid (Reid Warner) se prend de passion pour le phénomène extraterrestre, et décide de s'introduire dans la fameuse Zone 51. Pour cela, il réquisitionne l'aide de ses deux meilleurs amis, Darrin (Darrin Bragg) et Ethan (Ben Rovner), et grâce aux informations fournies par Jelena (Jelena Nik), la fille d'un ancien employé de la base, et aux cartes d'accès d'un homme de ménage, il se lance à l'assaut de Groom Lake, sans jamais cesser de filmer cette mission suicide.
Oren Peli - réalisateur et scénariste du médiocre Paranormal Activity, scénariste de sesmédiocressuites, de la médiocre série tv The River, du médiocre Chroniques de Tchernobyl, et producteur des très très inégauxInsidious - remet ici le couvert derrière la caméra et au scénario (co-écrit avec l'acteur Christopher Denham) en mettant le genre found-footage à la sauce extraterrestre.
Et c'est un splendide navet qu'il nous sert ici, un navet qui passe près de la moitié de sa durée à filmer (sans véritable justification, d'ailleurs) la préparation de la mission de ces protagonistes dude-bros, insipides et jamais vraiment convaincants ; un navet plat, générique, sans la moindre inspiration, qui rajoute au film une visite dans un strip-club qui n'a d'autre intérêt que de montrer pendant quelques instants des fesses et des seins en vue subjective, et qui, lorsque vient le moment d'investir la Zone 51, se dégonfle comme une belle baudruche faute de tension ou d'idées originales (et ce ne sont pas les quelques effets spéciaux fauchés qui changent quoi que ce soit au bilan) ; un navet qui a été tourné en 2009, et qui ne sort qu'aujourd'hui, pour des raisons on-ne-peut-plus évidentes, parmi lesquelles de nombreux problèmes de logique interne (la combinaison isotherme magiquement à la taille et aux formes de la demoiselle qui s'invite pourtant sans prévenir, par exemple) et de structure (le film finit par séparer le groupe en deux unités une fois dans la Zone 51, et par passer de l'une à l'autre, ce qui empêche la moindre montée en tension et en puissance du récit).
Même dans un genre pourtant largement nivelé par le bas, et avec une barre à franchir qui est à ras de terre, ce métrage est une belle perte de temps assez agaçante. À éviter.
Halloween est passé, mais comme tous les ans, l'Oktorrorfest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
The Faculty :
Lorsque les professeurs du Lycée Harrington (Famke Janssen, Salma Hayek, Piper Laurie, Bebe Neuwirth, Robert Patrick, Jon Stewart, Harry Knowles...) commencent, un à un, à adopter un comportement étrange, un petit groupe d'élèves disparates (Jordana Brewster, Shawn Hatosy, Josh Harnett, Laura Harris, Clea Duvall, Elijah Wood) se serre les coudes, et décide de repousser ce qui s'avère être une invasion venue d'une autre planète...
Alors oui, ce film est daté.
Entre son ouverture sur du Offspring, ses effets de réalisation et de musique typiques d'un Rodriguez et d'un Beltrami encore peu assurés, son Jon Stewart encore acteur, et ses dialogues estampillés Kevin Williamson des 90s, tout ici est clairement de son époque, pour le meilleur et pour le pire.
Mais reste que cet hommage plus ou moins dérivatif à Les Maîtres du Monde et autres Invasion des Profanateurs est tout de même très sympathique, gentiment rebelle (pour vaincre les aliens, rien de tel que de la drogue dans le nez !), et plutôt attachant, notamment grâce à sa distribution très bien castée, et à ses effets "en dur", comme son énorme gloumoute tentaculaire et animatronique.
Rien d'exceptionnel ou de génialissime, mais un petit métrage d'horreur typé 90s qui remplit bien son office.
Halloween est passé, mais comme tous les ans, l'Oktorrorfest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Phantasm :
Dans une petite ville américaine, le jeune Mike (Michael Baldwin) découvre que le Tall Man (Angus Scrimm), surnom donné au fossoyeur de la ville, tue et réanime les morts sous l'apparence de sbires difformes et miniatures. Mike demande alors l'aide de son frère Jody (Bill Thornbury) et du vendeur de glaces local, Reggie (Reggie Bannister), pour lutter contre cet être surnaturel, qui contrôle des hordes de servants encapuchonnés, ainsi qu'une sphère métallique volante et meurtrière...
La franchise Phantasm fait partie de ces séries de films d'horreur que je n'ai jamais vraiment regardées, hormis le premier épisode, vu une seule fois, et dont je ne gardais absolument aucun souvenir. J'ai donc décidé, histoire de conclure l'Oktorrorfest 2015, de m'y réessayer franchement...
et puis en fait, non.
Ce premier opus m'a en effet dissuadé de continuer l'expérience : trop fauché, trop daté, une interprétation trop inégale, un script trop brouillon et des personnages pas particulièrement captivants.
Reste bien un Tall Man intéressant, une musique typique de l'époque (on pense autant à Carpenter qu'à Olfield) et un semblant de mythologie étrange et intrigante qui réussit, occasionnellement, à instaurer une atmosphère bizarre et inhabituelle.
Mais dans l'ensemble, cependant, je ne suis pas vraiment client.
Aujourd'hui, c'est Halloween, et pour fêter ça, l'Oktorrorfest met les bouchées doubles, avec la publication d'une nouvelle critique ciné toutes les heures, et ce jusqu'à minuit ce soir !
Mimic 3 - Sentinel :
Survivant de l'épidémie virale ayant mené à la création des insectes Judas, Marvin (Karl Geary) a désormais une vingtaine d'années et, hypersensible à d'innombrables facteurs biologiques et environnementaux, il passe le plus clair de son temps dans sa chambre, cloîtré, à observer les autres habitants de l'immeuble au travers de l'objectif de son appareil photo. Parmi ceux-ci, Carmen (Rebecca Mader), une jolie voisine, et "l'éboueur" (Lance Henriksen), un nouvel arrivant étrange et secret, dont les déplacements nocturnes correspondent étrangement à des disparitions inexpliquées dans le quartier. Avec l'aide de sa soeur Rosy (Alexis Dziena) et de Carmen, Marvin va mener l'enquête, et découvrir que les Judas n'ont pas tous été exterminés.
Écrit et réalisé par JT Petty, (scénariste/réalisateur de The Burrowers & de Hellbenders), cette seconde suite de Mimic lorgne très fortement (et de manière totalement assumée) sur Fenêtre sur Cour d'Hitchcock, dont elle reprend de nombreux éléments.
En comparaison de Mimic 2, ce troisième opus est ainsi nettement plus réussi, et presque aussi bon que l'original, en ce qui me concerne, tant Mimic 3 reste condensé (moins de 75 minutes), va droit au but, et sait garder ses créatures dans les ténèbres afin de ne pas dévoiler son budget limité.
C'est plutôt bien joué (même si Dziena peut agacer par moments, elle reste globalement sympathique), c'est court, direct, sans fioritures, et c'est suffisamment maîtrisé au niveau technique pour convaincre.
Aujourd'hui, c'est Halloween, et pour fêter ça, l'Oktorrorfest met les bouchées doubles, avec la publication d'une nouvelle critique ciné toutes les heures, et ce jusqu'à minuit ce soir !
Mimic 2 :
Autrefois en marge de l'invasion des insectes Judas, Remy (Alix Koromzay), une entomologue reconvertie en institutrice, est bientôt prise pour cible par l'ultime survivant de cette espèce insectoïde. Car le Judas n'a qu'un seul objectif : perpétuer son espèce, et se reproduire avec Remy. Mais à mesure que les cadavres s'accumulent autour d'elle, les autorités s'intéressent à son cas, en la personne de l'inspecteur Klaski (Bruno Campos)...
Une suite sortie directement en vidéo, et qui n'a probablement pas eu un dixième du budget de l'original : la distribution est affreusement générique et oubliable (déjà que ce n'était pas le point fort de l'original, et qu'Alix Koromzay, ici méconnaissable, n'y faisait pas la moindre impression), les effets spéciaux se limitent à un plan numérique ou deux (et le reste du temps, à un cascadeur dans un costume en latex risible), le script limite l'action à un immeuble vide et à trois ou quatre personnages, et le scénario enchaîne les situations improbables, depuis l'institutrice assez quelconque qui se fait draguer par son élève et par le Judas, jusqu'à l'insecte qui tente de séduire Remy (pourquoi ? On ne le saura jamais) avec une pizza, en passant par les innombrables vannes entomologiques foireuses et autres rebondissements nawaks découlant des mutations de la créature (le final du film est à ce titre ridicule)...
Aujourd'hui, c'est Halloween, et pour fêter ça, l'Oktorrorfest met les bouchées doubles, avec la publication d'une nouvelle critique ciné toutes les heures, et ce jusqu'à minuit ce soir !
Mimic :
Afin de lutter contre une épidémie mortelle propagée par des cafards, Susan (Mira Sorvino) met au point une race d'insectes super-prédateurs surnommés "Judas", qui adoptent l'apparence de leurs proies pour mieux s'y mêler et frapper de l'intérieur. Mais malgré les précautions des scientifiques, les Judas survivent dans les égoûts de New-York, et, progressivement, commencent à s'adapter à une nouvelle proie : l'espèce humaine.
Après Cronos, second long-métrage de Guillermo Del Toro (le premier en langue anglaise), dont on retrouve pas mal de signes distinctifs et d'obsessions (insectes, environnements ultra-détaillés, atmosphère gothique, un enfant en tant que figure centrale, un labyrinthe mal éclairé, une ambiance glauque et pesante), malheureusement très dilués dans un film qui souffre de l'influence des Weinstein durant son tournage.
Del Toro ne s'en est jamais caché, il n'aime pas Mimic, le tournage a été un calvaire, et même dans cette version Director's Cut, les problèmes sont nombreux : problèmes de rythme, problèmes de script (le dernier tiers se transforme en blockbuster explosif un peu con), problèmes d'influences évidentes (Alien, Se7en), problèmes de casting (Sorvino est transparente, Northam marmonne la moitié de ses dialogues), problèmes d'interprétation (ça ne joue pas forcément toujours très bien), problèmes de réalisation (le film a été tourné par Del Toro, avec une demi-douzaine de réalisateurs de seconde équipe imposés pour tourner les scènes refusées par Del Toro), problèmes de musique (le score de Beltrami n'est pas mauvais, mais il est régulièrement envahissant et trop grandiloquent en regard des images qu'il illustre)...
Alors certes, le tout reste bien emballé, et est plutôt joli visuellement, mais au final, ce n'est qu'un monster movie assez générique, aux défauts nombreux qui empêchent le métrage de s'élever au-dessus du lot.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Star Leaf :
Un trio de stoners découvre une communauté hippie cultivant une plantation de marijuana surpuissante aux origines extra-terrestres... mais lorsqu'ils enfreignent les règles de la communauté, les entités d'outre-monde se manifestent, en colère.
Un long-métrage indépendant assez fauché (le générique en images de synthèse d'il y a 20 ans, les extraterrestres en caoutchouc), pas très finaud (l'ouverture sur les militaires en Afghanistan, pour expliquer le trauma du héros, laule), mais en même temps, c'est un film de stoners sur de la beuh (qui existe vraiment ^^) extraterrestre, donc...
On a droit à des hippies débiles (dont un qui repousse les aliens à l'aide d'une prière magique en hébreu, mouarf), une sauvageonne, de la musique improbable, et une séquence de consommation d'herbe extraterrestre aux effets visuels totalement débiles et délirants, et donc forcément très amusants.
C'est mauvais et assez amateur (même si les acteurs s'en sortent assez bien pour ce que c'est), mais franchement, difficile d'en attendre plus à la base.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Dark Space :
Partis en navette pour passer du bon temps sur Centari 5, une planète touristique, un groupe de six jeunes fêtards s'écrase sur un astre inconnu. Là, ils découvrent rapidement qu'ils ne sont pas seuls, et qu'ils sont pris entre deux feux, à savoir la population indigène, et une escouade armée jusqu'aux dents qui les traque.
Un survival de SF au budget microscopique (produit par un studio dont l'ordre de marche est habituellement de singer au maximum les techniques de The Asylum afin de produire des mockbusters encore plus ratés) et qui transpose ici dans l'espace un bon vieux slasher des familles, avec ces jeunes délurés qui tombent en panne au milieu de nulle part et doivent survivre aux maychants autochtones psychopathes qui vivent dans les bois.
Tout est ultra fauché (si Survivor souffrait d'un budget limité, ici, ça semble avoir été tourné avec 1€50), les personnages sont des stéréotypes ambulants (hippie, nerd, sportive, bro, mec bien, parano) assez mal joués et globalement à baffer, et passée l'intro aux effets numériques potables, on se retrouve dans la nature californienne, où les protagonistes doivent survivre contre des singes extraterrestres, et contre des soldats en armure de Halo.
Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à dire ici : c'est mauvais, cheap, mal joué et mal rythmé, et il n'y a même pas une tête connue qui pourrait permettre au film de passer sur Syfy.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Survivor :
Après des décennies passées dans l'espace, à la recherche d'une planète habitable, Kate (Danielle Chuchran) s'écrase en compagnie des autres passagers de son navire sur un planétoïde apparemment accueillant. Mais là, séparée des autres survivants, elle doit survivre à cette nature hostile, en évitant des hordes de créatures sanguinaires, ainsi qu'une population autochtone étrange et incompréhensible.
Pas vraiment de l'horreur, mais un survival de SF par la même équipe qu'Orc Wars/Dragonfyre, The Crown and the Dragon, Dawn of the Dragonslayer, la série des Mythica et SAGA, dont on retrouve les maquillages de gobelins du Seigneur des Anneaux (ici modifiés pour faire des mutants difformes) et la même interprète principale, la jolie et convaincante Danielle Chuchran.
Convaincante, car athlétique, dynamique, et réalisant ses cascades elle-même, qu'il s'agisse de chevaucher, de se battre à mains nues, de tirer à l'arc, etc.
Et puis pour être franc, elle est nettement plus agréable à regarder que Jaden Smith dans ce qui s'avère être une version indépendante et à petit budget de After Earth : même concept de base, mêmes discussions à distance avec le mentor blessé, même affrontement avec un gloumoute en CGI (assez réussi, malgré le budget microscopique et Kickstarterisé), même balise de secours à déclencher, et même personnage principal qui court (beaucoup) pour rejoindre un point éloigné.
Sauf que là, le personnage qui court, ce n'est pas Jaden Smith, mais une jolie blonde athlétique en pantalon moulant, ce qui est tout de suite nettement plus sympathique.
D'ailleurs, pour une production indépendante, il n'y a vraiment que quelques fonds verts, le dialecte et les costumes risibles des autochtones post-apo, et le rythme bancal du tout (93 minutes, mais beaucoup de meublage à base de course à pied et à cheval) qui fassent vraiment tache.
Le reste est à peu près honorable (sans forcément s'élever au-dessus de la moyenne), les paysages sont jolis, la scène du cheval est amusante, Sorbo cachetonne (mais fait toujours plaisir à voir), la musique est "adéquate" (bien que gentiment répétitive), et le retournement final est über-prévisible (ils sont sur Terre ! Surprise !), mais finalement tellement assumé et passé sous silence que ça fonctionne plus ou moins, d'autant que le film enchaîne aussitôt sur autre chose, pour devenir brièvement un monster movie dans des grottes sombres.
Ce n'est pas vraiment bon, mais ce n'est pas pire que le Shyamalan, donc :
2.5/6 (même si je suis tenté de mettre un 3/6 pour les beaux yeux de l'actrice principale)
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
S.O.S. - Save Our Skins :
En voyage à New York pour se rendre à une convention de pop culture, deux geeks anglais, Ben (Nat Saunders) et Stephen (Chris Hayward), s'aperçoivent un matin qu'ils sont seuls sur Terre, et que tout le monde a disparu. Problème : le duo est particulièrement stupide, et en réalité, il n'est pas seul, puisqu'une force étrange est responsable de cette situation...
Une comédie d'horreur/sf anglaise lorgnant sur Paul (et un peu sur Shaun of The Dead), et initialement produite sous la forme d'une websérie de 13 épisodes, puis rapiécée pour en faire un long-métrage cinéma, écrit et interprété par Saunders & Hayward, deux scénaristes de sitcoms britanniques.
Sans surprise, le résultat est très très épisodique, haché et inégal, avec un enchaînement de mini-segments de 5 à 7 minutes, qui fonctionnent tous sur le même mode : glande à base de références geeks, un peu de tourisme, rencontre de quelqu'un ou de quelque chose d'étrange (un monstre, un cannibale, une folle, etc), disparition de la chose/personne en question, et passage à autre chose.
Autant dire que selon les rencontres, ce road-movie est plus ou moins intéressant, et surtout plus ou moins drôle (plutôt moins que plus, en fait, vu que les dialogues/vannes à base de name-dropping geek lassent très rapidement et que la scène de vomi est naze, mais certains moments absurdes ne fonctionnent tout de même pas trop mal), ce qui donne au final une comédie assez oubliable, d'autant qu'elle souffre d'un budget ultra-limité, et d'un rendu visuel plutôt laid.
Cela dit, j'ai bien aimé l'alien doublé par Peter Serafinowicz.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Pandorum :
Payton (Dennis Quaid) et Bower (Ben Foster) se réveillent, amnésiques, dans une salle d'hibernation à bord d'un vaisseau spatial apparemment abandonné. Mais alors qu'ils explorent les couloirs du navire et tentent de se souvenir de leur mission initiale, ils réalisent vite qu'ils ne sont pas seuls...
Déception.
Non seulement c'est très fortement sous influences (un peu à la Doomsday, en fait : c'est un patchwork évident de pleins de trucs pompés ici ou là, sans que la mayonnaise ne prenne vraiment), mais c'est surtout hyper convenu dans son récit et ses rebondissements, et pas exempt de moments en trop (tout ce qui est combats rapprochés, certains moments d'exposition assez lourds, etc).
C'est dommage, parce que Ben Foster est forcément excellent (ce qui n'est pas le cas de tous les acteurs du film, hein), les monstres sont plutôt réussis visuellement, les décors sont crédibles, et que quelques scènes sont très réussies, tant formellement qu'esthétiquement.
Mais bon, la patte Anderson se fait trop sentir, la réalisation est horripilante (le dernier quart d'heure immonde, ou encore les scènes d'action), et la musique est trop appuyée pour être convaincante.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Hangar 10 :
Une trentaine d'années après les évênements de la forêt de Rendlesham, en Angleterre, Gus (Robert Curtis), Sallie (Abbie Salt), et Jake (Danny Shayler), trois chercheurs de trésors à la recherche d'or saxon, s'aventurent dans ces bois interdits, et capturent des images incroyables d'activités ufologiques dans le ciel. Mais à l'approche de la nuit, leur équipement commence à défaillir, et le trio panique, alors qu'une mystérieuse présence les encercle...
Un found footage ufologique particulièrement mauvais, car apparemment bloqué aux origines du revival du genre : comme dans Blair Witch, on a droit à des personnages antipathiques et creux, qui paniquent seuls dans la forêt, se disputent, filment des arbres, crient, et, OVNIs obligent, voient des lumières dans le ciel, tout en étant incapables de cadrer correctement un plan plus de dix secondes.
C'est visuellement laid, c'est cliché, c'est soporifique au possible, et (comme dans Blair Witch, bis) il faut attendre les trois dernières minutes pour enfin voir quelque chose d'intéressant. Quel dommage, cependant, qu'à ce point du film, le spectateur se soit endormi depuis longtemps...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
X-men : Days of Future Past - The Rogue Cut :
Dans les années 70, inquiet de l'avènement de la menace mutante, le Dr. Bolivar Trask (Peter Dinklage) met au point les Sentinelles, d'énormes géants robotiques programmés pour traquer et annihiler les mutants. Mais bien des décennies plus tard, les Sentinelles sont devenues des machines de mort ayant anéanti la plupart des mutants, et transformé la planète en désert apocalyptique. Pour empêcher ce futur désastreux de ce produire, le Professeur Xavier (Patrick Stewart) et Magneto (Ian McKellen) associent leurs forces et réunissent les derniers mutants survivants pour soutenir un dernière siège contre les robots. Leur objectif : renvoyer l'esprit de Wolverine (Hugh Jackman) dans le passé, afin d'empêcher le lancement des Sentinelles...
J'ai un rapport assez étrange aux films de Bryan Singer : en salle, je les apprécie vraiment ; ensuite, ils vieillissent assez mal dans ma mémoire, et je commence ne me souvenir que de leurs défauts (bien souvent, les quelques choix artistiques toujours kitchouilles que Singer fait çà et là) ; et puis quand je me décide à les revoir en dvd, je les apprécie de nouveau.
Ici, c'est la même chose : j'avais le souvenir d'une double intrigue temporelle confuse, qui faisait entrer au forceps un maximum de personnages et de visages familiers de la série dans ce métrage, et qui traînait un peu la patte sur la distance.
Et puis en fait, revoir le film en dvd (et en version longue, pas forcément totalement indispensable, mais néanmoins très satisfaisante) m'a rassuré.
Le script est très solide, privilégiant toujours la caractérisation de ses personnages à l'action pétaradante et décérébrée de beaucoup de films super-héroïques ; la mise en scène, le montage et les transitions entre le présent et le futur sont souvent excellentes, dans un mouvement et une continuité visuelle subtile et maîtrisée ; l'interprétation est convaincante de bout en bout ; et si X-men : Le Commencement était un Magneto begins à peine voilé, ici, c'est à un Charles Xavier begins qu'on a droit, avec un McAvoy excellent.
Bref, un passage de flambeau très réussi, qui met un terme aux aventures du cast des premiers X-men, et passe officiellement le relai à ceux de X-men : Le Commencement ; on pourra juste regretter le traitement de Logan dans cet épisode : oui, Wolverine est la figure phare de la saga, et le studio n'allait pas laisser un film X-men se passer de lui, mais il aurait dû soit être plus utilisé durant les scènes d'action (Wolverine vs une Sentinelle, bon sang !), soit cantonné dans le futur, comme dans le comic-book.
M'enfin c'est du pinaillage, d'autant que Hugh Jackman est, comme toujours, à fond dans son personnage.
4.5/6
(et revoir ce film après avoir subi Les 4 Fantastiques fait assez mal, qualitativement parlant)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
The Infinite Man :
Dean (Josh McConville), un scientifique au comportement obsessif et maniaque, est bien décidé à revivre à l'identique les vacances parfaites qu'il avait connues l'année précédente avec sa compagne Lana (Hannah Marshall). Mais cette tentative tombe à l'eau lorsque Terry (Alex Dimitriades) s'invite, provoquant la séparation du couple. Dean passe alors douze mois à construire une machine à voyager dans le temps, afin de remonter dans le passé et d'éviter cet incident regrettable...
Un long-métrage australien qui est plus prometteur qu'intrinsèquement réussi, et qui pourtant reste tout à fait intéressant.
Le vrai problème, en fait, c'est que le tout manque un peu de rigueur et de polissage : les personnages ne sont guère plus que des archétypes, l'interprétation est parfois un peu trop caricaturale (McConville semble par moments être dans une comédie burlesque et cartoonesque), et le script finit par tellement brouiller les pistes que, lorsque Lana tourne les talons en s'exclamant "Tu m'as perdue, je ne comprends absolument rien à ce qui se passe !", le spectateur n'est pas loin de partager cet avis.
Non pas que le script soit particulièrement complexe, mais il manque en fait un certain dégrossage du métrage dans son ensemble, histoire d'évacuer les scènes inutiles et certains choix de réalisation maniérés, de mieux définir le ton du film, de rendre les tenants et aboutissants un peu plus limpides, et le personnage de Dean moins geignard, plaintif et antipathique.
Au final, ce film n'est donc pas du tout désagréable, mais échoue à vraiment convaincre, car il finit par succomber au point de son ambition.
Ça reste cependant un premier essai de long-métrage honorable... même s'il aurait probablement été nettement meilleur en moyen-métrage, justement.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Les 4 Fantastiques (Fant4stic):
Suite à l'essai d'un téléporteur révolutionnaire, quatre amis obtiennent des pouvoirs surnaturels improbables : Reed Richards (Miles Teller) devient capable d'allonger et de distordre son corps à volonté, Ben Grimm (Jamie Bell) devient une énorme créature rocailleuse à la force considérable, Johnny Storm (Michael B. Jordan) peut désormais voler et transformer son corps en torche humaine, et sa soeur Sue (Kate Mara) peut devenir invisible. Ensemble, le quatuor doit apprendre à maîtriser ses nouveaux pouvoirs afin d'empêcher Doom (Tony Kebbell) de détruire la Terre...
Qu'est-ce que l'on obtient lorsque l'on combine un jeune réalisateur fragile, qui accepte mal la critique, et qui n'est pas taillé pour travailler au sein du système des studios hollywoodiens ; un studio interventionniste qui est bien décidé à garder coûte que coûte les droits d'une franchise, et qui place le jeune réalisateur en question aux commandes de l'un de ses blockbusters en espérant le manipuler à volonté, pour s'apercevoir ensuite que c'était la pire décision possible ; une franchise déjà au fond du trou, et qui ne bénéficie, aux yeux du grand public, d'aucune indulgence ; un conseiller artistique/producteur immature et cynique, qui n'a que peu d'affection pour la franchise adaptée, et qui préfèrerait autant que ce soit sa propre version "modernisée" et "rajeunie" qui fasse l'objet d'un film ; et un projet qui, dès le stade du script et les premières images, n'a été accueilli qu'avec dérision et hostilité par les fans ?
Un plantage mémorable.
La Fox peut bien jouer autant qu'elle le désire la carte du "réalisateur incontrôlable et immature", et Trank celle du "studio insupportable et interventionniste", reste que ce projet était condamné d'entrée. La vision du film est très claire à ce sujet : même en mettant de côté les évidents remontages et autres coupes sauvages effectuées par le studio, le script et les choix artistiques faits à l'époque de l'écriture (notamment l'idée - controversée - d'une famille recomposée biraciale, potentiellement intéressante, mais qui, comme tout le monde l'avait prédit, n'a aucune fonction intrinsèque si ce n'est celle du politiquement correct) sont faisandés au possible, et amènent progressivement le film jusqu'à un point de non-retour.
Ce point de non-retour, c'est lorsque le spectateur s'aperçoit qu'à force de "réalisme", de "sobriété", et de "dark & gritty" (moins de trois minutes après le début du film, on apprend que la catchphrase de la Chose, "it's clobbering time", était celle de son frère qui le martyrisait et le battait... W.T.F.), anti-spectaculaire, on se retrouve avec un long-métrage qui parvient presque à être pire que les deux précédents films de la franchise, pourtant déjà bien gratinés.
Pendant la première heure du film, ça fait pourtant presque illusion, malgré des problèmes aberrants de script (le "Clobbering time", donc), d'exécution (Reed, Grimm et Sue qui se rencontrent durant la foire scientifique du lycée, à l'âge de 17 ans, sans que le moindre effort soit fait pour rajeunir les acteurs qui ont la trentaine ; des effets spéciaux assez ratés, comme le chimpanzé), et de caractérisation ; et puis, progressivement, le script se désagrège, le film devient plein de trous, des scènes sont manquantes, les reshoots sont évidents (Sue qui se retrouve affublée d'une perruque blonde à 2€50 dans certaines scènes), et Doom, méchant iconique de la franchise, est une fois de plus totalement ridicule (et vaincu en 10 minutes chrono).
Bref, entre son approche sombre et froide, son récit totalement déséquilibré et bavard (une seule scène d'action !?), ses choix créatifs inexplicables, sa réalisation plate et impersonnelle, et sa direction d'acteurs à côté de la plaque (la moitié du cast est insipide et en retrait, comme Mara, impassible et froide, tandis que l'autre moitié sonne faux, comme par exemple mini-Reed qui semble lire ses dialogues sur des cartons tenus hors-caméra), il y a de quoi vraiment se poser la question : si la Fox et Trank ne voulaient pas adapter les Quatre Fantastiques (possiblement le comic-book le plus familial, coloré et dynamique possible, plein d'aventures extraordinaires et de personnages mémorables), et avaient honte de faire un comic-book movie, pourquoi se forcer ?
(la réponse étant, bien entendu, l'argent...)
1.25/6 (de son côté, Marvel doit bien rigoler, et attendre impatiemment de récupérer les droits)
EDIT du 15/08/2016 : Un an après, je me suis aperçu que je ne gardais absolument aucun souvenir de ces Quatre Fantastiques et, étant actuellement en pleine phase de lectures superhéroïques, je me suis dit que j'allais laisser une nouvelle chance à cette adaptation ratée.
De plus, histoire d'être relativement objectif, j'ai pris la peine de ne pas relire mon avis passé... mais c'est peine perdue : en effet, si je suis tenté de remonter un peu la note finale à un 2.25/6 (pour sa première heure qui, malgré des choix créatifs et visuels très très discutables, ressemble néanmoins à quelque chose de regardable), la rupture qui se produit après cette première heure de film est vraiment trop brutale et évidente, et le film finit par perdre toute cohésion, toute structure et tout intérêt (rien que les motivations de Doom changent d'une scène à l'autre, sans explication) en retombant dans une confrontation finale baclée et précipitée.
Toujours très frustrant, d'autant que Marvel n'a toujours pas récupéré les droits des FF, et que Doom reste, encore et toujours, l'un des méchants Marvel les plus maltraités à ce jour au cinéma.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Terminator Genisys :
Lorsque John Connor (Jason Clarke), le meneur de la résistance contre Skynet et son armée de machines, envoie Kyle Reese (Jai Courtney) en 1984 pour protéger sa mère Sarah Connor (Emilia Clarke) d'un robot assassin, il crée sans le vouloir une réalité parallèle inattendue. Dans celle-ci, Sarah est une combattante éprouvée entraînée depuis son plus jeune âge par "Pops" (Arnold Schwarzenegger), un androïde envoyé depuis le futur pour la protéger...
C'est désormais une évidence : la franchise Terminator est un tel bordel improbable, avec des interprètes et des chronologies différentes (pleines de trous et de paradoxes temporels) que les détenteurs des droits ont tout simplement jeté l'éponge, et décidé de tout rebooter.
On les imagine très bien regardant les Star Trek de JJ Abrams, et se disant "voilà ce qu'il faut faire avec Terminator : rebooter la franchise depuis le premier épisode, avec une nouvelle distribution, et l'icône de la franchise pour assurer la transition".
Dont acte. Ils ont tout rebooté, ils ont tout recasté (et quel casting foireux ! Clarke fait un Connor calamiteux, Courtney est transparent au possible, et Emilia Clarke semble trop douce et inoffensive pour être crédible dans son rôle), et ils se sont tourné vers deux scénaristes d'anthologie - Patrick Lussier (auteur de Dracula 2001 et de ses suites) et Laeta Kalogridis (scénariste des séries Bionic Woman et Les Anges de la Nuit) ! - pour rédiger leur script-reboot...
Sans surprise, le résultat final s'avère être un feu d'artifice de fan-service recyclant allègrement les scènes et les moments anthologiques de la saga, sans réellement rien leur apporter d'intéressant (en cela, le film ressemble assez à Jurassic World, y compris au niveau de la réception du film par le grand public des "casuals", qui n'ont que faire de la qualité intrinsèque d'un métrage tant qu'ils ont leur quota de références et de situations familières - la seule différence, ici, étant le fait que Terminator est une franchise sur le déclin, vieillissant en même temps que sa superstar-titre, et naturellement moins fédératrice que "des gros dinosaures s'attaquent aux humains"). Il n'y a qu'à voir les nombreux avis extatiques et les notes globales reçues par ces deux films sur imdb pour comprendre le gouffre entre fans et critiques.
Reste que ce Terminator est bien un métrage au script plein de trous et de zones d'ombre jamais expliquées, qui peine à maintenir sa cohésion interne, et qui frôle même parfois la parodie des deux premiers films de la saga... d'autant que, ce qui n'aide pas, le métrage souffre d'une musique zimmerienne fade et générique au possible, ainsi que de sfx très inégaux (la doublure numérique de Young Schwarzy est impeccable, les poursuites en hélico numériques nettement moins), de scènes d'action semi-numériques qui manquent d'impact, d'un script répétitif (qui enchaîne les situations dramatiques systématiquement désamorcées par un Deus-Ex-Schwarzenegger) et d'une réalisation en pilotage automatique.
Sans oublier, pour achever le tout, un Schwarzy encore humanisé de manière abusive, et qui continue d'être une punchline ambulante (ici sur son âge) plus qu'un robot-tueur iconique et impressionnant.
Je n'ai donc pas vraiment apprécié cette "Genisys" (mon dieu, qui est-ce qui a pondu ce titre stupide...?) particulièrement creux, et qui n'avait comme unique objectif que de poursuivre, jusqu'à l'épuisement, l'exploitation d'une franchise qui aurait probablement mieux fait de s'arrêter avec son second opus.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Ant-Man :
Dépossédé de sa propre compagnie par son ancien bras droit et protégé, Darren Cross (Corey Stoll), le Dr Hank Pym (Michael Douglas) recrute le cambrioleur Scott Lang (Paul Rudd) pour s'introduire dans les laboratoires Cross, saboter leurs archives, et empêcher qu'une technologie de pointe inspirée des travaux de Pym ne soit vendue à Hydra. Pour cela, Scott va devoir s'entendre avec Hope (Evangeline Lilly), la fille de Hank, apprendre à contrôler les fourmis, et à maîtriser les extraordinaires pouvoirs miniaturiseurs du costume d'Ant-man...
Ant-Man est le Marvel Movie qui illustre bien les limites et les problèmes de l'approche cinématographique de la Firme aux Idées.
Petit rappel historique : en 2003, bien avant la Phase 1 du MCU et son Iron Man, Edgar Wright (réalisateur de Shaun of the Dead, Hot Fuzz, The World's End, Spaced, Scott Pilgrim, etc) co-écrit le script de Ant-Man, un projet qui lui tient à coeur. Avec le soutien de Marvel, puis sous son égide, Wright passe alors les dix années suivantes à travailler par intermittence sur le film, attendant patiemment que le MCU se mette en place, et allant jusqu'à tourner en 2012 quelques scènes visibles sur le web.
En 2013, la pré-production du film débute, avec un casting éclectique et intéressant, et malgré quelques réécritures, obligatoires pour que le film colle mieux à la Phase 3 du MCU.
Et puis, progressivement, le projet commence à prendre l'eau, à force d'intransigeances et de réécritures imposées par Marvel... jusqu'à ce que, en Mai 2014, Edgar Wright "mette les voiles" (= "se fasse plus ou moins virer"), à quelques mois à peine du début du tournage.
Aussitôt, de nouvelles réécritures ont lieu, un nouveau réalisateur (plus docile et avec nettement moins de personnalité à l'écran) arrive, et zou, voilà le film qui arrive en salles, en partie basé sur le travail de Wright, mais pas trop.
Et ça se ressent à l'écran : ici, pas beaucoup de folie, pas beaucoup d'originalité, pas d'impact visuel ou narratif. Comme la plupart des films du MCU, tout est calibré, terne, un peu pataud dans son écriture et ses dialogues (les acteurs semblent parfois avoir du mal à les faire sonner juste ; les ajouts pour intégrer Ant-Man au MCU sont forcés et pas très réussis), ça manque d'énergie et de fantaisie, la musique est transparente au possible (malgré un thème pas désagréable en écoute isolée)...
Pire encore, la platitude du script est telle qu'elle tire ses interprètes vers le bas : habituellement charismatique, drôle et attachant, Rudd est ici en retrait, presque transparent, et en pilotage automatique dès lors qu'il s'agit de débiter des termes techniques ; généralement charmante et pétillante, Lilly disparaît dans un personnage austère à la coupe de cheveux ratée... quant à Douglas, son rôle aurait pu être tenu par n'importe quel acteur, tant le réalisateur ne capitalise que rarement sur le talent et le charisme de son interprète.
Bref, Ant-Man s'avère une entrée très banale et clichée dans le catalogue du MCU...
...du moins dans son premier tiers.
À partir du moment où les effets spéciaux (et les bataillons de fourmis) entrent en jeu, en effet, le film décolle heureusement un peu. Rien d'exceptionnel, mais on sent là tout le travail de préparation fait en amont par Edgar Wright, dont les essais sont ici repris dans une version un peu moins efficace.
D'ailleurs, c'est le mot d'ordre de la dernière demi-heure du film : des effets spéciaux dans tous les sens, de bonnes idées, des traits d'humour qui font mouche... mais aussi une certaine incapacité à capitaliser sur les bons points du script. Et là où un script basique aurait facilement pu être dynamisé et transcendé par la réalisation inventive de Wright, ici... tout reste relativement basique dans son déroulement.
Ça ne décolle jamais totalement, et on ressort du métrage avec une impression d'occasion manquée, d'essai jamais totalement transformé, et de patchwork dont on voit un peu trop les coutures (l'une d'entre elles étant un constant recours aux changements d'échelle macro/micro durant les combats, afin de créer une rupture comique : ça fonctionne les trois ou quatre premières fois, mais ensuite, ça devient répétitif et facile).
En conclusion, un origin movie assez dispensable, qui réaffirme une nouvelle fois que la méthode Marvel est loin de n'avoir que du bon, qualitativement parlant.
Un minuscule 3/6
Mise à jour 01/2017 :
Après revisionnage en VO, je m'aperçois qu'Ant-Man passe nettement mieux, maintenant que je sais à quoi m'attendre.
Si tout le premier tiers reste assez bancal et terne, avec une structure un peu laborieuse, ça décolle effectivement dès l'arrivée des effets spéciaux, même s'il reste toujours une étrange impression d'inabouti, çà et là, et un manque certain de folie.
On sent bien que la genèse du film a été compliquée, qu'il y a eu un changement de réalisateur à mi-parcours, mais finalement, la mayonnaise prend plus ou moins, et on se dit qu'après tout, maintenant que les bases ont été posées, peut-être que le second épisode sera plus décalé et original, tout en osant plus de choses visuellement parlant.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
En Route ! (Home) :
Après que la Terre ait été envahie par les Boovs, une race d'extra-terrestres conformistes fuyant un envahisseur cruel, et que l'humanité ait été parquée dans des zones "paradisiaques", seule une jeune fille, Tip (Rihanna), reste en liberté, cachée avec son chat Pig. Bientôt, cependant, Oh (Jim Parsons), un Boov indépendant en manque d'affection, fait sa connaissance... et ensemble, Oh et Tip vont partir à la recherche de la mère de la jeune fille.
Un long-métrage d'animation Dreamworks particulièrement médiocre de bout en bout, malgré quelques moments visuellement intéressants et créatifs.
Mais dans sa globalité, le script est décousu, prévisible et générique, le rythme défaillant, Rihanna fait une doubleuse très inégale (les autres acteurs sont nettement meilleurs, heureusement), la logique interne du script est pleine de trous ; et surtout, le tout est illustré par une musique absolument horripilante, insipide et synthétique, que l'on devine instinctivement créée par un sbire/tâcheron de Hans Zimmer (et sans surprise, après vérification, c'est du Lorne Balfe, ce qui explique beaucoup de choses...), quand elle n'est pas tout simplement composée d'extraits de chansons de Rihanna, qui cassent instantanément toute possibilité d'immersion tant elles rappelent que "ce film n'est qu'un gros véhicule promotionnel pour Rihanna".
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
The Death of Superman Lives : What Happened ? :
L'histoire de la production avortée, à la fin des années 90, de Superman Lives, adaptation du célèbre super-héros par Tim Burton, avec Nicolas Cage dans le rôle-titre...
Au fil des ans, Superman Lives a acquis une réputation de film-catastrophe, un projet dont les quelques rares images disponibles sur le web ne faisait que renforcer la notion d'un véritable accident industriel, notion encore plus martelée par le one-man show de Kevin Smith, et par son opinion de Burton et de Jon Peters.
Bien décidé à ne pas se laisser influencer par cette réputation, et par les gardiens de la pensée et du bon goût du web (qui se basent sur deux polaroïdes flous et sur le statut actuel d'acteur risible de Nic Cage), Jon Schnepp, le réalisateur de ce documentaire, a décidé de remonter le temps, et de faire un travail d'investigation complet, interrogeant tous les principaux intervenants (Cage excepté) de ce projet maudit.
Et le résultat est assez fascinant, donnant l'aperçu d'un projet qui aurait été clairement radicalement différent de toutes les incarnations de Superman que l'on a connues depuis, tout en restant typiquement Burtonien. Mieux encore : en publiant certaines des photos de Cage avec son look quasi-définitif, Schnepp renverse totalement les idées reçues sur cette incarnation du personnage, et montre qu'une fois devant une caméra, le Superman de Cage aurait pu être tout à fait crédible.
Tout cela reste bien entendu au conditionnel, tant les variables étaient innombrables dans cette production, au nombre desquelles Jon Peters, aussi ridicule et grandiloquent que Smith le laissait entendre : cet ancien coiffeur et "combattant de rue" devenu producteur est le cliché même du producteur hollywoodien, dans sa grosse maison cliquante, interrompant son interview pour prendre des coups de téléphone, se lançant dans des divagations improbables, et niant une grosse partie des problèmes qui lui sont imputés.
Et pourtant, tous les autres intervenants le pointent du doigt, à un moment ou un autre, comme étant l'un des gros obstacles à la bonne réalisation de la version de Burton, l'autre obstacle principal étant un studio soudainement devenu ultra-frileux suite à d'innombrables flops successifs au box-office.
On en vient donc à regretter que Superman Lives n'ait pas vu le jour : au mieux, si Burton avait réussi à mener le projet à terme, cela aurait pu s'avérer une date dans l'histoire du cinéma superhéroïque ; au pire, cela aurait été un What If à gros budget, fascinant et audacieux.
Dans un cas comme dans l'autre... ça aurait probablement été plus intéressant que Man of Steel (ou, aux yeux des moutons de panurge du web, que Superman Returns).
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Dimensions :
Après la mort de leur meilleure amie Victoria, tombée au fond d'un puits dans le Cambridge des années 20, ses deux compagnons de jeu Stephen (Henry Lloyd-Hughes) et Conrad (Sean Hart), épris d'elle, se consacrent à une existence de recherche scientifique, afin de découvrir comment remonter le temps, et sauver la jeune fille ; mais la séduisante Annie (Olivia Llewellyn) vient perturber leurs plans, et sèmer la discorde entre les deux amis.
Un film anglais qui m'a un peu pris au dépourvu. Je m'attendais à un film mêlant histoire d'amour et voyage temporel de manière intriguante et équilibrée... et puis en fait, non. Avce son budget très limité, le film préfère jouer totalement la carte de la romance et du triangle amoureux, le voyage temporel n'étant qu'un détail en arrière-plan.
Ainsi, on a droit à une bonne demi-heure durant l'enfance des protagonistes, histoire de mettre en place les relations et le drame fondateur, puis environ encore une bonne demi-heure à l'âge adulte, pour continuer à décrire ces relations, ainsi que la jalousie, la rivalité et l'obsession des protagonistes. La dernière demi-heure, enfin, commence un peu à cristalliser le tout, mais de manière tellement peu affirmée qu'on en ressort forcément déçu.
Le voyage temporel, en effet, ne sert que de toile de fond au métrage, au travers d'une écriture un peu laborieuse et basique (des discours didactiques expliquant les principes du voyage dans le temps), de quelques plans à effets spéciaux (un peu ratés, comme lors du suicide par revolver), et d'un rebondissement final absolument éventé tant il est téléphoné depuis le début du film.
En fait, on ressort du film avec l'impression qu'il est passé à côté de son sujet, préférant décrire une relation peu originale et inspirée (les deux amis inventeurs qui se déchirent pour les beaux yeux d'une femme, been there, seen that), plutôt que d'exploiter pleinement le potentiel fantastique du scénario.
Pas très captivant, donc, et pas du tout ce que j'espérais, malheureusement, mais au moins c'est assez joli visuellement.