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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #science fiction catégorie

Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - 3x01-03 (2023)

Publié le 25 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Star Wars, Review, USA, Télévision

Après une saison 2 au final spectaculaire, et un Livre de Boba Fett très moyen (ce qui, pour la critique collective du Web, se traduit désormais à postériori par "c'était de la merde sans le moindre intérêt, comme Obi-Wan"), retour de Din Djarin et de Bébé Grogu, pour une nouvelle fournée de huit épisodes du Mandalorien, toujours chapeautée par Dave Filoni et Jon Favreau...

Star Wars : The Mandalorian - 3x01-03 (2023) :

- 3x01 : Parce qu'il cherche toujours à se faire pardonner de ses pêchés, le Mandalorien décide de retourner sur sa planète natale dévastée pour y effectuer un rituel de purification. Mais avant cela, il fait un détour par Nevarro, la planète de son ami Greef Karga (Carl Weathers)...

Une reprise en demi-teinte, sorte de transition/mise en place très centrée sur les Mandaloriens, leurs traditions, etc - ce qui a toujours été le point faible de la série, bien moins passionnant et fascinant que Dave Filoni ne semble le penser.

Parce que bon, les Mandaloriens et leur extrémisme sectaire sont assez antipathiques, franchement, et c'est d'autant plus vrai ici lorsque, au cours d'un baptème, ils sont attaqués par un crocodile géant : bizarrement, pendant toute la scène, et y compris au moment de l'arrivée héroïque et triomphante de Djarin, j'étais instinctivement du côté de la bestiole plutôt que de celui de ces imbéciles qui font un baptème aquatique dans une rivière peuplée de monstres géants.

D'ailleurs, il est amusant de remarquer que le monstre, dans les illustrations de production, était clairement une tortue XXXL, un choix créatif probablement modifié au dernier moment pour éviter de mettre en scène un massacre de tortue à l'écran - alors qu'un alligator géant, c'est nettement moins attachant.

Mais bon. Le reste de l'épisode était assez regardable, bien que peu mémorable dans l'ensemble, et encore une fois, ça servait surtout à remettre tout à plat pour la suite de la saison, avec en prime des clins d'œil aux Star Wars récents (les Anzellans, les créatures géantes en hyperespace, etc).

- 3x02 : Din Djarin explore les mines de Mandalore, à la recherche de leurs eaux purificatrices...

Vraiment rien à dire sur cette épisode qui m'a gentiment donné envie de roupiller. Forcément, comme je me contrefiche de Mandalore, de sa mythologie et de ses ruines, et qu'il ne se passe quasiment rien d'autre pendant ces quarante minutes, difficile pour moi de me passionner pour tout ça.

Oui, on voit Grogu qui s'échappe et qui évite plein de menaces, ça fait toujours plaisir, et ça décolle un peu quand Bo-Katan débarque pour aider le Mandalorien à s'échapper, mais à part ça, c'était globalement maladroit, redondant et assez plat dans son écriture et sa mise en images. Bof bof bof. M'enfin au moins, tout ça (les mines, le baptème, etc), c'est fait, passons à autre chose.

- 3x03 : Pendant que Djarin et Bo-Katan quittent Mandalore, Elia Kane (Katy O'Brian) et le Dr Pershing (Omid Abtahi), anciens impériaux en cours de réhabilitation par la Nouvelle République, tentent de s'habituer à leur nouvelle situation sur Coruscant...

Un épisode franchement bizarre, qui commence par 10 minutes d'action et de dogfights (pas désagréables), avant de passer à 35-40 minutes totalement détachées du reste du programme, et de revenir à la toute fin sur Bo Katan qui intègre la secte du Mandalorien (on est bien contents pour elle).

Et le gros de l'épisode, donc, est consacré à la description d'une sorte d'Opération Paperclip du pauvre, par laquelle les anciens impériaux sont réintégrés à la société, anonymisés, et réhabilités bon gré mal gré. Un long segment pas forcément mauvais en soi, mais peu palpitant, et qui, à l'instar d'Andor, tente de dépeindre l'univers de Star Wars en nuances de gris, façon "tout n'est pas noir et blanc, tout le monde est pourri à un niveau ou un autre" en tentant au passage d'humaniser ce "bon" docteur Pershing.

Sauf, que, contrairement à Andor (dont pourtant je ne suis pas fan), c'est ici fait de manière gentiment pataude, au point de se demander si tout cela n'était pas, à la base, une sous-intrigue de la série annulée Rangers of the New Republic, ou quelque chose du genre. En tout cas, ça arrive comme un cheveu sur la soupe, et ça ne convainc pas.

 

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1787 : Dual (2022)

Publié le 9 Mars 2023 par Lurdo dans Drame, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Comédie, Critiques éclair, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dual (2022) : 

Déprimée et sarcastique, Sarah (Karen Gillan) découvre un beau jour qu'elle est atteinte d'une maladie incurable et à l'issue fatale. Pour aider sa famille et son compagnon (Beulah Koale) à supporter cette tragédie, elle choisit de se faire cloner, et aide son double à tout apprendre d'elle pour qu'elle puisse, à terme, la remplacer. Jusqu'à ce que sa maladie guérisse miraculeusement : Sarah n'a plus d'autre choix que de mettre un terme à la vie de son clone... qui refuse de se laisser faire. 

Une comédie satirique de science-fiction du réalisateur de Faults, assez typique du travail de ce dernier, avec une photo délavée, et un ton très particulier, à la fois détaché, cynique, froid et maniéré.

On apprécie ou pas : le tout est délibérément assez décalé, avec un humour noir très prononcé, pince-sans-rire, et un cynisme constant, en plus de présenter des personnages impassibles, aux motivations sous-développées et aux interactions robotiques.

On peine donc à vraiment s'intéresser ou s'impliquer dans le récit, même lorsque Aaron Paul intervient pour entraîner Sarah à se battre, et la préparer pour un duel à mort (oui, il y a un jeu de mots dans le titre) façon Gemini Man ou Le 6e jour (duel qui n'aura jamais lieu, contrairement à ce que laisse entendre l'affiche).

Bref, ça aurait pu donner un épisode de Black Mirror sympathique (avec un peu plus d'humour franc et moins de cynisme et d'"excentricité artistique"), mais en l'état, sur 95 minutes, le film est à peu près aussi inerte que ne l'est son protagoniste principal.

2/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : Andor, saison 1 - suite et fin (2022)

Publié le 26 Février 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Science-Fiction, Star Wars, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, USA, Disney, Review, Drame

Malgré l'enthousiasme débridé du Web et des critiques, malgré les louanges innombrables reçues par Andor au fil de sa diffusion pour son rythme lent (supposément) délibéré, son travail de worldbuilding (supposément) exceptionnel, ses personnages (supposément) détaillés et profonds, je suis resté plus ou moins indifférent à la première moitié de la saison 1 d'Andor. Place désormais aux six épisodes supplémentaires, en espérant un peu plus d'énergie, ou que sais-je encore ?

Andor, saison 1 - suite et fin (1x07-12 - 2022) :

Et si cette seconde moitié de saison pouvait être résumée en quelques mots, pour moi, ce serait bien "tout ça pour ça".

Attention, ce n'est pas mauvais en soi, mais honnêtement, l'essentiel des douze épisodes de cette première saison aurait pu être résumé en six ou huit épisodes d'une heure, et le résultat aurait probablement été le même - voire même, le programme aurait été nettement plus efficace.

Ce à quoi l'on me répondra certainement que ce rythme est voulu, que ce n'est pas une série pour les ados attardés, mais bien un drame profond et tragique aux thématiques adultes et matures, et que par conséquent, la lenteur et la fascination de Tony Gilroy pour la minutie et les détails du quotidien, ainsi que son penchant pour les monologues/discours ronflants sont un indicateur de l'intelligence du récit et de l'écriture.

Certes. Il faudra cependant m'expliquer pourquoi cette écriture si exceptionnelle semble totalement incapable de rendre intéressant ou de caractériser un tant soit peu la moitié de ses personnages - c'est quand même un comble qu'Andy Serkis, en deux épisodes et demi, soit plus intéressant et intrigant que Mon Mothma, ses problèmes familiaux, ses magouilles politiques, financières et résistantes. Pourquoi aussi Andor lui-même reste toujours falot et semi-transparent malgré douze épisodes et un film lui étant consacrés. Ou encore pourquoi, dans son désir d'aborder de grandes thématiques sociétales et historiques et de présenter l'univers Star Wars sous un angle de nuances de gris (ouhlàlà, la Rebellion n'est pas composée que de gentils, tout n'est pas tout blanc ou tout noir, comme c'est audacieux) pas si original ou inédit que ça, Andor finit par ressembler à un drama historique de la BBC sur la résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale, vaguement maquillé pour coller à l'univers Star Wars (et encore... un univers Star Wars étrangement dépourvu d'extraterrestres...).

Une saison 1 assez frustrante, donc, en ce qui me concerne, trop intéressée par des personnages secondaires insipides, clichés et inaboutis (Syril et sa mère clichée, Bix), par des digressions répétitives et superflues (Mon Mothma, les caméos de Saw Guerrera), et par des mini-arcs à l'intérêt très inégal : le passage en prison était sympathique, le reste, nettement moins.

Certes, il y a un peu d'action çà et là, et elle est efficace, mais très/trop rare. Et là où la majorité des critiques semble avoir perçu une tension incroyable et une caractérisation approfondie, je n'ai perçu qu'une monotonie redondante, et des personnages pour la plupart génériques (Luthen se démarque, la mère de Andor aussi, mais ça tient plus aux interprètes qu'à autre chose).

Je ne sais pas si c'est mon esprit de contradiction qui me fait réagir comme ça, ou si c'est plutôt parce que j'ai découvert la série en étant nettement détaché de la hype générale (et de l'atmosphère manichéenne du Web, où tout est soit "la meilleure série du monde et de tous les temps", soit "la pire merde jamais produite"), mais le fait est que je suis largement resté sur ma faim devant Andor.

Pas parce que je voulais des Jedi, des chasseurs de prime ou des batailles spatiales débridées, non. Mais simplement parce que "comment l'un des personnages les plus transparents et insipides de la franchise Star Wars s'est radicalisé un peu malgré lui pour devenir un rebelle", ça n'est tout simplement pas suffisamment intéressant à mes yeux pour tenir 12 épisodes, surtout avec la forme choisie par Gilroy.

Mais j'ai bien conscience que je suis dans la minorité, et je ne cherche donc à convaincre personne.

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Un film, un jour (ou presque) #1774 : La Légion des superhéros (2023)

Publié le 20 Février 2023 par Lurdo dans Animation, Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, DC, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Légion des superhéros (Legion of Superheroes - 2023) :

Parce qu'elle peine à s'intégrer à la vie terrienne contemporaine, Superman (Darren Criss) emmène Kara, alias Supergirl (Meg Donnelly) au 31e siècle, pour y intégrer l'académie de la Légion des superhéros. Là, Kara rencontre Mon-EL (Yuri Lowenthal), un Daxamite, et découvre que Brainiac 5 (Harry Shum Jr), la nouvelle incarnation de Brainiac, est l'un des autres élèves - ce qui, aussitôt, éveille ses soupçons, d'autant qu'une mystérieuse organisation, le Cercle Sombre, rode dans les parages...

Plutôt sympathique, cette suite indirecte à Justice Society : Word War II, qui, en réalité, est une grosse origin  story au personnage de Supergirl. Une origin story sous influence années 80 qui résume l'histoire de Kara dans les 10 premières minutes du film, avant de l'envoyer dans le futur, pour y rencontrer les futurs membres de la Légion : pas désagréable, à vrai dire, même si j'ai eu, l'espace d'un instant, un peu peur que l'on tombe dans les clichés habituels des high school movies, et compagnie.

Mais finalement, le tout tient bien la route, malgré un peu d'exposition maladroite et pesante. La patte graphique aide beaucoup, à vrai dire, dynamique et intéressante (même si je ne suis toujours pas très fan du design de Superman) et le tout reste bien rythmé, avec notamment un affrontement final à l'issue étonnamment graphique et sanglante.

Tout au plus, je regrette que l'animation ait de petits coups de mou çà et là, alors qu'elle est très expressive et fluide à d'autres moments.

3.75/6 

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Les bilans de Lurdo - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Harley Quinn - A Very Problematic Valentine's Day Special (2023)

Publié le 18 Février 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, HBO

Épisode de 45 minutes de la série animée de HBO Max, ce Spécial Saint Valentin fait suite à une saison 3 qui m'avait un peu frustré par son focus intensif sur le couple formé par Harley et Ivy, jusqu'à en éclipser le reste des protagonistes et de la série. Et ici, donc, forcément... ça continue sur la même lancée.

Harley Quinn - A Very Problematic Valentine's Day Special (2023) :

Parce qu'elle veut absolument que sa première Saint Valentin avec Ivy soit exceptionnelle, Harley déclenche involontairement une série d'événements aux conséquences improbables...

S'il fallait une preuve qu'Harley Quinn, qui n'existait autrefois qu'au travers de sa relation malsaine avec le Joker, n'existe plus aujourd'hui (et ce dans la plupart des médias) qu'au travers de sa relation amoureuse avec Poison Ivy, cet épisode en est un parfait exemple.

Un épisode clairement tout sauf pris au sérieux, et volontairement très très con, que ce soit dans la sous-intrigue de Bane qui s'éprend d'une dominatrice et finit en kaiju surexcité baisant des immeubles et voulant se taper Brett Goldstein (avec un caméo vocal assez bof), dans celle de Clayface qui tombe amoureux de sa moitié inférieure, ou dans l'intrigue principale de Harley qui déclenche involontairement une orgie générale à Gotham : c'est bas de plafond, c'est de plus en plus caricatural et parodique, c'est faussement provoc' (nan mais la censure façon Austin Powers, au bout d'un moment, ça ne fonctionne plus), mais comme ça assume, ça passe à peu près, voir même, si l'on en croit toutes les réactions hyper-enthousiastes des fans et des critiques, c'est très réussi.

Personnellement, je me lasse un peu de l'humour sale gosse de la série, et de l'omniprésence de Harley/Ivy, et c'est d'autant plus frustrant que je reconnais les qualités du programme, son écriture parfois très maline et bien trouvée, et son doublage impeccable. Après... mwébof.

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Un film, un jour (ou presque) #1758 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Meet Cute (2022)

Publié le 2 Février 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, NBC, Peacock, Review, USA, Drame, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Meet Cute (2022) :

Lorsqu'elle rencontre Gary (Pete Davidson), un new-yorkais discret et cinéphile, Sheila (Kaley Cuoco), une jeune femme suicidaire, passe une soirée agréable avec lui, et lui avoue qu'elle utiliser une machine temporelle pour revivre encore et encore la même soirée...

Supposément une comédie fantastique diffusée sur Peacock et appliquant la formule de la boucle temporelle façon Un jour sans fin au genre de la comédie romantique, après Palm Springs et Un Jour sans fin, justement (qui était une comédie romantique, ne l'oublions pas), ce Meet Cute est en réalité... quelque chose d'un peu différent.

On est en effet plus proche d'un drame indépendant façon mumblecore, adapté d'un script de la Black List (lol), et qui nous présente une Sheila dépressive, désespérée et psychotique (Cuoco la joue très intense et caricaturale) qui décide de manipuler intégralement la vie de Gary pour améliorer l'existence de ce dernier, et pour avoir une relation parfaite avec lui.

C'est inutilement bavard, existentialiste, avec un humour noir, absurde et sec, des métaphores pas très probantes (sur la dépression, les relations, etc) et ça fait le choix de présenter une Sheila globalement antipathique, tout en tentant désespérément de donner du corps à la romance principale, ce qui ne fonctionne jamais vraiment.

La mayonnaise n'a donc pas du tout pris en ce qui me concerne, et le tout a fini par tomber à plat, dans une dernière ligne droite qui oublie totalement la comédie, la romance, et vire dans le larmoyant et l'émotionnel un peu forcé.

Et puis je me répète, mais j'ai vraiment eu du mal avec les choix d'interprétation de Cuoco.

2.25/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1757 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Moonshot (2022)

Publié le 1 Février 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, HBO, Review, St Valentin, USA

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques... 

Moonshot (2022) :

Dans un futur proche, l'homme a colonisé Mars. Walt (Cole Sprouse), pas très futé ou diplômé, rêve de partir dans l'espace, et lorsqu'il s'éprend de Ginny (Emily Rudd), qui part pour Mars, il n'a qu'une envie : rejoindre sa bien-aimée sur place. Pour cela, il se fait passer pour le compagnon de Sophie (Lana Condor), une jeune femme brillante, studieuse et organisée, qui part pour la Planète Rouge, où se trouve son petit-ami. Mais le voyage est compliqué, tout comme les relations de Walt et de Sophie...

Une comédie romantique assez originale, malgré les nombreuses critiques américaines négatives accusant le film d'être générique et sans imagination : au contraire, j'ai trouvé l'univers présenté ici sympathique et relativement original (pour une comédie romantique), avec de multiples idées çà et là, et un certain sens de l'humour qui fonctionne plutôt bien.

Je ne partais pourtant pas convaincu : non seulement c'est une production Greg Berlanti, mais en plus, la mise en place du tout est un peu maladroite. Heureusement, le film trouve rapidement sa vitesse de croisière et s'avère tout à fait agréable à suivre. 

Tout au plus pourra-t-on lui reprocher de s'essouffler dans sa dernière ligne droite, une fois sur Mars, ainsi qu'une alchimie assez limitée entre Condor et Sprouse, ce qui affaiblit un peu le côté romance.

Mais dans l'ensemble, c'était plutôt une bonne surprise.

4/6

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Avenue 5, saison 2 (2022)

Publié le 27 Janvier 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Review, Sitcom, Télévision, HBO, USA

Je ne vais pas mentir : je ne garde quasiment aucun souvenir (si ce n'est ce que j'en ai écrit dans ces pages) de la première saison d'Avenue 5, comédie de science-fiction créée par Armando Iannucci (Veep) diffusée en janvier 2020 (il y a près de 3 ans !) sur HBO Max.

Satire sociale pas très probante, rythme mollasson, idées sous-exploitées, ce n'était clairement pas une première année très convaincante, et l'on pouvait s'attendre à une annulation assez rapide... mais non, voilà que débarque une saison 2 de huit épisodes, diffusée en fin d'année 2022 sur HBO Max, dans l'indifférence la plus totale.

Avenue 5, saison 2 (2022) :

Désormais à huit années de voyage de la Terre, et avec des provisions qui s'épuisent, les passagers de l'Avenue 5 tentent bon gré mal gré de s'organiser, alors même que sur Terre, une pénurie de lithium (et un prestige drama racontant les mésaventures de l'Avenue 5) mettent le feu aux poudres...

Et honnêtement, cette nouvelle saison d'Avenue 5 m'a encore laissé mitigé. Les ficelles narratives sont toujours les mêmes : de l'hystérie collective, des personnages tous incompétents et plus bêtes que leurs pieds, des réactions égoïstes et mesquines, de l'absurdité, etc.

Mais la mayonnaise ne prend véritablement qu'à partir de la seconde moitié de saison, une fois que le programme se trouve une direction narrative à proprement parler (un missile envoyé par la Terre pour éliminer l'Avenue 5 et tous les problèmes qu'il cause).

Auparavant, le show erre sans réelle structure ou direction, ressemblant un peu à un patchwork d'idées vaguement amusantes jetées en vrac à l'écran et sous-développées, qui ne convainquent jamais vraiment. Et puis une fois l'idée du missile mise en place, et avec elle une sorte de compte à rebours artificiel, la série se structure un peu, pour s'engager dans quelque chose qui n'est pas sans rappeler les enjeux de la saison 1 (traduction : on répète un peu la même formule).

Les personnages restent à baffer (surtout Karen), les nouveaux ajouts de la saison ne fonctionnent pas vraiment (la romance du Capitaine est sous-développée, le prestige drama terrien est inintéressant, le personnage de Lucy Punch ne sert à rien et n'est même pas très drôle, le cannibale est oublié en cours de route), il faut oublier toute logique ou toute plausibilité scientifique en ce qui concerne les spécificités et les enjeux du voyage de l'Avenue 5, mais au moins, ça se regarde un peu mieux à partir de l'épisode 4 du programme, voire même de l'épisode 3 avec sa visite sur la station "scientifique".

Il y a du mieux, mais encore une fois, le tout est bien moins drôle que les scénaristes ne semblent le penser, et il arrive un moment où le chaos organisé et hystérique autour de personnages incompétents, ça lasse.

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Andor, saison 1 - première partie (2022)

Publié le 21 Janvier 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Star Wars, Critiques éclair, USA, Disney, Review, Drame, Les bilans de Lurdo

Au premier abord, difficile de voire l'intérêt d'Andor, série en 12 épisodes de 40-60 minutes consacrée à Cassian Andor (le Han Solo du pauvre de Rogue One), diffusée sur Disney + depuis septembre dernier : après tout, si Rogue One avait reçu un accueil public et critique honorable (principalement sur la force de ses visuels, et sur une certaine scène mémorable à la toute fin), sa genèse compliquée et les innombrables remontages étaient évidents au visionnage du métrage, avec ses personnages sous-développés et transparents, et son script inutilement brouillon.

Mais non, la magie du révisionnisme Web est passée par là, et à en croire Internet, Rogue One serait un classique mécompris, et le meilleur Star Wars depuis l'Empire Contre-attaque (j'ai déjà dit tout le mal que je pensais de cette formule facile et dépourvue de sens). Et bien naturellement, Andor est, au terme de sa première saison, désormais considérée comme la meilleure série Star Wars de tous les temps, voire même la meilleure œuvre Star Wars de tous les temps, car sombre, adulte et profonde.

*soupir*

Andor, saison 1 - première partie (1x01-06 - 2022) :

Le parcours de Cassian Andor (Diego Luna), un voleur qui, progressivement, en vient à rejoindre la résistance contre l'Empire galactique, et à se trouver par là-même une conscience...

Si je soupire à ce point, c'est parce que je ne peux m'empêcher de penser que tous ceux qui se sont à ce point convertis à l'autel d'Andor pour son traitement plus réaliste, sombre et désabusé, qui ferait de la série la meilleure œuvre SW de tous les temps, oublient souvent aussi que la franchise Star Wars est, à la base, un space opera délibérément fantastique, simple et pulp, accessible à tous les publics. Ce qui n'est clairement pas le cas d'Andor.

Oui, il y a de la place pour toutes les interprétations de l'univers SW, y compris les plus délibérément sombres et cyniques, mais se plaindre (comme on le voit souvent) que la franchise repose trop sur les Jedis ou les Skywalker, qu'elle est trop enfantine, et acclamer plus que de mesure les œuvres qui en cassent les codes (voir aussi The Last Jedi), reviendrait à se plaindre que la franchise Star Trek se concentre trop sur la Fédération et sur Starfleet : c'est passer totalement à côté du sujet de base.

Et si je soupire, aussi, c'est qu'au terme des six premiers épisodes d'Andor, je m'ennuie toujours ferme. De manière assez prévisible, Andor se prend très au sérieux sous la plume de Tony Gilroy, déjà responsable des réécritures de Rogue One, et nous présente une dystopie administrative où, loin de la Force, des Jedis et des Siths, l'Empire écrase le citoyen lambda sous son autorité, et le pousse à magouiller pour tenter de survivre.

Ce qui en passionnera certains, je n'en doute pas. Mais pour le moment, entre le manque cruel de présence de Cassian Andor (pas aidé par des flashbacks inutiles en mode tribu sauvage dans la jungle, à deux doigts du cliché honteux - clichés que l'on retrouve dans les costumes peu inspirés de la tribu des Dhanis), le rythme nonchalant, l'identité musicale inexistante, et les personnages secondaires assez quelconques (je vois tout le monde s'ébaubir devant "un développement lent et puissant de personnages attachants", permettez-moi de rire un peu, pour l'instant, tant tout est très balisé - y compris dans ses quotas), le programme me laisse totalement de marbre.

Tout au plus, je reconnais que ça commence un peu à décoller, avec un épisode 6 qui reste en demi-teinte : après de longs épisodes de mise en place, la série déclenche enfin son casse improbable (encore un, décidément) pour aller dérober la paie remisée dans une base impériale. 

Il était temps, honnêtement : les trois premiers épisodes visaient à détailler, sans réelles conséquences pour le moment, le monde et l'entourage de Cassian (souvent dans ses moindres détails, une tendance que l'on retrouve dans toute la série, qui aime s'attarder sur le quotidien générique et pas très captivant de ses personnages secondaires : la vie de famille difficile de Mon Mothma, la mère juive de Syril Karn, les tracasseries administratives de l'Empire...) ; les trois suivants, eux, menaient à ce casse. Un casse manquant étrangement de rythme et d'énergie (un problème récurrent des rares scènes d'action de la série, et dont je ne sais s'il provient de l'écriture, de la mise en scène académique ou de la réalisation un peu raide), mais s'énervant un peu sur la fin, ce qui est toujours une bonne chose.

Après... encore une fois, pour l'instant, à mi-saison, si la réalisation sobre, les décors évitant au maximum le numérique et le fond vert, et la distribution toujours juste d'Andor sont louables, la série ne suscite qu'une bonne grosse indifférence chez moi et chez les personnes avec qui j'ai regardé le programme.

Loin de l'enthousiasme débridé du Web (cela dit, maintenant, on est habitué aux réactions de l'Internet, où tout est soit une sombre bouse, soit un chef d'œuvre intemporel, et où toute nuance est interdite), je ne peux qu'espérer que les six derniers épisodes de la série dépotent sérieusement, pour justifier la réputation démesurée du show.

(à suivre...)

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Doctor Who - Le Pouvoir du Docteur (2022)

Publié le 19 Janvier 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, UK, Comédie, BBC, Who

Après une saison 13 sérialisée médiocre au possible, et des épisodes spéciaux inégaux en 2022, place à l'ultime épisode spécial de l'ère Chibnall/Whitaker, un Power of the Doctor diffusé en octobre dernier, un peu avant Halloween, et qui n'a pas forcément su convaincre les critiques de par son côté un peu bordélique... 

Doctor Who - The Power of the Doctor (2022) :

Après s'être séparé de Dan, déposé sur Terre, le Docteur et Yaz découvrent une sinistre machination ourdie par les Daleks, les Cybermen et le Maître avec pour objectif l'annihilation de l'humanité...

Difficile de mieux résumer cet épisode spécial effectivement bordélique, qui part dans toutes les directions, multiplie les éléments disparates, les clins d'œil, le fanservice, etc, de manière totalement décousue et désordonnée... du Chris Chibnall typique dès qu'il tente de faire dans l'épique et dans le spectaculaire, en somme.

Et le résultat, c'est un métrage de 90 minutes qui ne séduit ni n'intéresse jamais vraiment, et qui échoue totalement à impliquer émotionnellement dans ce qui est pourtant le baroud d'honneur de son actrice principale. Non seulement parce qu'il déroule des clichés et des rebondissements patauds (le Maître qui se laisse capturer et emprisonner... pour d'obscures raisons ; tout ce qui a trait à Raspoutine), mais aussi parce que Whitaker passe son temps à passer d'une sous-intrigue à une autre, d'un lieu à un autre, finissant par être expulsée de son corps lorsque le Maître le lui dérobe (allergiques au cabotinage de Sacha Dewan s'abstenir !).

De quoi permettre à Chibnall de placer des apparitions anecdotiques de quelques Docteurs précédents et d'autres compagnons, comme autant de clins d'œil et de fanservice qui ne parleront vraiment qu'aux membres les plus âgés de la fanbase... avant de tout boucler de manière précipitée dans les dix dernières minutes de l'épisode spécial, dans un chaos précipité qui lasse plus qu'il ne captive.

Les questions laissées en suspens des multiples saisons précédentes, et tout le reste ? Mieux vaut oublier, Chibnall est passé à autre chose. Toujours frustrante, son écriture brouillonne multiplie les éléments sans lien pour tenter d'en créer un, et au final, on a presque plus l'impression d'un showrunner qui a condensé ici toutes les idées en vrac qu'il avait pour une ou deux nouvelles saisons, et qui a tenté d'en faire 90 minutes semi-cohérentes.

Et pourtant, il y a bien quelques moments qui fonctionnent, de ci de là, et notamment la toute fin, et les adieux du Doc à Yaz : preuve s'il en est que Whitaker et ses compagnons méritaient mieux que ce que Chris Chibnall a su leur proposer.

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Harley Quinn, saison 3 (2022)

Publié le 17 Janvier 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA

Troisième saison des aventures de Harley Quinn, une série qui, progressivement, a délaissé la provocation immature de ses premiers épisodes pour faire une place de plus en plus importante à la relation de Harley et de Poison Ivy, jusqu'à en faire un élément central de son propos, comme pour contrer les accusations de queerbaiting adressées à la première saison.

Un choix qui brosse joyeusement le web dans le sens du poil, mais qui risque aussi de phagocyter une série honnêtement moins drôle et aboutie que les critiques américains (et la série elle-même) ne semblent le penser...

Harley Quinn, saison 3 (2022) :

Alors que Harley et Ivy coulent ensemble des jours heureux, la scientifique peine à assumer ses ambitions écoterroristes ; en parallèle, la relation chaotique de Bruce Wayne et de Selina Kyle amène le riche héritier à se tourner vers le souvenir de ses parents, alors même qu'un long-métrage centré sur leur meurtre est sur le point de sortir en salles...

Pour être très honnête, je mentirais en disant que cette saison 3 m'a particulièrement convaincu.

De plus en plus, en effet, la relation Harley/Ivy est au centre de tout, au point que Poison Ivy devient presque la protagoniste principale de la saison, avec une Harley au second plan de la plupart des intrigues et des épisodes. Cette année, tout tourne autour d'Ivy, de son manque d'assurance, de son anxiété sociale, de ses projets et de ses désirs de terraformer Gotham, avec Harley dans un rôle de personnage-soutien, celui de la petite-amie bruyante et exubérante, qui passe son temps à l'encourager et à essayer de la faire sortir de sa coquille.

Le tout amenant, au fil de la saison, à la transformation de Frank en être tout puissant capable de ramener les plantes mortes à la vie, et à son enlèvement par un Bruce Wayne dépressif afin de tenter la résurrection de ses parents, ce qui déclenche une invasion de zombies végétaux dans Gotham (invasion devant être contrée par la Batfamily et Harley, qui se détourne progressivement du côté obscur).

Cet arc, en filigrane, sur un Bruce Wayne caricatural (comme tous les personnages de la série, cela dit), obsédé par ses parents jusqu'à provoquer une apocalypse, ne fonctionne que partiellement (la caractérisation outrée de tout le monde n'aide pas forcément), même s'il ouvre la porte à un épisode intriguant, qui remet Harley sur le devant de la scène, à l'occasion d'une plongée dans la psyché de Wayne, en mode Batman : The Animated Series. Et la conclusion du tout, avec Bruce envoyé en prison pour évasion fiscale, est à la fois étrangement premier degré et improbable, ce qui laisse dubitatif.

À l'identique, les autres personnages secondaires ne sont pas vraiment bien desservis par la saison : l'épisode spécial consacré au Joker qui se présente à la Mairie de Gotham, en mode sitcom 80s, laisse de marbre, malgré sa grosse dose de fanservice ; les mésaventures de King Shark dans son royaume sont une digression sans réel intérêt ; Clayface qui tourne dans le biopic de Thomas Wayne, c'est uniquement là pour faire du méta avec James Gunn et Billy Bob Thornton ; et James Gordon qui tente lui aussi d'être maire impose de trouver intéressante cette version du personnage, incapable, balbutiante et fébrile.

Bref, dans l'ensemble, quelque chose ne fonctionne pas réellement, cette année, et l'on se retrouve avec une saison tiraillée entre son désir de montrer Harley et Ivy en couple (avec tout un tas de rebondissements inhérents à de la sitcom de couple), celui d'illustrer en filigrane un virage de Harley vers l'héroïsme, et celui d'utiliser les personnages secondaires (et leurs doubleurs) pour partir dans les délires habituels des scénaristes.

Ponctuellement, ça fonctionne (l'épisode sur la psyché de Batman, la visite amusante en Louisiane avec Constantine et Swamp Thing, l'orgie de la Cour des Hiboux, certaines scènes ou idées çà et là) mais ça reste assez frustrant sur la longueur, à cause de ces choix d'écriture, et d'une animation un peu plus sommaire par moments.

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Code Quantum, saison 1 - première partie (2022)

Publié le 15 Janvier 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Science-Fiction, Science Fiction, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Review, NBC, Histoire, Fantastique, Romance, Quantum

À la fois reboot (inutile) et suite de la série originale de 1989-1993 de Donald Bellisario, ce Quantum Leap version 2022 est donc une réquelle dont la diffusion de ses premiers huit épisodes a débuté en septembre dernier, sur NBC.

Au programme, une revisite de l'univers de la série originale, et des protagonistes plus divers, sous la supervision de Martin Gero, showrunner et producteur de The LA Complex, Stargate Atlantis, Bored to Death ou encore Dark Matter...

Code Quantum, saison 1 - première partie (2022) :

Trente ans après la disparition du Dr Sam Beckett dans le cadre du projet Code Quantum, le Dr Ben Song (Raymond Lee), à la tête de la nouvelle version de ce projet, choisit de faire un saut temporel imprévu sans expliquer ses motivations à ses collègues - Magic (Ernie Hudson), directeur du projet, Ian (Mason Alexander Park), le technicien en chef, Jenn (Nanrisa Lee), la responsable de la sécurité, et Addison (Caitlin Bassett), fiancée de Ben et observatrice qui l'accompagne dans tous ses sauts. Désormais perdu dans les couloirs du temps, amnésique, et sautant de corps en corps avec pour seul aide la présence holographique d'Addison, Ben tente de retrouver le chemin de son époque, tout en aidant les personnes dans lesquelles il s'incarne à chaque saut...

Une réquelle assez honorable, je dois dire, même si le tout souffle un peu le chaud et le froid. Déjà, parce que le programme s'est (bizarrement) débarrassé de tout ce qui faisait le charme de la série originale : la musique/le thème principal, l'énergie, l'aspect excentrique de la technologie, les bruitages lors du saut, les règles des sauts originaux (finis, les sauts limités à la vie du protagoniste)... et le charisme de tout ce petit monde (même si ça s'améliore avec le temps, Raymond Lee et Caitlin Bassett mettent du temps à s'imposer).

On sent aussi que la série a fait des concessions aux normes modernes de la télévision, tant à l'écran (la distribution a vu son curseur diversité poussé au maximum) que derrière (l'écriture privilégie une sérialisation plus prononcée, développant toute l'équipe du Projet et ses efforts pour résoudre le problème qui leur est posé), ce qui est une arme à double tranchant : d'un côté, cela permet d'étoffer un peu certaines zones d'ombre et le contexte du Projet Quantum Leap, tout en soulignant les liens avec la série d'origine, mais de l'autre, on s'aperçoit vite que ce développement éclipse un peu trop souvent les aventures de Ben Song, qui manquent fréquemment de substance et d'intérêt.

Car il faut bien l'avouer, la série ne brille pas par son écriture : fréquemment, l'exposition est maladroite, les dialogues simplistes, la caractérisation peu mémorable (la hackeuse repentie et ses daddy issues, *soupirs*) ; les sauts ont une forte tendance à s'appuyer sur la béquille de la nostalgie pour les années 70-80, sans que la direction artistique ne suive vraiment ; les aventures de Ben semblent régulièrement sous-développées...

Rien de rédhibitoire, et il serait faux de dire que la série originale brillait par la profondeur de tous ses scripts. Néanmoins, on ne retient pas grand chose des histoires de cette première demi-saison, si ce n'est l'épisode d'Halloween (un exorcisme qui vire au whodunit) plutôt amusant, qui rappelle l'épisode équivalent de la série originale...

Ajoutez à cela des effets visuels fréquemment très limités (voire même ratés), et voilà, un Quantum Leap 2022 qui ne fait pas de vagues, qui n'est pas exceptionnel, mais qui, étrangement, fonctionne à peu près, ou du moins, semble destiné à fonctionner une fois sa période de rodage terminée.

La série a du potentiel, la distribution n'est pas désagréable, et Gero semble avoir une vision globale pour certaines des grandes lignes du programme (même si j'ai mes doutes sur l'intérêt ou la pertinence de certains de ses choix), donc on verra bien comment tout cela aura évolué au terme de la diffusion de la deuxième moitié de saison (10 épisodes), qui a repris en janvier.

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Un film, un jour (ou presque) #1754 : Secret Headquarters (2022)

Publié le 13 Janvier 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Science-Fiction, Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Paramount, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Secret Headquarters (2022) :

Depuis qu'il a reçu une technologie incroyable des mains d'une entité extraterrestre écrasée sur Terre, Jack Kincaid (Owen Wilson) est The Guard, un superhéros volant à l'armure indestructible. Mais ses missions l'amènent à délaisser son fils Charlie (Walker Scobell), qui ignore tout des pouvoirs de son père... et lorsque Charlie et ses amis Berger, Lizzie et Maya (Keith L. Williams, Abby James Witherspoon, Momona Tamada) découvrent le quartier général secret de Jack, alors que celui-ci est en mission, ils n'en croient pas leurs yeux. Ils vont alors devoir se battre contre les mercenaires d'Argon (Michael Peña), un fabricant d'armes aux ambitions destructrices...

Jerry Bruckheimer + Lorne Balfe (le sbire habituel de Hans Zimmer) + le duo de réalisateurs de plusieurs Paranormal Activity et de Project Power + Owen Wilson + un pastiche des films de superhéros au croisement d'Iron Man, de Spy Kids et de Green Lantern + un jeune protagoniste ayant fait ses preuves dans Adam à travers le temps avec Ryan Reynolds... on aurait pu s'attendre à quelque chose d'un minimum abouti et divertissant.

Mais non, malheureusement, entre un script peu inspiré clairement écrit par des "vieux" (les dialogues des enfants, les choix musicaux, les expressions employées), des effets numériques limités, un montage assez décousu qui donne un rythme bancal au film (ici, on a l'impression que toutes les transitions organiques ont été raccourcies au montage, ailleurs, les raccords sont ratés, ou encore le film a des coups de mou), et une interprétation assez criarde (la nièce de Reese Witherspoon, notamment), le tout tourne très rapidement à vide, jamais particulièrement intéressant, maîtrisé ou original, et avec un vilain placement produit Volkswagen particulièrement maladroit.

Assez raté, tout ça, honnêtement.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1753 : Avalonia, l'étrange voyage (2022)

Publié le 12 Janvier 2023 par Lurdo dans Aventure, Action, Animation, Disney, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Jeunesse, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Avalonia, l'étrange voyage (Strange World - 2022) :

Pays lointain entouré de montagnes infranchissables, Avalonia a longtemps été le lieu des aventures de la famille Clade, menée par Jaeger (Dennis Quaid), un aventurier obsédé par l'idée de franchir les montagnes et disparu en expédition. Son fils Searcher (Jake Gyllenhaal), d'un tempérament plus posé, a depuis découvert le Pando, une plante luminescente qui, rapidement, est devenue une source d'énergie inépuisable pour tout le pays. Jusqu'à ce qu'une maladie étrange frappe le Pando : Searcher, son fils Ethan (Jaboukie Young-White), sa femme Meridian (Gabrielle Union) et un groupe d'explorateurs partent alors à l'aventure dans les entrailles d'Avalonia, pour tenter de découvrir l'origine de ce mal... 

Dernier film d'animation des Studios Disney, écrit par la scénariste de Raya et dirigé par le réalisateur de Big Hero 6, Avalonia a fait un bide monumental, à la fois pour des raisons politiques (Disney a mis fortement l'accent sur la diversité de ses personnages, et Ethan, l'un des co-protagonistes, est ouvertement gay... ce qui est assez mal passé dans certains pays), mais aussi parce que le film a eu droit à un marketing ultra-limité et à une sortie en catimini, notamment en France, pour d'obscures raisons commerciales relatives à Disney +.

C'est dommage, car Strange World déborde d'inventivité visuelle et graphique, rendant un hommage sympathique aux récits d'aventures pulp à l'ancienne et à la science-fiction des 60s : c'est dynamique, amusant, le bestiaire est ludique, et le tout se regarde facilement... même si, pour être totalement franc, ça s'arrête là.

Les problèmes générationnels et autres daddy issues des personnages principaux sont assez convenus, l'écriture est un peu mollassonne (le film devrait avoir beaucoup plus d'énergie et de momentum, en lieu et place de ces occasionnels creux et autres tunnels de dialogue), les thématiques et métaphores (notamment écologiques) sont assez classiques, et le rebondissement de la dernière ligne droite du film aura été deviné bien à l'avance par les spectateurs attentifs, ou qui ont déjà vu Le Voyage Fantastique ou l'Aventure Intérieure.

Et la bande originale de Henry Jackman, particulièrement symphonique et orchestrale, tente d'évoquer, elle aussi, par des envolées épiques et spectaculaires, le travail des compositeurs des années 80, mais ne parvient pas réellement à marquer les esprits (du moins, dans le film, il en va peut-être autrement lors d'une écoute indépendante).

Bref : en tant que film d'aventures, Avalonia est tout à fait honorable, un long-métrage distrayant et bigarré aux visuels et aux idées graphiques qui font presque oublier son script balisé et son exécution assez générique (problèmes déjà présents dans Raya).

Presque.

3.75/6

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Christmas Yulefest 2022 - 39 - Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses Fêtes (2022)

Publié le 24 Décembre 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Science-Fiction, Cinéma, Télévision, Disney, Comédie, Yulefest, Noël, Christmas, Review, MCU, Marvel, USA, Musique

Noël est là : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses Fêtes (The Guardians of the Galaxy Holiday Special - 2022) :

Parce que Peter Quill (Chris Pratt) se sent mélancolique à l'approche des fêtes de fin d'année, les Gardiens de la Galaxie décident de partir pour la Terre, afin de tenter de trouver le cadeau parfait pour Starlord : Drax (Dave Bautista) et Mantis (Pom Klementieff) jettent alors leur dévolu sur Kevin Bacon, l'idole de l'humain, que le duo tente de kidnapper...

Un moyen métrage spécial des Gardiens de Galaxie, chapeauté par James Gunn et avec toute l'équipe habituelle, ainsi que Cosmo le chien (doublé par Maria Bakalova), un Groot musculeux et un Kevin Bacon qui semble bien s'amuser avec tout ça.

La bonne idée, c'est de centrer tout cet Holiday Special sur Mantis, et le duo infernal qu'elle forme avec Drax (un Dave toujours très efficace, mais qui commence à accuser un peu son âge physique - je comprends qu'il ait choisi de mettre un terme à Drax avec le prochain Gardiens) : Pom Klementieff est attachante dans le rôle, et elle se lâche gentiment ici, tout en plaçant quelques moments d'émotion bien sentis dans un métrage festif.

Tout cela se regarde donc sans problème et est très sympathique (notamment le flashback animé), malgré (et là, c'est une préférence personnelle), un côté musical orchestralement inévitablement dérivatif (c'est volontaire, je pense), et qui vire, comme souvent chez Gunn, un peu trop au jukebox des chansons préférées du réalisateur. Rien de bien méchant, cela dit.

4.25/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo : Star Wars - Tales of the Jedi (2022)

Publié le 26 Novembre 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Star Wars, Review, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Action, Aventure, USA, Comédie, Fantastique, Disney

Nouvelle série anthologique Disney+ en six épisodes d'une quinzaine de minutes, supervisés et écrits (pour la plupart) par Dave Filoni, Tales of the Jedi s'inscrit dans la continuité des Clone Wars de ce même Filoni, notamment dans le style graphique du programme, et dans sa distribution vocale...

Star Wars - Tales of the Jedi, saison 1 (2022) :

Six chapitres de la vie d'Ahsoka Tano et du Comte Dooku, à diverses périodes de l'histoire de la République et de l'Empire...

1x01 - Life and Death : la naissance et l'enfance d'Ahsoka, ainsi que la première manifestation de ses pouvoirs d'utilisatrice de la Force, alors que, bébé, elle devient la proie d'un grand félin dans les forêts de sa planète natale.

Une tranche de vie paisible et agréable, joliment mise en images. Rien de plus.

1x02 - Justice : envoyés sur une planète reculée, le Jedi Dooku et son apprenti Qui-Gon Jinn tentent de secourir le fils kidnappé d'un sénateur cruel...

Un épisode intéressant, qui associe des personnages rarement vus ensemble, et qui développe de manière efficace l'ambiguïté de Dooku, prompt à la colère mais alors toujours animé d'intentions bénéfiques. Avec en prime une atmosphère plutôt réussie.

1x03 - Choices : Mace Windu et Dooku enquêtent sur la mort d'une de leurs consœurs Jedi, mais ce qu'ils découvrent ébranle un peu plus la foi de Dooku dans les motifs et l'indépendance de l'ordre...

Un épisode plus axé enquête policière, et qui approfondit intelligemment l'ambivalence croissante de Dooku vis à vis de l'Ordre Jedi et du Sénat. 

1x04 - The Sith Lord : peu de temps après la mort de Qui-Gon aux mains des Sith, Yaddle découvre que Dooku collabore en secret avec Darth Sidious...

La chute de Dooku est ici confirmée, avec un Dooku torturé et moins manichéen que dans les films, un côté synthétique (on est à Coruscant, après tout, Blade Runner n'est pas loin) et épique de la musique, et une Yaddle (Bryce Dallas Howard) qui fait plaisir à enfin voir à l'écran, et qui a droit à un moment de bravoure final très réussi.

1x05 - Practice Makes Perfect : pour aider Ahsoka à s'améliorer, Anakin Skywalker conçoit pour elle un programme d'entraînement contre le Capitaine Rex et un groupe de clones, programme qu'elle passera des années à perfectionner... jusqu'à ce que cela lui sauve la vie à l'occasion de l'Ordre 66.

Un épisode beaucoup plus court et qui développe un peu plus les liens entre Anakin et Ahsoka, ce qui est une bonne chose. À part ça, ce n'est pas non plus un épisode indispensable.

1x06 - Resolve : après la chute de la République et la mort d'Amidala, Ahsoka, désabusée, part en exil mais est bien vite trahie, et traquée par les Inquisiteurs...

Une mini-adaptation d'un roman détaillant la vie d'Ahsoka post-prélogie, cet ultime épisode bouche quelques trous de la vie de la Jedi, expliquant comment elle a repris du service bien après la chute de la République, pour rejoindre la Rébellion. Assez classique, en soi, même si le duel en lui-même est très joliment mis en images et en musique. 

- Bilan saisonnier - 

Un saison courte mais efficace, avec un gros travail visuel, sonore et musical. Sans être indispensable, c'est réussi et ça reste intéressant, même si comme moi, on n'a jamais vraiment suivi Clone Wars ou les séries animées postérieures.

Lucasfilm Animation a donc réussi son pari ici, quand bien même l'on peut se demander si tout cela n'aurait pas pu être condensé en deux moyens métrages de 45 minutes, l'un consacré à Dooku, l'autre à Ahsoka.

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Un film, un jour (ou presque) #1747 : Samaritan (2022)

Publié le 23 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Action, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, USA, Thriller, Amazon, Review

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Samaritan (2022) :

À Granite City, l'affrontement de Samaritan et de Nemesis, deux frères ennemis, est entré dans la légende. Mais désormais, les deux surhommes ne sont plus, morts au terme de leur combat fratricide. Le jeune Sam Cleary (Javon Walton), cependant, est persuadé que Samaritan est toujours vivant, vivant sous les traits de Joe Smith (Sylvester Stallone), l'un de ses voisins... et lorsque Cyrus (Pilou Asbæk), un criminel, décide d'endosser l'identité de Nemesis pour semer le chaos dans la ville, Smith est contraint de reprendre le combat...

Un film de superhéros semi-indépendant diffusé sur Amazon, au script initial adapté en comic-book, et qui finit ici par trouver une incarnation cinématographique avec Sylvester Stallone dans le rôle principal. Un Stallone vieillissant et un peu trop boursoufflé/botoxé pour son bien, mais qui reste crédible en superhéros à la retraite, épuisé et en quête de rédemption.

En soi, le film (signé Julius Avery, réalisateur d'Overlord) n'apporte pas grand chose de neuf au genre : il évoque Incassable, le méchant et ses visées politico-socio-anarchiques est un croisement entre le Bane de Nolan et le Joker de Todd Phillips, le tout rappelle bon nombre de films où un vieux héros ronchon finit par reprendre du service au contact d'un jeune enfant enthousiaste, et Stallone reste en pilotage automatique pendant les deux premiers tiers du métrage.

Mais contrairement à la majorité des films à faible budget de ce type, qui font visuellement très pays de l'est, ici, Samaritan assure le spectacle dans sa dernière ligne droite : une grosse scène d'action spectaculaire, au cours de laquelle Stallone se réveille et retrouve sa vigueur d'antan, avec un rebondissement scénaristique télégraphié mais qui fonctionne tout de même, et un final satisfaisant sur de nombreux plans.

Dans l'ensemble, donc, un métrage plutôt agréable à suivre, malgré ses limites apparentes, très DTV. Mais ça reste une surprise relativement sympathique, surtout si l'on n'en attend rien à la base.

3.75 - 0.25 pour les effets numériques laids utilisés pour rajeunir Stallone dans les flashbacks = 3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1743 : Batman et Superman - La bataille des super fils (2022)

Publié le 17 Novembre 2022 par Lurdo dans Animation, Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Jeunesse, DC, Review, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Batman et Superman - La bataille des super fils (Batman and Superman : Battle of the Super Sons - 2022) :

Lorsque Starro commence à prendre le contrôle de l'humanité, et notamment de Batman et de Superman, seuls les fils de ces superhéros peuvent arrêter cette menace : Jonathan Kent (qui vient de découvrir que son père est Superman et que lui aussi a des superpouvoirs) et Damian Wayne font alors équipe pour mettre un terme aux plans de l'étoile géante venue de l'espace...

Après un métrage Green Lantern assez quelconque et générique, les films d'animation DC continuent leur petit bonhomme de chemin, en s'intéressant cette fois-ci aux enfants de leurs superhéros, clairement en partie motivés par le succès de la série Superman et Loïs et par l'utilisation de Starro dans le Suicide Squad de James Gunn.

Ce qui, pour moi qui ai toujours eu du mal avec Damian Wayne, en plus de n'avoir aucun intérêt pour le personnage de Jonathan, n'était pas forcément le postulat le plus intrigant.

Et puis finalement, ce métrage s'est avéré une bonne surprise. On pourra toujours débattre du bien fondé du toutéliage des origines de Starro et de Kal-El (même s'il est suivi d'un joli générique rétro, en images fixes), reste que dans l'ensemble, ce Battle of the Super Sons a la bonne idée de rester toujours ludique et léger.

Et ce dès sa première demi-heure, en réalité une origin story de Jonathan, qui découvre ses pouvoirs et son héritage, avant de s'associer à un Damian toujours grincheux pour sauver le monde.

Le tout avec un style graphique en 3D cell-shadée qui n'est pas sans rappeler celui de Iron Man : Armored Adventures, ce qui est loin d'être une mauvaise chose et change un peu des métrages DC précédents. 

Bref, c'est sympathique, optimiste, positif et assez attachant, ce qui fait assez plaisir. 

4.25 + 0.25 pour Batcow = 4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1740 : Black Adam (2022)

Publié le 14 Novembre 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, DC, DCEU, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Black Adam (2022) :

À Kahndaq, pays du Proche-Orient occupé par les forces militaires d'Intergang, Teth Adam (Dwayne Johnson), un antique héros de légende, est libéré de sa prison par une archéologue (Sarah Shahi) et son équipe. Rapidement, cependant, il s'avère qu'Adam est violent et radical, prêt à tuer et à éliminer tous ceux qui tentent d'opprimer son pays. Amanda Waller (Viola Davis) envoie alors la Justice Society - Hawkman (Aldis Hodge), Docteur Fate (Pierce Brosnan), Atom Smasher (Noah Centineo) et Cyclone (Quintessa Swindell) - pour tenter de l'arrêter...

Mouais. Project DC né il y a des années et porté à bout de bras (musclés) par The Rock pendant tout ce temps, Black Adam était une tentative de donner ce rôle de libérateur superhéroïque à Johnson, sans forcément l'intégrer directement à la mythologie de Shazam (dont provient le méchant Black Adam), traitée sur un ton nettement plus léger par David F. Sandberg et Zachary Levi. Pour Dwayne, son Black Adam est une figure tragique,  sérieuse et sombre, digne d'être le sujet de son propre film... mais ça ne marche pas vraiment.

Attention, ce n'est pas un échec, et il y a quelque chose d'intéressant au cœur de ce métrage, sur la manière dont les superhéros délaissent habituellement les peuples étrangers, sur l'interventionnisme des superhéros, etc. Mais Black Adam se veut tellement dark et gritty (sans vraiment l'être, en réalité, ni rien oser de radical - si ce n'est Adam qui exécute des dizaines de sous-fifres anonymes sans broncher, en ponctuant le tout de quelques punchlines, soit une vision très immature de la radicalité et de la badassitude), tente tellement d'être un récit dramatique et sérieux (mais pas trop quand même), qu'il en vient à étouffer le charisme de Dwayne Johnson, et à ressembler à une suite sans grande saveur de scènes d'action numériques toutes plus bourrines les unes que les autres.

C'est notamment vrai dans le climax final contre un démon très très moche et mal finalisé (qui n'est pas sans évoquer le dernier acte tout aussi médiocre du premier Wonder Woman, avec son Ares numérique), mais avec quelques moments sympathiques : à l'image du film, un film trop générique, trop serious shit, trop souvent en pilotage automatiqueprobablement aussi trop influencé par d'autres œuvres du même genre (toute la présentation de la Justice Society, en plus d'être affreusement précipitée, lorgne fortement sur les X-men), et dont la bande originale est insipide (en tout cas à l'écran)... mais qui, l'espace d'une scène ou d'un dialogue, semble reprendre vie de ci de là.

Hodge, Brosnan et Swindell, notamment, sont efficaces, les muscles de Dwayne aussi, et le toutéliage à l'univers de Shazam (ainsi qu'au DCEU avec le caméo final) fonctionne... mais le reste laisse de marbre.

Un petit 3/6, et encore...

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE ANIMATION - Star Trek : Lower Decks, saison 3 - suite et fin (2022)

Publié le 13 Novembre 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Avec encore 5 épisodes au compteur, Lower Decks n'a plus beaucoup de temps pour rendre sa saison 3 marquante ou mémorable. Pour le moment, après une demi-saison, c'est en effet loin d'être le cas, avec beaucoup de surplace et de gags prévisibles - tout en proposant, il faut bien l'avouer, une série qui reste bien produite et agréable à regarder.

Star Trek : Lower Decks, saison 3 - suite et fin (2022) :

- 3x06 : Le Cerritos arrive en orbite de Deep Space Nine, pour y négocier un traité commercial avec les Karemma...

Soyons francs : autant j'ai vraiment apprécié cet épisode hommage à Deep Space Nine, avec Armin Shimerman et Nana Visitor à la distribution, avec le thème principal de DS9, avec tout l'environnement de la meilleure série Star Trek à ce jour... autant niveau contenu, c'était assez creux, ou plutôt, c'était un assemblage de sous-intrigues qui, dans un épisode normal, serviraient de remplissage.

Quark et ses magouilles, Tendi et ses origines orionnes, Boimler qui joue au Dabo, Mariner qui fait la connaissance des copines de sa petite-amie... oui, tout le monde a quelque chose à faire, ce qui est rafraîchissant, mais au final, ça reste très anecdotique.

Mais j'ai tout de même vraiment aimé.

- 3x07 : La vie de Peanut Hamper, exocomp rebelle ayant quitté le Cerritos, et tentant de trouver un nouveau but à son existence sur une planète lointaine peuplée d'hommes-oiseaux...

Un épisode assez étrange et polarisant, car totalement centré sur cette planète de volatiles à l'esthétique très "village des Ewoks", et sur une histoire de rédemption assez classique dans sa forme comme dans son fond.

Étrange et polarisant, car assez typique des digressions de Mike McMahan, le showrunner, comme par exemple sur Solar Opposites (qui consacre des pans entiers d'épisodes et de chaque saison à une intrigue secondaire détachée des personnages principaux), et évoquant étrangement les multiples pseudo-rédemptions de Cartman dans South Park, avec ce twist final qui rend le reste de l'épisode plus ou moins caduque.

Ça paraîtra audacieux et osé à certains, ça frustrera d'autres spectateurs (d'autant que Peanut Hamper, issue du season finale de la saison 1, est à la limite de l'insupportable) : personnellement, je reste mitigé.

- 3x08 : Mariner et ses amis prennent part à Crisis Point 2, un holoprogramme cette fois-ci écrit par Boimler... mais ce dernier ne semble pas être motivé par l'histoire dont il est le héros.

Encore une suite directe, cette du premier Crisis Point de la saison 1, pour une séquelle forcément un bon niveau en dessous, de l'aveu même de Boimler. Il faut dire qu'en séparant les quatre protagonistes pour envoyer Boimler dans une quête spirituelle, à la recherche du sens de la vie et de la mort (suite au "décès" de son clone), les scénaristes ne font qu'affaiblir les dynamiques du groupe et du récit : ça reste amusant à suivre, mais finalement assez prévisible et vain.

Pas désagréable, notamment si l'on adore le côté fanservice de la série (caméo de Sulu en prime), mais pas exceptionnel.

- 3x09 : Une journaliste monte à bord du Cerritos pour couvrir le projet Swing-By, lancé par le Capitaine Freeman, et cette dernière exige que tout le monde se tienne à carreau... mais Mariner fait des siennes.

La fin de saison est quasiment là, et cela se traduit, comme souvent, par un récit qui se structure un peu plus, et qui présente beaucoup d'enjeux de dernière minute. On retrouve ainsi la station 80, promise pendant toute la saison, et le script tente d'être roublard, en laissant croire que Mariner, qui passe tout son temps à désobéir aux ordres, est la taupe de la journaliste (ce qui n'est pas le cas, évidemment).

Sauf que l'écriture manque un peu de subtilité et ne parvient pas vraiment à convaincre sur ce point, ni sur la manière dont Mariner est rapidement mise au ban par tout l'équipage, y compris sa petite-amie (en même temps, si la relation avait été plus développée, cette rupture aurait pu avoir plus de poids).

Pas mauvais, mais pas non plus très réussi, et avec une chute finale ô combien télégraphiée.

- 3x10 : Suite à l'échec du Projet Swing-By, le Cerritos et toute la classe California risque d'être remplacée par les vaisseaux automatisés de l'Amiral Buenamigo ; désespérée, le capitaine Freeman lui lance un ultime défi...

Et voilà, un season finale pétaradant et spectaculaire, comme d'habitude, qui toutélie de manière un peu précipitée tous les éléments de la saison (Rutherford, les drones, les missions du Cerritos, Mariner, etc) pour leur apporter une conclusion satisfaisante.

On pourra toujours reprocher au tout d'être catapulté, pour que tout soit bouclé en une vingtaine de minutes, quitte à revenir à un status quo très prévisible, mais bon... c'est assez efficace, et j'avoue que l'opposition vaisseaux California qui se serrent les coudes vs drones destructeurs décérébrés du Texas a un petit côté message politique passé en filigrane qui m'amuse (qu'il soit volontaire ou non).

- Bilan saisonnier -

Lower Decks reste une série frustrante, honnêtement : les personnages ont bien évolué, le rythme s'est calmé, les scénaristes maîtrisent désormais le bon dosage de fanservice à utiliser sans que cela paraisse trop gratuit, ils savent comment créer de la continuité et des moments spectaculaires... et pourtant, ils perdent quand même une moitié de leur courte saison en digressions fantaisistes qui font sourire, certes, mais qui sont aussi immédiatement oubliables.

C'est dommage, car la production est capable du meilleur, mais semble se refuser à installer de véritables conséquences aux évènements subis par ses personnages, préférant les loners rigolards à quelque chose de plus construit. C'est un choix, mais cela résulte inévitablement en une fin de saison précipitée, qui perd en efficacité ce qu'elle gagne de mise en place de dernière minute.

M'enfin bon. Ça reste dans le top 2 des séries Star Trek diffusées depuis Deep Space Nine, et c'est déjà un bel effort.

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE ANIMATION - Star Trek : Lower Decks, saison 3 - première partie (2022)

Publié le 12 Novembre 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Après une saison 2 ayant fait preuve d'une évolution du programme dans une bonne direction, moins hystérique et creuse, Star Trek Lower Decks revient pour une troisième saison à la diffusion entamée en août dernier, et composée, comme toujours, de 10 épisodes...

Star Trek : Lower Decks, saison 3 - première partie (2022) :

- 3x01 : Mariner et ses amis font tout leur possible pour prouver aux yeux de la loi que le Capitaine Freeman n'est pas responsable de la destruction récente de la planète Pakled...

Un épisode de reprise assez sérialisé et (relativement) sérieux, sans rien d'exceptionnel (hormis peut-être Mariner qui exprime brièvement son affection pour sa mère), qui trouve tout de même le temps de placer un gros clin d'œil à Star Trek First Contact (avec James Cromwell qui reprend son rôle, et une réutilisation de toute la musique de Goldsmith et de Magic Carpet Ride), toujours à mi-chemin entre l'hommage et le fanservice creux. Pas désagréable, sans plus.

- 3x02 : Alors que Boimler décide de dire "oui" à toutes les nouvelles opportunités se présentant à lui, ce qui fait de lui la proie d'un chasseur sanguinaire, Mariner accompagne Ransom en mission, en orbite d'une planète hédoniste...

Sans plus, à nouveau. Amusant d'entendre JG Hertzler reprendre son rôle de Martok pour une session de simili-Atmosfear, mais à part ça, la sous-intrigue de Boimler est assez prévisible, et celle de Mariner et compagnie, qui finit en mode Joe contre le volcan, fait sourire... mais ça s'arrête là.

- 3x03 : Le Cerritos et un équipage rival se partagent le nettoyage d'une colonie spatiale jonchée de rochers capables de générer des visions oniriques ou cauchemardesques...

Des personnages tous en mode ultra-jaloux et compétitif, ça peut s'avérer lassant, même si le côté "visions fantasmées" est plutôt amusant (j'avais totalement oublié que Mariner était LGBTQ), bien que sans grande imagination, et que le toutéliage global de l'intrigue fonctionne assez bien. Pour l'instant, cela dit, la saison reste relativement anecdotique.

- 3x04 : Alors que l'équipe des ingénieurs du Cerritos accompagne le Capitaine dans un spa intergalactique pour y purger son stress et sa fatigue, Mariner et compagnie traversent les bas-fonds du vaisseau pour tenter de prendre de vitesse la Delta Shift, qui a prévu de tricher à la loterie de bord, avec pour prix de nouveaux quartiers luxueux...

Encore un épisode assez basique, à vrai dire : ce n'est pas mauvais, mais ça ne cherche jamais à surprendre ou à dépasser son postulat de départ, et la résolution des deux sous-intrigues est vraiment cousue de fil blanc.

- 3x05 : Suite à un dysfonctionnement de son implant, Rutherford est victime d'un dédoublement de personnalité, avec sa moitié rebelle et hostile qui prend le contrôle de son corps...

Un peu de développement de Rutherford, pas désagréable, mais pas exécuté de manière très originale, en mode double maléfique qui se conclut par une course de navettes dans l'esprit de l'ingénieur (course d'ailleurs formellement étrangement molle). La sous-intrigue parallèle de Mariner et Boimler qui représentent Starfleet lors d'un salon de l'emploi et se disputent avec les autres stands, mouais bof.

- Bilan de mi-saison -

Pour l'instant, une saison 3 peu marquante et mémorable, et c'est bien dommage : la série se contente un peu de faire du surplace narratif, et de rester dans ses clichés habituels, avec peut-être une porte ouverte sur un développement ultérieur plus intéressant de Rutherford.

Mais jusqu'à présent, il y a un vrai manque d'enjeux, et les quelques pistes laissées çà et là (Mariner et sa constante rébellion, l'expérience subie par Rutherford, l'archéologue qui laisse ses coordonnées à Mariner, la Station 80... ) sont encore trop faibles pour vraiment convaincre.

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Un film, un jour (ou presque) #1736 : SEMAINE ANIMATION - Les Minions 2 : Il était une fois Gru (2022)

Publié le 8 Novembre 2022 par Lurdo dans Aventure, Action, Comédie, Animation, Jeunesse, Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, France, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Minions 2 : Il était une fois Gru (Minions - The Rise of Gru - 2022) :

Lorsque les Vicious 6, la plus grande bande de criminels, se débarrasse de Will Karnage (Kevin Kline), Gru fait tout pour les rejoindre, mais bien vite, il finit par dérober une pierre mystique chinoise aux Vicious 6, qui se jettent à ses trousses...

Énorme bof pour ce second film Minions, alors que j'avais plutôt apprécié le premier volet, très "les Minions à travers les âges". Là, malheureusement, plein de choses font que cette suite, sortie 5 ans après le premier volet, ne fonctionne pas vraiment.

Déjà, le fait qu'en lieu et place d'un réel Minions 2, ce métrage est plutôt un Moi moche et méchant 4 centré en très grande partie sur Gru et sa relation avec Will Karnage. Ce qui, forcément, n'est pas franchement intéressant (déjà que Moi, moche et méchant 3 peinait à convaincre), et relègue les Minions à de la figuration pendant une grosse partie du métrage.

Et lorsque les Minions repassent sur le devant de la scène, c'est pour apprendre le kung-fu avec le personnage de Michelle Yeoh... pas très inspiré, pas très drôle, pas très rythmé, le film se traîne gentiment jusqu'à un grand final WTF, durant lequel les méchants se transforment magiquement en animaux kaijus, pour affronter Gru, Karnage et les Minions.

Bof, bof, bof, tout ça, pas aidé par le doublage - je l'ai vu en VF (pas eu trop le choix), et là où la VO propose Steve Carell, Kevin Kline, Lucy Lawless, Dolph Lundgren, Danny Trejo, JCVD, ou encore Michelle Yeoh, en France, on a Gad Elmaleh, Claudia Tagbo, et quelques autres noms éminemment oubliables.

La franchise tourne clairement à vide, et il serait temps de la laisser se reposer un peu.

2.25/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Stranger Things 4 (2022)

Publié le 6 Novembre 2022 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Stranger Things 4 (2022) :

Alors que la bande habituelle est désormais éparpillée aux quatre coins du pays, une nouvelle menace se profile à Hawkins : Vecna, un être tout puissant vivant dans l'Upside Down, contacte psychiquement les jeunes troublés de la ville, pour les tuer de manière sanguinaire et onirique. Mais sans les pouvoirs d'Eleven, la situation est des plus compliquées à gérer...

Trois ans après une saison 3 plutôt agréable et surprenante, voici une saison artificiellement divisée en deux parties, une première constituée de 7 épisodes à la durée oscillant entre 70 et 100 minutes, une deuxième de deux épisodes dont un final de près de 2 h 20, soit de véritables mini-longs-métrages étirés en longueur... et ça se ressent très vite dans la narration.

La série en est en effet à un point où la carte blanche de Netflix lui fait probablement plus de mal que de bien : le récit est intéressant, les personnages sont attachants, les effets sont réussis (Vecna, notamment, est un méchant mémorable et très convaincant, bien que clairement et ouvertement très inspiré de Freddy Krueger - avec caméo de Robert Englund en prime), les thématiques ne sont pas inintéressantes (les traumatismes refoulés, le pardon, le deuil, la culpabilité...) et l'interprétation est solide (Sadie Sink est excellente), mais il y a une telle abondance de sous-intrigues, de personnages secondaires et d'éléments gratuits que le tout finit par paraître brouillon et fréquemment superflu.

D'autant que la bande d'adolescents est de plus en plus éparpillée, et que les sous-intrigues qui en découlent laissent un peu de marbre : autant l'enquête à Hawkins est intrigante et captivante, autant les tribulations de Mike, Will (et son semi-coming out), Jonathan et Argyle (huhu, de l'humour de stoner, trop drôle) n'intéressent jamais vraiment. 

À l'identique, une part démesurée de la saison est consacrée à Hopper en Russie, aux mains de soviétiques caricaturaux, et à son sauvetage par Joyce et Murray, ce dernier étant clairement pensé comme un comic relief en contrepoids du reste du show... sauf que ça ne marche pas vraiment : c'est longuet, pas très drôle, ça semble principalement là pour expliquer la perte de poids de David Harbour et lui donner des scènes d'action explosives (une évasion improbable, et un combat armé de l'épée de Conan *soupir*), bref, ça sent le remplissage abusif, pour une sous-intrigue qui, dans une série normale, aurait été condensée en un épisode.

Et puis il y a Eleven, qui nous refait une saison 2, à savoir : elle part à l'autre bout du pays, isolée de ses amis, pour tenter de se chercher et, ici, de retrouver ses pouvoirs - une succession de scènes de laboratoire répétitives avec Matthew Modine et Paul Reiser, et encore une fois, une absence quasi-totale d'interactions avec les autres personnages adolescents de la série.

Il y a d'autres défauts : des digressions inutiles, une caractérisation très années 80 de la pléthore de bullies qui parsèment cette mi-saison, une panique satanique pas forcément très probante, des rebondissements pas forcément surprenants (l'identité de Vecna)... mais finalement, ça ne gêne pas trop.

Oui, cette saison est pleine de défauts, à commencer par son rythme et sa structure, et son intérêt se délite un peu à mesure que l'on se rapproche du grand final (un grand final à rallonge, avant et après le climax et la défaite de Vecna) mais son noyau reste solide et intéressant, bien exécuté (les meurtres de Vecna, le toutéliage qui l'entoure) et attachant.

Cela dit, je mentirais en disant que la dernière ligne droite de la saison et sa conclusion à rallonge ne m'ont pas un peu fait décrocher pendant quelques minutes, et l'on ne m'ôtera pas de l'idée qu'à trop chercher le spectaculaire (qui est bien présent, attention), l'émotion larmoyante et la débauche de moyens, la série perd d'autant en efficacité.

Dans cette saison 4 XXXL de 12 ou 13 heures, il y avait probablement de quoi tailler dans la masse, et produire 8 ou 10 épisodes de 45-60 minutes, pour obtenir un produit final plus rythmé et structuré. Mais pour cela, il aurait probablement fallu oser élaguer tant le récit que cette distribution de personnages qui sans cesse croit en nombre, sans que personne d'important ne soit réellement en danger au fil des évènements...

En l'état, Stranger Things 4 se regarde très bien, mais c'est tout de même un peu le bordel...

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 50 - The Superdeep (2020)

Publié le 3 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Russie, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Superdeep (2020) :

Dans les années 80, une épidémiologiste russe, Anna Fedorova (Milena Radulovic), est chargée d'accompagner une équipe militaire jusqu'au forage profond de Kola, en réalité le site d'une base de recherches secrète soviétique qui ne répond plus. Sur place, elle découvre qu'un champignon souterrain inconnu a contaminé les chercheurs de la base, et se propage de corps en corps, les transformant en êtres grotesques n'ayant qu'un but : se multiplier et dominer le monde...

Ouhlà, ce n'était pas bien du tout, tout ça. Un long-métrage russe tourné à la fois en anglais et en russe (ce qui donne de la post-synchro et de l'interprétation assez bancales), et qui lorgne fortement sur bon nombre d'influences évidentes, très maladroitement digérées, et avec des résultats nettement inférieurs aux modèles copiés : The Thing, Dead Space, The Last of Us, Lovecraft, etc, autant de récits gentiment photocopiés par un scénario austère et glacial, très mal rythmé et caractérisé, et à la mise en images (réalisation et montage) cache-misère vraiment peu probante.

L'espace d'une scène ou deux, ça fait illusion, mais le tout est tellement décousu et dérivatif qu'au final, il y a mieux à faire que de perdre deux heures devant ce métrage jamais maîtrisé, à la nostalgie inutile, venant des pays de l'Est.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 47 - Significant Other (2022)

Publié le 2 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, USA, Paramount, Critiques éclair, Review, Romance

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Significant Other (2022) :

Ruth (Maika Monroe), une jeune femme souffrant d'anxiété et Harry (Jake Lacy), son compagnon, décident de partir en randonnée dans les montagnes du Nord-Ouest Pacifique. Rapidement, cependant, ils sont confrontés à une forme de vie tombée des étoiles, qui va radicalement changer leur destin...

Un film d'invasion extraterrestre qui décline la bonne vieille formule de The Thing ou des Body Snatchers, avec son alien tentaculaire (qu'on ne voit jamais) qui prend l'apparence et la personnalité des humains qu'il tue, et qui sert d'avant-garde d'une force d'invasion imminente.

Ce qui, sur le papier, donne un récit assez cousu de fil blanc (attention, SPOILERS quand même) : ils rencontrent l'alien, l'alien possède Harry, tue quelques quidams qui passaient par là (façon T-1000), Ruth tente de s'échapper et finit par utiliser ses anxiétés et ses faiblesses (surlignées tout au long du film) pour en faire des forces et vaincre l'envahisseur.

Le tout en mode film indépendant semi-elevated, où le gros du film est consacré aux problèmes de couple et d'anxiété de Ruth, avant que les choses ne s'énervent un peu dans la dernière demi-heure - mais un peu seulement, en fait, car il émane de ce métrage un sentiment d'inabouti, avec des rebondissements pas très convaincants (le requin), des éléments totalement oubliés (jamais Ruth ne s'intéresse au vaisseau spatial sur la plage), une anxiété à la limite de l'autisme, et une conclusion en queue de poisson, qui frustre plus qu'elle ne convainc.

Pas désagréable, relativement bien filmé, mais assez moyen, au final.

3/6

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