Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Babylon 5 - The Road Home (2023) :
Deux ans après la fin de la Guerre des Ombres, sur le point de quitter Babylon 5 pour endosser son rôle de Président, John Sheridan (Bruce Boxleitner) se retrouve propulsé dans l'espace et le temps, et découvre des réalités alternatives, alors même qu'il n'a qu'une chose en tête : rentrer dans sa dimension et retrouver Delenn (Rebecca Riedy)...
Plus de 20 ans après la fin de la franchise Babylon 5, Warner ressuscite ce space-opéra incontournable d'entre les morts et, sous la plume de JMS, le papa de Babylon 5, reprend comme si de rien n'était, mais sous une forme animée (les multiples acteurs décédés parmi la distribution imposant cette solution inélégante mais incontournable).
Au programme, le multivers (décidément très à la mode) à la sauce Babylon 5, soit l'occasion pour JMS de ramener tous les personnages du passé de la franchise pour un dernier baroud d'honneur... et aussi de rebooter la franchise Babylon 5 de manière avouée, en finissant par un discours d'une Ivanova alternative s'adressant peu ou prou au spectateur pour lui dire "on est partis longtemps, mais nous sommes de retour, et pour de bon".
Et après tout, relancer la franchise Babylon 5 dans une réalité alternative passée, au début des aventures de Sheridan et compagnie, pour partir dans une direction autre, sans Ombres, peut être intéressant et économique, surtout sous forme animée, maintenant que les personnages, les décors et les vaisseaux ont été conçus et sont faciles à animer.
Après, reste à voir si la demande existe vraiment au delà des fans les plus hardcore (et même ceux-là ont accueilli le film assez fraîchement - il n'y a pas pire critique que les fans hardcore d'une franchise) : ce n'est pas l'animation relativement sommaire (surtout dans les affrontements spatiaux) qui va taper dans l'œil des spectateurs novices, en tout cas, et ce téléfilm ne tient pas réellement la main de ces derniers pour leur expliquer le pourquoi du comment (même si, techniquement, ça m'a paru assez clair).
Cela dit, je ne me suis pas ennuyé, malgré quelques passages un peu maladroits niveau écriture, notamment vers la fin, et une représentation pas très inspirée des Ombres : en l'état, c'est un bon point de départ pour d'autres métrages animés, mais ça ne restera pas forcément dans les mémoires.
3.75/6
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Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (Guardians of the Galaxy vol. 3 - 2023) :
Parce que son créateur, le Maître de l'évolution (Chukwudi Iwuji), est bien décidé à récupérer sa création, Rocket est attaqué par Adam (Will Poulter) et mortellement blessé. Pour le sauver, les Gardiens de la Galaxie montent alors une expédition pour découvrir les origines de Rocket, et retrouver son créateur...
Le voilà, l'ultime volet de la trilogie des Gardiens de la Galaxie de James Gunn, désormais "passé à l'ennemi" pour chapeauter l'univers DC Comics, une trilogie très sympathique, même si elle m'aura peut-être moins enchanté que bon nombre de critiques (probablement parce que j'ai du mal avec les tics de Gunn en matière d'illustration musicale et de ressorts émotionnels).
Et pour être tout à fait franc, je mentirais en disant que je n'ai pas un peu levé les yeux au ciel, ici et là, devant ce Gardiens 3 : après tout, on peut très bien considérer qu'il n'y a rien de plus facile que d'émouvoir le spectateur en lui présentant un grand méchant pseudo-Mengele qui garde en cage, brutalise et torture des pauvres bêtes innocentes et mignonnes, voire pire, des enfants adorables. Et les tendances musicales envahissantes de Gunn, ainsi que sa propension à caser sa femme et ses copains dans pleins de petits rôles, sont ici toujours présentes, et toujours aussi frustrantes par moments.
Seulement pour le coup, ça fonctionne globalement assez bien. Probablement mieux que le 2, à mes yeux, et ce malgré une durée un peu plus importante encore : ça m'a paru mieux rythmé, l'émotion sonne plus juste, les adieux de la fine équipe sont réussis (sans sombrer dans le pathos d'un kill your darlings whedonien gratuit), les effets spéciaux sont très réussis, et même les caméos gratuits sont plutôt amusants (Fillion !).
Après, ce n'est pas parfait, comme je le disais, Adam Warlock est un peu victime d'une flandérisation à la Drax, Muscle Groot avec la voix non-filtrée de Vin Diesel, ça passe moyen, il y a quelques moments inutiles, la bande originale ne trouve pas sa place et j'ai toujours autant de mal avec Peter/Gamora, mais bon, dans l'ensemble, le film est assez réussi, et probablement mon préféré de la trilogie.
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Après un premier trio d'épisodes inégaux, et trois autres qui redonnaient un peu de poil de la bête au programme - sans être forcément exceptionnels ou parfaits - , la saison 2 de SNW continue son petit bonhomme de chemin, avec trois nouveaux épisodes, dont deux... assez spéciaux.
Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :
- 2x07 - Those Old Scientists : Alors que Mariner, Boimler et leurs collègues du Cerritos étudient un portail temporel, ce dernier se retrouve propulsé un siècle plus tôt, à bord de l'Enterprise de Pike, qui est confronté à des Orions belliqueux...
Un bon vieil épisode crossover à base de voyage temporel, dans la droite lignée de Trials and Tribble-ations de DS9, mais qui mêle ici la série animée Lower Decks, avec ses personnages frénétiques, parfois criards, et dont le fanservice et les références méta sont comme une seconde nature, et SNW, avec son style rétro et décontracté... et ça marche, je dois dire.
Passée une intro animée à l'écriture un peu faible (on sent que les scénaristes ne voulaient pas assommer les spectateurs de SNW, pas forcément spectateurs de LD, avec le style particulier et frontal de la série animée), je dois dire que le tout fonctionne plutôt bien, avec un Jack Quaid qui reprend son rôle de Boimler et parvient, malgré un physique moins chétif et maladif, à donner corps au personnage IRL.
Ses interactions avec les membres d'équipage de SNW sont amusantes (certaines sont même intrigantes, comme le dialogue avec Pelia), les références et sous-entendus canoniques ne sont pas trop appuyés, et même quand Tawny Newsome/Mariner le rejoint, forcément plus rentre-dedans et polarisante, l'épisode parvient tout de même à conserver un équilibre entre les deux styles d'humour et de programme.
Dans l'ensemble, c'était donc très agréable à suivre, avec un propos sur "rencontrer ses héros... bonne chose ou mauvaise chose ?", un scénario qui sait laisser de la place à tous les personnages, et un ton décontracté qui fait du bien.
- 2x08 - Under the Cloak of War : Lorsqu'un VIP monte à bord, la situation se tend pour M'Benga, Chapel et Ortegas. En effet, le passager est un ancien criminel de guerre klingon repenti, désormais ambassadeur de la Fédération, et que les vétérans connaissent de réputation... mais aussi pour l'avoir rencontré.
Un épisode bien plus sérieux et dramatique que le précédent, avec une méditation sur la guerre, le pardon, le mensonge, le sacrifice, le traumatisme des vétérans, etc, qui n'est pas sans rappeler des récits similaires à l'époque de Deep Space Nine.
Et ça fonctionne assez bien, même si l'on ne rigole pas du tout : Babs Olusanmokun est excellent dans son rôle d'ancien commando reconverti dans la médecine, et il porte cet épisode sur ses épaules sans jamais trop en faire.
On pourra cependant regretter que la toute fin de l'épisode soit un peu précipitée, ce qui affaiblit d'autant l'ambiguïté du geste de M'Benga et de l'arc de son personnage... peut-être si le scénario avait été monté "à rebours", avec cette scène finale en ouverture, et le reste du récit en flashback d'un M'benga racontant tout à Pike... en l'état, la fin n'est que peu satisfaisante, voire même est frustrante.
- 2x09 - Subspace Rhapsody :
Lorsqu'une expérience d'Uhura et de Spock sur un repli subspatial inhabituel échoue, tout l'équipage de l'Enterprise découvre qu'il a tendance à exprimer ses émotions les plus fortes en chansons... ce qui pose bien des problèmes, surtout quand la situation se propage au reste de la flotte, et aux Klingons tout proches.
Avant-dernier épisode de la saison, et voilà le fameux épisode musical, dans la droite lignée de Xena, Buffy et compagnie : un prétexte scénaristique assez léger au programme, pour une suite de chansons forcément inégales, mais globalement satisfaisantes, notamment parce qu'elles n'oublient pas de développer les personnages et leurs relations.
Après, si ce Subspace Rhapsody est très sympathique, voire même plutôt ludique (quelques clins d'œil ici ou là à d'autres "épisodes musicaux", le grand numéro final, le passage des Klingons), ce n'est pas parfait : on pourra regretter que la production ait eu la main lourde sur l'auto-tuning, perceptible dès le premier numéro musical, que les chansons plus sérieuses soient probablement un peu trop longues pour leur propre bien, et que le numéro klingon, bien qu'hilarant, bascule un peu trop dans la parodie pour être vraiment à sa place.
Une question de dosage, en somme, mais dans le grand classement des épisodes musicaux, finalement, ce Star Trek s'en sort bien, et l'on passe un assez bon moment.
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Ant-Man et la Guêpe - Quantumania (Ant-Man and the Wasp : Quantumania - 2023) :
Lorsque Scott (Paul Rudd), sa fille Cassie (Kathryn Newton), Hope (Evangeline Lilly), Janet (Michelle Pfeiffer) et Hank (Michael Douglas) sont malencontreusement aspirés dans le royaume quantique, ils y découvrent une civilisation bigarrée et très développée, vivant sous le joug d'un mystérieux Conquérant. Janet leur révèle alors que ce Conquérant est Kang (Jonathan Majors), un voyageur temporel destructeur de mondes, et qu'il lui en veut depuis très longtemps...
Malgré leurs défauts, les deuxpremiersAnt-Man fonctionnaient principalement grâce à leur ton décontracté, leurs enjeux plus réduits, et le capital sympathie de toute une galerie de personnages secondaires improbables. Pour cet Ant-Man 3, on oublie tout ça, et, confrontés à la lourde tâche d'introduire officiellement le personnage de Kang le conquérant, futur grand méchant Marvel, et de lancer la Phase 5, Peyton Reed et le studio se prennent un peu les pieds dans le tapis.
Forcément, quand on déporte tout le récit dans le Microverse (pardon, le "royaume quantique", question de droits, tout ça), avec ce que ça comporte de designs étranges, de paysages improbables, et de créatures inimaginables, et que l'on lorgne fortement sur Star Wars pour mettre en images la rébellion du peuple du Microverse contre le tyran Kang, ça ne laisse qu'une place limitée au fun et à la légèreté.
Surtout quand on doit le faire en deux heures à peine : le récit de ce Quantumania semble ainsi fréquemment pesant, alourdi, avec un trop plein d'informations, un trop plein de personnages décalés à peine développés, un trop grand sérieux et une trop grande échelle pour un personnage plus à l'aise dans les récits plus "petits". Quantumania paraît trop brouillon, trop approximatif, trop ambitieux pour ses capacités, et honnêtement, le film n'est pas aidé par une direction artistique terne et sombre, qui colore tout le Microverse d'une teinte ambrée assez laide.
Paradoxalement, cependant (et alors que l'internet s'est fait une joie d'en dire du mal), je n'ai pas eu trop de problèmes avec la qualité des effets spéciaux. Ce n'est pas parfait, mais compte tenu du tout numérique nécessaire à l'illustration du Microverse, c'est plus qu'honorable (si l'on excepte les choix artistiques mentionnés plus tôt). Même MODOK, qui a pourtant fait jaser bien du monde, ne m'a pas dérangé, puisqu'il est présenté comme délibérément ridicule et difforme, ce qui est bien reflété à l'écran.
Je n'ai donc pas été vraiment convaincu par les choix artistiques de ce Quantumania, et par la première moitié du métrage. Cependant (un peu comme pour le premier Ant-Man), une fois que les choses s'énervent un peu, que Kang apparaît enfin (très convaincant dans son interprétation), que Reed réutilise les fourmis, la seconde moitié m'a déjà plus satisfait, comme si le film s'était enfin débarrassé de son exposition balourde, de sa mise en place, et passait enfin aux choses sérieuses.
Ce qui fait qu'au final, Quantumania est l'histoire de deux demi-films, et atteint à peine la moyenne, sauvé par sa dernière ligne droite et par Kang. Mais ça reste un début de Phase mollasson, et le moins réussi des trois Ant-Man.
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Nouvelle série Marvel en 6 épisodes de 35-60 minutes, Secret Invasion s'inspire librement de l'arc du même nom pour proposer un récit d'espionnage inaugurant le versant télévisuel de la Phase 5 du MCU, chapeauté par l'un des producteurs et scénaristes de Mr. Robot...
Secret Invasion, saison 1 (2023) :
Nick Fury (Samuel L. Jackson) revient sur Terre pour faire équipe avec Talos (Ben Mendelsohn) et traquer un groupe de Skrulls rebelles dirigés par Gravik (Kingsley Ben-Adir), qui ont décidé d'installer leur peuple sur Terre en infiltrant les gouvernements et les institutions humaines...
Dans les mains de quelqu'un ayant une vision pour ce programme, Secret Invasion aurait pu être plein de choses : une série d'action spectaculaire et pétaradante ; un buddy movie rigolard et décontracté avec Talos et Fury en compères qui s'envoient des piques ; un thriller paranoïaque où tout le monde est suspect, y compris les plus grands superhéros de la planète ; une étude du personnage de Fury, vu sous un angle plus personnel ; un récit géopolitique tendu finalement assez d'actualité...
En l'état, malheureusement, Secret Invasion n'est rien de tout cela, ou plutôt, c'est un peu de tout cela, mais trop brièvement, le temps d'une scène ou deux, et jamais de manière particulièrement convaincante.
N'y allons pas par quatre chemins, Secret Invasion ne sert à rien : la série commence avec des Skrulls infiltrés un peu partout dans des tâches d'espionnage, Fury dans l'espace, et la Terre se remettant faiblement du Blip, elle se termine avec une (Super) Skrull (totalement surpuissante) infiltrée dans des tâches d'espionnage, Fury dans l'espace, et la Terre se remettant faiblement du Blip, et d'une menace skrull infiltrée.
La boucle est bouclée, et les six épisodes de SI donnent un peu l'impression de tourner en rond : chaque épisode (ou presque) se termine par la mort d'un personnage secondaire, on parle de menace nucléaire, de guerre mondiale, d'infiltration à grande échelle, etc... et pourtant, la tension est inexistante, les caméos n'ont pas beaucoup d'impact (même si Don Cheadle et Olivia Colman semblent vraiment beaucoup s'amuser), et l'action est faiblarde, avec comme seuls moments un tant soit peu mémorables une grosse fusillade en épisode 4 et un affrontement de Super-Skrulls dans le final.
Pire : dans cette suite officieuse à ce qui était montré dans Captain Marvel, Nick Fury est à la ramasse, du début à la fin. Il est vieux, il est fatigué, tout le monde lui dit qu'il devrait raccrocher, et la série le dépouille totalement de son aura, ce qui est probablement la pire chose qu'on aurait pu faire au personnage (ça, et le montrer marié à une Skrull... qui travaillait pour l'ennemi).
Bref... je n'ai pas du tout accroché à cette Secret Invasion, qui ressemblait beaucoup à un script de long-métrage artificiellement rallongé pour tenir six épisodes de 40 minutes, et se serait probablement mieux porté avec un budget cinématographique (et un autre scénariste). Probablement la série que j'ai le moins appréciée de tout le MCU...
(ah, et bizarrement, j'ai trouvé que le générique partiellement conçu avec une AI, qui a tant fait parler de lui en mal à la diffusion du pilote, était probablement l'élément le plus réussi de tout le projet)
Suite de la saison 2 de Star Trek Strange New Worlds, après trois premiers épisodes très inégaux, dont se détache clairement celui du procès d'Una, bien au dessus des deux autres...
Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :
- 2x04 - Among the Lotus Eaters : Alors que M'benga, Pike et La'an descendent sur Rigel VII, une planète primitive au développement parasité par une source extérieure, les trois officiers découvrent qu'un ancien membre de l'équipage est désormais Roi de la planète, et que tous ses habitants (ou presque), ainsi que l'équipage de l'Enterprise en orbite, sont victimes de radiations effaçant progressivement leurs souvenirs...
Un épisode écrit par Kristin Beyer (co-scénariste sur Discovery et auteure de romans Voyager) qui lorgne très fortement sur les épisodes "à l'ancienne", façon TOS (la mission sur Rigel VII est d'ailleurs un renvoi direct au pilote refusé de TOS, The Cage et à sa version "flashback" dans The Menagerie) : postulat de départ à l'ancienne, décors extérieurs à l'ancienne, musique à l'ancienne, enjeux à l'ancienne... et malheureusement, rythme à l'ancienne, pour un épisode un peu mollasson qui aurait gagné à être raccourci de 5-10 minutes.
Après, ce n'était pas désagréable pour autant, avec notamment un focus secondaire sur le couple de Pike (dommage que sa compagne soit un peu transparente, il y aurait eu moyen de choisir une actrice plus attachante ou charismatique) et sur Ortegas qui parvient à lutter contre cet Alzheimer de l'espace pour piloter le vaisseau et le sauver.
Mais ça s'arrête là.
- 2x05 - Charades : Alors que Spock doit se préparer à une cérémonie rituelle avec sa fiancée et ses futurs beaux-parents, il est pris dans une anomalie spatiotemporelle et voit sa moitié vulcaine éradiquée. Désormais totalement humain, et en prise avec des émotions qu'il ne sait pas contrôler, Spock doit réussir à tromper sa belle-famille... tout en résistant à son attirance pour Chapel.
Un épisode plutôt comique de la série, centré sur Spock, sa relation avec T'Pring et ses sentiments pour Chapel... et ça fonctionne plutôt bien, je dois dire, aidé par des beaux-parents détestables, une Mia Kirshner attachante en Amanda Grayson (même si elle n'a que onze ans d'écart avec Ethan Peck), un Anson Mount à la nonchalence qui fait toujours mouche, et un Peck qui maîtrise désormais bien son Spock, à la fois son versant humain et son côté vulcain. Sans oublier Jess Bush, toujours très efficace en Nurse Chapel (même si les choix capillaires de son personnage me dérangent toujours un peu).
Après, ce n'est pas un chef d'œuvre en soi, et il reste quelques maladresses, mais entre les Kerkhovians très "administratifs" et la tirade finale de Spock sur sa mère, réussie, ça passe globalement plutôt bien.
- 2x06 - Lost in Translation : Alors que l'Entreprise assiste le Farragut dans la mise en ligne d'une station de collecte de deutérium, au cœur d'une nébuleuse, Uhura commence à être victime d'hallucinations mises sur le compte du surmenage. Mais bien vite, il apparait que ces hallucinations cachent tout autre chose...
Un épisode intéressant, qui n'est pas sans rappeler des récits au postulat similaires, que ce soit du côté de Next Generation ou de Voyager, par exemple, avec des entités qui vivent sur un autre plan que les humains et tentent de communiquer d'une manière initialement incompréhensible.
Ici, le titre de l'épisode dévoile un peu trop à l'avance le pourquoi du comment, mais ce n'est pas bien grave, puisque l'intrigue de fond est en partie prétexte à confronter James T. Kirk au reste de l'équipage, ce qui permet à Paul Wesley de donner un peu de substance à son interprétation du personnage - la production aurait pu faire un effort au niveau du casting ou de la ressemblance, mais l'écriture est là pour prendre le relais, et ce Kirk est déjà plus convaincant ici, dans ses interactions avec ses (futurs) membres d'équipage.
À côté de cela, Celia Rose Gooding prouve une nouvelle fois que son Uhura est particulièrement sympathique (j'ai envie de dire, bien plus que Zoe Saldana dans le rôle, mais c'est probablement dû à l'écriture) et qu'elle est bonne actrice, presque toute la distribution a des petites scènes, çà et là (Una et Pelia qui se disputent, Sam Kirk jaloux de son frère, La'an troublée par Kirk, la rencontre Spock/Kirk, etc), et le tout se regarde très bien, même si le scénario, en soi, ne révolutionne rien.
Agréable, dans l'ensemble, et la saison continue à reprendre un peu de poil de la bête après ses trois premiers épisodes inégaux.
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Le cratère (2023) :
À la mort de son père dans les mines de la Lune, Caleb (Isaiah Russell-Bailey) apprend que le contrat de travail du défunt lui garantit une place à bord du prochain vaisseau en partance pour la colonie idyllique d'Omega, à 75 années de voyage de là. Mais partir l'oblige à abandonner ses amis Dylan (Billy Barratt), Borney (Orson Hong) et Marcus (Thomas Boyce), et l'empêche d'exaucer le dernier souhait de son père : avec l'aide d'Addison (Mckenna Grace), fraîchement arrivée de la Terre, la petite bande va dérober un transport lunaire, et partir à l'aventure, explorer un cratère lointain où son père voulait que Caleb se rende...
Encore un de ces films de la fameuse Black List annuelle des meilleurs scripts non produits à ce jour qui, une fois produit et tourné, s'avère assez quelconque. Ici, on a droit à un film d'aventures pour enfants clairement dans le moule Amblin, avec un casting à la représentativité un peu mécanique (ne manquait qu'un Indien ou un Pakistanais) et à l'interprétation inégale, un rythme un peu nonchalant durant la première heure, et des péripéties pas exceptionnelles en soi, notamment parce que le tout est très prévisible.
Après, je ne suis pas (plus) le public visé, mais bon, l'alchimie de cette petite bande est moyenne, et si ce n'était pour cette mise en images d'une société humaine colonisatrice de l'espace façon Elon Musk, avec ses travaux forcés et ces contrats à deux doigts de l'escalavage, il n'y aurait pas grand chose de très mémorable à se mettre sous la dent ici.
Alors ce n'est clairement pas désastreux, c'est bien tourné et les effets numériques sont globalement réussis, mais je n'ai pas été plus convaincu que ça par ce métrage Disney + au ton un peu mélancolique qui se marie parfois mal à l'idée d'un film d'aventures jeunesse 80s et à l'énergie/le dynamisme que cela devrait impliquer.
3.25/6
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Les Chevaliers du Zodiaque (Knights of the Zodiac - 2023) :
Seiya (Mackenyu), jeune combattant à la recherche de sa sœur disparue, enlevée par la maléfique Guraad (Famke Jansen), est recruté par Alman Kido (Sean Bean) pour protéger sa fille adoptive, Sienna (Madison Iseman). Car cette dernière va devenir l'avatar de la déesse Athena, une transformation dangereuse que Guraad veut empêcher. À Seiya de devenir un Chevalier d'Athena, pour espérer protéger Sienna des dangereux cyborgs de Guraad...
Que dire à propos de ce Knights of the Zodiac qui ne ressemblerait pas de l'acharnement thérapeutique ? Ce n'est pas bon. Pas du tout, même. Pourtant, l'espace d'une grosse moitié de film, j'y ai presque cru, ou du moins, je me suis dit que ça aurait pu être pire : les acteurs ne sont pas mauvais, le récit n'est pas trop mal articulé, les scènes d'action sans pouvoir ne sont pas désagréables, ça se regarde... et puis, au bout d'un moment, Seiya apprend à maîtriser son cosmos avec Marine, et à partir de là, ça part en spirale.
Déjà parce que tout est affreusement cheap : les costumes font vraiment cosplay du pauvre, ne sont jamais mis en valeur (et ça empire encore quand les armures entrent en jeu, dans la dernière ligne droite), les effets numériques sont tous approximatifs au possible, bourrés d'effets de particules pastels immondes, visuellement ça devient brouillon et laid, et le tout ne fait qu'empirer, jusqu'à ce grand final qui reprend X-men 3 : The Last Stand, avec Saori Sienna dans le rôle du Phénix et Seiya dans celui de Wolverine.
Et le scénario est sur des rails, prévisible, quelconque, et insipide : non, ce n'est vraiment pas convaincant, à aucun moment, c'est tellement éloigné de tout ce qui faisait le charme des CdZ, l'énergie, l'intérêt de l'histoire originale, la camaraderie des personnages (en même temps, il n'y en a qu'un, ici, de CdZ) que ça rejoint immédiatement le panthéon des adaptations foireuses de bande dessinée et de comics à l'écran.
2.5 pendant sa première partie, et ça tombe ensuite à 1.5/6 sans jamais se relever.
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Après la bonne surprise de la saison 1, pas forcément dénuée de défauts, mais nettement supérieure aux autres productions en cours, retour de Star Trek Strange New Worlds, pour une nouvelle fournée de 10 épisodes qui promet d'être plus décomplexée et assurée... du moins, espérons-le.
Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :
- 2x01 - The Broken Circle : Alors que l'Entreprise est à quai pour révisions, et que le Capitaine Pike est absent, parti s'occuper du cas Una, le vaisseau reçoit un appel de détresse de La'an, en provenance d'une planète minière partagée avec les Klingons. Comprenant que la paix précaire entre ces derniers et la Fédération est sur en danger, Spock décide alors "d'emprunter" le vaisseau pour aller la secourir...
Un épisode de reprise qui remplit son office, mais qui ne restera pas dans les mémoires pour autant.
La faute à une écriture vraiment pleine de facilités et de passages WTF (la scène de bagarre à rallonge avec Chapel et M'benga sous potion magique), à quelques choix de mise en scène et d'interprétation discutables (les derniers échanges presque romantiques entre Chapel et M'Benga, au moment de sauter dans le vide spatial) et à quelques raccourcis maladroits (le passage "restons cachés et suivons l'autre vaisseau sans nous faire détecter" enchaîné sur une poursuite qui voit l'Enterprise martelé par sa cible), qui donnent l'impression d'un épisode un peu brouillon et manquant de rigueur dans son écriture (en même temps, Akiva Goldsman est au scénario, donc...).
Après, ça reste divertissant, bien produit et amusant (je suis curieux de voir ce que Carol Kane va pouvoir apporter à la série), ça fait plaisir de revoir des Klingons qui ressemblent à quelque chose, de développer un peu M'benga, mais bon.
- 2x02 - Ad Astra per Aspera :Le procès de Una s'ouvre enfin, et le capitaine Pike va requérir les services de Neera Ketoul (Yetide Badaki), une avocate illyrienne amie d'Una, pour plaider en sa faveur et lui éviter d'être bannie de Starfleet...
Un solide épisode de Star Trek dans sa déclinaison la plus série de tribunal qui soit, avec la remise en question de la politique fédérale en matière de modifications génétiques, et une bonne plaidoirie finale qui reste fidèle à Star Trek, à défaut d'apporter un éclairage particulièrement nouveau sur l'univers de la série.
Après, ce n'est pas forcément parfait, notamment parce que la scénariste, le réalisateur et le compositeur soulignent un peu trop tous leurs effets (on aurait notamment pu se passer des micro-flashbacks sur le témoignage de Una, uniquement là pour expliquer aux spectateurs inattentifs ce qui vient de se produire), que la résolution finale est un peu facile, et que le tout manque de subtilité, mais ça reste tout de même bien mené de bout en bout... surtout en comparaison des autres séries Trek récentes.
- 2x03 - Tomorrow and Tomorrow and Tomorrow : Lorsqu'un agent des services temporels de Starfleet apparaît, mortellement blessé, aux pieds de La'an, celle-ci se retrouve dans un univers parallèle où Kirk est le capitaine de l'Enterprise, et la Fédération nettement moins pacifique. Rapidement, le duo est alors projeté dans le passé, au début du 21e siècle, où une menace inconnue pèse sur l'intégrité du continuum espace-temps...
Déception.
Un épisode qui se veut clairement dans le moule de Star Trek IV et autres récits de voyages temporels, mais qui n'en a jamais l'énergie, l'humour ou le rythme, ce qui plombe drastiquement le récit.
Ajoutez à cela toujours cette fascination des scénaristes pour le personnage de Khan et, plus problématique, un Paul Wesley qui ne fonctionne toujours pas dans le rôle de James T. Kirk (encore une fois, ce n'est pas la faute de l'acteur, mais il ne dégage jamais le charisme ou l'énergie d'un Kirk), ce qui est probablement encore pire ici, puisqu'une grosse partie de l'épisode repose sur la relation/romance naissante entre lui et La'an, pourtant dépourvue de la moindre alchimie... et voilà, un épisode totalement inerte, malgré quelques moments et quelques idées intéressantes.
Après, Christina Chong tient bien son rôle, c'est toujours ça de pris.
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Fumer fait tousser (2022) :
La Tabac Force (Gilles Lellouche, Vincent Lacoste, Anaïs Demoustier, Jean-Pascal Zadi, Oulaya Amamra), un groupe de superjusticiers en costumes luttant contre le Mal et contre le sinistre Lezardin (Benoît Poelvoorde), est envoyée en retraite par son patron, le chef Didier (Alain Chabat), pour tenter de se resouder et de recréer un esprit d'équipe. Là, dans les bois, autour d'un feu de camp, les membres du groupe décident de commencer à se raconter des histoires qui font peur...
Deuxième film de 2022 pour Quentin Dupieux, après un Incroyable mais vrai intrigant mais inabouti, ce Fumer fait tousser ressemble un peu à un OFNI composé de chutes et d'idées aléatoires de Dupieux, assemblées bon gré mal gré, dans une sorte de film à sketches (dont Incroyable mais vrai aurait pu être l'un des segments) articulé autour d'une parodie amusante de sentai, avec des robots, des monstres en caoutchouc, une marionnette de rat doublée par Alain Chabat, etc.
On se retrouve donc avec cette parodie de sentai, plutôt drôle et bizarre, et avec quelques courts improbables totalement détachés les uns des autres, comme des embryons de récits que l'on aurait mis bout à bout aléatoirement.
Ici, deux couples (Jérôme Niel, Adèle Exarchopoulos, Grégoire Ludig, Doria Tillier) en week-end à la campagne, qui découvrent un casque à pensées isolant son porteur du monde extérieur, ce qui amène l'une d'entre eux à se muer progressivement en tueuse de slasher ; là, l'absurdité totale d'un accident de travail qui dégénère de plus en plus, avec Blanche Gardin dans le rôle de la patronne circonspecte ; ailleurs, un poisson qui parle....
Bref, c'est totalement décousu, on croit deviner que tout est né d'un "j'ai plein d'idées de courts, mais je ne sais pas quoi en faire... compilons-les !" mais ça se regarde avec amusement, pour peu que l'on accroche au délire sentai qui enrobe le tout.
Après, pour être totalement franc, ce n'est logiquement pas un film très structuré, c'est très bordélique, foutraque, ça s'éparpille et ça n'a pas grand sens... mais c'est le réalisateur qui veut ça, et il y a tout de même tellement d'idées rigolotes qu'on ne passe vraiment pas un mauvais moment.
3.5/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Bigbug (2022) :
En 2045, l'humanité est assistée de robots plus ou moins sophistiqués selon les générations, et a oublié bon nombre de tâches manuelles et basiques. Alice (Elsa Zylberstein), notamment, adore la technologie obsolète, et alors même qu'elle reçoit chez elle Max (Stéphane De Groodt), son prétendant, Françoise (Isabelle Nanty), la voisine envahissante, Victor (Youssef Hadji), son ex-mari, et Jennifer (Claire Chust), sa secrétaire et maîtresse, les voilà confinés par leurs machines, pour leur protection. Dehors, en effet, les Yonix (François Levantal), androïdes perfectionnés au service des humains, sont en pleine rébellion...
Un film de Jean-Pierre Jeunet pour Netflix, forcément, ça n'allait pas être modéré, cadré et sobre : près de deux heures au compteur, une direction artistique rétro-futuriste décalée et extravagante, des effets numériques à gogo (plus ou moins réussis selon les scènes), une distribution en roue libre (là aussi, c'est plus ou moins bon selon les interprètes), pour un métrage d'anticipation qui n'est pas inintéressant dans son côté décomplexé, mais dont on ne peut s'empêcher de se dire que son propos, ou du moins que ses idées principales, arrivent un peu avec plusieurs décennies de retard.
L'intelligence artificielle qui se révolte, la vengeance des machines, les robots qui tentent de savoir s'ils ont une âme, l'oisiveté de l'Humain, etc, tout ça a été vu et revu depuis longtemps, et Jeunet n'apporte pas grand chose de neuf au sujet... si ce n'est une approche presque vaudevillesque de son récit, un peu comme si tout cela était une pièce de théâtre de boulevard, un huis-clos à l'interprétation volontairement caricaturale, comme pour souligner à quel point tous ces personnages humains sont stupides et antipathiques.
C'est un parti-pris polarisant, mais au moins, on ne peut pas dire que cela manque d'ambition, et je ne me suis pas ennuyé. Maintenant, reste à savoir si c'était une bonne chose d'en faire un film de près de 2 h, et pas plutôt un format court de 50 minutes...
3/6
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Le Visiteur du Futur (2022) :
En 2555, l'explosion d'une centrale nucléaire a plongé la Terre dans l'apocalypse, et seul un voyageur temporel (Florent Dorin) peut empêcher cette catastrophe, en remontant le temps, et en empêchant Gilbert Alibert (Arnaud Ducret), un député, de valider le projet. Rapidement, Alibert et sa fille écologiste Alice (Enya Baroux) vont se trouver attirés dans le futur, et découvrir les conséquences des actes du politicien...
Portage cinématographique de la websérie Le Visiteur du Futur (dont j'ignore absolument tout, n'en ayant jamais vu le moindre épisode), ce long-métrage ambitieux se retrouve finalement au croisement de la websérie et du film de cinéma, à la fois sur le plan de l'écriture que de la finition.
Ici, un rythme et un humour très web-série, façon sketches de quelques minutes et ton décalé, ailleurs, de la grosse émotion® mélodramatique pas forcément ultra convaincante. Ici, une interprétation naturelle et décomplexée, là, du récitatif formaté qui sonne assez faux. Ici, des caméos flagrants, là, des acteurs professionnels qui contrastent un peu trop avec les anonymes du reste du cast. Ici, des tentatives de faire du grand spectacle, là, des affrontements approximatifs au corps à corps et des décors assez ternes et claustrophobiques.
Bref, difficile de se défaire de cette impression de websérie un peu thunée mais qui ne parvient pas à transcender ses origines pour proposer un vrai film de cinéma - ce n'est pas mauvais pour autant (même si j'ai bien levé les yeux ciel lors du passage zombies : ras-le-bol des morts-vivants, et du débat infectés vs zombies) et ça se regarde assez bien, mais dans l'ensemble, ça reste assez moyen, jamais suffisamment drôle pour être une bonne comédie, et jamais suffisamment dramatique pour que les enjeux soient convaincants.
3/6
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Incroyable mais vrai (2022) :
Alain (Alain Chabat) et Marie (Léa Drucker) viennent d'acheter une maison, après que l'agent immobilier leur ait fait part d'une particularité sensationnelle du bâtiment, particularité qui se trouve au sous-sol et qui va bouleverser la vie du couple...
Un film de Quentin Dupieux, ça ne peut qu'être un peu bizarre et un peu décalé, et ici, c'est le cas, avec un métrage d'à peine 70 minutes, qui joue brièvement sur le mystère, avant d'expliquer rapidement le ressort principal du film (spoiler), une trappe menant du sous-sol à l'étage de la maison, permettant de voyager 12 heures dans le futur, et de rajeunir au passage de trois jours.
Un postulat de départ intrigant, auquel répondent différemment Alain et Marie : elle, névrosée et complexée par son âge, décide de retrouver ses 20 ans en passant encore et encore par le tunnel ; lui, nonchalant et résigné, vit la vie au jour le jour, et décide d'ignorer totalement ce phénomène.
Récit absurde sur la peur de l'âge et de la vieillesse, IMV renforce encore son propos par la sous-intrigue (un peu détachée du reste) de Benoit Magimel, qui se fait greffer un pénis robotique (avec ce que ça comporte de digressions et de dysfonctionnements). Là encore, la peur de la panne, la peur de vieillir, le culte des apparences, la déliquescence inévitable de l'âge et de l'âme, etc... mais honnêtement, ça ne fait que délayer un film qui tient déjà sur un mouchoir en papier.
Une fois l'esthétique 70s de l'image, délavée et surexposée, et la musique au synthé Moog digérées par le spectateur, et le postulat de départ intégré, force est de constater que le métrage évolue en une sorte de drame semi-inabouti, qui tourne un peu à vide, n'exploite pas trop son potentiel, et se termine en queue de poisson, à grands renforts de montages pas ultra passionnants.
Dommage.
3/6
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L'Homme parfait (2022) :
Las de son quotidien débordé et de son mari Franck (Didier Bourdon), glandeur au chômage, Florence (Valérie Karsenti) veut un homme, un vrai ! Ou presque, puisqu'elle achète Bobby (PEF), un robot humanoïde au physique de rêve... qui va rapidement déclencher la jalousie de Franck et sa vengeance contre le robot.
Une comédie française au postulat familier (cela dit, ce sujet ne l'est pas tant que ça dans le cadre du cinéma français, donc c'est toujours ça de pris), mais qui ne va pas vraiment au bout de son sujet ; étrangement timide, le tout ne décolle pas vraiment, semblant parfois botter en touche ou esquiver les côtés les plus intéressants de son point de départ, pour rester dans la comédie superficielle sur un couple au point mort, dans une routine insipide et franchement assez clichée.
Alors certes, Karsenti et Pef sont plutôt bons (les autres sont très inégaux et parfois récitatifs), mais le tout reste inoffensif au possible et assez plat. Pas forcément désastreux, mais vraiment quelconque.
2.5/6
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Nouvelle saison de Black Mirror sur Netflix, et trois premiers épisodes qui soufflent le chaud et le froid : si le premier épisode, Joan is Awful, était assez ludique et amusant, les deux suivants m'ont laissé de marbre, pas totalement aboutis, et bien trop prévisibles pour leur propre bien...
Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023) :
- 6x04 - Mazey Day : Lorsque Mazey Day (Clara Rugaard), une actrice très populaire quitte précipitamment son dernier tournage et disparaît dans un centre de désintoxication reculé, Bo (Zazie Beetz), paparazzo rongée par les remords, décide de reprendre du service pour tenter de décrocher une dernière photo...
Alors là, hénauuuurme bof, probablement l'épisode que j'ai le moins aimé de la saison : 45 minutes d'épisode, pour un propos daté sur les paparazzi, avec une longue mise en place inutile, qui débouche sur moins de dix minutes de récit de loup-garou, assez catapulté.
En soi, pourquoi pas, et les quelques scènes avec le garou sont relativement réussies, mais le tout se résume à beaucoup trop de setup pour un payoff limité, comme diraient nos amis anglo-saxons, surtout avec cette chute finale cynique totalement télégraphiée.
- 6x05 - Demon 79 :En 1979, Nida (Anjana Vasan), une jeune vendeuse dans un magasin de chaussures, assiste autour d'elle à la montée du racisme et du nationalisme. Lorsqu'elle découvre un étrange talisman au sous-sol du magasin, elle se retrouve alors liée à Gaap (Paapa Essiedu), un démon débutant, qui lui explique le pacte qu'elle vient de signer involontairement : elle a trois jours pour tuer trois personnes, si elle veut empêcher la fin du monde...
Plutôt sympathique, tout ça, une présentation films d'horreur des années 70, des acteurs impliqués, une décontraction typiquement british, des choix esthétiques amusants (le chanteur de Boney M) pour une histoire de pacte involontaire avec un démon.
Il y a bien quelques problèmes, çà et là : la durée abusive de l'épisode (75 minutes), qui aurait facilement pu être condensée à 60 minutes, ou encore le fait que ce pacte avec le démon n'a jamais la moindre contrepartie positive pour Nida - alors que c'est le concept même de faire un pacte avec le diable : obtenir quelque chose en retour d'actes innommables.
Mais si l'on oublie ces quelques détails, cet épisode (assez atypique de Black Mirror, d'ailleurs, car surnaturel et pas du tout technologique, à nouveau) est une jolie conclusion à une saison plutôt inégale.
- Bilan saisonnier -
Comme je le disais, une saison très inégale, qui s'ouvrait pourtant sur un épisode très amusant et caractéristique de ce qu'est habituellement la série (Joan is Awful), et se termine donc sur Demon 79, une histoire surnaturelle sanglante à la fin heureuse inattendue... mais entre deux, c'est un peu le néant.
Loch Henry, et son true crime télégraphié par le scénario, pour un épisode qui ressemble presque plus à un Inside No. 9 rallongé qu'à un Black Mirror ; Beyond the Sea, bien trop long pour son récit cousu de fil blanc ; et Mazey Day, 35 minutes de paparazzades, pour 5-8 de loup-garou.
C'est trop inabouti, trop maladroit, trop sous-développé, et les libertés offertes par le format Netflix font que Charlie Brooker se fait plaisir et s'éloigne beaucoup des fondamentaux de son anthologie, souvent au détriment de l'efficacité ou de la pertinence du récit.
Après... deux épisodes réussis sur cinq, et deux autres qui sont plus moyens que mauvais, ce n'est pas désastreux. Mais ça reste frustrant.
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Office Invasion (2022) :
Lorsque leur entreprise sud-africaine, spécialisée dans l'extraction et la raffinerie de Zulcanoid, une substance rarissime, est revendue à de nouveaux propriétaires étrangers encore pires que le précédent, trois employés et amis (Rea Rangaka, Kiroshan Naidoo, et Sechaba Ramphele) décident de se rebeller et de dérober une partie du minerai pour arrondir leurs fins de mois difficiles. Mais bien vite, ils réalisent que les nouveaux propriétaires viennent peut-être de bien plus loin qu'un autre continent : de l'espace...
Une comédie de science-fiction sud-africaine plutôt amusante, mais inégale, principalement pour des problèmes de rythme et de structure.
En fait, cette comédie, diffusée dans le monde sur Netflix, dure près de deux heures, ce qui alourdit considérablement le tout. D'autant que le premier tiers est une simple comédie de bureau rigolarde (à défaut d'être finaude) avec montage en parallèle sur les trois amis, que la partie centrale s'intéresse plus au casse et à sa préparation, et qu'il faut attendre la dernière ligne droite (la dernière demi-heure, plus ou moins), pour que les aliens s'invitent dans l'histoire.
Au tout début, il y a bien une tentative de bref in media res totalement superflue et artificielle, mais elle n'est pas très convaincante, et honnêtement, le film aurait pu être facilement amputé de 20 ou 30 minutes, pour un résultat bien plus efficace.
Après, ça reste sympatoche à regarder : les acteurs sont bons et impliqués dans leurs rôles, les effets spéciaux sont honorables, c'est compétent sur tous les plans (sauf peut-être la musique, trop fauchée et synthétique), et ça change des comédies de SF principalement caucasiennes.
Mais ça reste très imparfait cependant, avec notamment certains gags ou personnages secondaires trop caricaturaux pour vraiment bien se marier avec le côté plus dramatique et sérieux des motivations des personnages.
3.5/6
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The Flash (2023) :
Frustré de ne pouvoir innocenter son père (Ron Livingston) du meurtre de sa mère (Maribel Verdú), Barry Allen (Ezra Miller) décide de remonter le temps pour changer le cours de l'histoire. Mais, ce faisant, il se retrouve dans une nouvelle réalité où Zod (Michael Shannon) et ses Kryptoniens attaquent la Terre : accompagné de son double immature, Barry va alors demander l'aide du Batman de cet univers (Michael Keaton), afin de trouver Kal-El...
On ne va pas revenir sur le development hell de ce Flash, sur les déboires médiatiques et judiciaires de son interprète principal, ou encore sur le bordel général qui règne à la Warner : ce Flash arrive comme un épisode final du Snyderverse (enfin presque, puisqu'il reste encore Aquaman 2 au programme, mais au vu de la scène de fin de Flash, on n'a plus beaucoup d'espoir), une sorte de conclusion fanservice en mode multivers, qui arrive après la bataille puisque d'autres sont passés par là, notamment Marvel, que ce soit dans le MCU, ou avec le Spider-verse.
Bref. Le réalisateur de Ça est aux commandes, et le ton est donné dès la scène d'ouverture : on est dans une comédie superhéroïque pas si éloignée que ça, au niveau de l'ambiance et de la rigolade, des Shazam, avec ici un Barry Allen plus autiste que jamais (sauf dans le passé, où il devient subitement mature et responsable face à son double adolescent de 18 ans), des gags un peu partout, et surtout, énormément de fanservice gratuit et facile.
Tellement de fanservice, en fait, que la Warner semble y célébrer ses échecs autant que ses réussites (ce qui est osé), et qu'il devient évident, une fois Keaton dans le film, que le réalisateur a voulu se faire plaisir, en filmant avant tout un hommage au Batman de Burton, et seulement ensuite, en faisant une adaptation très libre de l'arc Flashpoint.
Le résultat, c'est un film particulièrement bancal, qui ne fonctionne jamais vraiment sur le plan de l'émotion ou des différentes versions de Flash (malgré tous les efforts d'Ezra Miller, qui est plutôt bon dans ses rôles), mais qui s'avère tout de même assez divertissant à suivre, ne serait-ce que pour le côté gros bordel ambiant et approximatif du script.
Keaton est excellent, son Batman est bien mis en valeur ; Supergirl est bien interprétée, mais le personnage est globalement incapable ; Zod et compagnie font de la figuration ; le script sent les remaniements constants et de dernière minute, ce qui se retrouve d'ailleurs dans la qualité finale des effets spéciaux, très très inégale, surtout au niveau des doublures et des costumes numériques, manquant souvent de textures ; la direction d'acteurs est discutable, notamment en ce qui concerne Barry, qui aurait probablement été plus intéressant s'il avait été un peu moins caricatural (pas la faute de l'acteur, qui fait ce qu'on lui demande, mais de la caractérisation globale depuis Snyder, un peu comme pour le Luthor de ce dernier) ; le script part dans des délires de fanboy cinéphile qui échapperont à 95 % des spectateurs (Retour vers le futur, Nicolas Cage), et ce qui était clairement censé être un point d'orgue (la bulle temporelle avec tous les caméos des différentes réalités) finit par être insuffisant (il en manque tellement de beaucoup plus pertinents), en plus d'avoir été coiffé au poteau par l'Arrowverse, le Spider-verse, ou encore l'un des derniers épisodes de la série Titans.
Bref, The Flash, c'est amusant à regarder et assez dynamique, mais aussi particulièrement foutraque et bancal... un peu à l'image de ce qu'est l'ensemble du DCEU depuis que Snyder y a mis son grain de sel et que la Warner tente de sauver les meubles.
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Transformers - Rise of the Beasts (2023) :
Parce qu'Elena (Dominique Fishback), jeune stagiaire en archéologie, a découvert une partie d'une mythique clé de transdistorsion, cachée dans une statue antique, Scourge et les sbires d'Unicron, dévoreur de mondes, arrivent sur Terre pour dérober l'objet et permettre à leur maître de conquérir l'univers. Pour l'en empêcher, les Autobots d'Optimus Prime doivent s'allier aux Maximals, des robots réfugiés sur Terre et ayant pris l'apparence d'animaux sauvages, ainsi qu'à Noah (Anthony Ramos), un jeune homme ex-militaire tombé dans la petite délinquence...
Septième film de la franchise Transformers après le sympathique Bumblebee, Rise of the Beasts arrive une nouvelle fois sans Michael Bay (aux commandes de cet opus, le réalisateur de Creed II), sans ILM (remplacé aux effets spéciaux par Moving Picture et Weta), et sans grand argument de vente... pour ne pas dire, dans l'indifférence la plus complète.
Au programme, toujours une saga qui se prend méga au sérieux, toujours un Optimus Prime qui vire au pompeux, toujours une mythologie ronflante et gentiment bancale, sauf que là, rien n'est réellement mis en valeur à l'écran : le film est, visuellement parlant, très anonyme et générique, la distribution humaine n'est guère plus marquante ou attachante, l'illustration musicale ne marque pas les esprits et globalement, la chasse au MacGuffin est assez plate, peinant à réellement intéresser ou à surprendre.
Alors ce n'est pas le chaos (dés)organisé des films de Bay, certes, ce qui rend le tout plus lisible et direct (quitte à frôler le film d'animation pur et dur quand ne reste comme composant humain, dans la dernière ligne droite, qu'un vague visage incrusté sur un champ de bataille numérique), mais globalement, c'est dénué de personnalité, et encéphalogramme plat du début à la fin, avec l'impression qu'à chaque épisode, on change le MacGuffin, on change les personnages humains, et on refait globalement la même chose.
2/6 (et j'ai failli déduire des points pour le crossover maladroit avec GI Joe)
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Quatre ans après la diffusion de sa précédentesaison (une mini-saison en trois épisodes assez inégaux), Black Mirror revient sur Netflix, avec cette fois-ci cinq épisodes d'une heure en moyenne, que je vais chroniquer en deux fois, histoire de laisser les récits un peu respirer...
Black Mirror - Saison 6, première partie (2023) :
- 6x01 - Joan is Awful :Joan (Annie Murphy), cadre dans une entreprise, découvre avec horreur que toute sa vie fait désormais l'objet, au jour le jour, d'une série de fiction sur Streamberry, une plateforme de streaming populaire. Représentée dans le programme sous les traits de Salma Hayek, Joan réalise alors que tous ses secrets se trouvent ainsi révêlés au grand jour, et lorsque sa vie s'en trouve bouleversée, elle décide de se venger...
Un épisode d'une heure assez amusant, qui mélange critique des plateformes de streaming à la Netflix et de leur quête du contenu facile, identifiable et automatisé, utilisation des IA, deepfakes, conditions générales d'utilisation que personne ne lit, et se finit même, après un passage en mode "Salma Hayek tente un casse", en mise en abyme rigolote façon K. Dick, avec un protagoniste qui découvre qu'elle n'est qu'un personnage dans une version fictive de la vie de quelqu'un d'autre.
Plutôt rigolo, dans l'ensemble, avec notamment une Annie Murphy qui joue le jeu et se donne à fond (idem pour Salma Hayek, et pour Michael Cera, dans un petit rôle de technicien). Il ne faut probablement pas regarder de trop près la logique interne et la mécanique de ces niveaux de réalité fictive, mais bon, ce n'est pas bien grave, ça reste divertissant, et ce n'est pas tendre avec Netflix, ce qui est toujours réjouissant.
- 6x02 - Loch Henry : Un couple de jeunes vidéastes (Samuel Blenkin, Myha'la Herrold) revient dans le village natal de l'un d'eux, et décide d'y tourner un documentaire sur Iain Adair, un tueur en série qui a sévi là des décennies plus tôt...
Un épisode plutôt atypique pour le programme, puisque délaissant toute critique de la technologie pour s'intéresser à une histoire de true crime, avec ces deux personnages qui enquêtent sur un tueur en série, et découvre que les apparences sont trompeuses.
Et honnêtement, ça aurait pu fonctionner. D'ailleurs, les critiques de cet épisode sont généralement très positives... ce qui me laisse un peu surpris, car j'ai trouvé le tout affreusement convenu. Ça flirte brièvement avec le found-footage (du moins, dans sa mise en place), ça sous-exploite grandement John Hannah, et si, dans l'ensemble, c'est plutôt bien interprété, c'est aussi particulièrement cousu de fil blanc, au point que le spectateur avisé a de grandes longueurs d'avance sur le script et ses rebondissements.
Bof, en somme, même si "Netflix" s'en reprend une au passage.
- 6x03 - Beyond the Sea : En 1969, Cliff (Aaron Paul) et David (Josh Harnett), deux astronautes embarqués dans une mission spatiale de longue durée, peuvent revenir virtuellement sur Terre en transférant à volonté leur conscience dans des répliques cybernétiques vivant sur Terre avec leur famille. Jusqu'au jour où la famille de David est assassinée par une secte, et sa réplique détruite : désormais bloqué sur le vaisseau, l'astronaute obtient de Cliff l'autorisation d'utiliser sa propre réplique pour visiter, de temps à autre, la Terre... mais rapidement, au cours de ces transferts, David s'entiche de Lana (Kate Mara), la femme de Cliff.
Mouais. Un épisode de 80 minutes, qui mélange une ambiance façon For All Mankind, avec ses années 60 alternatives, à un concept de base qui évoque forcément Avatar de Cameron, le tout pour un drame domestique finalement bien trop cousu de fil blanc pour son propre bien.
Le déroulement de ces 80 minutes est en effet bien trop prévisible, jusqu'à sa fin en queue de poisson, et si le tout est bien interprété (comme d'habitude), on peut se demander si ça méritait vraiment une telle durée.
D'autant que sur ce même postulat, il est facile d'imaginer d'autres approches plus intéressantes (un revenge movie, un thriller tendu à bord du vaisseau) ou d'autres conclusions plus originales un arrangement à trois, une Lana moins passive qui décide qu'elle préfère David à Cliff ou décide de détuire la réplique, l'un des deux laissé seul dans l'espace, etc)...
(à suivre...)
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Bon... pas de surprise, le début de la saison 3 de Lost in Space, chroniqué en ces pages la semaine dernière, est fidèle à lui-même : l'écriture est très inégale, il y a énormément de raccourcis narratifs et de facilités, les personnages ont toujours des réactions un peu bêtes, mais c'est toujours visuellement très spectaculaire et réussi.
Continuons (et terminons) donc la série, avec ses quatre derniers épisodes, sans se faire d'illusion : le programme ne parviendra pas à franchir le palier qualitatif supérieur qui lui fait tant défaut, et il est probable que cette fin de saison paraisse des plus catapultées...
Perdus dans l'espace, saison 3 (Lost in Space, season 3 - 2021) - suite et fin :
- 3x05 - Le Jupiter s'écrase sur une planète marécageuse, et menace d'être avalé par une créature immense, avec Judy et Maureen à son bord ; de leur côté, John et Penny tentent de libérer Robot, coincé dans les décombres du Fortuna, avant que les troupes de SAR ne les retrouvent...
La série continue de prendre des raccourcis, avec cette fois-ci, un crash hors-champ ayant eu lieu avant l'épisode, tout comme l'éjection et le parachutage de tout le monde (on économise du budget comme on peut !).
Un épisode plein de flashbacks sur la vie de Maureen et ses choix, et plein de moments WTF, comme Don qui tente de retrouver sa poule dans les marais de Dagobah en beuglant à tue-tête, alors même que les robots tueurs sont partout, ou encore ces rebondissements capillotractés, comme ce siège éjectable en panne, ou encore (et surtout) la "chenille maléfique", qui fait se toucher deux fils dénudés et constitue un cliffhanger assez ridicule. Bon gros facepalm, sur ce dernier point.
- 3x06 - Les humains réalisent que les robots savent où se trouve Alpha Centauri : une course s'engage alors pour quitter la planète marécageuse et arriver le plus vite possible sur Alpha Centauri, alors même que Will décide d'aller à la rencontre de SAR pour tenter de le convaincre de manière pacifique...
On sent que la fin de série approche : les scénaristes utilisent de plus en plus de raccourcis (personne ne doit avoir recours à la moindre source d'énergie, ce qui n'empêche pas les Robinson d'utiliser éclairages et tablettes tactiles pour visionner des vidéos), Will est gentiment stupide (tous les spectateurs avaient compris depuis bien longtemps que les robots avaient tué leurs créateurs, comme dans tout bon BSG qui se respecte, mais Will pensait que non, ils sont tous morts de mort naturelle) et se fait poignarder dans le cœur (le symbolisme est pataud, comme le grand discours plein d'émotion qu'il avait enregistré), et le spectateur s'ennuie un peu.
- 3x07 - Alors que le Jupiter arrive sur Alpha Centauri, et que les Robinson tentent de sauver la vie de Will, l'absence des robots inquiète tout le monde...
Les rebondissements se multiplient et s'accélèrent, avec Will sauvé (et transplanté) en quelques minutes, un vilain placement produit Oreo, une négociation avec Hastings aussitôt interrompue par la mort de ce dernier aux mains d'un robot, la découverte que les robots sont déjà arrivés et tentent de démolir des turbines pour éviter que la colonie n'active un système de défense dont tout le monde ignorait l'existence, de la romance adolescente, l'intervention des colons pour empêcher les robots de tout saboter, etc, etc, etc...
Les résolutions sont catapultées (les robots saboteurs évacués en trois secondes), le sentiment d'urgence est paradoxalement faiblard, et l'intégration dans la société idyllique d'Alpha Centauri est un peu précipitée, mais bon... dernière ligne droite, tout ça, il faut fermer les yeux sur plein de choses.
- 3x08 - Les colons parviennent à activer le bouclier orbital à la dernière minute, forçant les robots à s'écraser sur Alpha Centauri. Reste à faire face à SAR et aux survivants...
Allez, on boucle tout bon gré mal gré : la romance adolescente de Penny trouve une résolution, les sacrifices successifs de Will, du robot, etc, ne fonctionnent pas vraiment (en même temps, le simple fait que Will Robinson soit déjà debout et capable de se déplacer dix minutes après une transplantation cardiaque, mwé...), les robots deviennent immédiatement gentils parce que Penny a aidé un robot coincé sous des débris (ce qui donne lieu à un plan un peu cliché, où chaque adolescent de sa bande est accompagné d'un robot désormais gentil, prêt à le défendre), les ellipses et les moments laborieux se multiplient, et le face à face final avec SAR est gentiment risible dans sa mise en image - sans même parler du transfert de katra de Robot dans SAR, qui semble forcé, une grosse astuce scénaristique permettant d'avoir une fin heureuse pour tout le monde...
- Bilan saison/série -
Quitte à me répéter : pas de surprise, la saison 3 est à l'image des saisons précédentes, souvent approximative, souvent précipitée, succcombant souvent à une multiplication de rebondissements improbables réglés en un claquement de doigts et à trois tonnes de bons sentimaux familiaux, mais parvenant à faire illusion grâce à ses excellents effets spéciaux et à sa distribution sympathique.
Cette saison 3 est peut-être même plus problématique, sur le plan de l'écriture, puisque tout est condensé pour aboutir à une résolution sans réelle surprise : avec moins d'épisodes, une fin inévitable, et probablement une production covidée, la série paraît plus que jamais simpliste et précipitée, abandonnant plein d'idées en cours de route, faute de temps pour les traiter. On peut par exemple citer ce pauvre Grant Kelly, le père de Judy... qui ne sert absolument à rien de toute la saison.
Mais peu importe : comme souvent, des visuels spectaculaires et un rythme soutenu suffisent généralement à contenter les spectateurs les moins exigeants, comme les familles, à qui cette série est précisément destinée. Les jeunes spectateurs apprécieront, leurs parents aussi, mais les fans de science-fiction trouveront le tout trop léger pour être convaincus, hormis sur le plan visuel.
(cela dit, ceci étant la saison 3, chacun déjà devrait savoir à quoi s'attendre...)
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Spider-Man - Across the Spider-Verse (2023) :
Désormais adolescent et bien établi en tant que Spider-Man, Miles Morales (Shameik Moore) rêve de revoir Gwen (Hailee Steinfeld) : son souhait se réalise bientôt lorsque celle-ci lui apparaît, et explique qu'elle fait partie d'une force interdimensionnelle de Spider-personnes, qui s'efforce d'empêcher les divers mondes parallèles en existence de se croiser et de se détruire. Seul problème : Spot (Jason Schwartzman), un adversaire récent de Miles, a développé des pouvoirs lui permettant de sauter d'univers en univers, et de devenir chaque fois plus puissant...
Malgré son titre français vraiment naze, Spider-Man - New Generation était une excellente surprise, un film d'animation ultra-ambitieux et innovant, qui parvenait à établir son multivers et ses différentes incarnations de Spider-Man sans rater le développement de Miles Morales, son personnage principal. Pas un film parfait (le métrage frôlait parfois l'overdose d'effets et de particules, et le rythme global était un peu inégal), mais un bon film, qui forcément, a débouché sur une suite.
On prend les mêmes et on recommence, donc, en un peu plus long (un gros quart d'heure de plus) et avec beaucoup plus de Spider-Men alternatifs, parsemés au gré du film, que ce soit en bloc, ou frontalement. Toujours superbe visuellement, ce Spider-verse 2 continue de convaincre par sa direction artistique ; un peu moins par son scénario, qui fait une part belle au fanservice (mais le fait plutôt bien), et surtout qui prend largement son temps pour arriver à ses fins - épisode de transition oblige.
Car oui, Spider-Verse 2 est l'épisode central d'une trilogie, et par conséquent, rien n'est résolu à la fin : un côté frustrant, d'autant que la dernière ligne droite du film multiplie les moments qui auraient pu faire un cliffhanger solide, avant de repartir pour un tour avec cinq minutes de récit à chaque fois. Pas vraiment dommageable, même si ça s'ajoute un peu à un côté "événements canons immuables qu'il ne faut absolument pas changer" qui ne m'a pas convaincu : ça ressemble un peu aux concepts similaires du MCU (les points temporels fixes, les Nexus, tout ça) mais ici, ça prend une tournure plus sinistre et prédictive qui ne m'a pas forcément plu (reste à voir si ce sera désamorcé dans la suite).
Après, si je place le métrage juste en dessous du premier film (plus surprenant et complet), ça reste un excellent divertissement. Maintenant, reste à voir ce que la grève des scénaristes aura comme conséquences sur la production du troisième volet...
4.25/6
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Hypnotic (2023) :
Hanté par la disparition de sa fille, Danny Rourke (Ben Affleck), inspecteur à Austin, mène l'enquête sur un homme mystérieux (William Fichtner) qui commet des braquages de banques impossibles, et possèderait des pouvoirs hypnotiques incroyables. Aidé de Diana Cruz (Alice Braga), une médium elle aussi dotée de pouvoirs, Rourke découvre alors un monde dont il ignorait tout, ainsi que l'existence de la Division, une organisation aux capacités hypnotiques plus que dangereuses...
Hypnotic, c'est un peu ce qui se produit lorsque Robert Rodriguez décide de faire du sous-Nolan, en en reprenant les codes visuels, les grandes lignes, les concepts Dickiens de réalité manipulée, etc... mais sans en avoir le style, le budget, la rigueur ou la maîtrise : ce thriller fantastique est approximatif, simpliste, prévisible, dérivatif, mais comme la plupart des films de Rodriguez, ça se regarde, et c'est suffisamment bien tenu pour qu'on ne s'ennuie pas.
Notamment parce que le tout ne dure qu'environ 90 minutes, tout compris.
Mais à part ça, honnêtement, ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste. Même hypnotisé.
3 - 0.25 pour Affleck en mode ronchon inexpressif pendant les 3/4 du film = 2.75/6
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Avec ses huit premiers épisodes diffusés en 2022, cette réquelle de la série Code Quantum, confiée à Martin Gero, ne parvenait pas totalement à convaincre, apparaissant souvent comme une version light de la série originale, sans le charme, l'énergie ou l'identité propres au programme de Bellisario.
Néanmoins, le programme était tout à fait honorable, en soi, et laissait augurer d'un développement intéressant de l'univers sur la durée. Reste à voir si ce développement a eu lieu, avec les dix derniers épisodes de la première saison, diffusés à partir du mois de janvier...
Code Quantum, saison 1 - suite et fin (1x09-18 - 2023) :
L'équipe du projet Quantum Leap continue de tenter de ramener Ben à son époque, tout en contrant les efforts du mystérieux Leaper X...
Et je vais tout de suite apporter une réponse à cette interrogation : non, je n'ai pas été particulièrement convaincu par l'évolution du programme dans cette seconde moitié de saison.
Non seulement car les points faibles de la première partie sont toujours présents (j'ai toujours du mal avec le focus appouyé sur ce couple qui ne me convainc toujours que partiellement), mais aussi parce qu'à plusieurs reprises, la série semble ravie de faire du surplace, avec des épisodes filler pas franchement indispensable ou marquants.
Certes, le remplissage est un peu le lot de toute série de network dont les saisons doivent durer plus de 13 épisodes, mais tout de même. Entre l'épisode 10, "Paging Dr. Song" qui voit Ben jongler entre plusieurs patients dans un hôpital (ça aurait pu être un épisode de Grey's Anatomy ou d'Urgences, honnêtement), le 12, "Let Them Play" qui met les pieds dans le plat et devient un plaidoyer pour la cause des adolescent(e)s transgenres dans le sport (un épisode ultra-engagé, dont les intentions sont louables, mais dont l'exécution est balourde, didactique et donneuse de leçons au possible), le 13, "Family Style" où Ben doit aider une famille indienne à sauver son restaurant (à part pour remplir un peu le quota diversité ethnique, pas grand intérêt) ou encore le 15, "Ben Song for the Defense", un legal drama basique au possible qui place Ben dans la peau d'une avocate lesbienne et dénonce (un peu) les injustices et la corruption du système judiciaire américain vis-à-vis des latinos, ça ne vole pas très haut, ça ressemble souvent à du meublage, et ça se regarde passivement, sans parvenir à susciter la curiosité.
Encore une fois, pas surprenant, et même dans la série originale, il y avait de ces épisodes insipides, uniquement là pour faire du chiffre. Mais le charme et l'excentricité de la série de Bellisario faisait que l'on restait intéressé, même lors des moments les plus quelconques.
Et ce n'est pas comme si CQ 2022 ne pouvait pas jouer avec les codes et produire des épisodes intéressants : l'épisode de reprise, "Fellow Travelers" est une enquête policière dans laquelle Ben est le garde du corps d'une chanteuse interprétée par Deborah Ann Woll ; l'épisode 11, "Leap. Die. Repeat." est un mélange assumé de Roshomon, de Edge of Tomorrow et d'Un Jour sans fin, dans lequel l'explosion d'un réacteur nucléaire amène Ben à sauter successivement dans le corps de toutes les personnes présentes, jusqu'à trouver le saboteur ; l'épisode 14, "S.O.S." place Ben dans la peau d'un officier de la navy devant composer avec un sous-marin en perdition, un capitaine bipolaire, et un premier officier (Brandon Routh) qui s'avère être le père d'Addison ; et la dernière ligne droite de la saison, à partir de l'épisode 16, "Ben, Interrupted" (dans un hôpital psychiatrique des années 50), confronte Ben à Martinez, le leaper maléfique qui lui fait concurrence, à travers les sauts et les époques.
D'ailleurs, parlons-en (attention SPOILERS), de cette intrigue de fond, une intrigue un peu brouillonne et clairement pensée pour être bouclée à la fin de la saison, au cas où la série ne serait pas renouvelée (d'où le cliffhanger de fin du series finale, pouvant être bricolé à volonté à postérior) : très inspirés par Terminator (au point de citer le film et d'intituler le finale "Judgment Day"), ils postulent que dans un futur apocalyptique, le gouvernment blâme le projet Quantum Leap pour tous les problèmes de la Terre, et décide d'envoyer Martinez dans le passé pour éradiquer le projet en tuant non pas Ben, mais Addison, sensée être la leapeuse originale. On se retrouve donc avec un schéma familier de Ben qui vient du futur pour empêcher une femme d'être tuée par un assassin venu du passé, blablabla, coucou James Cameron.
Sauf qu'en réalité, en compliquant inutilement le fond du projet Quantum, en le rationalisant (là où la version Bellisario était plus religieuse dans son approche, assimilant, sans le confirmer, Sam à un ange gardien luttant contre le mal)... et bien ça devient moins intéressant, et plus classique.
Une histoire de voyage temporel lambda, avec lignes temporelles divergentes, qui souffre de son écriture globale parfois trop mélodramatique et clichée (et puis je ne peux m'empêcher de trouver leur Ziggy un peu trop omniscient), et en tout cas jamais suffisamment maîtrisée ou compétente pour vraiment transcender ce postulat de base et cette mythologie moins intrigante.
Après... ça reste une série formatée qui fait illusion le temps de 42 minutes d'épisode grâce à son respect pour le matériau original. Du moins, pour l'instant. Seulement voilà, la saison 2 devra produire 22 épisodes, et faire sans le mystère du Leaper X maléfique. Ce qui devrait compliquer nettement les choses, d'autant que Scott Bakula a fait savoir qu'il n'était pas non plus très chaud pour faire un caméo dans le reboot de la série.
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À ma grande surprise, la saison 2 de Perdus dans l'espace (diffusée en 2019 et chroniquée ici et ici) avait su "remonter la pente" et se dégager de l'écriture maladroite et faiblarde de ses showrunners (par ailleurs responsables de chefs d'œuvre cinématographiques comme Morbius, Power Rangers, Dracula Untold, Le Dernier chasseur de sorcières ou encore Gods of Egypt) pour proposer quelque chose de sympatoche, principalement grâce à sa distribution et ses effets spéciaux, et ce en dépit de ses faiblesses d'écriture évidentes.
En 2021, après deux ans d'absence, la série est revenue sur Netflix pour une ultime saison raccourcie de 8 épisodes d'une heure à peine, pour apporter une conclusion aux aventures de la famille Robinson...
Perdus dans l'espace, saison 3 (Lost in Space, season 3 - 2021) - première partie :
- 3x01 - Three Little Birds : installés depuis un an sur la planète en orbite de laquelle se trouve le Fortune, les jeunes Robinson et tous les autres enfants du Jupiter tentent de trouver suffisamment de titane pour réparer leur vaisseau et repartir, malgré la menace constante d'astéroïdes tueurs. À l'autre bout de la galaxie, l'équipage du Resolute tente de réparer ses vaisseaux tout en évitant les robots meurtriers...
Et comme l'exige la tradition, voici le premier épisode de la saison, avec les showrunners à l'écriture... et c'est vraiment peu engageant : le générique est absent, l'exposition est ultra-balourde et laborieuse (cela fait un an que les adultes survivent et échappent aux robots, mais John leur réexplique tout comme si c'était la première fois... et les colons parviennent encore à se faire tuer bêtement), il y a plein de raccourcis abusifs (le retour de Smith est catapulté, le robot qui trouve la ville de ses créateurs à quelques centaines de mètres à peine de la colonie des ados - qui n'ont apparemment jamais pris la peine d'explorer leur planète en une année), plein de problèmes de logique (les astéroïdes qui "se désintègrent très haut dans l'atmosphère"... alors qu'on nous explique à un autre moment qu'il n'y a plus d'atmosphère à cette altitude), et surtout une séparation adultes/adolescents qui transforme la moitié du show en un teen drama CW (avec disputes, triangle amoureux, et une Penny à baffer) et l'autre en quelque chose de déprimant et de mollasson.
Pour l'instant, ça commence assez mal. Mais visuellement, c'est toujours joli.
- 3x02 - Contact : guidés par le Robot, Will, Penny et Smith découvrent les ruines de la race qui a créé ses semblables mécaniques ; ailleurs, John, Maureen et Don tentent de retrouver les restes de SAR, mais découvrent à sa place un Scarecrow intact, qui leur permet de communiquer avec leurs enfants. Judy, elle, parvient à retrouver son père biologique...
Un peu meilleur, sans être exceptionnel. La manière dont Smith est gérée par les scénaristes est discutable, Penny et son mec, c'est imbuvable, et honnêtement, Judy qui trouve son père cryogénisé, et qui manque de le tuer en s'empressant de le décryogéniser à l'arrache, sans hésiter un seul instant, mouais... Mais le reste avance plutôt bien, et surtout, les effets spéciaux sont, une fois de plus, excellents, comme lors du passage de Judy et son père en buggy à la surface de la planète, avec les astéroïdes qui les poursuivent, etc.
Ça fait donc illusion, les retrouvailles virtuelles entre les Robinson fonctionnent assez bien, et le personnage de Grant Kelly, le père de Judy, pourrait apporter des éléments intéressants, s'il est bien traité.
- 3x03 - The New Guy : tandis que Grant découvre la colonie des enfants, il doit prendre les commandes du Jupiter pour traverser en urgence le champ d'astéroïdes ; Will explore la ville souterraine des créateurs des robots ; de leur côté, les parents tentent de dérober le moteur du vaisseau des robots, avec l'aide de Scarecrow...
Un épisode assez long, pas désagréable, même si pas aidé par une écriture inégale : Judy et son père qui ouvrent l'épisode en mode "ah, c'était spectaculaire, cette chute libre que nous venons de faire hors-champ, entre les deux épisodes", ça fait un peu "la scène a été coupée au dernier moment, on n'a plus de budget, tentons de sauver les meubles" ; Will Robinson qui explore la ville, et touche à tout sans précautions, menaçant de faire effondrer la grotte, c'est agaçant ; et la remise en place de Grant, remplacé par l'auto-pilotage par une Judy inflexible, mouais.
Ce qui n'aide pas, c'est que l'actrice interprétant Judy a tendance à être un peu trop stoïque et raide dans son interprétation, pour ne pas dire impassible, au point de sous-jouer. Mais bon, dans l'ensemble, ça se regarde tout de même, et on ne pourra pas reprocher au programme de faire du surplace.
- 304 - Nothing Left Behind : parce que les robots ont localisé le groupe des adultes en torturant Scarecrow, ces derniers doivent détruire toute trace d'Alpha Centauri, et se résigner à leur sort funeste ; mais le Jupiter des enfants Robinson arrive in extremis pour les sauver...
Un épisode de 35 minutes à peine, mais qui trouve le temps de rallonger la sauce en plaçant le générique dans son intégralité (alors que l'épisode précédent n'avait qu'un carton-titre), et qui enchaîne les rebondissements catapultés, suffisamment nerveux pour que le spectateur n'ait pas trop le temps d'y réfléchir.
On peut notamment trouver assez faiblard le plan global des adultes (se résigner et mourir, en gros) ; l'absence totale de tension ou de suspense alors que les robots sont sur le point de passer à l'abordage, et que les adultes et les enfants passent cinq bonnes minutes à fêter leurs retrouvailles, à se parler, etc ; ou encore la résolution qui arrive comme un cheveu sur la soupe, lorsque Will, par la plus grande des coïncidences, parvient à déconnecter à distance les robots qui les attaquent en diffusant au hasard, depuis son vaisseau, l'un des sons enregistrés dans la ville souterraine (comment tout cela peut fonctionner d'un point de vue physique ? Pas le temps de réfléchir, on passe à autre chose !).
Et le tout de se terminer par encore un nouveau crash du Jupiter, qui décidément, aura passé son temps à se planter en beauté.
(à suivre...)
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Deborah (2022) :
Invités à passer un week-end chez leurs amis Ada (Deborah Ann Woll) et Albert (Kevin Bigley), scientifiques et inventeurs, Chet (Scott Michael Foster), provocateur nihiliste, Gabby (Ciara Renee), sa nouvelle petite-amie, Nora (Sophia Bush), radieuse et enthousiaste, Jim (Michael Waller), le frère trumpiste de Nora, et Frank (Arjun Gupta), universitaire philosophe, découvrent rapidement que la dernière invention du couple, Deborah - une assistante domestique connectée, à l'intelligence artificielle unique - est capable d'arrêter et de remonter le temps à volonté. Aussitôt, cela sème le chaos dans le petit groupe...
Une comédie noire qui aurait très bien pu être un épisode de Black Mirror et qui est globalement bien interprétée, mais qui, je dois bien l'avouer, ne m'a pas convaincu plus que ça.
Écrit et réalisé par la scénariste de Meet Cute (déjà centré sur les voyages temporels), le film partage pas mal de points communs avec ce dernier métrage, qui m'avait laissé dubitatif : c'est bavard, ronflant, ça aime s'écouter parler (notamment tout le laïus sur la masculinité toxique), c'est parfois un peu con (l'histoire d'inceste), les personnages sont assez antipathiques de bout en bout, avec un groupe d'archétypes ambulants à baffer dès les premières scènes, et dont le caractère ne fait qu'empirer au gré du film.
On me répondra que c'est voulu, mais ça ne fait pas pour autant un film intéressant à suivre : tout l'argument temporel est assez brouillon, à nouveau, et lorsque le film se fait plus sérieux avant de virer au massacre, on se contente de regarder le tout sans trop s'intéresser, puisque l'on sait déjà que tout sera rebooté avant la fin, et qu'aucun personnage ne parvient à susciter l'empathie.
À nouveau, l'écriture n'est pas assez subtile ou maîtrisée pour justifier son artifice scénaristique et sa mécanique, du moins, pas sur 90 minutes.
2.25/6
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