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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #science fiction catégorie

Critique éclair #053 - Furiosa : Une saga Mad Max (2024)

Publié le 2 Août 2024 par Lurdo dans Cinéma, Drame, Action, Aventure, Science Fiction, Review, Australie, Fantastique

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Furiosa - Une saga Mad Max (Furiosa : A Mad Max Saga - 2024) :

La vie de Furiosa (Alyla Browne/Anya Taylor Joy), enfant issue de la Terre Verte capturée par Dementus (Chris Hemsworth), un seigneur de guerre australien, et échangée contre des ressources auprès d'Immortan Joe (Lachy Hulme)...

Parce que visiblement, au sortir de Mad Max : Fury Road, tout le monde voulait apparemment en savoir plus sur le personnage de Furiosa (pas vraiment, en réalité, mais bon, je suppose que c'est probablement plus simple pour George Miller, plus tout jeune, de mettre en chantier un film de ce type, à savoir une préquelle + un personnage féminin fort directement liés au précédent film, plutôt qu'un métrage intégralement inédit se déroulant dans le même univers... surtout neuf ans après le premier film), voici donc Furiosa, un métrage consacré au personnage, alors interprété par Charlize Theron, qui cède ici sa place à Anya Taylor-Joy.

Et je dois dire que je n'ai pas trouvé ça exceptionnel, en fait.

Je ne sais pas trop pourquoi : une surabondance d'effets numériques nettement moins aboutis, notamment au niveau des doublures numériques et de leur physique approximative (le premier film donnait l'impression d'une prédominance de cascades réelles soutenues par du numérique, ici, on a plus l'impression d'une prédominance de numérique soutenu par des éléments réels) ? Un fanservice assez appuyé, préquelle oblige, qui explique en long, en large et en travers tous les éléments de Fury Road et place un caméo inutile de Max ? Un script au rythme plus hâché, rythmé en chapitres, qui narre toute la vie de Furiosa avec plus ou moins de bonheur ? Anya Taylor-Joy, plus en intériorité et en angularité que Charlize, et qui met une bonne heure et demi à sortir de sa coquille, sans jamais vraiment se défaire de l'impression visuelle d'un cosplay de Charlize ? Chris Hemsworth, avec postiche et faux nez, qui cabotine dans un rôle de semi-grand méchant assez loser ? La dernière ligne droite qui s'écoute un peu parler ?

Je ne sais vraiment pas. Je partais conquis d'avance, et au final, déception, même si ça reste très honorable. Mais il y a jamais le WOW factor de Fury Road, ni son énergie improbable.

3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

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Critique éclair #051 - Space Cadet (2024)

Publié le 29 Juillet 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Amazon, Jeunesse, USA, Review, Science Fiction

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Space Cadet (2024) :

Passionnée d'espace, Tiffany "Rex" Simpson (Emma Roberts) a toujours rêvé d'aller visiter les étoiles... mais elle est une party girl/barmaid en Floride. Lorsque sa meilleure amie Nadine (Poppy Liu) falsifie le CV de Rex, cependant, cette dernière se retrouve acceptée au sein du programme de formation des astronautes de la NASA, aux côtés d'autres candidats ultra-motivés (Desi Lydic, Kuhoo Verma, Yasha Jackson, Andrew Call, Josephine Huang...). Et contre toute attente, tout en tentant de préserver la supercherie, la jeune femme trouve là la réponse à ses aspirations, sous le regard un peu incrédule de Pam (Gabrielle Union) et Logan (Tom Hopper), les directeurs du programme...

Une comédie Amazon/MGM qui lorgne un peu sur La Revanche d'une blonde in space, mais sans en avoir le charme, la maîtrise ou l'écriture de ce modèle : tout est un peu trop caricatural, tout est un peu trop immature, superficiel, ça surjoue gentiment pour s'aligner sur ce ton et cette approche un peu trop forcés, et au final, le budget (les intérieurs des vols spatiaux, aïe), la direction artistique clinquante et les choix d'écriture improbables font que le tout ressemble souvent à un téléfilm Disney Channel, avec ce que ça comporte de message girl power et la science c'est trop cool, les filles.

Rien n'est crédible, c'est prévisible de bout en bout, assez quelconque, un peu trop long, mais bon, je suppose que si l'on regarde le tout sans s'attendre à autre chose, ça passe, notamment parce que la distribution est sympathique.

2.5/6

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Les bilans de Lurdo - Star Trek Discovery, saison 5 : suite et fin (2024)

Publié le 28 Juillet 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Star Trek, Télévision, Drame, USA, CBS, Discovery

Après une première moitié de saison 5 assez peu marquante, qui a réussi à faire de ce qui avait été annoncé comme une "chasse au trésor dynamique et haletante" une énième ode mollassonne à la connexion émotionnelle entre les peuples et les individus, continuons cette fournée de 10 épisodes, et espérons que ça s'énerve un peu...

Star Trek Discovery, saison 5 - suite et fin (2024) :

- 5x06 - Whistlespeak : Le Discovery découvre que le prochain indice se trouve sur une planète primitive, dans une ancienne tour de contrôle météorologique désormais vénérée par les autochtones ; Tilly et Burnham descendent sur place pour tenter d'y accéder.

Un épisode filler tellement générique dans sa forme qu'il aurait pu prendre place dans n'importe quelle série Trek, avec sa mission sur une planète primitive qui vénère des dieux demandant des sacrifices dans des tours en ruines, en réalité des reliquats de technologies contrôlant le climat, blablabla... 

Seule différence qui ne serait probablement pas passée dans les autres séries Trek : Discovery et son message pro-connexion, avec ici, la connexion spirituelle. Les autochtones ont une crise de Foi lorsqu'ils découvrent qu'il existe une vie extraterrestre, et que leurs Dieux n'en sont pas ; Culber a une crise de Foi suite à sa possession par le symbiote Trill ; Tilly a une crise vocationnelle après avoir remporté un marathon (!), guidé la fille du prêtre local, et frôlé la mort ; Burnham doit décider de passer outre la Prime Directive, dans laquelle elle a une foi aveugle... bref, tout le monde doute, et l'épisode finit par botter en touche en résolvant tout de manière peu motivée ou probante.

On sent que la série est à cours de de budget, la moitié du cast est aux abonnés absents, les maquillages sont minimalistes, l'écriture sommaire (le Whistlespeak du titre est mentionné dans une scène seulement, l'indice est trouvé hors-champ, dans une autre tour, entre deux scènes, les idées et thématiques sont sous-développées)... bof.

- 5x07 - Erigah : Alors que Moll et L'ak sont captifs de la Fédération, et que ce dernier est soigné pour sa blessure mortelle, un énorme vaisseau Breen arrive sur place et réclame leur restitution...

Zzzz... ZZz... ZZZzzzzz... oh la vache, la sieste que je viens de faire devant cet épisode.

Entre L'ak et Moll, toujours dépourvus du moindre charisme et réduits à des caricatures ambulantes ; Rayner massacré par l'écriture, qui passe pour un con impulsif et indiscipliné uniquement là pour se faire recadrer par Burnham et/ou recevoir des compliments condescendants de celle-ci en fin d'épisode ; la sécurité incompétente de Starfleet ; le caméo inutile de Nhan ; et le rythme global de l'épisode, qui fait un gros surplace sans jamais parvenir à intéresser ou à créer le suspense... c'était vraiment insipide à en pleurer.

Rien de plus à dire, vivement la fin de saison.

- 5x08 - Labyrinths : Le Discovery arrive en orbite de la grande bibliothèque stellaire cachée, où est abritée l'ultime indice, mais les Breens, sur leurs talons, imposent à Burnham de trouver ce dernier au plus vite...

Du bon et du moins bon, dans cet épisode nettement moins insipide et soporifique que le précédent. Au niveau des points positifs, on peut citer le cadre intéressant (même si bon, visuellement parlant, elle est un peu trop vieillotte, cette bibliothèque tout papier clairement tournée dans une bibliothèque réelle pour faire des économies, et il n'y a pas la moindre précaution sanitaire ou de conservation pendant que tout le monde s'y promène et touche de vieux ouvrages, etc), la bibiothécaire excentrique amusante, les effets visuels, et un bien meilleur rythme global.

Moins convaincants : le retour de Star Trek Therapy, avec Burnham qui s'auto-analyse pour résoudre l'épreuve de la semaine, et réalise qu'elle doit faire face à ses peurs et à ses sentiments ; toute la sous-intrigue de Moll qui manipule les Breens pour parvenir à ses fins et finit par prendre le pouvoir (tout est tellement manichéen, simpliste, et Moll manque tellement de présence ou de charisme, que ça tombe à plat) ; la résolution bâclée ; le retour des lance-flammes ridicules en arrière-plan de la passerelle du Disco, qui lâchent tous simultanément des flammes de 2 mètres de haut au moindre coup reçu par le vaisseau...

Toujours des défauts flagrants, mais dans l'ensemble, ça se regardait.

- 5x09 - Lagrange Point : Pris de vitesse par les Breens, qui ont mis la main sur un portail menant à la technologie des Progéniteurs, l'équipage du Discovery tente une infiltration à bord du vaisseau-mère ennemi, déguisés en Breens...

La fin de saison (et de série) approche, et Discovery ne peut s'empêcher de revenir à ses fondamentaux : de l'action spectaculaire et des effets spéciaux en tous genres... pour camoufler un surplace chronique.

Parce que c'est ça, en somme, ce pré-final : Burnham & co mettent au point un casse bancal, perdent tout leur temps à avoir des discussions personnelles au beau milieu de leur infiltration, les méchants sont bêtes et crédules comme leurs pieds, et le tout se conclue par un 1-vs-1 annoncé entre Burnham et Moll (décidément de pire en pire dans son rôle de maychante clichée).

Il y a bien une scène ou deux sympathiques (mention spéciale à Tilly, qui se fait remettre en place par Rayner après une nouvelle remarque déplacée), quelques belles images, et Jonathan Frakes est toujours efficace à la caméra (malgré quelques effets tounroyants inutiles hérités des autres réalisateurs de la série), mais dans l'ensemble, énorme bof, et surtout, zéro sentiment d'urgence ou de tension.

- 5x10 - Life, Itself : Le Discovery tente de retarder les Breens, tandis que Burnham et Moll, de l'autre côté du portail, découvrent la technologie des Progéniteurs...

Un series finale de près de 90 minutes qui regroupe tous les éléments qui, au fil des saisons, m'ont hérissé le poil dans cette série : un déluge d'effets spéciaux de qualité blockbuster, pour cacher la vacuité d'un scénario étiré en longueur ; une passerelle du Disco rythmée par les coups de lance-flammes ; une Burnham omniprésente, constamment poussée au premier plan, quitte à éclipser les autres personnages qui n'ont plus que des miettes ; Burnham, toujours, propulsée "femme la plus importante et la plus sage de la galaxie" par les scénaristes, qui lui font prendre de manière unilatérale des décisions pour le reste de l'univers ; tous les enjeux du script se résolvent par des sentiments, des platitudes sur la connexion interpersonnelle, sur le travail sur soi, sur la recherche de sens, bref, du Star Trek Therapy, etc ; des idées dérivatives et/ou WTF (soit respectivement les deux plans de l'équipage du Discovery pour se débarrasser des Breens) ; des choix artistiques discutables (à nouveau, les caméras tournoyantes et les ralentis inutiles d'Osunsanmi, mais aussi ce choix de casting peu convaincant pour la Progénitrice, qui murmure toutes ses lignes) ; du fanservice inutile qui tombe bien à plat (l'identité de Kovich) ; un Saru excellent mais sous-exploité ; une antagoniste insipide et assez bête ; et j'en passe.

Pour faire simple, j'ai décroché à plusieurs reprises, je n'ai vraiment pas aimé, et quand est arrivée la conclusion additionnelle dans le futur, j'ai levé bien haut les yeux au ciel en réalisant qu'au milieu des violons larmoyants et des images nostalgiques, la série tentait un toutéliage de dernière minute avec le court-métrage Calypso, sorti de manière confidentielle il y a maintenant 6 ans, et que tout le monde a oublié.

M'enfin pourquoi pas... Pas mécontent que ce soit fini, tout ça, en ce qui me concerne.

- Bilan saisonnier/de série - 

Un micro-bilan, parce que je ne vais pas répêter ce que j'ai déjà dit en long, en large et en travers au fil des ans : Discovery s'est ratée dans les grandes largeurs, parce qu'elle n'a jamais su sur quel pied danser.

Depuis ses premiers instants, créés par Bryan Fuller avant son départ pour divergences créatives, jusqu'à sa direction actuelle sous les commandes de Michelle Paradise (pour qui l'émotion prime sur tout), en passant par l'entre-deux, lorsque la série essayait d'être edgy et plus sombre, le show a toujours avancé à l'aveugle, incapable de s'éloigner du personnage de Mary-Sue Burnham, autour duquel tout a toujours constamment tourné.

Alors oui, les moyens et technologies actuelles ont fait que c'était clairement plus spectaculaire, visuellement parlant, que bon nombre de séries de s-f (et bon nombre de Trek) avant Discovery... mais ça s'est toujours arrêté là, avec de l'émotion tellement forcée qu'elle était creuse, des scénaristes incapables d'intégrer suffisamment de l'ADN de Trek dans ce qu'ils concevaient clairement comme un blockbuster tv de prestige, bref... hormis quelques moments ponctuels, Discovery n'a jamais vraiment convaincu.

Et cette saison est à l'identique, avec une course au trésor anémique, l'équivalent de The Chase de Next Gen, mais étiré artificiellement sur toute une saison.

Bof. À ce point du revival de la franchise à la télévision, je crois qu'on peut sans nul doute affirmer qu'il n'y a que Strange New Worlds et (désormais annulée) Lower Decks a porter fièrement le nom de Trek. La baudruche Discovery s'est rapidement dégonflée, Picard est en majeure partie ratée, et je n'ai que très peu d'espoir pour les spin-offs Starfleet Academy et Section 31...

*soupir*

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Les bilans de Lurdo - Star Wars : Tales of the Empire (2024)

Publié le 30 Juin 2024 par Lurdo dans Anthologie, Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, USA, Star Wars, Fantastique, Science Fiction, Disney

Après Star Wars : Tales of the Jedi, premier volet de l'anthologie Star Wars : Tales chapeautée par Filoni, diffusé le 4 mai 2022, place au nouveau volet de ce programme diffusé en mai dernier sur Disney +.

Au programme, six épisodes de dix-quinze minutes, s'attardant sur deux sous-intrigues principales, réparties sur trois épisodes chacune.

Star Wars : Tales of the Empire (2024) :

Le destin de Morgan Elsbeth, qui, motivée par la vengeance, rejoint l'Empire et devient l'une des acolytes de Thrawn après le massacre des Sœurs de la nuit pendant la Guerre des Clones ; le sort funeste de Barriss Offee, ex-Jedi déchue, qui intègre les rangs des Inquisiteurs siths, avant de revenir vers le côté lumineux de la Force...

Filoni continue de développer ses personnages secondaires et d'utiliser le support animé pour donner plus de profondeur à l'univers Star Wars de façon efficace... mais pas forcément indispensable (je doute que quiconque, en dehors des fans les plus investis de Star Wars ayant regardé tout Clone Wars, soit réellement intéressé par le destin d'Offee au point de réclamer que trois épisodes d'anthologie lui soient consacrés).

Les trois premiers épisodes suivent donc la vie d'Elsbeth (l'une des méchantes de la série Ahsoka), traumatisée suite à un massacre, qui tente ensuite d'apporter des innovations à l'Empire, et se retrouve confrontée au manque de vision des officiers de la Flotte. Jusqu'à ce que Thrawn la contacte et la prenne sous son aile, l'établissant en tant que Magistrate cruelle de la planète Corvus... où Ahsoka la retrouve dans la saison 2 de The Mandalorian

Pas inintéressant, à défaut d'être particulièrement marquant ou surprenant.

Les trois autres épisodes, eux, couvrent les aventures de Barriss Offee, ex-Jedi emprisonnée suite à une trahison, et qui est recrutée par les Inquisiteurs de Vader, placée sous la supervision de Lyn Rakish, une inquisitrice violente et radicale. Bien évidemment, Barriss finit par renoncer au Côté obscur de la Force, pour accepter une sorte de réalité en dehors du paradigme Jedi/Sith.

J'ai préféré ce second récit au premier, notamment sur un plan thématique. Et de manière globale, j'ai probablement préféré cette "saison" à la première, là aussi. Le changement de format (les récits sont réunis trois par trois, là où Tales of the Jedi était plus éparpillé) y est pour beaucoup, et le tout est, comme je le disais au début, assez efficace... même si je ne peux m'empêcher de penser que ces anthologies dérivées de séries elles-mêmes dérivées d'autres séries dérivées des films commencent à atteindre les limites de ce qu'un spectateur lambda acceptera de suivre (le MCU a toujours bien du mal à faire accepter ses séries pourtant à peine liées, là, c'est mille fois pire, et l'on se retrouve avec des personnages obscurs des séries animées d'il y a 15 ans qui sont amenés dans les adaptations en live action et dans les films, sans grande explication).

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Les bilans de Lurdo - Doctor Who, saison 14 : suite et fin (2024)

Publié le 29 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, UK, Télévision, BBC, Review, Action, Aventure, Jeunesse, Who

​La première moitié de cette saison 14 était globalement sympathique, bien qu'un peu inégale. Place aux 4 derniers épisodes, en attendant l'épisode spécial de Noël à venir...

Doctor Who, saison 14 - suite et fin (2024) :

- 14x05 - Dot and Bubble : Le Docteur et Ruby arrivent dans la ville de Finetime, dont tous les jeunes habitants, dont Lindy Pepper-Bean (Callie Cooke), vivent dans des bulles de réseaux sociaux... et ne voient donc pas les limaces géantes qui menacent de les dévorer dans le monde réel.

Un épisode assez surprenant, puisque globalement très inspiré de Black Mirror, avec une critique des réseaux sociaux et de la bulle dans laquelle les jeunes s'enferment sur le Web, blablabla, des influenceurs insipides, immatures et écervelés traqués par des monstres aux allures de limaces, une ambiance très pastel et outrancière... et puis à la fin, soudain, Davies remet les pendules à l'heure, replace le Docteur face à sa condition d'homme noir confronté à une société creuse et superficielle de caucasiens quasi-aryens, fils et filles de bonne famille refusant d'interagir et de parler avec quelqu'un de différent d'eux, quitte à ce que cela leur coûte la vie.

Pas forcément ultra-subtil, à tous les niveaux, mais l'interprétation fait fonctionner le tout (d'autant qu'une énorme partie de l'épisode est tourné en face caméra), et Susan Twist refait une apparition, cette fois-ci identifiée comme une anomalie par le Doc et Ruby.

- 14x06 - Rogue : Le Docteur et Ruby arrivent en 1813, à l'occasion d'un bal aristocratique... mais rapidement, des morts étranges et la présence d'un chasseur de primes extraterrestre (Jonathan Groff) mettent la puce à l'oreille du duo.

Un épisode au premier abord plus léger, en mode Bridgerton, sur des aliens qui décident de faire du larping de leur show tv préféré en incarnant des humains en 1813... et puis progressivement, ça évolue dans une direction inattendue, alors que Davies et son équipe créent un Captain Jack 2.0, dont le Docteur s'éprend, et qui se sacrifie après avoir échangé un baiser avec le Doc.

Et au delà du côté délibérément provocateur et "shocking" d'avoir un Docteur ouvertement gay dans cette incarnation, tout ça fonctionne plutôt bien, avec une conclusion tragique qui ne fait qu'ajouter au destin malheureux du Doc. On regrettera seulement que la feinte sur le remplacement de Ruby soit un peu trop évidente... 

- 14x07 - The Legend of Ruby Sunday : Ruby et le Docteur rejoignent les locaux de UNIT, et tentent de résoudre le mystère de la femme apparaissant à chacun de leurs voyages : c'est Susan Triad (Susan Twist), une génie de la tech, sur le point de lancer un nouveau produit révolutionnaire...

Assez surprenant, celui-là, puisque totalement consacré aux différents fils conducteurs de la saison, depuis l'apparition récurrente de Susan Twist jusqu'au personnage de Ms. Flood, sans oublier les origines mystérieuses de Ruby, avec en prime quelques éléments sur la parenté du Docteur, et le retour de plusieurs visages familiers - notamment la fille de Donna et toute l'équipe de UNIT.

Et ça fonctionne plutôt bien, tout ça, avec une jolie montée en tension progressive, un côté explosif et spectaculaire typique des fins de saison de Davies, et un cliffhanger efficace.

Maintenant, comme tous les cliffhangers, il va falloir que la résolution soit à la hauteur des attentes...

- 14x08 - Empire of Death : Le réveil de Sutekh a des conséquences galactiques, alors même que l'entité maléfique s'empare du Tardis, et que le Docteur est contraint d'effectuer une retraite stratégique...

... Dommage. Une fin de saison à l'image des fins de saison préalables de Russell Davies : c'est très spectaculaire, c'est bourré de grandes émotions, de larmes, etc... et c'est très brouillon sur le fond. Pas de surprise, donc, juste une déception de voir toutes les intrigues de fond saisonnières plus ou moins bouclées de manière approximative.

Sutekh, par exemple : autant l'explication de sa survie était plutôt intéressante, tout comme le fait qu'il ait plus ou moins amené le Doc à semer pour lui la mort à chacun de ses voyages, autant la manière bâclée par laquelle il est vaincu, comme un toutou en laisse, tombe gentiment à plat. Idem pour la façon dont il joue les Thanos, et réduit en poussière toute la galaxie... c'est sympa, mais... le Flux est déjà passé par là, et n'a jamais été correctement résolu.

Ruby ? Elle identifie prestement sa mère à l'aide d'un test ADN, et découvre... qu'elle est normale. De l'aveu même de Davies, Ruby est victime du syndrome Rey Skywalker : comme beaucoup (trop) de personnes, Davies s'est persuadé que prendre les attentes du public à contre-pied dans The Last Jedi, c'était audacieux et intelligent, et que le fait que Rey ne provienne pas d'une lignée héroïque était une super bonne idée originale et innovante, au message radical ; il a donc décidé de faire de même avec Ruby, en consacrant une saison à son mystère, et en bottant en touche à la fin, avec un "elle est totalement générique et normale, mais c'est parce qu'on s'est intéressé à elle et qu'on l'a considérée comme mystérieuse et exceptionnelle qu'elle l'est devenue".

Ou un truc du genre, ce n'est pas clair. Tout comme les flocons de neige, d'ailleurs.

Bref. Je n'ai pas détesté cet épisode ou cette saison : quand ça fonctionne, ça fonctionne bien, et quand ça se rate, ça reste regardable (et contrairement aux saisons de Chibnall, on ne s'ennuie pas). La distribution est impeccable, les épisodes variés, le fanservice présent mais pas trop, et le fil conducteur globalement bien mené, mais j'aurais préféré une résolution moins brouillonne, mieux construite, et plus maîtrisée. Tant pis.

Peut-être à Noël, avec la résolution de Ms Flood ?

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Critique éclair #031 - Atlas (2024)

Publié le 24 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Science Fiction, Thriller, USA, Netflix, Review, Critiques éclair

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Atlas (2024) :

Dans un futur où l'intelligence artificielle est partout, Harlan (Simu Liu) est le premier d'une nouvelle génération d'êtres artificiels à acquérir spontanément une conscience. Devenu terroriste prêt à éradiquer l'espèce humaine, il s'est réfugié sur une planète lointaine : pour l'en extraire, la Coalition internationale des nations humaines envoie une escouade de soldats pilotes de méchas, qui reçoit l'assistance d'Atlas Shepherd (Jennifer Lopez), analyste fille de la créatrice d'Harlan, et qui déteste désormais tous les êtres artificiels. Mais bien vite, Atlas se retrouve seule survivante de cette mission, et doit reposer sur Smith (Gregory James Cohan), l'intelligence artificielle de son mécha pour espérer survivre...

Après Locke & Key et Spiderwick (bientôt critiqué en ces pages), Aron Eli Coleite reprend la plume pour une plateforme de streaming (ici, Netflix) et apporte des retouches à un script de science-fiction jouant sur les peurs actuelles liées à l'AI... et recyclant énormément d'autres idées et œuvres du genre, de Titanfall à Asimov, en passant par Detroit Being Human et à peu près tout ce qui s'est fait dans le genre des méchas et des intelligences artificielles menaçantes.

Sans surprise, le résultat est, au mieux, médiocre.

C'est ultra-dérivatif, ultra-générique, Simu Liu n'est pas mauvais (mais paraît tout de même une erreur de casting), Jennifer Lopez est souvent bien trop intense et premier degré par rapport au reste de la distribution, les grosses ficelles narratives sont toutes télégraphiées, il n'y a pas la moindre surprise, pas la moindre identité musicale ou visuelle, bref, c'est un blockbuster Netflix, vite produit, vite vu, vite oublié, mais qui divertit pendant 110 minutes.

Un petit 2.5/6

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Les bilans de Lurdo - Fallout, saison 1 (2024)

Publié le 23 Juin 2024 par Lurdo dans Télévision, Comédie, Thriller, Fantastique, Science Fiction, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Aventure, Action, USA, Review, Amazon, Jeu vidéo

Je l'admets sans problème : je ne suis pas du tout familier des jeux Fallout, au-delà d'une vague connaissance de l'univers et du ton général de la franchise. C'est donc avec une certaine curiosité, mais aussi sans à priori, que je découvre cette nouvelle série Amazon en 8 épisodes de 60 minutes environ, chapeautés par Jonathan Nolan, qui a déjà fait ses preuves sur les séries Person of Interest et Westworld, par la coscénariste du reboot de Tomb Raider et de Captain Marvel, et par l'un des scénaristes et producteurs principaux de Portlandia (histoire d'assurer le côté satirique du tout ?).

Fallout, saison 1 (2024) :

Dans un futur rétro-postapocalyptique, Lucy (Ella Purnell) est contrainte de quitter le bunker collectif où elle vivait en communauté, à la recherche de son père (Kyle MacLachlan), enlevé par Moldaver (Sarita Choudhury), qui a envahi le bunker avec des pillards. À la surface, elle croise le chemin de Maximus (Aaron Moten), un page de la Confrérie de l'acier se faisant passer pour un chevalier, revêtu d'une armure robotique qu'il a dérobée ; et celui de la Goule (Walton Goggins), un ancien acteur hollywoodien devenu chasseur de primes mutant...

Et je dois dire que, globalement, c'est une assez bonne surprise, surtout sur les talons du visionnage de séries pénibles comme l'adaptation pénible de Spiderwick, qui m'a demandé des semaines pour parvenir à bout de ses huit épisodes (critique à venir début juillet).

Ici, 8 épisodes d'une grosse heure, là aussi, mais c'est nettement mieux rythmé, maîtrisé, écrit, et le ton global fait que le tout se regarde sans la moindre difficulté, même si, dans l'ensemble, ce n'est pas parfait.

D'ailleurs, concentrons-nous sur ces défauts, puisqu'à vrai dire, ils sont peu nombreux par rapport aux qualités : niveau production design et accessoires, la série est très réussie et aboutie, retranscrivant bien l'atmosphère de la franchise Fallout... mais par moments, c'est un peu trop propre.

Les pièces métalliques, le PIP-Boy, les armes ont tendance à paraître un peu trop factices, façon plastique moulé peint en métallique, et certains décors (comme le décor final de l'observatoire, ou encore la première "ville" rencontrée par Lucy et compagnie) sentent un peu trop le décor de cinéma, que ce soit à cause de l'éclairage, de la disposition des éléments à l'écran, des fonds verts, ou des déplacements très organisés des figurants.

Autre point qui m'a un peu gêné, au niveau de l'écriture, cette fois-ci : le toutéliage général autour de Lucy et de sa famille, et le nombre improbable de coïncidences (parfois trop faciles) pour amener toute l'intrigue et tout le monde de Fallout à tourner autour d'elle et de ses parents/pour amener tous les autres personnages à graviter autour d'elle et de sa quête.

Ce n'est pas rédhibitoire en soi, mais ça frustre, et ça donne lieu à des plages d'exposition balourdes, à des flashbacks inutilement obscurs pour éviter d'abattre toutes ses cartes immédiatement, etc.

Maintenant, à part ça, la série reste amusante et maîtrisée : le casting est très réussi, les échanges sont ludiques, les personnages tellement bourrés de défauts et incompétents qu'ils en deviennent attachants (c'est notamment pour ça que l'embryon de romance entre Lucy et Maximus fonctionne : ils sont tous les deux des bras cassés naïfs et pas très doués), Red Skull Walter Goggins a la classe (son motif musical est nettement moins convaincant, cela dit), c'est assez brutal par moments, les quelques caméos sont surprenants (Fred Armisen, Erik Estrada, Chris Parnell, Jon Daly, Michael Emerson, Matt Berry), la bande originale bourré de chansons rétro est originale, bref, le programme fonctionne, même parsemé de défauts plus anecdotiques que réellement problématiques.

Ça ne m'a pas forcément donné envie de jouer aux jeux, mais je regarderai bien volontiers la suite (à New Vegas ?).

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Critique éclair #028 - Sorry to Bother You (2018)

Publié le 17 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Review, USA, Fantastique, Science Fiction, Cinéma

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Sorry to Bother You (2018) :

Cash Green (LaKeith Stanfield), un glandeur un peu paumé vivant à Oakland, a besoin d'argent. Il découvre alors rapidement qu'en adoptant une voix de Blanc (David Cross), toutes les portes s'ouvrent à lui dans le monde du télémarketing. Gravissant très rapidement les échelons de l'entreprise RegalView, Cash se trouve en opposition avec sa petite-amie, artiste engagée (Tessa Thompson), et découvre ce qui se trame réellement à l'étage du dessus, à l'accès réservé aux plus gros vendeurs...

Premier film de Boots Riley, qui écrit et réalise, ce Sorry to Bother You est assez intéressant à voir juste après The American Society of Magical Negroes, tant sur le papier, on peut y trouver des points communs - une comédie satirique se moquant de la société américaine, de son rapport au racisme et au peuple afroaméricain, un premier film ambitieux et socialement engagé, un mélange des genres... - alors que dans la forme, les deux projets sont assez différents.

STBY est en effet bien plus travaillé et absurde que l'autre métrage, mais aussi bien plus bordélique que l'American Society..., qui finissait par être très calibré.

Ici, on passe d'une première partie assez satirique (durant laquelle le slacker noir doit se rendre "présentable" aux yeux des blancs en adoptant une voix de blanc pour connaître la réussite, mais finit par se faire happer par le système) à quelque chose de bien plus déjanté et improbable avec une lutte syndicale qui dégénère, une histoire de chevaux-garoux, l'exploitation de la classe prolétarienne par le grand capital cocaïné, et tout et tout.

C'est plus ambitieux formellement, avec de jolies transitions et des moments assez inventifs, mais cette ambition finit aussi par donner l'impression d'un film qui s'éparpille un peu, et qui privilégie aussi fréquemment les idées saugrenues et amusantes au sens ou à la structure.

Plutôt sympa à suivre, mais un poil trop long, décousu et chaotique.

3.25/6 

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Star Trek Discovery, saison 5 : première partie (2024)

Publié le 6 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Star Trek, Télévision, Drame, USA, CBS, Discovery

Près de deux ans après la fin de la saison précédente de Star Trek Discovery, une saison ronflante et soporifique qui préférait se consacrer aux sentiments et à la vie intérieure de ses personnages plutôt que de raconter quelque chose d'intéressant et de dynamique, voici revenir le programme pour dix ultimes épisodes, présentés comme étant consacrés à une chasse au trésor intergalactique, et délibérément éloignés du ton "emo" et larmoyant (les termes mêmes de la production) de la saison 4... Il va sans dire que je reste dubitatif.

Star Trek Discovery, saison 5 - première partie (2024) :

- 5x01 - Red Directive : Envoyé en mission prioritaire par Kovich (David Cronenberg), l'équipage du Discovery se trouve embarqué dans une course poursuite avec deux voleurs, Moll (Eve Harlow) et L'ak (Elias Toufexis), qui ont récupéré un objet mystérieux de grande valeur dans l'épave d'un vaisseau romulien perdu depuis 800 ans...

Et clairement, ce season premiere a été pensé pour trancher avec le côté émotionnel de la saison précédente, puisqu'on a droit, ici, à une petite heure bourrée d'action improbable et décomplexée. Et vas-y que Burnham fait du surf en combinaison spatiale sur un vaisseau en pleine distorsion, et vas-y que le Disco et un autre vaisseau de Starfleet se plantent dans le sol à la quasi verticale pour protéger une ville d'une avalanche avec leurs boucliers, et vas-y que Burnham et compagnie se lancent dans une poursuite en speederbike dans un désert...

Autant de scènes décérébrées et honnêtement un peu creuses et hors-sujet (avec une Burnham qui lance des one-liners à la pelle) qui ne cachent pas des dialogues bourrés d'exposition maladroite façon "rappelons aux spectateurs les événements de la saison précédente", ni le fait que la saison ressort de ses cartons une intrigue que Next Generation avait à peine effleurée, et qui est éminemment casse-gueule : les Progéniteurs, et l'origine de toute vie humanoïde. Bizarrement, je n'ai pas confiance en Discovery pour traiter un tel sujet de manière subtile...

- 5x02 - Under the Twin Moons : Alors que Saru est sur le point de quitter l'équipage, il accompagne Burnham dans une dernière mission - tenter de trouver le prochain indice dans la course au secret des Progéniteurs, avant que Moll et L'ak ne les prennent de vitesse. Ils arrivent donc sur une planète aux lunes jumelles, défendue par une armée de drones volants...

Après un premier épisode bourrin et gentiment creux, retour aux fondamentaux, avec un épisode assez mollasson et qui ronronne, partagé entre une mission dérivative sur une planète forestière gardée par des drones (coucou l'Arsenal of Freedom), un retour du côté Star Trek Therapy où tout le monde parle à cœur ouvert de ses sentiments, du surjeu de SMG, et toujours un peu trop de toutéliage et de compression de la chronologie et de l'univers, qui font que tout se déroule toujours dans des délais improbablement courts, que tout le monde se connaît (Book qui est de la "famille" de Moll), et que tout finit toujours par se dérouler dans des endroits importants pour tel ou tel personnage (Trill).

Bof. Le Capitaine Rayner (Callum Keith Rennie) est sympa, cela dit. Ce qui n'est pas forcément de très bon augure pour son avenir. 

- 5x03 - Jinaal : Le Discovery arrive sur Trill, où Burnham et compagnie découvrent qu'un symbiote de 800 ans possède le prochain indice qui les intéresse, et que sa conscience doit être transférée dans le corps de Culber pour pouvoir communiquer avec lui ; les premiers pas de Rayner en tant que premier officier sont difficiles ; les fiançailles de Saru et T'rina provoquent des remous politiques ; Adira et Gray mettent un terme à leur relation...

Un épisode qui, heureusement, est divisé entre de multiples sous-intrigues (vaguement liées par la notion de connexion émotionnelle et d'empathie, le mot d'ordre de la série, explicité lourdement en voix off en fin d'épisode), ce qui fait qu'on n'a pas trop le temps de s'ennuyer malgré les problèmes d'écriture.

Ma sous-intrigue préférée étant celle de Saru et T'rina, simple, efficace et sobre. Adira/Gray, on s'en fout un peu, je dois dire. Burnham et compagnie nous refont les Mines de Horta quand ils sont confrontés à des monstres volants agressifs (peu plausibles sur Trill) qui protègent en fait leurs petits (Wilson Cruz semble bien s'amuser dans son rôle, cela dit) ; et Rayner se fait sèchement remettre en place par une Tilly totalement déplacée et WTF, parce qu'il n'est pas aussi en contact avec ses émotions qu'elle ne l'est et qu'il est, selon elle, un mauvais officier supérieur (rappelons que Rayner est un ex-Capitaine multidécoré et respecté, et que Tilly... est Tilly).

Et puis il y a ce cliffhanger ultra-médiocre, avec Moll qui s'est "déguisée" (= elle a mis une capuche qui ne cache pas son visage et ses cheveux), est entrée dans les grottes de Trill en pleine cérémonie religieuse et a réussi à déposer un traceur sur Adira... c'est vraiment de l'écriture très médiocre, jamais transcendée par la réalisation.

- 5x04 - Face The Strange : Lorsqu'un chronoptère, insecte saboteur déposé par Moll, bloque le Discovery dans une bulle temporelle, Burnham et Rayner se retrouvent à sauter d'époque en époque, sur le Discovery, uniquement assistés par le Stamets de chaque époque...

Probablement mon épisode préféré de la saison jusqu'à présent, sans que ce soit exceptionnel pour autant : le postulat de départ est assez classique (ST:TNG et Voyager ont déjà utilisé le même), et le tout ressemble un peu beaucoup à un épisode filler qui n'avance pas du tout sur l'intrigue de fond ; ce, en plus de n'être là que pour permettre aux scénaristes de faire la leçon à Rayner, en forçant pour l'occasion les traits de sa caractérisation, et ce afin qu'il finisse par chanter les louanges de Burnham, comme d'habitude dans Discovery.

Après, si l'on ferme les yeux là-dessus et sur le besoin récurrent de la série d'avoir des personnages qui s'autocongratulent et se disent tout le bien qu'ils pensent les uns des autres, c'était assez ludique.

- 5x05 - Mirrors : Burnham et Book retrouvent Moll et L'ak dans une poche interdimensionnelle où se trouve un nouvel indice... à bord de l'ISS Enterprise.

Ouhlà, la bonne sieste de 55 minutes. C'est le problème quand on centre tout l'épisode sur l'histoire de Moll et L'ak, pour faire du couple une sorte de Roméo et Juliette mâtinés de Bonnie & Clyde du pauvre, une sous-intrigue qui combine maquillages assez laids (je suis désolé, mais j'ai de plus en plus l'impression que les spécialistes en maquillages et effets pratiques ne savent plus peindre les masques et les prothèses en latex, qui ressemblent presque systématiquement à du plastique luisant à l'écran), personnages insipides, semi-retcon maladroite (alors c'est à ça que ressemblent les Breens ? C'était bien la peine, tiens), et décors limités (l'intégralité des flashbacks se déroule dans un seul et même hangar).

D'ailleurs, en parlant d'économies budgétaires évidentes, on peut aussi citer le recyclage évident de tous les décors de Strange New Worlds pour l'Enterprise, ou encore le fait qu'il manque toujours certains membres de l'équipage du Discovery, qui plus est kelleyrisés en fin d'épisode de manière assez maladroite.

Et puis n'oublions pas le fanservice, avec cet ISS Enterprise... dont les origines n'ont finalement pas grande incidence sur le récit.

Non, décidément, ce n'était vraiment pas un bon épisode.

 

(à suivre...)

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Davey & Jonesie's Locker, saison 1 (2024)

Publié le 4 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Fantastique, Hulu, Review, USA, Canada, Jeunesse, Télévision

Première saison d'une teen comedy décalée Hulu créée et chapeautée par Evany Rosen, scénariste et actrice comique canadienne, D&JL se veut un programme au croisement de Sliders et de Bill et Ted : une version adolescente et déjantée des aventures interdimensionnelles et du multivers qui sont désormais très à la mode dans la fiction, pour dix épisodes de 25-30 ludiques et assez surprenants.

Davey & Jonesie's Locker, saison 1 (2024) :

Meilleures amies inséparables et à la relation fusionnelle, Davey (Veronika Slowikowska) et Jonesie (Jaelynn Thora Brooks) tentent d'échapper à la dernière situation catastrophique qu'elles ont provoquée dans leur lycée, lorsqu'elles découvrent que leur vestiaire commun est devenu une porte donnant directement sur le multivers, construite par Mr. Schneider (Dan Beirne), leur professeur de sciences et ancien agent interdimensionnel de l'agence MOM. Condamnées à passer d'univers en univers jusqu'à ce que les Schneider de chaque réalité trouvent un moyen de les ramener chez elles, Davey et Jonesie sèment la pagaille dans le multivers, traquées par Cheryl (Emily Piggford), un Delinquent Acquisition Deputy appartenant à la Management Organisation of the Multiverse... 

Une bonne surprise, au final, cette version teen show féminin moderne de Sliders/Loki : c'est dynamique, absurde, improbable, ça passe de monde étrange en monde étrange (toujours dans les limites géographiques du lycée) et, par chance, ça n'oublie pas de faire vivre ses personnages et leurs relations, n'ignorant pas de les développer et de les approfondir.

Au cours de la saison, on visite ainsi un univers à l'esthétique très Logan's Run, où Sierra (Erika Swayze), la pimbèche du lycée, règne d'une main de fer sur les autres élèves jusqu'à ce que le duo monte une rébellion ; un univers sans musique où les deux héroïnes organisent (là aussi) une rébellion (mais avec un twist de fin totalement inattendu sur fond de Scatman Jones) ; un univers parodiant les Hunger Games et Mad Max, dans lequel Davey et Jonesie doivent se battre en duel dans une arène (avant de déclencher, oui, encore une rébellion) ; un épisode très réussi qui donne vie au monde imaginaire que les deux filles avaient dans leur enfance (avec un gloumoute bleu en peluche, etc) ; un épisode assez WTF où les oranges sont des êtres vivants doués de télépathie, que Jonesie et Davey vont aider à se rebeller contre l'oppresseur humain ; une grosse parodie décomplexée de Riverdale, qui dégénère en simulation virtuelle opposant un peuple de homards à des hippocampes bipèdes ; un monde où Schneider est un guide spirituel/gourou ; un monde où le lycée est sur une île déserte, et le duo sombre lentement dans la folie ; et un ultime épisode en mode retour à la maison, où toutes les réalités se confondent...

Alors oui, présenté comme ça, ça fait beaucoup de rébellion... mais c'est voulu. Une grosse partie de la série se lit ainsi comme une métaphore de l'adolescence, depuis cette rébellion constante contre les normes, l'autorité et les parents (l'organisation appelée "MOM", qui dépêche des "DAD" pour recadrer les "délinquants juvéniles"), jusqu'au parcours des deux héroïnes, sarcastiques et immatures en début de saison, soudées et motivées à la fin.

Et surtout, le tout ne se prend jamais au sérieux, avec tout un côté méta qui se moque occasionnellement des clichés et des ressorts mêmes du récit (notamment les plages d'exposition et de backstory) : ça permet à la série de rester toujours amusante, toujours dynamique, de faire passer les limites évidentes de son budget, et de trouver un bon équilibre entre premier et second degré.

Une bonne surprise, comme je le disais, attachante et bien interprétée (même si cette interprétation est délibérément exubérante et explosive), qui développe en parallèle une sous-intrigue liant Schneider et Cheryl, et se conclue donc sur un cliffhanger à suivre... dont on verra bien s'il sera un jour résolu.

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Les bilans de Lurdo - Doctor Who, saison 14 : première partie (2024)

Publié le 1 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, UK, Télévision, BBC, Review, Action, Aventure, Jeunesse, Who

Après les derniers épisodes spéciaux, sympathiques, mais un peu brouillons (typiques de Russell T. Davies, donc), place à la saison 14 du programme, une saison en 8 épisodes co-financée par Disney+ et qui continue avec Ncuti Gatwa dans le rôle-titre...

Doctor Who, saison 14 - première partie (2024) :

- 14x01 - Space Babies : Pour leur premier voyage ensemble, le Docteur (Ncuti Gatwa) et Ruby (Millie Gibson) se rendent sur une station spatiale peuplée uniquement de bébés doués de parole, et ils découvrent qu'un monstre sanguinaire rode dans les entrailles de la station...

Un épisode globalement léger et rigolo, avec des bébés aux effets spéciaux gentiment cheaps, un monstre morveux assez réussi, un duo de tête plutôt sympathique et qui fonctionne bien, des soupçons d'arc saisonnier saupoudrés ici ou là, et toujours des valeurs défendues fermement par le show, bien que ce soit de manière improbable et décalée.

Pas mon épisode préféré, loin de là, mais ça se regardait tranquillement pour une reprise.

- 14x02 - The Devil's Chord : Le Docteur et Ruby arrivent à Abbey Road, en 1963, mais découvrent bien vite que la Terre est privée de musique par Maestro (Jinkx Monsoon), une entité dévoreuse de musique faisant partie des légions du Toymaker...

À nouveau, c'est ici à un épisode assez léger et amusant auquel on a droit, avec un grand méchant théâtral et flamboyant, des caméos historiques, et tout ce qui va avec, mais l'ensemble fonctionne nettement mieux que dans le premier épisode, notamment parce que les effets spéciaux sont plus aboutis, que les soupçons d'arc saisonnier continuent d'affluer, et que tout le monde s'est clairement amusé à tourner l'épisode (ne serait-ce qu'au niveau de la séquence musicale finale, au premier abord totalement gratuite mais ludique).

Et je continue de trouver cette caractérisation du Docteur - moins confiant, moins tête brulée, plus marqué par ce qu'il a vécu avec le Toymaker - assez intrigante et pleine de potentiel. Plutôt sympathique, tout ça, je dois dire. 

- 14x03 - Boom : À son arrivée sur une planète en proie à un conflit mondial, le Docteur met le pied sur une mine, et se trouve contraint de rester sur place, tandis que la réalité de ce conflit s'impose autour de lui et de Ruby...

Moffat de retour au scénario, pour un épisode de Who plus tendu et énervé - mais pas dans le sens "action débridée" - puisque le scénariste (et donc le Docteur) en a ici après le complexe militaro-industriel, le capitalisme et la religion organisée.

Il en résulte un épisode très efficace, gentiment tendu (j'avoue que la présence de Varada Sethu, future compagne du Docteur, ici dans un second rôle, m'a fait me demander si la série allait déjà se débarrasser de Ruby pendant quelques épisodes), et surtout très bien interprété ; probablement le meilleur de cette saison, jusqu'à présent, et hormis cette fin un peu facile et précipitée (mais bon Moffat aime bien ces moments où les grands sentiments parviennent à résoudre tous les conflits), on peut saluer le retour en force du scénariste (qui a déjà annoncé qu'il allait écrire l'épisode de Noël à venir).

- 14x04 - 73 Yards : Lorsque le Docteur marche malencontreusement dans un cercle de fées, sur une falaise du Pays de Galles, il disparaît soudainement, et Ruby se retrouve seule, hantée par une mystérieuse femme immobile se tenant toujours à 66 mètres d'elle. Commence alors le début d'une existence solitaire à la destinée improbables...

Ah, c'est dommage, parce que cet épisode, qui ressemble parfois à une sorte de variation de It Follows écrite par Davies, était plutôt bien parti, un mélange intrigant de folklore, de boucle temporelle, de politique fiction, etc, pour un récit tendu et mélancolique qu'aurait pu écrire Moffat. 

Seulement voilà, la toute fin arrive, et Davies tente une boucle temporelle trop brouillonne et approximative pour convaincre : alors que cette conclusion aurait pu être émouvante et touchante, renforcer la solitude du personnage de Ruby, apporter des informations inédites sur son destin... le scénario retombe à peine sur ses pattes, et se conclut de façon frustrante et maladroite, trop ouverte aux interprétations pour être satisfaisante.

Donc dans l'ensemble, c'était sympathique et bien mené... jusqu'à la fin bancale. M'enfin au moins Susan Twist aura eu une autre apparition.

 

(à suivre...)

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Critique éclair #024 - Civil War (2024)

Publié le 31 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Drame, Critiques éclair, Guerre, USA, Review, Science Fiction

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Civil War (2024) :

Alors que les États-Unis sont en pleine guerre civile opposant de multiples factions indépendantes, un quatuor de reporters de guerre - Lee (Kristen Dunst), désabusée et insensibilisée, Joel (Wagner Moura), son compère accro à l'adrénaline, Sammy (Stephen McKinley Henderson), un journaliste vétéran et vieillissant, et Jessie (Cailee Spaeny), apprentie photographe de guerre, encore naïve et fascinée par ce métier - traverse le pays en voiture pour rejoindre Washington et espérer interviewer le Président (Nick Offerman)...

Énorme carton critique, ce Civil War d'Alex Garland (Ex Machina, Annihilation, 28 jours plus tard, etc) ment un peu sur la marchandise : la Guerre civile promise par le titre n'est en fait qu'une toile de fond à un road movie sur le journalisme (de guerre), l'éthique, et l'empathie, au travers des quatre personnages principaux et de leurs rapports à leur métier, le tout avec une illustration musicale éclectique (c'est très film indépendant, en somme, d'où la distribution par A24 et l'accueil critique).

Et une fois qu'on a pris ça en compte, force est de reconnaître que le tout est très compétent... mais c'est aussi un peu superficiel. Pas tant sur le front du worldbuilding (certes, il n'y a que peu d'explications sur le pourquoi et le comment de cette guerre civile, sur les parties prenantes, etc... mais honnêtement, ce n'est pas le sujet du film, et ce n'est pas ce qui intéresse Garland), que sur celui des thématiques et du message, assez vagues, basiques et classiques.

Histoire de justifier l'affiche (et son gros "À VOIR EN IMAX"), Garland rajoute bien une petite dose d'action dans la dernière ligne droite de son métrage, mais cela ne fait qu'amener à une conclusion malheureusement prévisible au possible, dans laquelle SPOILER la reporter blasée retrouve un peu d'humanité et se sacrifie pour sauver la newbie, qui, à l'opposé, a pour premier réflexe de photographier la mort de sa collègue. Voilà voilà.

Je ne sais pas si c'est ce côté finalement assez simpliste du métier de photographe de guerre, ou plus simplement le cadre provocateur (et un peu cynique) renvoyant directement à l'actualité qui sont responsables du succès critique auprès des médias, mais j'avoue être resté un peu sur ma fin... comme souvent avec les films signés Garland. Après, ça reste techniquement maîtrisé et efficace.

3.25/6

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Critique éclair #022 - Godzilla x Kong : Le nouvel empire (2024)

Publié le 27 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Monsterverse, USA, Review, Action, Aventure, Comédie, Drame

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Godzilla x Kong - The New Empire (2024) :

Se sentant seul en Terre creuse, Kong finit par se découvrir des semblables : un peuple de singes géants réduits en esclavage par le maléfique Scar King, qui les exploite en contrôlant un Titan de glace, Shimo. Mais cette découverte amène aussi Godzilla, à la surface de la Terre, à se préparer au combat contre Shimo, et une équipe de Monarch (Rebecca Hall, Dan Stevens, Brian Tyree Henry...) à partir pour la Terre creuse, afin d'analyser un signal mystérieux...

Comme en atteste ma critique de l'épisode précédent (Godzilla vs Kong), publiée en ces pages, je n'avais vraiment pas accroché au Monsterverse version Adam Wingard : un Monsterverse aux éclairages néons, à la musique synth-wave, aux effets numériques très inégaux, aux créatures trop humanisées, aux grosses ficelles narratives, bref, un Monsterverse caricatural avec lequel j'avais eu beaucoup de mal.

Pour cette suite... c'est la même chose, en fait. Tous les défauts du film sont toujours présents (voire même parfois pires, avec Godzilla et Kong qui font littéralement du catch sur les grandes pyramides), ce que l'on a à l'écran a de moins en moins de poids, la mythologie est de plus en plus bordélique et embourbée, le personnage conspirationniste de Brian Tyree Henry est toujours à baffer, le côté Planète des Singes est un peu hors-sujet, Godzilla fait vraiment pièce rapportée durant la majeure partie du film... mais bizarrement, j'ai un peu plus apprécié que le précédent opus.

Peut-être parce que la sous-intrigue humaine est moins envahissante et sa distribution plus attachante (Dan Stevens is Ace Ventura), ce qui laisse plus de place aux animateurs pour donner vie à Kong et autres monstres, et donne au tout un côté film d'animation et d'aventures pas désagréable. Ou peut-être est-ce simplement que j'ai fait mon deuil de la franchise, qui peine toujours autant à articuler ses récits autour de ses monstres et de ses humains. 

Après, il y a du mieux, mais ça reste en dessous de la moyenne.

2.5/6

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Les bilans de Lurdo - X-Men '97, saison 1 : suite et fin (2024)

Publié le 26 Mai 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, Drame, Science Fiction, Jeunesse, Marvel, MCU, Fantastique, Review, USA, Disney, Romance

Suite de la nouvelle série d'animation du MCU, X-Men '97, qui se veut une suite directe à la série animée X-Men des années 90 : après cinq premiers épisodes de 25-28 minutes inégaux mais se terminant de manière tragique et spectaculaire, place aux cinq derniers épisodes, diffusés comme toujours sur Disney +.

X-Men '97, saison 1 : première partie (2024) :

- 1x06 - "Lifedeath, part 2 " : Charles Xavier tente de convaincre les Shi'ars de l'accepter comme époux de leur Impératrice, mais finit par devoir choisir entre la Terre et sa bien-aimée ; Storm continue de faire face à l'Adversaire, manifestation de ses peurs et de ses doutes...

Bof. Encore un épisode coupé en deux, même si cette fois, les deux sous-intrigues sont entrelacées et se répondent, plutôt que d'être collées bout à bout de manière artificielle. Mais bof tout de même, à nouveau parce que le format de la série ne permet pas à son récit d'avoir la résonance émotionnelle nécessaire pour que tout fonctionne... pas quand tout est découpé pour ne pas dépasser les dix minutes.

Xavier et Lilandra ? Pas forcément désagréable, avec un caméo de Ronan l'accusateur, et c'est très bigarré, mais ça reste un peu ampoulé, et il est difficile de s'attacher aux enjeux de cette relation amoureuse quand le script présuppose que le spectateur se souvient parfaitement de toutes les saisons de la série originale ; Storm et l'Adversaire ? Peut-être plus embêtant encore, puisque là, tout est centré sur le traumatisme de la perte des pouvoirs de Storm, qu'elle retrouve ici en un clin d'œil (au cours d'une jolie scène de transformation à deux doigts de la magical girl).

Bref, j'ai un peu de mal avec le format du show, qui rend tout précipité, et avec le fait que les scénaristes peinent un peu à s'y adapter.

- 1x07 - "Bright Eyes" : Alors que les mutants se remettent difficilement du massacre de Genosha, Rogue fait cavalier seul et tente de trouver les responsables.

Un épisode qui renoue avec l'intrigue de fond de la saison, et adopte un ton assez mélodramatique, avec une Rogue bouleversée, qui croise le chemin de Captain America, du General Ross, et finit par tuer Trask après que ce dernier ait parlé. De quoi révéler le big bad de la saison, Bastion, qui travaille avec Sinister pour mettre au point une nouvelle génération de sentinelles.

Intéressant, même si je ne suis pas ultra-familier du personnage de Bastion (son design est assez quelconque, pour l'instant), et que le côté Cylon/agent dormant des nouvelles sentinelles fait forcément un peu déjà vu aujourd'hui.

- 1x08 - "Tolerance is Extinction - Part 1" : Face à la menace des hybrides sentinelles, les X-men passent à l'action, et recherchent des informations sur Bastion. Mais l'évasion de Magneto donne le coup d'envoi à une guerre ouverte entre mutants et humains...

Un épisode assez chargé en exposition, histoire de bien expliciter le pourquoi du comment de Bastion, une brève référence aux sages de Kamar-Taj et aux points fixes du temps, et pas mal d'action plutôt dynamique, avec l'activation de tous les hybrides.

Pas désagréable, même si le problème de condenser tant d'intrigues et d'éléments en épisodes de 30 minutes enlève pas mal de l'impact du récit.

- 1x09 - "Tolerance is Extinction - Part 2" : De retour sur Terre, Xavier tente de restaurer la paix entre humains et mutants, mais doit pour cela se confronter à Magneto, sur son astéroïde. 

À nouveau un épisode plein d'action qui, malheureusement, pâtit encore de la précipitation globale de la série, puisqu'à aucun moment les enjeux, le compte à rebours de 12 heures (très artificiel), les décisions de chacun, les deux équipes de X-men, etc, n'ont le poids qu'ils mériteraient d'avoir.

À l'image du cliffhanger de fin, durant lequel Magneto arrache l'adamantium du squelette de Logan : un moment iconique du comic-book, qui ici paraît presque forcé, et à deux doigts du fanservice gratuit (à l'image des costumes vintage et de la réplique sur les tenues en cuir noir).

- 1x10 - "Tolerance is Extinction - Part 3" : Le duel psychique de Xavier et Magneto touche à son terme, alors même que le Phénix assure la survie de Jean, et que l'affrontement final contre Bastion prend place...

Une conclusion de saison très spectaculaire, mais qui embraye directement sur les épisodes précédents, encore une fois sans laisser le temps de réagir ou de souffler aux personnages comme au spectateur.

Après, c'était assez réussi, notamment visuellement (même si je continue à trouver le design de Bastion assez laid... car très/trop 90s)... mais ça reste très frustrant.

- Bilan saisonnier - 

Je ressors mitigé de cette saison, comme je l'ai mentionné fréquemment au gré des épisodes : pourtant, formellement, c'est tout ce que l'on pouvait attendre d'un tel revival, respectueux de son modèle, du matériau d'origine, plutôt bien produit, et assez ambitieux.

Mais voilà : je n'ai jamais eu grande nostalgie pour la série originale (au delà de son générique), et cela explique probablement pourquoi je ne partage pas l'enthousiasme débridé du Web envers cette série. À en croire l'interwebz, cette série serait la meilleure chose produite par Marvel depuis Infinity War ou Endgame, une réussite totale sans le moindre défaut, et si tu n'adores pas, c'est que tu n'es pas un vrai fan des X-men.

Pas de chance, je suis moi aussi amateur de longue date de ces chers mutants, et ça ne m'empêche pas de relativiser la réussite de cette adaptation : entre son rythme catapulté, qui expédie trouzemille arcs narratifs en vitesse rapide, son doublage un peu vieillot (je sais, c'est pour la nostalgie®©™), ses memberberries récurrentes, ses dialogues parfois un peu ronflants, et ses choix structurels discutables, le programme est plus qu'honorable, mais m'a laissé globalement de marbre.

Après, j'ai conscience d'être dans la minorité, à ce sujet, donc bon...

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo - Invincible, saison 2 (2024)

Publié le 19 Mai 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Animation, Fantastique, Science Fiction, Amazon, Review, USA, Drame, Télévision

Je le précisais dans ma critique de la saison 1 d'Invincible, cette adaptation Amazon du comic-book de Robert Kirkman : je n'ai pas grand chose à dire sur le programme, tant il est globalement assez fidèle à la version papier, dans ses qualités comme dans ses défauts.

Et donc, naturellement, après un épisode spécial consacré à Atom Eve, il en va de même avec cette saison 2, une nouvelle fois constituée de 8 épisodes d'une petite heure, diffusés en deux fournées, à cheval sur 2023 et 2024.

Invincible, saison 2 (2024) :

Après un premier affrontement contre Angstrom Levy (Sterling K. Brown), Marc (Steven Yeun) découvre que son père est désormais le régent d'une peuplade insectoïde, sur une autre planète, et qu'il a désormais un petit frère ; puis il doit affronter une invasion martienne, avant d'être propulsé dans le multivers par le retour de Levy...

Je dirais même plus : j'ai encore moins à dire sur cette saison que sur la précédente. La série continue en effet son bonhomme de chemin, Invincible continue son parcours de shonen-like (il se bat, se fait démolir, revient plus fort, etc, etc, etc), c'est toujours aussi bourrin et sanglant dans ses affrontements, ça suit toujours plus ou moins bien les arcs du comic-book (en changeant un peu la temporalité çà et là)... bref, ça reste une adaptation relativement fidèle et bien menée.

Ce qui peine à vraiment m'intéresser lorsque les épisodes s'étalent en long, en large et en travers sur les états d'âme des personnages. Ce qui passait assez bien sur le papier (un support que l'on peut lire à son propre rythme, et où la caractérisation développée de tous les personnages n'est généralement  jamais trop lourde à gérer) s'avère ponctuellement laborieux à l'écran, quand on enchaîne les séquences consacrées à tel ou tel personnage secondaire (Donald, Rex, Maman Grayson, Eve, Immortal, Robot, etc) à l'intérêt variable.

Après, c'est probablement dû au fait que je connais déjà tout ça, que les changements apportés ne sont pas suffisants pour surprendre le spectateur avisé, et que les montages musicaux restent peu satisfaisants ou probants.

Il y a bien Seth Rogen, qui s'amuse vraiment beaucoup en Allen the Alien, et rend toutes ses scènes sympathiques, faisant par la même occasion avancer l'intrigue de fond de la guerre imminente contre les Saiyans Viltrumites... d'ailleurs, le doublage est globalement excellent.

Mais encore une fois, je peine à vraiment adhérer à ce portage quasiment 1:1 du comics. Je suis conscient d'être clairement dans la minorité, et que Invincible est considéré (sur papier comme à l'écran) comme le haut du panier du genre, mais je trouve toujours tout le propos et toutes les interrogations morales et philosophiques des personnages aujourd'hui un peu éventés.

Been there, read that, seen that. Multiple times.

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Critique éclair #017 - La Légende des super-héros (2022)

Publié le 15 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, USA, Review, Science Fiction, Drame

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La Légende des super-héros (The Hyperions - 2022) :

Au début des années 60, après avoir inventé le badge Titan conférant à son porteur un super-pouvoir unique, le Professeur Mandulbaum (Cary Elwes) a créé les Hyperions, une équipe de trois jeunes super-héros porteurs du badge. Près de 20 ans plus tard, l'équipe a été dissoute, remplacée par une génération plus jeune, et Ansel (Alphonso McAuley) et Vista (Penelope Mitchell), deux des Hyperions originaux, prennent en otage une poignée de visiteurs du Musée Hyperion, avec pour but de remettre la main sur leurs badges d'antan...

Un titre français naze au possible pour une comédie indépendante à petit budget, récupérée et distribuée outre-atlantique par The Daily Wire (un site conservateur américain), et qui est pourtant bourrée d'idées et d'originalité, depuis son cadre années 60 et 70 jusqu'à son rendu à l'écran (avec des séquences animées typiques de l'époque), en passant par l'interprétation décalée de Cary Elwes et la musique rétro.

Et je dois dire que, malgré les limites évidentes du projet, j'ai plutôt adhéré à cette proposition old school, qui prend le prétexte d'un film de super-héros pour proposer une histoire de famille décomposée qui apprend à se réconcilier.

Ça ne plaira clairement pas à tout le monde (il n'y a qu'à voir les critiques imdb des fans du Daily Wire qui ont détesté - pas assez d'action, pas assez d'humour, blablabla), mais pour peu qu'on sache à quoi s'attendre, ça fonctionne.

3.75/6 

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Les bilans de Lurdo - Quantum Leap, saison 2 - suite et fin (2024)

Publié le 12 Mai 2024 par Lurdo dans Quantum, Télévision, USA, Review, Les bilans de Lurdo, Aventure, Science Fiction, Action, Critiques éclair, NBC, Histoire, Fantastique, Romance

Grève des scénaristes oblige, une suite et fin assez catapultée pour cette saison 2 de Quantum Leap, requelle de la série des années 90, sous la forme de cinq épisodes diffusés à partir de fin janvier dernier, rapidement pénalisés par des audiences plus que faibles, et par une annulation de la série.

Code Quantum, saison 2 - première partie (2x09-13 - 2024) :

Toujours épris d'Hannah (Eliza Taylor), Ben (Raymond Lee) continue ses sauts d'époque en époque, alors même que le malfaisant Gideon Rydge (James Frain) tente de prendre le contrôle du projet Quantum Leap.

Mouais. L'un des problèmes principaux de la première partie de cette saison 2, outre son écriture parfois maladroite en matière de problèmes sociaux (un souci récurrent du reboot), c'était son orientation toujours plus relationnelle et sentimentale, avec une Addison qui trouve quelqu'un d'autre, et un Ben qui s'éprend d'Hannah, une jeune femme qu'il croise encore et encore tout au long de ses sauts.

Et si Ben et Hannah ont effectivement nettement plus d'alchimie que Ben et Addison, la relation a été rapidement surexposée par les scénaristes, insérée dans près de la moitié des épisodes de la demi-saison : c'est là tout le problème des séries modernes aux saisons raccourcies. Dans un programme de 22 épisodes, avec des épisodes stand-alone, les scénaristes auraient pu répartie cette sous-intrigue pour ne pas l'épuiser trop vite, et s'autoriser des épisodes plus légers et décomplexés. 

Ici, dans une saison de 13 épisodes, ils finissent par revenir systématiquement sur cette romance impossible, et cela finit par phagocyter le reste du programme, tout en le rendant souvent trop dramatique pour son propre bien.

C'est d'autant plus perceptible dans cette seconde moitié de saison que tout ne tourne plus qu'autour de ça : Ben saute dans le corps d'un chasseur de prime... dont la proie est le beau-frère d'Hannah ; Ben sauve Hannah et son fils d'un immeuble en feu ; Ben tente de sauver un pilote de course avec l'aide du fils d'Hannah qui habite tout près... et le reste du temps, même quand Hannah n'apparaît pas dans un épisode (comme l'épisode 10, un épisode de chasse au trésor balourd écrit par la même scénariste/activiste transgenre que l'épisode équivalent en saison 1, et tout aussi didactique et maladroit ; ou le 11, avec Ben en cameraman qui aide une journaliste à exposer une histoire de pesticide cancérigène), c'est le côté sentimental de la série qui reste sur le devant de la scène.

Au point que les sauts temporels de Ben ne sont réellement plus qu'une préoccupation secondaire de la série : Addison aide à peine Ben, la temporalité et le lieu ne sont que des informations données après coup, et les enjeux des sauts sont souvent limités, bouclés à l'arrache en fin d'épisode.

Parce que voilà, le vrai souci de ce reboot de Quantum Leap, il est là : multiplier les personnages secondaires de l'équipe implique de leur donner quelque chose à faire. Et entre ça, l'intrigue du grand méchant menaçant (un James Frain qui cabotine en super-méchant de cartoon à l'origin story prévisible et peu satisfaisante) et le carré (?) amoureux existant entre Addison, Ben, Hannah et Tom... ça ne laisse plus beaucoup de place pour des missions hebdomadaires développées et satisfaisantes.

Et donc, quand arrive la fin de saison, et que les scénaristes décident de redoubler d'efforts pour concrétiser la relation Addison/Ben (qui désormais leapent ensemble), on ne peut que lever les yeux au ciel.

En tant que saison, cette fournée de 13 épisodes était déséquilibrée et souvent frustrante ; en tant que revival de Code Quantum, le show a toujours peiné à trouver un équilibre entre exigences de la tv moderne,  format épisodique du programme, refus de la nostalgie et shipping envahissant qui n'a jamais séduit les fans.

Dans l'absolu, la tentative était honorable, mais pour être totalement franc, le résultat n'a jamais été totalement convaincant, et l'annulation de la série au terme de cette seconde année est relativement peu surprenante (d'autant que le budget semblait avoir rétréci, au vu des cascades cheaps, et du nombre croissant de scènes tournées à Universal Studios)...

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Critique éclair #015 - Justice League : Crisis on Infinite Earths, part 2 (2024)

Publié le 10 Mai 2024 par Lurdo dans Animation, Action, Cinéma, Critiques éclair, DC, DCU, Science Fiction, Fantastique, Review, USA, Jeunesse

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Justice League - Crisis on Infinite Earths, part 2 (2024) :

Alors que la crise des vagues d'antimatière continue de menacer des dimensions entières, le Monitor et tous les héros qu'il a rassemblés tentent de préserver les tours sophistiquées qui permettent aux différentes Terres de survivre. Mais la menace se fait de plus en plus prononcée, et finit par prendre l'apparence de l'Antimonitor, une entité vivante qui manipule différents héros et vilains, et qui envoie des vagues de créatures des ombres à l'assaut des protecteurs des tours...

Le précédent volet de Justice League : Crisis on..., adaptation (très libre) de la Crisis de Wolfman et Pérez, était peu convaincant, bordélique et décousu, mais était tout de même centré autour de Flash, ce qui lui donnait un semblant de direction et de dynamique.

Pour cette seconde partie (sur trois, au secours !), c'est tout aussi bordélique et décousu, passant d'un univers à un autre, d'un personnage à un autre, montrant le combat de chacun contre les vagues d'antimatière qui dévastent les différentes dimensions, puis contre les ombres de l'Antimonitor, etc... mais sans le fil conducteur de Flash, remplacé ici par deux sous-intrigues, celle de Kara, recueillie par le Monitor après la destruction de Krypton et dont la relation est compliquée, et celle du Psycho-Pirate (un personnage de méchant bien ridicule visuellement) qui raconte sa vie de jeune nazillon en flashbacks à un Docteur Fate capturé, avant d'être forcé de rejoindre le camp des gentils pour sauver l'univers... ou pas.

Ça palabre, ça se manipule (le Monitor est particulièrement naïf et stupide), ça se dispute (Batman et la Batfamily d'une autre Terre, Wonder Woman et les Amazones radicales d'une autre Terre), ça se bat, mais ça n'est malheureusement jamais passionnant, à cause de problèmes de rythme, de structure et de personnages secondaires assez peu intéressants. Un deuxième volet très patchwork, qui devient assez répétitif dans sa deuxième moitié, avec des combats incessants contre les ombres.

2.25/6

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Critique éclair #014 - Relax, je viens du futur (2023)

Publié le 8 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Canada, Science Fiction, Science-Fiction, Review, Critiques éclair

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Relax, je viens du futur (Relax, I'm from the Future - 2023) :

Lorsque Casper (Rhys Darby), venu du futur, débarque dans la vie de Holly (Gabrielle Graham), punkette noire LGBTQ, cette dernière ne croit pas vraiment à ses divagations... jusqu'à ce que sa connaissance des résultats sportifs à venir les rendent riches. Holly devient alors son assistante, tandis que Casper entreprend de convaincre un artiste suicidaire, Percy (Julian Richings) de faire le grand saut et de devenir ainsi un grand artiste... mais Doris (Janine Theriault), elle aussi venue du futur pour intercepter tous les voyageurs temporels, commence à traquer Casper.

Une comédie de science-fiction canadienne un peu brouillonne et absurde, adaptée d'un court-métrage (et ça se sent), avec des acteurs sympathiques et un humour un peu rebelle et décalé.

Ce n'est pas parfait, loin de là, mais ça se regarde tranquillement, porté par sa distribution et par une certaine excentricité assez agréable.

3.5/6 

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE WALPURGIS - Creepshow, saison 4 (2023)

Publié le 5 Mai 2024 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Walpurgis, Science Fiction, Télévision, Thriller, USA, Shudder

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...  

Creepshow, saison 4 (2023) :

Retour de l'anthologie Creepshow de Shudder, après une saison 1 faiblarde, un Halloween Special animé inégal, un Christmas Special bordélique, une saison 2 toujours aussi frustrante, et une saison 3 qui continuait de souligner à quel point cette anthologie est décidément définie par son absence de budget et par son écriture souvent assez faible, manquant d'originalité ou de maîtrise.

Mais bon, visiblement, c'est suffisant pour plaire aux amateurs de genre, qui applaudissent le programme à chaque nouvelle fournée d'épisodes, justifiant ainsi son renouvellement. Dont acte, à Halloween dernier, avec six nouveaux épisodes diffusés sur Shudder.

# 4x01 : 

- Twenty Minutes with Cassandra : en début de soirée, Lorna (Samantha Sloyan) ouvre sa porte à une jeune femme paniquée, Cassandra (Ruth Codd), qui affirme être poursuivie par un monstre. Rapidement, cependant, il apparaît que c'est Lorna qui est la véritable cible de la créature sanguinaire, et qu'il ne lui reste qu'une vingtaine de minutes à vivre...

Deux actrices habituées des œuvres de Mike Flanagan au programme de ce segment écrit par le frère de Mike, Jamie, un segment plutôt surprenant, en forme de grosse métaphore sur les monstres psychologiques que l'on se crée et auxquels on tente d'échapper - solitude, regret, chagrin, etc. Très réussi, notamment la chute finale... mais forcément, ça n'a pas vraiment plu au public de la série, qui préfère son horreur sanguinolente, goguenarde et cheapouille. 

- Smile : James Harris (Matthew James Downden), un photographe primé et sa compagne (Lucie Guest) reviennent d'une cérémonie de récompenses lorsqu'ils trouvent un polaroïd visiblement pris quelques minutes dans le futur...

Bof. C'est plat, c'est court, c'est prévisible, ça fait très tv, et c'est particulièrement quelconque.

# 4x02 : 

- The Hat : Lorsqu'il "emprunte" et porte le chapeau ayant appartenu à Stephen Bachman (David Beairsto), auteur de légende, Jay (Ryan Beil), romancier d'horreur en panne d'inspiration, devient l'auteur de multiples best-sellers et trouve une inspiration inespérée. Mais le chapeau exerce sur lui une emprise...

Un épisode prévisible (le postulat de départ est vraiment classique, déjà vu ailleurs avec une machine à écrire, par exemple), mais pas désagréable, notamment par son ton plus léger (c'est parfois un peu trop caricatural, cela dit, et la réalisation penchée est de trop) et par sa fin amusante. Avec Sarah Canning en petite amie frustrée.

- Grieving Process : Après avoir été agressée par un inconnu, April (Rachel Drance) cesse de s'alimenter et commence à changer de caractère, au grand dam de son compagnon Richard (Sachin Sahel), chef étoilé, et de la sœur d'April, Jean (MaeMae Renfrow)...

Une histoire de vampire assez cousue de fil blanc, avec de grosses facilités vers la fin et une interprétation assez moyenne, mais il y a là suffisamment d'hémoglobine et de moments efficaces pour être indulgent. Ça reste très moyen, cela dit, même si honorable compte tenu des moyens limités. 

# 4x03 :

- The Parent Deathtrap : Constamment critiqué par son père et sa mère, les riches VelJohnson (Shaughnessy Redden, Loretta Walsh), Lyle (Dylan Sloane) finit par craquer et par les tuer. Hanté par les esprits de ses parents, il parvient néanmoins à tomber amoureux de Violet Meyers (Chloe Babcock), la fille d'une famille rivale, et le couple organise son mariage...

Un épisode comico-horrifique avec des fantômes en mode The Frighteners, pas désagréable, et qui globalement lorgne sur les Contes de la crypte au niveau du ton. Divertissant, sans plus, principalement parce que ça aurait pu être plus rythmé et dynamique, et un peu moins prévisible.

- To Grandmother's House We Go : Après la mort de son époux, Marcia (Keegan Connor Tracy), une croqueuse de diamants, se retrouve coupée de son héritage conséquent par Belinda (Marion Eisman), exécutrice testamentaire. Jusqu'à ce que celle-ci, malade, l'invite dans sa propriété pour revoir une dernière fois Ruby (Emma Oliver), sa petite-fille. Mais le trajet va se montrer plus dangereux que prévu...

Une relecture amusante du Petit Chaperon Rouge avec une Keegan Connor Tracy à la répartie cassante, pour un tout plutôt amusant et avec une créature assez réussie. Dommage que tout s'effondre à la fin, une fin à la fois baclée, sortie de nulle part et prévisible au possible. 

# 4x04 :

- Meet The Belaskos : Dans un Canada où les vampires sont des membres plus ou moins intégrés de la société, les Belaskos s'installent à Mapleton, dans l'Ontario, et rapidement, Anna (Karis Cameron), la fille de la famille de vampires, s'éprend d'Alex (Matthew Nelson-Mahood), le fils du voisin (Donavon Stinson). Mais ce dernier est raciste, et voit d'un mauvais œil cette relation naissante...

Un épisode d'anthologie pour ados, avec un Roméo et Juliette entre une vampirette et un humain... pas désagréable, à nouveau, avec du worldbuilding potentiellement intriguant (bien que peu original), mais une nouvelle fois, la dernière ligne droite est précipitée et donne une impression de baclage.

- Cheat Code : Ancien gamer, Jeff (Lochlyn Munro) tente de se rapprocher de son fils Dave (Connor Wong) après la mort de la mère de ce dernier, et pour cela, il ressort du placard une vieille console 8-bits et un jeu réputé impossible à finir. Mais lorsque Dave et ses amis utilisent un cheat code pour avancer dans le jeu, les choses se compliquent...

Idem : un épisode de Chair de Poule ou de Fais-moi peur, ni plus ni moins, jamais particulièrement crédible sur le front du jeu vidéo (ce n'est clairement pas un jeu 8-bits, la console est une vieille Atari, le jeu a un écran et demi, le rendu à l'écran sur une tv HD immense est risible), à l'interprétation très inégale, et qui ne convainc pas vraiment, au delà du message père-fils appréciable. 

# 4x05 :

- Something Burrowed, Something Blue : Lorsque Frank (Tom Atkins), son père malade, la recontacte après des années d'éloignement, Allison (Kristy Dawn Dinsmore) et son fiancé Ryan (Curtis Lum) lui rendent visite. Là, Frank propose un marché à Ryan, en échange de l'intégralité de sa fortune : tous les 15 ans, Ryan devra sacrifier un être humain à un monstre tentaculaire vivant sous le manoir familial, sous peine de déclencher un cataclysme meurtrier...

Un postulat de départ sympa, mais qui aurait clairement mieux fonctionné dans le passé, au 18e ou 19e siècle, et pas de nos jours, tant il ouvre énormément de portes qu'il ne peut pas se permettre d'explorer. Ajoutez à cela un interlude animé qui cache la misère, un rebondissement prévisible (et assez similaire à celui de The Parent Deathtrap) et une interprétation très inégale lors du final, et l'on se retrouve avec un épisode qui laisse plutôt mitigé, encore une fois.

- Doodles : Caricaturiste rêvant de travailler pour le magazine Timeless, Angela (Anja Savcic) découvre que les gribouillages qu'elle réalise sur des photos deviennent réalité et qu'elle peut ainsi se débarrasser de ceux qui se dressent sur le chemin de sa réussite...

Encore un épisode particulièrement frustrant en cela qu'il semble à nouveau être à court de temps, avec un dernier acte passé en avance rapide, forçant des interactions et des dialogues improbables pour arriver de manière artificielle à sa conclusion. La chute fonctionne bien, cela dit. 

# 4x06 :

- George Romero in 3-D! : Après avoir découvert une boîte renfermant de vieux comic books de zombies en 3D publiés par George Romero, Martin (Graham Verchere) réalise que leur lecture avec des lunettes 3D permet aux zombies de sortir de la page et de s'attaquer au monde réel...

Encore un hommage à Romero signé Nicotero, grand fanboy devant l'éternel, qui va là jusqu'à conjurer l'esprit de Romero en personne (interprété par un acteur) pour mettre en scène cette histoire de lunettes 3D amusante et sanglante, qui malheureusement, une fois de plus, s'écroule totalement dans sa conclusion : non seulement la résolution est catapultée, mais en plus le protagoniste ignore soudainement totalement sa mère, tout juste zombifiée, et la laisse derrière lui, sans supervision, alors qu'il a passé tout l'épisode à éviter que les zombies ne s'échappent. Mais non, c'est plus cool de placer une punchline à la con... *soupir*

- Baby Teeth : Mère poule surprotectrice et superstitieuse, Miranda (Rochelle Greenwood) peine à gérer sa fille adolescente rebelle, Shelby (Alison Thornton), qui sort tout juste de chez le dentiste. Mais Miranda a ses raisons : leur famille est visée par les fées, qui en veulent à Shelby...

Un épisode qui propose une relecture du monde des fées et des changelins, mais qui peine un peu à convaincre, en cela que les adolescentes sont insupportables, que la fée ressemble au Crypt Keeper en version Mini-Me, et que si le tout est effectivement bourré d'effets gore gratuits, la fin arrive de manière précipitée, faisant l'impasse sur la cohérence et les explications pour privilégier une conclusion rapide, dans le cadre des 20-22 minutes du récit.

- Bilan saisonnier -

Le bilan va être simple et rapide : bof. Encore une fois, Creepshow souffre des mêmes problèmes que d'habitude, tant au niveau du budget que des idées : c'est cheap, souvent dérivatif, fréquemment inabouti compte tenu du format du show, et ça vise principalement les fanboys du genre, qui veulent voir des monstres en latex (assez réussis, je l'admets), de la fausse hémoglobine, des chutes un peu mordantes, et se montrent très (trop) indulgents vis-à-vis du reste.

Cela dit, le premier récit de la saison, celui du frère de Mike Flanagan, reste à ce jour le plus intéressant du lot (même si une grosse partie du public, outre-Atlantique, l'a détesté), et la relecture du Petit Chaperon Rouge était amusante. C'est toujours ça de pris.

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Les bilans de Lurdo - Halo, saison 2 (2024)

Publié le 27 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Science Fiction, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Paramount, Drame, Guerre, Halo

Halo est une franchise vidéoludique où le joueur incarne, en vue subjective, le Master Chief, un supersoldat gigantesque et impassible, perpétuellement engoncé dans une armure futuriste, et dont le seul objectif est de se battre contre de méchants envahisseurs extraterrestres fanatiques.

Ce qui, dans l'esprit des showrunners de la saison 1 de cette adaptation Paramount+, se traduisait apparemment par un Master Chief humain, hanté par des visions de son enfance, vulnérable et brisé, compétent mais pas trop, luttant constamment contre l'influence de sa "mère", le maléfique Docteur Halsey, et contre son attirance pour une humaine travaillant pour les aliens ; le tout dans un programme qui, incapable de proposer une action digne des jeux, préférait en limiter le nombre de scènes et multiplier à la place les sous-intrigues avec des personnages secondaires insipides...

Mais pour cette saison 2, en théorie, tout change : nouveau showrunner, nouvelle direction, cette nouvelle fournée de 8 épisodes était présentée comme un soft reboot plus proche des attentes du public. Sauf que dans les faits...

Halo, saison 2 (2024) :

Six mois après les événements de Raas Kkhotskha, Master Chief (Pablo Schreiber) découvre son nouveau supérieur, Ackerson (Joseph Morgan), désormais responsable du projet Spartan après la disparition de Halsey (Natascha McElhone). Mais suite à une mission de sauvetage sur Sanctuary, Chief se persuade que le Covenant était déjà sur place, et que la menace extraterrestre est bien plus importante que sa hiérarchie ne semble le penser...

Parce que soyons francs "trois scènes d'action et demi, noyées dans huit épisodes de sous-intrigues insipides supposément toutéliées, mais en réalité évoluant chacune dans leur coin, pendant que Master Chief est en retrait", c'est exactement ce que propose cette saison 2. C'est un peu mieux que la saison 1... mais ce n'est pas encore ça.

Dès le début de la saison, on comprend que ça ne part pas forcément du meilleur pied, puisque certains des éléments de la saison précédente sont passés à l'as (Cortana retirée de Master Chief), et que bien vite, Master Chief est suspendu. Et passe donc les 2/3 de la saison hors de son armure.

C'est bien pratique pour l'affaiblir, permettre aux autres personnages de lui sauver la peau (lors de l'assaut du Covenant sur Reach, à mi-saison), et préparer un retour triomphant dans l'armure pour le dernier épisode de la saison (où, spoiler, Master Chief a droit à une scène d'action d'une minute, et à un duel numérique à peine plus long contre l'Arbiter). Mais dans l'intervalle, on a Pablo Schreiber en civil pendant l'essentiel de la saison.

Soit. C'est dommage (encore que, les scénes d'action brouillonnes à base de doublures numériques au rendu et aux mouvements inégaux, ce n'est pas non plus la panacée), mais c'est assez symptomatique de ce qu'est le programme : une série qui a pris les grandes lignes de la mythologie (bordélique) du jeu, qui en a pris les noms des personnages et les designs, et qui fait son truc dans son coin.

Et ce Halo-in-name-only, qui n'a pas le budget pour proposer huit épisodes d'action et d'effets spéciaux, de choisir ainsi de s'éparpiller dans d'innombrables directions, de multiplier les digressions, et de proposer beaucoup de sous-intrigues centrées sur des personnages secondaires incompétents, antipathiques ou dont tout le monde se fout (rayez la mention inutile).

Ici, les manigances de l'Amirale Parangosky (Shabana Azmi) et du nouveau méchant Ackerson (Joseph Morgan), tellement caricaturaux et manipulateurs qu'ils en deviennent risibles (Ackerson s'en sort mieux, notamment parce qu'il est brièvement humanisé) ; là, Soren (Bokeem Woodbine) l'ex-Spartan et sa femme (Fiona O'Shaughnessy), qui cherchent leur fils pendant la moitié de la saison ; ailleurs, Kwan (Yerin Ha ) qui a des visions mystiques ; et puis Halsey, emprisonnée, puis évadée et qui retrouve sa fille (Olive Gray) ; Makee (Charlie Murphy), toujours vivante, prise dans les jeux de pouvoirs du Covenant, et qui récupère Cortana (qui a une nouvelle apparence plus réussie, cette saison) ; l'amiral Keyes (Danny Sapani), au sacrifice dramatique ; Riz (Natasha Culzac), spartanne qui aimerait retrouver une vie normale ; Kai (Kate Kennedy), qui se fait manipuler par Ackerson et tente de former de nouvelles recrues ; Perez (Cristina Rodlo), une survivante du massacre de Reach, qui décide de rejoindre les rangs des Spartans....

Et j'en passe. Avec toujours comme constante (très "streaming américain des années 2020"), une série qui semble étrangement gênée d'avoir un mâle caucasien comme héros, et qui donc semble fréquemment se plier en douze pour l'affaiblir, pour présenter des femmes et des minorités dans tous les autres rôles, et pour bien montrer qu'elles sont aussi compétentes et héroïques que les hommes (à grands renforts de sacrifices, de grands discours pour remotiver Master Chief, etc).

Ce qui ne poserait pas trop de problèmes si, au moins, le tout était bien écrit et rythmé. Mais le souci avec toutes ces sous-intrigues et toutes ces pièces à déplacer simultanément, c'est que cette approche impose de passer constamment d'un personnage à un autre, pour faire progresser tout le monde en parallèle. Surtout quand l'objectif, c'est de toutélier tout ça à un moment ou à un autre.

Résultat : la série semble constamment hachée, s'éparpillant dans tous les sens, passant d'un moment un peu héroïque ou intéressant à dix minutes consacrées à la recherche d'un enfant sur une planète miteuse, et ainsi de suite. C'est notamment très perceptible vers la fin de la saison, quand arrive la grande bataille spatiale finale... mais qu'en parallèle, la série semble plus intéressée par la mise en place du prochain bad guy, le Flood (qui fait basculer la série en mode Dead Space dans une scène sur deux, suite à une incompétence totale des scientifiques de l'UNSC) et par la survie de Soren et compagnie, plutôt que par les aventures de Master Chief.

Ce qui fait qu'au final, si la série fonctionne très ponctuellement, elle tombe aussi souvent à plat, comme à chacune de ces morts héroïques qui touchent des personnages sous-développés, ou dont on se contrefiche royalement.

Et puis il y a aussi un problème de gestion du Covenant - je ne parle pas de son rendu à l'écran, assez inégal, mais de sa nature assez floue, aux motivations et aux raisonnements vagues, presque éclipsés par les innombrables manigances humaines et le côté "l'humanité est son pire ennemi" assez éventé.

Après, pour le coup, la fin de saison met en place quelque chose qui ressemble plus à du Halo, et pourrait donner une saison 3 intéressante... le conditionnel étant clairement de rigueur, compte tenu de l'évolution de la série jusqu'à présent.

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Critique éclair #006 - Rebel Moon - Partie 2 : L'Entailleuse (2024)

Publié le 24 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Netflix, Science Fiction, USA, Review

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Rebel Moon - Partie 2 : L'Entailleuse (Rebel Moon - Part 2 : The Scargiver - 2024) :

De retour sur Veldt, Kora et les survivants de son équipe ont cinq jours pour préparer les paysans au retour de l'Imperium, dirigé par un Atticus Noble (Ed Skrein) revenu à la vie et plus furieux que jamais...

Comme je le mentionnais à la fin de ma critique de la première partie de Rebel Moon, publiée ici il y a deux jours, cette suite de deux heures m'a fait revoir L'enfant du feu (un peu) à la hausse.

Pas tant parce que la première partie est vraiment meilleure que cette seconde moitié, mais plus parce que L'Entailleuse ne fait vraiment que souligner tous les défauts inhérents au travail de Snyder, sans avoir la moindre dynamique narrative qui était au moins présente dans le premier volet.

Ici, c'est bien simple, sur deux heures de film, on a une première heure particulièrement insipide et vide, durant laquelle les guerriers reviennent au village, font la fête, labourent les champs au ralenti pendant plusieurs minutes, se racontent leur passé traumatique en flashbacks (au ralenti), et commencent à apprendre aux villageois à se battre (au ralenti). Le tout entrecoupé de moments centrés sur les maychants impériaux qui aboient des ordres car très cruels, et avec une chanson ou deux (une chanson très folk pour illustrer le montage agricole, et une chanson africaine de Djimon Hounsou) et sans le moindre sentiment d'urgence (ce qui est paradoxal, puisque le compte à rebours de cinq jours est posé dès le début).

Et puis l'Empire arrive sur Veldt, et le film se transforme en une petite heure d'action semi-bourrine (au ralenti), jamais vraiment intéressante, partagée entre le champ de bataille et l'infiltration du vaisseau des méchants. Il n'y a pas de stratégie, pas de suspense, la majeure partie des personnages est anonyme ou souffre d'un vrai déficit en charisme, le ralenti souligne la mollesse de certaines chorégraphies, ça se veut épique et spectaculaire et tragique mais c'est étrangement vide, plat et artificiel, c'est dérivatif et prévisible (tout l'arc narratif du robot)...

Bref, un bon gros néant scénaristique qui ressemble vaguement à un assemblage de concept arts qui auraient tapé dans l'œil de Snyder, lequel aurait brodé une vague histoire et un univers pas ultra-cohérent autour pour vendre le projet à Netflix.

Non merci pour la suite si c'est du même acabit.

1.5/6 

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Critique éclair #005 - Rebel Moon - Partie 1 : Enfant du feu (2023)

Publié le 22 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Netflix, Science Fiction, USA, Review

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Rebel Moon - Partie 1 : Enfant du feu (Rebel Moon - Part 1 : A Child of Fire - 2023) :

Parce que le malveillant Imperium et son représentant Atticus Noble (Ed Skrein) menacent le paisible village d'agriculteurs dans lequel elle est réfugiée sur une planète reculée, Kora (Sofia Boutella), ancien soldat de l'Imperium, décide de se rebeller et, avec l'aide de Gunnar (Michiel Huisman), un fermier épris d'elle, de réunir un groupe de guerriers capables de l'aider à défendre sa demeure : Titus (Djimon Hounsou), un ancien général, Darrian Bloodaxe (Ray Fisher), un rebelle à la réputation sanglante et aux nombreux disciples, Nemesis (Doona Bae), une combattante cyborg, Tarak (Staz Nair), un esclave libéré...

Dernière production Netflix/Zach Snyder, une production dont on ne rappelera que sommairement les origines (une proposition de film Star Wars refusée par Lucasfilm et Disney, et que Snyder a refourguée à Netflix après avoir limé les numéros de série), ce Rebel Moon est un melting pot évident de plein d'influences, un mélange de Star Wars, de Dune, de Warhammer 40K, de Kurosawa, voire même de Conan, d'Avatar, de John Carter of Mars, et de plein d'autres "inspirations", le tout passé à la moulinette Snyder - comprendre : sans originalité, de manière basique, avec une photographie terne et des ralentis à gogo.

Difficile en effet de s'enthousiasmer pour cet univers sans la moindre originalité, où tous les éléments rappellent autre chose (le bestiaire, les armes, les vaisseaux, les aliens, tout), les personnages peuvent tous être décrits en une ligne et ne sont jamais développés, l'exposition est balourde, l'interprétation constipée, et rien ne se démarque sur le plan artistique.

Ce n'est pas un désastre total en soi, non, c'est regardable et c'est même parfois spectaculaire (le grand spectacle, ça, Snyder sait faire), mais ça manque cruellement de charisme, de personnalité et d'intérêt, et au final, c'est particulièrement creux, mécanique et générique.

2.5/6

(spoiler : j'ai remonté un peu la note après avoir vu la suite, dont la critique sera publiée en ces pages après demain)

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Les bilans de Lurdo - Ark : The Animated Series, première partie (2024)

Publié le 21 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Paramount, Review, USA, Drame, Télévision

Série d'animation en 14 épisodes d'une demi-heure, adaptée du jeu vidéo Ark : Survival Evolved, et produite par Vin Diesel, ATAS est en chantier depuis près de quatre ans, chapeautée par les créateurs du jeu et par Marguerite Bennett (scénariste de comics très engagée envers les causes LGBTQ, au point d'en faire parfois trop dans ses scénarios - cf par exemple Angela : Queen of Hel). 

Pour sa diffusion, la série a été arbitrairement coupée en deux, et sa première moitié diffusée à l'arrache sans avertissement ni promotion sur Paramount +, en mars dernier... ce qui n'augure pas forcément du meilleur.

Ark - The Animated Series, première partie (2024) : 

Le Dr. Helena Walker (Madeleine Madden), paléontologue aborigène en deuil après la mort de sa femme (Elliot Page), se réveille, après une nuit noyée dans l'alcool, sur une île étrange peuplée de dinosaures, de factions hostiles provenant de diverses époques et de technologie inconnue. Sauvée par Meiyin Li (Michelle Yeoh), guerrière chinoise du 2e siècle, Helena tente de survivre à bord de cette "Ark", et de réunir des objets de légende supposés permettre de quitter l'île et de retourner à une vie normale. Mais face à elle se dresse le Général Nerva (Gerard Butler), un tyran romain conseillé par le malveillant Rockwell (David Tennant)...

Pas désagréable du tout, cette première fournée d'épisodes qui bénéficie, notamment, d'un casting vocal assez impressionnant (Yeoh, Butler, Tennant, Page, mais aussi Malcolm McDowell, Alan Tudyk, Karl Urban, Jeffrey Wright, Russell Crowe, Monica Belucci, et bien sûr Vin Diesel...) donnant vie à cet assortiment de personnages issus de divers lieux et époques, pour un tout qui ressemble en fait à un croisement entre Dinotopia, Dinoriders... et Lost.

Y compris au niveau des flashbacks mélodramatiques, dont le scénario ne se prive pas, au risque de perdre un peu le spectateur. Mais ça, c'est vraiment inhérent à l'écriture de la série, une série qui ne fait pas dans la finesse, avec des personnages au passif tragique, des larmoiements, des sacrifices héroïques, et tout et tout (et oui, une composante LGBTQ+, et un côté "tous les hommes blancs sont soit incompétents, soit méchants" probablement involontaire, inhérent au désir d'avoir une distribution principale intégralement composée de femmes fortes et de minorités - la représentativité à l'Américaine, quoi).

On suit donc Helena, qui en l'espace de ces six épisodes, passe de paléontologue névrosée à guerrière athlétique refusant de tuer et amie de tous les dinosaures, accompagnée de la super-guerrière chinoise qui lui apprend tout (j'espère qu'on ne va pas avoir de romance entre Helena et elle), d'un chef indien laconique (Zahn McClarnon a un peu de mal à donner vie à son doublage, mais rien de méchant), de sa fille adoptive inuit (qui vient du 17e siècle mais parle comme une ado moderne), et d'autres personnages divers et variés... sans oublier un dodo et un gros dino gentil...

Pas mal d'action, une animation un peu inégale (les proportions des dinosaures en action sont... mouais bof), quelques moments amusants (le level up et le loot quand elles tuent l'araignée géante), et quelques longueurs, mais dans l'ensemble, le tout se regarde plutôt bien, avec un arc narratif clair et plutôt bien mené. Reste à voir la suite de la saison... le jour où Paramount décidera de la diffuser.

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Les bilans de Lurdo - X-Men '97, saison 1 : première partie (2024)

Publié le 20 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, Drame, Science Fiction, Jeunesse, Marvel, MCU, Fantastique, Review, USA, Disney, Romance

Nouvelle série d'animation du MCU (ou du moins, du multivers du MCU), X-Men '97 se veut une suite à la série animée X-Men des années 90, en dix épisodes de 25-28 minutes, diffusés sur Disney +.

Un projet délibérément nostalgique et rétro à tous les niveaux (animation, musique, caractérisation et doublage), qui adapte de nouvelles intrigues des comic-books dans la continuité du show de 92-97, sous la supervision scénaristique de Beau DeMayo, showrunner controversé qui a été remplacé au terme de l'écriture des deux premières saisons...

X-Men '97, saison 1 : première partie (2024) :

- 1x01 - "To Me, My X-Men" : Suite à la mort du Professeur Xavier, Cyclope tente de se faire à son nouveau rôle de leader de l'équipe, alors même que des groupuscules humains anti-mutants attaquent ces derniers à l'aide d'anciennes armes provenant de Sentinelles...

Un premier épisode classique, qui repose bien les enjeux de la série et sa chronologie. Pas désagréable, même si en soi, l'épisode n'est pas forcément ultra-mémorable.

- 1x02 - "Mutant Liberation Begins" : Afin de prouver sa bonne foi, Magneto, désormais à la tête des X-Men, accepte d'être fait prisonnier pour comparution devant un tribunal international. Mais une insurrection populaire bouleverse la situation...

Le procès de Magneto, mais en mode Insurrection du 6 janvier, et avec des conséquences intrigantes : Ororo perd ses pouvoirs, victime de l'X-Cutioner, Gambit devient jaloux de la relation Magneto/Rogue, et les premières graines de Genosha (qui semble être pensé ici comme une version de Krakoa) sont semées. Intéressant.

- 1x03 - "Fire Made Flesh" : Jean Grey découvre qu'elle est en réalité le clone de la véritable Jean, produit d'une expérimentation de Mr Sinister. Mais bien vite, l'influence de ce dernier fait basculer ce clone vers le côté obscur...

Hmm. Pas vraiment convaincu par cet épisode qui passe en avance rapide toute la vie de Madelyne Pryor, de la découverte de son statut de clone à sa transformation en Goblin Queen, jusqu'à une résolution très catapultée... et espère ainsi parvenir à rendre justice à un arc scénaristique aux conséquences traumatiques pour certains des personnages.

Mais non, ça tombe un peu à plat, les réactions sont forcées, les noms et le côté fétichiste sortent de nulle part, bref, ça frustre plus qu'autre chose, alors qu'en intrigue de fond sur plusieurs épisodes, ça aurait mieux fonctionné.

- 1x04 - "Motendo / Lifedeath – Part 1" : Alors que Storm tente de retrouver ses pouvoirs auprès de Forge, un inventeur natif-américain aux pouvoirs mutants, Jubilée et Roberto sont enlevés par Mojo, qui les plonge dans un jeu vidéo retraçant les plus grandes aventures des X-Men...

À nouveau, un épisode plus frustrant qu'autre chose, notamment parce qu'il est en réalité composé de deux mini-épisodes présentés bout à bout, plutôt que d'entrelacer ces sous-intrigues dans la totalité de l'intrigue.

D'un côté, Jubilee et Roberto dans un hommage rigolo aux jeux vidéo X-men des 90s façon beat'em up. C'est amusant, notamment formellement parlant, mais l'embryon de tentative maladroite d'ajouter un propos sur la nostalgie et le refus d'aller de l'avant (c'est le 18e anniversaire de Jubilée, et elle revisite ses souvenirs) est tellement sous-développé qu'il échoue totalement.

Forcément, puisque les scénaristes ont cru bon de raccourcir au maximum cette intrigue pour adapter une partie de Lifedeath, un one-shot culte de la bande dessinée... ici malheureusement précipité, et n'atteignant jamais la moindre charge émotionnelle probante. Dommage.

- 1x05 - "Remember It" : Lorsque Genosha est acceptée comme nation indépendante par les Nations Unies, Magneto est désigné comme son leader, et il choisit Rogue pour régner à ses côtés. Mais cette situation idyllique ne dure pas...

Là, c'est tout l'inverse : la charge émotionnelle est très présente, et ça ressemblait diablement à une fin de saison avec cliffhanger, puisqu'après une grosse partie très soap (Scott et Jean qui ont des problèmes, Wolverine qui s'en mêle, Gambit toujours jaloux de Magneto), assez typique des X-Men, voilà que toute la partie "Genokoa" - qui pourtant avait commencé de manière très posée, avec un gala et de nombreux caméos - vire au cauchemar : Cable arrive, mais trop tard pour avertir les mutants de leur génocide imminent, qui se produit lorsque des sentinelles attaquent en masse. 

C'est ultra-spectaculaire (on sent qu'il ont gardé une grosse partie du budget pour les scènes d'action de cet épisode), il y a des morts héroïques et émouvantes (qui seront probablement retconnées ultérieurement), bref, ça fonctionne très bien, et ça donne un point de chute percutant à cette première moitié de saison.

 

(à suivre...)

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